Pfe Officiel 2022

‫الجمهىريت الجسائريت الديمقراطيت الشعبيت‬
République Algérienne Démocratique et Populaire

‫وزارة التعليم العالي والبحث العلمي‬
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
‫ بىمرداش‬- ‫جامعت محمد بىقرة‬
Université M’Hamed Bougara- Boumerdès
‫كليت التكنىلىجيا‬
‫قسم هندست الطرائق‬
Faculté de Technologie
Département Génie des procédés
Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de master

Spécialité: hygiène et sécurité industrielle
Thème :
ETUDE DE DANGER DE STOCKAGE ET DEPOT DES

PRODUITS INFLAMMABLE
Préparé par :
MEZIANI Chouaib CHORFI Nour Islam
Encadrant :
Mme : KEBBOUCHE Sihem
Année universitaire 2021/2022

Préambule :
L’activité dans le domaine des hydrocarbures est considérée comme une activité à
risque, qui peut être à l’origine de risque d’accident ; pour l’homme, les installations
et l’environnement : incendie, explosion, émanation accidentelle de gaz toxique,
déversement accidentel de produits polluants et/ou toxique dans l’environnement.
Le ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement, dans sa mission
d’inspection des installations classés pour la protection de l’environnement, doit
s’assurer que les dispositions les plus adaptées ont été prises pour éviter ces accidents.
Pour ce fait, la maitrise des risques industriels et le meilleur moyen de protéger les
travailleurs et les installations contre l’exposition à ces risques, car ces derniers peuvent
être maitrisés au moyen de plusieurs stratégies.
L’objectif de notre travail est l’évaluation et la maitrise des risques de stockage et dépôt
des produits inflammable en respectant les consignes de l’hygiène et sécurité
environnementale au sein l’entreprise NAFTAL CARBURANT
Pour cela, on a divisé notre travail en deux étapes, une partie qui traite le cadre
conceptuel théorique sur les propriétés des hydrocarbures et la méthode d’étude de
danger de stockage et dépôt des produits inflammable ; en deuxième étape, une partie
pratique réservée à l’évaluation et la maitrise des risques de stockage et dépôt du
carburant par l’identification et la caractérisation des potentiels de dangers.
En fin de cette étude, on déduit plusieurs résultats, le principal c’est la sensibilisation et
la formation du personnel sur les risques et les dommages avec plusieurs
recommandations notamment l’importance et la nécessité de porter les équipements de
protection individuel EPI et le respect des consignes de L’HSI avec l’organisation d’une
surveillance médicale stricte.
Mots clés : danger, évaluation, maitrise, risque, HSI, carburant,

Abstract :
The activity in the field of hydrocarbons is considered as a risky activity, which can be
at the origin of the risk of accident; for humans, facilities and the environment: fire,
explosion, accidental release of toxic gas, accidental spillage of polluting and/or toxic
products into the environment.
The Ministry of Territorial Planning and the Environment, in its mission of inspecting
installations classified for the protection of the environment, must ensure that the most
appropriate measures have been taken to avoid these accidents.
For this reason, the control of industrial risks is the best way to protect workers and
installations against exposure to these risks, because they can be controlled by means of
several strategies.
The objective of our work is the evaluation and control of the risks of storage and
deposit of flammable products by respecting the instructions of hygiene and
environmental safety within the company NAFTAL CARBURANT
For this, we have divided our work into two stages, a part which deals with the
theoretical conceptual framework on the properties of hydrocarbons and the method for
studying the danger of storage and deposit of flammable products; in the second stage, a
practical part reserved for the evaluation and control of the risks of storage and deposit
of fuel by identifying and characterizing the potential dangers.
At the end of this study, several results are deduced, the main one being the awareness
and training of personnel on the risks and damage with several recommendations, in
particular the importance and the need to wear personal protective equipment PPE and
respect instructions from the HSI with the organization of strict medical supervision.
Keywords: danger, assessment, control, risk, HSI, fuel,

‫انًهخص ‪:‬‬
‫ٌؼتجش انُشبط فً يجبل انًحشٔقبد َشبطب يحفٕفب ثبنًخبطش ‪ًٌ ،‬كٍ أٌ ٌكٌٕ يصذس خطش ٔقٕع حبدث ؛ ثبنُسجخ‬
‫نهجشش ٔانًشافق ٔانجٍئخ‪ :‬انحشٌق ‪ٔ ،‬االَفجبس ‪ٔ ،‬اَجؼبث نهغبصاد انسبيخ ‪ٔ ،‬االَسكبة نهًُتجبد انًهٕحخ ٔ ‪ /‬أٔ انسبيخ‬
‫فً انجٍئخ‬
‫حٍج اٌ ٔصاسح انتخطٍظ انؼًشاًَ ٔانجٍئخ ‪ ،‬فً يًٓتٓب انتفتٍشٍخ انًٍذاٍَخ نهًُشآد انًصُفخ نحًبٌخ انجٍئخ ‪ ،‬انتؤكذ يٍ‬
‫اتخبر اإلجشاءاد األكخش يالءيخ نتقبدي ْزِ انحٕادث‬
‫نٓزا انسجت فإٌ انسٍطشح ػهى انًخبطش انصُبػٍخ ًْ أفضم طشٌقخ نحًبٌخ انؼًبل ٔانًُشآد يٍ انتؼشض نٓزِ‬
‫انًخبطش ‪ ،‬ألَّ ًٌكٍ انسٍطشح ػهٍٓب يٍ خالل ػذح استشاتٍجٍبد‬
‫انٓذف يٍ ػًهُب ْٕ انتقٍٍى ٔانتحكى فً يخبطش تخضٌٍ انًُتجبد انقبثهخ نالشتؼبل يٍ خالل احتشاو تؼهًٍبد انُظبفخ‬
‫ٔانساليخ انجٍئٍخ داخم مؤسست نفطال‬
‫نٓزا ‪ ،‬قًُب ثتقسٍى ػًهُب إنى يشحهتٍٍ ‪ ،‬جضء ٌتُبٔل اإلطبس انُظشي نًفبٍْى ٔخصبئص انًحشٔقبد ٔطشٌقخ دساسخ‬
‫يخبطش تخضٌٍ ٔاستغالل انًُتجبد انقبثهخ نالشتؼبل ؛ فً انًشحهخ انخبٍَخ ‪ ،‬قسى ػًهً يخصص نتقٍٍى ٔيشاقجخ‬
‫يخبطش تخضٌٍ استغالل انٕقٕد يٍ خالل تحذٌذ ٔتٕصٍف األخطبس انًحتًهخ‪.‬‬
‫فً َٓبٌخ ْزِ انذساسخ ‪ ،‬تى استُجبط انؼذٌذ يٍ انُتبئج ‪ ،‬أًْٓب تٕػٍخ انًٕظفٍٍ ٔتذسٌجٓى ػهى انًخبطش ٔاألضشاس يغ‬
‫انؼذٌذ يٍ انتٕصٍبد ‪ ،‬ال سًٍب أًٍْخ ٔضشٔسح استذاء يؼذاد انحًبٌخ انشخصٍخ ٔاحتشاو تؼهًٍبد انُظبفخ ٔااليٍ‬
‫انصُبػً يغ تُظٍى يشاقجخ طجٍخ صبسيخ‪.‬‬
‫انكهًبد انشئٍسٍخ‪ :‬انخطش ‪ ،‬انتقٍٍى ‪ ،‬انتحكى ‪ ،‬انًخبطش ‪ ،‬انُظبفخ ٔااليٍ انصُبػً ‪ ،‬انٕقٕد ‪.‬‬
Remerciement
Mener bien un projet de mémoire est un exercice

difficile, exigeant un effort, mais apportant nécessairement,
en retour, un sentiment de satisfaction dû à
l’accomplissement réussi d’un travail.
De ce fait, remercier, c’est le plaisir de se souvenir de

tous ceux qui, par leurs encouragements, leur disponibilité et
leurs compétences, ont su créer un cadre de recherche nous
permettons de finaliser notre travail de recherche.
Nous adressons nos remerciements spécialement au

DOCTEUR DAHMOUCHE Aksas Chef Département Génie
des Procédés
Nos remerciements s’adressent au Mme KEBBOUCHE

Zahia pour avoir accepté d’encadrer ce mémoire.
Nous tenons finalement à remercier les membres de

l’entreprise NAFTAL carburant El Harrach- Alger.
MERCI à tous
Je dédie ce modeste travail à :
Mes chers parents ma petite famille pour leur

patience, leur amour, leur soutien et leur
Encouragement.
Mes frères.
Mes amis et Mes camarades.
Sons oublié tous les professeures que ce soit du

primaire, du moyen, du secondaire et de
l’enseignement supérieur.
MEZIANI CHOUAIB
Je dédie ce modeste travail à :
Mes chers parents ma petite famille pour leur

patience, leur amour, leur soutien et leur
Encouragement.
Mes frères.
Mes amis et Mes camarades.
Sons oublié tous les professeures que ce soit du

primaire, du moyen, du secondaire et de
l’enseignement supérieur.
CHORFI NOUR-ISLAM
Glossaire
Accident :
Evénement soudain et imprévu qui a pour conséquence une atteinte à la santé
l’environnement et aux biens et équipements.
Accident de travail :
Au titre de la loi : est considéré comme accident du travail, tout accident ayant entrainé
une lésion corporelle important à une cause soudaine, extérieure survenue dans le cadre
de la relation de travail. Est également considéré comme accident du travail, l’accident
survenu au cours d’activité sportives organisées par l’employeur dans le cadre de
localisation, d’accomplissement d’un acte de dévouement dans un intérêt public ou de
sauvegarde d’une personne en danger.
Accident de travail avec arrêt (AAA) :

Accident du travail ayant entrainé des lésions mortelles ou des blessures graves
multiples ayant entrainé une incapacité de travail.
Accident de travail sans arrêt (ASA) :
Accident n’ayant pas entrainé de lésion corporelles ou ayant entrainé des lésions qui
nécessité uniquement l’administration de soins interruption de travail.
Danger :
Source ou situation pouvant nuire par blessure ou attente à la santé, dommage à la
propriété, et à l’environnement du lieu de travail ou une combinons de ces éléments.
Dommage :
Dégât ou préjudice subi par des personnes dans leur corps (dommages corporelles) ou
dans leur patrimoine (dommages matériels).
Evaluation des risques :
Etude qui consiste à identifier et classer les risques auxquels sont soumis les salariés
d’un établissement, en vue de mettre en place des actions de prévention pertinentes.
Gestion des risques :

La gestion des risques et la méthode systématique de détermination des meilleures
options en cas d’incertitude par l’identification, l’évaluation, la compréhension, l’action
et la communication sur les problèmes de risque. Il s’agit de l’application générale des
politiques des processus et des afférentes aux risques.
Identification des risques :
Processus permettant de trouver et de lister les risques encourus par le projet.
Risque :
Combinaison de la probabilité et de la (des) conséquent (s) de la survenue d’un
évènement dangereux spécifie.
Sante et sécurité au travail (S&ST) :

Conditions et facteurs ayant une influence sur le bien-être des employés. Des
travailleurs temporaires, du personnel détaché par un fournisseur, des visiteurs et de
toute autre personne présentent sur le lieu de travail.
Sécurité :
Etat dans lequel le risque pour les personnes est réduit au minimum ; cet état est obtenu
par une démarche de sécurité permettant d’identifier et de traiter les différentes sources
de risque.
Santé :
Etat de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une
absence de maladie ou d’infirmité.
Situation dangereuse :
Toute situation dans laquelle une personne est exposée à un ou plusieurs phénomènes
dangereux.
Aléa
Est la probabilité pour qu'un phénomène dangereux d'un événement se concrétise selon
une intensité physique variable et ayant pour conséquence des effets dommageables sur
un territoire .
vulnérabilité
se définie comme l'endommagement que subit un enjeu
Liste des tableaux
N° Titre Page
1 Définition des classes de gravité. 12
2 Classes de fréquence 12
3 Matrice de criticité 14
4 Identification des dangers pour chaque zone 25
5 Les substances stockées, les effets et leurs seuils dans le dépôt de carburant 30
6 La répartition des bâtis vulnérable par commune 33
7 Les sources de danger lié aux humains 34
8 Les sources de danger lié aux produits 34
9 Les sources de danger lié aux équipements 34
10 Les sources de danger lié à la méthode de travail 35
11 Les sources liées au milieu de travail 35
12 Analyse préliminaire des risques dans le dépôt 44
13 Inventaire des phénomènes dangereux pouvant se manifester dans le dépôt 45
14 Plan d’action de prévention 48
Liste des schémas et figures :
N° Titre Page
1 Processus de gestion des risques 11
2 Schéma Organisationnel des structures centrales de NAFTAL 21
3 Présentation de l’entreprise NAFTAL CARBURANT 22
4 Typologie des accidents survenus sur des réservoirs à toit fixe 26
5 Causes des accidents survenus sur des réservoirs à toit fixe 27
6 Conséquences des accidents survenus sur des réservoirs à toit fixe 27
Typologie des accidents survenus sur des réservoirs à toit fixe et à écran
7 flottant 28
Typologie des accidents survenus sur des réservoirs à toit fixe et à écran
8 flottant 28
Conséquences des accidents survenus sur des réservoirs à toit fixe et à

