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INTRODUCTION

Contrôler toutes les entrées et sorties des marchandises sur le territoire


ivoirien est d’autant plus important que l’Etat met tout en œuvre pour
réussir cet objectif. Pour ce faire ce dernier a confié cette mission aux
services des douanes. Cette mission aura par ailleurs un double intérêt,
en ce sens que la douane pourra contrôler les flux de marchandises sur
l’espace douanier ivoirien et par la même occasion refouler les caisses
de l’Etat. Cet intérêt économique est rendu possible grâce aux droits
et taxes perçus par la douane lors des opération de dédouanement :Le
dédouanement est l’ensembles des formalités douanières dont
l’accomplissement aboutis a l’enlèvement des marchandises des
bureaux de douanes.
Cette opération revêt un intérêt assez important pour la cote d’ivoire
du fait de sa forte contribution dans l’économie ivoirienne. D’où
l’expose sur le thème opération de dédouanement des marchandises.
L’étude de ce thème se fera dans les lignes suivantes.
CHAPITRE1 : DECLARATION EN DETAIL
1.Definition
La déclaration en détail est un acte juridique par lequel le déclarant :
- exprime sa volonté par écrit, verbalement ou par tout autre acte
d’assigner aux marchandises importées ou présentées à l’export un
régime douanier ;
- s’engage à accomplir les obligations douanières découlant de ce
régime (paiement des droits et taxes exigibles, exportation après
transformation....etc.), et
- produit tous les documents nécessaires à l’identification des
marchandises et à l’application des mesures douanières ou autres dont
l’administration a la charge.
2. liste des documents à transmettre au transitaire
pour effectuer la déclaration à l’export
• le Code Exportateur ;
• la Facture Originale ;
• l'Attestation d'Exportation via le GUCE (peut-être
effectuée par le transitaire);
• l'Engagement de Change, via le GUCE (peut-être
effectué par le transitaire);
• le Certificat d’Origine (EUR1 ou UEMOA/CEDEAO ou
Formule A);
• l’Agrément d’Exportateur ou l’Autorisation Préalable
d’Exportation selon les produits concernés;
• documents justificatifs de paiement aux différentes
structures (FIRCA, Impôts, ...).
3.Liste des documents à transmettre au
transitaire pour effectuer la déclaration a l’import

Le Connaissement Maritime Original (Bill of Lading ou B/L)


pour les envois par voie maritime ou la Lettre de
Transport Aérien (LTA ) pour les envois par voie
aérienne ;
• La Facture Fournisseur Originale ;
• Le Certificat d’Assurance ;
• Le Formulaire de Déclaration à l’Importation (FDI) – via le
site internet du GUCE
• La Facture Fret ;
• Le Rapport Final de Classification et de Valeur (RFCV) si
la valeur FOB est supérieure ou égale à Un (1) million de
FCFA ou l’Attestation de Valeur (AD) si la valeur FOB est
inférieure à Un (1) million de FCFA ou si les produits sont
exclus de la procédure RFCV
• La Liste de Colisage ;
• La Quittance de la Douane si le mode de règlement des
droits et taxes est comptant ;
• Le Bordereau de Suivi des Cargaisons (BSC) délivré par
l’Office Ivoirien des Chargeurs;
• Le Certificat d’Origine UEMOA, ou CEDEAO si
nécessaire.

