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Provinces du

Burkina Faso
division administrative du Burkina Faso

Le Burkina Faso est divisé en 45


provinces regroupées dans les régions.

Histoire
Les provinces ont été, jusqu'en 2001, la
principale subdivision territoriale du pays
avec à leur tête un conseil provincial.
En 1995, la liste des provinces s'est
beaucoup allongée, passant de 30 à 45
lorsque 15 des départements les plus
peuplés ont été érigés en provinces
séparées de leur province d'origine (ces
nouvelles provinces, alors codées par
l'INSD de 31 à 45 , ont été elles-
mêmes divisées en de nouveaux
départements)..

Le 2 juillet 2001, 13 régions


administratives, dirigées
administrativement par un gouverneur,
ont été créées pour regrouper les 45
provinces dont le rôle a été
considérablement amoindri (en tant
qu'ancienne principale structure
d'organisation et de concertation
intercommunale).

Les anciens conseils provinciaux, qui


représentaient les départements (avec
pour chacun à leur tête un conseil
municipal gérant la commune urbaine ou
rurale), ont été dissous et réunis dans les
actuels conseils régionaux. Aujourd'hui
les provinces n'ont plus de conseil
consultatif et ne sont plus des
collectivités territoriales : elles ne
gardent qu'un rôle purement exécutif,
comme intermédiaire administratif local
entre la région et ses départements (ou
communes), avec à leur tête un « haut-
commissaire » désigné par l'État en
accord avec les gouverneurs de régions.

Liste des provinces par


région

Carte de localisation des provinces du Burkina Faso.

Les noms des chefs-lieux de province


sont indiqués entre parenthèses après le
code INSD officiel de la province.

Important : les numéros d'items


indiqués dans la liste ci-dessous,
formée dans un ordre strictement
alphabétique, sont identiques à ceux
mentionnés sur la carte ci-dessus, mais
ne correspondent pas à la codification
de la nomenclature nationale officielle
définie par l'INSD, l'Institut national de la
statistique et de la démographie,
formée initialement aussi sur une liste
alphabétique mais remaniée au cours
du temps les changements pour de
nouvelles provinces.

Chaque province est dirigée


administrativement par un haut-
commissaire.

Boucle du Mouhoun

Balé (no 1 sur la carte; code INSD :


31  ; chef-lieu : Boromo)
Banwa (no 3 sur la carte; code INSD :
32  ; chef-lieu : Solenzo)
Kossi (no 18 sur la carte; code INSD :
13  ; chef-lieu : Nouna)
Mouhoun (no 24 sur la carte; code
INSD : 15  ; chef-lieu : Dédougou,
également chef-lieu de la région)
Nayala (no 27 sur la carte; code INSD :
40  ; chef-lieu : Toma)
Sourou (no 38 sur la carte; code INSD :
27  ; chef-lieu : Tougan)

Cascades

Comoé (no 8 sur la carte; code INSD :


06  ; chef-lieu : Banfora, également
chef-lieu de la région)
Léraba (no 22 sur la carte; code INSD :
38  ; chef-lieu : Sindou)

Centre

Kadiogo (no 14 sur la carte; code


INSD : 11  ; chef-lieu : Ouagadougou,
également chef-lieu de la région et
capitale du pays)

Centre-Est
Boulgou (no 6 sur la carte; code INSD :
04  ; chef-lieu : Tenkodogo,
également chef-lieu de la région)
Koulpélogo (no 19 sur la carte; code
INSD : 36  ; chef-lieu : Ouargaye)
Kouritenga (no 20 sur la carte; code
INSD : 14  ; chef-lieu : Koupéla)

Centre-Nord

Bam (no 2 sur la carte; code INSD :


01  ; chef-lieu : Kongoussi)
Namentenga (no 26 sur la carte; code
INSD : 17  ; chef-lieu : Boulsa)
Sanmatenga (no 34 sur la carte; code
INSD : 23  ; chef-lieu : Kaya,
également chef-lieu de la région)
Centre-Ouest

Boulkiemdé (no 7 sur la carte; code


INSD : 05  ; chef-lieu : Koudougou,
également chef-lieu de la région)
Sanguié (no 33 sur la carte; code INSD :
22  ; chef-lieu : Réo)
Sissili (no 36 sur la carte; code INSD :
25  ; chef-lieu : Léo)
Ziro (no 43 sur la carte; code INSD :
44  ; chef-lieu : Sapouy)

Centre-Sud

Bazèga (no 4 sur la carte; code INSD :