9 29
écran flottant
10 Localisation de la commune d’Hussein Dey 29
11 Localisation de dépôt à carburant 29
12 Localisation des bacs à l’intérieur du dépôt de carburant 31
13 Hiérarchie des Aléa 31
14 La vulnérabilité du Bâtis 32
Liste des abréviations
HSI : Hygiène, Sécurité Industrielle
APR : Analyse Préliminaire des Risque
ERC : Elément Redouté Central
UNM : Unité de maintenance
OHSAS : Occupational Health and Safety Assement Séries
BC : Branche Carburant
UVCE : Unconfined Vapor Cloud Explosion
MASE : Manuel d'Amélioration Sécurité Entreprise

Sommaire
Introduction générale ....................................................................................................................................................1
1 CHAPITRE I : Cadre théorique de l’évaluation et la maitrise des risques liés à l’activité de dépôt du
carburant en respectant les bases de l’HSE .................................................................................................................3
1.1 Introduction : ................................................................................................................................................3
1.2 Les Hydrocarbures :......................................................................................................................................3
2 Les Principales Caractéristiques des Hydrocarbures : ..........................................................................................4
3 La Classification des Hydrocarbures : ..................................................................................................................4
4 Les Propriétés des Hydrocarbures : ......................................................................................................................5
5 Les situations professionnelles à risque :..............................................................................................................7
6 Les principaux risques professionnels des hydrocarbures : ..................................................................................7
7 Les mesures de prévention des risques des hydrocarbures: ................................................................................10
8 Presentation d’Occupational Health and Safety Assement OHSAS: .................................................................15
9 Structure du révérenciel : ....................................................................................................................................15
10 Règlementation De l‘Hygiène de la Sécurité et de L’environnement (HSE) .................................................16
Conclusion ..................................................................................................................................................................17
11 CHAPITRE II : Evaluation et maitrise des risques liés aux activités de dépôt à carburant ..........................19
12 Introduction : ..................................................................................................................................................19
13 La problimatique.............................................................................................................................................19
14 Présentation de L’Entreprise NAFTAL : ........................................................................................................19
15 Les missions et organisation de NAFTAL :....................................................................................................20
15.1 Les missions de NAFTAL : ........................................................................................................................20
15.2 Organisation de NAFTAL : ........................................................................................................................21
16 Activité du Centre Carburant: .........................................................................................................................21
17 Objet de la Branche Carburants : ....................................................................................................................22
18 La division carburant terre : ............................................................................................................................23
18.1 Mission de la BC (division carburant terre) : ..............................................................................................23
18.2 L’organisation de la BC/ CBR (division carburant terre) : .........................................................................23
19 Les produits commercialisés :.........................................................................................................................23
20 Le processus de la distribution des carburants (terre).....................................................................................24
21 Identification des dangers : .............................................................................................................................25
21.1 Cartographique Des Risques Industriels De La Commune Hussein Dey...................................................29
21.1.1 Le seuil des éffets ............................................................................................................................... 30
21.1.2 La carte des aléas ................................................................................................................................ 31
21.1.3 La carte de vulnérabilité du bâti ......................................................................................................... 32
21.2 Identification des facteurs de danger : ........................................................................................................34
21.2.1 Facteur humain :. ................................................................................................................................ 34
21.2.2 Facteur Produits (essence normal / gasoil) : ....................................................................................... 34
21.2.3 Facteur Equipements : ........................................................................................................................ 34
21.2.4 Facteur Méthode de travail : ............................................................................................................... 35
21.2.5 Facteur Milieu de travail :................................................................................................................... 35
21.3 Estimation des risques : ..............................................................................................................................35
21.4 Analyse des risques liés aux équipements et conditions opératoires: .........................................................36
21.5 Analyse des risques liés aux éléments extérieurs .......................................................................................38
21.6 Analyse des risques liées aux conditions climatiques ................................................................................39
22 Analyse préliminaire des risques ....................................................................................................................41
23 Récapitulation des résultats et identification des accidents les plus probables ..............................................45
24 Section 2 : Plan d’action de prévention : ........................................................................................................47
Conclusion ..................................................................................................................................................................51
25 REFERENCE BIBLIOGRQPHIAUES ..........................................................................................................52
Introduction générale
La gestion des dépôts à carburant comporte toujours des risques en exploitant des
installations utilisant des produits dangereux, le dépôt se trouve confronté aux :
Problème de fiabilité technique ;
A la fiabilité humaine
A l’évaluation des risques conséquents.
Les dépôts sont soumis à des réglementations contraignantes relatives à la sécurité des
installations industrielles qui se décline en face de la sensibilité du publique face au risque.
Ces contraintes conduisent les dépôts à une gestion des risques, qui est un processus
systématique de gestion des expositions aux risques environnementaux d’un dépôt afin
d’atteindre ses objectifs dans une manière cohérente avec l’intérêt du public, la sécurité,
les facteurs de l’environnement et la loi.
La gestion du risque consiste en la planification, l’organisation, la conduite,
la coordination et le contrôle des activités des dépôts avec l’intention de fournir un plan
efficace pour minimiser l’impact de risque sur les ressources les biens et les personnes.
De façon générale, l’hygiène et la sécurité sur le lieu de travail se sont améliorées dans la
plupart des pays industriel, aux cours des 20 à 30 dernières années .Pas contre, dans les
pays en développement, la situation est mal connue, à cause des accidents et des maladies
professionnelles qui ne sont toujours pas reconnus, les archives sont mal tenues et les cas
ne sont pas toujours signalés.
Les risques sur le lieu de travail peuvent prendre diverses formes : chimiques, physiques,
ergonomique, etc. En raison de la multitude de ces risques et du fait que de nombreux
employeurs négligent la santé et la sécurité, les accidents et les maladies professionnelles
du travail sont encore un problème grave dans toutes les régions du monde.
Alors Comment évaluer les risques de dépôt des produits inflammables tel que les
carburants et maitriser ces risques liés aux activités de chargement et déchargement du
carburant en respectant les bases du l’hygiène, de la sécurité de l’environnement au sein
l’entreprise NAFTAL CARBURANT.
Pour répondre à cette problématique on a organisé notre travail sur deux chapitres
Le premier chapitre : Cadre théoriques sur l’évaluation et la maitrise des risques liés aux
activités de dépôt à carburant en respectant les bases d’hygiène, de la sécurité industrielle.
Le deuxième chapitre : une partie pratique réservée à l’évaluation et la maitrise des
risques de stockage et dépôt du carburant par l’identification et la caractérisation des
potentiels de dangers.
Le choix du sujet du mémoire de fin d’étude est basé sur :
 La préservation de la sécurité, la santé des travailleurs et des biens, est une exigence
réglementaire et légale. Elle fait partie des axes fondamentaux de la politique de
NAFTAL pour cela, nous avons opté pour une démarche d’identification des
dangers, analyser les dangers et d’évaluations des risques, ceci nous a permis de
proposer un plan de prévention des risques.
1
CHAPITRE I
Cadre théorique de
l’évaluation et la
maitrise des risques
liés à l’activité de
dépôt du carburant en
respectant les bases de
l’HSE
1 CHAPITRE I : Cadre théorique de l’évaluation et la maitrise des
risques liés à l’activité de dépôt du carburant en respectant les bases
de l’HSE
Section 1 Les Risques Liés Aux Hydrocarbures :
1.1 Introduction :
La maitrise des risques industriels sous tous leurs aspects est en continu placée au cœur de
la stratégie de NAFTAL.
Des indicateurs ont été mis en place en vue d’évaluer la situation en matière de sécurité,
des personnes et des biens, de prendre des mesures correctives et d’évaluer l’efficacité des
plans d’actions.
Les risques professionnels présentés par les hydrocarbures utilisés, de façon massive dans
tous les secteurs, sont de deux ordres :
 Le risque pour les gaz et les liquides volatils : asphyxie, incendie ou/et explosion,
car la plupart des hydrocarbures sont inflammables,
 La toxicité (par inhalation, ingestion, contact cutané), qui est variable selon les
produits, parfois élevée, avec risque cancérogène pour certains d’entre eux,
notamment la famille des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) dont le
benzène.1
1.2 Les Hydrocarbures :
Les hydrocarbures sont formés de molécules d’atomes de carbone et d’hydrogène, certains
atomes d’hydrogène pouvant être substitués pour donner des dérivés halogénés, nitrés,
soufrés… Les hydrocarbures proviennent essentiellement des très nombreuses synthèses
chimiques réalisées à partir des produits des gisements des combustibles fossiles (pétrole,
gaz naturel, charbon, bitume) ou apparaissent lors de la combustion incomplète de
matières organiques (gaz d’échappement, fumées des chaudières, résidus de combustion
du bois et de la houille…).
Ils sont, dans des conditions normales de température et de pression, solides (paraffine),
liquides (essences, huiles, solvants, etc.) ou gazeux (méthane, butane, etc.) ou adsorbés sur
des particules.
En volume, la grande partie des hydrocarbures sont des carburants utilisés dans les
moteurs thermiques, les centrales électriques ou dans les installations de chauffage.
Mais les utilisations croissantes des hydrocarbures issus de la pétrochimie sont
omniprésentes dans les applications des huiles et graisses, des matières plastiques, du
revêtement routier, des gaz propulseurs, etc. et tous les solvants dans les peintures, les
colles, les dégraissants.
Les multiples risques chimiques, d’asphyxie et d’incendie ou d’explosion que présentent
les hydrocarbures ont conduit à de nombreuses réglementations et normes de transport
et d’utilisation, aboutissant à un ensemble complexe de mesures préventives.
1
Dossiers CHSCT la prévention des risques des hydrocarbures .octobre 2011.
3
La prévention consiste à :
 Limiter l’utilisation des produits les plus nocifs et favoriser la substitution par
d’autres qui le sont moins,
 Promouvoir des actions de réduction à la source d’émission (optimisation des
procédés d’application par exemple),
 Capter les vapeurs d’hydrocarbures en amont le plus possible et au mieux aspirer les
vapeurs à leur source d’émission,
 Utiliser des machines fermées étanches,
 Ventiler les lieux de travail,
 Respecter scrupuleusement les règles de stockage et de transport des hydrocarbures,
 Adapter toutes les installations électriques des locaux à la zone de risque,
 Porter des vêtements et gants de protection adaptés à la tâche effectuée et au produit
concerné, des chaussures de protection antidérapantes, et en cas d’urgence ou pour
des travaux exceptionnels de courte durée, porter un masque de protection
respiratoire.
 Les moyens de secours et de lutte contre l'incendie doivent être particulièrement
adaptés et régulièrement contrôlés, avec des plans d'évacuation et des exercices
d’application fréquents.2
2 Les Principales Caractéristiques des Hydrocarbures :

La multitude des hydrocarbures tient au fait que l’atome de carbone a de très nombreuses
possibilités de se lier à l’atome d’hydrogène en formant des chaines moléculaires linéaires
ou fermées (cycliques) ; et l’atome de carbone peut non seulement être associé à des
atomes d’hydrogène, mais encore être lié à un autre atome de carbone formant des
composés saturés (ne contenant que des liaisons simples) ou insaturés (contenant au moins
une double liaison) ; les combinaisons chimiques possibles se démultiplient encore avec la
capacité d’autres atomes de se substituer à certains atomes d’hydrogène (chlore, brome,
azote, soufre, iode, fluor).3
3 La Classification des Hydrocarbures :

 Les hydrocarbures aliphatiques sont des composés constitués de molécules
acycliques à chaîne ouverte, pouvant présenter une ou plusieurs ramifications
avec des chaînes latérales, saturée ou insaturée, selon la nature des liaisons
carbone-carbone.
- les composés chimiques surtout obtenus par craquage, distillation et
fractionnement du pétrole brut, comme les alcanes qui sont des
hydrocarbures saturés de formule générale CnH2n+2 : méthane (CH4)
l’éthane (C2H6), le propane (C3H8) ; principal constituant du gaz naturel,
le butane (C4H10), le pentane, hexane, heptane, octane etc.…
- On retrouve principalement les alcanes dans les carburants (kérosène,
essence, gazole, …)
2, 3
4
- Les alcènes sont des hydrocarbures insaturés ayant une ou plusieurs
doubles liaisons carbone, de formule générale CnH2n, le représentant
principal étant l’éthylène (C2H4).
- Les alcynes sont des hydrocarbures insaturés acycliques comportant une
triple liaison carbone, de formule CnH2n-2, dont le principal représentant
est l’acétylène (C2H2).
 Les hydrocarbures aromatiques sont des composés chimiques qui contiennent
un système cyclique composé d’un noyau benzénique très stable formant un
hexagone régulier (le benzène de formule C6H6, le toluène, le xylène, l’éthyle
benzène, le propylée benzène, le butyle benzène,..) et une ou plusieurs
chaînes latérales.
 Les hydrocarbures aromatiques polycycliques HAP sont composés de 4 à 7
cycles (naphtalène, …) : ils sont très nombreux (plus d’une centaine) et se
présentent généralement sous forme de mélanges plus ou moins complexes.4
4 Les Propriétés des Hydrocarbures :