4.Importance de la déclaration en détail


Il y a lieu de déposer une déclaration en douane afin de respecter les
obligations légales et de placer les marchandises sous un régime
douanier.
Cette obligation s’applique dans deux cas:
L’importation
– lorsque les marchandises sont introduites sur le territoire douanier
de l’Union, elles doivent recevoir une destination ou être placées sous
un régime douanier approuvé (article 48 du code des douanes de
l’Union) ;
L’exportation
– les marchandises concernées doivent être placées sous le régime de
l'exportation (article 269, du code des douanes de l’Union).
5.Personne habilitée à faire la déclaration
Les marchandises importées ou exportées ne peuvent être déclarées en
détail que par les personnes ou services ayant reçu l’agrément de
commissionnaire en douane
Les propriétaires de marchandises peuvent être admis à déposer une
déclaration en détail lorsqu’ il ne s’agit pas d’opération commerciale
ou lorsqu’il n’existe aucun commissionnaire en douane au lieu de
dédouanement.
Néanmoins dans son article 84 de la même ordonnance stipule
1°les personnes habilitées a déposer la déclaration en détail,
lorsqu’elles sont pas en possession des éléments nécessaire pour
l’établir, peuvent être autorisée à examiner les marchandises, avant
déclaration et à prélever des échantillons .Elle doivent donc alors
présenter à la Douane une déclaration provisoire qui ne peut en aucun
cas ,les dispenser de la déclaration en détail
2°Toute manipulation susceptible de modifier la marchandise est
interdite
3°La forme des déclarations provisoires et les conditions dans
lesquelles peut avoir lieux l’examen préalable des marchandises sont
déterminées par décision du directeur des douanes
6.Caractere de la déclaration en détail
La déclaration en détail doit selon l’(ORDONNANCE N°76-579 DU
3/9/1976) dans son article 81 du code des douane contenir les
informations suivantes :
1°Les déclarations en détail doivent être faites par écrit
2°Ellles doivent contenir toutes les indications nécessaires pour
l’application des mesures douanières et pour l’établissement des
statistiques de douane.
3°Elles doivent être signées par le déclarant.
4°Le directeur des douanes détermine la forme des déclaration, les
énonciations qu’elles doivent contenir et les document qui doivent y
être annexes.
Il peut dans certains cas le remplacement de la déclaration écrite par
une déclaration verbale et préciser les conditions dans lesquelles les
propriétaires des marchandises sont occasionnellement admis a
déposer une déclaration détaillée.
NB : La déclaration en détaille est obligatoire
7.Les étapes de la déclaration en détaille
7.1 La conduite en douane des marchandises
L’opération de conduite en douane suppose l’acheminement des
marchandises à importer vers le bureau des douanes le plus proche de
la frontière douanière. Cette obligation prend naissance dès l’instant
même où la marchandise franchit la limite du territoire douanier,
lorsqu’il s’agit d’une importation. Pour cela et pour éviter des
détournements de marchandises, le transporteur doit emprunter la
route légale désignée à cet effet par les services des douanes.
Cette formalité s’impose à toutes marchandises quel que soit sa valeur,
même si elle est exemptée de droit et taxe
7.2 La mise en douane
La mise en douane permet aux services des douanes d’identifier, de
prendre en charge et de garder sous sa surveillance, les marchandises
jusqu’au dédouanement ou l’enlèvement.
Elle est caractérisée par le dépôt obligatoire de la déclaration.
La mise en douane a pour but essentiel :
- D’obliger le transporteur ou son représentant légal à décharger sous
le contrôle de la douane et dans un endroit particulier (magasin cale,
air de dépôt temporaire ou port sec) les marchandises transportées. Ce
qui permet de les décharger de sa responsabilité à l’égard des
marchandises transportées ;
- De permettre aux agents des douanes, en particulier ceux des
brigades commerciales
de procéder au dédouanement des marchandises
7.3 La prise en charge de la marchandise
La marchandise est prise en charge auprès du bureau d’arrivée quand
vous avisez la douane. Vos marchandises ainsi importées vont faire
l’objet soit d’une déclaration leur attribuant un régime douanier (mise
à la consommation, transit…) au plus tard le jour ouvrable suivant leur
arrivée, soit vous aurez la possibilité, si vous ne pouvez procéder dans
le délai imparti à la déclaration (attente d’instruction, de document,
vérification de la marchandise…), de placer votre marchandise en
magasin et aire de dépôt temporaire
 En cas de conformité avec les énonciations de la déclaration
Lorsque la vérification des marchandises confirme les énonciations
portées sur la déclaration en détail, le déclarant procède au payement
des droits et taxes énoncés par ladite déclaration, puis l’enlèvement
des marchandises.
 En cas de contestation
Lorsque les agents des douanes constatent, après avoir procéder à la
vérification des marchandises déclarées, qu’elles ne sont pas
conformes à certaines énonciations de la déclaration, ils en avisent
aussitôt le déclarant. Si le déclarant reconnait le bien fondé du résultat
de la vérification, il est invité à revêtir la déclaration d’une mention
d’acceptation claire et non équivoque. Le service des
douanes établi un dossier contentieux, et décide des suites à réserver à
l’affaire, soit : un arrangement transactionnelle ou des poursuites
judiciaires.
Si le déclarant récuse les résultats de la vérification partielle, il peut
demander la vérification intégrale des marchandises, ou introduire un
recours devant la commission nationale de recours, lorsque la
contestation porte sur les énonciations relatives à l’espèce, à
l’origine ou à la valeur, conformément aux dispositions du code des
douanes.

