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AFRIQUE
BP AFRIQUE 3 - PRATIQUE DE LA RELATION COMMERCIALE
Dernière mise à jour effectuée en septembre 2015
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Bon équilibre
Émetteur Récepteur
Récepteur Émetteur
Chacun s'exprime en fonction de ses attentes, de ses objectifs, de la mission qui lui a été confiée, du budget
dont il dispose et de mille autres considérations personnelles, culturelles, sectorielles ou conjoncturelles.
En matière bancaire (comme dans toute négociation commerciale) il sera déterminant pour le vendeur de
maîtriser à tout moment (tant en position d'émetteur que de récepteur) les différents paramètres
concernant :
• le comportement
• la situation des parties en présence.
• la culture
ÉMETTEUR RÉCEPTEUR
COMPORTEMENT COMPORTEMENT
Caractère Caractère
Attitudes Attitudes
Opinions MESSAGE Opinions
Habitudes Habitudes
Motivations Motivations
MESSAGE
EN RETOUR
SITUATION SITUATION
Rôle Rôle
Statut Statut
Objectifs Objectifs
Attentes Attentes
Normes de groupe Normes de groupe
CULTURE CULTURE
Connaissances Connaissances
Normes Normes
Formation FILTRAGE Formation
Langage Langage
Code Code
Valeurs Valeurs
L'échange ne peut être pleinement productif que si l'un et l'autre sont sur « la même longueur d'onde », ce
qui reviendra à dire (comme nous le verrons plus loin) qu'un commercial doit nécessairement s'adapter à
son client.
Ainsi, lorsque j'émets vers un client, et lorsque je reçois son message en retour, je dois être capable :
• d'identifier son comportement ;
Est-il :
− calme ou nerveux ?
− posé ou impulsif ?
− souriant ou sévère ?
− plaisant ou autoritaire ?
− affirmatif ou dubitatif ?
− hésitant ou déterminé ?
− sérieux ou enjoué ?
− attentif ou absent ?
− réceptif ou impatient ?...
2. LE PROCESSUS DE LA COMMUNICATION
Revenons un instant à notre définition de la communication.
Processus permanent : nous ne pouvons pas ne pas communiquer ! Même si dans une réunion, une
personne reste muette, elle communique. Son attitude est porteuse de sens pour le groupe. À l’animateur,
aux autres participants d'identifier les raisons de ce silence : timidité, désaccord, ignorance, discrétion...
Mise en commun d’informations : à deux niveaux. En effet, si je salue une personne croisée dans la rue en
lui disant « bonjour », il s’agit bien d’une information que je mets en commun avec cette autre personne,
même si celle-ci ne me répond pas. De plus, si elle a la courtoisie de me répondre, la mise en commun est
double : il y a un retour (feed-back).
• Canaux – ils sont les supports de l’information :
− canal oral (entretien en face à face, communication téléphonique, réunion, exposé,
sondage, enquête sur le terrain, visioconférence...) ;
− canal écrit (courrier, note de service, rapport, compte rendu, note de synthèse,
courriel...) ;
− canal gestuel (regard, gestes, attitudes physiques...).
• Signaux – ils représentent la traduction du message en fonction du canal choisi :
− mots = sons ;
− mots = ensemble de lettres ;
− gestes.
Les signaux utilisent un code c’est-à-dire une règle pour permettre la compréhension. Ce code doit être
commun à l’émetteur et au récepteur.
Exemple : Canal oral ou écrit code : la même langue, le morse...
Canal gestuel code : l’alphabet des sourds et des malentendants...
Grâce à la connaissance du code et à son intelligence, nous pouvons accéder la compréhension du contenu
du message.
Le processus de la communication :
• l’émetteur codifie un message et le transmet à travers un canal pour
atteindre le récepteur ;
• le récepteur capte le message, le décode et renvoie à l’émetteur un retour
(feed-back).
Vecteurs de la communication
dans un entretien de face-à-face
Impact
Communication
non verbale
Gestuelle
c’est-à-dire les gestes ou l’absence de gestes, mais
aussi l’attitude, le maintien, le regard, les mimiques,
la poignée de main, le « look »… 55 %
Ton de la voix 38 %
Communication
verbale
Les mots
7%
Vocabulaire, message…
1. LA GESTUELLE
Ce résultat est issu de l’analyse de plusieurs expériences conduites en différentes parties du globe et qui
donnent toutes les mêmes résultats, quelles que soient les latitudes considérées, qu’il s’agisse d’Africains,
de Latins, d’Anglo-saxons, ou d’Asiatiques. Il nous donne à réfléchir sur l’importance de l’impact de notre
gestuelle lors d’un entretien, d’un exposé...
Ces études sont conduites en interrogeant et en faisant remplir des questionnaires à des personnes qui
viennent de se rencontrer au cours d’une réunion, d’un entretien professionnel ou autre. De quoi se
rappellent-elles le plus ? Qu’est-ce qui les a le plus marquées ? Que peuvent-elles restituer de ce que leur a
dit leur interlocuteur ? Qu’est-ce qui leur a paru important ? Ont-elles bien écouté, compris ?
Nous aurons saisi toute l’importance de la gestuelle. Accompagnons, par conséquent, nos propos par ces
stimuli de la communication que sont le regard, un sourire, une poignée de main chaleureuse... Osons
communiquer avec tous nos atouts.
En effet, notre client sera très sensible à :
• notre poignée de main : molle, énergique, chaleureuse...
• notre regard : chaleureux, fuyant, inquisiteur...
Les spécialistes en communication aiment à rappeler qu’en matière de relation commerciale tout repose sur
la règle des trois « 20 » :
• 20 cm du visage ;
• 20 premières paroles prononcées ;
• 20 premières secondes de l’entretien.
Tout, en nous, émet des signes et capte ceux de notre environnement. À nous d’être attentifs à ces signes
et de maîtriser ceux que nous laissons filtrer.
La psychologie, la psychosociologie et la psychanalyse enseignent que les premiers messages émis et
reçus par l’être humain sont non verbaux : ce sont les gestes, les sourires, les caresses, les regards
échangés entre la mère et son enfant. L’enfant adopte d’emblée tous les registres de ce code non verbal
jusqu’à ce que l’apprentissage de la langue maternelle, parlée et écrite, relègue dans l’ombre nos moyens
de communication les plus innés ou les plus intuitifs. L’éducation freine considérablement la spontanéité.
Que disent nos gestes que ne disent jamais les mots ?
Il existe dans tous les groupes sociaux ou ethniques un code des gestes : poignées de mains, accolades,
signes de tête, baisemains, haussements des épaules, mouvements des yeux vers le ciel,
« sourcillements »... Il convient toutefois d'être prudent quant à leur interprétation. En effet, certains gestes
ou attitudes peuvent, selon l'environnement culturel ou social dans lequel nous nous trouvons, revêtir une
signification différente de celle que nous sommes habitués à leur donner.
Le corps est donc à l’origine de toute communication. L’information non verbale semble primer l’information
verbale parce qu’elle est immédiate. Consciente ou non, intentionnelle ou non, elle ne peut être annulée par
les mots. En effet, il nous arrive parfois par convention sociale ou politesse, de dire des choses auxquelles
nous n’adhérons pas nécessairement à titre personnel. Soyons conscients que notre corps risque alors de
nous trahir (tremblements, rougissements, mains qui se nouent...). Ainsi par exemple, si je manifeste
ostensiblement mon désappointement devant la promotion d’un collègue, mon « je suis heureux pour toi »
sera inutile : mon visage aura trahi ma jalousie. Nous n’avons pas toujours, sauf exception, une totale
maîtrise de notre gestuelle. Raison de plus pour être vigilant vis-à-vis de nos clients.
1. LES OBSTACLES
De nombreux « bruits » ou parasites peuvent perturber la transmission :
• bruits matériels (sonneries du téléphone voisin pendant un entretien en face à face avec un
client, bureau triste, mal éclairé, mal (ou pas) climatisé, inconfortable...) ;
• bruits organisationnels (mauvaise qualité des liaisons à distance, mauvaise circulation de
l’information, mauvais choix du canal...) ;
• bruits sémantiques (défauts d’articulation, débit verbal trop rapide, accent très prononcé,
jargon trop technique...) ;
• bruits physiologiques (fatigue, maux de tête, acuité auditive défaillante...) ;
• bruits psychologiques (existence de tensions entre les personnes, cadres de référence très
éloignés, différence de statuts sociaux, résistance au changement...).
