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DECLARATION EN DOUANES

PARE L. Didier

Contrôleur du suivi satellitaire à la

Direction Générale des Douanes


PLAN

Chapitre I : La déclaration en douane

I. Formalités préalables au dédouanement


II. Généralités régimes douaniers et dépôts de la déclaration en
douanes
III. La déclaration en détail
IV. La vérification des marchandises

Chapitre II : Système Douanier Automatisé (SYDONIA)

I. Objectifs du système douanier automatisé, ses principaux


modules, et procédure simplifiée de traitement des déclarations
II. Procédure détaillée du traitement des déclarations dans le
système douanier automatisé
III. Procédure de traitement des données des déclarations dans le
système douanier automatisé
IV. Gestion des régimes douaniers et tarification dans le système
douanier automatisé
V. SYDONIA - Recouvrement des droits et taxes et enlèvement
des marchandises
VI. Convention internationale pour la simplification et
l'harmonisation des régimes douaniers, conclue à Kyoto, le 18
mai 1973
VII. Dispositions finales
VIII. Les régimes douaniers en abrégé dans le système SYDONIA

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Chapitre I : La déclaration en douane

La douane joue un rôle de contrôle de la régulation des échanges commerciaux


au niveau international : protectionniste ou libéral en fonction des circonstances.
Elle tient un fichier statistique des flux de marchandises à l’import et à l’export.
La douane a le devoir de proposer des mesures incitatives à la consommation et
à l’exportation des produits locaux. Une taxe est par conséquent imposée aux
produits importés qui pourraient menacer la vente des produits nationaux dans le
marché local. A l'inverse, elle veille à l’application des droits de sortie aux
produits exportés dans le but de retenir à l'intérieur du pays, les produits donc les
populations locales ont le plus grand besoin.

I. Formalités préalables au dédouanement

1. La conduite /la mise en douane et la déclaration sommaire

a. La conduite et la mise en douane


Transport par mer (article 38 à 44)

❖ Les marchandises arrivant par mer, doivent être inscrites sur le manifeste
ou état général du chargement du navire.
❖ Le manifeste doit être daté et signé par le Capitaine du navire ; il doit
comporter les mentions suivantes :
✓ le nombre de colis,
✓ les marques et numéros desdits colis,
✓ la nature des marchandises
✓ les lieux de chargement.
❖ Il est interdit de présenter comme unité, dans le manifeste, plusieurs colis
fermés, réunis de quelque manière que ce soit.

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❖ Les marchandises prohibées doivent être portées sur le manifeste, et
libellées de manière sans équivoque permettant d’établir leur espèce et
leur quantité.
❖ Le capitaine d’un navire arrivé dans la zone maritime du rayon, doit, à la
première réquisition :
✓ soumettre l’original du manifeste au visa des agents de douane
qui se rendent à bord ;
✓ leur remettre une copie du manifeste.
❖ Il est interdit au capitaine, sauf en cas de force majeure dûment justifié,
de faire entrer son navire dans la zone maritime du rayon des douanes par
une autre voie que celle conduisant directement à un bureau de douane,
ou de le faire accoster ailleurs que dans un port ou rade pourvu d’un
bureau de douane.

❖ Dans le cas où il existe plusieurs voies navigables également directes,


conduisant à un même bureau de douane, la voie à suivre ou route légale
est indiquée par les autorités douanières.
❖ Les pirogues et autres embarcations de moins de dix tonneaux de jauge
brute sont tenues de présenter leur chargement au bureau ou poste de
douane le plus proche du lieu de leur provenance, pour y accomplir les
formalités exigées et y recevoir récépissé.
❖ Sont dispensés de cette obligation, les bateaux et pirogues se livrant à la
pêche et dont les activités ne sont soumises à aucune formalité de douane.
❖ A son entrée dans le port, le capitaine est tenu de présenter le journal de
bord au visa des autorités douanières.
❖ Dans les vingt-quatre heures qui suivent l’arrivée du navire dans le port,
le capitaine doit déposer au bureau des douanes :
✓ à titre de déclaration sommaire le manifeste de la cargaison sa
traduction authentique dans la langue officielle de l’État membre

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concerné lorsque cela s’avère nécessaire pour permettre le
traitement de la déclaration en détail des marchandises ;
✓ les manifestes spéciaux de provisions de bord et des
marchandises de pacotille appartenant aux membres de
l’équipage ;
✓ les chartes parties ou connaissements, acte de nationalité et tous
autres documents qui pourront être exigés par l’Administration
des douanes en vue de l’application des mesures douanières.
Nota bene : Le délai de vingt-quatre heures prévu au paragraphe 1 ne
court pas les dimanches et jours fériés.
❖ La déclaration sommaire doit être déposée même lorsque le navire est sur
lest.
❖ Le déchargement des navires ne peut avoir lieu que dans l’enceinte des
ports et des rades où des bureaux de douane sont établis.
❖ Aucune marchandise ne peut être déchargée ou transbordée sans
permission des autorités douanières et leur présence effective. Les
déchargements et transbordements doivent avoir lieu dans les conditions
fixées par la réglementation nationale.

Par voie fluviale (article 45 à 49)

❖ Aucune marchandise ne peut être importée par fleuves, rivières, lacs ou


canaux sans un manifeste daté et signé du préposé conducteur.
❖ Dans les vingt-quatre heures qui suivent l’arrivée de l’embarcation, le
préposé conducteur doit déposer au bureau de douane, à titre de
déclaration sommaire, le manifeste de cargaison.
❖ Les embarcations assurant un trafic avec les États voisins ne peuvent
sortir des ports fluviaux sans se soumettre au contrôle du service des
douanes.

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❖ Les autres mesures prévues dans le cadre du transport par mer sont
également applicables au transport fluvial.
❖ Aucune marchandise ne peut être déchargée ou transportée sans
permission des autorités douanières et leur présence effective. Les
déchargements et transbordements doivent avoir lieu dans les conditions
fixées par la réglementation nationale

Par voie terrestre (articles 50 et 51 du code des douanes UEMOA)

❖ Toutes les marchandises importées par les frontières terrestres doivent


être aussitôt conduites au bureau ou poste de douanes le plus proche bien
sûr par la route légale, désignée par les autorités nationales.
❖ ces marchandises ne peuvent être introduites dans les maisons ou autres
bâtiments avant d’avoir été conduites au bureau ou poste ; elles ne
peuvent dépasser ceux-ci sans autorisation.
❖ Tout conducteur de marchandises doit, dès son arrivée au bureau de
douane, remettre aux autorités douanières, à titre de déclaration sommaire
une lettre de voiture internationale ou tout autre document en tenant lieu.
❖ Les marchandises prohibées doivent être portées sur la lettre de voiture
internationale, sous leur véritable dénomination par nature et espèce.
❖ La déclaration sommaire peut ne pas être exigée si les marchandises sont
déclarées en détail dès leur arrivée au bureau de douane.
❖ Les marchandises arrivées après la fermeture du bureau de douane sont
déposées sans frais dans les dépendances dudit bureau, et la déclaration
sommaire est déposée dès l’ouverture du bureau si les marchandises ne
sont pas immédiatement déclarées en détail.
❖ Aucune marchandise ne peut être déchargée sans permission des autorités
douanières et leur présence effective. Les déchargements doivent avoir
lieu dans les conditions fixées par la réglementation nationale.

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Dès son dépôt, la déclaration sommaire est enregistrée par le service des
douanes dans un registre spécial dit « registre de gros » suivant une série
ininterrompue de numéros commençant le 1er janvier de chaque année. Cette
inscription vaut prise en charge des marchandises et rend effective leur mise en
douanes. Ce numéro est appelé « numéro de gros, de sommier ou de prise en
charge ».

Par voie aérienne (article 52 à 57 UEMOA)

❖ Les aéronefs qui effectuent un parcours international doivent, pour


franchir la frontière, suivre la voie aérienne qui leur est imposée.
❖ Ils ne peuvent se poser que sur les aérodromes douaniers, sauf en cas de
force majeure. La liste des aérodromes douaniers est établie par les
autorités nationales.
❖ Les marchandises transportées par aéronef doivent être inscrites sur un
manifeste daté et signé par le commandant de l’appareil. Ce document
doit être établi dans les mêmes conditions que celles prévues pour les
navires.
❖ Le commandant de l’aéronef doit présenter le manifeste ou tout autre
document en tenant lieu aux autorités douanières à la première réquisition.
❖ Il doit remettre ce document à titre de déclaration sommaire au bureau de
douane de l’aéroport avec sa traduction dans la langue officielle de l’Etat
concerné, lorsque cela s’avère nécessaire pour permettre le traitement de
la déclaration en détail des marchandises, dès l’arrivée de l’aéronef ou, si
l’aéronef arrive avant l’ouverture du bureau, dès son ouverture.
❖ Sont interdits des déchargements et jets de marchandises en cours de
route.

Nota bene : Toutefois, le commandant de l’aéronef a le droit de faire jeter en


cours de route le courrier postal dans les lieux officiellement désignés à cet effet,
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le lest ainsi que les marchandises dont le jet est indispensable au salut de
l’aéronef.

❖ Les commandants des aéronefs de l’aviation militaire sont tenus de


remplir à l’entrée, toutes les formalités auxquelles sont assujettis les
commandants d’aéronefs de transport civil.
❖ Les dispositions relatives au déchargement et au transbordement des
navires sont également applicables aux transports par la voie aérienne.

Dispositions communes aux modes de transport maritime, fluvial, terrestre et


aérien :

Art.58.- La déclaration sommaire déposée par le transporteur auprès des


autorités douanières fait l’objet d’un enregistrement qui vaut prise en charge des
marchandises.

Nota bene : A l’exportation

- Le dépôt d’une déclaration sommaire n’est pas exigé, par conséquent le


dépôt de la déclaration en détail se confond avec la mise en douane.
- Règles à observer : le service de douanes doit exiger au bureau des
douanes toute marchandise destinée à l’exportation ; le service des
douanes doit exiger une déclaration en détail dès l’arrivée des colis au
bureau des douanes étant donné que la procédure de déclaration sommaire
n’est pas prévue à l’exportation
- Le service des douanes doit refuser l’enregistrement de toute déclaration
pour laquelle la marchandise n’est pas rendue dans le magasin ou l’aire de
dédouanement
- Pour toute déclaration d’exportation enregistrée, aucun enlèvement ne
peut être effectué sans « le bon à exporter » délivré par le service des
douanes.

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- Eu égard de la nature des marchandise ( lots importants, marchandises
périssables), le service des douanes peut être amené à dispenser
l’exportateur de la présentation en douane de sa marchandise. Cette
dispense est demandée sur la déclaration d’exportation et l’autorisation est
accordée par écrit sur la déclaration par le chef de bureau des douanes.

b. La déclaration sommaire

La déclaration sommaire est constituée par le dépôt du document de transport


sur lequel sont reprises les marchandises. Le service des douanes peut donner
l’autorisation de déchargement des marchandises après dépôt de la déclaration
sommaire.

❖ La déclaration sommaire peut revêtir plusieurs formes :


✓ Voie terrestre : lettre de voiture internationale
✓ Voie aérienne : manifeste et lettre de transport aérien
✓ Voie maritime : manifeste/connaissement

❖ Caractéristique de la déclaration sommaire :


✓ La déclaration sommaire est obligatoire à l’importation sauf cas
d’une déclaration au détail dès l’arrivée en bureau de douanes
✓ La déclaration sommaire a un caractère portable : elle doit être
déposée au bureau des douanes par le transporteur ou son
représentation.
✓ La déclaration sommaire a un caractère règlementaire, elle obéit à
un certaines règles de formes au niveau des documents à fournir.
❖ Les effets de la déclaration sommaire
✓ La déclaration sommaire permet la prise en charge des
marchandises par le service des douanes

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✓ La déclaration fait courir le délai à partir duquel les marchandises
doivent être déclarées en détail ; théoriquement ce délai est de 15
jour francs à partir de la date de dépôt de la déclaration sommaire ;
ce délai peut aller jusqu’à 30 jours
✓ La déclaration sommaire permet le déchargement des moyens de
transport
✓ Le défaut de déclaration sommaire ou les excédents constatés lors
du dépôt de la déclaration sommaire constituent une infraction, de
même les délits sont sévèrement réprimés

2. Magasins et aires de dédouanement et terminaux à conteneurs

❖ Sauf dispositions spéciales contraires, les marchandises conduites en


douane peuvent être placées en magasins et aires de dédouanement,
terminaux à conteneurs, magasins et aires d’exportation.
❖ L’ouverture des magasins, aires de dédouanement et terminaux à
conteneurs est subordonnée à l’accord des autorités douanières qui en
agréent l’emplacement, la construction et l’aménagement.
❖ Les conditions d’établissement, de fonctionnement et d’exploitation des
magasins, aires de dédouanement et terminaux à conteneurs sont fixées
dans chaque Etat membre par décision des autorités douanières.
❖ Le délai de séjour des marchandises admises en magasin, aires de
dédouanement et terminaux à conteneurs ne peut excéder 30 jours sauf
dispositions contraires ( voire 90 jours pour des cas exceptionnels et sur
autorisation douanes)
❖ La gestion des magasins, aires de dédouanement et terminaux à
conteneurs peut être confiée à des concessionnaires qui acquièrent la
qualité d’exploitant.

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❖ L’admission des marchandises dans les magasins, sur les aires de
dédouanement et terminaux à conteneurs est subordonnée au dépôt par
l’exploitant d’une déclaration sommaire ou d’un document en tenant lieu.
❖ Les autorités douanières peuvent exiger de l’exploitant la constitution
d’une garantie en vue d’assurer le paiement de tous droits ou taxes
éventuellement exigibles.
❖ Les marchandises placées en magasin et sur aire de dédouanement et
terminaux à conteneurs ne peuvent faire l’objet de manipulations autres
que celles destinées à assurer leur conservation en l’état, sans en modifier
la présentation ou les caractéristiques techniques.

II. Généralités régimes douaniers et dépôts de la déclaration en douanes


1. Généralité régimes douaniers

A. Les régimes de base

a. Importation
Consiste à faire entrer des marchandises dans un territoire douanier
communautaire ou national en vue de leur commercialisation. On applique sur
ces marchandises les taxes douanières (principalement des droits de douane) et
des mesures communautaires de contrôle du commerce extérieur (régime de «
mise en libre pratique »), puis les taxes fiscales nationales, dont la TVA (régime
de « mise à la consommation ») :

✓ La mise en libre pratique (MLP)

C’est un régime qui permet de donner un statut communautaire à la


marchandise, après l’accomplissement des formalités (dépôt de la déclaration en
détail) et l’acquittement des droits de douane « uniquement ».