02  ; chef-lieu : Kombissiri)
Nahouri ou Naouri (no 25 sur la carte;
code INSD : 16  ; chef-lieu : Pô)
Zoundwéogo (no 45 sur la carte; code
INSD : 30  ; chef-lieu : Manga,
également chef-lieu de la région)

Est

Gnagna (no 10 sur la carte; code INSD :


08  ; chef-lieu : Bogandé)
Gourma (no 11 sur la carte; code INSD :
09  ; chef-lieu : Fada N'Gourma,
également chef-lieu de la région)
Komondjari ou Komondjari (no 16 sur la
carte; code INSD : 34  ; chef-lieu :
Gayéri)
Kompienga (no 17 sur la carte; code
INSD : 35  ; chef-lieu : Pama)
Tapoa (no 39 sur la carte; code INSD :
28  ; chef-lieu : Diapaga)

Hauts-Bassins

Houet (no 12 sur la carte; code INSD :


10  ; chef-lieu : Bobo-Dioulasso,
également chef-lieu de la région)
Kénédougou (no 15 sur la carte; code
INSD : 12  ; chef-lieu : Orodara)
Tui ou Tuy (no 40 sur la carte; code
INSD : 42  ; chef-lieu : Houndé)

Nord

Loroum (no 23 sur la carte; code INSD :


39  ; chef-lieu : Titao)
Passoré (no 31 sur la carte; code
INSD : 20  ; chef-lieu : Yako)
Yatenga (no 42 sur la carte; code INSD :
29  ; chef-lieu : Ouahigouya,
également chef-lieu de la région)
Zondoma ou Zandoma (no 44 sur la
carte; code INSD : 45  ; chef-lieu :
Gourcy)

Plateau-Central

Ganzourgou (no 9 sur la carte; code


INSD : 07  ; chef-lieu : Zorgho)
Kourwéogo (no 21 sur la carte; code
INSD : 37  ; chef-lieu : Boussé)
Oubritenga (no 29 sur la carte; code
INSD : 18  ; chef-lieu : Ziniaré,
également chef-lieu de la région)

Sahel
Oudalan (no 30 sur la carte; code
INSD : 19  ; chef-lieu : Gorom-Gorom)
Séno (no 35 sur la carte; code INSD :
24  ; chef-lieu : Dori, également chef-
lieu de la région)
Soum (no 37 sur la carte; code INSD :
26  ; chef-lieu : Djibo)
Yagha (no 41 sur la carte; code INSD :
43  ; chef-lieu : Sebba)

Sud-Ouest

Bougouriba (no 5 sur la carte; code


INSD : 03  ; chef-lieu : Diébougou)
Ioba (no 13 sur la carte; code INSD :
33  ; chef-lieu : Dano)
Noumbiel (no 28 sur la carte; code
INSD : 41  ; chef-lieu : Batié)
Poni (no 32 sur la carte; code INSD :
21  ; chef-lieu : Gaoua, également
chef-lieu de la région)

Subdivisions des provinces


Chaque province regroupe quelques
départements (dont les contours ont peu
changé depuis l'indépendance du pays).
En revanche chaque département a
également maintenant soit le statut de
« commune urbaine » pour les
départements les plus peuplés, soit celui
de « commune rurale » :
Chaque département ayant le statut de
« commune urbaine » regroupe soit des
arrondissements pour les deux plus
grandes villes du pays (Ouagadougou
et Bobo-Dioulasso), soit (dans les
autres communes urbaines) plusieurs
secteurs urbains dans la ville chef-lieu
ainsi que d’éventuels villages
périphériques ;
Les autres départements ayant le
statut de « commune rurale » ne
regroupent que des villages.

Un département est considéré comme


rural si aucun de ses villages n'atteint le
seuil minimal de 10 000 habitants. Les
villages ne sont alors pas subdivisés.
Quand un village atteint le seuil de 10 000
habitants et est chef-lieu de son
département, il devient une ville divisée
en secteurs urbains et son département
devient une commune urbaine regroupant
les secteurs urbains de la ville chef-lieu
ainsi que les autres villages
périphériques non subdivisés.

