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Entrainements électriques
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2.2. Equations de fonctionnement
Les pôles inducteurs et l’induit (lorsqu’il est alimenté), créent un champ magnétique fixe et
l’interaction entre ces deux champs se traduit par l’existence d’un couple électromagnétique Cem qui
provoque la rotation du rotor à une vitesse Ωm. C’est la partie électromagnétique du moteur qui est
responsable de la génération du couple électromagnétique alors que c’est sa partie mécanique qui est
responsable de la génération de la vitesse de rotation.
La figure 2.1 donne le schéma équivalent du circuit d’induit à flux inducteur constant.
va : tension d’induit
i a : courant d’induit
Ra : Résistance d’induit
La : inductance d’induit
ei : force contre-électromotrice
ei (t ) K m1.. m (t ) (2.2)
m (t ) est la vitesse instantanée de rotation ; est le flux inducteur ; K est une constante
m1
K m K m1 . = constante (2.4)
L’équation (2.1) devient :
d ia (t )
va (t ) Ra .ia (t ) La K m . m (t ) (2.5)
dt
On peut déduire la constante K m à partir de l’équation (2.5) en régime permanent avec
v an Ra I an
Km (2.6)
mn
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L’équation (2.5) donne dans le domaine de Laplace :
Va (s) Ra I a (s) La sI a (s) K m . m (s) (2.7)
On peut déduire le courant d’induit :
Va ( s ) K m m ( s )
I a ( s)
Ra La s (2.8a)
1 Ra
I a ( s) Va ( s) K m m ( s) (2.8b)
1 e s
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est nulle et Cr prend une valeur à peu près constante dès que la vitesse devient
supérieure à zéro (machines-outils, robots, laminoirs, etc) ; ce couple résistant change
de sens avec la vitesse.
Le couple de frottement visqueux : c’est un couple Cr proportionnel à la vitesse (il
s’exerce dans les paliers des machines) ; le coefficient de proportionnalité est appelé
coefficient de frottement visqueux ;
Le couple centrifuge : c’est un couple approximativement proportionnel au carré de la
vitesse de rotation (ventilateurs, pompes centrifuges, etc).
Le couple d’inertie : il est proportionnel à l’accélération et est dû à l’inertie des masses
tournantes ; c’est un couple généralement transitoire.
Etc.
c) Le type de couplage entre moteur et charge : le couplage peut être direct ou à travers
un réducteur de vitesse. Dans ce dernier cas, tous les paramètres mécaniques sont
modifiés par le réducteur.
a) Rôle
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b) Rapport de réduction
1 N1 2 N 2
Par dérivation successives de la dernière expression par rapport au temps, on obtient :
d d d 1 d t N 2 d 2 1 d t 2 N 2
N1 1 N 2 2
dt dt d 2 d t N1 d 2 2 d t 2 N1
On peut résumer par les relations mécaniques suivantes :
1
Relation de position 2 1 (2.11)
d 1 d
Relation de vitesse 2 1 (2.12)
dt dt
d2 1 d2
Relation d’accélération 1 (2.13)
dt2
2
dt2
La quantité ρ est appelée rapport de réduction ou de démultiplication.
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c) Relations de couple entre arbre moteur et arbre mené
Relation générale :
Soient Ωm1, C1 et Pm1 respectivement la vitesse de rotation, le couple et la puissance
mécanique côté moteur (entrée du réducteur) ; soient Ωm2, C2 et Pm2 respectivement la vitesse
de rotation, le couple et la puissance mécanique côté charge (sortie du réducteur). La
puissance mécanique est proportionnelle au couple et à la vitesse de rotation. On a :
Pm1 C1 m1 Pm 2 C2 m 2
Si on néglige les pertes de puissance dans les engrenages, les puissances Pm1 et Pm2
sont égales, ce qui permet d’écrire :
C1 m1 C2 m 2
m1
C2 C1 C1 (2.14)
m2
La dernière relation est la relation générale de couple entre l’arbre mené et l’arbre
moteur d’un réducteur : la réduction de la vitesse du moteur s’accompagne d’une élévation du
couple résistant dans la même proportion.
Inertie réfléchie
Soit J2 l’inertie côté charge. On peut, par une étude similaire au cas précédent, en
remplaçant la vitesse par l’accélération, trouver que l’inertie réfléchie de la charge sur l’arbre
moteur est :
J2
J 21 (2.16)
2
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2.2.2.3. Equation de mouvement
Nous considérerons pour l’étude une caractéristique de couple composée d’une inertie
associée à un frottement visqueux et à un frottement statique. Les variables en jeu pour
l’équation de mouvement sont :
Inerties propre du moteur Jm et inertie de la machine entrainée JL ;
Coefficient de frottement visqueux propre du moteur Fvm et Coefficient de frottement
visqueux de la machine entrainée FvL ;
Couple résistant statique propre du moteur Csm et Couple résistant statique de la
machine entrainée CsL.
