Vous êtes sur la page 1sur 4

1/ Classer le produit à exporter ou à importer dans la NOMENCLATURE DOUANIÈRE pour

anticiper les formalités à accomplir lors des différents passages en douane :


produit libre ou réglementé, voire prohibé – documents à présenter – droit de
douane, taxes diverses et variées en vigueur à l’import – contraintes normatives…
Tout savoir sur le classement tarifaire en un coup d’oeil ! Téléchargez notre mémo
“le classement douanier” (mise à jour 2022).
Commencer par classer le produit sur la base de la nomenclature combinée à 8
chiffres. Utiliser le support officiel du classement tarifaire en Union
européenne : le Tarif Douanier 2021 publié au JOUE n° L 385 du 29 octobre 2021 et
rectifié par JOUE n° L 414 du 19.11.2021. Bien lire les notes de sections et
chapitres avant d’arrêter une nomenclature.
Les aides au classement sur Internet : www.douane.gouv.fr.
En cas de difficulté à classer, doute, enjeux importants : déposer un RTC
(Renseignement Tarifaire Contraignant), seule possibilité d’obtenir un avis de la
Douane qui lie l’ensemble des autorités douanières de l’Union européenne. Dossier à
remplir sur www.douane.gouv.fr, rubrique Soprano après inscription.
Consulter les RTC délivrés par les douanes communautaires sur la base EBTI.
2/ Déterminer l’ORIGINE DE FABRICATION du produit afin d’affiner les mesures du
commerce extérieur à appliquer.
Tout savoir sur l’origine des marchandises en un coup d’oeil ! Téléchargez notre
mémo l’origine des marchandises.
Vous fabriquez ou faites fabriquer : déterminer l’origine selon les règles
d’origine de droit commun (non préférentielle) afin de déclarer l’origine exacte
sur un certificat d’origine, appliquer d’éventuels droits anti-dumping ou
d’éventuels quota, décider du marquage du Made in…. Les règles d’origine non
préférentielle sont disponibles sur la page Europa (cliquer sur “règles de liste”).
Vous travaillez avec des pays avec lesquels l’Union européenne a signé des accords
préférentiels ou de libre-échange : déterminer l’origine selon les règles d’origine
préférentielle afin de réduire ou supprimer les droits de douane dans le pays
d’importation.
Voir la liste des accords préférentiels signés par l’Union européenne avec les
liens vers les textes des accords et les règles d’origine applicables à vos
produits.
Pour permettre à l’importateur de bénéficier d’une préférence tarifaire, présenter
lors des passages en douane le justificatif d’origine préférentielle correspondant
(EUR1, EUR-MED, déclaration ou attestation d’origine sur document commercial).
Pour remplacer les certificats papier par une déclaration sur document commercial
au-delà d’un certain seuil (généralement 6000 € par envoi), l’exportateur doit
demander le statut d’Exportateur Agréé pour certains pays, ou bien le statut
d’Exportateur Enregistré dans la base REX. pour les derniers accords (Canada,
Japon, UK par exemple). Se rapprocher du Pôle d’Action économique de la Douane.
Nous pouvons également vous aider pour le dépôt de la demande.
Dans le cadre des échanges avec les Pays en Développement, programme SPG (Système
de Préférences Généralisées) : le justificatif d’origine préférentiel FORM.A a été
remplacé par une attestation d’origine émise par des Exportateurs Enregistrés dans
la base REX (utile à l’import des pays SPG vers l’UE pour des envois > 6000 €) et
remplacement également des EUR.1 utilisés à l’export de matières UE vers les sous-
traitants dans les pays SPG (cumul d’origines). En savoir plus sur la base de
données REX et le statut d’Exportateur Enregistré : lire nos différentes actus sur
le thème SPG-REX ou consulter la page dédiée sur : EUROPA.
En cas de négoce : exiger de la part des fournisseurs l’origine des produits
vendus. Attestation sur l’honneur – certificat d’origine – et, pour les
fournisseurs communautaires, une « déclaration du fournisseur » attestant de
l’origine préférentielle ou pas de leurs produits.
En cas de difficulté à déterminer l’origine d’un produit, déposer un RCO
(Renseignement Contraignant sur l’Origine), seule possibilité d’obtenir un avis de
la Douane qui lie l’ensemble des autorités douanières de l’Union européenne.
Demander un avis de la douane française en matière de marquage MADE IN FRANCE via
l’IMF (Information Made in France).
En savoir plus sur les origines préférentielles/non préférentielles en lisant nos
différents articles sur le sujet (via le moteur de recherche en haut de page), et
les actus de mise à jour ! Et aussi : Site de la Douane.
