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Système génital de femme

-introduction : La femme joue un rôle beaucoup plus complexe que l'homme dans la
reproduction, non seulement son organisme doit produire des gamètes, mais il doit se préparer à
soutenir un embryon en voie de développement pendant une période d'environ 09 mois, les ovaires
sont les gonades femelles, ils ont deux fonctions: en plus de produire des gamètes, ils sécrètent les
hormones sexuelles femelles, les œstrogènes et la progestérone.
L’appareil génital de la femme se compose des organes génitaux internes qui sont situés à l’intérieur
de la cavité pelvienne et qui sont : les ovaires, les trompes utérines, l'utérus et le vagin. Les autres
organes génitaux de la femme sont les organes génitaux externes et qui sont : le mont du pubis, des
grandes lèvres, des petites lèvres, le clitoris et le vestibule.
I- les organes génitaux internes :
1- les ovaires :
Les ovaires sont des organes pairs situés de part et d'autre de l'utérus, ils ont la forme d'amandes, les
ovaires mesurent environ 4cm de longueur, 2cm de largeur, et 1cm d’épaisseur, chaque ovaire est
maintenu en place dans la cavité péritonéale par plusieurs ligaments: le ligament propre de l’ovaire
(figure 01 et 02) qui fixe 1'ovaire à l'utérus, le ligament suspenseur de l'ovaire qui fixe l’ovaire à la
paroi du bassin, et le mésovarium qui suspend l'ovaire entre l'utérus et la paroi du bassin.
-Les ovaires sont irrigués par les artères ovariques qui sont des branches de l'aorte abdominale et par
une branche des artères utérines.

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figure 01 : les organes génitaux internes de la femme-vue postérieure(les ovaires, les trompes
utérines, l'utérus et le vagin).

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figure 02: coupe sagittale du basin de la femme avec les organes génitaux externes (le mont du
pubis, des grandes lèvres, des petites lèvres, le clitoris et le vestibule).

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- Comme celle du testicule, la face externe de l'ovaire est entourée d’une couche d’épithélium
germinatif et d'une albuginée fibreuse.(figure 03 )
- la face interne de l'ovaire ou le stroma est constituée de 02 zones : d'une zone corticale, qui
renferme les gamètes en voie de formation et d'une zone médullaire profonde, qui contient les nerfs
et les vaisseaux sanguins.

figure 03: la structure d’un ovaire

- Les follicules ovariques sont de petites structures sacciformes (en forme d’un sac) enfouies dans le
tissu conjonctif très vascularisé du cortex de l'ovaire, chaque follicule est formé d'un œuf immature,
appelé ovocyte (ovum = œuf) enveloppé dans une ou plusieurs couches de cellules bien différentes,
ces cellules sont appelées cellules folliculaires qui sont formé d’une couche de cellules granuleuses.
-La structure du follicule change à mesure que sa maturation progresse, ce changement commence
par le follicule ovarique primordial, formé par une seule couche de cellules folliculaires squameuses
qui entoure l'ovocyte, puis un follicule ovarique primaire qui se forme par plusieurs couches de
cellules granuleuses autour de son ovocyte, et quand les espaces entre ces cellules se remplissent de
liquide, il se transforme par la suite en follicule ovarique secondaire ce liquide est appelée l’antrum