La mise en libre pratique suivie d’une mise à la consommation (MAC)

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C’est un régime qui permet de donner un statut communautaire à la
marchandise, après l’accomplissement des formalités (dépôt de la déclaration en
détail) et l’acquittement des droits et taxes de douane

Exemple d’une MLP suivie d’une MAC

Si vous importez des marchandises destinées à une utilisation immédiate sur le


territoire (vente…), vous devrez faire une mise à la consommation de votre
marchandise, c’est-à-dire que vous devez accomplir les formalités et acquitter
les droits et taxes dont vous êtes redevables.

b. Exportation :

Sortie des marchandises hors du territoire douanier national ou communautaire.


Ce régime permet de facturer hors taxes la marchandise exportée. Nécessite une
déclaration d’exportation qui justifie l'exonération de TVA en cas de contrôle
fiscal.

✓ L’exportation en simple sortie :

Elle s’applique aux marchandises nationales ou nationalisées qui sortent


définitivement du territoire douanier

✓ L’exportation temporaire :

Ce régime concerne les marchandises hors sujétion douanière qui sont exportées
temporairement moyennant une soumission cautionnée pour réparation,
transformation ou pour exposition commerciale, pour publicité ou
démonstrations. Pour bénéficier de ce régime les marchandises doivent être
identifiables et réimportées dans un délai maximum de deux ans.

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✓ La réexportation

Ce régime concerne les marchandises initialement placées en régimes suspensif


et qui doivent ressortie du territoire douanier. La réexportation apure donc un
régime suspensif antérieur. C’est d’ailleurs le régime normal d’apurement d’AT

B. Les régimes économiques

Elément important dans la promotion des entreprises, les Régimes Douaniers


Economiques couvrent différentes fonctions :

• Le stockage;
• La transformation;
• L'utilisation;
• La circulation.

a. La fonction stockage : le régime de l’entrepôt

Définition
Le régime de l’entrepôt est le régime douanier en application duquel les
marchandises importées sont stockées sous contrôle de la douane dans un local
agrée à cet effet sans paiement des droits et taxes à l’importation.

Effet de l'entrepôt

Les marchandises placées en entrepôt sont réputées être hors du territoire


douanier. A la sortie de l’entrepôt, elles peuvent recevoir toutes les destinations
possibles (mise à la consommation, réexportation etc.).

Catégorie d’entrepôts

✓ Les entrepôts publics : Lieux de stockage gérés par des prestataires de


services proposant des emplacements à leurs clients ;

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✓ Les entrepôts privés : Emplacements réservés à l'usage exclusif d'un
opérateur - ils recouvrent les installations détenues en propre par les
entreprises importatrices.

Modes d’entrepôts et leur durée

✓ L’entrepôt réel :
c’est un entrepôt qui est permanemment gardé par les services des douanes. La
durée de secours est d’un an. (article 129 du code de UEMOA)

✓ L’entrepôt fictif :
Lorsque la surveillance de la douane ne s’exerce que par des contrôles inopinés,
il s’agit d’un entrepôt fictif accordé à un particulier ou une société qui y
entrepose ses marchandises sous sa seule responsabilité. La durée de séjour est
d’un an (article 129 du code de l’UEMOA). La durée de séjour est d’un an.
✓ L’Entrepôt Spécial :
Il est prévu pour des marchandises nécessitant des précautions ou des
installations particulières, il appartient à un importateur, durée de séjour = 1 an.

b. La fonction transformation : admission temporaire pour


transformation

Vous importez des marchandises, matières premières, matériel ou pièces


détachées pour les transformer, les ouvrer, les réparer, les monter ou les
incorporer à d’autres fabrications, placez ces marchandises sous le régime de
l’Admission Temporaire pour transformation en vue de réexporter le produit
fini.

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Définition
L’A.T pour transformation est le régime douanier qui permet de recevoir dans le
territoire douanier, en suspension des droits et taxes à l’importation, certaines
marchandises destinées à être réexportées, dans un délai déterminé, après avoir
subi une transformation, une ouvraison.

Intérêt
Le but principal de ce régime est de permettre aux entreprises nationales d’offrir
leurs produits sur les marchés étrangers à des prix compétitifs.

Principes du régime
Le régime implique en règle générale, la suspension totale ou partielle des droits
et taxes à l’importation.
Les produits finis, dits compensateurs sont destinés à la réexportation, en
exemption de tous droits et taxes.
Toutefois, pour bénéficier de ce régime vous devez déposer une demande
d’autorisation auprès de la Direction Générale des Douanes et souscrire un
engagement cautionné.

Nota bene : voir le régime de perfectionnement actif et passif généralement


dans un cadre communautaire

c. La fonction utilisation : l’admission temporaire ordinaire

Votre entreprise souhaite importer momentanément dans un pays des produits


étrangers, pour les utiliser à diverses fins :

✓ présentation dans les foires ou expositions ;


✓ matériels importés pour effectuer des travaux;
✓ matériels importés pour subir des essais ;
✓ échantillons commerciaux.

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Placez ces marchandises dès leur arrivée sous le régime de l’admission
temporaire. Vous bénéficierez de la suspension totale ou partielle des droits et
taxes de douane.

Définition

Le régime de l’Admission Temporaire permet de recevoir dans le territoire


douanier en suspension des droits et taxes à l’importation, certaines
marchandises importées dans un but défini et destinées à être réexportées sans
avoir subi de transformation.

Attention :

Pour bénéficier de l’admission temporaire ordinaire il faut : déposer une


demande d’Admission Temporaire (AT) auprès des douanes et souscrire un
engagement cautionné ou utiliser le carnet ATA (Foires, expositions)

Nota bene : Le carnet ATA

Le terme ATA vient de la combinaison des termes français « Admission


Temporaire » et anglais « Temporary Admission ». C’est un document douanier
international utilisé à la place de la déclaration de douane nationale exigée à
chaque passage à la frontière. Il est fondé sur la convention ATA du 06
décembre 1961 à Bruxelles et sur la Convention d’Istanbul du 26 juin 1990 à
Istanbul relatives aux Admissions Temporaires des marchandises.

Le carnet ATA se substitue aux documents douaniers dans le cadre d’une


importation temporaire. Vous utiliserez le carnet ATA si vous importez
momentanément des marchandises dans le cadre d’une foire, d’une exposition,
pour des échantillons sous réserve que cette marchandise ne soit pas être prêtée,
louée ou utilisée moyennant rétribution, ni transportée hors du lieu de la

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manifestation. Les marchandises doivent normalement être réexportées.

d. La circulation des marchandises : le transit

Définition
Le transit est un régime économique qui permet le transport des marchandises
sous douane d’un bureau de douane à un autre. il est dit interne quand il y a
déplacement de marchandises d’un point du territoire douanier à un autre. Il est
dit international quand il se fait entre pays.

Effets du régime :

Les marchandises acheminées sous ce régime bénéficient de la suspension des


droits et taxes, des prohibitions, restrictions applicables. Elles circulent sous
couvert d’un acquit à caution ou tout document prévu par des conventions
auxquelles ledit pays ait conclues (Ex : carnet TRIE au niveau de la CEDEAO).

Exigences du régime :

Le délai d’accomplissement de l’opération de transit (délai de route), l’itinéraire


à suivre pour convoyer les marchandises sont fixés par le bureau de départ.
L’opération est couverte par une caution pour prévenir les cas de fraude.

➢ Transit communautaire

Procédure de transit instaurée par la communauté douanière et applicable aux


échanges entre les États membres d’une même communauté. On distingue deux
cas :

✓ Transit communautaire externe T1


Procédure de transit qui permet l'expédition de marchandises communautaires
d'un point à l'autre du territoire douanier communautaire en passant par le

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territoire d'un pays tiers, sans perdre leur statut communautaire. Elle peut être
également employée dans certains échanges avec des États membres récents
pour lesquels subsistent des formalités

✓ Transit communautaire interne T2 :


Régime de transit qui permet la circulation de marchandises non
communautaires ou assimilées sur le territoire de la communauté douanière
entre un bureau de départ et un bureau de destination, en suspension des droits et
formalités du commerce extérieur. Ainsi, les marchandises peuvent être
acheminées sur un bureau intérieur pour y être dédouanées ou bien être
réexportées après avoir traversé le territoire douanier. Il nécessite la mise en
place d'une garantie.

➢ Transit international
Le transit international est applicable aux marchandises en circulation sur le
territoire de plusieurs pays non communautaires. Il s'agit d'une procédure
globale qui permet de gérer ce transport sans devoir accomplir les formalités à
chaque frontière. (les transports internationaux maritime et aérien sont, quant à
eux, libres de régime douanier car ils ne se caractérisent pas par le passage sur
des territoires). On distingue deux cas :

✓ Transit International Routier (TIR) :


Procédure de transit mise en place par une convention signée à Genève et qui
permet à un ensemble routier scellé, transportant des marchandises suivant un
itinéraire déterminé et dans certains délais, d'effectuer un transport empruntant
le territoire de plusieurs États signataires sans vérification systématique de son
chargement aux passages de frontière, et en suspension de droits et taxes
nationales des pays traversés sous couvert d'un carnet cautionné visé par les
autorités douanières

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✓ Transit International Ferroviaire (TIF) :
Transit substituant au document de transit, un document de transport (LVI :
lettre de voiture internationale) souscrit par l'expéditeur. Les formalités
douanières se trouvant allégées, la compagnie de chemin de fer accepte de se
rendre principal obligé pour toutes les opérations effectuées sous couvert d'une
lettre de voiture internationale.

Autres régimes économiques/suspensifs

✓ L’exportation préalable

Dans ce régime, les matières premières à mettre en œuvre ont été préalablement
mises à la consommation par le paiement des droits et taxes. Elles sont donc en
libre circulation au moment de leur transformation.
La technique utilisée consiste à accorder l’exonération des droits et taxes à
l’importation pour des marchandises équivalentes (c’est-à-dire identiques par
leur espèce, leur qualité et leurs caractéristiques techniques) à celles qui ont été
transformées pour obtenir des produits exportés du territoire douanier.
Ne peuvent bénéficier du régime, que les entreprises agréées par décision
du Directeur Général des Douanes.

✓ Les usines exercées

Les usines exercées sont des établissements placés sous la surveillance


permanente de l’Administration des Douanes en vue de permettre la mise en
œuvre ou la fabrication de produits en suspension totale ou partielle des droits et
taxes dont ils sont passibles

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C. Régimes particuliers

a. Admission temporaire pour les véhicules de l’entrepôt

✓ Qu’est- ce que l’admission temporaire pour les véhicules?


✓ Qui peut bénéficier de ce régime ?
✓ Quels sont les moyens concernés ?

Définition

L’admission temporaire des véhicules est un régime douanier ou un statut


juridique accordé aux véhicules immatriculés à l’étranger et qui séjournent, pour
la consommation, temporairement sur le territoire douanier.

Bénéficiaires du régime

Peuvent bénéficier de l’admission temporaire :

✓ toute personne résidant à l’étranger venant séjourner temporairement dans


un pays
✓ les membres des corps diplomatiques et consulaires accrédités dans un
pays (convention de Vienne du 18 avril 1961, et du 24 avril 1963) ;
✓ les membres des organisations internationales et les ONG ayant un accord
de siège dans un pays
✓ les étudiants étrangers.

Procédures
Elle concerne les démarches à suivre, la durée de l’admission temporaire, la fin
de l’admission temporaire.

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Démarche à suivre

Adresser une requête au Directeur Général des Douanes. A cet effet, les
documents suivants doivent être présentés :

• la carte grise du véhicule (copie);


• le passeport (copie);
• le certificat de résidence (copie) à l’étranger éventuellement ;
• une procuration du propriétaire du moyen de transport lorsque les
formalités sont accomplies par une tierce personne (procuration dûment
légalisée par les autorités compétentes à l’étranger).

- Durée de l'admission temporaire pour les moyens de transport


Le régime de l’admission temporaire est accordé pour les moyens de
transport pour une durée maximum d’un an, exception faite toutefois, des
véhicules des membres du corps diplomatique et assimilé, des ONG qui
bénéficient d’un délai de séjour plus long.

- La fin de l’admission temporaire (AT) pour les moyens de transport


L’admission temporaire expire au terme du délai de validité qui lui est
accordé ; le véhicule devra alors être réexporté ; Elle peut aussi être

Prorogée sur requête du bénéficiaire

Le bénéficiaire de l’admission temporaire peut solliciter une mise à la


consommation du véhicule au cours de son séjour. Il adresse alors une requête
au Directeur Général des douanes. Il en va de même lorsqu’il veut le céder à un
autre bénéficiaire d’admission temporaire (mutation d’admission temporaire).
Il est à noter que le bénéficiaire ne peut céder le véhicule sous admission
temporaire à une personne non bénéficiaire de ce régime.

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b. Le carnet ATA

Le terme ATA vient de la combinaison des termes français « Admission


Temporaire » et anglais « Temporary Admission ». C’est un document douanier
international utilisé à la place de la déclaration de douane nationale exigée à
chaque passage à la frontière. Il est fondé sur la convention ATA du 06
décembre 1961 à Bruxelles et sur la Convention d’Istanbul du 26 juin 1990 à
Istanbul relatives aux Admissions Temporaires des marchandises.

Les avantages du carnet ATA

• Le carnet ATA couvre à la fois les opérations de transit et les formalités


de dédouanement multiples à la sortie du pays et à l’entrée des Etats que
vous parcourez, ainsi que la réimportation finale;
• Le cautionnement que vous constituez, garantit vos opérations et assure la
célérité.

Les marchandises concernées par le carnet ATA

La liste de matériels est limitative. On peut citer entre autres :

• Des marchandises destinées à des expositions, foires, congrès et


manifestations du genre ;
• Des matériels professionnels de presse, radiodiffusion, télévision ou
cinématographique, matériels pédagogiques ou didactiques…
• Les échantillons commerciaux
• Des produits particuliers : bijouterie, joaillerie, certaines collections de
pierres, d’œuvres d’art…

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Les conditions pour bénéficier de ce régime

Les marchandises bénéficiaires de ce régime doivent :

• Etre inscrites sur la liste de celles qui en bénéficient ou qui ne sont pas
touchées par une exclusion liée à une convention internationale ou par une
restriction nationale ;
• Etre originaires du pays ou d’un pays tiers mais ayant été mis à la
consommation ;
• Etre sûr que le pays de destination accepte ce régime et l’utilise pour les
marchandises concernées.
• Appartenir à une personne morale ou physique, propriétaire ou
représentant du propriétaire habilité qui les accompagne ;
• Pouvoir être identifiées lors de leur réexpédition ;
• Etre utilisées exclusivement par ladite personne physique ou par le
représentant habilité.

Les pays utilisateurs des carnets ATA

Le carnet ATA est utilisé dans les pays qui ont adhéré à la Convention ATA

Les exonérations (voir code des douanes –Burkina)

2. Le dépôt de la déclaration en douane

a. Champ d’application

Sont constituées d’office en dépôt par les autorités douanières :

❖ les marchandises non déclarées dans le délai légal exigé « Art.71.-


Lorsque les marchandises ont fait l’objet d’une déclaration
sommaire, les formalités en vue de leur donner une destination

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douanière doivent être remplies dans un délai ne pouvant excéder
15 jours à partir de la date de dépôt de la déclaration sommaire,
sauf si elles sont placées en magasins et aires de dédouanement.