Ces bruits, dont certains agissent comme de véritables filtres, participent pour une large part aux
déperditions de communication.
Schéma 1 – Les obstacles à la communication
BRUITS
(marteau-piqueur devant l’agence)
MESSAGE
Canal Canal
(fatigue)
BRUITS (différence BRUITS
de status)
ÉMETTEUR RÉCEPTEUR
Code
commun
Vécu
commun
Feed-back
Intention
Ce que l’on veut dire
Expression
Ce que l’on dit
Bruits
Ce qu’il entend
Attention
Ce qu’il écoute
Compréhension
Ce qu’il comprend
Mémoire
Ce qu’il retient
Motivation
Ce qu’il répercute
Schéma 3
bruits / parasites
CRe CRe
CRr
CRr
Figure 1 Figure 2
CRe
CRr
Figure 3
Figure 1 : ici, la rencontre entre CRe et CRr est minime. La communication ne sera pas facile. Le récepteur
ne décode qu’une petite partie du message de l’émetteur.
Figure 2 : ici, la communication est aisée. C’est la situation la plus satisfaisante. Aucun des interlocuteurs
n’est effrayé de la différence de l’autre. Il y a véritable échange d’informations provenant des cadres de
références respectifs. Il y a création d’un terrain d’entente commun. C’est la situation de négociation par
excellence.
Figure 3 : c’est la non-communication. Ici, chaque cadre de référence est rigide et se constitue en barrière
pour ne pas entrer en communication avec l’autre.
Par ailleurs, il est à noter qu’en règle générale, nous retenons :
• 10 % de ce que nous lisons ;
• 20 % de ce que nous entendons ;
• 30 % de ce que nous voyons ;
• 50 % de ce que nous entendons et voyons ;
• 80 % de ce que nous disons ;
• 90 % de ce que nous disons en décomposant une tâche ou une opération.
Voir ci-contre les schémas 2 et 3. Il ne suffit pas de s’exprimer pour être compris ni d’être entendu pour être
écouté. La communication est donc aussi une question d’apprentissage.
■ 2e élément
L'information est prise en compte par le cerveau. Conscients, nous jaugeons l'événement, tandis que le
cerveau inconscient achemine l'alarme, via le système nerveux, vers les glandes surrénales.
■ 3e élément
Les surrénales sont deux capsules situées au sommet de chaque rein. Ces glandes sécrètent de
l'adrénaline qui va immédiatement être déversée dans le sang.
■ 4e élément
L'adrénaline est un puissant vaso-constricteur : elle va agir directement sur les parois artérielles et en
réduire le calibre. L'ensemble de l'organisme, mal irrigué, va donc souffrir pendant quelques instants d'un
déficit en oxygène, et particulièrement le cerveau qui en est un gros consommateur. Ainsi s'expliquent les
pertes de mémoire, les bredouillements et les difficultés à clarifier ses idées sous l'emprise du stress.
■ 5e élément
La même quantité de sang devant circuler par un réseau vasculaire réduit, le rythme de la pompe cardiaque
va immédiatement et automatiquement s'accélérer. C'est une réponse on ne peut plus logique. Mais
conscients de ce cœur qui bat la chamade alors que nous nous sentons par ailleurs plutôt mal à l'aise, nous
nous auto-intoxiquons en ressassant tous ces troubles qui disparaîtront d'eux-mêmes dès que nous aurons
éliminé cette salutaire décharge d'adrénaline. C'est elle en effet qui contribue à maintenir en éveil toutes nos
facultés face au danger. Sans elle nous serions totalement apathiques en toutes circonstances.
■ 6e élément
Respirons. Si les effets du trac, quels qu'ils soient, sont la conséquence d'un déficit transitoire en oxygène, il
n'y a pas d'autre remède que d'apprendre à mieux maîtriser ses capacités respiratoires. Sous l'effet d'une
peur, on se replie sur soi-même et on a le souffle court (respiration thoracique réduite ou volume limité par
les côtes). Il convient donc de s'entraîner à retrouver au plus vite, et à volonté, sa respiration naturelle,
abdominale, avec la précieuse assistance du diaphragme et des muscles abdominaux.
1.2. L’empathie
Écouter est plus qu’entendre. En effet, entendre est un phénomène naturel pour autant que nos capacités
auditives ne soient pas altérées, alors qu’écouter est un processus intellectuel et émotionnel qui intègre des
éléments physiques et affectifs dans la recherche d’une signification et d’une compréhension. Écouter, c’est
tendre vers l’empathie.
C’est Carl ROGERS, psychologue américain, qui dans les années 50 employa ce terme pour la première
fois. Il indique la capacité à s’immerger dans le monde subjectif d’autrui et de participer à son expérience.
Être empathique, c’est être capable :
• de me mettre à la place de l’autre ;
• d’entrer dans sa logique ;
• de chercher à le comprendre ;
• de voir le monde comme il le voit.
Pour cela, il faut avoir une attitude d’ouverture et d’acceptation de l’autre, avoir le réflexe de questionner
pour approfondir, accorder de l’estime à ce que dit l’autre. L’empathie ne vise qu’à comprendre. Une fois le
message reçu, la compréhension vérifiée, libre à chacun, selon sa morale personnelle, sa conception des
responsabilités, d’évaluer différemment une situation donnée. Il s’agit de respecter les idées de l’autre, pas
obligatoirement de les partager.
■ Le modèle scientifique
• Introduction : analyse de la situation, exposé du cas, bilan d’activité du client
• Première partie : propositions
• Seconde partie : conséquences
• Conclusion : quelles solutions ? quelles décisions ?
2.1. L’écoute
L’émetteur envoie un message. Il est possible que le récepteur le reçoive parce qu’il l’aura entendu. Mais
l’aura-t-il écouté ? Il ne peut y avoir qualité de la communication que si le récepteur est en position d’écoute
active. Qu’est-ce que l’écoute active ?
Nous avons dit précédemment qu’entendre n’était pas écouter. Entendre est un phénomène naturel, qui
n’est pas sous notre contrôle. Écouter est un processus volontaire qui demande l’effort de décoder le
langage de l’interlocuteur. Il faut vouloir écouter, et ceci implique une triple volonté :
• vouloir être disponible : faire en sorte de se libérer de ses préoccupations personnelles pour
se mettre à l’écoute totale de son interlocuteur et lui consacrer le temps nécessaire ;
• vouloir être présent : c’est être véritablement tourné vers l’autre, être attentif ;
• vouloir concentrer toute son attention sur l’autre : c’est faire preuve de curiosité, au bon
sens du terme, faire preuve d’empathie. Écouter implique que l’on veuille bien accepter ses
interlocuteurs comme des êtres différents de nous-mêmes, sans porter de jugement de valeur
sur cette différence. L’écoute, au sens de Carl ROGERS, c’est avoir :
− une attitude congruente,
− une considération positive inconditionnelle,
− une compréhension empathique.
Être congruent, c’est faire preuve de sincérité, d’authenticité, d’ouverture. La considération positive
inconditionnelle, c’est ne pas juger l’autre, l’accepter tel qu’il est. L’attitude d’évaluation est celle qui
génère le maximum d’agressivité en retour.
Schéma 1
Au cœur de la communication
interactive
ÉCOUTE ET FEED-BACK
ÉCOUTE
ET
ÉMETTEUR RÉCEPTEUR
FEED-BACK
ÉMETTEUR
Message
intention RÉCEPTEUR
pensée
Langage
Codage
Message
concrétisé
RETOUR DE L’INFORMATION
FEED-BACK
Message compris
décodage
Il est essentiel, au cours d’un entretien, de faire régulièrement le point, afin de s'assurer que l’on s’est bien
compris.
Ce feed-back, c’est-à-dire l’échange verbal permanent, permet à la fois de vérifier que l’on a bien compris ce
que disait l’autre et que lui-même a parfaitement compris vos propos ou vos propositions. Ce sont les
conditions essentielles d'un dialogue efficace. Le souci majeur qui doit sous-tendre toute communication est
donc :
• ai-je bien compris mon interlocuteur ?
• m’a-t-il bien compris ?
Le mieux est encore de le vérifier.