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folliculaire qui contient des protéines synthétisées par les cellules folliculaires et une autre substance
issue de la thèque(enveloppe)interne comme les œstrogènes, lorsqu’il est parvenu à maturité le
follicule est appelé le follicule ovarique mûr qui fait saillie à la surface de l’ovaire pour éjecter
chaque mois son ovocyte de l’ovaire : c’est l’ovulation.
- après l’ovulation, les cellules granuleuses et celles de la thèque interne du follicule rompu se
transforme en une structure d’aspect très différent appelée le corps jaune qui finit par dégénérer.
- en plus de la production des ovules (ovocytes, ovulation), les ovaires ont également pour fonction la
sécrétion des hormones sexuelles féminines (œstrogène et progestérone) qui interviennent dans le
développement des caractères sexuels secondaires (la pilosité pubienne, la croissance des seins), dans
le cycle menstruel, dans la nidation de l’œuf et dans le développement du placenta.
- Les œstrogènes, lorsqu'ils sont en quantité suffisante, aident les os à se régénérer, en stimulant les
cellules chargées de produire de l'os (les ostéoblastes) et en freinant les cellules chargées de la
dégradation osseuse (ostéoclastes), ce sont donc des hormones qui agissent contre l'ostéoporose (une
diminution de la masse de l'os), d'où l'émergence de cette maladie lors de la ménopause, en l'absence
d'œstrogènes.
-Par ailleurs, les œstrogènes ont une influence sur le cerveau, et peuvent ainsi jouer sur l'humeur ou
l'état mental de la femme : après l'ovulation et en l'absence de fécondation, certaines femmes sont
sujettes à un sentiment de fatigue et de tristesse ponctué d'irritabilité, en partie dû à la chute du taux
d'œstrogènes.
- Les œstrogènes jouent également un rôle au niveau de la peau, qu'ils contribuent à la rendre à la fois
souple, élastique et ferme. La ménopause entraîne ainsi une atrophie des tissus dépendant aux
œstrogènes dont la peau, qui perd alors en hydratation et en fermeté.
2- les trompes utérines :
Les trompes utérines aussi appelées les trompes de Fallope constituent la portion initiale des voies
génitales de la femme, la trompe utérine capte l’ovocyte après l’ovulation, c’est le siège de la
fécondation. Chaque trompe mesure environ 10 cm à 14 cm de longueur et de 3 à 8 millimètres de
diamètre, la trompe est constituée (figure 01) :
- l’isthme de la trompe utérine : qui est un segment aminci, il s’ouvre dans la région supéro-latérale
de l’utérus.
- l’ampoule de la trompe utérine : c’est la partie distale de chaque trompe s’élargit et s’enroule
autour de l’ovaire, la fécondation se produit dans cette région.

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- le pavillon (l’infundibulum de la trompe utérine): est une structure du prolongement de l’ampoule,
il est ouvert en forme d’entonnoir qui porte des projections ciliées digitiformes appelées franges de la
trompe qui s’étendent vers l’ovaire.
- la paroi de la trompe utérine : la trompe utérine contribue à la progression de l’ovocyte et sa paroi
est formée de 03 couches :
-d’une muqueuse interne : elle contient des cellules ciliées qui assurent le mouvement de l’ovocyte
et des cellules sécrétrices qui produisent un liquide humidifiant et nourrissant l’ovocyte et également
les spermatozoïdes.
- d’une musculeuse : une couche de tissu musculaire lisse dont ses contractions font déplacer
l’ovule.
- du mésosalpinx : qui est une séreuse située dans la couche externe de la trompe.
3- l’utérus : est situé dans le bassin entre le rectum et la base de la vessie, c’est un organe creux
aux parois épaisses destiné à accueillir, à héberger et à nourrir l’ovule fécondé, il a à peu près la
forme d’une poire renversée, il mesure 6à 8 cm de longueur, 4 cm de largeur et 2 cm d’épaisseur chez
la nullipare (qui n’a encore jamais accouché), et il mesure 8 cm de longueur, 5 cm de largeur et 3 cm
d’épaisseur chez la multipare (qui a accouché plusieurs fois). La taille de l’utérus passe à 35 cm en
fin de grossesse (utérus gravide).
- L’utérus est normalement fléchi vers l’avant, on dit qu’il est en antéversion, dans certain cas, il est
fléchi vers l’arrière on dit qu’il est en rétroversion.
L’utérus se compose de (figure 01) :
- le corps de l’utérus : c’est la partie la plus volumineuse de l’utérus.
- le fundus de l’utérus : c’est la partie arrondie située au dessus de point d’insertion des trompes.
- l’isthme de l’utérus : c’est une partie légèrement rétrécie entre le col et le corps de l’utérus.
- le col de l’utérus : est une partie étroite, le col constitue l’orifice de l’utérus qui fait saillie dans le
vagin, il est localisé plus bas.
- le canal du col utérin (canal endo-cervical): c’est la cavité du col qui communique avec le vagin
par l’orifice externe et avec le corps de l’utérus par l’orifice interne. La muqueuse du canal du col
utérin contient les glandes cervicales de l’utérus qui sécrètent un mucus appelé la glaire cervicale
qui remplit le canal du col utérin et recouvre son orifice externe. La glaire cervicale empêche les
bactéries présentes dans le vagin de monter jusqu’au l’utérus, comme il bloque également la
pénétration des spermatozoïdes sauf au milieu du cycle menstruel où sa consistance moins
visqueuse permet aux spermatozoïdes d’entrer.