 L’oxydation et l’inflammabilité :
L’action de l’oxygène sur les hydrocarbures dans certaines conditions de température et de
pression détruit leurs molécules en formant du gaz carbonique et de l’eau et en libérant
une grande quantité de chaleur, donc de l’énergie : soit sous forme volontaire et contrôlée
pour les besoins des moteurs thermiques ou de chauffage, soit sous forme accidentelle en
générant des incendies et explosions.
Les hydrocarbures sont inflammables pour la plupart (à l’exception par exemple
d’hydrocarbures chlorés tels que le trichloré thane, chlorure de méthylène,)
les hydrocarbures gazeux et les vapeurs d’hydrocarbures émis par les hydrocarbures
liquides peuvent aussi former avec l’air des mélanges explosifs, d’autant plus qu’ils ont
tendance à accumuler les charges électrostatiques. La plupart des hydrocarbures liquides
dégagent à leur surface, avant même d'avoir atteint leur température d'ébullition, des
vapeurs combustibles qui s'enflamment et/ou explosent au contact d'une source de chaleur
importante (flamme, surface brulante…) au-delà d'une certaine concentration. Ils émettent
continuellement des vapeurs jusqu’à saturation de l’atmosphère dans laquelle ils
s’évaporent, et de ce fait une enceinte fermée (bonbonnes, citernes, réservoirs…)
contenant des hydrocarbures peut être soumise à des pressions internes augmentant
fortement avec la température.
Les risques d'incendie et d'explosion dépendent des caractéristiques physico-chimiques de
chaque hydrocarbure, identifiées notamment par les critères suivants :
 La température d'auto-inflammation est la température minimale pour laquelle il y a
une inflammation spontanée au contact d'une surface, ou partie de surface portée à
une température, sans nécessité de la présence d’une flamme.
 Le point d’éclair est la température minimale à laquelle le produit émet
suffisamment de vapeurs pour former, avec l’air ambiant, un mélange gazeux qui
s’enflamme momentanément sous l’effet d’une source d’ignition (flamme), mais
pas suffisamment pour que la combustion s'auto-entretienne.
4
5
Un hydrocarbure qui a un point éclair :
- inférieur à 0°C est " extrêmement inflammable " (exemples: Essence, benzène),
- compris entre 0°C et 21°C est " très inflammable " (exemple toluène),
- compris entre 21°C et 55°C est " facilement inflammable " (Exemple : gazole).
- compris entre 55°C et 100°C est " inflammable ".
 La température d’inflammabilité est la température minimale pour maintenir une
inflammation (généralement 2 à 3°C au-dessus du point d'éclair). Les hydrocarbures
ayant donc un point d’éclair bien inférieur à la température ambiante, en présence
d’une flamme nue, d’une étincelle ou d’une source de chaleur importante,
s’enflamment instantanément et durablement.
 La limite d’explosivité est une zone de concentration située entre deux limites de
concentration en gaz ou vapeurs mélangée à l’air, en deçà (pas assez de
combustible) et au-delà (pas assez de comburant) desquelles une flamme n’est plus
en mesure de se propager par elle-même.
 Les résidus de la combustion
Les mélanges d’hydrocarbures inflammables ne se décomposent pas uniquement en gaz
carbonique et en eau sous l’effet de la combustion, parce que celle-ci est le plus souvent
incomplète et parce que les hydrocarbures contiennent d’autres molécules (soufre, azote,
chlore....) qui induisent la formation d’autres produits chimiques que ceux d’origine (HAP,
oxydes de soufre et d’azote, composés cyanurés, des gaz toxiques tels que le chlore,
l’acide chlorhydrique gazeux...). Les HAP sont généralement associés à des particules en
suspension, en particulier celles des gaz d’échappement des moteurs Diesel et des suies de
charbon de houille ou de bois, auxquelles l’homme est susceptible d’être exposé dans l’air,
l’eau, les sols et les aliments pollués, et au sein du réseau d'assainissement (égouts et
stations d’épuration), particulièrement lors des orages.
 La densité :
Presque tous les hydrocarbures liquides sont plus légers que l’eau et, pour ceux qui sont
peu miscibles, ils forment des pellicules huileuses irisées sur les cours d’eau ou sur la
surface de la mer dans lesquels ils sont déversés, à l’exception du méthane et de
l’acétylène qui sont plus légers que l’air, de l’éthane et de l’éthylène qui ont une densité
voisine de l’air, les autres vapeurs d’hydrocarbures sont plus lourdes que l’air. Aussi, elles
s’accumulent dans les parties basses et circulent ainsi près du sol, et peuvent former avec
l'air des mélanges explosifs en présence d'une étincelle provoquée par une prise électrique
défectueuse ou un court-circuit et à y séjourner faute de ventilation suffisante (par exemple
dans les fosses de visite, les caves et sous-sols, les caniveaux).
 La miscibilité :
La plupart des hydrocarbures sont insolubles ou très peu solubles dans l’eau, mais
miscibles dans la plupart des huiles et graisses minérales, végétales, dans les tissus
animaux ou humains gras, ce qui augmente leur toxicité biologique (par liposolubilité).
6
5 Les situations professionnelles à risque :
Depuis leur lieu de production à leur lieu de consommation, les hydrocarbures font l’objet
de traitements chimiques, de stockage, de transports et d’utilisation, ou à chaque stade,
surviennent de graves risques chimiques et d’incendie/explosion pour les travailleurs qui
les manipulent et les mettent en œuvre.
 Les lieux de production d’hydrocarbures :
Ce sont essentiellement les lieux d’extraction du pétrole, les raffineries et usines
pétrochimiques et de conditionnement des produits.
 Les lieux de stockage d’hydrocarbures :

Ce sont essentiellement les installations de chargements et déchargements des navires,
des wagons et des citernes routières, les stations de pompage et les dépôts
d’hydrocarbures, les réservoirs des usines, chaufferies, centrales électriques, cuves des
stations-service et magasins des ateliers utilisant des solvants.
 Les transports d’hydrocarbures :

Les hydrocarbures sont transportés par des camions ou wagons-citernes, par des navires
pétroliers ou méthaniers, par des oléoducs ou gazoducs, chacun de ces moyens de
transport recélant des risques de fuites et d’accidents.
6 Les principaux risques professionnels des hydrocarbures :

a) Les risques d’asphyxie :
Les vapeurs d’hydrocarbures peuvent d’abord provoquer l’anoxie ou l’asphyxie par
manque d’oxygène, avec des malaises pouvant être mortels : ces situations se rencontrent
avec les hydrocarbures gazeux ou vapeurs de liquides hautement volatils en fortes
concentrations (essences, solvants), émis par une fuite dans une conduite ou un réservoir,
ou répandus au sol par rupture du contenant ou déversement accidentel, dans des lieux
confinés, mal ventilés (caves, galeries souterraines…), en produisant une atmosphère
asphyxiante qui peut induire de sérieuses conséquences respiratoires, pouvant aller
jusqu’au coma.
b) Les risques de toxicité chimique des hydrocarbures :
Du fait de leur volatilité et de leurs sources d’émission très nombreuses dans l’industrie, le
bâtiment et les transports, des vapeurs d’hydrocarbures se retrouvent en concentration plus
ou moins élevée à de nombreux postes de travail, induisant une exposition respiratoire et
parfois cutanée à de très nombreux travailleurs.
7
c) Toxicité des hydrocarbures aliphatiques :
Les hydrocarbures aliphatiques ont une toxicité généralement modérée, avec des effets
communs : leur inhalation répétée ou prolongée conduit à des manifestations telles que
maux de tête, vertiges.
d) Toxicité des hydrocarbures aromatiques :
Les hydrocarbures aromatiques (benzène, toluène, xylène, styrène, etc.) sont
potentiellement plus dangereux pour la santé que les hydrocarbures aliphatiques (essence,
gazole, …). Les fumées et vapeurs d’hydrocarbures aromatiques peuvent provoquer :
- des troubles neurologiques (céphalées, vertiges, agitation, irritabilité, somnolence,
convulsions, ébriété),
- des affections gastro-intestinales accompagnées de vomissements à répétition,
- des anémies dues à la toxicité pour les cellules sanguines et la moelle osseuse
(benzolisme),
e) Toxicité des hydrocarbures chlorés :
En plus des effets dépresseurs du système nerveux central communs à de nombreux
hydrocarbures, les hydrocarbures chlorés présentent d’autres nocivités dont les organes
cibles sont le foie, le rein, le cœur pour certains : Quelques exemples :
- Le perchoir éthylène (ou tétrachlorure éthylène), qui est le solvant le plus souvent
utilisé dans les pressings pour nettoyer les vêtements, a un effet cancérogène
suspecté et ce solvant chloré provoque des problèmes respiratoires en cas
d’inhalation répétée.
- Le trichloréthylène et le dichlorométhane (ou chlorure de méthylène CH2Cl2),
d’usage courant pour le dégraissage des pièces métalliques et le décapage des
peintures et l'extraction des matières grasses, ont une toxicité sur le système nerveux
central et le cœur, sont toxiques pour le système nerveux (narcose brutale et intense
pour une forte exposition) et irritants cutanés et respiratoires et sont cancérogène
possible pour le premier et probable pour le second.
- Le tétrachlorure méthane (ou tétrachlorure de carbone CCl4) est de plus hépato- et
néphron toxique. Le trichloré méthane (ou chloroforme CHCl3) a des capacités
narcotiques puissantes.
f) Toxicité des huiles minérales :

Les huiles de vidange, les graisses contiennent aussi des hydrocarbures
aromatiques polycycliques (HAP) et peuvent être responsables d'irritations ou
d'allergie de la peau, et sont aussi cancérigènes probables pour certains d’entre.
Les contacts cutanés avec ces huiles sont susceptibles de provoquer des
dermatoses, des eczémas, des irritations cutanées se traduisant par des rougeurs
8
(sur le dos des mains et entre les doigts), des démangeaisons (prurit), des
fissures, desquamations et des crevasses et le contact répété peut donner une acné
professionnelle « boutons d'huile ».
La maladie professionnelle est reconnue s’il y a une conséquence directe de l'exposition
plus ou moins prolongée et/ou répétée d'un travailleur au risque chimique causer par
l’exposition aux hydrocarbures et ouvre droit à une réparation intégrale du préjudice subi
pendant l’arrêt de travail.
g) Les risques d’explosion et d’incendie :
L'atmosphère explosible n'est pas uniquement l'apanage des mines et des industries
chimiques et pétrolières dans lesquelles se sont produites des catastrophes de grande
amplitude aux effets dévastateurs : l'utilisation de gaz ou d’hydrocarbures fluides à des
températures voisines de leur température d’inflammation peut rendre chaque usine,
chaque atelier, chaque transport d’hydrocarbures dangereux. Les principales conséquences
dangereuses consécutives à l’explosion ou à l’incendie sont les traumatismes liés au blast,
et les brûlures.
Une atmosphère est dite explosive lorsque les conditions sont réunies pour produire son
explosion : mélange avec l'air d'une substance inflammable dans des proportions telles que
toute source d'inflammation d'énergie suffisante (étincelles, arcs électriques…) produira
immanquablement son explosion. L'atmosphère est dite explosible quand sa composition
habituelle n'est pas explosive mais qu'elle est susceptible de le devenir par suite de
circonstances prévisibles : incident de fabrication, élévation de la température ambiante…
Le transport de marchandises dangereuses (TMD) par route est le mode de transport
le plus exposé aux accidents. Les causes sont diverses : mauvais état du véhicule, faute de
conduite du conducteur ou d'un tiers, mauvais état des routes, météo défavorable...
Les accidents de transports d’hydrocarbures liquides ou gazeux peuvent survenir partout,
à la différence des accidents industriels. Les risques diffus engendrés sont difficiles
à appréhender car c'est une activité circulante donc difficile à identifier, à localiser
et à quantifier et il y a une grande diversité des sources du risque (défaillance du mode de
transport, du confinement, erreur humaine ...).
h) Les risques liés aux chutes :
Les risques de chute de plain-pied sur sol glissant (flaque d'huile, dépôt de graisse,...),
inégal ou encombré, accentués par un éclairage insuffisant, sont fréquents dans les locaux
dans lesquels sont utilisés les hydrocarbures ou les fuites et déversements sur les sols
arrivent souvent.
9
7 Les mesures de prévention des risques des hydrocarbures :
Les installations utilisant des hydrocarbures doivent faire l’objet d’une analyse de risques.
Les analyses de risques sont confiées à des spécialistes de la santé et sécurité au travail
(SST). Les rapports d’analyses de risques, d’intervention et de maintenance seront intégrés
à la documentation de sécurité au travail de l’entreprise (Document Unique de Sécurité
DUS) et communiquées au médecin du travail et au CHSCT.
Les moyens de secours et de lutte contre l'incendie (détection incendie et extinction
automatique, matériels fixes et mobiles de lutte, alarmes d'évacuation optiques et sirènes
sonores, fermetures coupe-feu, installation de désenfumage…) doivent être
particulièrement adaptés et régulièrement contrôlés, avec des plans d'évacuation et des
exercices d’application fréquents.5
a) Gestion des risques dans l’entreprise :