CHAPITRE2 : VERIFICATION DES MARCHANDISES


1. certificat de conformité
Conformité des produits avec les normes rendues obligatoires
Avant l’embarquement, toutes les marchandises et les biens importés
en République de Côte d’Ivoire doivent faire l’objet d’une inspection
qualitative et quantitative, ainsi que de la valeur avant embarquement
dans le pays d’origine et de provenance (Art. 5 du Décret n°93.313 du
11 Mars 1993).
L’inspection qualitative et quantitative des importations vise à :
 Assurer la protection des consommateurs en veillant à la qualité
des produits importés tout en garantissant le rapport qualité/prix.
 Veiller au respect par les fournisseurs de la qualité des biens et
marchandises commandés par les importateurs ivoiriens.
 Sécuriser les recettes douanières.
Ces inspections sont effectuées par un organisme privé, commissionné
par le Gouvernement de Côte d’Ivoire (Art. 6 du Décret n°93.313 du
11 Mars 1993)accompagnés de documents tels que :la fiche de
déclaration à l’importation, la facture commerciale, les documents de
transport, les documents se rapportant aux spécifications techniques
du produit, des rapports d’analyses/tests de laboratoire si disponibles
. À ce jour, quatre (4) organismes mondiaux de conformité et de
certification, dont l’un au moins est présent dans les pays tiers, sont
agréés. Il s’agit de :
 INTERTEK International Limited.
 Société Générale de Surveillance SA (SGS).
 Bureau Veritas Inspection Valuation Assessment and Control
(BIVAC BV).
 COTECNA Inspection SA.
A la fin du processus de traitement par l’organisme de contrôle, deux
options se présentent :
si la conformité des marchandises est établie, un certificat de
conformité est délivré par l’organisme de contrôle à l’usager ou à son
CDA.
Et en cas de non-conformité, une notification de refus est émise et le
dossier est transmis à la DGCE pour la suite à donner conformément
aux dispositions réglementaires en vigueur.
2. attestation de classification et de valeur
RFCV – Rapport Final de Classification et de Valeur
Toutes les marchandises dont la valeur FOB est supérieure ou égale à
Un (1) million de FCFA doivent obtenir un Rapport Final de
Classification de Valeur (RFCV) auprès du GUCE. Cette Attestation
de Classification et de Valeur fait partie des documents obligatoires
pour valider une Déclaration en Douane.
Une fois votre marchandise embarquée et les documents définitifs en
votre possession (Connaissement Maritime, Facture Définitive, etc.), il
convient d’effectuer les dernières démarches suivantes pour obtenir le
RFCV nécessaire pour effectuer votre Déclaration en Douane :
ETAPE 1 – Remplir en ligne l’Avis de Délivrance (AD)
ETAPE 2 – Télécharger les documents définitifs suivants sur la
plateforme du GUCE :
 Facture Commerciale Définitive.
 Connaissement Maritime (Bill of Lading ou B/L) ou Lettre de
Transport Aérien (LTA/AWB) ou routier (Lettre de
Voiture/Consignment note).
 Liste de Colisage.
 Facture du Fret.
 Une copie de la FDI.
Tous les autres certificats disponibles.

Dans les 5 jours ouvrés suivant la soumission des documents ci-


dessus, la DARRV adressera au réceptionnaire ou au transitaire le
Rapport Final de Classification et de Valeur (RFCV) par e-mail.
Le RFCV mentionnera l’évaluation effectuée par la DARRV de la
valeur en douane de la marchandise ainsi que les codes SH des
marchandises importées.

 Formulaire de Réclamation

Si des différences sont détectées par rapport aux documents soumis,


Webb Fontaine remettra un Formulaire de Réclamation avec le détail
des informations à compléter. Il convient alors de remplir le
Formulaire de Réclamation et le renvoyer au Responsable du Service
Client de la DARRV.

 Demande de Modification

Si une demande de modification est présentée, il convient d’utiliser le


Formulaire de Litige.
La demande devra être accompagnée de tous les certificats ou
documents justifiant sa validité. Webb Fontaine informera le déposant
de la décision prise à propos de la demande de modification dès que
celle-ci sera disponible. L’avis de décision sera disponible au Ruling
Center sur présentation de l’exemplaire du RFCV ou de la FDI Si la
demande est jugée recevable, un nouveau certificat RFCV sera émis et
sera transmis.
La décision rendue est susceptible d’appel auprès du Comité
d’Arbitrage de la Valeur (CAV), BP V 25 Abidjan, Tél : (+225) 20 25
15 00 / poste 562, après saisine.