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- l’utérus est soutenu :
 le ligament large appelé mésométrium, qui attache l’utérus latéralement au basin.
 ligament cervical transverse (paracervix) qui attache l’utérus à la partie basse du bassin.
 ligament utéro-sacraux (dans la face postérieure) qui attachent l’utérus au sacrum.
 les ligaments ronds (dans la face antérieure) de l’utérus qui passent dans les canaux
inguinaux pour s’ancrer dans les tissus sous-cutanés des grandes lèvres de la vulve.
- la paroi utérine :
La paroi utérine se compose de 03 couches de tissus, de l’extérieur à l’intérieur sont :
le périmétrium, le myomètre et l’endomètre.
- le périmétrium : est une tunique séreuse.
- le myomètre : « muscle de l’utérus », est une épaisse couche moyenne composée de tissu
musculaire lisse, le myomètre se contracte de façon rythmique durant l’accouchement pour expulser
le bébé du corps de la mère.
- l’endomètre : c’est la tunique muqueuse de la cavité utérine, constituée d’un tissu épithélial
simple suivi d’un épais tissu conjonctif, quand il y a une fécondation, l’embryon s’implante dans
l’endomètre.
L’endomètre se compose de 02 couches :
 la couche fonctionnelle : qui subit des modifications cycliques en réponse aux
concentrations sanguines d’hormones ovariennes, c’est elle qui se desquame au cours de la
menstruation (tous les 28 jours environ).
 la couche basale : c’est une couche mince et profonde, elle élabore une nouvelle couche
fonctionnelle après la fin de la menstruation.
- la vascularisation utérine se fait à travers aux artères utérines qui naissent des artères iliaques
internes dans le bassin remontant aux côtés du corps de l’utérus, et elles se ramifient dans la paroi
de l’utérus pour irriguer le myomètre et l’endomètre où elles donnent naissance à 02 types
d’artères :
 les artères droites qui irriguent la couche basale
 les artères spiralées qui irriguent les lits capillaires de la couche fonctionnelle, elles
subissent des dégénérescences et régénérations répétées, ce sont en fait leurs spasmes qui
provoquent la desquamation de la couche fonctionnelle au cours de la menstruation.
- les veines de l’endomètre forment un réseau étendu doté de quelques sinus.