❖ les marchandises déclarées en détail et les bagages des voyageurs


qui n’ont pu être vérifiés en l’absence du déclarant, dans le délai
légal (le délai accordé au déclarant est de 8 jours maximum)

❖ les marchandises qui restent en douane pour tout autre motif.

b. La procédure

❖ Le principe de dépôt se fait par inscription sur registre spécial


appelé registre des dépôts par l’attribution d’un numéro. Ce numéro
doit apurer les déclarations sommaires et la déclaration en détail

❖ La durée du dépôt ne peut excéder 120 jours (article 160 UEMOA)


.
c. Les conséquences du dépôt

❖ Les marchandises en dépôt de douane y demeurent aux risques des


propriétaires, sauf si la preuve peut être établie que leur détérioration,
altération, déperdition, ou disparition est imputable aux autorités
douanières qui en avaient la garde exclusive ( article 161 UEMOA)

❖ Les frais résultant de la constitution en dépôt sont à la charge du


propriétaire des marchandises.

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❖ Les autorités douanières ne peuvent procéder à l’ouverture des colis
constitués en dépôt et à la vérification de leur contenu qu’en présence du
propriétaire ou du destinataire ou, à défaut, d’une personne désignée par
l’autorité judiciaire compétente, à la requête des autorités douanières.

❖ La prise en dépôt étant consécutive d’une à une infraction résultant du


non-respect de certaines dispositions réglementaires ou légales peut être
sanctionnée par les dispositions contentieuses du code des douanes

d. Vente des marchandises en dépôt

❖ Les marchandises qui ne sont pas retirées du dépôt dans les délais requis
sont vendues aux enchères publiques conformément à la réglementation
nationale. (120 jours UEMOA)
❖ Les marchandises périssables ou en mauvais état de conservation sont
immédiatement vendues avec l’autorisation du juge.
❖ Les marchandises vendues par les autorités douanières sont libérées de
tous droits et taxes, et l’adjudicataire a la faculté d’en disposer pour toutes
les destinations autorisées par la législation en vigueur.
❖ Le produit de la vente est affecté par ordre de priorité et à due
concurrence :
✓ au règlement des frais et autres dépenses accessoires engagés par la
douane ou pour son compte du fait de la constitution, du séjour des
marchandises en dépôt ainsi que de leur mise en vente ;
✓ au recouvrement des droits et taxes dont sont passibles les
marchandises en raison de la destination qui leur est donnée ;

S’il existe un reliquat, il est traité conformément à la réglementation de chaque


État membre.

26
III. La déclaration en détail

1. Définition

La déclaration en détail est un acte juridique par lequel le déclarant :

❖ Désigne le régime douanier dont il demande l’application à des


marchandises déterminées
❖ S’engage à accomplir les obligations découlant du régime douanier
❖ Fournit toutes les indications nécessaires pour permettre l’identification
des marchandises en cause et l’application à ces marchandises des
mesures dont le service des douanes assure l’exécution (liquidation des
droits et taxes, l’application des dispositions relatives au contrôle du
commerce extérieur, l’établissement des statistiques) en fonction du
régime douanier déclaré.

2. La DDU_ déclaration douanière


a. Généralité

❖ La déclaration douanière unique est utilisée par les douanes du Burkina


Faso comme tous les autres pays de la CEDEAO en vertu du règlement
numéro C/Règlement/4/8/99 du 20 aout 1999. La mise en place de la
DDU vise plusieurs objectifs.
❖ Simplifier et harmoniser les formalités douanières dans les Etats membres
de la CEDEAO et entre ces Etats et les pays tiers.
❖ Uniformiser les codifications à caractères statistiques
❖ Informatiser les formulaires douaniers

27
b. Caractéristiques essentielles de DDU : unique, uniforme et codifiée

❖ La DDU est unique en ce sens que pour tous les régimes douaniers, c’est
le même document qui est utilisé.
❖ La DDU est uniforme en ce sens que les formulaires de la DDU sont
présentés sous format A4 et comprend 4 rubriques libellés A-B-C-D
❖ La DDU est codifié en ce sens que les différentes codifications sont celles
adoptées par l’OMD et complétées par une codification nouvelle portant
sur certains éléments.

3. Les caractéristiques essentielles de la déclaration en détail

(Règlementaire en ce sens qu’elle obéit à des prescriptions bien définies et


les énonciations qui doivent y être contenus sont obligatoires)

❖ Sauf disposition contraire, les marchandises peuvent à tout moment


recevoir toute destination douanière quelles que soient leur nature, leur
quantité, leur origine, leur provenance ou leur destination.

Nota bene :Ce point ne fait pas obstacle à l’application des mesures de
prohibition ou de restriction justifiées par des raisons de moralité publique,
d’ordre public, de sécurité publique, de protection de la santé, de la vie des
personnes et des animaux ou de préservation des végétaux, de protection des
trésors nationaux ayant une valeur artistique, historique ou archéologique, ou de
protection de la propriété industrielle et commerciale.

❖ Toutes les marchandises importées ou exportées doivent faire l’objet


d’une déclaration en détail leur assignant un régime douanier.
❖ A l’importation la déclaration en douane doit être déposée :

28
✓ lorsqu’il n’y a pas de déclaration sommaire, dès l’arrivée des
marchandises au bureau des douanes ou, si les marchandises sont
arrivées avant l’ouverture du bureau, dès cette ouverture.
✓ lorsqu’il y a déclaration sommaire, après dépôt de celle-ci et dans le
délai légal, (non compris les dimanches et jours fériés), après
l’arrivée des marchandises au bureau et pendant les heures
d’ouverture.
❖ La déclaration en détail peut être déposée avant l’arrivée des
marchandises au bureau des douanes. Les conditions d’application de la
présente disposition sont fixées par les autorités compétentes de chaque
Etat membre.
❖ A l’exportation, la déclaration en détail doit être déposée dans les mêmes
conditions que celles à l’importation
❖ Doivent être joints à la déclaration tous les documents dont la production
est nécessaire pour permettre l’application des dispositions régissant le
régime douanier pour lequel les marchandises sont déclarées
❖ Elle est authentique. Le caractère authentique est conféré par la signature
du déclarant ou la validation. le signataire doit indiquer ses noms et
prénoms en majuscules d’imprimerie et éventuellement ceux de la
caution.
❖ Elle est irrévocable car après son enregistrement, la déclaration en détail
ne peut être modifiée (néanmoins l’article 83 de UEMOA précise que
certaines modifications sont possibles à certains conditions)

4. Forme et enregistrement de la déclaration en détail


❖ La déclaration en détail est faite :
✓ soit par écrit ;
✓ soit en utilisant un procédé informatique,

29
❖ La déclaration en détail ne peut être déposée que dans un bureau des
douanes ouvertes à l’opération envisagée.
❖ La déclaration en détail doit être faite par écrit sur un formulaire conforme
au modèle officiel prévu à cet effet. Elle doit être signée ou validée par le
déclarant et comporter toutes les énonciations nécessaires à l’application
des dispositions régissant le régime douanier pour lequel les marchandises
sont déclarées.
❖ La forme des déclarations, leurs énonciations, les documents qui doivent y
être annexés, ainsi que la codification uniforme des régimes douaniers
sont déterminés par la Commission par voie de décision.
❖ Peuvent être acceptées les déclarations en détail ne comportant pas les
documents exigés lorsque le déclarant y a été autorisé. Cette autorisation
est subordonnée à l’engagement cautionné par le déclarant de produire les
documents manquants dans un délai requis (un mois) à compter de la date
d’enregistrement de la déclaration.
❖ Sauf dispositions particulières sont considérées comme irrecevables, les
déclarations irrégulières dans la forme et qui ne sont pas accompagnées
des documents dont la production est obligatoire

5. Personnes habilitées à déclarer les marchandises en détail


❖ Sauf dispositions contraires prises par les autorités nationales
compétentes, la déclaration en douane doit être faite par un
commissionnaire en douane agréé (personne physique ou morale faisant
profession d’accomplir pour le compte d’autrui les formalités de douanes
concernant la déclaration en détail. Cette profession de déclarer pour
autrui doit être exercée à titre principal). Les conditions d’agrément des
commissionnaires en douane sont fixées par le Conseil des Ministres par
voie de règlement.

30
❖ Les personnes habilitées à déclarer en détail les marchandises, lorsqu’elles
ne sont pas en possession des éléments nécessaires pour établir les
déclarations, peuvent être autorisées à examiner les marchandises avant le
dépôt des déclarations et à prélever des échantillons. Elles doivent alors
présenter aux autorités douanières une déclaration provisoire qui ne peut,
en aucun cas, les dispenser de l’obligation de la déclaration en détail. La
date, la signature du déclarant doivent être manuscrites.

Nota bene :

A titre exceptionnel, les marchandises peuvent être déclarées en détail par les
propriétaires :

- A l’importation lorsqu’il ne s’agit pas d’opérations commerciales ou


lorsqu’il s’agit d’une marchandise dont la valeur n’excède pas 250 000f
ou lorsqu’il n’existe aucun commissionnaire de douane agréé auprès du
bureau.
- A l’exportation lorsque la valeur des marchandises n’excède pas 250 00 f
CFA et quel que soit la valeur lorsqu’il s’agit d’animaux vivants, de
vivres frais ou de denrées périssables

6. Etablissement de la déclaration en détail

La déclaration est détail revêt la forme d’une liasse de papiers de six


exemplaires.

a. Enonciation

Les déclarations en détail doivent comporter les énonciations suivantes :

❖ Le nom et l’adresse du déclarant et s’il s’agit d’un commissionnaire, le


numéro sous lequel il est agréé, le nom et l’adresse de la caution s’il en
existe.

31
❖ Le numéro de répertoire
❖ Le numéro de l’enregistrement et la déclaration sommaire ou du titre
précédent
❖ Le mode de transport suivant lequel les marchandises sont exportées ou
importées
❖ Le nom et l’adresse du destinataire réel et de l’expéditeur réel des
marchandises
❖ Le nombre, la nature, les marques et les numéros des colis
❖ La désignation des marchandises suivant les termes du tarif
❖ La nomenclature tarifaire
❖ La valeur
❖ Le poids brut, le poids net et les unités complémentaires s’il en existe
❖ L’origine et la provenance du pays de destination finale
❖ Enumération des pièces annexées à la déclaration

b. Les documents à joindre à la déclaration

Doivent être joints à la déclaration :

❖ Les factures originales ou certifiées conformes par l’importateur


❖ La déclaration préalable d’importation (DPI) :il s’agit d’une déclaration
d’intention d’importer toute marchandise d’une valeur supérieure ou égale
500 000 f CFA
❖ L’autorisation spéciale d’importation (ASI) : dans le souci de contrôle
économique, l’importation de certains produits est soumise à autorisation
spéciale, ce sont notamment : les armes, les munitions, les explosifs, les
effets militaires etc.
❖ Certificat de vérification : des produits importés sont soumis à la
vérification avant embarquement par une société agréée à cette fin
❖ Le certificat national de conformité (CNC)

32
❖ Certificat de qualité sanitaire
❖ Tout document exigé par l’administration des douanes
❖ Les licences et tous les autres titres ou documents prévus par la
règlementation du commerce extérieur et les prohibitions
❖ Tout document nécessaire pour l’application, par le service des douanes,
des lois et règlementations particuliers (préservation des animaux et des
végétaux contre les maladies, contrôle de qualité)

Nota bene : en cas d’impossibilité de présentation immédiate de tous les


documents, le service des douanes peut et à la demande du déclarant donner
suite à l’opération de dédouanement moyennant la souscription d’une
soumission cautionnée.

Le but de la soumission est de permettre l’accomplissement des opérations de


dédouanement en attendant la fourniture des documents exigés. Le déclarant est
amené à remplir un imprimé en trois exemplaires où il s’engage à produire les
documents manquants dans un délai donné (un mois en général) à payer les
droits et taxes. Le document timbré doit être cautionné doit être approuvé par le
chef de bureau avant d’être enregistré dans un registre spéciale. Une copie est
annexée au registre et une autre chez le vérificateur avant l’apurement de la
soumission.

c. Infractions déclaration en détail

On distingue :

❖ La fausse déclaration sur la qualité, la valeur, l’origine


❖ Les infractions liées à l’utilisation d’un document délivré à un tiers
❖ Les infractions liées à la réutilisation, à la tentative de réutilisation des
d’un document du commerce extérieur
❖ Etc.

33
7. Recevabilité de la déclaration

Sont considérées comme recevables, les déclarations régulières dans la forme et


accompagnées des documents dont la production est obligatoire. La recevabilité
de la déclaration suit certaines conditions :

a. La compétence du bureau

Les formalités de dédouanement ne peuvent être accomplies que dans des


bureaux et postes de douanes sauf dérogation (domiciliation par exemple). La
création et le fonctionnement des bureaux et postes des douanes sont régis par
des arrêtés des ministères des finances. Ces arrêtés précisent les compétences
des différents bureaux. Actuellement on peut distinguer :

❖ Les bureaux principaux de 1ère catégorie (toutes les formalités)


❖ Les bureaux principaux de 2ème catégorie (1 300 000)
❖ Les bureaux principaux de 3ème catégorie ou bureaux secondaires
(500 000) sauf animaux et produit de cru
❖ Les postes et annexes

Nota bene : des règles particulières ont été élaborées pour les voitures et les
hydrocarbures (par exemple BVA/BINGO)

b. autres
❖ le contrôle de l’arrivée de la marchandise
❖ L’habilitation du déclarant
❖ Le contrôle du régime douanier
❖ Le contrôle de la régularité dans la forme
❖ Le contrôle des documents joints. Cette opération consiste à vérifier : La
présence des documents exigés, La validation des soumissions à

34
production ultérieures des documents. Pour les documents établis en
langues étrangères.
❖ Le contrôle de la cohérence :
✓ Cohérence entre les énonciations
✓ Cohérence entre les énonciations et les documents joints
✓ Cohérence entre les éléments écrits et chiffrés
✓ Moyens de transport

8. La prise en charge de la déclaration

a. Enregistrement

La validation d’une déclaration en douanes vaut enregistrement.


L’enregistrement se traduit par l’attribution d’un numéro.