Reformuler, c’est redire d’une manière plus concise ou plus explicite ce qui vient d’être exprimé. La
reformulation vous permet ainsi de :
• recentrer le dialogue ;
• encourager votre client à continuer à parler ;
• vérifier que vous vous êtes bien compris ;
• lui montrer que vous avez bien compris ;
• le faire réagir ;
• formaliser un accord ;
• confirmer ou infirmer vos hypothèses ;
• prendre le temps de réfléchir à ce que vous allez dire.
On peut distinguer :
• la reformulation REFLET ;
Elle suit une phrase importante du discours. Elle reprend en termes équivalents les idées qui viennent
d’être émises pour permettre à l’interlocuteur de retrouver sa propre pensée. C’est vraiment, en retour,
la vérification de l’information.
Exemple : « Je suis le seul parmi mes amis à avoir besoin d’une épargne complémentaire... » ;
« Vous voulez dire que vos amis ont une épargne suffisante ? »
■ La question OUVERTE
C’est une question dont la réponse exprime une opinion, une idée, un fait, une explication. Elle crée le
dialogue. Elle permet d’accéder à la logique de l’autre. Elle est un bon indice d’empathie. Les trois axes
pour poser des questions ouvertes sont :
• QUOI ?
− Quelle est votre intention... ?
− Qu’attendez-vous de... ?
− Que pensez-vous de... ?
− Qu’envisagez-vous de... ?
− Que voulez-vous dire ?
• POURQUOI ?
− Pourquoi recherchez-vous... ?
− Pour quelle raison... ?
■ La question FERMÉE
C’est une question qui appelle une réponse claire, des informations précises, une prise de position. Elle
permet de clarifier une pensée. Elle engendre une atmosphère directe. Elle ne crée pas l’ouverture du
dialogue.
■ La question ALTERNATIVE
C’est une question où la réponse est contenue sous forme de choix dans la formulation de la question.
L’objectif est de verrouiller l’engagement du client en lui proposant deux options (en esquivant la troisième,
qui pourrait être négative).
Exemple : « Pouvez-vous passer jeudi à 10h30 ou vendredi dans l’après-midi ? » ; « Pensez-vous effectuer
votre premier versement cette semaine ou la semaine prochaine ? » ; « Préférez-vous un versement unique
ou mensuel ? »
La question alternative aide le client à répondre. Elle permet de connaître, dans tous les cas, le point de vue
de l’interlocuteur. Elle lui donne l’impression de choisir librement. Elle centre l’attention sur le choix plus que
ce sur ce qu’il met en cause. Elle est souvent utilisée pour amener une conclusion.
■ La question « ÉCHO »
Elle consiste à reprendre la fin d’une phrase ou le dernier mot de votre interlocuteur sous une forme
interrogative :
• « Je compte acheter une voiture neuve prochainement. »
• « Prochainement ? »
• « Oui, le mois prochain ! »
Ce type de question montre votre intérêt pour ce que dit votre interlocuteur et peut également aider à
recentrer la conversation sur l’objectif, au cas où elle viendrait à s’éloigner du sujet.
La question écho permet aussi d’orienter, de stimuler les confidences, d’aider votre client à préciser sa
pensée. Ceci vous permet d’obtenir des informations supplémentaires.
■ La question « RELAIS »
Elle consiste à approfondir ce qui vient d’être dit.
• C’est trop compliqué !
• C’est-à-dire ?
• Les modalités de mise en place de ce crédit me paraissent...
En quoi... ? En quel sens... ? Par exemple... ?
Évitez les questions interro-négatives qui donnent la réponse en même temps que la question car elles
appellent un NON quasiment systématique, du type :
• Vous n’épargnerez pas cette année ?
• Non !
Question 2 :
Quels éléments retiendrez-vous pour tenter d’identifier le cadre de référence de votre interlocuteur ?
Question 3 :
Quelles sont les trois conditions essentielles préalables à toute écoute ?
Question 4 :
Citez au moins trois types de reformulations.
Question 5 :
Qu’évoque pour vous la règle des trois « 20 » ?
Question 6 :
Est-il juste de dire que « l’habit ne fait pas le moine » ?
Question 8 :
Citez au moins trois types de plans permettant de clarifier l’émission de votre message.
Question 9 :
Remplissez le tableau suivant.
b) Aimez-vous le sport ?
c) Pratiquez-vous un sport ?
Assistance
1.1. L’état du Moi Parent Nourricier
Il apparaît dès l’âge de 3 ans et se développe jusqu’à 12 ans, Parent
période où l’enfant acquiert une véritable conduite morale et
Normatif
sociale. Il est constitué par l’enregistrement des
comportements, des attitudes, des émotions, etc. affichés par
Domination
nos parents et contient donc des messages émanant des
trois états de chacun de ceux-ci.
On distingue deux parties dans le Parent :
• le Parent Nourricier : qui protège, réconforte,
rassure, encourage… : « Ne vous en faites pas,
je ferai ce travail à votre place… » ;
• le Parent Normatif : qui critique, menace, punit,
contraint… « Il est inadmissible que vous n’ayez
pas encore terminé ce travail ! »
Venez, Il faut…
que je vous Vous devez…
montre… P. Nour. + P. Norm. +
donnant directif
P. Nour. - P. Norm. -
sauveur persécuteur
C’est trop difficile
pour toi, je vais Il ne faut pas…
le Vous ne devez pas…
Nourricier Normatif
P. NOUR. P. NORM. -
Ne vous
- Ce que vous
en faites
pas, je vais avez fait
le faire à est mauvais,
votre place. recommencez.
■ L’Enfant Libre
Il vient de la naissance et du plus profond de nous-mêmes. Il représente le côté spontané de la personnalité,
il laisse s’exprimer ses besoins, émotions, désirs, tels qu’il les ressent : joie, plaisir mais aussi douleur,
tristesse, peur ou colère.
« C’est chouette », « T’es pas cap... » ; « Viens, on va s’éclater... »
Certains théoriciens (STEINER) distinguent un sous-état proche de l’Enfant Libre : le « Petit professeur ». Il
s’agit de cet aspect de la personnalité fait d’intuition, d’intelligence, de créativité, d’innovation, d’astuce...
■ L’Enfant Adapté
L’Enfant Adapté est « celui qui modifie son comportement sous l’influence parentale ».
Il se forme dès l’âge de deux ans et tout au long de la petite enfance. Il est aussi le siège des émotions, du
ressenti façonnés par l’éducation. C’est le résultat de l’apprentissage à la vie sociale.
Il peut être :
• soumis : quand il se plie à la règle, désir de plaire ou crainte de déplaire : « Excusez-moi,
madame, je ferai de mon mieux la prochaine fois. » ; « Le patron n’aime pas que... » ;
• rebelle : quand il rejette la règle ou s’y oppose : « Je ferai ce que je veux ! » ; « Elle va
m’entendre ! » L’Enfant Rebelle prend naissance dès que l’enfant sait dire « non » (vers
15 mois).
+
+ astucieux
spontané créatif
intuitif
-
Enfant libre
égoïste
sans-gêne
voyou -
« fou » Petit professeur manipulateur
combinard
Enfant adapté
+
+ autonome
poli indépendant
courtois Soumis Rebelle
respectueux
-
servile -
obséquieux contestataire
« fayot » perpétuel
Gestes
Comportement Vocabulaire Ton de voix Caractéristiques
et expressions
organise, prévoit, décide, quand, où, combien, regard direct, pensif, par une attitude de
neutre, égal, froid,
calcule, évalue, écoute, comment, à mon avis, réfléchi, gestes réflexion et d’écoute qui
détaché...
se renseigne... je pense, je vois.... mesurés... se traduit dans son
regard.
obéit, a peur de mal faire, je vais essayer, j’ai fait de rougit, marmonne,
Soumis de déranger, est poli, essaye mon mieux, j’espère, merci, baisse les yeux, regard peu assuré, étouffé...
de plaire, est timide.... s’il vous plaît... instable...
Adapté
Commence par s’opposer,
je ne veux pas, vous n’avez air renfrogné, boudeur,
Rebelle râle, rechigne, manifeste geignard, râleur… On reconnaît le plus
pas le droit, c’est injuste... haussement d’épaules
sa mauvaise volonté... souvent l’Enfant au ton
Enfant
Cette personne, changeant d’état du Moi, sous l’influence des stimuli les plus mineurs, aura
un comportement qui changera d’une manière incessante et imprévisible (attitudes
velléitaires, inconstance).
