A.L.G.A.D.L.U VM .VTMF La « palingénésie »au 3ème. 1 La Définition
Ce mot étrange signifie, en grec, "naissance à nouveau", régénération"
ou plus simplement, transformation profonde et salutaire d'un individu, régénération ou renaissance des êtres. Dans la pensée populaire, la mort représente un phénomène irréversible se traduisant par la perte définitive d’un être pour lequel l’enveloppe charnel, le corps, disparaitra à jamais, putréfier, enfoui, sous terre, dans un cercueil, ou peut être même brûlé, incinéré au gré des volontés des uns ou des croyances des autres. Cependant ces mêmes croyances peuvent admettre le fait que le corps ne soit finalement qu’un refuge pour quelque chose de suprême que l’on nomme « l’âme » qui alors de cette disparition charnel se libérera pour atteindre « l’Olympe » dans l’attente du jugement dernier ou tout simplement se réaliser dans une réincarnation physique ou de l’ordre de la nature. Pour nous FM la mort bien loin de supprimer la vie subvient à son éternel rajeunissement, délayant le contenant afin de libérer le contenu, le corps ne représentant plus qu’une monture remarquable véhiculant une chose que l’on peut magnifier : « l’Esprit ». C’est donc à l’échelle du spirituel que se situe le secret de la transmission et c’est ainsi qu’en loge le FM travaillera sur les symboles nécessaires à ce qu’il puisse installer les fondements de son enseignement. Tandis que l’Apprenti s’efforce au travail matériel, tentant de dégrossir sa pierre brute, en sommes lui-même, le Compagnon consacrera son temps au travail plus intellectuel, dans la réalisation de sa pierre Cubique, ouverture sur le champ de la réflexion initiatique, cependant que le Maître se verra dédié au travail plus spirituel ayant pour nature de « répandre la lumière »et de « rassembler ce qui est épars ». L’allégorie des voyages pour lesquels le FM accorde un attachement particulier, lui fera effectuer durant sa vie de FM des voyages séquentiels, voyage en lui-même, voyage vers les autres, voyages avec les autres. La FM exprimant des niveaux de prise de conscience successifs argue symboliquement l’idée de devoir « mourir » à un niveau afin de « renaître » dans le suivant tel l’apprenti dans cette mort et renaissance symbolique, s’accompagnant d’une procession conceptuelle et mythique, après avoir fait son « testament philosophique » dans le « cabinet de réflexion », au sein des entrailles de la Terre, renait à la vie, en passant par la « porte basse », pour commencer le parcours initiatique de son grade tel le compagnon qui pourra affirmer « J’ai vu l’étoile flamboyante » cette étoile étant l’allégorie du flamboiement de « l’esprit », du premier niveau de conscience de soi, d’ou viens-je qui suis-je ou vais-je, voilà bien des questions existentielles auxquelles pourront tenter de chercher, s’interroger ou se questionner l’Apprenti, le compagnon de même que le Maître. 1 2
2 La Marche à reculons-le retournement
Le moment est venu de sanctifier la marche, le Compagnon doit
progresser, il en est pourvu de ses capacités à comprendre, à subir même car ses pairs l’on reconnu comme tel, devant les portes du temple, digne, Janus le contemple de sa hauteur, de son regard, regard qui ne sera que celui du passé pour s’adjoindre celui du futur, une porte s’ouvre, une porte se ferme…. Pour le Compagnon tout débutera par l’entrée en loge en reculant…lui… le futur maître… marquant ainsi une forme d’abandon. C’est alors que dans la surprise, ce petit homme…car la dimension du moment prend son amplitude… Compagnon en recherche sur le chemin de la connaissance et de la découverte, se