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Introduction
L e s annexes sont l'ensemble des structures intra-ovulaires, des « enveloppes » qui se
développent à partir de l'œuf fécondé, et qui ne constituent pas l'embryon en lui-même. Elles sont
éliminées de la cavité utérine lors de l'accouchement, en même temps que l'enfant.
L'une des principales caractéristiques des annexes est leur évolutivité au cours de la
grossesse; en effet, certaines sont transitoires, et sont donc amenées à disparaître avant la fin du
développement, d'autres se transforment pour évoluer anatomiquement.
La paroi utérine est composée du myomètre, couche compacte, doublée intérieurement de
l'endomètre, qui est la muqueuse de l'utérus. A la mi-grossesse, c'est-à-dire environ au 4 ème mois, on
arrive à une structuration anatomique définitive des annexes : il existe une unique cavité intra-
utérine, la cavité amniotique, qui entoure complètement le fœtus, et qui est elle-même englobée
dans une poche formée de deux structures, le placenta et les membranes « libres ». Enfin,
l'embryon est relié au placenta par le cordon ombilical, ce qui permet sa nutrition.
Le placenta et les membranes sont constitués d'une principale partie qui dérive de l'œuf, le
chorion, et d'une autre partie qui est du tissu maternel, les caduques. En histologie, le terme
chorion désigne le tissu conjonctif sous-jacent d'une muqueuse, mais attention, dans ce cadre, en
embryologie, il correspond à ce qui dans le placenta ou les membranes est d'origine ovulaire, c'est-
à-dire qui possède le patrimoine génétique de l'enfant.
Les annexes sont éliminées lors de l'accouchement, donc bien qu'elles aient inclus une partie
de l'endomètre dans leur constituants, il faut qu'à un endroit donné de la paroi utérine se crée un
plan de clivage entre d'une part les tissus maternels annexiels, et d'autre part les tissus maternels
qui vont demeurer dans l'utérus, à la base de l'endomètre.
I – Le placenta
Caractéristiques du placenta humain
Le placenta n'est pas une structure propre à l'être humain, mais il présente certaines particularités :
villeux : constitué par des structures élémentaires allongées, les villosités placentaires
chorio-allantoïdien : ces villosités contiennent le réseau chorio-allantoïdien du fœtus
hémochorial : les villosités placentaires constituent le chorion, directement baigné par le sang
maternel qui circule autour
En résumé, le placenta contient 3 protagonistes : la circulation fœtale, hébergée par les villosités
placentaires, elles-mêmes baignées par la circulation maternelle.
Le placenta est une structure d'échange, dont le rôle est d'échanger des substances entre les
circulations fœtale et maternelle, ce qui exige de traverser les tissus qui les séparent, et qui forment
la barrière placentaire. Par conséquent, il n'existe jamais de continuité, de contact direct entre les
deux circulations : elles sont contiguës, mais pas continues !
A / Morphogénèse du placenta
Anatomie macroscopique
Dès ce stade, le placenta se présente sous la forme d'une galette - et ce jusqu'à son expulsion
de l'utérus lors de l'accouchement – en périphérie de laquelle s'accroche les membranes. Il possède
deux faces :
la face fœtale, orientée vers la cavité amniotique, et sur laquelle s'implante le cordon ombilical,
et s'arborisent les vaisseaux chorio-allantoïdiens ; elle est revêtue par la membrane amniotique,
totalement translucide, qui permet donc de visualiser les vaisseaux présents dans le
mésenchyme pariétal
la face maternelle, orientée vers l'utérus, revêtue par la couche spongieuse de l'endomètre, et
creusée de sillons qui délimitent les cotylédons maternels
Au point de vue structure, la plaque choriale est constituée de la membrane amniotique
(épithélium amniotique + somatopleure extra-embryonnaire) et du mésenchyme pariétal sous-
jacent qui s'associe aux vaisseaux chorio-allantoïdiens ; elle est doublée, du côté de la chambre
intervilleuse, par l'ensemble cytotrophoblaste + syncytiotrophoblaste.