❖ L’enregistrement permet de :
✓ Engager les responsabilités du déclarant vis-à-vis de l’administration des
douanes
✓ Déterminer le moment à prendre en compte pour le calcul des droit et
taxes et appliquer les autres mesures légales et règlementaires
✓ Rendre la déclaration irrévocable sauf exception ( art. 83 code des
douanes UEMOA : Art.83.) article 83 UEMOA : « Les autorités
douanières des États membres peuvent autoriser, sur demande du
déclarant, la rectification d’une ou de plusieurs énonciations de la
déclaration après acceptation de celle-ci. La rectification ne peut avoir
pour effet de faire porter la déclaration sur des marchandises autres que
celles qui en ont fait initialement l’objet.
Toutefois, aucune rectification ne peut plus être autorisée lorsque la
demande en est formulée après que les autorités douanières ont :

35
- soit informé le déclarant de leur intention de procéder à un contrôle des
marchandises,
-soit constaté l’inexactitude des énonciations en question,
-soit donné mainlevée des marchandises »

b. Les modifications

Les modifications ne concerne que le poids, la valeur, le nombre des articles de


la cargaison et l’espèce.

Article 84 du code des douanes UEMOA :

« Les autorités douanières, sur demande du déclarant, invalident une déclaration


déjà acceptée lorsque le déclarant apporte la preuve que la marchandise a été
déclarée par erreur pour le régime douanier correspondant à cette déclaration ou
que, par suite de circonstances particulières admises par elles, le placement de la
marchandise sous le régime douanier pour lequel elle a été déclarée ne se justifie
plus. »

c. Annulation

Il arrive qu’une déclaration soit annulée par suite d’une erreur de régime
douanier. L’opération d’annulation ne peut se faire qu’avec l’autorisation
expresse du chef de bureau douanes.

IV. La vérification des marchandises

1. Le circuit de la déclaration

Le circuit de la déclaration en détail est fonction des critères de sélectivités mis


en place. On distingue :

36
❖ Le circuit vert : toute déclaration sélectionnée en circuit vert doit être
immédiatement liquidée et le bon à enlever remis sans délai dès le
paiement des droits et taxes. Ces marchandises ne doivent donc pas faire
l’objet d’une visite physique
❖ Le circuit bleu : les déclarations sélectionnées en circuit bleu sont
liquidées et le bon à enlever est remis dès le payement des droits et taxes.
Cette option permet de libérer les marchandises à faibles risques et de
procéder ultérieurement au contrôle différé des déclarations. Ces
déclarations ne doivent faire l’objet de visite physique.
NB : Les visites physiques sont faites dans les cas de réquisitions
autorisées pour motif de santé ou de sécurité publique.
❖ Le circuit jaune : les documents joints aux déclarations sélectionnées dans
le circuit jaunes sont obligatoirement contrôlées par le vérificateur
(service douanes) qui peut décider par la suite du contrôle physique ou
non selon la sensibilité. Ce circuit lui permet de ne pas recourir à la visite
physique automatiquement contrairement au circuit rouge.(Le circuit
jaune est exclusivement réservé aux déclarations de mise à la
consommation directe des chapitres 01 à 23, 30 et 93 du Systèmes
Harmonisés )
❖ Le circuit rouge : toutes les marchandises déclarées en circuit rouge,
doivent faire l’objet d’une visite physique de la part du vérificateur des
douanes ou son mandataire (service d’inspection ex cotecna, SGES) avant
de procédé à la liquidation des droit et taxes y afférents. Un certificat de
visite doit être rempli par ce dernier à l’issue de la visite.

Nota bene

Le circuit scanné : Les déclarations en circuit scanner a la même procédure que


celle en circuit rouge. Le contrôle de recevabilité est assuré par le Bureau
Scanner.

37
Le passage au scanner est sanctionné par un rapport (bulletin de scannage) remis
au transitaire et transmis électroniquement au service des douanes. Deux cas se
présentent dans le traitement des images du scannage :

Lorsque les images ne révèlent pas, a priori d'éléments suspects par


rapport à la déclaration et à la liste de colisage

✓ Les opérateurs images actionnent une transaction qui émet un bulletin de


scannage avec la mention « Non suspect » ;
✓ Le bulletin de scannage visé par le Chef de bureau permet, aussitôt, la
sortie du conteneur en attendant la délivrance du Bon à Enlever ;
✓ Pour complément d'informations, à l'initiative du Chef de bureau ou celle
des vérificateurs, certains conteneurs, peuvent faire l'objet soit d'une
visite sommaire à quai, soit d'une visite à domicile.

lorsque Les images révèlent, a priori d'éléments suspects par rapport


à la déclaration et a la liste de colisage

✓ Les opérateurs images actionnent une transaction qui émet un bulletin de


scannage avec la mention « Suspect » ;
✓ Le conteneur est intégralement dépoté à quai ou dans l’enceinte douane
en présence du vérificateur et des agents de la Douane.
✓ Le conteneur n'est libéré qu'après correction de la déclaration sommaire
et de la déclaration en détail.

Dans tous les cas de figure, seul le bon à enlever permettra à l'importateur de
disposer définitivement de sa marchandise.

38
2. Le contrôle documentaire

Bien que la recevabilité portant sur la forme des déclarations est réalisée par
sydonia (voir chapitre 2). Cependant il faut noter que le service des douanes doit
rester vigilant afin de de s’assurer de la présence effective des documents
obligatoires.

Ce contrôle documentaire peut aider à dénicher des cas d’erreurs ou de fraudes.


On distingue :

a. Le contrôle des documents d’ordre public

Ces documents dits d’ordre publics ont pour caractéristique : de ne pouvoir


donner lieu à souscription de soumission en vue d’une production ultérieure. On
peut citer :

❖ Les licences
❖ L’autorisation spéciale d’importation (ASI)
❖ L’autorisation spéciale d’importation (ASE)
❖ Le certificat national de conformité (CNC)
❖ Certificat de qualité
❖ La déclaration préalable d’importation (DPI)

Ces contrôles sont impératifs. Ils visent à s’assurer de la validité du document et


de son applicabilité à l’opération concernée (concordance des mentions figurant
sur le document d’une part et sur la déclaration d’autre part, identité de
l’importateur, espèce tarifaire, quantités, etc.)

b. Les contrôles complémentaires

Il s’agit ici du contrôle formel et matériel de la déclaration. Le service des


douanes doit s’assurer de la correcte application de la réglementation et de

39
l’exacte liquidation des droits et taxes. Ces contrôles se traduisent par la
vérification de :

❖ Concordance entre la position tarifaire et le libellé correspondant


❖ Concordance entre la position tarifaire et la quotité
❖ Taux de change
❖ Eléments matériels de la valeur
❖ Le montant du fret et de l’assurance

c. Les contrôles de fond

L’objectif du contrôle de fond est de permettre un approfondissement des


contrôles par l’exercice d’un certain nombre de vérification supplémentaire
parmi lesquels on peut citer :

❖ L’espèce
❖ L’origine
❖ La valeur
❖ Les quantités
❖ La qualité
❖ Les unités complémentaires
❖ L’examen approfondi des documents annexés à la déclaration

3. La visite effective des marchandises

La visite doit obéir à un certain nombre de conditions :

a. localisation

Les visites ont lieu des MAD et pendant les heures légales d’ouverture de
bureau. Toutefois le bureau des douanes peut autoriser à la demande du
déclarant la visite à domicile ou pendant des heures autres que ceux visées plus

40
hauts. Le transport des agents incombent au déclarant et sont ouverts d’un bon
pour demande de travail supplémentaire.

b. Rôle et responsabilité du déclarant

Il doit assister à l’examen des marchandises. La vérification à lieu en sa


présence et cette présence est consignée dans le compte rendu de la visite rédigé
par le service des douanes.

c. L’étendue de contrôle

L’exercice du droit de visite n’implique pas nécessairement la vérification


intégrale des marchandises. Le contrôle peut se porter sur :

✓ sur tout ou partie du lot présenté


✓ sur tout ou partie des énonciations de la déclaration
✓ sur tout ou partie des réglementations qui s’y appliquent

On peut distinguer trois niveaux de contrôle selon que la visite est plus ou moins
approfondie :

❖ Les contrôles élémentaires

Ce sont des vérifications indispensables à l’accomplir lors de chaque contrôle


physique. Leur nature peut varier sensiblement en fonction du lieu de contrôle,
de la présentation de la marchandise, du moyen de transport.

✓ moyen de transport : l’identification du moyen de transport


s’impose
✓ la marchandise elle-même : le contrôle des éléments quantitatifs
(nombre, taille, poids,), l’identification des marchandises
(emballage, étiquette, la qualité, la composition, les numéros de
saisie, les références, l’identité du fabricant)

41
❖ Les contrôles approfondis

Non systématique mais indispensable en cas de soupçon ou de risques de


fraudes. Ils portent sur trois éléments : la valeur, l’espèce et l’origine de la
marchandise

❖ La visite intégrale

Elle consiste à l’examen intégral de la totalité des marchandises, à une


vérification exhaustive des quantités déclarées. Ce type de vérification est
réservé aux marchandises sensibles ou en cas de fraude ou de soupçon de fraude.

d. La réalisation du contrôle physique

❖ La responsabilité des douanes

Le déroulement de la visite relève de la responsabilité exclusive du service des


douanes ainsi que le type de contrôle à effectuer.

❖ Le déroulement de la visite :

Une fois sur les lieux en présence du déclarant, muni de la déclaration et de


l’ensemble des documents y afférant, le vérificateur procède successivement aux
différentes étapes de la vérification :

L’identification du moyen de transport

✓ Vérification des scellées


✓ Identification des marchandises à l’aide des documents et leur
dénombrement
✓ Examen des emballages extérieurs
✓ Désignation des colis à couvrir
✓ Examen des marchandises

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✓ Selon le cas lorsque cela parait utile, un pesage partial ou intégral
✓ Prélèvement d’échantillons

4. Prélèvement d’échantillons

Le prélèvement d’échantillons fait partie intégrante des opérations de


vérification. Les raison susceptible de motiver ce prélèvement sont d’ordre
divers :

❖ la volonté de se livre à un examen plus approfondie de la marchandise.


Lorsque la détermination d’une position tarifaire semble poser problème.
❖ Recours à l’analyse : une analyse par un laboratoire compétent peut avoir
pour objectif de reconnaitre l’espèce tarifaire d’une marchandise
❖ D’identifier un produit potentiellement dangereux pour l’homme ou pour
l’environnement
❖ S’assurer du respect de certains nombres de normes de sécurité. Etc.

5. Compte rendu de la visite

Le compte rendu de la visite retrace fidèlement le déroulement des opérations de


visite dans leur intégrité et fait part des résultats obtenus. On distingue :

a. La reconnaissance ou constat du service des douanes

La reconnaissance du service des douanes est la description de l’ensemble des


opérations et de la constations matérielle effectuée par le service des douanes.
Elle indique notamment :

❖ Le type d’opération matérielle de vérification effectuée (pesage,


scannage, mesurage.)
❖ Dénombrement des colis, reconnaissance de leurs marques et numéros
❖ Indiquer si la vérification a été intégrale ou partielle

43
❖ Rend compte du jour, heures de visite, la présence du déclarant
❖ Compte rendu daté et signé par le service des douanes

b. Le certificat de visite

Il tire les conclusions de la reconnaissance du service des douanes. Il indique :

Sur quels éléments ou documents annexés, le contrôle a été porté

Si les énonciations de la déclaration concernant l’origine, l’espèce, le poids.., ont


été admises

Nota bene : le certificat de visite doit être établi qu’il ait vérification effective
ou non des marchandises déclarées.

Portée juridique du certificat de visite : le fait qu’un certificat de visite ait été
établi n’enlève pas au service des douanes la possibilité de procéder à un contre-
visite des marchandises. En cas de contre visite, le certificat est complété en
conséquence.

A l’égard du déclarant, la reconnaissance du service des douanes constitue un


acte authentique (Les faits matériels qui sont relatés par le service des douanes
font foi jusqu’à inscription de faux.)

6. Liquidation et paiement des droits et taxes

a. La liquidation

C’est l’opération par laquelle le service des douanes calcule le montant des
droits et taxes exigibles. Les droits et taxes exigibles sont calculés sur la base du
tarif applicable à la base du tarif applicable à la date de l’enregistrement de la
déclaration en détail sauf cas exceptionnel.

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b. Modes de paiement des droits et taxes

En principe, aucune marchandise ne peut quitter les douanes sans avoir acquitté
les droits et taxes. Cependant des mesures ont été envisagées en vue de faciliter
le paiement.

Le paiement peut s’effectuer par :

❖ Le paiement au comptent :
✓ soit par numéraire
✓ ou par chèque certifié
❖ Le paiement à crédit :
✓ soit par crédit d’enlèvement : c’est la faculté accordée à un usager
d’enlever ses marchandises au fur et à mesure des liquidations
avant paiement effectifs des droit et taxes. L’usager dispose de 15
jours pour le paiement des droits et taxes. Pour ce faire, il doit
disposer d’un crédit d’enlèvement accordé sur la base d’une
soumission cautionnée par une banque et agréer par la direction
générale des douanes et le trésor
✓ crédit des droits et taxes : il permet à l’usager de s’acquitter des
droits et taxes moyennant un obligation cautionnée à échéance de 2
mois (article 97 UEMOA)

7. Le remboursement des droits et taxes

Les droits et taxes perçus par l’autorité chargée du recouvrement peuvent être
remboursés :

❖ en cas de renvoi des marchandises au fournisseur,


❖ lorsqu’elles sont avariées, altérées ou non conformes aux commandes,
❖ en cas d’erreur de liquidation,

45
❖ ou pour les marchandises ayant fait l’objet de déclaration anticipée et qui
ne sont pas parvenues.

Les conditions dans lesquelles le remboursement peut être effectué sont fixées
par l’autorité nationale compétente. Pour bénéficier du remboursement, l’usager
doit adresser une demande de remboursement à l’administration des douanes.
La direction générale autorise le remboursement par une décision. Le
remboursement se fait par une compensation sur les liquidations ultérieures.

De par sa situation aux frontières, la Douane, mieux que les autres


Administrations est bien placée pour appliquer les règlementations particulières
émanant d’autres ministères : interdictions d’entrée dans le territoire national de
certains produits (matériel de guerre, médicaments, drogues, stupéfiants,
pesticides …); contrôle des quotas d’importation et d’exportation ; contrôle du
respect de la réglementation sur les mouvements transfrontaliers de certains
produits classés (, protection de l’environnement, protection de la propriété
intellectuelle …) ; recouvrement de droits et taxes , etc.

46
Chapitre II : Système Douanier Automatisé (SYDONIA)

L’ouverture du marché local à la concurrence des compagnies étrangères


contraint le Burkina et la communauté UEMOA à se mettre à la hauteur des
nouvelles exigences du commerce international. La mise en place du Système
Douanier Automatisé s’inscrit ainsi dans le cadre du programme de réforme et
de modernisation de l’administration des Douanes nationales et
communautaires. Il vient combler le besoin de création d’un environnement
efficace de gestion des opérations douanières.