La gestion des risques professionnels s’inscrit dans le cadre de la responsabilité de
l’employeur, qui a une obligation générale d’assurer la sécurité et de protéger la santé de
ses salariés. Elle englobe des actions d’identification et de classement des risques et aussi
de mise en place d’action de prévention.6
b) Avantage de la gestion du risque :
La gestion du risque permet de recenser les risques de façon claire et structurée. Une
organisation qui comprend clairement tous les risques auxquels elle est exposée peut les
jauger et les classer en ordre de priorité et prendre les mesures appropriées pour réduire les
pertes, et on peut noter d’autres avantage pour l’organisme t’elles que :
 Protéger l’image de l’entreprise.
 Améliorer la capacité de l’entreprise à se préparer à diverses situations.
 Prévenir ou réduire la responsabilité juridique et accroitre la stabilité des opérations.
 Economiser les ressources : le temps, les biens, les personnes et le revenu en
réduisant au minimum les risques.
 Protéger les personnes contre les blessures.
 Protège l’environnement.
 Contribuer à définir clairement les besoins d’assurés.7
5
6,7
. ABBAS FATIMA, BELGACEM AMAL, MFE : mémoire de fin d’étude du diplôme d’ingénieur d’Etat « contribution à l’analyse et à
l’évaluation des risques
10
c) Le processus de gestion des risques :
L’objectif de ce processus est de préserver la santé et la sécurité des travailleurs. Pour
mettre en place une stratégie de prévention, il faut suivre le processus de gestion des
risques qui est le suivant8.
La première étape consiste à La deuxième étape sert à

répertorier les événements analyse le niveau de gravité
pouvant affecter négativement basé sur la probabilité et
(risque) ou positivement l’impact de l’évènement.
(opportunité) les objectifs du
projet.
La troisième étape à pour

de diminuer la probabilité
d’occurrence du risque
La dernière étape doit se mettre
(action de prévention)
en place afin d’assurer un
et/ou de diminuer l’impact
reporting régulier à tous les
du risque (action de
niveaux du projet. mitigation).
Figure 1 : processus de gestion des risques
d) Analyse préliminaire des risques

L'analyse des risques de type APR consiste à :
 Identifier, de la façon la plus exhaustive possible, les phénomènes dangereux
pouvant conduire à des accidents
 Coter la fréquence d’apparition de chaque ERC (en l’absence de mesures techniques
et organisationnelles de sécurité) selon l’échelle de cotation validée par l’exploitant.
 Lister les barrières techniques et organisationnelles de prévention et/ou de
protection agissant sur les phénomènes dangereux identifiés.
 Coter les phénomènes dangereux identifiés en termes d’intensité. Cette étape a pour
objectif de sélectionner les phénomènes dangereux pouvant avoir des distances
d’effets hors site et/ou des effets dominos internes potentiels afin de les modéliser et
les étudier en détail.
8.
Mme. KEBBOUCHE, Module : méthode intégrées d’analyse des risques.
9.
BEGGA AMEL, MEDANI ROZA MFE- 754 mémoire de fin d’études d’ingénieure « diagnostic qualité et mise en place d’une approche
processus –diagnostic santé sécurité au travail et contribution à l’identification desdangers et analyse des risques », université M’Hamed
Bougera de Boumerdes, Algérie, 2007-2008, P 29
e) Etude de la criticité :
L’analyse de criticité permet de comprendre les risques potentiels de l’actif qui pourraient
avoir un impact sur les opérations prédéfinit. Cela garantit que la fiabilité est examinée à
partir d’une loupe basée sur les risques plutôt que de l’opinion de chaque personne.
Pour chaque cause identifiée, on cherche à évaluer qu’elle sera la conséquence sur les
cibles répertoriées.
Dans la colonne gravitée, un nombre indique la gravité de chaque conséquence redoutée.
L’échelle de gravité utilisée est donnée dans le tableau ci-dessous :
Gravité Caractérisation de la gravité

Gravité Majeur :
- Personne : plusieurs décès
G4
- bien : dommage énorme
- Environnement : atteinte irréversible
Gravité critique :
- Personnes : blessures grave (arrêt de travail prolongé)
G3 - Bien : dommage significatifs
- Environnement : atteinte critique nécessitant une dépollution lourde
Gravité moyenne :
- Personnes : blessures légales
G2 - Bien : dommage légers
- Environnement : atteinte sérieuse mais réversible nécessitant une
dépollution légère
Gravité mineure :
- Personnes : pas de blessé
G1
- Bien : pas de dommage
- Environnement : pas d’effet
Tableau 1 : Définition des classes de gravité.
Pour chaque cause, la colonne fréquence correspond à la fréquence d’apparition des

Causes identifiées, comme indiqué dans le tableau ci-dessous :
Fréquence Caractérisation de la fréquence

F4 Très Fréquent
F3 Fréquent
F2 Possible
F1 Rare
Tableau 2 : classes de fréquent
12
SACHANT QUE : Le risque est le produit des deux composantes :
RISQUE Gravité Fréquence
f) La Maitrise des risques

Tous les risques professionnels (chimiques, physiques, etc.) peuvent être maîtrisés par
diverses méthodes. Le but de la maîtrise des risques est d'empêcher que les travailleurs
soient exposés à des risques professionnels. Le moyen le plus efficace de maîtriser les
risques est de les réduire à la source en éliminant le risque ou en remplaçant un agent ou
une méthode de travail dangereux par un autre moins dangereux.
g) La matrice de gestion des risques :

La matrice des risques est un outil qui permet de calculer le niveau de criticité des risques.
Elle donne immédiatement une vue d'ensemble sur le degré de criticité des risques,
et permet de les catégoriser, afin de mieux les gérer et identifier ceux sur lesquels il faut
agir en priorité, ainsi la bonne méthode d'analyse des risques consiste à :
 Lister les risques et les catégoriser par nature,
 les évaluer selon leurs degrés de gravité et de probabilité,
 et enfin analyser leurs degrés de criticité pour prendre des décisions efficace.
Gravité
1 2 3 4
Risque acceptable
2 4 6 8
Fréquence
Risque à surveiller
3 6 9 12 Risque inacceptable
4 8 12 16
Figure 1 : Matrice de criticité des risques
13
 Zone verte : On considère ici le risque comme minimal et ne requiert aucune action.
Mais attention, il va falloir être vigilant, car un risque peut évoluer dans le temps et
passer d’une zone à l’autre.
 Zone Orange : On considère que les risques de cette zone sont gérables. Pour ces
risques-là nous pouvons planifierons des actions préventives et/ou correctives.
 Zone Rouge : On considère ici le risque comme dangereux et nécessite
impérativement une intervention.
Matrice des risques
Conséquence Probabilité
F1 F2 F3 F4
Gravité
Personne Bien Environnement Très
Rare Possible Fréquent
fréquent
Pas de
G1 Pas de blessé Pas d’effet 1 2 3 4
dommage
Atteinte sérieuse
mais réversible
Blessures Dommages
G2 nécessitant une 2 4 6 8
légères légers
dépollution
légère
Blessures
Atteinte critique
grave
Dommage nécessitant une
G3 (arrêt de 3 6 9 12
significatif dépollution
travail
lourde
prolongé)
Plusieurs Dommage Atteinte
G4 4 8 12 16
décès énormes irréversible
Tableau 3 : Matrice de criticité Risque Inacceptable

Risque Tolérable
Risque Acceptable
h) Le traitement des risques :
Le traitement des risques consiste à empêcher que les travailleurs soient exposés aux
risques et ceci s’effectue par la mise en place des actions de prévention qui permettent la
réduction des risques à un niveau jugé acceptable soit :
- En diminuant la gravité, par la mise en place des moyens (ou barrières) de
protection ; Celle-ci repose sur des actions dont la mise en atténue les conséquences
d’un risque qu’il est impossible d’éviter d’où l’efficacité de ce type de mesure est
généralement lié directement à un délai de l’application et à la compétence existante
et disponible localement.
- En diminuant la fréquence d’apparition, par la mise en place des moyens (ou
barrières) de prévention (la prévention n’a pas d’effets sur la gravité lorsque le
risque se réalise), elle peut être obtenue soit par la suppression du risque, soit par la
modification de l’activité, soit par le renouvellement du procédé en éliminant les
étapes porteuses de risque.
14
i)Les neuf principes généraux de prévention :
 Eviter les risques ;
 Evaluer les risques qui ne peuvent pas être évité ;
 combattre les risques à la source ;
 Adapter le travail à l’homme ;
 Remplacer ce qui est dangereux par celui qui n’est pas dangereux ou parce qui est
moins dangereux ;
 Planifier la prévention ;
 Prendre les mesures de protection collective en leur donnant la priorité sur les
mesures de protection individuelles ;
 Donner les instructions appropriées aux travailleurs.
Section 2 Les bases de l’Hygiène de la Sécurité et de l’Environnement :

8 Presentation d’Occupational Health and Safety Assement OHSAS:
Est une norme internationale publiée en 1999 (publication de la norme ISO 45001), étant
un modèle de système de gestion de la santé et de la sécurité au travail. OHSAS 18001 a
établi un certain nombre de critère d’évaluation d’un système de management de la santé
et de la sécurité au travail. Ce document a été établi pour aider les entreprises à respecter
les obligations en matière de santé et de sécurité.
OHSAS 2007 est un modèle pour la mise en place et la certification d’un système
de management de la santé et sécurité au travail.
Il s’agit d’une approche systématique applicable à l’échelle internationale, pouvant être
intégrée sans problème majeur à un système de management déjà existant.
La norme OHSAS est une norme privée (ce qui signifie qu’elle n’est pas un produit ISO),
mais bien le fruit de l’expérience de 13 organismes indépendants, sociétés de certification
et organismes nationaux de standardisation principalement.
Elle a connu rapidement un grand succès au niveau international en raison de son
adéquation aux besoins des entreprises et de sa comptabilité avec d’autres normes
des systèmes de management telles qu’ISO 9001 ou ISO 14001.10
9 Structure du révérenciel :
L’OHSAS a une structure très similaire à aux ISO 9001 et 14001, et est basé sur
l’amélioration continue.
• Une politique santé & sécurité qui engagent à tout le niveau de l’organisation entière
dans une considération plus prononcée des problèmes de sécurité.
• Une planification basée en partie sur l’identification des dangers, donnera une vision
plus avancée concernant l’évaluation et la maitrise des risques.
• La mise en œuvre et opérations sur tous les éléments de l’organisation pour une
activité optimisée et immédiatement opérationnel.
15
• La vérification et les actions correctives pour un traitement et un contrôle
systématique.
• La revue de direction pour control et orienter les actions.
10 Règlementation De l‘Hygiène de la Sécurité et de L’environnement
(HSE)
se présente sous forme de loi de décrit et arrêté ‘source’
 Loi 85-05 du 16 Février 1985 relative à la protection et à
la promotion de la santé
 Loi 88-07 du 26 Janvier 1988 relative à l’hygiène, à la
sécurité et à la médecine de travail.
 Décret exécutif N°91-05 du 19/01/1991 relatif aux
prescriptions générales de protection applicables en
matière d’hygiène et de sécurité en milieu de travail
 Loi 83-13 du 2 juillet 1983 relative aux accidents de
Travail et aux maladies professionnelles.
 Décret exécutif N°93-120 du 15 mai 1993 relatif à
l’organisation dela médecine de travail.
 Décret exécutif n°96-98 du 16 mars 1996 déterminant la
liste, le contenu des livres et les registres spéciaux
obligatoires
 Décret exécutif N°97-424 du 11/11/1997 fixant les
conditions d’applications du titre de la loi 83-13 du
02/07/83 relative à la prévention des accidents du travail
et des maladies professionnelles par la CNA
 Décret exécutif n°02 – 427 du 7 décembre 2002 relatif
aux conditions d’organisation de l’instruction, de
l’information et de la formation des travailleurs dans le
domaine de la prévention des risques professionnels.
 Décret n° 05 – 09 du 08 janvier 2005 relatif aux
commissions paritaires et aux préposés à la sécurité.
 Arrêté du 22 mars 1968 relatif aux tableaux des maladies
professionnelles.
 Arrêté du 23 octobre 1975 complétant et révisant les
tableaux des maladies professionnelles annexés à l'arrêté
du 22 mars 1968.
 Arrêté interministériel du 5 mai 1996 fixant la liste des
maladies présumées d'origine professionnelle.
 Arrêté interministériel du 9 juin 1997 fixant la liste des travaux où
les travailleurs sont fortement exposés aux risques profession.23
16
Conclusion
Cette démarche d’analyse des risques nous a permis de bien comprendre et de classer
les causes principales qui font apparaitre les différents types d’accidents.
Cette étude nous conduit à élaborer des procédures pour améliorer la situation de travail
afin de minimiser ces causes, et de réduire les accidents.
Dans le chapitre suivant on va s’intéresser à l’évaluation et la maitrise des risques
17
CHAPITRE II
Evaluation et
maitrise des
risques liés
aux activités
de dépôt à
carburant
Chapitre II : Evaluation et Maitrise des risques liés aux activités de dépôt à carburant
11 CHAPITRE II : Evaluation et maitrise des risques liés aux activités de