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4- le vagin :
Le vagin est un tube à paroi mince mesurant de 08 à 10 cm de long, il est localisé, entre la vessie et
le rectum et il s’étend du col de l’utérus jusqu’à l’extérieur du corps au niveau de la vulve
(figure02), le vagin permet la sortie du bébé pendant l’accouchement ainsi l’écoulement du flux
menstruel, il est également l’organe de la copulation chez la femme puisque il reçoit le pénis et le
sperme au cours des rapports sexuels.
La paroi du vagin est très extensible, elle se compose de 03 couches :
- l’adventice : c’est la couche fibroélastique externe.
- la musculeuse : qui est formé de muscle lisse.
- la muqueuse : elle est formée de l’épithélium stratifié squameux capable de supporter la friction
du pénis, ainsi que la muqueuse est dotée des rides ou des crêtes vaginales qui stimulent le pénis au
cours des rapports sexuels.
la muqueuse vaginale est lubrifiée par les glandes vestibulaires ou glandes de Bartholin, qui
sécrètent le glycogène que les bactéries résidentes du vagin le transforme en acide lactique en
absence de l’oxygène (l’anaérobie), c’est pourquoi le pH du vagin est normalement acide, cette
acidité protège le vagin contre les infections, mais également nocive pour les spermatozoïdes (les
sécrétions des glandes bulbo-urétrales contribuent à neutraliser l’acidité du vagin au moment des
rapports sexuels).
- près de l’orifice vaginal, la muqueuse forme une cloison incomplète appelée l’hymen, il est très
vascularisé, il se trouve de 1 à 1,5 cm à l’intérieur de l’orifice vaginal et il saigne lorsqu’il est rompu
au cours du premier coït (rapport sexuel) comme il peut se rompre parfois au cours de la pratique
d’un sport.
- la partie supérieure du vagin entoure le col utérin ce qui forme un repli vaginal appelé fornix du
vagin.
- le vagin s’étire considérablement au cours du coït et de l’accouchement.
II- les organes génitaux externes :
Les organes génitaux situés à l’extérieur du vagin sont appelés organes génitaux externes ou la
vulve, cette dernière se compose du mont du pubis, des grandes lèvres, des petites lèvres, du clitoris
et du vestibule.
1- le mont du pubis ou mont de vénus : est une région adipeuse arrondie qui recouvre la symphyse
pubienne, après la puberté, cette région est recouverte de poils.
2- les grandes lèvres : elles sont constituées de 02 replis de peau adipeuse.

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3- les petites lèvres : elles sont formées de 02 replis de peau mince et délicate, elles sont entourées
des grandes lèvres.
4- le clitoris : est une petite structure saillante située juste devant le vestibule, il est composé
essentiellement de tissu érectile et homologue du pénis de l’homme, il est recouvert du prépuce du
clitoris qui est formé par l’union des petites lèvres. Le clitoris est richement innervé par des
terminaisons sensitives sensibles au toucher ce qui le fait gonfler de sang et entrer en érection, ce
phénomène contribue à l’excitation sexuelle chez la femme, comme le pénis, le clitoris possède des
corps érectiles postérieurs (corps caverneux) mais il n’a pas de corps spongieux.
5- le vestibule : est une structure limitée par les petites lèvres, il contient le méat urétral et l’orifice
vaginal, de part et d’autre de l’orifice vaginal on trouve des glandes de la grosseur d’un pois, ce sont
les glandes vestibulaires majeures ou glandes de Bartholin qui sécrètent dans le vestibule un mucus
qui humidifie et lubrifie ce qui facilite le coït.
- le périnée de la femme est une région constituée des tissus mous en forme de losange située entre
l’arcade pubienne à l’avant, le coccyx à l’arrière et les tubérosités ischiatiques de chaque côté
(figure 04 )