 Marchandises non soumises au RFCV

Les marchandises dont la valeur FOB est inférieure à Un (1) million


de FCFA, ou qui font partie des produits exemptés du Contrôle
Documentaire de la Valeur à l’Importation (Cf. Liste ci-dessous) sont
dispensées de la procédure RFCV.
Les transitaires remplissent le Formulaire de Douane D41 ( Permis
d’échantillonner ; c’est une autorisation donnée par l’importateur ou le
transitaire à la Douane aux fins de prélever un échantillon de la
marchandise pour les besoins d’une vérification qualitative ou
d’apprécier de visu l’état apparent des marchandises) et le remettent à
la Direction de l’Analyse du Risque, du Renseignement et de la
Valeur (DARRV) de la Douane avec une copie des documents
suivants pour obtenir une Attestation de Valeur (AV) :

 Facture Commerciale Définitive (en Français).


 Titre de transport (Connaissement Maritime (Bill of Lading ou
B/L), Lettre de Transport Aérien (LTA ) ou Lettre CMR).
 Liste de Colisage.
 Facture du Fret.
 Une copie de la FDI.
 Tous les autres certificats disponibles.

Cette attestation de valeur sera nécessaire pour effectuer la déclaration


en Douane.
CHAPITRE III : LIQUIDATION ET
ACQUITEMENT DES DROITS ET
TAXES
Le Code des Douanes prévoit deux modes de paiement des droits et
taxes, à savoir le paiement au comptant et le paiement différé.
Ainsi, aux termes des dispositions de l’article 94 du Code des
Douanes, les droits et taxes liquidés par le Service des Douanes sont
payables au comptant. En effet, les droits et taxes douaniers sont
exigibles dès que la vérification est achevée et qu'il peut être
donné mainlevée des marchandises. Cependant, le Code des Douanes
admet le paiement différé soit par crédit d’enlèvement, soit par crédit
des droits et taxes.
Concernant le crédit d’enlèvement, l’article 97 du Code des Douanes
prévoit que les droits et taxes doivent être acquittés dans les vingt (20)
jours suivant la date de la liquidation.
S’agissant des crédits des droits et taxes, il ressort des dispositions de
l’article 98 du Code des Douanes que les redevables peuvent être
admis à présenter les obligations dûment cautionnées à l'expiration
d'un délai de quatre (04) mois pour le paiement des droits et taxes
liquidés par le Service des Douanes et dont le montant est inférieur à
cinq (05) millions de francs.
Ces modalités de paiement différé sont des facilités de paiement que le
receveur accorde sous sa responsabilité.
CHAPITRE IV : ENLEVEMENT
1.Definition
L’enlèvement est l’autorisation donnée par les Services de Douane de
rentrer en possession de la marchandise aux fins prévues par le régime
douanier sous lequel elles sont placées. Cette opération est
matérialisée par un document appelé bon à enlever, communément
appelé sous le vocable B.A.E.

2.La B.A.E
Le BAE est obtenu au terme des opérations de dédouanement et après
paiement, garantie ou consignation des droits. Le BAE est donc
obligatoire pour entrer comme pour sortir de la marchandise du
territoire. Sans l’obtention du BAE, votre marchandise est donc
bloquée : elle ne peut ni être importée, ni exportée. Ce statu quo va
augmenter considérablement les frais de surestaries et de
stationnement. Il est donc impératif d’obtenir rapidement cette
autorisation en menant avec diligence ses opérations de dédouanement
dans les règles et en s’acquittant des droits et taxes.

3.enlevement des marchandises conteneurisées


On distingue trois types d'enlèvement à savoir :
- Enlèvement morale;
- Enlèvement direct;
- Enlèvement Sous-Palan;

3.1- L'enlèvement morale.

Il consiste pour le déclarant à enlever les marchandises lorsque la


vérification a été effectué et les droits et taxes payés, consignés ou
garantis par un crédit d'enlèvement ou un crédit de droit. C'est donc
l'aboutissement d'une procédure normale de dédouanement.

3.2 L'enlèvement direct (Modèle de déclarationIM9).

C'est une procédure qui permet à un importateur de prendre possession


de sa marchandise immédiatement après leur arrivée moyennant une
déclaration provisoire(Généralement une déclaration D48) à
régulariser dans un délai de 15 jours.