dépôt à carburant
11.1 Introduction :
L’étude de danger et l’évaluation des risques constituent des principaux leviers de progrès
dans l’entreprise en matière de santé et sécurité au travail. Elles lui sont utiles puisqu’elles
contribuent à améliorer le fonctionnement tout de son évolution. Elles constituent l’étape
initiale d’une politique de santé et de sécurité au travail.
La méthode qu’on va utiliser passe par trois (3) phases fondamentales qui sont :
1. L’identification des sources de dangers caractérisant tous les champs d’analyse d’un
périmètre d’application ;
2. Evaluation des risques ;
3. Traitement (proposer les actions de correction et de prévention)
L’objectif de cette démarche consiste à éliminer un danger ou à réduire le niveau de risque
en instaurant des mesures de maitrise.
11.2 La problématique
Les entreprises industrielles se sont historiquement installées à proximité des zones
urbaines. Leurs implantations remontent à l'époque coloniale, La capitale, Alger qui
souffre d'une urbanisation grandissante et anarchique la proximité avec les sites industriels
est une source de danger permanent pour les populations et représente un défi pour
l'administration locale qui ne dispose pas d'outils de gestion des territoires adéquats :
(cartes, systèmes d'informations, nouveaux instruments d'urbanismes).La modélisation et
cartographie du risque occupe une position centrale des dispositifs de gestion des risques
industriels. Elles permettent d'évaluer et d'identifier les risques et de réglementer l'usage
du sol, notamment les limites de l'urbanisation.
Section 1. Évaluation et maitrise des risques liés aux activités de dépôt à

carburant
12 Présentation de L’Entreprise NAFTAL :

Issu de SONTRACH, l’entreprise ERDP a été créé par le décret N°80 /101 du 06 avril
1980.
Entrée en activité le 1 er janvier 1982, elle est chargée du raffinage et de la distribution des
produits pétroliers.
En 1987, l’activité raffinage est séparée de l’activité distribution et dévolue à une
nouvelle entité NAFTAC.
NAFTAL est désormais chargée uniquement de la commercialisation et de la distribution
des produits pétroliers et dérivés
En 1998, elle change de statut et devient société par action filiale à 100 % de
SONTRACH.
19
NAFTAL a pour mission principal, la distribution et la commercialisation des produits

pétroliers sur le marché national, elle intervient dans les domaines :
 De l’enfutage des GPL
 De la formulation de bitumes ;
 De la distribution, stockage et commercialisation du carburant, GPL
lubrifiants, bitumes, pneumatiques et produits spéciaux
 Du transport des produits pétroliers
13 Les missions et organisation de NAFTAL :

13.1 Les missions de NAFTAL :
Les activités de NAFTAL consistent à commercialiser les produits pétroliers à travers
l’organisation et la gestion d’un réseau sur l’ensemble du territoire national ; ses missions
sont :
 Organiser et développer l’activité de commercialisation et de distribution des
produits pétroliers
 Stocker, transporter et /ou faire transporter tout produit pétrolier commercialisé sur
le territoire national (les carburant des GPL, des lubrifiants, des bitumes, des
pneumatiques, du GPL carburant, essence SP, normal, super, gaz, et des produit
aviation et marines)
 Veiller à l’application et au respecte des mesures relatives à la sécurité industrielles
et à la sauvegarde de la protection del’environnement en se mettant en relation avec
les organismes concerne : ex : les huile usage
 Procéder à toute études de marcher en matière d’utilisation et de commercialisation
des produit pétroliers ;
 Définir et développer une politique en matière d’audite, concevoir et mettre en
œuvre des systèmes intègres d’information ;
 Développer et mettre en œuvre les actions visant à une utilisation optimale
rationnelle des infrastructures ;
 Veiller à l’application et au respect des mesures liées à la sureté interne de
l’entreprise conformément à la réglementation ;
 Enfutage des GPL et formulation des bitumes.
20
13.2 Organisation de NAFTAL :
Figure 2 : Schéma Organisationnel des structures centrales de NAFTAL
14 Activité du Centre Carburant:

L’activité principale du centre carburants CAROUBIER est le stockage et la distribution
du carburant telle que : Gas-oil, Essence normal.
La réception du carburant se fait part canalisation (PIPE de 8 pouces) à partir du port
D’Alger ou de raffinerie d’Alger (NAFTAC).Le carburant est stocké dans des bacs de
stockage ,après sa décontraction son contrôle au niveau du laboratoire, il est acheminé à
l’aide des pompes électriques et par une aspiration bac de stockage et refoulement vers le
poste de chargement/déchargement .Le carburant est chargé dans des camions citernes et
livré aux station services et autres dépôts.
21
15 Objet de la Branche Carburants :

Il présente les dispositions générales prises par la Branche carburants pour la satisfaction
de ses clients, la gestion des risques en matière de santé et de sécurité de travail et la prise
en charge des aspects environnementaux significatifs, la reconnaissance de la compétence.
La Branche carburant est une entité de NAFTAL , chargée des activités
d’approvisionnement, de réalisation, stockage et livraison des produits carburants
constituée de la division aviation marine et la division carburant terre. Son siège se situe
dans la commune de DAR EI BIDA à 300m de l’aéroport HOUARI BOUMEDIENE.
BRANCHE
CARBURANT
DIVISION
DIVISION AVIATION
CARBURANT
MARINE
DISTRICRS
DÉPÔT/CENTRE CENTRE
CARBURANT UNM EST AVIATION (26) MARINE (6)
(10)
Division carburants
Figure 3 : Présentation de l’entreprise NAFTAL CARBURANT
22
16 La division carburant terre :

16.1 Mission de la BC (division carburant terre) :
La branche carburant dans ses activité carburant terre assure la satisfaction des besoins
en produit carburant terre, de la clientèle national ;
Les directions opérationnelles de la division carburant terre ont pour charge de :
 Réguler l’approvisionnement inter-régional ;

 Assurer les approvisionnements et le ravitaillement des dépôts carburants et en
contrôler les niveaux de stocks ;
 Elaborer et suivre l’exécution des plans d’approvisionnement par canalisation et
cabotage et de ravitaillement par wagons ;
 Définir un niveau de stocks optimum et en assurer le maintien ;
 Elaborer les études et les programmes de maintenance des infrastructures de
stockage, canalisation et matériel roulants ;
 Suivre et évaluer les performances de la flotte au niveau des structures
opérationnel
 Assurer l’acquisition et la gestion de la PDR nécessaire à la maintenance des
centres canalisation et matériel roulent ;
 Participation à l’élaboration et à la mise à jour les fiches technique relative à la
qualité du produit et protection de l’environnement ;
 Veiller au respect de la réglementation, normes et procédures en matière de
sécurité qualité du produit et protection de l’enivrement.

16.2 L’organisation de la BC/ CBR (division carburant terre) :
L’organisation de la BC se compose des structures fonctionnelles et opérationnelles

suivantes :
 La direction exploitation
 La direction technique et maintenance ;
 La direction canalisation
 La direction transport.
17 Les produits commercialisés :

Natal commercialise 2 types de carburants « terre » pour la motrice essence etdiesel
 Essence sans plomb,
 Gasoil.
Ces produits stockés et distribués par NAFTAL sont tous issus de raffineries de NAFTAC
et répondent entièrement aux spécifications techniques Algériennes.
23
18 Le processus de la distribution des carburants (terre).
RAFFINAGE
MOYEN DE TRANSPORT DE CARBURANT TERRE
STOCKAGE
RAVITAILLEMENT ET LIVRAISON
MOYEN DE TRANSPORT
CONSOMMATEUR
24
19 Identification des dangers :

On procédera à un découpage fonctionnel des installations du site, pour identifier de
manière la plus exhaustive possible, l’ensemble des séquences accidentelles pouvant
survenir au sein de l’établissement. Cette identification se déroulera de la façon suivante :
 Définition de l’accidentologie,
 Des agressions d'origine externe, des agressions d'origine interne et de l’expérience
du groupe de travail.
 Définition, des causes et de ses conséquences par l’identification et la description
qualitative de toutes les mesures de sécurité de prévention,
L’identification des risques nous a permis d’identifier trois zones pour le centre de
stockage et distribution des carburants.
Désignation Risques
- Risque d’incendie
- Risque d’explosion
- débordement de bac
- fuite de carburants
- Risque chute de hauteur
Stockage
- Risque chutes de plain- pied
carburant
- Risque électrique
- Risque de pollution
- asphyxie
- corrosion
- Risque thermique
- Risque chimique
- Fuite de carburants
- Déversement de produit
- Risque chute de hauteur
Chargement/Déchargement - Risque chute de plain- pied
camion - Risque électrique
- Risque pollution
- Risque lié à la manutention
- Risque mécanique
- Risque thermique
- Risque ergonomies
Pomperie - Fuite
- Risque lié au Bruit
- Risque électrique
Tableau 4 : Identification des dangers pour chaque zone

25
a. Étude de l’accidentologie11
L’étude de l’accidentologie est souvent très riche en enseignement et permet d’étayer
l’analyse des risques.
Elle fournit notamment de nombreuses informations sur :
 La nature des événements pouvant conduire à la libération des potentiels de dangers
 La pertinence des barrières de sécurité qui peuvent prévenir, détecter ou contrôler
l’apparition d’un phénomène dangereux ou en réduire les conséquences ;
 Les conséquences potentielles d’un événement redouté.
b. Stockage des hydrocarbures liquides dans des réservoirs à toit fixe
 Typologie des accidents
Typologie des événements répertoriés sur les réservoirs de stockage d’hydrocarbures à
toit fixe est établie dans la figure suivante
Figure 4 : Typologie des accidents survenus sur des réservoirs à

. toit fixe
22% Incendie
45% Explosion
Fuite
22%
Boil-over
11%
 Incendie : Les incendies représentent 45% des accidents recensés dans la base
ARIA. C’est la typologie la plus rencontrée. Si l'incendie n'est pas rapidement
maitrisé, il est généralement suivi d'explosions.
 Boil-over : le boil-over est présent dans 22 % des accidents étudiés et dont la cause
est inconnue.
 Fuite : Cette typologie représente 22 % des accidents recensés. Elle comporte des
fuites de d’hydrocarbure suivie par des rejets dans le sol.
Explosion : Les explosions représentent 11 % des accidents recensés dans la base
ARIA. Elles touchent essentiellement les installations de stockage d’hydrocarbures
suite à un incendie non maitrisé ou suite à un défaut de manipulation (défaillances
matérielles ou erreurs humaines).
26
 Cause des accidents

L’analyse des causes des accidents qui est l’un des principaux objectifs du retour
d’expérience, est aussi l’un des paramètres les plus difficiles à appréhender en l’absence
D’expertise détaillée. Le « facteur humain et organisationnel » prime dans plus de la
moitié des accidents impliquant la conception, l’exploitation ou la maintenance des
installations.
L’erreur humaine représente la cause essentielle des accidents recensés avec 34 % des cas.
La défaillance matérielle représente 22 %, les agressions externes représentent 22% des
causes des accidents survenus et 22 % des accidents ont des causes inconnues.
Deux cas sont dus à des défaillances matérielles (travaux de soudure au voisinage
immédiat des bacs de stockage et en présence d’une atmosphère explosive, une étincelle
produite par des travaux de maintenance, entretien insuffisant…). Deux (2) cas
d’agression externe ont été clairement soulevés et qui sont dus aux facteurs climatiques :
orage violent, foudre... Ainsi, seul deux (2) cas ont des causes inconnues.
La répartition des accidents selon leurs causes est présentée dans la figure suivante :
Figure 5 : Causes des accidents survenus sur des réservoirs à
toit fixe
22% 22% Agression externe

Erreur humaine
Défaillance matériel
22%
34%
inconnues
 Conséquences des accidents