figure 04: les organes génitaux externes de la femme

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III- les glandes mammaires :
Les glandes mammaires présentes chez les deux sexes, mais elles fonctionnent seulement chez les
femmes, comme le rôle biologique des glandes mammaires est de produire du lait pour nourrir le
bébé, leur rôle commence en fait quand la reproduction a déjà été accomplie.
Les glandes mammaires sont des glandes exocrines, elles font en réalité partie de la peau ou système
tégumentaire, chaque glande mammaire est localisée dans un sein, est une structure arrondie
recouverte de peau située devant les muscles pectoraux du thorax, au dessous légèrement du centre
de chaque sein on retrouve un cercle de peau pigmentée appelé aréole mammaire qui entoure une
protubérance centrale c’est le mamelon. La surface de l’aréole est bosselée à cause de la présence de
grosses glandes sébacées qui sécrètent du sébum pour prévenir l’apparition des gerçures sur l’aréole
et le mamelon au cours de l’allaitement, le système nerveux autonome régit les fibres musculaires
lisses de l’aréole et du mamelon en provoquant l’érection de ce dernier lorsque celui-ci reçoit des
stimuli tactiles ou sexuels ou lorsqu’il est exposé au froid.
Chaque glandes mammaire se compose de 15 à 20 lobes disposés en rayons autour de l’aréole et
débouchant dans le mamelon, les lobes sont séparés les uns des autres par un tissu conjonctif dense et
du tissu adipeux, le tissu conjonctif inter-lobaire forme les ligaments suspenseurs du sein qui le
fixent au fascia musculaire sous-jacent et au derme sous-jacent, ces ligaments suspenseurs du sein
constituent une sorte de soutien-gorge naturel. les lobes se divisent en unités plus petites appelées
lobules qui renferment les alvéoles de tissu glandulaire produisant le lait chez la femme qui allaite,
ces glandes alvéolaires sécrètent le lait dans les conduits lactifères qui s’ouvrent par un pore à la
surface du mamelon, juste avant d’arriver à l’aréole, chaque conduit lactifère se dilate pour former un
sinus lactifère, le lait s’accumule dans ces sinus entre les tétées.(figure 05 ).

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figure 05: la glande mammaire en période de lactation
(a) vue antérieure du sein
(b) vue sagittale du sein

IV- la physiologie du système génitale de la femme :


1- l’ovogénèse :
L’ovogénèse veut dire la génération d’un œuf, tout d’abord, durant la période fœtale les ovogonies
(des cellules germinales diploïdes des ovaires) se multiplient par mitose puis ils entrent en période de
croissance, les ovogonies se transforment en ovocytes de premier ordre (2n), après la naissance, la
fille possède environ 300.000 ovocytes de premier ordre qui sont situés dans les ovaires immatures,
et ils restent en hibernation jusqu’à l’âge de la puberté.
à partir de la puberté, chaque mois un ovocyte de premier ordre est activé en croissance et il se
transforme en ovocyte de deuxième ordre (n) qui est prêt à l’ovulation et ceci se passe en
développement parallèle du follicule ovarique qui sera mûr à sa phase finale.

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2- le cycle ovarien :
Une série de phénomènes mensuels associés à la maturation d’un ovule est appelée cycle ovarien, qui
est divisé en 02 phases : la première phase est la phase folliculaire qui est la période de croissance du
follicule, elle s’étend habituellement du 01 au 14 ieme jour du cycle. La deuxième phase est la phase
lutéale qui est la période d’activité du corps jaune s’étendant du 14ieme au 28 ieme jour du cycle ovarien.
L’ovulation se passe et se produit au milieu du cycle (généralement au 14 ieme jour) (figure 06).

figure 06: le cycle ovarien et le cycle menstruel

a- la phase folliculaire :
La maturation du follicule ovarique primordial se déroule durant la première moitié du cycle ovarien.
Elle comporte plusieurs étapes, représentées à la figure et numérotées de 1 à 6. (figure 07)
- Un follicule primordial se transforme en follicule primaire.
- Un follicule primaire se transforme en follicule secondaire : la formation d’une couche de cellules
granuleuses suivi par la condensation d’une couche de tissu conjonctif autour du follicule, ce qui
forme la thèque folliculaire (lhêke = boîte), constitué de la thèque interne et de la thèque externe.
Quand le follicule grossit, les cellules granuleuses et les cellules thécales collaborent pour produire
des œstrogènes, les cellules granuleuses sécrètent une substance riche en glycoprotéines en formant