Cette personne aura beaucoup de mal à s’adapter aux changements de situation et aura
un comportement rigide qui viendra de la lenteur avec laquelle circule l’énergie psychique
entre ses états.
■ La contamination
Il y a contamination quand des données provenant de l’Enfant ou du Parent sont prises par l’Adulte pour des
réalités objectives. Il s’agit donc d’un cas de relâchement entre les frontières des états.
Contamination de l’Adulte par le Parent = le Préjugé
• « Les femmes sont incapables d’assumer des responsabilités »
• « On ne peut jamais faire confiance aux clients »
■ L’exclusion
Il y a exclusion quand un état du Moi domine le comportement d’une personne. Il y a absence de
perméabilité entre un état du Moi et les autres.
Parent exclusif : c’est l’individu moralisateur et sermonneur qui ne s’exprime que par
des idées reçues.
Enfant exclusif : c’est l’individu déconnecté qui dans les cas extrêmes, à la différence du
Parent et de l’Adulte exclusifs, sera incapable d’un fonctionnement social normal et devra
être interné.
1
Transmission compatissante Parent / Parent.
P
2 1. On va prendre un pot ?
A 2. Même deux si tu veux.
E
Tout message horizontal génère une bonne communication fondée sur l’égalité, voire la complicité.
Les transactions parallèles sont caractérisées par le fait que la communication reste ouverte et que par
conséquent, elles peuvent durer très longtemps. Cependant, tout message diagonal engendre une
communication fondée sur l’inégalité (dépendance de l’exemple ci-dessous).
P
1
2 1. Quels sont vos horaires d’ouverture ?
A 2. Vous n’avez qu’à lire le panneau à l’entrée.
E
1
P 1. De mon temps les employés de banque ne partaient que quand
2
leur travail était terminé.
A
2. Arrête de râler et finis ton verre.
E
1
P
1. Vous pensez que j’ai fait un bon placement ?
A 2 2. En matière de placement on ne peut pas avoir de certitude.
E
La réponse donnée étant inattendue, les transactions croisées qui surprennent dans les meilleurs des cas
peuvent aussi blesser. Elles ont toujours tendance à interrompre la communication.
Les transactions cachées contenant plusieurs messages sont parfois difficiles à interpréter. Il est
particulièrement important pour les analyser correctement de prendre en considération :
• le contexte dans lequel elles se déroulent ;
• le langage non verbal utilisé (expressions, gestes, attitudes, etc.) ;
• les mots utilisés.
E
P
E
En effet, tenter immédiatement de toucher l’Adulte de l’autre amènerait une transaction croisée et toutes ses
conséquences.
■ L’écran de brouillard
Cette technique consiste à approuver de façon significative ce que dit l’autre quand il utilise son état du Moi
Parent.
• Je reconnais d’abord sa vérité, je le rassure dans son vécu actuel sans attendre, sans le laisser
s’exprimer.
• J’active son état du Moi Adulte en lui posant une question, si possible ouverte.
Je peux reconnaître sa vérité :
• En reconnaissant les faits : « Vous avez raison ! Quelle serait la solution la plus appropriée ? »
• En reconnaissant la possibilité : « En effet, il est possible que... » ; « Quelle est votre analyse
de la situation ? »
• En admettant le principe : « Je suis d’accord avec vous ! » ; « Comment pensez-vous que cela
soit arrivé ? »
Vers Vers la
l’agression dépression
Vers la Vers la
résignation négociation
1. INTRODUCTION
Avant d’entrer de façon très précise dans la méthode et les techniques de la phase d’accueil, il est
nécessaire de rappeler quelques préalables essentiels.
L’acte de vente commence dès l’accueil. L’accueil est une phase rapide mais capitale pour la suite de la
relation. En effet, si nous aimons acheter en exerçant notre libre arbitre, nous avons en général horreur
qu’on nous vende un produit, un article, en ayant l’impression qu’on nous force la main.
Face à un vendeur, un client est instinctivement sur la défensive. Quant au commercial, il est également
animé par une tension professionnelle, induite par son désir de réussir une vente.
Aucune communication n’est possible, et a fortiori aucune vente, si l’on ne prend pas d’abord le soin de
mettre en confiance le client, de le sécuriser et de se rendre crédible à ses yeux. Aussi, afin de gérer aux
mieux les tensions inhérentes à ce type de situation, nous vous conseillons de :
• sourire ;
• saluer votre interlocuteur ;
• vous présenter :
− décliner votre identité : Jérôme DIALLO, le prénom puis le nom et non l’inverse, ce qui
donnerait une connotation administrative et contraire à l’esprit de la relation
commerciale ;
− préciser votre fonction : chargé de clientèle, conseiller clientèle…
Bonjour, Jérôme DIALLO, conseiller clientèle.
• mettre à l’aise votre interlocuteur ;
• personnaliser la relation.
Première règle : souriez ! Puis saluez votre interlocuteur, présentez-vous :
■ Accueil
• Présentez-vous.
• Identifiez votre interlocuteur.
• Présentez l’objet de l’entretien.
• Assurez-vous de la disponibilité de votre interlocuteur.
■ Proposition et argumentation
Il s’agit ici d’argumenter les points de la proposition répondant aux attentes du client.
Le client Le vendeur
Parle fort, avec de grands gestes. Varie ses intonations, utilise un langage coloré,
imagé.
Volubile
Est chaleureux, jovial, très expressif, bavard. Fait vivre sa communication.
Fait de l’humour. Rit de bon cœur, montre qu’il apprécie l’humour.
Parle beaucoup de lui, de ce qu’il aime. Évite tout ce qui est administratif, technique, financier.
Relance toujours la conversation sur le « moi »
Met une coquetterie certaine à se montrer différent, du client.
dilettante, provoquant.
Joue sur le registre intuitif, vend du rêve, de l’évasion,
de l’originalité.
Parle doucement, sur un rythme fluide, harmonieux, Ne le quitte pas des yeux, opine du chef, répète les
calme et rassurant propos de l’autre, reformule en disant : je comprends
bien.
A le regard amical, complice, qui quête l’approbation.
Parle peu de lui mais beaucoup des autres, Évite les détails administratifs ou techniques, adopte
de sa famille, de ses amis, de son entourage. un vocabulaire affectif, amical, fraternel, solidaire.
Hésite, est peu motivé par le produit ou le service. S’attache surtout à créer un climat de confiance
et ne cherche pas à brusquer les choses.
Parle peu, de façon monocorde, en réfléchissant, Pèse ses mots. Sérieux. Formaliste.
sans gestes, comme figé.
N’insiste pas du regard et fait porter l’attention du
A le regard absent ou fuyant. Semble peu à l’aise client sur des documents, des courbes, des chiffres,
dans ses contacts. des études statistiques, en citant les sources.
A une démarche analytique, rigoureuse, Procède méthodiquement, par étapes, en décrivant
méthodologique, cartésienne. chacune des phases qu’il va aborder.
Est hésitant, méfiant, pointilleux, obsédé par Doit faire oublier qu’il est commercial. Fournit les
des détails et par le prix. données complémentaires qui vont nourrir la réflexion
du client.
L’accueil est l’affaire de tous dans l’agence, chacun doit se sentir personnellement concerné par sa qualité.
C’est d’abord un savoir-être avant d’être un savoir-faire.
■ Une méthode
Utilisez des méthodes de travail adaptées pour être le plus efficace possible dans votre accueil.
Comme nous l’avons déjà dit précédemment, sachez prendre contact de façon positive. Encore une fois, ce
sont les premiers instants qui déterminent le climat de l’échange. Sachez instaurer rapidement une relation
de confiance avec votre interlocuteur.
Prenez en compte rapidement sa demande. Soyez disponible, efficace, professionnel.
Saisissez toutes les opportunités commerciales.
L’objectif étant de satisfaire et de fidéliser la clientèle.
■ Écoute de la demande
Il s’agit ici de bien comprendre ce que veut la personne afin de la satisfaire le plus rapidement possible. Ne
parlez jamais de « problème ». Il n’y a pas de problème, il n’y a que des solutions. Identifier la demande,
pour cela posez différents types de questions afin de recueillir les éléments d’information utiles, reformulez
(voir partie 1) pour vérifier, valoriser, synthétiser, comprendre.