3.3 L'enlèvement Sous-Palan.

Cette procédure permet au déclarant avant l'arrivées des marchandises


de solliciter et obtenir du chef de bureau des douanes l'autorisation de
déposer par anticipation une déclaration en détail, ce qui permettra de
procéder à une visite des marchandises directement à leur sortie des
navires ou des aéronefs et de charger directement ces marchandises
sur des véhicules articulés. L'enlèvement Sous-Palan est envisagé dans
le cadre des marchés de très grande importance. Il a pour but de
faciliter la livraison de certaines grandes commandes.

CHAPITRE V : LES DIFFERENTS REGIMES


DOUANIER
I. LES RÉGIMES DOUANIER À L’IMPORT

 Régime douanier à l’importation

La D3 (déclaration de type 3) c’est un régime douanier de mise à la


consommation direct des marchandises importées c’est à dire
nationaliser la marchandise. Le client ne
peut plus faire sortir les marchandises du pays. Elle exige le paiement
des droits et taxes. Ces marchandises sont destinées à la
consommation en Côte d’Ivoire. La D18 c’est un régime douanier qui
permet aux opérateurs économiques ivoiriens d’importer des matières
premières en vue de leur transformation en suspension des droits
et taxes (droits et taxes impayés).
Exemples : CFCI import tout ce qui rentre dans la fabrication des
biscuits la différence est que tous les produits sont transformés et
réexportés, ce sont des produits destinés à ne pas être consommé ici en
Côte d’Ivoire. Pour cela, le DG de la douane accorde une période de
fabrication. S’il veut remettre une partie à la consommation en Côte
d’Ivoire, il revient vers le transitaire pour lui demande un autre
régime. La D3 AT (Admission temporaire) c’est un régime de mise à
la consommation temporaire de transformation.
La D11 est un régime d’entrepôt fictif.
Exemple : Avant les fêtes de fin d’années, les clients importent les
jouets qu’ils stockent dans les entrepôts, des magasins surveillés » par
la douane sans paiement de droit de taxe, le temps de trouver un client.
Après une commande il revient vers le transitaire pour faire une D3
S.E.F.
La D3 S.E.F est un régime douanier de sorti d’entrepôt fictif.
La D15 c’est un régime douanier de transit national.
Exemple : Marchandises transférés d’un port à un autre.
Port d’Abidjan à port de Sans Pedro
Poste douanier à un autre
De ports à l’aéroport
La D53 est un régime douanier de réimportation en suite d’exportation
temporaire pour transformation, réparation ou autre (exposition)
Exemple : Groupe électrogène import e puis gâte et réexporte pour
réparation et réimporte (retour).

II. LES RÉGIMES DOUANIER À L’EXPORT

 Les régimes douaniers d’exportation


La D6 est un régime douanier d’exportation simple, accompagne les
marchandises qui sortent définitivement de la Côte d’Ivoire. Ce sont
les marchandises directement d’origine ivoiriennes. Il n’y a pas de
paiement de droits et taxes sauf pour le cas des produits tels que le sel,
le café, le cacao, la noix de cola, parce que ce sont des produits
beaucoup exportés. La taxe est D.U.S (Droit unique de sortie).
La D8 est un régime douanier d’exportation en suite d’admission
temporaire c à d en suite de D18. Pas de droits et taxes à payer, les
marchandises sont transformées à partir de matières premières
importées et exportées ensuite.
La D25 est un régime de transit international entre 3 nations
différentes.
Exemple : France- Côte d’Ivoire- B. Faso
Concerne souvent les pays très enclavés où il n’y a pas de mer (Mali,
B.faso)
La D5 est un régime de transbordement. Transborder un navire, c’est
recharger des marchandises sur un autre navire en cas de non
remplissage de conditions de navigation (bateau qui ne va pas dans le
même sens que la destination finale des marchandises ; la marchandise
subira alors des frais de transport (fret).
NB : Pour la D3 :
Marque et numéro de la marchandise
Nombre de colis ou conteneurs
Ce que contient le colis (contenance)
Poids brut
Idem pour la D11, D18
Pour la D25 : il faut taper l’itinéraire de la marchandise du port
jusqu’à la porte de sortie.
De poste de douane en poste de douane l’itinéraire dépend du client,
soit par Ouangolo,par Pogo pour le Mali, le B.F.
La D25 est toujours escortée ; demande d’escorte (au niveau de la
secrétaire)
Date
Numéro du dossier (sur la chemise cartonnée)
Le régime douanier
Numéro d’enregistrement de la déclaration (déjà éditée)
Nombre de colis
Poids net
Poids brut
Itinéraire
Idem pour la D8
D3 AT, D3 SEF : régime d’apurement. Au verso, il faut taper :
Apurement du régime précédent.
N°...,
Date......,
Nombre de colis…,
Poids brut…,
Valeur d’apurement....
Pour la D6 et la D8, on fait une attestation d’exportation.
La D3 concernant l’importation des véhicules :
Exemple : un véhicule (usagé, neuf)
Marque Mercedes 280 SE
Châssis 18303312043812
Poids 1200kgs
Pour le poids des véhicules, il faut se référer à celui qui est marqué sur
le connaissement.