Les accidents recensés ont révélé que les conséquences les plus fréquentes sont
les dommages matériels 58 % correspondant généralement à des dommages au
niveau des réservoirs et des pertes du produit stocké. La pollution est la deuxième
conséquence recensée 25% et elle correspond à une infiltration des hydrocarbures
dans le sol et à la contamination des eaux souterraines. Pour les conséquences
humaines, on dénombre 17% accidents parmi les accidents étudié.
Figure 6 : Conséquences des accidents survenus sur des

réservoirs à toit fixe
17%
Dégats humains
(morts, blessés,
58% 25% évacuation, etc)
10
. Yasser KHOUAJA Mastère Professionnel en Management Intégré : Qualité, Sécurité et Environnement Sujet Évaluation des risques d'un
stockage d'hydrocarbures
27
c. Stockage des hydrocarbures liquides dans des réservoirs à toit fixe et à écran
flottant
 Typologie des accidents
La typologie des événements répertoriés sur les réservoirs d’hydrocarbures liquides à toit
flottant est établie dans la figure suivante.
L’analyse statistique des accidents survenus concerne un échantillon de 15 événements
dont 40% sont des accidents liés à des incendies et des fuites d’hydrocarbures et 20 %
liés à des explosions.

toit fixe et à écran flottant
Incendie
40% 40%
Explosion
Fuite
20%
 Cause des accidents

Les causes courantes d’accidents sont dues dans 73 % des cas à des erreurs humaines et
dans 27 % des cas à des défaillances matérielles (fissuration au niveau du bac, corrosion,
etc.).
La répartition des accidents selon leurs causes est présentée comme suit :

toit fixe et à écran flottant
27%
Incendie
Explosion
73%
 Conséquences des accidents

Les accidents recensés ont révélé que les conséquences les plus fréquentes sont les
dommages matériels (58 %) correspondant généralement à des dommages au niveau des
réservoirs et des pertes de produit stocké.
La pollution est la deuxième conséquence recensée (26%) et elle correspond à une
infiltration des hydrocarbures dans le sol et à la contamination des eaux souterraines.
10
28
Pour les conséquences humaines, on dénombre 16% accidents parmi les accidents étudiés :
Figure 9 : Conséquences des accidents survenus sur des

réservoirs à toit fixe et à écran flottant
16%
Dégats humain
Pollution
58% 26%
Dommage matériels
19.1 Cartographique Des Risques Industriels De La Commune Hussein Dey

La commune se situe à 4,6 kilomètres à l'Est du centre-ville d'Alger, la capitale
Elle s'étend sur 1 400 hectares et comptait 40 698 habitants lors du dernier recensement
démographique en 2008. Le choix du site est motivé par le risque lié au dépôt à carburant
par exemple à l'explosion des bacs de stockages et de sa proximité de plusieurs
infrastructures et équipements de bases : (gare routière de caroubiers, l'usine Linde Gas
Algérie, l'université, le stade d'El Harrach, usine ANP. ).
10
29
Pour évaluer les politiques de gestion du risque et dont les piliers sont les Plans de
préventions des risques. Les pouvoirs publics ont mis en place un ancrage juridique pour
gérer les sites industriels par l'instauration de ces plans, les Plans de Prévention des
Risques (PPR) qui permettent de réduire la vulnérabilité grâce à la réglementation de
l'usage des sols ? ; Ces plans sont régis par la loi 04-20 du 25 décembre 2004 relative à la
prévention des risques majeurs et à la gestion des catastrophes dans le cadre du
développement durable. Ils répondent aux objectifs suivants: contenir et maîtriser les
accidents de façon à minimiser les effets et limiter les dommages causés à l'homme,
l'environnement et les biens. La loi a été promulguée suite à la série de catastrophes qu'a
connues le pays: incident technologique à Skikda (2004) et les catastrophes naturelles,
séisme à Boumerdès (2003) et les inondations de Bab El-Oued à Alger (2001).
19.1.1 Le seuil des effets

L'intensité des effets des phénomènes dangereux est définie par rapport à des valeurs de
référence exprimées sous forme de seuils d'effets toxiques, d'effets de surpression, d'effets
thermiques pour les hommes et les structures. Le détail des valeurs applicables est calculé
selon une approche probabiliste pour l'étude de danger. Dans notre cas, on utilise les
données de l'étude de danger communiquées par district de carburant caroubier NAFTAL
Les résultats obtenus ne sont pas communiqués au public, mais uniquement au ministère
de l'énergie. Lors de notre entretien, on nous a informés que l'étude sert à des simulations
d'évacuation et d'intervention des équipes de secours (les pompiers) en cas d'accident dans
dépôt.
Les données recueillies au district de carburant caroubier sont ceux des seuils
correspondant à des scénarios probabilistes liés à l'explosion de quatre bacs (Tableau 5),
nous avons retenu en fonction de la disponibilité des données, les effets thermiques. Ils
provoquent des brûlures à des degrés variables selon la distance à laquelle l'incendie se
produit, et/ou peuvent enflammer les structures voisines ; les enjeux sont représentés
(Figure 12 et Figure 13).
Bac de Substance Capacité Effets Seuil des effets

stockage stocké (mètre)
Bac 3 Essence 13.000 Thermique 1350
Bac 5 Gasoil 7.200 1009
Bac 7 White Spirit 3.800 794,52
Bac 6 Xylène 1.400 547,44
30
19.1.2 La carte des aléas
La carte des aléas (Figure 6), représente les différents périmètres de dangers relatifs à un
incendie dans les bacs qui ont été retenus. Ces périmètres sont en corrélation avec la
nature du produit et la quantité emmagasinée dans le réservoir. Le rayon le plus large
atteint 1350 mètres, il correspond à celui du bac 3 qui contient le plus grand volume
d'essence.
Ces produits sont très inflammables donc des dommages importants en cas d’accident.
Les effets thermiques provoquent des brûlures à des degrés variables selon la distance à
laquelle l'incendie se produit, et peuvent enflammer les structures voisines. Dans ce cas,
les trois communes (Hussein Dey, Mohammadia et Magharia) sont vulnérables. Certes,
avec un gradient différencié, néanmoins la commune de Mohammadia est très vulnérable,
plusieurs de ces structures se trouvent comprises dans le rayon de seuil létal (Figure 6).
Les communes de Badjarah et El Harrach sont épargnées, elles ne possèdent aucune
structure ni équipement compris dans les seuils des aléas.
Figure 13 : Hiérarchie des Aléa 31

19.1.3 La carte de vulnérabilité du bâti
Figure 14 : La vulnérabilité du Bâtis
L’extraction des données à partir des informations fournis par le district de carburant
caroubier NAFTAL nous a permet de recenser le bâti vulnérable par commune
(Tableau 6) leurs localisations (Figure 14). Le recensement du Bâtis permet de confirmer
que la commune Mohammadia est la plus vulnérable suivie de la commune Magharia et
enfin Hussein Dey. Les outils de planification doivent être en priorité accordée à ces deux
communes. Cela suppose des délocalisations et des investissements.
Les enjeux Humains sont importants dans la commune de Mohammadia, qui se trouve
dans le seuil létal.
Par ailleurs, il y a un autre risque qui plaide en faveur de cette délocalisation, c’est celui
des inondations de la rivière (Oued El Harrach).
Concernant la commune Magharia, les structures telles que l’Université des Sciences
Islamiques, se trouvent dans la zone à vulnérabilité assez faible et faible, dans ce cas les
dommages sont réversibles. Les mesures à prendre concernent l’équipement par exemple
par des vitres incassables.
32
Commune Hussein Dey Commune Magharia Commune Mohammadia

Hippodrome Université des sciences islamique La grande Mosquée
Complexe sportif CPVA SARL MPR
Halte SNTF SARL TEGEUM
CEM ENAC
Cité SONOTRACH UGTA
Usine SNCE EDIMCO
Assurance Station-service Gobrini
Station de relevage
SAIDAL
SNTR
ENAPHARM
SONATRO
COMAPH
ENAC
ENPC
EPIDAL
Parc communal
Naftal administration
Tableau 6 : la répartition des bâtis vulnérable par commune
33
19.2 Identification des facteurs de danger :

Dans cette partie, nous allons mettre toutes les sources de danger inhérent au site. Elles
concernent : le facteur humain, les produits, les équipements, le milieu et la méthode de
travail.
19.2.1 Facteur humain :.
Dommage dangereux
- Maladie professionnelles
- Les incendies/ explosion
- pollution de l’air, d’eaux et sols
- feu de cuvette
Tableau 7 : Les sources de danger lié aux humains
19.2.2 Facteur Produits (essence normal / gasoil) :

Phénomènes dangereux
- Les incendies/explosions
- boille-over (pour le gas-oil)
- pollution de l’air, des eaux et sols,feu de cuvette
- maladies professionnelles
Tableau 8 : Les sources de danger lié aux produits
19.2.3 Facteur Equipements :
Désignation Phénomènes dangereux

- Eclatement bac
- explosion de bac
- boille-over (pour le gas-oil)
Bac
- pollution de L’air, des eaux et sols
- feu de cuvette
- pollution de l’air
Tuyauteries
- incendie/explosion
- pollution de l’air
Pompes
- explosion/ incendie
- incendie
La mise à la terre - boille-over
- électrostatique
- fuite
Les vannes
- débordement du bac
34
- pollution des sols et des eaux par les liquides
Cuvette de rétention déversés
- feu de cuvette
Les
citernes - fuite
Camio - déversement du produit
des
n
camions
Citern
Moteur
es - flash électrique
de
- incendie
camion
Tableau 9 : Les sources de danger lié aux équipements
19.2.4 Facteur Méthode de travail :
- les incendies /explosion
- pollution de l’air, des eaux et sols
- maladie professionnelle
Tableau 10 : Les sources de danger lié à la méthode de
travail
19.2.5 Facteur Milieu de travail :
- les incendies/explosions
- pollution de l’air, des eaux et sols
- maladie professionnelles
Tableau 11 : Les sources liées au milieu de travail
19.3 Estimation des risques :

Le risque est représenté par une grandeur à deux dimensions, qui caractérisent
l’importance et la qualité de l’évènement indésirable, à savoir :
 Son niveau de gravité (dommage aux personnes, dégâts aux équipements, aux
biens et à l’environnement) ;
 Son niveau de probabilité de survenance Le risque est le produit de ces deux
composantes
35
19.4 Analyse des risques liés aux équipements et conditions opératoires:

 Les canalisations
Les canalisations qui sont utilisées dans le dépôt répondront aux exigences de la
règlementation en vigueur. Leur dimensionnement est adapté à l’utilisation qui en
est faite. Les potentiels de dangers résidant dans les canalisations consistent :
 Soit en une défaillance de la canalisation ou de ses éléments annexes (brides,
vannes…) ;
 Soit en une perte de confinement, une rupture ou une usure due à un événement
externe (agression extérieure due à des travaux, …).
Afin de minimiser le risque d’agression externe, les canalisations aériennes sont
protégées contre les agressions et montées sur des racks au niveau des voies de
circulation. A certains endroits elles sont installées dans des caniveaux.
 Les pompes
Les risques liés aux pompes des produits sont principalement dus à une fuite
d’hydrocarbure liquide pouvant générer un incendie et/ou une explosion (du nuage de
vapeur formé par évaporation). Cette fuite peut se produire par perte d’étanchéité au
niveau d’un équipement d’une pompe ou par perte d’intégrité d’une pompe.
Afin de minimiser ce risque, l’exploitant a opté pour des pompes adaptées à la
fonction demandée et aux conditions climatiques dans la zone et également de haute
fiabilité. Ces pompes sont installées dans une cuvette dédiée et un programme
d’inspection et de maintenance préventive est mis en place.
 Les réservoirs
La rupture d’un piquage ou d’une canalisation, l’ouverture d’une vanne de purge, une
montée en pression ou une perte d’intégrité physique d’un réservoir de stockage
pourront entrainer une libération d’hydrocarbures liquides et la formation de vapeurs.
Les potentiels de dangers associés aux réservoirs de stockage résident dans les grands
volumes pouvant être mis en jeu en cas de perte de confinement.
 Les chargements/déchargements des réservoirs

Les principaux risques associés aux opérations de chargement et de déchargement
sont liés aux fuites d’hydrocarbures et aux débordements des réservoirs.
Chaque réservoir de stockage est équipé d’un système de télé-jaugeage et il est
implanté dans une cuvette de rétention. Cette dernière est compartimentée pour
limiter la surface d’épandage en cas de fuite.
36
 Les chargements/déchargements des camions citernes