« Si j’ai bien compris, vous désirez ouvrir un compte bancaire, destiné à l’exercice exclusif de votre activité
de kinésithérapeute. »
• Je me présente.
• J’identifie mon client.
• Je suis créatif, j’évite les clichés (la météo, le chien…), je personnalise mon introduction à
chaque fois.
• J’observe mon interlocuteur, sa communication, son comportement ; ils sont vecteurs
d’informations sur sa personnalité.
• J’adapte mon comportement à celui du client.
• J’invite le client à s’asseoir, à s’installer confortablement.
• Je rappelle l’objet de l’entretien ou je me le fais préciser.
• J’explique au client la manière dont l’entretien va se dérouler et je demande son accord
notamment sur la méthode (questions, prise de notes…).
• Je vérifie la disponibilité de mon interlocuteur par rapport à la durée prévue pour l’entretien.
• Je recherche la concentration de mon client (tout facteur d’interruption doit être éliminé).
• Je suis prêt pour la découverte.
■ Information
Renseignez clairement et précisément votre interlocuteur.
• « Il s’agit d’un compte « profession libérale ». Ces comptes sont suivis par notre directeur
d’agence, M. BEDIE. »
■ Orientation
Si vous ne pouvez pas le renseigner, dirigez-le vers un collègue, accompagnez-le, présentez-le, et passez le
relais ou proposez un rendez-vous si ledit collègue n’est pas disponible ou bien si le client n’a pas le temps.
• « M. BEDIE est en rendez-vous actuellement. Êtes-vous disponible demain matin ? Préférez-
vous en début ou en fin de matinée ? Bien, c’est entendu, jeudi 16 heures à l’agence. Je vous
le note… »
■ Le relais
Mettez votre client en contact avec votre collègue, faites les présentations, reformulez la demande ou le
besoin du client, brossez rapidement le contexte, précisez le temps disponible du client, établissez un
contact positif entre les deux personnes et saluez votre client.
• « M. BEDIE, je vous présente M. TANGA qui vient de s’installer comme kinésithérapeute et
souhaite ouvrir un compte professionnel, il a déjà un compte personnel chez nous. »
• « Eh bien, je vous laisse, bien entendu je reste à votre disposition. Au revoir, M. TANGA, je
vous souhaite une bonne fin de journée. »
■ Prise de congé
Soignez cette phase, faites preuve de courtoisie, de convivialité. C’est le moment de détendre l’atmosphère,
de parler d’autre chose. Soyez cependant vigilant à la gestion de votre temps. Ayez toujours à l’esprit ces
maîtres- mots : efficacité et professionnalisme.
• « Mme KONE, je vous souhaite de bonnes vacances. La météo annonce un temps radieux sur
le littoral, profitez-en bien et à très bientôt. »
Sourire Détendre
Regard franc Sécuriser
Saluer
« Bonjour » Valoriser
Poignée de mains chaleureuse Être courtois
Personnaliser
Identifier « M. NZOKE… »
Prendre en considération
Que puis-je faire pour vous ?
S’enquérir du désir du client Montrer que vous êtes disponible
En quoi puis-je vous être utile ?
Écouter la demande Écoute active Comprendre
Servir le client
Informer
Renseigner
Clarté Satisfaire
Traiter une opération
Compétence Être efficace
Orienter
Passer les relais
Prendre un rendez-vous
Convaincre
Ouverture S’assurer de la satisfaction
Conclure Esprit de synthèse du client
Politesse
Prendre congé Convivialité Fidéliser
Détente
Question 2 :
Qu’est-ce que la notoriété ?
Question 3 :
Sur quoi repose votre compétence ?
Question 4 :
Qu’est-ce que la conformité ?
Question 5 :
S’il fallait résumer l’accueil par un seul mot, lequel retiendriez-vous ?
Question 6 :
Quelles précautions prendre lorsqu’on part en rendez-vous à l’extérieur ?
Question 7 :
À qui pouvez-vous donner le titre de « Maître » ?
Question 8 :
Comment se faire connaître de son client ?
1. LA MÉTHODE
1.1. Présentation
• Décrochez avant la troisième sonnerie.
• Faites-vous connaître :
− « Banque Commerciale, agence du Lac, Jean LABANA, bonjour… ».
• Ne récitez pas « un texte de présentation ». La présentation ne doit pas être un acte réflexe.
C’est un acte volontaire de communication.
• Donnez de l’intonation, du rythme à votre voix. La qualité de votre voix donne la première
impression au client sur vous et par conséquence sur votre banque.
• Pensez au sourire. Il vous rend plus agréable et donc vous permet d’établir immédiatement un
climat plus favorable pour la suite de l’entretien téléphonique.
• Écoutez. Laissez parler votre interlocuteur et montrez lui que vous l’écoutez.
• Oui… Je comprends…
Le téléphone…
Il est : Oui, mais…
rapide : il ne laisse pas de traces :
− il met en contact sans délais − il faut donc noter, obtenir et faire confirmer
− il limite les déplacements l’accord
− il réduit les délais il est aveugle :
− on ne se voit pas mais tout s’entend
convivial :
− il permet l’échange d’informations, l’adaptation, sourire, sympathie, courtoisie
la nuance, la rectification il est anonyme :
simple : − il faut se présenter et identifier son interlocuteur
− il est utilisable par tous il est exigeant :
prioritaire : − il faut préparer ses appels et avoir un fichier à
− si vous appelez, il passe avant tout jour
facteur de productivité :
− permet une amélioration de la planification des contacts
et donc du nombre d’entretiens commerciaux
2. LE SUIVI DE L’ENTRETIEN
Gérez efficacement les informations collectées.
• Mettez à jour les agendas (rendez-vous ou appel ultérieur). Procédez à la mise à jour des
fichiers et intégrez les informations supplémentaires que vous avez obtenues.
• Faites circuler les informations nécessaires.
• Envoyez les courriers spécifiques si besoin est.
• Expédiez les lettres de confirmation en cas de prise de rendez-vous.
Écrire un e-mail
À l’heure où les échanges se font en temps réel, il est important de prendre le temps d’organiser son
message pour le rendre le plus clair possible pour l’interlocuteur. Autant de raisons pour rappeler
quelques principes de base dans la gestion de son courrier électronique (en interne comme en externe).
Il peut avoir deux objectifs :
• informer ;
• inciter à agir.
Dans les deux cas, une réponse rapide est attendue :
• « Bien reçu, merci » par exemple.
■ La démarche
• Se demander :
− J’écris à qui et pourquoi ?
− Qu’est-ce que je veux obtenir ?
− Quelles sont les circonstances, quel est le contexte ?
• Ne pas oublier les formules de courtoisie en début et fin de message :
− Par exemple : « Bonjour » ; « Cordialement », « Bien à vous »…
− Celles-ci doivent rester succinctes.
− Pratiquez la politesse sans verser dans des formules sophistiquées, comme « veuillez
agréer l’expression de mes sentiments les meilleurs ».
■ Le contenu
Il doit tenir compte des destinataires, de leurs attentes, du niveau de relation. Il doit être concis :
• une présentation lisible, aérée ;
• un vocabulaire choisi en fonction de l’interlocuteur ;
• une formulation simple privilégiant les phrases courtes ;
• un style bref, précis et descriptif.
Il faut que le destinataire comprenne immédiatement la démarche, se situe face à la demande et adhère.
La prise de rendez-vous par téléphone vous permet de contacter rapidement vos clients ou d’entrer en
relation avec des prospects, dans la mesure bien entendu où vos fichiers sont bien renseignés. Vous
pourrez ainsi optimiser la gestion de votre temps et l’organisation de votre travail, notamment en ce qui
concerne la planification des rendez-vous.
Par ailleurs, si ce premier contact est réussi, il facilitera la prise de contact en face à face avec le client ou le
prospect. Il restera un premier ressenti positif qui pourra contribuer à la mise en place d’un climat favorable à
l’entretien.
Enfin, pour votre client ou le prospect, cette demande de rendez-vous par téléphone laisse la possibilité
d’accepter, de différer voire de refuser le rendez-vous, ce qui lui donne le sentiment de rester maître de la
situation puisque la décision lui appartient. S’il accepte le rendez-vous, il y a engagement de sa part sur le
principe de l’entretien. De ce fait, il se rendra à l’agence dans un état de disponibilité qui ne pourra que
faciliter la relation.