3/ Déterminer la VALEUR du produit afin de permettre aux douanes Import de calculer
les droits de douane et autres TVA/Taxes éventuelles.
Tout savoir sur la valeur en douane en un coup d’oeil ! Téléchargez notre mémo la
valeur en douane des marchandises.
Produits facturés : déclarer en douane la valeur transactionnelle en présentant la
facture commerciale/comptable, indiquant la règle Incoterms® négociée suivi du lieu
convenu. En savoir plus sur les Incoterms® en consultant notre résumé en accès
libre (télécharger nos schémas).
Produits non facturés (échantillons, tests, salons, flux pour réparation…) :
établir une facture « sans paiement » (anciennement nommée Proforma) indiquant une
valeur pour la douane uniquement. Cette valeur se doit d’être le reflet de la vraie
valeur des marchandises lors du passage en douane.
Attention tout particulièrement aux valeurs en douane déclarées à l’importation :
penser notamment aux matières, composants, outillages, moules fournis par
l’acheteur et servant à fabriquer les produits importés, mais aussi travaux
d’ingénierie réalisés en dehors de l’UE, redevances… Il convient de réintégrer dans
la valeur en douane Import la valeur des apports supportés par l’acheteur et non
inclus dans le prix de vente. La page de la Douane dédiée à la valeur en douane.
Au 1er janvier 2022, les importateurs n’avancent plus la TVA import en douane. Elle
est “autoliquidée” sur la déclaration de TVA (déclarée comme due et récupérée le
même mois). Tous les détails sur le site de la Douane.
4/ Une fois ces 3 paramètres de base déterminés, accéder à la RÉGLEMENTATION DU
COMMERCE EXTÉRIEUR (formalités, justificatifs d’origine, droits et taxes…)
A l’export de France/UE : www.douane.gouv.fr, rubrique RITA, bulle Réglementation.
A l’import en France/UE : www.douane.gouv.fr, rubrique RITA, bulle Réglementation.
Et aussi le site Access2markets.
Affiner au niveau des éventuelles contraintes normatives (marquage CE, directives
communautaires en vigueur, normes…) : AFNOR.
A l’entrée dans les pays clients : Access2markets et aussi les fiches pays de la
CCI de Paris (via abonnement).
Solliciter également l’aide des clients importateurs, des commissionnaires de
transport et de votre CCI.
Intégrer toutes ces exigences réglementaires, documentaires, normatives… le plus en
amont possible du projet : lors de la revue de projet, de la revue de contrat, dans
l’offre export, pour calculer le coût global d’acquisition à l’import… Pour obtenir
dans les temps une licence d’exportation (bien à double usage civil et militaire
par exemple).
5/ Etudier la pertinence de mettre en place un RÉGIME DOUANIER ECONOMIQUE ou une
facilité fiscale en vue d’économiser droits et taxes
Les principaux régimes douaniers économiques :
Vous importez pour réexporter en l’état : ne pas avancer droits et taxes en mettant
en place une « admission temporaire » ou bien un « entrepôt douanier à
l’importation ».
Vous exportez en vue de réimporter en l’état : ne pas payer de droits et taxes sur
votre matériel au moment de la réimportation en mettant en place une « exportation
sous réserve de retour » ou bien un « carnet A.T.A ».
Vous devez rapatrier du matériel préalablement exporté : vous avez trois ans pour
utiliser le « régime des retours justifiés » et bénéficier de la suspension des
droits et taxes sur du matériel qui revient (non conforme, erreur…).
Vous importez pour réexporter hors UE après transformation : suspendre les droits
et taxes sur les matières/composants importés en mettant en place le « régime du
perfectionnement actif » (utilisable également pour une réparation).
Vous exportez hors UE pour transformation et réimportation en UE : s’épargner des
droits et taxes sur la part des matières/composants que vous avez fournis en
mettant en place le « régime du perfectionnement passif » (utilisable également
pour une réparation).
En savoir plus : votre représentant en douane enregistré (RDE), votre Pôle d’action
économique. Télécharger notre synthèse “les régimes douaniers hors transit”.
6/ Avant le passage en douane, remettre les DOCUMENTS d’accompagnement exigés au
déclarant en douane chargé d’établir la déclaration douanière (export ou import).
Choisir un régime douanier.
Ce déclarant en douane est soit un service interne à l’entreprise, soit un
prestataire externe, appelé désormais “représentant en douane enregistré” (ex
commissionnaire agréé en douane, communément appelé “transitaire”).
Documents à présenter, au minimum : facture (HT) et note de colisage. A l’import,
ajouter le titre de transport.
