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LE DISQUE EMBRYONNAIRE DIDERMIQUE

(2ème semaine du développement)


Cours présenté par : Pr. A. BAYOUD

Destiné aux élèves


de 1ère année sages-femmes

Année : 2021-2022
8ème JOUR DU DÉVELOPPEMENT
Au 8ème jour, le blastocyste est partiellement enchâssé dans le stroma
de la muqueuse utérine. Dans sa partie au contact du bouton
embryonnaire, le trophoblaste se différentie en 2 couches :
1) une couche interne de cellules mononuclées, le cytotrophoblaste ;
et 2) une couche externe multinucléée sans limitation cellulaire
distincte, le syncytiotrophoblaste ou syncytium.
On observe habituellement des images de mitoses dans le
cytotrophoblaste mais jamais dans le syncytium, bien que ce dernier
augmente considérablement d’épaisseur. On en déduit que les cellules
trophoblastiques se divisent dans le cytotrophoblaste puis migrent
dans le syncytiotrophoblaste où elles se fusionnent en perdant leur
membrane cellulaire.
Les cellules du bouton embryonnaire se différencient en 2 couches
cellulaires distinctes :
1) une couche de cellules polyédriques, l’entoblaste ; et
2) une couche de hautes cellules cylindriques, l’ectoblaste.
Les cellules de chaque couche forment un disque aplati et l’ensemble
est désigné sous le nom de disque embryonnaire didermique.
A la même date, l’ectoblaste se creuse d’une petite cavité qui, en
s’agrandissant, devient la cavité amniotique. Les cellules
ectoblastiques adjacentes au cytotrophoblaste prennent le nom
d’amnioblastes. La cavité amniotique est délimitée par les
amnioblastes d’une part et les autres cellules ectoblastiques d’autres
part.
Au voisinage de l’implantation, le stroma utérin est œdémateux,
hypervascularisé ; les glandes utérines allongées et tortueuses
sécrètent abondamment glycogène et mucus.
9ème JOUR DU DÉVELOPPEMENT
Le blastocyste s’enfonce plus profondément dans l’endomètre et le
point de pénétration de la surface épithéliale est obturé par un caillot
fibrineux. Le trophoblaste se développe considérablement,
notamment au pôle embryonnaire où l’on voit apparaitre dans le
syncytium des vacuoles intracytoplasmiques. Ces vacuoles
deviennent confluentes pour donner naissances aux espaces
lacunaires. C’est le stade lacunaire du développement
trophoblastique.
Pendant ce temps, au pôle anti-embryonnaire, des cellules aplaties
provenant probablement de l’entoblaste forment une fine
membrane, la membrane de Heuser. Cette membrane se continue
avec les bords de l’entoblaste et forme avec lui la limite de la vésicule
vitelline primitive ou cavité exocœlomique
DU 11ème AU 12ème JOUR DU DÉVELOPPEMENT
Le blastocyste est totalement entouré par le stroma de la muqueuse
utérine, l’épithélialisation de la cicatrice d’implantation est presque
complète. Le blastocyste détermine une légère surélévation à la
surface interne de l’utérus. Au niveau du trophoblaste, le syncytium
se creuse d’espaces lacunaires qui forme un large réseau
communicant. Ceci est particulièrement net au niveau du pôle
embryonnaire ; au pôle embryonnaire, le trophoblaste est surtout
constitué de cytotrophoblaste.
Simultanément, les cellules syncytiales pénètrent plus profondément
dans le stroma et érodent les parois endothéliales des capillaires
maternels, lesquels deviennent congestifs et dilatés. On pense que le
syncytium sécrète une substance vasodilatatrice. Les capillaires
dilatés sont appelés capillaires sinusoïdes. Les espaces lacunaires
syncytiotrophoblastiques se trouvent alors en communication avec
les capillaires sinusoïdes et le flux sanguin maternel. A mesure que
progresse la pénétration trophoblastique dans le stroma utérin, on
voit s’intensifier cette circulation de sang maternel dans le système
lacunaire trophoblastique. Ainsi s’établit la circulation utéro-
placentaire.
A ce moment, une nouvelle variété de cellules commence à
apparaitre entre la face interne du cytotrophoblaste et la face externe
de la cavité exocœlomique. Ces cellules forment un tissu conjonctif
lâche et ténu, le mésenchyme extra-embryonnaire qui va combler les
espaces situés entre trophoblaste en dehors, amnios et vésicule