Rappelons que l’objectif de la prise de rendez-vous par téléphone est uniquement d’obtenir un rendez-
vous. Évitez de vous engagerez dans une argumentation sur un produit ou dans une négociation. La prise
de rendez-vous doit être minutieusement préparé, elle ne laisse la place ni à l’improvisation ni à la rigidité
qui consisterait à débiter un texte appris par cœur. Pour y parvenir, deux règles à respecter :
• un objectif et un seul : vendre un rendez-vous ;
• une approche construite selon des étapes clairement identifiées : une méthodologie.
2. LE DÉROULEMENT DE L’ENTRETIEN
■ L’objet de l’appel
Annoncer l’argument de nature à intéresser l’interlocuteur et à l’inciter à vous rencontrer en vous appuyant
sur la phrase que vous aurez préparée préalablement, afin de susciter son intérêt : « Vous avez dû entendre
parler des nouvelles dispositions concernant les comptes d’épargne ? »
Ne développez pas au téléphone, énoncez simplement un avantage et ce, sans enthousiasme démesuré,
rappelez-vous, votre objectif est de convenir d’un rendez-vous !
■ La demande de rendez-vous
Alors proposez-le lui, directement : « Quand pouvons-nous nous rencontrer ? » Ou encore mieux :
« Pouvons-nous nous rencontrer mardi matin à 10 h 00, ou préférez-vous plutôt en fin de semaine, vendredi
à la même heure ? »
■ Avant
J’ai sélectionné et identifié une vingtaine de clients pour 1 heure de phoning.
Mon agenda et celui de mes collègues sont à jour et des plages horaires pour les rendez-vous sont
déterminées.
Je m’isole et j’ai prévenu mes collègues de mon activité.
Je dispose de tous les outils indispensables à ce travail :
• fiches clients actualisées ;
• liste des appels à réaliser ;
• agenda ;
• de quoi noter ;
• outils de suivi.
■ Pendant
Sur le fond
• Je recherche et j’identifie mon interlocuteur.
• Je me présente, moi et mon agence.
• Je motive mon appel.
• Je propose le rendez-vous sous une forme alternative.
• Je réponds aux objections.
• Je reformule les conditions du rendez-vous.
• Je conclus positivement tous mes appels (rendez-vous pris ou non).
• Je remercie et prends congé.
Sur la forme
• Mon sourire s’entend au téléphone.
• Je parle au présent.
• Mon discours est positif.
• Mes phrases sont courtes.
• Mes propos sont clairs.
• En fonction de mon interlocuteur, j’adapte :
− mon rythme ;
− le volume de ma voix ;
− mon intonation ;
− les mots que j’utilise.
• Je gère la durée de mon entretien.
• Je raccroche après mon interlocuteur.
■ Après
• Je renseigne ma feuille de suivi.
• Je notifie rendez-vous et informations spécifiques aux collègues concernés.
• J’évalue mes appels quantitativement et qualitativement.
• J’enrichis ma méthodologie.
• J’actualise mon fichier commercial.
Question 2 :
Quelle méthode utiliser pour vendre plus aisément vos rendez-vous par téléphone ?
Question 3 :
Quelle est la durée optimale pour une prise de rendez-vous téléphonique ?
Objectif opérationnel
• Recueillir des informations et identifier le plus précisément possible :
− la situation du client au niveau personnel, familial, professionnel…
− sa situation financière et bancaire, éventuellement ses encours à la concurrence, sa
capacité d’épargne…
− ses besoins, ses motivations, ses projets ;
− ses attentes par rapport aux services de la banque.
Objectif relationnel
• Établir une relation de confiance reposant sur :
− la compétence ;
− la fiabilité ;
− la précision.
• Développer une image positive de la banque.
La tension (déséquilibre, insatisfaction…) motive à agir de façon à ce que ladite tension disparaisse ou
diminue. En ce sens, aucun comportement n’est gratuit, il y a toujours un but qui est la réalisation des
motivations.
La motivation est énergie. Elle existe quand la personne prend conscience de l’écart qui existe entre ses
désirs et la réalité génératrice d’un besoin. Cet écart crée un déséquilibre interne que l’individu supporte mal.
Le désir de réduction de cet écart va constituer le moteur de la motivation pour effectuer un retour à une
situation d’équilibre.
La motivation est un ensemble de forces qui poussent l’individu à agir.
En fonction de cette idée, le besoin existe chez le client de façon manifeste ou latente. Il appartient au
vendeur de le faire exprimer et de déceler les motivations qui vont faire agir le client, afin d’assouvir son
besoin.
C’est en proportion de la satisfaction des besoins des niveaux 1, 2, 3 et 4 que les êtres humains auront le
sentiment (souvent confus ou inconscient) d’être « bien dans leur peau » et de se réaliser pleinement. Cet
accomplissement de soi passe la plupart du temps par le statut social et les signes de reconnaissance que
l’on peut recueillir dans son entourage. Dans une société où l’argent constitue l’une des valeurs de base, les
banques peuvent facilement jouer sur ce registre, mais encore faudrait-il que les individus y soient sensibles.
En général, une décision est rarement prise pour une seule raison dite objective, mais au moins pour deux
raisons : une raison objective et une raison subjective. La raison objective exprimée peut n’être qu’un alibi
pour se justifier vis-à-vis de soi-même ou d’un tiers :
• « J’achète une Mercédès, parce que c’est une voiture sûre, solide. » ;
• en fait : « j’achète une Mercédès parce que mon voisin en a une et que je mérite une aussi
belle voiture que lui… »
Lorsque nous voulons expliquer nos actes, nous nous appuyons, la plupart du temps, sur la raison pour
justifier nos décisions ou notre comportement.
Or, nos motivations les plus profondes ne sont pas toujours les plus raisonnables.
Quelles sont les motivations possibles ?
• Motivations rationnelles : la sécurité, l’argent, l’intérêt, la commodité, le confort, l’économie, la
rentabilité, le bien-être, la simplicité, l’efficacité…
• Motivations irrationnelles : la sympathie, le sentiment, l’idéal, la considération, la nouveauté,
l’amitié, l’amour, l’orgueil, l’estime, la compétition, le pouvoir…
Découverte négligée
- Parce que la plupart du temps, ils
présupposent les besoins de leurs
clients et, veulent aller trop vite. Ils
ne prennent pas le temps de les
découvrir.
Moyens mnémotechniques
Quelques moyens mnémotechniques pour mieux cerner les véritables motivations d’achat des clients :
Le client ne s’intéresse
Il n’achète que lorsqu’il
1 qu’à SON CAS
(méthode CEGOS) 2 éprouve le BESOIN
S entiment
N ouveauté Irrationnel
I déal
S entiment
C onsidération
Question 2 :
Une fois « la découverte » du client réalisée, que faites-vous ?
Question 3 :
Quelles sont les informations que vous devez recueillir au cours de cette phase de découverte ?
Question 4 :
Citez quelques-unes des motivations d’achat qui vous semblent irrationnelles.
Question 5 :
Quelle est la différence entre un entretien et une conversation ?
Question 6 :
Quelle est votre définition du terme « motivation » ?
1. QU’EST-CE QU’ARGUMENTER ?
Compte tenu de ce que nous avons dit précédemment dans le cadre d’une approche client, et pour lui
présenter une offre adaptée à ses besoins, exposer les caractéristiques avantageuses (du point de vue du
vendeur) du produit ou du service ne saurait tenir lieu d’argumentation. La majorité des entreprises dotent
leurs vendeurs d’argumentaires bâtis sur ce schéma :
Certains vendeurs débitent, quelquefois même sans conviction, l’ensemble des caractéristiques et
avantages d’un produit, en s’efforçant de ne pas en oublier, persuadés qu’en « ratissant large » ils
ramèneront à la banque un grand nombre de clients.
Adopter cette attitude est une grossière erreur : le client n’est pas dupe et il déteste qu’on lui commente un
catalogue.
Les caractéristiques d’un produit ou d’un service sont une chose. Le commercial doit certes les connaître
parfaitement, sinon il ne serait pas crédible, mais il est totalement inutile de les asséner au client. Il convient
de réserver ces connaissances pour répondre le cas échéant à des questions posées par le client.
Argumenter, c’est exposer au client les avantages que présente le produit ou le service en
réponse aux souhaits précédemment exprimés par ce client.
