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Exposée le jugement de Salomon 

: Nicolas Poussin : diapo 1


Introduction :
Présentation de l’œuvre : diapo 2
- Nicolas Poussin
- Le jugement de Salomon
- 1649
- Huile sur toile
- H. 1.01m, H. avec accessoire 1.255m
- L. 1.5m, L. avec accessoire 1.74m
- Versailles – collection de louis XIV
- Louvre SALLE 826, AILE RICHELIEU, NIVEAU 2
Présentation du commanditaire : diapo 2
- Jean Pointel
Présentation de l’artiste : diapo 3
- Nicolas Poussin (Andelys (en Normandie), 1594 – Rome, 1665)
- Peintre classique
- Français
- Famille noble
- Peinture que sur petit format entre 75 m*95 m jusqu’à 320 m*186 m (format)
- Peinture de chevalet = La peinture de chevalet (ou peinture sur chevalet) désigne une œuvre
picturale de moyen ou petit format peinte sur un support rigide (toile sur châssis, panneau de bois
ou marouflé, carton simple ou encollé), et qui nécessite pour sa réalisation, l'usage d'un chevalet.
C’est-à-dire l’exacte opposé des fresques ou peintures murales (format)
- Souvent thème religieux ou mythologique mais aussi portrait et paysage
- Réalisé plus de 200 œuvres
- Maitre d’apprentissage : Georges Lallement
- Artiste peintre qui l’ont influencé : Raphaël, Pierre de Cortone, Titien, Guido Reni
Problématique : diapo 4
Comment Nicolas Poussin a-t-il utilisé la peinture d’histoire pour exposer la stratégie de justice ainsi que la
grandeur du roi Salomon ?
Plan : diapo 4
I- L’Histoire de l’œuvre et sa fonction :

A- Sujet biblique : diapo 5

- Salomon est un personnage de la Bible. Il y est présenté comme un prophète et roi d'Israël réputé
pour sa richesse et sa sagesse. Le jugement de Salomon s'inspire d'une histoire de la Bible
hébraïque, laquelle met en scène le roi d'Israël, Salomon, statuant d'une manière déroutante sur le
litige de deux femmes revendiquant chacune la maternité d'un enfant. Il peut signifier soit que, face
à l'impossibilité d'établir la vérité dans un litige, on partage les torts entre deux parties, soit que l'on
met ces mêmes parties dans une situation qui oblige l'une d'elles au moins à changer sa stratégie.
- Peinture d’histoire : car on retrouve du nu et du drapé mais ce qui est atypique c’est son format.
B- Personnages et hiérarchie : diapo 6

- Salomon a un visage de jeune homme, il occupe presque le centre du tableau et sur un haut
piédestal, il domine la scène. Les deux colonnes qui l'encadrent et les lignes de fuite du pavement
accentuent cette centralité.
- Le front du jeune roi est le sommet d'un triangle qu'amorce ses deux bras écartés. C'est le triangle
de la tragédie qui se noue.
- Cette symétrie remarquable n'est pas sans évoquer les plateaux de la balance, symbole habituel de
la justice.
- Les deux femmes au sol se disputant devant le roi Salomon car elle revendique chacune que c’est
son enfant : une qui tient un enfant mort à droite et l’autre en vêtement plus claire les deux bras
levés
- L’enfant dans les mains du soldat et retourné par les pieds
- Le soldat qui tire son épée
- Une assemblée qui parait terrifiée
- L’homme avec le manteau orange (un conseiller ?)
- Femme à droite avec son enfant (femme du peuple ?)

C- Contexte de création de l’œuvre : diapo 7

- Peint en Italie
- Pour Jean Pointel
- Banquier et marchand de soie
- Paris
- Passionné par Nicolas Poussin
- Collection personnelle (fonction de l’œuvre)
- Proche
- Commandé plusieurs œuvres à Nicolas Poussin

II- Les procédés de Nicolas Poussin pour montrer le jugement du roi Salomon

A- Spatialité et profondeur : diapo 8

- La suggestion de profondeur est mise en évidence par les points de fuite suivant :
- Salomon occupe presque le centre du tableau et sur un haut piédestal, il domine la scène. Diapo 8
- Les deux colonnes qui l'encadrent et les lignes de fuite du pavement accentuent cette centralité.
Diapo 8
- Les points de fuite qui suivent les postures des deux femmes jusqu’au regard du roi Salomon forme
un triangle. Diapo 8
Effet sur le lecteur : diapo 8
- Espace vide entre le spectateur et la peinture sur la première rangé de pavement
- Mise en scène théâtrale : la place centrale de Salomon entre deux colonnes massives donne un
effet solennel s’ajoute à ça l’ampleur de l’architecture classique qui souligne la rigueur de la
composition