I. Objectifs du système douanier automatisé, ses principaux modules, et


procédure simplifiée de traitement des déclarations

1. Les objectifs du SYDONIA

Le système SYDONIA vise plusieurs objectifs :

• Garantir la traçabilité des opérations de dédouanement. Des informations


sur les marchandises sont enregistrées à chaque point de contrôle durant
leur acheminement. Ce qui permet de savoir avec précision les dates de
passage au point de contrôle, le chemin suivi par ces marchandises, les
retards subis …

• Actualiser l’outil informatique et les services. une démarche qui vise à


mettre sur pieds une architecture réseau d’inter échange de données
informatisées avec des systèmes B2B, B2A, B2C. Les opérations
manuelles sont désormais réduites. En résultat, une intégration
d’applications qui accélère le transfert des données ;

47
• Garantir la fluidité du trafic commercial par élimination des goulets
d’étranglements dus aux lenteurs des procédures administratives ;

• Automatiser le calcul des droits et taxes. Un système intelligent est basé


sur le remplissage d’un formulaire électronique et l’obtention immédiat
d’un bulletin de liquidation des droits ;

• Améliorer l’efficacité des contrôles douaniers. Les informations au départ


enregistrées au niveau d’un poste de travail par l’inspecteur ayant
accompli le contrôle sont transférées vers un centre d’analyse, puis mises
à la disposition des prochains services de contrôle ;

• Assurer la perception des recettes. La collecte des données au départ de la


marchandise et la gestion sécurisée de ces dernières à travers le réseau
informatique lors de l’acheminement réduisent fortement la fraude ;

• Assurer l’application uniforme de la réglementation. Sur ce plan, aligner


l’organisation et les procédures sur les standards et les pratiques
recommandés à l’échelle internationale;

• Mettre en temps réel à la disposition de la direction générale des Douanes


les informations sous forme de tableaux de bord en termes d’émissions et
de recouvrements;

• Produire des résultats statistiques fiables et rapidement disponibles sans


aucune charge de travail supplémentaire pour les douaniers

Les principaux utilisateurs du SYDONIA au Burkina sont le Guichet unique, les


douaniers, les consignataires et les commissionnaires agréés en douane. Chacun
de ces acteurs dispose de postes de travail dans ses locaux et reliés à un
ordinateur central qui consolide le traitement des données.

48
2. Organisation et architecture du SYDONIA

SIDONIA est fondé sur l’approche client/serveur qui permet de partager les
traitements entre le poste client (local) et l’ordinateur éloigné (le serveur). Cette
approche permet l’optimisation des temps de réponse et assure l’intégrité de la
base de données, chacun des ordinateurs du réseau effectuant les tâches pour
lesquelles il a été conçu.

Les avantages d’utilisation avec d’autres logiciels

Quelques modules du SYDONIA

Le module déclarant – Douanes

Le module déclarant est la partie cliente du logiciel SYDONIA utilisée par les
déclarants pour rédiger et adresser leurs déclarations de douane au système
central de traitement (serveur SYDONIA).

Le module manifeste – transporteur

Utilisé par les consignataires et agents maritimes pour la saisie des titres de
transport,

Le module transit

Utilisé pour suivre et contrôler le mouvement des marchandises en transit


national.

• De frontière à frontière ;
• De frontière à un bureau intérieur et inversement ;

49
• D’un bureau intérieur à un autre.

Avec en place, un compte de garantie avec apurement automatique dès visa


SYDONIA au bureau de sortie.

Le module consultation et édition des banques

Les statistiques du commerce sont élaborées directement à partir de ce module.


Il offre plusieurs possibilités de croisement des variables et permet d’obtenir
l’essentiel des tableaux requis pour l’analyse des échanges commerciaux. La
présentation des tableaux sur les produits est faite selon la nomenclature du
Système Harmonisé et Classification des produits. Les produits sont présentés
par sections et Chapitres de la nomenclature. Les tableaux bruts sont ensuite
exportés dans EXCEL pour affiner la présentation et faciliter la lisibilité des
données.

3. Procédure simplifiée de traitement de la déclaration douanière dans


le SYDONIA

A l’arrivée des marchandises, saisie des manifestes de transport dans le


SYDONIA par le consignataire ;
Constitution d’un dossier complet de déclaration en douane par l’importateur.
Ce dossier comprend les documents commerciaux, les documents de transport,
les certificats de contrôles et d’origine, l’AVI (Attestation de vérification à
l’importation) et la DI (déclaration d’importation).
Remise du dossier au commissionnaire agréé en douane pour accomplissement
des formalités de dédouanement ;

50
Emission et saisie de la déclaration en douane dans SYDONIA++ par le
commissionnaire agréé ;
Attribution automatique par le SYDONIA d’une section et d’un vérificateur de
la déclaration ;

Les principaux éléments suivants sont soumis à la procédure de vérification :

- destinataire des marchandises ;

- origine des marchandises ;

- la valeur des marchandises ;

- rubriques tarifaires des marchandises ;

- le régime ;

- la valeur en douane.

La vérification consiste à inspecter si les informations saisies sur la déclaration


coïncident avec celles se trouvant sur les documents commerciaux et les
documents de transports. Notons que les déclarations d’exportation ne subissent
aucun contrôle. Elles passent automatiquement en circuit vert.

Il existe quatre circuits de la déclaration : vert, bleu, orange et rouge.


• Le circuit vert : liquidation directe enlèvement sans contrôle des marchandises,

• Le circuit bleu : liquidation directe, enlèvement des marchandises, contrôle a


posteriori

51
• Le circuit orange ou jaune : contrôle documentaire préalable à la liquidation et
à l'enlèvement

• Le circuit rouge : vérification physique préalable à la liquidation et à


l'enlèvement

Edition automatique d'un bulletin de liquidation. L'édition du bulletin de


liquidation peut être automatique pour les déclarations dont la liquidation
directe a été demandée et acceptée par le module de sélectivité.

Edition automatique d'une quittance ou d'un bon à enlever. Lorsque le paiement


est effectué, ou qu'il existe un crédit d'enlèvement, si les soldes sont suffisants, le
processus de liquidation édite automatiquement une quittance ou un bon à
enlever.

II. Procédure détaillée du traitement des déclarations dans le système


douanier automatisé

Dans le SYDONIA, les déclarants peuvent saisir une (ou plusieurs)


déclaration(s) et, en fin de saisie demander soit le stockage, le dépôt anticipé,
l'enregistrement ou la liquidation directe. Le système gère le circuit et le statut
de chaque déclaration.

Stockage

SYDONIA++ permet de conserver des données saisies et qui se révèlent


incorrectes au contrôle, en attendant la résolution du problème.

52
Les données stockées peuvent être modifiées sans restriction, elles n'ont aucune
valeur légale.

Dépôt anticipé

Le déclarant peut déposer une déclaration par anticipation en attendant l'arrivée


des marchandises. La déclaration fait référence (numéro de voyage si transport
maritime, numéro de vol si transport aérien) à un manifeste stocké (qui sera
enregistré à l'arrivée du moyen de transport) et un titre de transport.

A l'enregistrement du manifeste le système scrute les déclarations en dépôt


anticipé, et enregistre celles qui se réfèrent à ce manifeste.

Enregistrement

Lorsque les marchandises sont arrivées, les données sont saisies et si la


recevabilité le permet, le système re-effectue la totalité des contrôles et réalise
l'enregistrement. L'enregistrement marque l'acceptation légale de la déclaration.

La fonction d’enregistrement réalise les traitements suivants :

• écriture de la déclaration sur la base de données centrale du bureau ;

• attribution d’un numéro et d'une date d'enregistrement.

Liquidation

La liquidation de la déclaration indique que celle-ci est officiellement acceptée


et que les droits et taxes sont dus.

Au cours du processus de liquidation, des contrôles concernant le mode de


paiement sont exécutés.

53
Si le paiement anticipé ou le crédit d'enlèvement sont utilisés, on contrôle le
solde du compte :

• Si insuffisant, la liquidation est refusée, retour au déclarant;


• Si suffisant, la liquidation est effectuée, le compte est imputé du montant
des droits et taxes liquidés

1 - Module de sélectivité

La sélection des circuits de vérification des déclarations est réalisée par un


module spécifique utilisant des informations dans des fichiers de critères.

Le système attribue un des "circuits " de contrôle suivants :

• vert: liquidation directe enlèvement sans contrôle des marchandises,

• orange: contrôle documentaire préalable à la liquidation et à l'enlèvement

• rouge : vérification physique préalable à la liquidation et à l'enlèvement

Le fichier de critères utilise des données nationales ou locales. Suivant leur


nature, les éléments de données sont comparés un à un, ou de manière combinée
aux critères du fichier.

Les résultats de ces analyses de risque doivent être étudiés pour améliorer les
critères.

La gestion des critères de sélection est réalisée au niveau centr de sélection est
réalisée au niveau central pour ceux d'application nationale, ou au niveau local
pour les critères des bureaux.

54
Exemples de paramètres entrant dans les critères de sélection :

• Importateur/déclarant;

• valeur en douane;

• code nomenclature;

• moyen/mode de transport;

• pays d'origine;

• etc.;

Le module de sélectivité fonctionne comme un filtre à travers lequel les


déclarations enregistrées doivent passer avant la liquidation. Lorsque les
données de la déclaration correspondent à celles des critères le contrôle doit être
effectué avant la liquidation,

Par exemple, si un critère est établi pour sélectionner tous les récepteurs de
télévisions code nomenclature No. 84.28 Avec une origine particulière Japon
(code pays JP) toutes les déclarations avec un pays d'origine JP et une
nomenclature No. 84.28 seront sélectionnées par le système.

Les fonctions de contrôle suivantes sont réalisées dans le module de sélectivité :

• Sélection des déclarations pour :

- visite physique des marchandises

- contrôle documentaire

- liquidation directe avec contrôle a posteriori;

- liquidation directe sans contrôle a posteriori;


55
• Cotation d’un inspecteur de visite;

• Affichage à la demande des causes de la sélection et des instructions de


contrôle;

• Changement du circuit de la déclaration;

• Arrêt des déclarations et information du déclarant;

• Modification des déclarations incorrectes

• Enregistrement des résultats de la vérification;

• Mise à jour du fichier des critères

2 - Cotation des déclarations aux vérificateurs

Le système permet la cotation automatique des déclarations aux différents


vérificateurs sur des facteurs aléatoires, dans le but d'éviter toute collusion entre
le vérificateur et un déclarant.

Il est également important, pour la sécurité et la supervision du système, de


savoir quand et par qui certaines actions ont été effectuées

SYDONIA++ fournit divers états sur le statut des déclarations et sur le suivi des
opérateurs.

3 - Résultats des contrôles

L'inspecteur peut interroger le système pour connaître les raisons de la sélection.


Après la vérification, les résultats sont enregistrés et permettent l'analyse des
contrôles.

56
Toutes les fonctions de la sélectivité peuvent être configurées au niveau
national, et les autorisations pour exercer les diverses fonctions sont accordées
suivant le statut hiérarchique ou la fonction des opérateurs.

• Le ré-routage des déclarations peut être réservé au chef de visite

• La délivrance du bon à enlever n'est autorisée qu'après liquidation et


paiement (ou crédit)

• Les modifications de déclarations sont réservées à certains opérateurs


dûment autorisés.

Les résultats de l'inspection sont enregistrés dans le système.

4 - Enlèvement des marchandises

L'enlèvement des marchandises est permis après vérification que tous les
contrôles spécifiés dans le système sont corrects, que les droits sont payés ou
garantis. Le bon à enlever peut être directement imprimé par le système.

5 - Procédures a posteriori

Après le dédouanement, les données des déclarations sont transmises


périodiquement aux niveaux régionaux ou nationaux (si existants), pour la
production des statistiques.

Les données statistiques sont utilisées par l'administration pour créer des bases
de suivi de gestion, et de contrôle des services.

Il existe également une fonction de contre écriture qui permet de modifier les
déclarations à posteriori, si des irrégularités sont découvertes ultérieurement.

57
III. Procédure de traitement des données des déclarations dans le système
douanier automatisé

1 - Généralités
Le module déclaration du SYDONIA traite tous les régimes douaniers à l’import
et à l’export. Ces régimes sont codifiés et permettent le traitement des diverses
taxations /exonérations.

Les fonctions suivantes sont disponibles pour le traitement de la déclaration en


détail :

• Saisie des données;


• Contrôle/validation des données, y compris le calcul des droits et taxes;
• Stockage local;
• Stockage ou dépôt anticipé;
• Enregistrement;
• Sélectivité (Contrôle documentaire, visite, contrôle a posteriori, liquidation
automatique);
• Validation et liquidation après contrôles;
• Paiement des droits et taxes, y compris le paiement anticipé et le crédit
d'enlèvement;
• Enlèvement des marchandises;
• Modifications a posteriori (contre écritures).

- Acquisition et saisie des données

Les modes de saisie autorisés sont :

• Par le personnel des douanes;


• Directe par les déclarants sur le réseau local ou par modems;
• Sur des postes banalisés dans les bureaux de douane;

58
• Par envoi de messages EDIFACT (échange de données informatisées
pour l’administration, le commerce te le transport);
• Par intégration de supports magnétiques.

Les contrôles s'effectuent en cours et/ou en fin de saisie. La session de travail


débute avec la sélection de l'option "Déclaration" parmi les fonctions autorisées.
Le système affiche la liste des modèles de déclaration. Après sélection d'un
modèle un écran image du modèle choisi est ouvert pour la saisie. L'ordre de
saisie (déplacement du curseur sur les champs) est défini par le module de
configuration.

A tout moment les tables de référence sont accessibles, la saisie d'un code erroné
provoque l'ouverture automatique de la table liste correspondante.

Un sous module permet le calcul automatique de la valeur en douane, et la


répartition du fret, de l'assurance et des autres charges entre les différents
articles, à partir des données commerciales, et avec une conversion automatique
des montants en devises, en monnaie nationale.

Les déclarants (au Cameroun, commissionnaires agréés) n'ont accès qu'à un


nombre limité de fonctions et, pour les seuls dossiers qui les concernent. Ils
peuvent aussi accéder à la documentation du système pour les informations non
sensibles telles, par exemple, que la nomenclature tarifaire ou certaines tables de
contrôle.

Les déclarants peuvent saisir une (ou plusieurs) déclaration(s) et, en fin de saisie
demander soit le stockage, l'enregistrement ou la liquidation directe. Le stockage
local permet au déclarant de conserver des "patrons" de déclarations pour les
expéditions répétitives.

59
Une pré liquidation, avec calcul et affichage des droits et taxes est disponible
pour tous les types de déclaration.

Edition automatique d'un bulletin de liquidation

L'édition du bulletin de liquidation peut être automatique pour les déclarations


dont la liquidation directe a été demandée et acceptée par le module de
sélectivité.

Edition automatique d'une quittance ou d'un bon à enlever

Lorsque le paiement est anticipé, ou qu'il existe un crédit d'enlèvement, si les


soldes sont suffisants, le processus de liquidation édite automatiquement une
quittance ou un bon à enlever.