La plaque basale est tapissée intérieurement de syncytiotrophoblaste ; au-dessous se
trouve la coque trophoblastique, constituée de trophoblaste extra-villeux, qui dès qu'on a dépassé la
mi-grossesse, involue très vite, se transformant en substance fibrinoïde pour donner la couche de
Nitabuch. Elle est traversée par les artères utéro-placentaires qui amènent le sang maternel à
l'intérieur de la chambre intervilleuse et des veines utéro-placentaires qui effectuent le trajet retour.
[ Le cytotrophoblaste régresse également pour donner de la substance fibrinoïde. ]
Fonction endocrine
La fonction endocrine du placenta est extrêmement riche. Le syncytiotrophoblaste produit
énormément de sécrétions, en particulier des hormones qui sont libérées à sa membrane apicale,
et destinées à la mère pour adapter son organisme à la grossesse et préparer l'accouchement et
l'allaitement.
Pendant la grossesse, la mère consiste en 3 compartiments avec chacun leurs sécrétions :
l'organisme maternel en lui-même, le fœtus, et le placenta, qui a une action sur les tissus
maternels, une action autocrine/paracrine sur lui-même et une action sur le fœtus si les sécrétions
en question peuvent passer la barrière placentaire.
Hormones protéiques
L'hormone chorionique gonadotrophique (HCG) est une glycoprotéine sécrétée par le
syncytiotrophoblaste, et qui contient deux sous-unités :
- α, non spécifique du placenta (aussi présente dans FSH, LH, TSH)
- β, spécifique du placenta, recherché dans le sang maternel pour détecter une grossesse.
On l'appelle aussi hormone du placenta jeune, car elle est libérée très rapidement : dès
l'implantation, son taux de sécrétion augmente énormément pour se stabiliser au cours du premier
trimestre, puis chuter brutalement avant d'atteindre un plateau final relativement bas
On peut effectuer un dosage urinaire (test de grossesse) ou sérique de cette hormone : elle
constitue un marqueur de certaines anomalies, par exemple, on a remarqué que la descente de la
courbe de sécrétion est retardée dans le temps chez les femmes dont l'enfant est atteint de trisomie
21 (la mère garde alors plus longtemps un taux élevé de HCG).
Le rôle de l'HCG est stéroïdogène, c'est-à-dire qu'elle stimule la production des hormones
stéroïdes par les glandes spécifiques qui en sont chargées chez la mère : elle permet le maintien du
corps jaune qui continue alors à sécréter de la progestérone et des œstrogènes, empêchant ainsi le
déclenchement d'un nouveau cycle menstruel ; elle effectue également un rétrocontrôle
hypophysaire en empêchant le pic de LH et donc une nouvelle ovulation. Elle agit de façon
autocrine sur le placenta en activant la synthèse des hormones stéroïdes au cours de la grossesse
par le syncytiotrophoblaste.
L'HCG ne passe pas la barrière placentaire, donc elle n'a aucune action sur le fœtus.
L'hormone chorionique somato-mammotrophique (HCS) ou hormone lactogène placentaire
(HLP) est une protéine dont la structure est très proche de celle de 2 hormones hypophysaires, la
GH, hormone de croissance (somatotrope), et de la prolactine, qui régule la sécrétion lactique mais
chez l'homme, elle n'a pas d'action lactogène ni somatotrope.
La façon dont le fœtus réussit à grandir in utero demeure un mystère pour le moment, car un
enfant, pendant sa croissance, produit de la GH, hormone de croissance qui induit le facteur IGF1,
qui agit lui-même sur le cartilage pour le faire grandir, or le fœtus ne possède pas de récepteurs à la
GH !
L'HLP agit sur la mère en modifiant le métabolisme maternel afin de favoriser la mise à
disposition des nutriments pour le fœtus (et donc indirectement sa croissance).
Elle est sécrétée par le syncytiotrophoblaste en augmentant relativement progressivement
au cours de la grossesse, parallèlement au poids du placenta, et comme l'HCG, elle n'a pas d'action
sur le fœtus car elle ne passe pas non plus la barrière placentaire.
L a GH, hormone de croissance, est aussi produite par le placenta, mais elle n'en est pas
spécifique, car elle est aussi sécrétée par l'hypophyse chez l'enfant.