Si on considère un couplage à travers un réducteur de rapport , il faut ramener tous
les paramètres mécaniques d’un même côté du réducteur. Si on choisit le côté moteur, les
paramètres JL, FvL et CsL de la machine entraînée sont modifiées en J L' J L 2 ,
FvL' FvL 2 et C sL
'
C sL :
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L’expression de la vitesse en fonction des entrées Va(s) et Cs(s) sont respectivement :
K m Ra Fv
m1 ( s)
K 2
m Ra
1 s e 1 s m
Va ( s ) (2.24)
Fv
1 s e Fv
m 2 (s)
K 2
m Ra
1 s e 1 s m
C s ( s) (2.25)
Fv
La vitesse résultante est :
m (s) m1 (s) m2 (s)
Va s K c Fv C s s 1 s e Fv
m ( s) (2.26)
Bm
1 s e 1 s m
Fv
Avec
K c K m Ra (2.27)
Bm K 2
m Ra (2.28)
On supposera dans ce paragraphe que l’induit du moteur est alimenté par une tension
parfaitement filtrée. Considérons un échelon de tension va(t) = Vau(t) et un échelon de couple
Cs(t) = Csu(t) (u(t) est la fonction échelon unité, Va et Cs sont des constantes) ; l’expression
de la vitesse devient en régime permanent :
Va K c C s Va K c C s
mp (2.29)
Bm Fv B
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Figure 2.5 : Caractéristique de la vitesse par rapport au couple résistant en régime permanent
On notera que, pour une tension constante, la vitesse diminue lorsque le couple
augmente. On mesure le taux de variation de la vitesse par le taux de régulation de vitesse : on
appelle taux de régulation de vitesse à tension nominale la quantité :
m 0 n mn
m (2.27)
mn
Avec :
m0 n : vitesse permanente à vide à tension nominale (tension Van )
Figure 2.6 : Caractéristique de la vitesse par rapport à la tension d’induit en régime permanent
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2.4.2. Prise en compte du convertisseur statique
Va Vin K conv
VLmoy Vc
K conv (2.30)
Vin Vm
Va K c C s Vin K conv K c C s
mp (2.31)
Bm Fv Bm Fv
Lorsque la sortie du hacheur n’est pas filtrée, cette relation de la vitesse n’est valable
que si le hacheur est piloté à une fréquence suffisamment élevée.
Les figures 2.7 à 2.9 donnent les allures obtenues par simulation de la vitesse et du
courant d’induit d’un moteur pour différentes fréquences de fonctionnement du hacheur avec
un rapport cyclique de 50%. Il s’agit d’un moteur dont, en régime permanent, la vitesse
nominale est de 1935 tr/mn et le courant d’induit de 6,5 A.
La figure 2.7 donne la courbe de vitesse à gauche et la courbe de courant à droite pour
une tension hachée à 7650 Hz ; l’ondulation de la vitesse autour de la vitesse permanente
donnée par une alimentation parfaitement filtrée est pratiquement nulle : de l’ordre de
0,0188% ; par contre, l’ondulation de courant est plus importante : 5% autour du courant
permanent correspondant à une alimentation parfaitement filtrée. On peut réduire l’ondulation
de courant en augmentant la fréquence du hacheur.
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Courbe 1 : alimentation parfaitement filtrée ; courbe 2 : alimentation par hacheur
Figure 2.7 : Courbes de vitesse et de courant d’induit d’un moteur alimenté par un hacheur de 7550 Hz, 50%.
Les figures 2.8 et 2.9 donnent les fonctionnements respectivement pour des fréquences
de 173 Hz et 66 Hz : les ondulations de la vitesse sont respectivement de 10% et 100%. Les
ondulations du courant sont excessives dans les deux cas qui correspondent à des
fonctionnements dégradés.
Figure 2.8 : Courbes de vitesse et de courant d’induit d’un moteur alimenté par un hacheur de 173 Hz, 50%.
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Courbe 1 : alimentation parfaitement filtrée ; courbe 2 : alimentation par hacheur
Figure 2.9 : Courbes de vitesse et de courant d’induit d’un moteur alimenté par un hacheur de 66 Hz, 50%.
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2.5.2.2. L’actionneur électrique
a) Grandeurs mesurables
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utilise un codeur optique (du type absolu ou du type incrémental). Un traitement
numérique approprié permet d’extraire, à partir de l’information fournie par le codeur,
la position et la vitesse.
La mesure du courant : elle se fait par un capteur à effet Hall avec électronique
intégrée (voir le module commercial « LEM »). Le capteur délivre une tension de
sortie directement proportionnelle au courant mesuré.
C’est le cas principalement du flux et du couple pour les boucles de réglage des
moteurs CA ; c’est aussi le cas de la vitesse et de la position lorsque leurs mesures est
difficiles compte tenu de l’environnement de travail du moteur. On utilise alors des
estimateurs à partir des mesures de tension et de courant.
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une petite constante de temps C qui traduit le retard de réponse de la sortie du capteur par
rapport à son entrée. Cette constante de temps peut être négligée dans la plupart des cas. Les
fonctions de transfert du capteur de courant, du capteur de vitesse et du capteur de position
sont respectivement :
GCI s
K CI
K CI
1 sCI
GC s
K C
K C
1 sC
GC s
K C
K C
1 sC
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Figure 2. 11 : Schéma fonctionnel de la boucle de réglage de position du moteur CC
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