3 - Contrôle et validation des données

Les processus de contrôle assurent l'intégrité des données et la validité du


traitement douanier. Il existe plusieurs niveaux de contrôles, contrôles primaires
et contrôles de validation.

Les contrôles primaires sont réalisés à la saisie et avant l'enregistrement et/ou la


liquidation.

Le contrôle de validation est réalisé par le serveur lors d'une demande


d'enregistrement ou de liquidation.

Les contrôles primaires effectués sur le poste "client" comportent :

60
Contrôles de présence

Le système garantit que tous les champs obligatoires en fonction de la


configuration et du régime saisis. Il est impossible de quitter un champ
obligatoire s'il est vide.

Contrôles de validité

Les champs contenant des données codifiées sont automatiquement contrôlés sur
la table correspondante.

Si le code saisi n'est pas valide, le système ouvre automatiquement la liste des
codes présents dans la table de contrôle correspondante et seul un de ceux-ci
peut être saisi. Certains contrôles sont paramétrables.

Contrôles de cohérence –

Ces contrôles s'effectuent en comparant plusieurs éléments entre eux.

A) On peut citer, par exemple, les contrôles particuliers que sont les Régimes
privilégiés

Les régimes particuliers de taxation (autres que les préférences tarifaires), sont
traités par l'utilisation d'un code national additionnel au code régime douanier;
ce code additionnel doit être sollicité par le déclarant.

En fonction des règles de taxation qui lui sont attachées, ce code :

- modifie ou supprime un (ou des) droit(s) ou taxe(s);


- affiche le code des documents à joindre;
- contrôle que l'importateur est autorisé à en réclamer le bénéfice.

61
Une fonction permet le calcul des pertes de recettes qui découlent de
l'exemption. Le système gère aussi bien les réductions ou exemptions tenant aux
personnes (i.e. franchises diplomatiques), que celles tenant à la destination des
marchandises (i.e. plan d'investissement).

La taxation de ces régimes privilégiés n'est pas codée en dur dans les
programmes, elle utilise le langage de taxation douanière de SYDONIA et
s'adapte librement à toutes les modifications de la réglementation.

B) On peut citer aussi, les contrôles débouchant sur la Facturation des usagers
ou redevance

Informatique douanière

La facturation des usagers, ou redevance informatique, s'effectue en fonction de


la réglementation nationale et suivant les conditions définies par celle-ci.
Le module de taxation la prendra en compte facilement, toute modification
(mode de calcul, taux, assiette) sera réalisée par configuration, sans modification
de programme.

Cette taxe/redevance pourra être incorporée dans la liquidation de la déclaration


ou faire l'objet d'une perception séparée.

AUTRES FONCTIONS DU MODULE « DECLARATIONS »

1 - Fonction magasin

La fonction magasin permet de gérer les marchandises placées sous contrôle


douanier en attente de dédouanement.

La procédure de localisation permet d'identifier l’endroit : magasin, aire, parc


conteneur) et le lieu précis (rangée, place numérotée) de stockage à l'intérieur du

62
précédent, cette localisation sera utile à l'inspecteur vérificateur qui pourra
directement se rendre au lieu réel de stockage des marchandises.

L'édition du bon de sortie clôture la procédure de prise en charge et apure le


registre, toutefois, la délivrance des bons de sortie n'est autorisée qu'après
vérification du paiement (ou de la garantie) des droits et taxes liquidés sur la
déclaration.

2 - Dépôt sous douane

La fonction dépôt sous douane permet la gestion des marchandises en magasin


et qui sont en dépassement de délai de magasinage. On distingue
traditionnellement entre délai de dédouanement et délai d'enlèvement.
Le délai de dédouanement s'applique aux marchandises placées sous contrôle
douanier en attente de dédouanement (marchandises non déclarées en détail).
Le délai d'enlèvement s'applique aux marchandises déclarées en détail mais non
enlevées des magasins.

La durée de ces délais est définie par la réglementation.

Le système permet :

- à tout moment l'interrogation de la base de données pour édition ou


consultation des listes de marchandises venant à échéance et à mettre aux
enchères
- à l'expiration du délai, l'apurement automatique de la prise en charge par
la procédure de mise en dépôt.

3 - Entrepôt

SYDONIA assure la gestion des entrepôts sous douane.

63
Les données des déclarations qui effectuent une entrée en entrepôt, sont
enregistrées dans une base de données particulière. Un ensemble d'interrogations
ou d'états (produits, importateurs, croisements...) permet d'assurer le suivi des
opérations.

Les déclarations de sortie contrôlent l'existence de quantités suffisantes sur le


croisement : Produit/Pays d'origine/Importateur et permettent d'apurer plusieurs
déclarations d'entrée (Procédure First In-First Out).

IV. Gestion des régimes douaniers et tarification dans le système


douanier automatisé

Afin d’appliquer la réglementation douanière en vigueur, les contrôles de


validation globale effectués sur le "serveur" du SYDONIA, intègrent pour les
régimes douaniers suivants :

• Admission temporaire

La gestion des admissions temporaires (AT) est effectuée par le module


"déclaration".

Les spécificités sont gérées comme suit :

• Déclarations sont stockées individuellement dans la base de données des


AT;
• Le système permet le calcul automatique du montant de la garantie à
mettre en place;
• La déclaration de sortie réalise l'apurement sur la base de données par
rapport à la déclaration initiale.

Un ensemble d'éditions et de consultations fournit un excellent outil de suivi de


ces procédures.

64
• Déclaration d'entrée en régime temporaire

Les caractéristiques sont les suivantes

✓ Demande d'un régime douanier particulier;


✓ Demande de la durée pour le régime;
✓ Calcul automatique des droits et taxes à garantir;
✓ La déclaration devra être complètement apurée pour être archivable.

Le processus suit la règle générale définie pour l'importation, un élément


supplémentaire est saisi : le délai d'AT. Cette déclaration calcule le montant des
droits et taxes à garantir. Lors de l'enregistrement cette déclaration est stockée
dans la base de données des AT.

• Déclarations de sortie

Ces déclarations peuvent être pour mise à la consommation ou réexportation

• Déclaration de mise à la consommation

Le processus de cette déclaration suit la règle générale définie pour


l'importation, un élément supplémentaire est saisi, la référence de la déclaration
d'origine pour apurer la base de données des AT (des contrôles sont effectués sur
nomenclature, pays, quantités).

Un processus particulier impute ou apure la déclaration d'entrée.

• Réexportation

Cette déclaration suit la règle générale de l’exportation, la caractéristique est


l'apurement de la base de données des AT (la référence de la déclaration
d'origine doit être saisie et les contrôles sont effectués sur nomenclature, pays,
quantités). Un processus particulier impute ou apure la déclaration.

65
1 - Tarif intégré

Le tarif SYDONIA utilise la nomenclature du Système Harmonisé, les codes


sont extensibles jusqu'à 11 caractères afin de prendre en compte d'éventuels
besoins statistiques ou fiscaux.

Les enregistrements sont historiés, permettant ainsi de préparer les mises à jour
à l'avance, ou de reconstruire un environnement précédent. (Par exemple, en cas
de contre-écriture)

Il est possible d’attacher à une nomenclature

✓ codes d'unités statistiques;


✓ une taxation pour chaque position tarifaire quel que soit le régime
demandé;
✓ une valeur mercuriale;
✓ code documents joints.

La taxation apparaît sous forme de colonnes, dont le nombre et la nature sont


configurables au plan national.

Des fonctions permettent des mises à jour simplifiées, portant sur des groupes de
nomenclature définis par l'utilisateur.

Le chargement du tarif intégré dans le système génère, pour chaque déclaration,


l'application automatique de la réglementation, l'affichage des documents à
joindre, et le calcul automatique des droits et taxes à percevoir.

Le système contrôle les valeurs déclarées par rapport au fichier de la valeur pour
rechercher des sous ou sur facturations.

66
2 - Contrôle des Licences et contingents

Pendant le traitement d'une déclaration, le système contrôle au niveau du code


nomenclature si une licence est demandée ou si un contingent existe. Dans
l’affirmative, les champs correspondants de la déclaration deviennent
obligatoires. Les informations des déclarations peuvent être extraites, et
transmises aux organismes gouvernementaux compétents.

3 - Documents joints

Il est possible de placer dans le tarif des documents joints en fonction de la


nomenclature, de la destination ou du régime fiscal demandé ou de la
réglementation du commerce extérieur (par exemple certificats d'origine ou
phytosanitaire).

4 - Calcul des droits et taxes

Tous les droits et taxes sont calculés en fonction des éléments de la déclaration :
régime, nomenclature, pays d'origine, préférence tarifaire, quantité, valeur,
destination finale etc. ...

Les divers paramètres du module de taxation sont totalement intégrés dans le


tarif des douanes et les tables de contrôle.

V. SYDONIA - Recouvrement des droits et taxes et enlèvement des


marchandises

1 - Options de paiement (pour les déclarations en douane)

Le système SYDONIA permet plusieurs modes pour le paiement des droits et


taxes liquidés sur les déclarations. Le paiement peut être au "comptant ", Une
option de paiement anticipé est également disponible.

67
Ce système est utile à la fois pour les douanes qui profitent par avance d'un
certain "cash-flow" et qui réduisent considérablement le nombre des transactions
comptables, et pour le déclarant qui dispose de sa marchandises dès la
liquidation de sa déclaration.

Un système de crédit d'enlèvement est aussi disponible, qui permet


l'enlèvement immédiat des marchandises, et remet le paiement effectif des droits
et taxes au terme d'une période déterminée.

2 - Autres recettes

Les bureaux de douane peuvent gérer d'autres perceptions. Par exemple les
amendes et redevances qui ne sont pas directement liées aux déclarations,
SYDONIA prend en compte cette situation.

3 - Informations, documentation et journaux comptables

Des quittances ou reçus de paiement sont édités pour chaque opération de caisse.
Pour les titulaires de comptes de crédit, des quittances globales ou périodiques
sont possibles.

Des états quotidiens et mensuels peuvent être produits, ils comportent les
résultats consolidés des recettes et dépenses, des ventilations par codes taxes,
codes budget, moyens de paiement ...etc.

Les caissiers disposent à tout moment, et en ligne, des informations relatives aux
recouvrements, ou des déclarations à recouvrer.

Ces données sont centralisées au niveau régional ou national et des états peuvent
être édités, qui constituent des outils d'analyse essentiels pour la Direction des
Douanes ou le Ministère des Finances. Il est noté que le système est totalement
flexible quant à la possibilité d'ajouter de nouvelles taxes.

68
4 - Paiement au comptant

La procédure suivante s'applique pour un paiement direct à la douane, lorsque le


paiement est effectué auprès d'une autre institution financière (banque) le
système pourra varier légèrement.

Après la liquidation de la déclaration :

• Le système délivre un bulletin de liquidation;


• À la réception de ce bulletin, le déclarant se rend à la caisse pour le paiement
• Le caissier reçoit le moyen de paiement et délivre une quittance
• Le paiement est enregistré dans les fichiers comptables, et le statut payé écrit
dans le fichier déclaration;
• La déclaration est transmise à l'inspecteur qui délivre le bon à enlever
• Le déclarant retire la marchandise avec le bon à enlever

Pour un paiement par l'entremise d'une autre institution financière, la procédure


est la suivante. Après la liquidation de la déclaration :

• Le système délivre un bulletin de liquidation;


• Avec ce bulletin le déclarant se rend à la banque, paye et reçoit une attestation
de paiement
• La banque transmet les informations du paiement à la douane
• Le service comptable de la douane enregistre le paiement et délivre une
quittance
• Le paiement est enregistré dans les fichiers comptables, et le statut payé écrit
dans le fichier déclaration;
• La déclaration est transmise à l'inspecteur, qui délivre le bon à enlever
• Avec le bon à enlever, le déclarant retire la marchandise

5 - Système de paiement anticipé

La procédure est la suivante :

69
Avant la déclaration

• Le déclarant présente une demande d'ouverture de compte de paiement anticipé


au bureau de douane
• Le service des douanes ouvre le compte dans le système
• Le déclarant approvisionne son compte en déposant de l'argent directement à la
douane ou via la banque ...
• Le caissier des douanes enregistre le paiement et le solde du compte est mis à
jour automatiquement, le compte est disponible pour le paiement des
déclarations.

Traitement de la déclaration
• Le numéro de compte est saisi dans la déclaration (un contrôle vérifie la
cohérence entre le numéro de compte et le code déclarant ou importateur);
• A la demande de liquidation le système vérifie le solde du compte; si le solde
est insuffisant, la liquidation est refusée. Le déclarant est informé et la
déclaration stockée jusqu'à l'approvisionnement du compte ou le changement du
mode de paiement.

Paiement
• Si le solde est suffisant, la liquidation est acceptée et le solde est diminué du
montant liquidé ;
• Les droits et taxes sont enregistrés dans les fichiers comptables
• La déclaration est transmise pour la délivrance du bon à enlever

Suivi
• Un état du compte peut être délivré sur demande.
• Le compte peut être suspendu à tout moment.

70
6 - Crédit d'enlèvement

Avant la déclaration

• Un compte de créditaire est ouvert auprès de la douane, qui permet le retrait


immédiat des marchandises dès la liquidation, et le paiement des droits et taxes à
l'échéance d'un délai fixé par la réglementation. Généralement, l'ouverture d'un
tel compte se fait avec la caution d'une banque qui s'engage à payer les droits et
taxes jusqu'à un montant déterminé.

• La saisie du numéro de compte attribué par la douane déclenche la procédure


de paiement à crédit lors du traitement de la déclaration.

Traitement de la déclaration

• Le numéro du compte de crédit est saisi dans la déclaration et contrôlé vis à vis
du code déclarant ou entreprise;
• A la demande de liquidation, le système contrôle le solde du compte;
• Si le solde du compte est insuffisant, la liquidation est refusée. Le déclarant est
informé et la déclaration stockée jusqu'à l'approvisionnement du compte, ou le
changement du mode de paiement
• Si le solde est suffisant, la liquidation est acceptée et le solde est diminué du
montant liquidé ;

Paiement
• Aux dates fixées, le système génère un bordereau de paiement pour chaque
titulaire de compte, ce document reprend toutes les déclarations liquidées durant
la période, ainsi que le montant total du;
71
• Lorsque le paiement est enregistré, le solde de la ligne de crédit est ré
augmenté.