B- Simultanéité des actions : diapo 9, 10, 11,


- Salomon vient de prononcer son premier jugement, l'index de sa main droite désigne le soldat.
Diapo 9
- Le soldat, dont la tête dépasse celle des autres personnages, solidement campé, saisit l'enfant par
un pied, cette position renversée renforce l'effet dramatique, il dégaine son épée et commence la
rotation de son arme qui lui permettra de frapper. Diapo 10
- La femme de droite dit : "Il ne sera ni à moi ni à toi, partagez !" C'est ici le mouvement le plus
rapide et violent : la main pointée au bout de son bras est comme une autre arme dirigée contre
l'enfant. Cette projection de la femme en avant est renforcée par son décalage vers la gauche par
rapport aux axes de la composition. Diapo 11
- Remarquez aussi le parallélisme entre l’inclinaison de cette femme agressive et l'inclinaison de
l'épée. Diapo 11, diapo 12
- L’émotion saisit l'assistance, les deux personnages aux extrémités du tableau, épouvantés, se
détournent de la scène... diapo 13
- En écartant ses bras dans un geste protecteur, la vraie mère implore ", Ce geste ample qui
enveloppe l'enfant l'isole de l'épée noire. Remarquer l'expression des mains : la gauche aux doigts
largement écartés pour arrêter le bourreau : "qu'on ne le tue pas ! ", en revanche la droite aux
doigts plus rapprochés désigne l'autre mère : "Qu'on lui donne l'enfant vivant" diapo 14
- Par le geste de la main gauche, Salomon arrête son ordre précédent diapo 15
- Le personnage en manteau orange semble louer la décision diapo 16
- Le vieillard nous regarde gravement et semble nous prendre à témoin diapo 16
- C’est très récurrent chez cet artiste.

C- Eclairage et couleurs : diapo 17

- Tonalité générale chaude : ocres et jaunes dominent et traduise l’innocence, souvent utilisé par le
peintre.
- Le ROUGE orangé le plus franc est celui du manteau de Salomon. Ce rouge est repris, cassé dans la
cape du soldat de gauche puis le manteau du bouclier appuyé sur le trône et la robe de la mère de
droite. Le fond derrière Salomon est de cette même tonalité très assombrie. Les colonnes gris
bleuté forment un beau contraste, vivifiant le manteau de Salomon.
- Un BLEU outremer (lapis lazuli) particulièrement saturé dans le manteau de la femme qui se
détourne à droite. Un petit rappel assombri à gauche du trône. Bleu qui appelle celui plus lumineux
de la femme de gauche puis repris dans une gamme plus retenue dans la tunique du soldat de
gauche et d’un personnage à droite.
- VERT. Les teintes vertes très sombres sont réservées aux personnages « négatifs », le soldat
insensible qui tire son épée et la mère accusatrice de droite. La carnation verdâtre de l’enfant mort
et dans une moindre mesure celle de la mère agressive.
- JAUNES et OCRES. Des tonalités ocre des murs et du carrelage se détachent des jaunes, très
lumineux pour la mère protectrice, et plus saturé pour la tunique du personnage de droite. Cette
saturation s’accentuant pour donner l’or du trône et de la base des colonnes, pour finir en ocre
brun sur les marbres des murs et du dallage.
- JAUNE et BLEU (souvent associé chez poussin) traduise l’innocence et la pureté.
- La lumière est latérale venant de l’avant gauche. Le dos de la femme implorante est le plus
vivement éclairé ainsi que la chemise de Salomon et le turban de la femme à l’extrême droite. La
lumière venant de gauche montre la scène principale qui est l’enfant suspendu par les pieds
derrière la mère suppliante.

Conclusion : diapo 21
Bibliographie / sitographie : diapo 22
- Bonfait Olivier, Poussin et Louis XIV : Peinture et Monarchie dans la France du Grand Siècle, Paris,
Hazan, 2015, p. 80, 102, 119, 182, 207, 223, 234, n° 15  information sur l’auteur
- Site musée du Louvre : en ligne : https://collections.louvre.fr/ark:/53355/cl010062441  fiche de
l’œuvre et image
- Rosenberg Pierre, Nicolas Poussin : les tableaux du Louvre, Paris, Louvre éditions/ Somogy, 2015, p.
210-215, n° 23  une description formelle détaillée et d’une analyse complète, et on a trouvé
l’autoportrait
- Godbout Jacques T, et René Girard, « Le jugement de Salomon », Revue du MAUSS, vol. 55, no. 1,
2020, pp. 41-50  l’amour maternel et le jugement
- Depauw Jacques, « À propos du jugement de Salomon de Poussin », In: Histoire, économie et
société, 1996, 15ᵉ année, n°2. pp. 221-230  description des deux mères
- Mancino M. R, «Francesco Solimena e Ignazio Mirabile autori di un tappeto ricamato per la
chiesa della Sapienza a Napoli», in Paragone, No 581, 1998, pp. 47- 59  comparaison

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