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une épaisse membrane transparente autour de l’ovocyte appelée zone pellucide (qui joue le rôle de
récepteurs des spermatozoïdes).
Au cours de cette croissance, le liquide translucide s'accumule entre les cellules granuleuses et finit
par constituer une cavité remplie de liquide appelée antrum folliculaire, c'est la présence de cet
antrum qui distingue le nouveau follicule secondaire du follicule primaire.
- Un follicule secondaire se transforme en follicule ovarique mûr : l'antrum continue à se gonfler
de liquide jusqu'à ce qu'il isole l'ovocyte, entouré de sa capsule granuleuse, appelée corona radiata,
sur un pédicule situé à un pôle du follicule. Quand le follicule atteint ses dimensions maximales
(environ 2,5 cm de diamètre), il s'appelle follicule ovarique mûr. À ce stade, il fait saillie à la surface
externe de l'ovaire, ce phénomène se produit habituellement vers le 14 ieme jour du cycle ovarien.
(figure 08).

figure 08 : le développement du follicule ovarique pendant le cycle ovarien

- l’ovulation :
Au 14 ieme jour, l'ovulation se produit quand la paroi de l'ovaire se rompt à l'endroit de la saillie
formée par le follicule ovarique mûr et qu'elle expulse dans la trompe ovarienne l'ovocyte de
deuxième ordre encore entouré de sa corona radiata.
b-Phase lutéale :
Après l'ovulation et l'évacuation du liquide de l'antrum, les cellules granuleuses du follicule rompu
augmentent de volume et avec les cellules de la thèque interne, elles composent une nouvelle glande
endocrine bien particulière appelée le corps jaune,dès sa formation, le corps jaune se met à sécréter
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de la progestérone et un peu d'œstrogènes. S'il n'y a pas de grossesse le corps jaune commence à
dégénérer après l’ovulation et cesse alors de produire des hormones, et il n'en restera qu'une cicatrice
appelée corpus albicans (qui signifie corps blanc). Quand l'ovocyte est fécondé et qu'il y a grossesse
le corps jaune persiste jusqu'à ce que le placenta soit prêt à élaborer des hormones à sa place, c'est-à-
dire au bout de trois mois environ.
3- Régulation hormonale du cycle ovarien :
à la puberté, l’hypothalamus commence à sécréter de la Gn-RH selon un mode cyclique, la Gn-RH
stimule la libération de FSH et de LH par l’adénohypophyse, ce sont ces deux hormones qui agissent
sur les ovaires pendant un cycle ovarien qui dure 28 jours.
La première menstruation de la jeune fille appelée la ménarche.
Le cycle ovarien s’accompagne des variations hormonales et il passe par plusieurs étapes (figure 09) :

figure 09 : la régulation hormonale du cycle ovarien


--1- Le jour 01 du cycle, l’augmentation du taux de Gn-RH sécrétée par l'hypothalamus qui stimule la
sécrétion et la 1ibération d'hormone folliculostimulante (FSH) et d'hormone lutéinisante (LH) par
l'adénohypophyse.
--2- La FSH et la LH stimulent la croissance et la maturation du follicule ainsi que la sécrétion des
œstrogènes.