Hormones stéroïdes
Ce sont la progestérone et les œstrogènes, dérivés du cholestérol maternel. Pendant les
deux premiers mois de la grossesse, elles sont sécrétées par le corps jaune, mais après, le placenta
vient s'y ajouter, ce qui augmente fortement le taux de sécrétion, pouvant atteindre plusieurs mg
par jour.
Le cholestérol maternel pénètre dans le syncytiotrophoblaste, puis le placenta le transforme
en progestérone, qui est alors capable de passer la barrière placentaire et donc de pénétrer dans la
circulation fœtale, et constitue le point de départ à la synthèse des autres stéroïdes que sont les
œstrogènes. Elle a un rôle myorelaxant, qui consiste en la relaxation de tous les muscles lisses de
l'organisme maternel, et tout particulièrement le myomètre, l'empêchant de se contracter malgré
les déformations causées par l'œuf en développement.
Les œstrogènes sont au nombre de trois : l’œstrone (E1) ; l'œstradiol (E2), le seul qui soit
actif fonctionnellement ; et l'oestriol (E3). Leur synthèse à partir de la progestérone nécessite
l'association des organes fœtaux et du placenta, car elle comporte plusieurs étapes métaboliques
qui impliquent des enzymes différentes, certaines étant présentes chez le fœtus, d'autres dans le
placenta. C'est ce qu'on appelle l'unité foeto-placentaire. La progestérone passe dans la circulation
fœtale, puis dans les glandes surrénales fœtales, elle est transformée en S-DHEA (ou DHAS), qui a
deux devenirs possibles :
- soit il retourne dans le placenta où il est modifié par une sulfatase puis une aromatase pour
donner l'œstrone et l'œstradiol qui passent ensuite dans la circulation maternelle (et
éventuellement la circulation fœtale),
- soit il est hydroxylé dans le foie fœtal avant de retourner au syncytiotrophoblaste du placenta où il
est transformé en oestriol.
Dans la circulation maternelle, l'œstrone et l'œstradiol sont à 50% d'origine maternelle et à
50% d'origine fœtale, alors que l'oestriol est à 90% d'origine fœtale (foie) : un dosage de cette
hormone dans le sang maternel permet de juger du bon fonctionnement du foie du fœtus.
Le rôle de l'œstradiol est trophique sur les tissus cibles que sont le myomètre, dont il
favorise la croissance et la prolifération (de 10 cm au départ à 50 cm d'épaisseur en fin de
grossesse) et la glande mammaire, dont la croissance permet la lactation.
II – Cordon ombilical
A / Formation
La formation du cordon ombilical est une des conséquences de la délimitation, qui permet
un rassemblement ventral des annexes. Ensuite, le cordon subit une pédiculisation, et un
allongement au cours de la grossesse.
B/ Contenu - Croissance
A / Formation et évolution
B / Liquide amniotique
Volume
Le volume du liquide amniotique augmente au cours du temps, ce qui a pour effet
d'agrandir la cavité amniotique, de façon continue jusqu'au 8 ème mois de grossesse, où il atteint 1 L
au maximum, puis régresse puisqu'à terme, il est de 500 mL en moyenne. Il existe des variations de
ce volume autour de la moyenne, qui si elles sont trop importantes, entraînent des anomalies
graves, souvent létales, chez le fœtus : soit un hydramnios lorsque le liquide est en excès, soit un
oligoamnios lorsqu'il est en quantité insuffisante, voire un anamnios lorsqu'il disparaît
complètement.
Dynamique
Les variations du liquide amniotique sont très rapides, il est loin d'être statique puisqu'il est
renouvelé toutes les 3 heures. Les échanges de liquide dans la cavité amniotique, qui font
intervenir à la fois des tissus fœtaux et des tissus annexiels, arrivent à un point critique à 20 SA (mi-
grossesse) où ils sont considérablement ralentis.
Quantitativement, les échanges assurés par les annexes, tout au long de la grossesse, sont les
plus importants :
- le cordon ombilical, dont la paroi est perméable, laisse passer le liquide amniotique dans les deux
sens, car l'épithélium amniotique n'est pas kératinisé
- les membranes, qui contribuent à l'essentiel de la production et de la résorption du liquide,
puisque les échanges à ce niveau atteignent 12 L par 24h à la période où le liquide est le plus actif ;
la régulation dépend des pressions oncotiques et osmotiques entre la circulation maternelle du côté
utérin et le liquide amniotique de l'autre côté. Ces échanges ont plutôt une tendance à la résorption,
compensée par d'autres productions.