Les principaux risques associés aux opérations de chargement des camions-citernes
sont liés aux fuites d’hydrocarbures, au débordement des citernes, au dégagement
des vapeurs d’hydrocarbures (chargement en dôme) et à la formation d’étincelles
(choc métallique ou électricité statique).
La prévention des étincelles lors de l'opération de chargement se traduit par
différentes mesures :
• Les masses métalliques des véhicules seront mises à la terre ;
• Le remplissage par le dôme s’effectue avec un tube plongeur conducteur (en
aluminium ou dérivé pour éviter les étincelles lorsque le bras heurte la citerne) ;
• L'intégralité du tube est reliée électriquement aux masses métalliques et à la terre. Il
est dimensionné pour atteindre le fond des citernes et pour rester immergé ;
• Le chargement se fait à petit débit en début et en fin de chargement pour éviter la
formation d’électricité statique sur un produit isolant ;
• En dôme : un seul compartiment est chargé à la fois (un seul dôme ouvert) ;
• En cas d'orage, les opérations de chargement seront interrompues ;
• En cas d’échantillonnage ou de jaugeage, il convient d’observer un temps de
relaxation suffisant;
• Pour tous les postes, les charpentes et tuyauteries seront mises à la terre.
 La circulation interne
Les risques pouvant être générés par la circulation des camions-citernes à l’intérieur
du dépôt sont listés ci-dessous :
 Perte de contrôle d’un camion-citerne, sortie de route et collision avec des
équipements sensibles;
 Collision entre deux camions-citernes ;
 Allumage d'un nuage d’hydrocarbure dérivant.
Afin d'éviter de telles situations, l’exploitant mettra en place un certain nombre de
mesures afin de réduire non seulement le risque d'accident, mais aussi les
conséquences de tels évènements. Principales mesures qui sont mises en place sont :
 L’établissement d’un plan de circulation à sens unique et la mise en place d’une
signalisation routière ;
 La limitation de la vitesse de circulation à l’intérieur du site à 10 km/h ;
 L’implantation d’un parking à l’extérieur du dépôt ;
 Le contrôle des camions-citernes avant accès au site via un check-list et
l’interdictiond’accès aux camions non conformes (absence de cache flamme par
exemple) ;
 La limitation du nombre de camions-citernes circulant à l’intérieur du dépôt ;
 Les voies de circulation sont conçues et dimensionnées pour faciliter le déplacement
des camions et éviter les manoeuvres ;

37
 Les racks de canalisations, clairement identifiés, et les réservoirs de stockage sont

éloignés des voies de circulation des camions-citernes et en sur-élévation par rapport
au niveau de ces voies.
 Le site disposera de moyens de secours incendie (fixes et mobiles) afin de lutter
contre d'éventuel incendie de véhicule et pour protéger les équipements exposés.
19.5 Analyse des risques liés aux éléments extérieurs

 Les risques liés aux intrusions
Le site est entièrement clôturé. En outre, le Service Gardiennage est chargé de faire
appliquer strictement le règlement général de sécurité. Les gardiens contrôleront les
entrées et sorties des personnes et véhicules et s'assurent que l'on ne transporte pas
sans autorisation, de produits dangereux ou de matières prohibées.
 Les voies ferrées
On note la présence des voies ferrées à moins de 500 m de l’emplacement du dépôt
pour cela le centre a mis un dispositif spécial concernant le transport et transfert de
carburant en citerne wagon.
 Les voies routières
On note que malgré que le site donnant sur l’autoroute à une distance de 300m
et qu’il est entièrement clôturé, dans les conditions actuelles, le danger de
circulation des véhicules à proximité de l’emplacement du dépôt est quasiment nul.
 Les voies aériennes

D’après les informations fournies, les risques les plus importants se situent au moment
du décollage et de l’atterrissage. Les accidents dans les phases d’atterrissage,
d’approche et de décollage représentent en effet 65 % de l’ensemble des accidents
d’avion, la zone admise comme étant la plus exposée est celle qui se trouve à
l’intérieur d’un rectangle délimité par :
- Une distance de 3 km de part et d’autre dans l’axe de la piste ;
- Une distance de 1 km de part et d’autre perpendiculairement à la piste ;
La probabilité d’occurrence d’une chute d’avion sur le site est d’autant plus faible
qu’il est situé à 9 km de l’extrémité la plus proche de la piste et qu’il n’est pas
situé dans l’axe de la piste.
En conclusion, la chute d’avion ne représente pas un risque pour la sécurité du site.
38
19.6 Analyse des risques liées aux conditions climatiques

 Températures
Le principal risque lié aux conditions climatiques serait le risque d’une montée en
température des bacs en cas de forte chaleur extérieure, qui pourrait générer des
vapeurs suffisantes pour créer une atmosphère explosive.
En effet, dans le cas de bac fonctionnant à pression atmosphérique, l’exploitation
nécessite un équilibre permanent du produit stocké avec l’air ambiant. Cet équilibre
est réalisé par mise en contact directe du produit avec l’atmosphère, par le biais
d’évents par exemple.
La création d’une atmosphère inflammable à l’intérieur du bac n’est donc pas
accidentelle. Elle a lieu dès lors que le produit a un point d’éclair suffisamment bas,
c’est-à-dire qu’il est capable d’engendrer suffisamment de vapeur aux conditions
d’exploitation pour former avec l’air un mélange inflammable. Cependant, dans le
cas des bacs de stockage du dépôt, le risque est limité grâce aux toits fixes à écrans
flottants des réservoirs de super carburant sans plomb.
En effet, ainsi l’intérieur des bacs est dépourvu d’air, cette précaution, permet
d’éviter la présence systématique d’un mélange inflammable dans les conditions
d’exploitation normales.
Pour les réservoirs à toit fixe, le point d’éclair des hydrocarbures présents (gazole)
est au minimum de 55°C. Or, on ne constate que la température maximale absolue
atteinte à Alger est de 46,6 °C. Cette température est inférieure au point d’éclair de
ce produit.
Concernant les basses températures, le risque serait le gel des canalisations
véhiculant de l’eau. Pour cela, les écoulements sont maintenus permanents pendant
les heures de travail. De plus la température minimale enregistrée sur le site est de
1°C; le risque de gel dans les canalisations est donc négligeable.
En conclusion, les températures extrêmes ne représentent pas un risque pour la
sécurité du site.
 Vents
Les risques liés au vent sont :
- Par vent fort, des efforts importants sur les structures ; par contre, ils
participent à une meilleure dispersion des vapeurs inflammables en cas de
fuite d’un produit volatile (super carburant sans plomb) ;
- Par vent faible, la faible dispersion des vapeurs inflammables ce qui les
maintient à des concentrations importantes. A débit initial égal, les
explosions de nuages de vapeurs inflammables dans de telles conditions
ont des conséquences plus graves que par vent moyen ou fort.
En conclusion, les vents ne représentent pas un risque pour la sécurité du site.
39
 Brouillard
La présence de brouillard peut :
• D’une part gêner la visibilité, notamment lors des manoeuvres des
camions. Les jours de brouillard sont très rares (environ 6 jours par an)
et il se disperse généralement dans la matinée. De plus, le site est
éclairé et les chauffeurs sont formés et connaissent le site et les voies
de circulation.
• D’autre part, générer des phénomènes de corrosion externe sur les
tuyauteries ou autres appareils métalliques. Des tests hydrauliques et
des contrôles d’épaisseur des canalisations sont réalisés
périodiquement et les réservoirs sont soumis à épreuve hydraulique
décennale conformément à la réglementation en vigueur.
En conclusion, le brouillard ne représente pas un risque pour la sécurité du site.
 Inondation
Une inondation ou une submersion marine peut :
• Provoquer la rupture d’un réservoir en cas de vague importante. Les
réservoirs du site sont protégés par les murets des rétentions des
cuvettes.
• Provoquer la rupture d’une canalisation par déplacements des
supportages des lignes. Le dimensionnement des supportages des
lignes sont réalisé suivant la règlementation et les standards en vigueur.
L’étude de l’historique du site a montré qu’il n’est pas exposé ni au risque
d’inondation, ni au risque de submersion marine en période de tempête.
En conclusion, l’inondation et la submersion marine ne représentent pas un risque pour la
sécurité du site Néanmoins des mesures sont mises en œuvre pour réduire ces risques
(réseau d’eaux pluviales, réservoirs en surélévation et munis de cuvettes de rétention).
 La foudre
La foudre est une source d’ignition potentielle d’incendie soit par apport de
l’énergie d’activation d’une combustion soit par génération d’une
température d’auto-inflammation locale à l’endroit où elle s’abat.
En conclusion, le site est doté par des paratonnerres équipés par des parafoudres installés
aux périmètres du dépôt.
40
20 Analyse préliminaire des risques

Principaux Evénement redouté Phénomène
Installation section Evénement initiateur (cause) G F P
équipement centraux dangereux retenu
Surpression dans la canalisation due à :
Tuyauterie et - pression de pompage supérieure à la
accessoires 4 3 12 Fuite alimentée
pression max admissible de remplissage
enflammée
- Fermeture d’une vanne à l’aval 4 2 6
Fuite - Présence d’impuretés / bouchage tuyauterie 3 3 9
Bride - Expansion thermique du produit 4 2 8 Feu de nappe
perte de produit Arrachement du flexible 2 3 6

Opérations de Choc 4 2 8
CANALISATION réception Collision entre véhicule et une canalisation 4 1 4 Flash-fire
Vanne
produit Agression externe (suite à des travaux) 4 3 12
Défaut d’étanchéité des accessoires (vanne,
Pollution de sol 4 3 12
bride, canal) UVCE
Flexible Corrosion externe 4 2 8
ET Présence d’une source d’ignition :
- décharge électrostatique 4 3 12
Pollution des eaux et
- non-respect des procédures et consigne de / ou du sol
4 2 8
sécurité
- présence travaux de point chaud 4 2 8
41
Surremplissage 4 2 8 Feu de cuvette
ET présence d’une source d’ignition : UVCE / Flash-fire

Opération de Débordement d’un - décharge électrostatique
4 3 12
réception bac et Pressurisation d’un
produit inflammation - non-respect des consignes de sécurité 4 2 8 bac
- présence travaux de point chaud 4 3 12 à toit fixe (effet

domino)
Surpression dans le bac due à : Feu de cuvette
- expansion thermique des hydrocarbures
4 4 16
contenus
bac
STOCKAGE Agressions externes (suite à des travaux) 4 3 12 Feu de bac (effet
Usure, corrosion 4 3 12 domino)
Défaut d’étanchéité des accessoires du bac
4 3 12
Fuite sur robe et (vannes,brides,…)
accessoires d’un Défaut d'étanchéité après intervention sur
Stockage de 4 2 8 Pressurisation d’un
bac à toit fixe en robe
carburant bac à toit fixe (effet
phase de stockage
Agressions externes (suite à des effets
et inflammation 4 3 12 domino)
dominos thermiques ou de surpressions)
Vanne de purge ouverte (erreur opérateur) 4 2 8
ET Présence d’une source d’ignition : Boil Over en couche
- décharge électrostatique 4 3 12 mince (effet domino)
- non-respect des procédures de sécurité 4 2 8
42

Présence d’une source d’ignition :
Inflammation du
- décharge électrostatique 4 3 12 Explosion
ciel gazeux d’un
- non-respect des procédures de sécurité 4 2 8
bac à toit fixe
- présence de point chaud 4 2 8
Coulage de l'écran flottant 4 2 8
Défaut d'étanchéité après intervention sur
4 3 12
robe
Défaut d’étanchéité des accessoires du bac
4 2 8 Feu de cuvette
Fuite sur robe et (vannes, brides,…)
accessoires d'un Usure, corrosion 4 3 12
bac de stockage à UVCE / Flash-fire
Stockage de bac expansion thermique des hydrocarbures
STOCKAGE écran flottant en 4 2 8
carburant contenus
phase de stockage Feu de bac (effet
ET Présence d’une source d’ignition :
et inflammation domino)
- non-respect des procédures et consignes de
4 2 8
sécurité
Agression thermique 4 3 12
Feu de bac
Débordement de bac 4 3 12
Feu de bac ET Présence d’une source d’ignition :
Boil Over en couche
mince (effet domino)
43

Fuite sur la citerne du camion due à :
- Surremplissage (remplissage du mauvais
4 2 8
compartiment...)
- Agressions extérieures : choc avec un autre Feu de nappe
4 1 4
camion au niveau du chargement
- Agressions extérieures (choc travaux) 4 2 8
- Corrosion, usure de cuve ou équipements
(conduite située entre la cuve et la vanne de 3 3 9
Inflammation dépotage)
Chargement des d’une - Agression extérieure (flux thermiques) 4 3 12
Poste chargement Camion
Camions flaque sur l’aire de - Surpression : non ouverture de la ligne UVCE / Flash-fire
et déchargement Bras / Flexible
citernes chargement des évent avant chargement (pour un 3 4 12
camions chargement en source)
- Bras / Flexible non déconnecté après
3 3 9
chargement et arrachage
- Agressions extérieures (chocs avec un
4 3 12
véhicule)
Pollution des eaux et
- Mouvement du camion pendant une
ou du sol
opération de chargement (erreur humaine ou 4 2 8
problème du camion)
- Usure mécanique bras / flexible 3 3 9
ET présence d’une source d’ignition
Tableau 12 : Analyse préliminaire des risques dans le dépôt
44
21 Récapitulation des résultats et identification des accidents les plus probables

Le tableau suivant récapitule les phénomènes dangereux pouvant se manifester dans le dépôt :
Installation Principaux équipement Evénement redouté centraux Phénomène dangereux retenu