voit prié de se retourner afin de franchir les portes du temple, à reculons. La chose est étrange mais rien ne l’est et tout s’explique et ne serait ce pas là simplement à considérer comme un retour sur soi même qui symboliserait la persévérance que nous devons manifester dans notre quête et notre recherche de la lumière. N’a-t-il pas appris dès son plus jeune âge Maç. la nécessité de devoir traverser les ténèbres afin de pouvoir marcher vers la lumière…mort… renaissance….il voit défiler sous ses yeux le fil de sa vie, prenant la dimension du chemin parcouru. Il a amorcé cette descente, descente en lui aux tréfonds de son être, vers son « soi », dans les traces laissées par son passé, le chemin lui est connu, introspection… ?Peut être… ?...auto-analyse psychanalytique… ?...le recul lui offre une vision moins éclairée… ?plus éclairée… ?...éclairée différemment…de son rayonnement il lui sera permis de descendre avec bravoure dans le monde des morts, ainsi pourra t-il faire mourir cette partie de lui appartenant au passé s’attachant à bâtir avec des outils symboliques un chef-d’œuvre éclairé par une vraie lumière. Il se raccroche un instant à cette lumière, symbole du compagnonnage, le temple est obscur, elle est positionnée à l’occident ce soir, il s’ en éloigne petit à petit mais nul crainte il la connait bien, elle brille en lui, cette marche ne dure qu’un instant , bref, un instant bref, marquant la transition futur d’un état à un autre, telle la mort se vie pas à pas , doucement, nul regret il se retournera bientôt, elle disparaitra… de son regard… son regard vers l’Orient… elle n’est plus là…mais ne disparait jamais, elle brille en lui, qu’il veille sur elle…l’instant de la quitter vient de s’annoncer, retentit le moment du retournement, nul regret…il va de l’avant…paradoxe peut être… il va de l’avant à reculons, dans le regard de son passé il va vers le futur, cette lumière du passé va-t-elle éclairer son futur… ?Cette lumière éclairera son futur. L’acte est engagé, il doit laisser derrière lui ses certitudes, ses acquits, ses habitudes…les 3 mauvais compagnons empreints de fanatisme, d’ignorance, d’ambition même et plus…mais l’espoir renaitra, l’homme s’est affranchi, symboliquement, de son vieil homme, l’espérance renaitra…elle renaitra plus tard …avec le « relèvement ». Les cycles sont là par le passé à reculons et le futur au relèvement… mourir pour grandir…le dos est tourné… le drame est là, la chute aussi, la terre, le drame avant la lumière, radieuse…. 2 3
Compagnon, le Travail n’aura-t’il pas consisté à lui demander de se
tourner vers ses passions afin de…à force d’apprentissage…les maitriser et cependant trois mauvais compagnons auront commis le drame…que faut il comprendre…ces 3 mauvais compagnons...ce sont...c’est lui… cette auto- analyse doit lui permettre de comprendre pourquoi cela s’est produit et n’est ce pas lui servir d’exemple que d’en comprendre le sens…3 mauvais compagnons…ouvriers du chantier… allégoriquement il nous est dit que finalement il ne faut pas chercher au dehors ses ennemis de l’intérieur… rappelons nous le miroir…ne sommes nous pas notre propre ennemi … ? Le zèle… le zèle de l’apprenti, toujours ce zèle doit être présent, zèle dans l’exploration des connaissances que lui procurera cette recherche minutieuse…soudainement…le retournement est acté... la vison macabre...le corps sans vie...allongé…la lumière s’est éteinte avec le Maître… Le Compagnon…après avoir enjambé le corps et atteint une autre dimension… ses pied quittent le sol…le compagnon reçoit les coups symboliques de sa chute, la substitution s’opère.