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--3- La concentration plasmatique initiale d'œstrogènes exerce une rétro-inhibition sur
l’adénohypophyse, ce qui inhibe la libération de FSH et de LH.
--4- Le taux élevé d'œstrogènes a l'effet contraire, lorsque la concentration d'œstrogènes atteint un
certain seuil, elle exerce une rétro-activation sur l'hypothalamus et l'adénohypophyse.
--5-La concentration élevée d'œstrogènes déclenche une cascade d'événements, elle provoque la
brusque libération de la LH et la FSH, ce phénomène se produit au milieu du cycle.
--6- l’afflux de LH et FSH déclenche l’ovulation au 14 ieme jour.
--7- La LH et FSH transforme le follicule rompu en corps jaune et incite cette glande endocrine
nouvellement formée à produire de la progestérone et une petite quantité d'œstrogènes après sa
formation.
--8- le taux très élevé des concentrations sanguines de progestérones et d’œstrogène exerce une
puissante rétro-inhibition sur la libération de la LH et la FSH par l’adénohypophyse. La baisse de la
LH et de la FSH empêche le développement du nouveau follicule.
--9- la diminution graduelle du taux sanguin de LH supprime le stimulus de l’activité du corps jaune
qui commence à dégénérer.
--10- une diminution des hormones ovariennes à la fin du cycle vers le 28 ieme jour.
B- le cycle menstruel :
Le cycle menstruel est la série de modifications cycliques subies par l’endomètre chaque mois (pour
le préparer à l’implantation et au développement de l’embryon). Les 03 étapes des modifications
utérines au cours du cycle menstruel sont les suivantes :
1- les jours de 1 à 5, c’est la phase menstruelle. Au cours de cette phase, il y a desquamation
(élimination) de l’épaisse couche fonctionnelle de l'endomètre qui se détache de la paroi utérine, un
processus provoquant des saignements qui durent de trois à cinq jours. Le sang et les tissus qui se
détachent s'écoulent dans le vagin et constituent l'écoulement menstruel. Au jour 5, les follicules
ovariques commencent à sécréter les œstrogènes.
2- les jours de 6 à 14, c’est la phase proliférative. Au cours de cette phase, l'endomètre se
reconstitue. Sous l'influence du taux accru d'œstrogènes, la couche basale de l'endomètre génère une
nouvelle couche fonctionnelle. Pendant que cette nouvelle couche épaissit. Ses glandes grossissent et
ses artères spiralées deviennent plus nombreuses. Par conséquent, l'endomètre redevient épais et bien
vascularisé. Au cours de la phase proliférative, les œstrogènes provoquent aussi la synthèse de
récepteurs de la progestérone (sécrété par le corps jaune) dans les cellules endométriales, et qui
entrent en interaction.

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La glaire cervicale est normalement épaisse, collante et serrée, mais aux 14 ieme jours du cycle les
œstrogènes la rendent claire. Elle forme alors des canaux facilitant le passage des spermatozoïdes
jusqu'à l'utérus où l'ovulation se produit dans l'ovaire qui va permettre la fécondation.
3- les jours de 15 à 28, phase sécrétoire. Au cours de cette phase, l'endomètre se prépare à
l'implantation de l’embryon. L'augmentation du taux de progestérone sécrétée par le corps jaune agit
sur l'endomètre sensibilisé par les œstrogènes: les artères spiralées se développent et s'enroulent et la
couche fonctionnelle se transforme en muqueuse sécrétrice en sécrétant des éléments nutritifs
(comme le glycogène) afin de le préparer à accueillir l'embryon.
V- les effets extra-utérins des œstrogènes et de la progestérone :
L'augmentation du taux d'œstrogènes au cours de la puberté stimule l'ovogenèse et la croissance des
follicules ovariques, ainsi que les trompes utérines, l'utérus et le vagin deviennent plus gros et
fonctionnels, c'est-à-dire capables de soutenir une grossesse. La motilité des trompes et de l'utérus
augmente, la muqueuse du vagin s’épaissit, les organes génitaux acquièrent leur apparence adulte.
Les œstrogènes produisent en outre la poussée de croissance de la puberté, qui fait que les filles de 12
et 13 ans grandissent beaucoup plus vite que les garçons du même âge, cette poussée de croissance
est assez courte, parce que les œstrogènes provoquent aussi la soudure des cartilages épiphysaires des
os longs, de sorte que les femmes atteignent leur taille adulte entre 15 et 17 ans. La croissance des
garçons, elle, se poursuit jusqu'à l'âge de 19 à 21 ans.
- Les caractères sexuels secondaires féminins sont produits par les œstrogènes, ces caractères
comprennent:
(1) le développement des seins; (2) l'augmentation des dépôts de tissu adipeux dans les hanches et
aux seins; (3) l'élargissement et l'allégement du bassin (en préparation à la grossesse); (4)
l'apparition des poils axillaires et pubiens; (5) l'apparition de plusieurs effets métaboliques, comme
l'entretien d'un taux peu élevé de cholestérol sanguin et la facilitation de la capture du calcium qui
contribuent à maintenir la densité du squelette.
La progestérone agit de concert avec les œstrogènes dans l'établissement et la régulation du cycle
menstruel, elle provoque en outre les modifications de la glaire cervicale. La progestérone exerce
ses autres effets importants au cours de la grossesse: elle inhibe la motilité de l'utérus et prend la
relève des œstrogènes dans la préparation des seins à la lactation. Durant la majeure partie de la
grossesse, c'est le placenta et non le corps jaune qui sécrète la progestérone et les œstrogènes.
VI-le développement embryonnaire et fœtal :
Le zygote commence à se diviser environ 24 heures après la fécondation et continue de se diviser
rapidement (segmentation) pendant qu'il descend de la trompe utérine en direction de l'utérus. 03 à