CHAPITRES VI : LE DEPOT DE DOUANE


I. CONSTITUTION DES MARCHANDISES EN DÉPÔT

1-definition du dépôt de douane 


Une situation juridique des marchandises importées non déclarées en
détail dans le délai légal ou réglementaire.

  2- missions de la section dépôt

Le suivi de toutes ces marchandises constituées d’office en douanes :

 Identifier des marchandises en dépôt


 Calculer et percevoir des frais de dépôt
 Débloquer les lignes dans le SYDAM
 Gestion du magasin physique dépôt 1

3.Les responsabilités

Selon l’article 154 du code des douane :

1° Les marchandises en dépôt de douane demeure au risque des


propriétaires, leur destruction, altération ou déperdition pendant leur
séjour en dépôt ne peut donner lieu à dommage et intérêt, quel qu’en
soit la cause.

2° Les frais de toute nature résultante de la constitution et du séjour en


dépôt, sont à la charge du propriétaire.

Selon l’article 155, les agent des douanes ne peuvent procéder a


l’ouverture des colis constitues en dépôts de douane et a la vérification
de leur contenu qu’en présence du propriétaire ou du destinataire, ou à
défaut, avec la permission du juge compétent.

II.VENTE DESMARCHANDISES EN ENTREPOT

ARTICLE 156

1°) Les marchandises qui n’ont pas été enlevés dans le délai de quatre
moi a dater de leur inscription au registre de dépôt sont vendus aux
enchères publique.
2°) Les marchandises périssable ou en mauvais état de conservation
peuvent être vendus immédiatement avec l’autorisation du juge,

3°) Les marchandises d’une valeur inferieur a 10000 francs qui ne


sont pas enlevés à l’expiration des quatre (4) mois, visé au paragraphe
1 ci- dessus, sont considérées comme abandonnées. L’administration
des douanes peut les vendre aux enchères publique ou en faire don à
des hôpitaux hospices ou autres établissement de bienfaisance.

ARTICLE 157

1°) La vente des marchandises est effectuées, par l’administration des


douanes au plus offrant et dernier enchérisseur ;

2°) Les marchandises sont vendues libre de tous droits et taxes


perçues par les douanes , avec faculté, pour l’adjudicataire, d’un
disposer pour toutes les destinations autorisées par la législation et la
règlementation en vigueur.

ARTICLE 158

1°) Le produit de la vente est effectué, par ordre de priorité et à due


concurrence :

a) Aux règlements des frais et autres dépenses accessoires de toutes


nature, engages par la douane pour la constitution et le séjour en
dépôt, ainsi que pour la vente des marchandises,
b) Aux recouvrements des droits et taxes dont sont passibles les
marchandises en raison de la destination qui leur est donnée.

2°) Lorsque le produit de la vente est suffisant, il est procédé au


règlement de tous les autres frais pouvant grever les marchandises.

3°) Le reliquat éventuel es consigne entre la main du trésorier-payeur


général qui le tient pendant deux (2) ans, à la disposition du
propriétaire des marchandises ou des ayants droit. Passer le délai, il est
acquis au trésor, toutefois, s’il est inferieur a 10000 francs, le reliquat
est pris sans délai en recette au budget.

CONCLUSION
Au terme de cette analyse il convient de retenir que le dédouanement
des marchandise est très important dans le commerce internationale.
Car il permet de donner un régime douanier a la marchandise
transportée lui permettant par la suite de circuler librement à
l’intérieur du territoire douanier. Cependant fort est de constater que
ce cheminement n’est malheureusement pas respecté lors de certaines
transactions.

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