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Les entrepreneurs burkinabè sont devenus des acteurs importants de la vie économique de l’Afrique de l’Ouest, où ils continuent de
développer leurs activités. « Cela prouve qu’il y a une dynamique qui se crée et qui permet aux entreprises burkinabè d’apporter des solution
», commente d’emblée Jean-Philippe Kaboré, patron du groupe de médias Optimum Media.
Le parcours de Mahamadou Bonkoungou, commencé dans le BTP, avec son entreprise Ebomaf, et poursuivi dans l’aviation, avec sa
compagnie aérienne Liz Aviation, confirme l’appétit des businessmen de Ouagadougou pour l’expansion régionale. Une expansion qui doit
nécessairement passer par la Côte d’Ivoire, première économie d’Afrique de l’Ouest francophone.
Une politique qui conforte la capitale économique dans son statut de mastodonte régional, avec plus de 40 % du PIB de l’Union économique
et monétaire ouest-africaine (UEMOA), qui regroupe huit pays : le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger,
le Sénégal et le Togo.
Attentifs, voire sensibles aux soubresauts politiques, ces champions burkinabè de l’intégration économique ont choisi de ne pas placer tous
leurs œufs dans le même panier, en se diversifiant et en étendant leurs activités au marché commun de l’Union. Mais cette tendance s’est
surtout observée il y a vingt ans, quand la crise militaro-économique de 2002 qui a secoué la Côte d’Ivoire a conduit plusieurs milliers de
Burkinabè installés en terre ivoirienne à se réinstaller dans leur pays d’origine. Des acteurs de l’économie directement concernés (transports,
banque, immobilier) ont profité de ces événements pour asseoir leur position des deux côtés de la frontière.
Ouagadougou-Abidjan-Ouagadougou
Deux profils se dégagent ainsi parmi ces entrepreneurs. Le premier regroupe ceux qui ont bâti leur assise financière au Burkina Faso, avant d
se lancer à la conquête du marché ivoirien, voire régional. C’est le cas d’Idrissa Nassa, le fondateur de Coris Bank International, qui domine la
place financière de Ouagadougou avec son modèle basé sur le financement et la collecte de l’épargne des PME, ou encore d’Abdoulaye
Kouafilan Sory, patron de Fidelis Finance, le leader local du crédit-bail et de l’affacturage, qui s’est établi à Abidjan.
Le second rassemble ceux qui, à l’inverse, sont natifs de Côte d’Ivoire, ou ceux qui sont originaires du Burkina Faso, mais ont fait leurs armes
Abidjan. La fratrie Ouédraogo, Oumar, Aminata et Souleymane, dirigeants du groupe CTOP, en sont l’illustration. Cette entreprise familiale,
qui possède des unités de transformation du cacao et contrôle la distribution des boissons de Solibra, s’est installée à Ouagadougou, où elle
a développé une activité de montage et d’assemblage d’engins à deux roues, avec une certaine réussite. De même pour le jeune
entrepreneur Issouf Joseph Zagré, créateur de l’entreprise de construction de logements Kastor Africa, ou encore pour Jean-Philippe Kaboré,
qui se distingue en tant que patron de presse 100 % ivoirienne.
Pays d’accueil par excellence de la diaspora burkinabè, avec plus trois millions de personnes recensées, la Côte d’Ivoire est aussi, pour
certaines d’entre elles, une terre d’investissement. Portraits de ces hommes d’affaires du Burkina qui ont Abidjan pour boussole.
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