Inventaire des phénomènes dangereux pouvant se manifeste
Fuite alimentée enflammée
Tuyauterie et
Feu de nappe
Canalisation hors cuvette de accessoires Fuite sur tuyauterie et accessoires
Flash-fire
rétention Bride (brides, vannes…)
UVCE
Vanne pollution
Fuite sur robe et accessoires
Feu de bac
Fuite de vapeur
Bac Explosion de bac à toit fixe
Débordement de bac
Tuyauterie et Fuite alimentée enflammée
Perte de confinement de bac
Stockage accessoires Boil-over en couche mince
Fuite sur tuyauterie/accessoires
Pressurisation
(brides, vannes…)
Feu de nappe (compartiment ou cuvette)
Cuvette Présence d’hydrocarbures
Pollution
Rupture/fuite de pompe Feu de nappe
Fuite alimentée enflammée
Pompe, tuyauterie et
Pompes Rupture/fuite de pompe Flash-fire
accessoires
Fuite de garniture UVCE
Pollution
Tableau 13 : Inventaire des phénomènes dangereux pouvant se manifester dans le dépôt

45
Commentaire des résultats :

L’évaluation des risques par l’identification et la caractérisation des potentiels de dangers
nous a permis d’établir une Analyse Préliminaire des Risques(APR) et une étude détaillée
des risques les plus significatifs. Les résultats montrent, sans ambiguïté, que la présence du
dépôt à carburant est un risque pour les agglomérations limitrophes notamment celle de la
commune de Mohammadia et que de multiples risques classés selon leurs probabilités et
gravité; Dans le cas, d’un accident la vie humaine est menacée ainsi que le bâti, Les cartes
servies pour des propositions d’aménagement qui vont dans le sens d’une cohabitation
avec l’industrie. La seconde alternative délocaliser le dépôt n’est pas viable parce que c’est
transférer les risques vers les moyens de transport
Il apparait donc urgent de prendre en compte le risque industriel dans l’aménagement du
territoire des communes limitrophes du dépôt
Afin de maitriser les risques inhérents de dépôt, des mesures de prévention préconisées
sont indiqués dans le plan d’action de prévention et l’intervention des risques.
46
22 Section 2 : Plan d’action de prévention :

Le plan d’action de prévention proposé consiste à recherche les solutions respectant les
principes généraux de prévention :
 Combattre les risques à la source (recherche des causes potentiels) ;
 Adapter le travail à l’homme ;
 Donner les instructions appropriées (information-formation) aux personnels ;
 Installer et mettre en œuvre des mesures de protection collective et
équipements de protection individuel ;
Ce plan de correction et de prévention des risques tient compte des éléments d’ordre
technique, organisationnel et humain.
La direction est le premier responsable en matière de veille et de suivre les actions de
prévention ; aussi les employées, au niveau de chaque poste, sont tenus d’appliquer les
mesure de prévention aux risques auxquels ils sont exposés.
Les risques classés en priorité 1 sont à traiter immédiatement. Les risques classés en
priorité 2 sont à surveiller.
47
Action de prévention à mettre en œuvre

Risque identifié Mesure de prévention
Humaine Technique Organisationnelle
Plan d’action de prévention.
- surveillance visuelle et
attentionnée des zones de danger
- établir un plan d’évacuation
- mettre en place des du personnel en cas
- respect des procédures et
- formation et information du détecteurs d’hydrocarbures d’incendies, explosion
consignes de sécurité
personnel (agent de sécurité et (flamme, gaz et vapeur) - établir un plan de prévention
exploitant) des modalités des risques avec un système
- des exercices de simulation
d’intervention (selon le type de feu) - contrôle périodique de d’autorisation de travaux
Incendie d’incendie
l’installation (permis de travail)
- réaliser des exercices de
- étude de danger
- unité d’extraction des gaz simulation quant au plan
- sensibilisation du personnel au risque ORSEC
- mise à la terre des équipements
inhérent - une ventilation de lieu de - un stockage des
adaptés
travail adéquate hydrocarbures rigoureux
- Etablissement d’un plan
Explosion - permis de travail à chaud
- une installation électrique d’évacuation ainsi qu‘un plan
- port des EPI (lunettes, vêtements conforme (l’équipotentialité et de prévention des risques
- des équipements d’arrête-
d’approches) la bonne mise à la terre de (avec les entreprises
flammes, de soupapes et de
toutes les installations intervenante)
détenteurs permettent de stocker,
métalliques) - une gestion des rejets et des
manipuler les hydrocarbures
déchets réglementaire
explosibles, en réduisant les
dangers,
- la surveillance médico-
professionnelle
- instrument de mesure niveau - établir et mettre en
- sensibilisation du personnel aux - mettre en place des alarmes
Déversement de de produit œuvre une procédure
situations d’urgence (pollution, pour liquides
Produit de remplissage/déchargement
incendie …)
adéquate
- port des EPI (lunettes, gants, tenue
antistatique)
48

- formation et information du
personnel (agent de sécurité et
exploitant) des modalités
d’intervention - établir et mettre en œuvre un
- vérification visuelle
- contrôle préventif des plan des maintenances
quotidienne des équipements et
Fuite - sensibilisation du personnel au risque tuyauteries et accessoires préventives de l’équipement
installations
de produit inhérent (vannes, bride…) et bras et
flexible de chargement - établir des procédures
d’opérations
- port des EPI (lunettes, vêtements
d’approches)
- Privilégier les mesures de

- protection antichute (garde- protection collective
corps, main courante
- déceler en temps utile toute - prévoir pour les équipements
- sensibiliser le personnel sur le risque détérioration des moyens de de travail des vérifications
inhérent protection initiales et des vérifications
périodiques afin de s’assurer
Chute de
de leur état
Hauteur/plain-pied
- port des EPI (gants, chaussures - la surveillance médico- - maintenir tous les
antidérapante, soulier de professionnelle équipements en état de - la signalisation des zones de
sécurité) conformité danger
- interdire la précipitation lors

des déplacements
49

- sensibilisation du personnel au
risque électrique - établir une procédure
- contrôle périodique des d’inspection des installations
- sensibilisation du personnel au risque installations électriques électrique rigoureux
- mise à la terre des équipements
inhérent
adaptés
- interdire l’accès des
- formation et information du personnel - contrôle régulier du personnes non habilles aux
- permis de travail à chaud
au risque électrique (ses causes, ses dispositif de mise à la terre armoires électriques
Electrique
effets sur la santé physique et sur les afin de les maintenir en
-système électrique
lieux de travail) bon état de fonctionnement - établir et mettre en œuvre un
antidéflagrant
système d’autorisation de
- port des EPI (gants et chaussures travaux (permis de travail)
-consignes de sécurité
isolants) - utilisation de vêtement
antistatique - établir des procédures
- la surveillance médico-professionnelle d’opération
- modernisation du système de
- sol imperméable - sensibiliser le personnel aux - le nettoyage et la remise en
traitement des déchets
effets des polluants (hydrocarbures) sur état des zones contaminées
- contrôle périodique des l’homme et leurs impacts sur
- établir un programme de
Pollution effluents (dans le bassin de l’environnement - l'élimination des sols et des
suivi de la qualité des
décantation) eaux contaminés ainsi que
eaux souterraines pour déceler
- la surveillance médico-professionnelle des déchets dangereux
l’apparition de fuites ainsi que
- bassin de rétention est étanche résiduels.
toute source de pollution
Tableau 14 : Plan d’action de prévention
50
Conclusion
Le présent mémoire a pour objectif de traiter la problématique de l’étude de danger de
stockage et dépôt des produits inflammable en respectant les bases de l’hygiène, sécurité et
de l’industrie au sein de l’entreprise NAFTAL CARBURANT,
On a commencé ce travail par le cadre théorique basé sur des sources d’informations
(mémoires, séminaires, cours, sites,….etc.) sur les dangers liés aux hydrocarbures,
ainsi qu’on a défini la démarche à suivre qui commence par le processus de gestion des
risques basé sur l’identification et caractérisation des potentiels de dangers et qui nous a
permis d’établir une Analyse Préliminaire des Risques (APR) et en fin une étude détaillée
des risques les plus significatifs par la METHODE DES CRITICITES (gravité,
fréquence).
Pour la réalisation de cette analyse des risques HSI nous avons commencé par la
présentation du dépôt, puis l’identification des dangers ensuite une étude de
l’accidentologie similaires, une analyse des risques liées aux produits stockés, liées
équipements et conditions opératoires, liées aux éléments extérieurs et ceux liées aux
conditions climatiques.
Ensuite on a procédé à la récapitulation des résultats et identification des accidents les plus
probables, l’identification des accidents les plus pénalisants et l’estimation des
conséquences de chaque accident et de ses effets possibles.
Enfin on a recensé les mesures de prévention existantes et défini les actions de prévention
à prendre (humaine, technique et organisationnelle) pour limiter les éventuelles
conséquences.
Le management des risques HSI dans un dépôt pétrolier est primordial car l’activité de
stockage des hydrocarbures est une activité à risques et les conséquences directes peuvent
être très graves : pour les personnes, il y a un risque de décès et pour les installations, il y a
un risque de dommages irréparables. Les conséquences peuvent être encore plus graves si
la subvention aux besoins nationaux en hydrocarbures est affectée ce qui nous amène à
proposer la certification du cite selon le référentiel MASE.
51
23 REFERENCE BIBLIOGRQPHIAUES
Mémoire :
1. BEGGA AMEL, MEDANI ROZA, MFE : mémoire de fin d’études « diagnostic

qualité et mise en place d’une approche processus – diagnostic santé sécurité au
travail et contribution à l’identification des dangers et analyse des risques »,
université M’Hamed Bougera de Boumerdes, Algérie, 2007-2008,
2. AZIZI DJIDJIGA MFE : mémoire fin d’études master « analyse des risque
professionnelle, une démarche pour la mise en place d’un SMSST »
3. ABBAS FATIMA, BELGACEM AMAL, MFE : mémoire de fin d’étude du

diplôme d’ingénieur d’Etat « contribution à l’analyse et à l’évaluation des risques
4. Yasser KHOUAJA Mastère Professionnel en Management Intégré : Qualité,

Sécurité et Environnement Sujet Évaluation des risques d'un stockage
d'hydrocarbures
Cours et conférences:
1. Mme. KEBBOUCHE, Module : méthode intégrées d’analyse des risques.
Site Internet:
1. www.googal earth.com
2. Dossiers CHSCT la prévention des risques des hydrocarbures .octobre 2011,
52

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‫الجمهىريت الجسائريت الديمقراطيت الشعبيت‬

République Algérienne Démocratique et Populaire

Mémoire en vue de l’obtention du diplôme de master

ETUDE DE DANGER DE STOCKAGE ET DEPOT DES

Mme : KEBBOUCHE Sihem

Année universitaire 2021/2022

Mots clés : danger, évaluation, maitrise, risque, HSI, carburant,

Keywords: danger, assessment, control, risk, HSI, fuel,

Mener bien un projet de mémoire est un exercice

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Nous adressons nos remerciements spécialement au

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Gestion des risques :

Sante et sécurité au travail (S&ST) :

Conséquences des accidents survenus sur des réservoirs à toit fixe et à

HSI : Hygiène, Sécurité Industrielle

APR : Analyse Préliminaire des Risque

ERC : Elément Redouté Central

UNM : Unité de maintenance

OHSAS : Occupational Health and Safety Assement Séries

UVCE : Unconfined Vapor Cloud Explosion

MASE : Manuel d'Amélioration Sécurité Entreprise

2 Les Principales Caractéristiques des Hydrocarbures :

3 La Classification des Hydrocarbures :

4 Les Propriétés des Hydrocarbures :

 Les lieux de stockage d’hydrocarbures :

 Les transports d’hydrocarbures :

6 Les principaux risques professionnels des hydrocarbures :

f) Toxicité des huiles minérales :

a) Gestion des risques dans l’entreprise :

La première étape consiste à La deuxième étape sert à

La troisième étape à pour

Figure 1 : processus de gestion des risques

d) Analyse préliminaire des risques

Gravité Caractérisation de la gravité

Tableau 1 : Définition des classes de gravité.

Pour chaque cause, la colonne fréquence correspond à la fréquence d’apparition des

Fréquence Caractérisation de la fréquence

Tableau 2 : classes de fréquent

RISQUE Gravité Fréquence

f) La Maitrise des risques

g) La matrice de gestion des risques :

Figure 1 : Matrice de criticité des risques

Tableau 3 : Matrice de criticité Risque Inacceptable

Section 2 Les bases de l’Hygiène de la Sécurité et de l’Environnement :

11 CHAPITRE II : Evaluation et maitrise des risques liés aux activités de

Section 1. Évaluation et maitrise des risques liés aux activités de dépôt à

12 Présentation de L’Entreprise NAFTAL :

NAFTAL a pour mission principal, la distribution et la commercialisation des produits

13 Les missions et organisation de NAFTAL :

13.2 Organisation de NAFTAL :

Figure 2 : Schéma Organisationnel des structures centrales de NAFTAL

14 Activité du Centre Carburant:

15 Objet de la Branche Carburants :

16 La division carburant terre :