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04 jours après l'ovulation, le pré-embryon atteint l’utérus et il est nourri par les sécrétions des
glandes endométriales. Le blastocyste final s'implante dans l'endomètre: cette implantation a lieu
environ 07 jours après l'ovulation, suivant l’illustration sur la figure 10:

figure 10 : les étapes de la fécondation de l’ovule jusqu’à l’implantation du blastocyte

(a) Zygote. (b) Quatre cellules (c) Morula : un amas de cellules. (d) Blastocyste au début de sa
formation: se remplit de liquide et s'échappe de la zone pellucide. (e) Blastocyte final qui est prêt à
s’implanter dans l’endomètre, il est constitué d'une sphère externe de cellules appelée
trophoblastiques et d'un amas excentrique de cellules appelé embryoblaste.
Lorsque le trophoblaste s’implante à l’endomètre, il subit une croissance et il donne une structure
appelée le chorion c’est la première étape du placenta qui se forme complètement à la fin du
troisième mois de grossesse, il est alors en mesure de remplir ses fonctions de nutrition, et de jouer
son rôle d’organe endocrinien jusqu’à la 36 ieme semaine de grossesse.
- le stade embryonnaire commence au cours de la 3 ieme semaine suivant la fécondation, et le stade
fœtale commence au cours de la 9 ieme semaine.(figure 11)

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figure 11 : les étapes du développement embryonnaire et fœtal depuis la fécondation

VII-la détermination du sexe génétique :


Le sexe génétique est déterminé dès le moment où les gènes du spermatozoïde s'unissent aux gènes
de l'ovule, et ce sont les chromosomes sexuels présents dans chaque gamète qui constituent
l'élément déterminant. Des 46 chromosomes de l'ovule fécondé, 02 (soit une paire) sont des
chromosomes sexuels: les 44 autres sont des autosomes. Deux types de chromosomes sexuels
existent chez les humains: le gros chromosome X et le petit chromosome Y. Les cellules somatiques
des femmes possèdent deux chromosomes X, c'est-à-dire qu'elles sont XX, de sorte que l'ovule
formé au cours d'une méiose normale chez la femme renferme toujours un chromosome X. Les
hommes ont un chromosome X et un chromosome Y dans leurs cellules somatiques (XY), de sorte
que la moitié des spermatozoïdes produits au cours de la méiose normale chez l'homme renferment
un X l’autre moitié un Y. Si le spermatozoïde qui pénètre l'ovule possède un chromosome X, l'ovule
fécondé et toutes ses cellules filles posséderont les chromosomes XX et des ovaires vont se

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développer chez l'embryon. Si le spermatozoïde a un chromosome Y, l'embryon sera de sexe
masculin (XY) et des testicules vont apparaitre.
C'est donc le père qui détermine le sexe génétique de l'embryon.

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