vitelline primitive en dedans. Bientôt, apparaissent dans ce tissu de
grandes cavités qui par confluence vont former une nouvelle cavité, le
cœlome extra-embryonnaire qui va entourer la vésicule vitelline
primitive et la cavité amniotique, sauf à l’endroit où le mésenchyme
extraembryonnaire va former la connexion entre le disque
embryonnaire et le trophoblaste. Le mésenchyme extra-
embryonnaire tapissant le cytotrophoblaste et l’amnios est appelé
somatopleure extra-embryonnaire ; celui qui tapisse la vésicule
vitelline est appelé splanchnopleure extra-embryonnaire.
La croissance du disque embryonnaire didermique est relativement
lente par rapport à celle du trophoblaste (0,1 à 0,2 mm). Pendant ce
temps, les cellules de l’endomètre deviennent polyédriques, chargées
de glycogènes et de lipides.: les espaces intercellulaires sont remplies
de liquides : les espaces intercellulaires sont remplies de liquides
extravasés, et les tissus sont œdémateux. Ces transformations, qui
caractérisent la réaction déciduale, sont d’abord limitées au pourtour
de la zone d’implantation, mais s’étendent bientôt à la totalité de
l’endomètre.
13ème JOUR DU DÉVELOPPEMENT
Vers le 13ème jour du développement, l’ulcération épithéliale de
l’implantation est habituellement cicatrisée. Parfois cependant, une
hémorragie peut survenir à ce niveau, en raison d’un afflux sanguin
dans les espaces lacunaires du pôle anti-embryonnaire. Comme cette
hémorragie survient vers le 28ème jour du cycle menstruel, elle peut
être confondue avec une hémorragie menstruelle normale et
entrainer ainsi une erreur dans la détermination de la date prévue de
l’accouchement.
Le trophoblaste est caractérisé par la présence de formations
villeuses. Les travées syncytiales s’orientent de façon radiée autour
du cytotrophoblaste. Les cellules du cytotrophoblaste pénètrent au
sein des travées du syncytium formant ainsi les villosités
trophoblastiques primitives.
À la même date, l’entoblaste donne naissance à de nouvelles cellules
qui migrent à la face interne de la membrane de Heuser. Par
prolifération continue, elles vont constituer une nouvelle cavité à
l’intérieur de la cavité cœlomique, la vésicule vitelline secondaire ou
définitive. Celle-ci est beaucoup plus petite que la vésicule vitelline
primitive ou cavité exocœlomique. Au cours de sa formation sont
éliminés d’importants fragments de la cavité exocœlomique. Ces
fragments rendent compte des kystes exocœlomiques que l’on
trouve fréquemment dans le cœlome externe.
En même temps, le cœlome extra-embryonnaire s’étend et forme une
large cavité, la cavité chorionique. Le mésoblaste extra-embryonnaire
qui tapisse la face interne du cytotrophoblaste prend nom de plaque
choriale.
Le mésoblaste extra-embryonnaire n’occupe plus dans la cavité
chorionique qu’un couloir que l’on appelle pédicule embryonnaire et
qui deviendra avec le développement ultérieur d’un axe vasculaire, le
cordon ombilical.
Vers la fin de la 2ème semaine, le disque embryonnaire est représenté
par 2 disques accolés : le feuillet ectoblastique, formant le plancher
de la cavité amniotique, laquelle continue à s’accroitre et le feuillet
entoblastique qui forme le toit de la vésicule vitelline secondaire.
Dans la région céphalique, l’entoblaste présente un léger
épaississement que l’on appelle la plaque prochordale. Il s’agit d’une
zone de cellules cylindriques qui adhèrent intimement au feuillet
ectoblastique sus-jacent.
ANOMALIES DU BLASTOCYSTE
constitution uniquement de syncytium
degrés variables d’hypoplasie trophoblastique
absence de bouton embryonnaire
disque embryonnaire anormalement orienté
Il est vraisemblable que les plus anormaux d’entre eux n’auraient pas
donné de signes de grossesse, car leur trophoblaste était si insuffisant
que le corps jaune ne pouvait persister. Ces œufs auraient
vraisemblablement avorté lors du flux menstruel suivant. D’autres,
cependant, auraient été capables de survivre quelques temps pour
avorter sans doute à un stade ultérieur de la grossesse.
MERCI
POUR VOTRE
ATTENTION

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