.3 La Mort- le Relèvement- l’Eveil du Maître
La mort, la mort d’HIRAM, dans le mythe qu’elle conceptualise constitue pour la FM les fondements du 3ème degré. Le compagnon est cette fois allongé dans le tombeau ou plutôt pourrons-nous dire l’Athanor car il y a lieu de constater qu’une alchimie est en train de s’opérer. Cette scénographie toute empreinte de symbolisme introduit un fondamental traditionnel de la FM : « mort et résurrection ». La cérémonie initiatique établie par voie de conséquence la légende du Maître Maçon qui, tombant sous les coups de l'Ignorance, du Fanatisme et de l’ambition, ressuscitera grâce à l'Union des Frères, car seul rien n’est possible. Les coups qui seront assénés au Maître HIRAM mèneront ce corps à la souffrance ainsi qu’à sa fin, la vie du corps…privée de vie… s’éteindra petit à petit et le temps faisant de sa dissimulation sous terre, la putréfaction aura pris sa place, dissolvant symboliquement et allégoriquement touts nos travers, vices, passion, ego et certitudes voués à l’abandon permettant de ce fait d’accéder à un niveau supérieur… « Oh ciel c’est lui » De cette pourriture émergera le nouvel initié, de la matière survivra l’esprit, HIRAM renaitra en lui, ce Maître intérieur, enfoui sera ressuscité à l’inverse de l’homme ordinaire dont la particule demeurera enfouie, sans vie, inactive. Tandis que le Deuxième Surveillant tentera de relever Hiram par l’attouchement de l’apprenti, vainement, mais ne pourra qu’admettre la suite : « La chair quitte les os », à son tour le Premier Surveillant tentera mais en vain également de soulever le corps par l’attouchement du compagnon pour constater à son tour…désespérément : « Tout se désunit ». Ce ne sera que par ce chainage consolidé…trois Maîtres unissant leur énergie….que pourra renaître Hiram, Hiram mort pour renaitre à travers l’initié, Hiram incarné, offrant le spectacle de la renaissance, du passage de l’horizontalité à la verticalité… 3 4
« Souvenons-nous, mes Frères, que seuls, nous ne pouvons rien.
Aidez-moi ! » le VM aidé des 2 surveillants…par le pied symbole de la marche, le genou celui du travail, la poitrine…le partage des sentiments, la main droite unissant les efforts et la main gauche pour un soutien mutuel, les 5 points parfait de la maitrise en sommes… effectuera cette magie, confiant en les qualités requises que possède notre compagnon à être digne de devenir Maître. « Le maître est retrouvé, il reparait aussi radieux que jamais » Ce qui était épars est enfin réuni… Ainsi la mort aura permis au travers du relèvement du corps du compagnon l’Eveil du maître qui sommeillait en lui, ce maître intérieur fait d’esprit non assujetti au corps…matière…si ce n’est sa seule nécessité à sa reviviscence et à son élan. Le nouveau Maître est enfin « Un » unifié à lui-même, ayant réintégré son être dans l’Unité…il est HIRAM, libre de parcourir le Temple et le monde, conscient de porter en lui les 3 mauvais compagnons mais aussi la force d’Hiram, dressé entre la terre et le ciel, entre l’Equerre et le compas. CONCLUSION Néant, fin sont les synonymes les plus forts que l’on puisse associer à la MORT, à sa seule pensée le profane sombre dans une inquiétude existentielle. Cependant que la légende d’HIRAM elle nous invite à considérer la mort sous un autre angle, conceptuellement la mort n’est en définitive que la vie, l’ultime initiation symbolisant le commencement d’une nouvelle existence, d’une vie spirituelle, le début…la fin…tout se confond dans un éternel recommencement. L’éveil du maître intérieur s’est réalisé, réalisé seul avec lui même, réalisé cependant. A son tour le jeune Maître élevé va devoir s’évertuer à parcourir le monde, en quête de vérité, s’efforçant de rassembler ce qui est épars… « Tout se désunit » rappelons nous…rappelons nous également que le jeune Maître devra accéder à sa propre connaissance afin de comprendre le monde et l’univers et de répandre ainsi sa lumière. Mais il ne devra pas oublier de se maintenir dans un effort permanent, assidument... dans un effort à maintenir le juste milieu…tiraillé dans sa dualité psychique…spirituelle…en mouvement permanent du haut et du bas…dans un monde de troubles afin de dominer ses passions égoïste…les mauvais compagnons ne devront lui laisser que l’empreinte de la volonté de progresser écartant l’ignorance, la violence, la vanité...de sa chute il s’en relèvera encore plus fort en MM qu’il est , il s’est redressé retrouvant ainsi son unité, UN, comme le symbole de l’unification…contraires…opposés ne feront qu’UN réalisant ainsi en lui l’harmonie et l’équilibre, ainsi perdurera sa capacité à pouvoir séparer l’utile du futile, l’accessoire de l’essentiel, ce qui relève du matériel au spirituel…regarder en arrière permet de projeter en avant…ainsi se bâtit le temple de l’Humanité.. « J’ai dit »VM.