Chez le fœtus, la production et la résorption du liquide sont assurées par 4 organes :
- la peau participe aux deux phénomènes jusqu'à sa kératinisation à 20 SA qui la rend imperméable
et signe la fin des échanges de liquide à ce niveau-là.
- le tube digestif, produit et résorbe à la fois le liquide. Dès le 3 ème mois, il permet la déglutition du
liquide, qui atteint 500 mL par jour à terme. A l'intérieur, le liquide amniotique « lave » le tube
digestif sur toute sa longueur puis il est éliminé par l'orifice anal. Cela amène dans la cavité
amniotique toutes les enzymes digestives (< glandes salivaires, estomac, foie, pancréas...), qui vont
pouvoir être dosées dans le liquide amniotique. Le tube digestif ne peut toutefois plus accomplir ce
rôle après 20 SA car le sphincter anal se spasme et ne se rouvrira qu'après l'accouchement, sauf si
in utero le fœtus souffre d'une détresse hypoxique (asphyxie). Il n'y a donc plus d'enzymes
digestives dans le liquide amniotique. Le dosage de ces enzymes présente des utilisations cliniques
pour le diagnostic : si le fœtus présente une obstruction des conduits digestifs, le « lessivage » des
enzymes par le liquide est rendu impossible, par conséquent les enzymes produites au-dessus de
l'obstacle ne peuvent pas se retrouver dans la cavité amniotique. C'est donc en fonction des
enzymes retrouvées dans le liquide amniotique ponctionné qu'on détermine la localisation de
l'obstacle.
- le poumon produit une partie du liquide amniotique jusqu'à la fin de la grossesse, puisque la paroi
des conduits respiratoires sécrète le liquide pulmonaire, éliminé dans la cavité amniotique par la
bouche, et amenant ainsi les substances qu'il contient, comme la bilirubine, qui donne sa couleur au
liquide amniotique, mais surtout les produits de sécrétion des alvéoles pulmonaires, ce qui permet
de surveiller la maturation des poumons du fœtus.
- le rein, qui est le principal organe producteur de liquide amniotique, permet la fabrication d'urine,
qui augmente progressivement jusqu'à atteindre 500 mL par jour, c'est-à-dire qu'elle s'équilibre
avec la résorption. Si le fœtus n'a aucun rein (agénésie rénale bilatérale), il se retrouve en anamnios,
létal à la naissance : le rein est essentiel à la constitution du liquide amniotique.
Le liquide amniotique est composé à 98% d'eau. Avant 20 SA, sa composition est
assimilable à celle du liquide interstitiel, c'est-à-dire en approximation à celle du sang fœtal ; après,
elle se rapproche plus de celle de l'urine du fœtus. Par conséquent, une analyse de liquide
amniotique pour juger du bon fonctionnement des organes fœtaux ne peut pas être interprétée de
la même façon selon la période de la grossesse : avant 20 SA, le liquide est le reflet des substances
circulant dans le sang du fœtus alors qu'après elle est l'image de ce qu'il excrète via son urine.
Rôles
Le liquide amniotique possède trois rôles majeurs :
- un rôle anti-bactérien : en empêchant la multiplication des bactéries qui s'infiltrent dans
l'organisme de la mère via le col utérin, ou en les détruisant, le liquide protège le fœtus des
infections microbiennes.
- un rôle régulateur de l'environnement thermique : il sert de tampon aux variations de
température éventuelles de l'organisme maternel.
- un rôle mécanique : le liquide forme une sorte de coussin autour du fœtus qui aide à l'expansion
de la cavité amniotique, en diminuant la pression de la croissance fœtale sur le myomètre, favorise
la motricité du fœtus grâce à la poussée d’Archimède.