Un argument qui répond à une motivation accroche l’intérêt, c’est un point d’appui important. Argumenter,
c’est choisir quelques arguments bien ciblés, adaptés aux besoins du client.
Votre argumentation devra correspondre à l’image que le client se fait de l’utilisation du service proposé :
vous ne vendez pas un produit, mais l’idée que le client se fait de son utilisation, en termes de satisfaction.
BP Afrique 3 - Fasc- Pratique de la relation commerciale 77 CFPB
2. LES QUALITÉS D’UN ARGUMENT
Il répond aux attentes du client. Il est exprimé dans le langage du client et non pas dans un jargon
professionnel que le client peut ignorer. Il est concret et s’appuie sur des faits, des chiffres, des schémas
probants. Il est logique : le lien entre l’argument développé et l’attente du client est clair.
Il est personnalisé : la caractéristique est transformée en avantage : le client doit voir et « sentir » que le
produit en question lui apporte la solution qu’il attendait. Il arrive au bon moment. Il n’est pas besoin de
beaucoup d’arguments, mais seulement de deux ou trois bien ciblés.
Son impact est contrôlé en permanence. Vérifiez les réactions du client, sa compréhension, terminez par :
« qu’en pensez-vous ? » Pour bâtir des arguments et avant de vous lancer, développez vos arguments sur le
schéma MCAP. Pour cela, il vous faut :
− avoir appréhendé les Motivations de votre interlocuteur, M
− utiliser les Caractéristiques techniques et commerciales
qui présentent un intérêt si elles sont converties en avantages C
− Avantages pour le client dans la mesure où le vendeur apporte des… A
− Preuves qui seules sont susceptibles de le convaincre P
Exemple :
• Motivation
M. N’GOUBE a eu un accident de voiture, celle-ci n’est pas réparable et son activité professionnelle
nécessite l’utilisation d’un véhicule. Un ami lui a parlé d’une bonne occasion à saisir. M. N’GOUBE a
besoin très rapidement d’un financement de 3 000 000 FCFA pour ne pas laisser passer cette
opportunité.
− « Si je vous ai bien compris, vous souhaitez acquérir ce véhicule rapidement ? »
• Caractéristique
− « Je vous propose un financement de trois millions… »
• Avantage
− « … sous forme de prêt personnel, ce qui vous permet de réserver dès aujourd’hui le
véhicule dont vous m’avez parlé, et sans que celui-ci ne soit gagé. »
• Preuve
− « votre compte sera crédité dans quatre jours, soit le 19 mai de 3 000 000 FCFA,
remboursables en 36 mensualités de 101 082 FCFA au taux de 13 %. Cela vous
convient-il ? »
Caractéristique : fait, chiffre, tourné vers le produit, et non vers le client. C’est la spécificité
technique.
Ex : Le compte d’épargne « Plus » rapporte 7 %. Cette voiture développe une puissance de 105
chevaux.
Question 1 :
Qu’est-ce qu’un avantage ?
Question 2 :
Qu’est-ce qu’un argument ?
Question 3 :
Citez trois qualités d’un argument.
Question 4 :
Qu’est-ce que le MCAP ?
Question 5 :
Dans quel état d’esprit peut être votre interlocuteur, face à votre argumentation ?
Question 6 :
Citez au moins trois conseils pour « donner de la couleur » à vos arguments.
Note
Ne vous laissez pas démonter, une objection n’est pas un refus. Une objection est un point d’appui pour
l’argumentation.
répond naturellement
ne s'énerve pas
■ Objection prétexte
• Je reconnais :
− les faits ;
− la possibilité des faits ;
− le principe des faits.
• Je pose une nouvelle question adaptée.
• J’avance un nouvel argument.
Les faits
• « Je n’ai pas le temps de penser à cela en ce moment. »
• « Je comprends bien, M. N’GOUBE, que vos activités vous prennent beaucoup de temps.
Pouvez-vous m’indiquer quand vous serez davantage disponible ? »
La possibilité
• « L’un de vos concurrents m’a fait une meilleure proposition. »
• « C’est possible. Êtes-vous bien sûr qu’il s’agisse exactement de la même offre ? Je vais vous
présenter les avantages de notre solution et vous aurez ainsi une base de comparaison, qui
vous permettra d’effectuer un choix dans les meilleures conditions. »
Le principe
• « Écoutez, c’est mon comptable qui s’en occupe. »
• « Bien sûr, Monsieur, je comprends bien. C’est pourquoi je tiens à vous informer en priorité, en
votre qualité de chef d’entreprise, sur les services que pourrait vous apporter notre banque.
Qu’en pensez-vous ? ... Je suis bien entendu prêt à rencontrer votre comptable si vous le
souhaitez. »
■ Objection de fuite
• Je reformule l’objection du client.
• J’obtiens un « oui ».
• Je pose une question adaptée.
• J’avance un nouvel argument.
« Remettez-moi une documentation. »
« Vous voulez sans doute en connaître plus sur cette offre ? »
« Oui ! »
« Ce que je vous propose c’est de vous la commenter. Je pourrai ainsi répondre à toutes vos
questions. Qu’en pensez-vous ? »
Écoutez
Écoutez attentivement, sans couper la parole. Un temps de silence à la fin de l’objection peut inciter
l’interlocuteur à aller plus loin, à dépasser les « fausses barbes » et à exprimer ses véritables réticences.
Acceptez
• Oui…
• Je comprends votre point de vue.
• Vous avez raison de dire…
• C’est un point important.
• C’est juste !
Cette attitude vous permettra de « dégonfler » l’objection.
• Essayons de voir ensemble les points sur lesquels nous sommes d’accord et ensuite les
aspects sur lesquels nous divergeons ; nous essaierons ensuite d’imaginer comment nous
mettre d’accord.
• « Oui… si… », « C’est exact, sauf… »
− « oui, je comprends, si vous aviez à… »
Vous proposez ainsi une ouverture :
− « Pourquoi ? » ;
− « Pourquoi dites-vous cela ? ».
Cela peut permettre au client de rationaliser ce qu’il dit.
• plutôt que de dire « non », utilisez le « oui… et… »
− oui les taux ont certes augmenté, et je vous propose d’examiner ensemble la solution
la plus avantageuse…
Cette formulation permet de respecter l’avis exprimé par le client tout en entrouvrant une autre
perspective.
• Par ailleurs, la réponse à une objection peut être différée :
− « Je comprends votre remarque. Si vous le voulez bien, nous reprendrons ce point
lorsque nous aborderons l’aspect juridique de la question. Êtes-vous d’accord ? »
et vous enchaînez…
1. POUR CONCLURE
L’approche de la conclusion est sans doute la phase la plus délicate de l’entretien de vente. Beaucoup de
vendeurs bâclent cette phase capitale parce qu’ils ne savent pas aider le client à faire le pas décisif. Ils ont
peur de tout compromettre par une phrase ou un mot de trop, peur de la réaction du client, de l’indisposer ;
mais aussi peur de perdre une affaire, de ne pas atteindre leurs objectifs.
De son côté, le client éprouve lui aussi quelques craintes, il comprend bien qu’on approche de l’instant
fatidique où il va falloir décider. Prendre une décision n’est jamais facile. Et lorsque l’enjeu est important (un
crédit de longue durée, par exemple, un plan d’épargne, un placement boursier…) comment ne pas être
paralysé par la crainte de faire une mauvaise affaire ?
La confrontation d’un client et d’un vendeur aussi apeurés l’un que l’autre donne lieu à une brusque
remontée des tensions relationnelles, et tout peut arriver, c’est d’ailleurs généralement à ce moment critique
que surgissent les ultimes objections du client, comme un dernier réflexe de défense. Tout repose donc, à
ce moment-là, sur la capacité du vendeur à maîtriser les tensions, que ce soit la sienne ou celle du client, et
à les canaliser positivement vers le client pour l’aider à prendre sa décision. Trois éléments sont donc
essentiels pour atteindre cet objectif :
• garder son sang-froid ;
• ne pas émettre d’idées négatives ;
• être sûr de soi.
Si votre démarche a été correcte, si vous avez bien franchi, calmement et méthodiquement, toutes les
étapes décrites dans ce classeur, le client s’attend à ce que vous lui proposiez d’acheter Alors : osez ! Mais
tout va dépendre, une fois de plus, de vos facultés à vous adapter à son comportement et à ses
motivations.