VI. Convention internationale pour la simplification et l'harmonisation


des régimes douaniers, conclue à Kyoto, le 18 mai 1973

Les parties contractantes à la présente convention, élaborée sous les auspices du


conseil de coopération douanière, constatant que les disparités entre les régimes
douaniers des pays sont de nature à entraver les échanges internationaux,
considérant qu'il est dans l'intérêt de tous les pays de favoriser ces échanges et la
coopération internationale, considérant que la simplification et l'harmonisation
de leurs régimes douaniers peuvent contribuer de façon efficace au
développement du commerce international et d'autres formes d'échanges
internationaux, convaincues qu'un instrument international proposant des
dispositions que les pays s'engagent à appliquer dès qu'ils en ont la possibilité
permettrait d'aboutir progressivement à un haut degré de simplification et
d'harmonisation des régimes douaniers, ce qui constitue l'un des objectifs
essentiels du conseil de coopération douanière, sont convenues de ce qui suit:

1. Définitions

Article premier

Pour l'application de la présente Convention on entend:

a) par «Conseil» : l'organisation établie par la convention portant création


d'un Conseil de coopération douanière, conclue à Bruxelles, le 15 décembre
1950;
b) par «comité technique permanent» : le comité technique permanent du
Conseil;

72
c) par «ratification» : la ratification proprement dite, l'acceptation ou
l'approbation.

2. Champ d'application de la convention et structure des annexes

Article 2

Chaque partie contractante s'engage à promouvoir la simplification et


l'harmonisation des régimes douaniers et, à cette fin, à se conformer, dans les
conditions prévues par la présente convention, aux normes et pratiques
recommandées faisant l'objet des annexes à la présente convention. Toutefois, il
est loisible à toute partie contractante d'accorder des facilités plus grandes que
celles que prévoit la convention et il lui est recommandé d'accorder de telles
facilités dans toute la mesure possible.

Article 3

Les dispositions de la présente convention ne mettent pas obstacle à l'application


des prohibitions et restrictions dérivant de la législation nationale.

Article 4

Chaque annexe à la présente convention se compose en principe:

b) d'une introduction qui constitue la synthèse des différentes


questions traitées dans l'annexe;
c) de définitions des principaux termes douaniers qui sont utilisés
dans cette annexe;
d) de normes, qui sont des dispositions dont l'application générale
est reconnue nécessaire pour aboutir à l'harmonisation des
régimes douaniers et à leur simplification;
e) de pratiques recommandées, qui sont des dispositions dont il est
reconnu qu'elles constituent un progrès vers l'harmonisation et la

73
simplification des régimes douaniers et dont l'application aussi
générale que possible est jugée souhaitable;
f) de notes destinées à indiquer certaines des possibilités qui
peuvent être retenues pour l'application de la norme ou de la
pratique recommandée correspondante.

Article 5

1. Chaque partie contractante qui accepte une annexe est réputée accepter toutes
les normes et pratiques recommandées figurant dans cette annexe, à moins
qu'elle ne notifie au secrétaire général du Conseil, au moment de l'acceptation de
ladite annexe ou ultérieurement, la ou les normes et pratiques recommandées
pour lesquelles elle formule des réserves en indiquant les différences existant
entre les dispositions de sa législation nationale et celles des normes et des
pratiques recommandées en cause.

Toute partie contractante ayant formulé des réserves peut, à tout moment, les
levers, en tout ou en partie, par notification au secrétaire général en indiquant la
date à laquelle ces réserves sont levées.

2. Chaque partie contractante liée par une annexe, examine, au moins tous les
trois ans, les normes et pratiques recommandées figurant dans cette annexe et au
sujet desquelles elle a formulé des réserves, les compare aux dispositions de sa
législation nationale et notifie au secrétaire général du Conseil les résultats de
cet examen.

74
3. Rôle du Conseil et du comité technique permanent

Article 6

1. Le Conseil veille, dans le cadre de la présente convention, à la gestion et au


développement de celle-ci. Il décide, notamment, d'y incorporer de nouvelles
annexes.

2. À ces fins, le comité technique permanent exerce, sous l'autorité du Conseil et


selon ses directives, les fonctions suivantes:

a) préparer de nouvelles annexes et proposer au Conseil leur


adoption en vue de les incorporer à la convention;
b) proposer au Conseil les projets d'amendement à la présente
convention ou aux annexes qu'il estimera nécessaires et,
notamment, les projets tendant à amender le texte des normes et
pratiques recommandées ou à transformer des pratiques
recommandées en normes;
c) fournir des avis sur toutes les questions concernant l'application
de la convention;
d) accomplir les tâches que le Conseil pourrait lui assigner en ce qui
concerne les dispositions de la convention.

Article 7

Aux fins du vote au sein du Conseil et du comité technique permanent, chaque


annexe est considérée comme constituant une convention distincte.

75
4. Dispositions diverses

Article 8

Pour l'application de la présente convention, l'annexe ou les annexes en vigueur


à l'égard d'une partie contractante font partie intégrante de la convention; en ce
qui concerne cette partie contractante, toute référence à la convention s'applique
donc également à cette annexe ou à ces annexes.

Article 9

Les parties contractantes qui forment une union douanière ou économique


peuvent notifier au secrétaire général du Conseil que, pour l'application d'une
annexe déterminée à la présente convention, leurs territoires sont à considérer
comme un seul territoire. Dans tous les cas où, à la suite d'une telle notification,
des divergences existent entre les dispositions de cette annexe et celles de la
législation applicable sur les territoires des parties contractantes, les États
intéressés formulent, en application de l'article 5 de la présente convention, une
réserve à l'égard de la norme ou de la pratique recommandée en cause.

V. Dispositions finales
Article 10

1. Tout différend entre deux ou plusieurs parties contractantes en ce qui


concerne l'interprétation ou l'application de la présente convention est réglé,
autant que possible, par voie de négociations directes entre lesdites parties.

2. Tout différend qui n'est pas réglé par voie de négociations directes est porté
par les parties au différend devant le comité technique permanent qui l'examine

76
et fait des recommandations en vue de son règlement.

3. Si le comité technique permanent ne peut régler le différend, il le porte devant


le Conseil qui fait des recommandations conformément à l'article III sous e) de
la convention portant création du Conseil.

4. Les parties au différend peuvent convenir d'avance d'accepter les


recommandations du comité technique permanent ou du Conseil.

Article 11

1. Tout État membre du Conseil et tout État membre de l'Organisation des


Nations unies ou de ses institutions spécialisées peut devenir partie contractante
à la présente convention:

a) en la signant, sans réserve de ratification;


b) en déposant un instrument de ratification après l'avoir signée sous
réserve de ratification; ou en y adhérant.

2. La présente convention est ouverte jusqu'au 30 juin 1974 au siège du Conseil,


à Bruxelles, à la signature des États visés au paragraphe 1 du présent article.
Après cette date, elle sera ouverte à leur adhésion.

3. Tout État non membre des organisations visées au paragraphe 1 du présent


article, auquel une invitation est adressée à cet effet par le secrétaire général du
Conseil, sur la demande du Conseil, peut devenir partie contractante à la
présente convention en y adhérant après son entrée en vigueur.

4. Chacun des États visés aux paragraphes 1 ou 3 du présent article spécifie, au


77
moment de signer ou de ratifier la présente convention ou d'y adhérer, l'annexe
ou les annexes qu'il accepte, étant entendu qu'il doit accepter au moins une
annexe. Il peut ultérieurement notifier au secrétaire général du Conseil qu'il
accepte une ou plusieurs autres annexes.

5. Les instruments de ratification ou d'adhésion sont déposés auprès du


secrétaire général du Conseil.

6. Toute nouvelle annexe que le Conseil décide d'incorporer à la présente


convention est communiquée par le secrétaire général du Conseil aux parties
contractantes à la présente convention, aux autres États signataires, aux États
membres du Conseil qui ne sont pas parties contractantes à la présente
convention et au secrétaire général de l'Organisation des Nations unies. Les
parties contractantes qui acceptent cette nouvelle annexe le notifient au
secrétaire général du Conseil, conformément au paragraphe 4 du présent article.

7. Les dispositions du paragraphe 1 du présent article sont également applicables


aux unions douanières et économiques visées à l'article 9 de la présente
convention, dans la mesure où les obligations découlant des instruments
instituant ces unions douanières ou économiques imposent à leurs organes
compétents de stipuler en leur propre nom. Ces organes ne disposent toutefois
pas du droit de vote.

Article 12

1. La présente convention entre en vigueur trois mois après que cinq des États
mentionnés au paragraphe 1 de l'article 11 ci-dessus ont signé la présente

78
convention sans réserve de ratification ou ont déposé leur instrument de
ratification ou d'adhésion.

2. À l'égard de tout État qui signe la présente convention sans réserve de


ratification, qui la ratifie ou y adhère, après que cinq États ont, soit signé la
convention sans réserve de ratification, soit déposé leur instrument de
ratification ou d'adhésion, la convention entre en vigueur trois mois après que
ledit État a signé sans réserve de ratification ou déposé son instrument de
ratification ou d'adhésion.

3. Toute annexe à la présente convention entre en vigueur trois mois après que
cinq parties contractantes ont accepté ladite annexe.

4. À l'égard de tout État qui accepte une annexe après que cinq État l'ont
acceptée, ladite annexe entre en vigueur trois mois après que cet État a notifié
son acceptation.

Article 13

1. Tout État peut, soit au moment de la signature sans réserve de ratification, de


la ratification ou de l'adhésion, soit ultérieurement, notifier au secrétaire général
du Conseil que la présente convention s'étend à l'ensemble ou à certains des
territoires dont les relations internationales sont placées sous sa responsabilité.
Cette notification prend effet trois mois après la date à laquelle le secrétaire
général la reçoit.

Toutefois, la convention ne peut devenir applicable aux territoires désignés dans


la notification avant qu'elle ne soit entrée en vigueur à l'égard de l'État intéressé.

79
2. Tout État ayant, en application du paragraphe 1 du présent article, notifié que
la présente Convention s'étend à un territoire dont les relations internationales
sont placées sous sa responsabilité, peut notifier au secrétaire général du
Conseil, dans les conditions prévues à l'article 14 de la présente convention, que
ce territoire cessera d'appliquer la convention.

Article 14

1. La présente convention est conclue pour une durée illimitée. Toutefois, toute
partie contractante peut la dénoncer à tout moment après la date de son entrée en
vigueur, telle qu'elle est fixée à l'article 12 de la présente convention.

2. La dénonciation est notifiée par un instrument écrit déposé auprès du


secrétaire général du Conseil.

3. La dénonciation prend effet six mois après la réception de l'instrument de


dénonciation par le secrétaire général du Conseil.

4. Les dispositions des paragraphes 2 et 3 du présent article sont également


applicables en ce qui concerne les annexes à la convention, toute partie
contractante pouvant, à tout moment après la date de leur entrée en vigueur, telle
qu'elle est fixée à l'article 12, retirer son acceptation d'une ou de plusieurs
annexes. La partie contractante qui retire son acceptation de toutes les annexes
est réputée avoir dénoncé la Convention.

80
Article 15

1. Le Conseil peut recommander des amendements à la présente convention.


Toute partie contractante à la présente convention est invitée, par le secrétaire
général du Conseil, à prendre part à la discussion sur toute proposition tendant à
amender la présente convention.

2. Le texte de tout amendement ainsi recommandé est communiqué par le


secrétaire général du Conseil aux parties contractantes à la présente Convention,
aux autres États signataires et aux États membres du Conseil qui ne sont pas
parties contractantes à la présente Convention.

3. Dans un délai de six mois, à compter de la date de la communication de


l'amendement recommandé, toute partie contractante ou, s'il s'agit d'un
amendement concernant une annexe en vigueur, toute partie contractante liée
par cette annexe, peut faire connaître au secrétaire général du Conseil:

a) soit qu'elle a une objection à l'amendement recommandé;


b) soit que, bien qu'elle ait l'intention d'accepter l'amendement recommandé,
les conditions nécessaires à cette acceptation ne se trouvent pas encore remplies
dans son pays.

4. Aussi longtemps qu'une partie contractante qui a adressé la communication


prévue au paragraphe 3 sous b) du présent article n'a pas notifié son acceptation
au secrétaire général du Conseil elle peut, pendant un délai de neuf mois à partir
de l'expiration du délai de six mois prévu au paragraphe 3 du présent article,
présenter une objection à l'amendement recommandé.

81
5. Si une objection à l'amendement recommandé est formulée dans les
conditions prévues aux paragraphes 3 et 4 du présent article, l'amendement est
considéré comme n'ayant pas été accepté et reste sans effet.

6. Si aucune objection à l'amendement recommandé n'a été formulée dans les


conditions prévues aux paragraphes 3 et 4 du présent article, l'amendement est
réputé accepté à la date suivante:

a) lorsqu’aucune partie contractante n'a adressé de communication


en application du paragraphe 3 sous b) du présent article, à
l'expiration du délai de six mois visé à ce paragraphe 3;
b) lorsqu'une ou plusieurs parties contractantes ont adressé une
communication en application du paragraphe 3 sous b) du présent
article, à la plus rapprochée des deux dates suivantes:

- date à laquelle toutes les parties contractantes ayant adressé une telle
communication ont notifié au secrétaire général du Conseil leur acceptation de
l'amendement recommandé, cette date étant toutefois reportée à l'expiration du
délai de six mois visé au paragraphe 3 du présent article si toutes les
acceptations ont été notifiées antérieurement à cette expiration;
- date d'expiration du délai de neuf mois visé au paragraphe 4 du présent
article.

7. Tout amendement réputé accepté entre en vigueur soit six mois après la date à
laquelle il a été réputé accepté soit, lorsque l'amendement recommandé est
assorti d'un délai d'entrée en vigueur différent, à l'expiration de ce délai suivant
la date à laquelle il a été réputé accepté.

82
8. Le secrétaire général du Conseil notifie, le plus tôt possible, aux parties
contractantes à la présente convention et aux autres États signataires, toute
objection à l'amendement recommandé formulée conformément au paragraphe 3
sous a) du présent article, ainsi que toute communication adressée
conformément au paragraphe 3 sous b). Il fait savoir ultérieurement aux parties
contractantes et aux autres États signataires si la ou les parties contractantes qui
ont adressé une telle communication élèvent une objection contre l'amendement
recommandé ou l'acceptent.

Article 16

1. Indépendamment de la procédure d'amendement prévue à l'article 15 de la


présente convention, toute annexe peut, à l'exclusion des définitions qu'elle
contient, être modifiée par décision du Conseil. Toute partie contractante à la
présente convention est invitée, par le secrétaire général du Conseil, à prendre
part à la discussion sur toute proposition tendant à amender une annexe. Le texte
de tout amendement ainsi décidé est communiqué par le secrétaire général du
Conseil aux parties contractantes à la présente convention, aux autres États
signataires et aux États membres du Conseil qui ne sont pas parties contractantes
à la présente convention.

2. Les amendements qui ont fait l'objet d'une décision en application du


paragraphe 1 du présent article entrent en vigueur six mois après que
communication en a été faite par le secrétaire général du Conseil. Chaque partie
contractante liée par l'annexe qui fait l'objet de tels amendements est réputée
avoir accepté ces amendements sauf si elle formule des réserves dans les
conditions prévues à l'article 5 de la présente convention.
83
Article 17

1. Tout État qui ratifie la présente convention ou y adhère est réputé avoir
accepté les amendements entrés en vigueur à la date du dépôt de son instrument
de ratification ou d'adhésion.