Une anomalie de ce liquide peut conduire à des dysfonctionnements très graves :
- si c'est un anamnios, l'enfant est complètement accolé aux membranes et ne peut pas étendre son
rachis pour libérer sa cage thoracique, il ne possède pas de parenchyme pulmonaire pour pouvoir
respirer, et souffre d'hypoplasie pulmonaire, létale à la naissance.
- si c'est un oligoamnios, le liquide est en quantité insuffisante pour permettre au fœtus de bouger
correctement dans le ventre de sa mère, ce qui l'empêche d'exercer de manière adéquate ses
articulations, qui finissent par se bloquer et causer une arthrogrypose.
Premièrement, les jumeaux peuvent être considérés selon leur zygosité : ils sont soit
monozygotes, c'est-à-dire proviennent d'une seule cellule œuf qui s'est divisée en deux pour
donner de « vrais » jumeaux, possédant le même patrimoine génétique, soit dizygotes, c'est-à-dire
issus de deux cellules œuf distinctes (2 ovules fécondés chacun par un spermatozoïde différent), qui
sont donc de « faux » jumeaux, ayant un patrimoine génétique différent, comme des frères et sœurs
nés à des années d'intervalle.
Deuxièmement, ils peuvent être considérés selon leur chorialité, autrement dit la
configuration de leurs annexes.
-s'il existe deux placentas (chacun relié à l'un des deux jumeaux), et deux cavités amniotiques
distinctes, séparées par une cloison formée de mésenchyme et de restes de chorion villeux entre
deux feuillets accolés, donc globalement deux jeux d'annexes distincts, les jumeaux sont alors dits
bichoriaux biamniotiques.
- s'il n'y a qu'un seul jeu d'annexes, donc un unique placenta, il existe deux possibilités : soit les
feuillets amniotiques s'accolent en une cloison qui ne contient pas de résidus membranaires, pour
donner deux cavités amniotiques, et alors les jumeaux sont monochoriaux biamniotiques ; soit la
cavité reste unique, et ne présente aucune cloison, auquel cas les jumeaux sont monochoriaux
monoamniotiques.
Dans le développement, on peut relier ces caractéristiques à certains événements.
Pour les dizygotes, le problème ne se pose pas, puisqu'ils suivent chacun leur propre
développement de façon indépendante et sont donc forcément bichoriaux.
Pour les monozygotes, la configuration des annexes dépend du moment où les cellules se scindent
pour donner deux embryons distincts. Si la séparation s'effectue avant le 4 ème jour de
développement, c'est-à-dire avant la différenciation du placenta, on se retrouve dans le cas
précédent où se forment deux jeux d'annexes différents, les jumeaux sont bichoriaux aussi. Si la
séparation est réalisée après le 4 ème jour, soit après la différenciation du placenta, un seul jeu
d'annexes se forme et les jumeaux sont donc monochoriaux. C'est alors la période où l'embryon se
divise en deux parties distinctes qui détermine la configuration de la cavité amniotique : si c'est
entre le 4ème jour et le 8ème jour, c'est-à-dire avant la formation de l'amnios et de la cavité amniotique,
les jumeaux sont monochoriaux biamniotiques. ; Si c'est au delà, les jumeaux demeurent dans la
même cavité, ils sont monochoriaux monoamniotiques.
De ce fait, on peut établir une relation de probabilités entre les différentes configurations
possibles, connaissant la zygosité ou la chorialité des jumeaux :
- si les jumeaux sont dizygotes (70%), ils sont forcément bichoriaux biamniotiques.
-si les jumeaux sont monozygotes (30%), ils sont le plus souvent monochoriaux biamniotiques
(70%) ; ils ont moins de chances d'être bichoriaux biamniotiques (25%) et encore moins d'être
monochoriaux monoamniotiques (5%).
- si les jumeaux sont bichoriaux biamniotiques, alors il y a 80% de chances qu'ils soient dizygotes,
contre 20% d'être monozygotes.
- si les jumeaux sont monochoriaux (bi ou monoamniotiques), ils sont forcément monozygotes
En résumé, il faut retenir que le fait d'avoir des jumeaux dizygotes implique forcément
d'avoir des annexes bichoriales, mais que la réciproque est fausse ; le fait d'avoir des annexes
monochoriales implique forcément d'avoir des jumeaux monozygotes, mais l'inverse est faux.