Pour conclure positivement : les « 3 C »
• Confiance : J’ai confiance en moi et en la qualité de mon offre.
• Compréhension : Mon client a compris mon offre.
J’ai compris ses attentes et ses motivations.
• Considération : Mon client a de l’estime pour moi.
Soyez donc particulièrement attentif aux signaux que peut émettre votre client.
L'alternative
Besoin
Point d'accord
Proposition adaptée
Argumentation
Reformulation et synthèse
Alternative
Ex : préférez-vous…
− « de l’ensemble ». Objection d)
• Les non positifs
− « Est-ce que c’est de… dont vous voulez parler à… ? »
objection d)
e) f)
Question 2 :
Conclure c’est :
Question 3 :
Citez quelques signaux d’achat.
Question 4 :
Citez quelques signaux de lassitude.
Question 5 :
Qui, du vendeur ou du client, doit avoir l’initiative de prendre congé ?
Question 6 :
Que doit permettre la prise de congé ?
Remarque
Un bon client donne trois noms de non-clients en moyenne par an. Parmi ces trois non-clients, au moins
un deviendra votre client dans l’année qui suit.
TABLEAUX DE BORD
+
Nbre d’appels -
o o o o o o
N prof : N professionnel – N pers. : N personnel – Fx n : Faux n – N. Rép : Ne répond pas – Occ. : Occupé – Abs. : Absent – N-Rdv : non rendez-vous – RDV : Rendez-vous obtenu
a × 100
1 – Indice de succès %
b
a – Nombre de rendez-vous
c × 100
2 – Indice de fiabilité horaires %
d
c – Nombre de réponses
e × 100
3 – Indice de fiabilité du fichier %
f
Commentaires
TOTAL
Nbre Nbre
d’entretiens
=
a × 100
1 – Indice de succès %
b
a – Nombre d’entretiens face à face
b × 100
2 – Indice de réussite d’entretiens %
c
d × 100
3 – Indice de vente %
a
a – Nombre d’entretiens
e × 100
4 – Indice de vente de produits et services nouveaux %
d
Commentaires :
Opportunités Difficultés
(signaux d’accord) (objections fréquentes)
Question 2 :
Quels éléments retiendrez-vous pour tenter d’identifier le cadre de référence de votre interlocuteur ?
Formation. Profession. Milieu social. Tranche d’âge. Type d’habitat. Idées toutes faites. Déjà client ?
Vocabulaire. Situation de famille…
Question 3 :
Quelles sont les trois conditions essentielles préalables à toute écoute ?
• Vouloir être disponible.
• Vouloir être présent.
• Vouloir concentrer son attention.
Question 4 :
Citez au moins trois types de reformulations.
Reflet. Inversée. Déductive. Appui. Biaisée…
Question 5 :
Qu’évoque pour vous la règle des trois « 20 » ?
L’importance du non-verbal et la rapidité avec laquelle on juge son interlocuteur.
Question 6 :
Est-il juste de dire que « l’habit ne fait pas le moine » ?
Il ne le fait plus… Mais avoir une tenue correcte est une marque de respect vis-à-vis de son interlocuteur. La
tenue que l’on adopte est aussi le reflet de son attitude vis-à-vis du groupe social auquel on appartient. Une
certaine conformité témoigne de son insertion dans un groupe socioprofessionnel.
Question 7 :
Citez au moins cinq éléments susceptibles de parasiter votre communication.
Visites de collègues. Inconfort. Désordre ambiant. Fatigue. Résistance aux changements. Débit verbal de
l’interlocuteur trop rapide…
Question 8 :
Citez au moins trois types de plans permettant de clarifier l’émission de votre message.
QQQCOQP. SOSRA. Modèle scientifique. Modèle médical.
Question 1 :
Qu’est-ce que l’image ?
C’est la façon dont nous sommes perçus. C’est une donnée qualitative, subjective (dynamisme,
compétence, serviabilité…).
Question 2 :
Qu’est-ce que la notoriété ?
Elle correspond au nombre de personne qui me connaissent et qui connaissent ma banque. C’est une
donnée quantitative, objective.
Question 4 :
Qu’est-ce que la conformité ?
C'est répondre à l’image standard que se fait le client d’une personne travaillant dans un secteur d’activité
spécifique, éviter tous les éléments qui pourraient choquer un client.
Question 5 :
S’il fallait résumer l’accueil par un seul mot, lequel retiendriez-vous ?
Sourire.
Question 6 :
Quelles précautions prendre lorsqu’on part en rendez-vous à l’extérieur ?
Se réserver une marge de sécurité pour le temps du parcours et avoir sur soi le numéro de téléphone du
client.
Question 7 :
À qui pouvez-vous donner le titre de « Maître » ?
Aux professions juridiques, aux peintres, écrivains, musiciens (à partir de 40 ans).
Question 8 :
Comment se faire connaître de son client ?
En se présentant, en disposant un chevalet à son nom devant son plan de travail et en donnant sa carte de
visite.
Question 2 :
Quelle méthode utiliser pour vendre plus aisément vos rendez-vous par téléphone ?
Vous pouvez utiliser la méthode dite « croisée », où vous prenez le rendez-vous pour un collègue.
Question 3 :
Quelle est la durée optimale pour une prise de rendez-vous téléphonique ?
2 à 3 min.
Question 1 :
Citez quelques-unes des motivations d’achat qui vous semblent rationnelles.
Économie, sécurité, commodité, intérêt, rentabilité, notoriété, utilité…
Question 2 :
Une fois « la découverte » du client réalisée, que faites-vous ?
Je vérifie ma compréhension par une reformulation qui vise à obtenir l’accord du client sur ses attentes :
« Oui, c’est cela que je souhaite… »
Question 3 :
Quelles sont les informations que vous devez recueillir au cours de cette phase de découverte ?
Les informations à obtenir portent sur :
• la situation personnelle, familiale, patrimoniale, professionnelle, bancaire, financière ;
• les projets, les attentes, les désirs et les craintes du client.
Question 4 :
Citez quelques-unes des motivations d’achat qui vous semblent irrationnelles.
Sympathie, nouveauté, orgueil, considération, estime, originalité, image…
Question 5 :
Quelle est la différence entre un entretien et une conversation ?
Il y a toujours un objectif à un entretien (découvrir un client, réaliser un bilan de sa situation financière, lui
proposer et lui vendre un produit…) ; pas à une conversation.
Question 6 :
Quelle est votre définition du terme « motivation » ?
C’est l’action des forces qui déterminent le comportement d’un individu.
Question 1 :
Qu’est-ce qu’un avantage ?
Un avantage est une caractéristique transformée en « plus » pour le client et destinée à le satisfaire.
Question 2 :
Qu’est-ce qu’un argument ?
Un argument est un raisonnement destiné à prouver ou à réfuter une proposition.
Question 3 :
Citez trois qualités d’un argument.
Un argument peut être logique, concret, personnalisé…
Question 4 :
Qu’est-ce que le MCAP ?
Le MCAP est un schéma qui permet de développer une argumentation : Motivation, Caractéristique,
Avantage, Preuve.
Question 6 :
Citez au moins trois conseils pour « donner de la couleur » à vos arguments.
• Illustrer vos propos par des schémas.
• Effectuer des démonstrations quand cela est possible.
• Être convaincu pour être convaincant.
• Être dynamique.
• Limiter et hiérarchiser les arguments.
• Rassurer son interlocuteur…
Question 1 :
Quelles sont les méthodes de conclusion les plus habituelles ?
L’alternative, la conclusion directe, la mise en balance des points positifs et négatifs, la diversion, la
conclusion en urgence, l’élimination...
Question 2 :
Conclure c’est :
Question 3 :
Citez quelques signaux d’achat.
Sourire, décontraction, objection...
Question 4 :
Citez quelques signaux de lassitude.
Il n’écoute plus, il s’agite, son visage se ferme...
Question 5 :
Qui, du vendeur ou du client, doit avoir l’initiative de prendre congé ?
C’est toujours le commercial qui doit prendre l’initiative de prendre congé.
Question 6 :
Que doit permettre la prise de congé ?
Elle doit conforter le client dans son choix et le rassurer. Elle contribue à développer un climat de confiance
et à personnaliser les relations. Elle prépare le futur. Elle doit permettre de « positiver » l’image et la
notoriété du commercial et de sa banque…