Les anciennes communes plus petites


qui existaient dans les départements
ruraux ou en périphérie des villes ont
disparu (elles étaient issues de l'ancienne
période coloniale à une époque où la
population du pays était moins
nombreuse et beaucoup plus rurale avec
une activité plus agricole mais des
ressources naturelles encore capable de
supporter cette activité) ; elles ont toutes
administrativement fusionné au sein de
leur département en une collectivité
unique (mais chaque village ou secteur
urbain est représenté dans ces
communes agrandies au département
tout entier). L'explication de cette
simplification administrative est liée à
deux facteurs essentiels :

D'une part les très importantes


migrations au dépeuplement observé
(et toujours en cours) des villages
ruraux vers les secteurs urbains, ces
villages ruraux étant devenus
incapables de s'administrer seuls ou
financer leurs équipements collectifs :
ils dépendent de plus en plus des
ressources partagées au sein de leur
commune (mais aussi pour les
départements les plus ruraux des
ressources partagées au niveau de la
province, au rôle limité, mais plus
souvent de la région). Ce phénomène
s'est accéléré avec la raréfaction des
ressources en eau (notamment dans le
nord et l'est du pays),
l’appauvrissement des populations
rurales locales, l'arrêt du nomadisme
traditionnel à cause de problèmes de
sécurité, et l'absence d'autres formes
d'emploi et de subsistance (dans ces
secteurs ruraux ayant une
infrastructure de transport peu
développée, ou vieillissante et
fortement dégradée, et inadaptée aux
autres formes d'activité).
L'autre raison est liée au coût de
maintien de ces anciennes structures
administratives dans un pays aux
moyens limités (et qui s'est pendant
longtemps lourdement endetté) et aux
infrastructures de communication peu
développées en dehors des secteurs
urbains dont le développement rapide
concentre des moyens importants.
Cela n'a cependant pas réellement
modifié la représentativité des élus
locaux dont le nombre s'est accru dans
les secteurs urbains (toutefois moins
vite que leur croissance de population)
mais réduit dans les secteurs ruraux
(mais là aussi moins vite que la baisse
de population). Toutefois certains
villages ruraux ont été fusionnés aussi
et vu leur toponymie évoluer quand
ceux-ci ne justifiaient plus d'un
population suffisante pour maintenir un
nombre minimal de représentants.

Au-delà de la division officielle des


communes en villages (essentiellement
pour les besoins électoraux et
organisationnels), il existe également des
villages non officiellement reconnus
comme subdivisions communales : du
fait de la faiblesse de leur population, ils
sont administrativement rattachés à un
autre village proche dans la même
commune, ou à un secteur urbain de la
ville chef-lieu du département (et de la
commune urbaine). Dans certains cas
leur population s'accroit au point qu'ils
sont reconnus comme nouvelles
divisions communales: si ce village était
auparavant attaché au village ou la ville
chef-lieu, un nouveau nom lui est assigné
pour l'en distinguer, mais le département
et la commune ne changent pas de noms
et il existe alors quelques cas où la
commune (et le département) ne portent
pas le même nom que la localité de leur
chef-lieu, lorsque la création d'un
nouveau département et d'une nouvelle
commune n'est pas nécessaire au regard
de la distribution de population.

Les migrations de populations rurales


vers les centres urbains s'étant
considérablement accéléré en même
temps que la population globale du pays
s'est fortement accrue, les anciennes
provinces n'étaient plus adaptées à la
planification de la politique territoriale. Il
n'était toutefois pas possible d'instaurer
des communes pour tous les villages.
L'essentiel des pouvoirs des
départements ont été transférés à une
commune unique gérant son espace
urbain (au besoin des communes ont été
créées dans chaque département où il n'y
en avait pas encore), et presque tout le
reste des compétences qui émanaient
des provinces (inadaptées) a été
transféré aux nouvelles régions où sont
représentés quelques élus issus de
chaque commune (qui ne siègent plus au
niveau provincial mais au niveau
régional).

De plus la gestion de l'espace rural des


départements n'est plus de leur ressort
(ni de celui de la seule commune qui
l'occupe), il reste une attribution de l’État
burkinabé, qui gère directement cet
espace rural via son haut-commissaire
(l'équivalent d'un préfet) qui le représente
au sein des provinces (qui contrôle
également les structures communales de
chaque département), ou pour les plus
grands projets d'aménagement via son
gouverneur de région (qui contrôle
également la structure régionale et
organise le travail des hauts-
commissaires des provinces de la
région). Les communes n'ont pas de
compétence sur ces espaces ruraux; et
la formation de nouveaux villages dans
les départements pour leur intégration à
la commune est soumise à l'accord de
l’État.

Notes et références

Liens externes
Articles connexes
ISO 3166-2:BF

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Dernière modifi cation il y a 14 jours par Polmars

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