2. Un État qui accepte une annexe est réputé, sauf s'il formule des réserves
conformément aux dispositions de l'article 5 de la présente convention, avoir
accepté les amendements à cette annexe entrés en vigueur à la date à laquelle il
notifie son acceptation au secrétaire général du Conseil.

Article 18

Le secrétaire général du Conseil notifie aux parties contractantes à la présente


convention, aux autres États signataires, aux États membres du Conseil qui ne
sont pas parties contractantes à la présente convention et au secrétaire général de
l'Organisation des Nations unies:

a) les signatures, ratifications et adhésions visées à l'article 11 de la


présente convention;
b) la date à laquelle la présente convention et chacune de ses annexes
entrent en vigueur conformément à l'article 12;
c) les notifications reçues conformément aux articles 9 et 13;
d) les notifications et communications reçues conformément aux
articles 5, 16 et 17;
e) les dénonciations reçues conformément à l'article 14;
f) les amendements réputés acceptés conformément à l'article 15 ainsi
que la date de leur entrée en vigueur;

84
g) les amendements aux annexes adoptés par le Conseil
conformément à l'article 16, ainsi que la date de leur entrée en
vigueur.

Article 19

Conformément à l'article 102 de la Charte des Nations unies, la présente


convention sera enregistrée au secrétariat des Nations unies à la requête du
secrétaire général du Conseil.

En foi de quoi les soussignés à ce dûment autorisés ont signé la présente


convention.

Fait à Kyoto, le dix-huit mai mil neuf cent soixante-treize, en langues française
et anglaise, les deux textes faisant également foi, en un seul exemplaire qui sera
déposé auprès du secrétaire général du Conseil qui en transmettra des copies
certifiées conformes à tous les États visés au paragraphe 1 de l'article 11 de la
présente convention.

VII. Les régimes douaniers en abrégé dans le système SYDONIA

Le tableau ci-dessous présente une liste non exhaustive des régimes douaniers.
Vous y trouverez cependant les plus usuels.

1. Procédures de dédouanement à l’importation.

REGIME LIBELLE SYDONIA

MISE A LA CONSOMMATION

Mise à la
Mise à la consommation IM4
consommation

85
Mise à la consommation
directe, Régime Commun IM4000
(RC)

Mise à la Mise à la consommation


directe, régime IM4000
consommation
Directe économique ou privilégié
Mise à la consommation
directe,
IM4000

Mise à la consommation
IM4050
suite ATN, RC
Mise à la consommation
suite ATN, régime IM4050
économique ou privilégié
Mise à la consommation
suite AT pour
IM4051
Mise à la perfectionnement actif,
consommation régime commun
suite régime Mise à la consommation
suspensif suite AT pour perfection.
IM4051
actif, régime économique
ou privilégié
Mise à la consommation
IM4052
suite ATS, RC
Mise à la consommation
suite ATS, régime IM4052
économique ou privilégié

86
Mise à la consommation
IM4070
suite Entrepôt, RC
Mise à la consommation
suite Entrepôt, régime IM4070
économique ou privilégié
Mise à la consommation
IM4080
suite Transit national, RC
Mise à la consommation
suite Transit national,
IM4080
régime économique ou
privilégié
Réimportation suite
Réimportation suite
perfectionnement IM6021
perfectionnement passif
passif
Réimportation suite
exportation Réimportation suite exp.
IM6022
temporaire avec temp. avec retour à l’état
retour à l’état

TRANSIT ET TRANSBORDEMENT

TRANSIT TRANSIT IM8


TRANSIT Transit national IM8000
Transit communautaire IM8100
Transit international IM8200
Transbordement Transbordement IM8300
Transbordement hors de la
Transbordement IM8300
communauté

87
ADMISSION TEMPORAIRE

Admission
Admission Temporaire
Temporaire IM5
Normale
Normale
Admission Temporaire
Admission IM5000
Normale
Temporaire
Admission Temporaire
Normale IM5050
Normale suite ATN
Admission
Admission Temporaire
Temporaire pour
pour perfectionnement IM5100
perfectionnement
actif
actif
Admission Temporaire
Admission IM5200
Spéciale
Temporaire
Admission Temporaire
Spéciale IM5250
Spéciale suite ATN
Admission
Temporaire Admission Temporaire
IM5070
Normale suite Normale suite entrepôt
entrepôt de stock
Admission
Temporaire
Admission Temporaire
Spéciale suite IM5270
Spéciale Entrepôt
Entrepôt de
stockage

88
MISE EN ENTREPOT

Mise en Entrepôt Mise en Entrepôt IM7


Mise en entrepôt de
stockage suite Importation IM7000
Directe
Mise en entrepôt de
IM7050
stockage suite ATN
Mise en entrepôt de
Mise en Entrepôt
stockage suite AT pour IM7051
de stockage
Perfectionnement Actif
Mise en entrepôt de
IM7052
stockage suite ATS
Mise en entrepôt de
stockage suite Entrepôt de IM7071
Transformation
Mise en entrepôt de
Transformation suite IM7100
Importation Directe
Mise en entrepôt de
IM7150
Mise en Entrepôt Transformation suite ATN
de Transformation Mise en entrepôt de
Transformation suite IM7151
Perfectionnement Actif
Mise en entrepôt de
IM7152
Transformation suite ATS
Mutation Mutation d’entrepôt de
IM7070
d’entrepôt stockage

89
(Session)
Mutation d’entrepôt de
stockage avec Changement IM7070
de Propriétaire
Mutation d’entrepôt de
IM7171
transformation
Mutation d’entrepôt de
Transformation avec
IM7151
Changement de
Propriétaire

2. Procédures de dédouanement à l’exportation.

REGIME LIBELLE SYDONIA

EXPORTATION/EXPEDITION

Exportation Exportation et expédition EX1


définitive et définitive
expédition
Exportation Exportation définitive en EX1000
définitive simple sortie
Expédition Expédition définitive EX1200
définitive Merl Air marchandises sous
douanes
Expédition Expédition définitive EX1300
définitive Merl Air marchandises non
soumises
Expédition Expédition définitive EX1400

90
définitive Merl Air marchandises avec taxes
Exportation Exportation définitive : EX1021
définitive suite régularisation Exportation
Régime suspensif Temporaire pour
(régularisation) perfectionnement passif
Exportation définitive : EX1022
régularisation Exportation
Temporaire pour retour en
l’état
Exportation EX1081
définitive suite Transit
Communautaire
Exportation Exportation Temporaire EX2
Temporaire
Exportation Exportation Temporaire EX2100
Temporaire pour perfectionnement
passif
Exportation Temporaire EX2200
avec retour en l’état

REEXPORTATION / REEXPEDITION

Réexportation / Réexportation Temporaire EX3


Réexpédition
Réexportation suite Réexportation suite ATN EX3050
ATN
Réexportation Réexportation suite AT EX3051
suite perfectionnement
actif
Réexportation suite Réexportation suite ATS EX3052

91
ATS
Réexportation suite Réexportation suite EX3070
entrepôt Entrepôt de Stockage
Réexportation suite EX3071
Entrepôt de
Transformation
Réexportation suite Réexportation suite EX3080
transit Transit
Réexportation suite Réexportation suite EX3181
transit Transit communautaire
Réexportation suite Réexportation suite EX3070
Entrepôt de stockage Entrepôt de Stockage
Réexportation suite EX3071
Entrepôt de
Transformation

MISE EN ENTREPOT

Mise en entrepôt EX7


d’exportation
Mise en entrepôt de EX7000
stockage direct

TRANSIT

Transit Transit EX8


Transit Transit Communautaire EX8100

(Produits
manufacturés

92
Lexique :

ATN : Admission Temporaire Normale


ATS : Admission Temporaire Spéciale
AT : Admission Temporaire
RC : Régime Commun

Importer c’est acheter et faire entrer dans le pays des marchandises provenant de
l’étranger. Alors qu’exporter c’est vendre et faire sortir du pays des
marchandises vers un pays étranger. Au Burkina, de nombreuses mesures ont été
mises en œuvre par les pouvoirs publics pour encourager les importations et les
exportations. Notamment, la simplification des procédures douanières ; la mise
en œuvre de régimes économiques et suspensifs ; l’annulation de la TVA sur les
exportations afin de garantir la compétitivité des produits locaux dans les
marchés internationaux ; la mise en place de mesures douanières incitatives et
spécifiques aux secteurs de la recherche et du développement, formation
professionnelle et protection de l’environnement.

93
Table des matières
Chapitre I : La déclaration en douane ................................................................................................ 4
I. Formalités préalables au dédouanement ................................................................................. 4
1. La conduite /la mise en douane et la déclaration sommaire .............................................. 4
b. La déclaration sommaire .................................................................................................... 10
2. Magasins et aires de dédouanement et terminaux à conteneurs ..................................... 11
II. Généralités régimes douaniers et dépôts de la déclaration en douanes ......................... 12
A. Les régimes de base ............................................................................................................. 12
a. Importation .......................................................................................................................... 12
b. Exportation : ........................................................................................................................ 13
B. Les régimes économiques .................................................................................................... 14
a. La fonction stockage : le régime de l’entrepôt .................................................................. 14
b. La fonction transformation : admission temporaire pour transformation .................... 15
c. La fonction utilisation : l’admission temporaire ordinaire.............................................. 16
d. La circulation des marchandises : le transit ..................................................................... 18
C. Régimes particuliers ............................................................................................................ 21
a. Admission temporaire pour les véhicules de l’entrepôt ................................................... 21
b. Le carnet ATA ..................................................................................................................... 23
2. Le dépôt de la déclaration en douane ................................................................................ 24
a. Champ d’application ........................................................................................................... 24
b. La procédure ........................................................................................................................ 25
c. Les conséquences du dépôt ................................................................................................. 25
d. Vente des marchandises en dépôt ...................................................................................... 26
III. La déclaration en détail....................................................................................................... 27
1. Définition .............................................................................................................................. 27
2. La DDU_ déclaration douanière ........................................................................................ 27
a. Généralité ............................................................................................................................. 27
b. Caractéristiques essentielles de DDU : unique, uniforme et codifiée .............................. 28
3. Les caractéristiques essentielles de la déclaration en détail............................................. 28
4. Forme et enregistrement de la déclaration en détail ........................................................ 29
5. Personnes habilitées à déclarer les marchandises en détail ............................................. 30
6. Etablissement de la déclaration en détail .......................................................................... 31
a. Enonciation .......................................................................................................................... 31
b. Les documents à joindre à la déclaration .......................................................................... 32

94
c. Infractions déclaration en détail ........................................................................................ 33
7. Recevabilité de la déclaration ............................................................................................. 34
a. La compétence du bureau ................................................................................................... 34
b. autres .................................................................................................................................... 34
8. La prise en charge de la déclaration .................................................................................. 35
a. Enregistrement .................................................................................................................... 35
b. Les modifications ................................................................................................................. 36
c. Annulation............................................................................................................................ 36
IV. La vérification des marchandises ....................................................................................... 36
1. Le circuit de la déclaration ................................................................................................. 36
2. Le contrôle documentaire .................................................................................................... 39
a. Le contrôle des documents d’ordre public .......................................................................... 39
b. Les contrôles complémentaires ........................................................................................... 39
c. Les contrôles de fond............................................................................................................ 40
3. La visite effective des marchandises .................................................................................... 40
a. localisation............................................................................................................................ 40
b. Rôle et responsabilité du déclarant .................................................................................... 41
c. L’étendue de contrôle .......................................................................................................... 41
d. La réalisation du contrôle physique ................................................................................... 42
4. Prélèvement d’échantillons ................................................................................................. 43
5. Compte rendu de la visite ................................................................................................... 43
a. La reconnaissance ou constat du service des douanes..................................................... 43
b. Le certificat de visite ........................................................................................................... 44
6. Liquidation et paiement des droits et taxes ...................................................................... 44
a. La liquidation....................................................................................................................... 44
b. Modes de paiement des droits et taxes ............................................................................... 45
7. Le remboursement des droits et taxes ............................................................................... 45
Chapitre II : Système Douanier Automatisé (SYDONIA) ............................................................... 47
I. Objectifs du système douanier automatisé, ses principaux modules, et procédure
simplifiée de traitement des déclarations ...................................................................................... 47
1. Les objectifs du SYDONIA ................................................................................................. 47
2. Organisation et architecture du SYDONIA ...................................................................... 49
3. Procédure simplifiée de traitement de la déclaration douanière dans le SYDONIA .... 50
II. Procédure détaillée du traitement des déclarations dans le système douanier
automatisé ........................................................................................................................................ 52

95
1 - Module de sélectivité .............................................................................................................. 54
2 - Cotation des déclarations aux vérificateurs ........................................................................ 56
3 - Résultats des contrôles .......................................................................................................... 56
4 - Enlèvement des marchandises ............................................................................................. 57
5 - Procédures a posteriori .......................................................................................................... 57
III. Procédure de traitement des données des déclarations dans le système douanier
automatisé ........................................................................................................................................ 58
1 - Généralités .............................................................................................................................. 58
3 - Contrôle et validation des données ....................................................................................... 60
1 - Fonction magasin ................................................................................................................... 62
2 - Dépôt sous douane .................................................................................................................. 63
3 - Entrepôt .................................................................................................................................. 63
IV. Gestion des régimes douaniers et tarification dans le système douanier automatisé .... 64
1 - Tarif intégré ............................................................................................................................ 66
2 - Contrôle des Licences et contingents .................................................................................... 67
3 - Documents joints .................................................................................................................... 67
4 - Calcul des droits et taxes ....................................................................................................... 67
V. SYDONIA - Recouvrement des droits et taxes et enlèvement des marchandises .............. 67
1 - Options de paiement (pour les déclarations en douane) ..................................................... 67
2 - Autres recettes ........................................................................................................................ 68
3 - Informations, documentation et journaux comptables ....................................................... 68
4 - Paiement au comptant ........................................................................................................... 69
5 - Système de paiement anticipé ............................................................................................... 69
6 - Crédit d'enlèvement ............................................................................................................... 71
VI. Convention internationale pour la simplification et l'harmonisation des régimes
douaniers, conclue à Kyoto, le 18 mai 1973................................................................................... 72
1. Définitions ............................................................................................................................ 72
2. Champ d'application de la convention et structure des annexes ........................................ 73
3. Rôle du Conseil et du comité technique permanent Article 6 .......................................... 75
4. Dispositions diverses............................................................................................................ 76
V. Dispositions finales ..................................................................................................................... 76
VII. Les régimes douaniers en abrégé dans le système SYDONIA ......................................... 85
1. Procédures de dédouanement à l’importation. ................................................................. 85
2. Procédures de dédouanement à l’exportation................................................................... 90

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