En fonction de l’opération à réaliser (couple produit/pays, flux import ou export)
peuvent être exigés : justificatif d’origine, dossier technique, certificat de
conformité aux normes, certificat d’inspection avant expédition, licence,
certificat pour les emballages bois, visas consulaires…
Mentions obligatoires sur les factures Export : n° TVA intracom du vendeur, date et
réalisation de la prestation, échéance exacte de paiement, taux d’intérêt de retard
de paiement et indemnité forfaitaire pour recouvrement (40 € minimum), escompte
éventuel en cas de paiement anticipé, référence à l’article du Code Général des
Impôts permettant la vente HT, adresse de livraison et n° bon de commande le cas
échéant. Fortement conseillés : le n° EORI de l’entreprise, nomenclature douanière
et origine de chaque article – l’Incoterm suivi du lieu de livraison (non
obligatoire mais comment s’en passer ?!).
Indiquer également au déclarant en douane le régime douanier à assigner à
l’opération : export /import définitif ou temporaire (régime particulier).
7/ Conserver les PREUVES du bon accomplissement des formalités douanières
A l’export d’UE : justifier la vente HT via la déclaration douanière Export sur
Document Administratif Unique (DAU), prouvant la sortie du territoire douanier
communautaire. Voir modèle. Dématérialisation de la preuve de sortie,
simplifications autorisées et preuves alternatives listées par le décret fiscal du
5 mars 2010 et ayant désormais le même poids que les preuves douanières.
Téléchargez notre mémo “justificatifs de ventes Export”.
A l’import en UE: prouver que les marchandises ne sont pas entrées en contrebande
(!) en conservant la déclaration douanière Import sur Document Administratif Unique
(DAU) ou sur formulaire simplifié (Poste, fret express…).
Conserver ces preuves 3 ans + l’année en cours à des fins fiscales. A contrôler
avant de classer ! A des fins douanières : la prescription peut désormais remonter
à 5 ans + l’année en cours.
Opérations triangulaires / multi-parties : vous demandez à un fournisseur de livrer
directement votre client. Le flux physique est réalisé sur le sol communautaire ou
extra-communautaire. Nous sommes à votre disposition pour passer en revue les
enjeux, risques sur les plans logistique, douanier, fiscal, documentaire,
contractuel et mettre en place le mode opératoire adéquat (que vous soyez
l’acheteur/revendeur, l’expéditeur ou le destinataire).
8/ Intégrer la douane dans l’entreprise ?
Etudier la pertinence et la faisabilité de mettre en place une procédure de
dédouanement à domicile, de type Procédure de dédouanement à domicile (PDD) ou
Dédouanement Centralisé National (DCN). Gain de temps, gain d’argent et
récupération facilité des preuves de sortie de l’UE. Se rapprocher du Pôle d’Action
économique de la Douane. Nous pouvons également vous aider dans cette étude.
En profiter peut-être pour obtenir, dans la foulée, le statut d’Opérateur
Economique Agréé (OEA) volet Simplifications douanières et/ou le statut OEA volet
Sûreté/sécurité. Objectifs : alléger les nouvelles contraintes liées à la lutte
anti-terroriste dans le cadre du programme SAFE. Apparaître aux yeux des autorités
douanières, des clients et fournisseurs, comme un partenaire fiable.
9/ Point subsidiaire : échanger en UNION EUROPÉENNE. Les points 1 et 2 vous seront
également utiles.
Vendre HT sur présentation du n° de TVA intra-communautaire du client, à recevoir
en amont, à vérifier sur www.douane.gouv.fr (base VIES) et à porter sur la facture
de vente.
Porter les livraisons intra-Union sur l’état récapitulatif TVA et, si le vendeur
est sélectionné par la Douane, sur le nouvel état statistique “EMEBI”, ex-DEB
(Déclaration d’échanges de biens). Toutes les infos sur la note de référence EMEBI
du 25.1.2022. Etablir et transmettre ces déclarations sur le site de la Douane.
Pour les ventes de biens en UE, conserver des justificatifs d’exonération de TVA.
Lire à ce sujet nos articles sur les Quick fixes 2020. Télécharger notre Mémo mis à
jour au 7.3.2022 « Livraisons intra-com – Comment justifier les ventes HT ».
Pour les ventes de services en Union européenne : établir tous les mois une
Déclaration européenne de services (D.E.S.) pour les opérations éligibles.
10/ Faire de la VEILLE réglementaire – S’assurer du bon RESPECT en interne de la
RÉGLEMENTATION douanière
Suivre l’évolution des réglementations sur EUR-LEX, le site de la Douane,
Legifrance, les syndicats professionnels, votre CCI.
Suivre l’actualité des opérations internationales via nos actus et commentaires.
S’inscrire à notre newsletter.
Régulièrement, vérifier la bonne application des réglementations douanières au sein
de l’entreprise : nous réalisons des audits douaniers.

Vous aimerez peut-être aussi