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Mon œuvre préférée est sans aucun doute la Princesse de Clèves de Madame de

Lafayette. Faut-il résumer ce livre ? Un triangle amoureux assez banal mais traité avec
subtilité et psychologie !? Il s’avère qu’il m'a beaucoup touché tant par son univers que par
son contenu. En premier lieu, lors de mes années primaires et également celles du début
collège, je me suis passionné pour l'histoire des rois de France que ce soit le règne de Louis
XIV ou la Révolution française. Par conséquent, je suis familier à l'univers de la Cour. C’est
pourquoi, en commençant son roman par la phrase “la magnificence et la galanterie n'ont
jamais paru en France avec tant d'éclat que dans les dernières années du règne de Henri
second”. Madame de Lafayette ne m'as pas perdu dans les personnages mais m'a
embarqué dans une histoire, une histoire que j'ai suivie avec assiduité voire avidité durant
les 4 tomes.
Et c’est précisément ce que je trouve intriguant puisque j’ai été plongé dans le récit
alors qu’il n’y avait pas de réelles actions, aucun combat physique, ou d’opposant
machiavélique à tuer. Il y avait juste la princesse de clèves face à son fléau : l’amour auquel
il faudrait juxtaposer les convenances qui sont de mises à la Cour.
Outre la forme, le contenu m’a plu notamment avec la mort du prince de Clèves, qui
est l’élément qui m'a le plus marqué. Je le considère à titre personnel victime de sa femme,
victime de la cour, victime de soi-même. C'est ce triple aspect qui a touché profondément
mon cœur puisque le prince de Clèves est indéniablement mon personnage préféré. Cette
impression s'est encore accentuée avec l'adaptation cinématographique de Christophe
Honoré La belle personne qui a réussi, selon moi, à transposer avec brio une partie de la
psychologie du roman.
C’est, assurément, toute cette psychologie dans la Princesse de Clèves qui m'a fait
l’affectionner. Ne trouvez-vous pas fascinant que Mme de Clèves n’arrive pas à se libérer de
la parole des morts et que celles-ci ont des conséquences irréversibles sur sa vie ? Ce qui
m'étonne le plus avec la Princesse de Clèves c'est que c'est un roman qu’on pourrait croire
désuet mais en réalité il est tout à fait moderne et contemporain.
Ainsi, c’est cette connexion avec la réalité qui m’a amené à réfléchir des heures sur
cette héroïne, en particulier sa manière de gérer ses relations. Pour être honnête, je ne
l’apprécie pas puisque je la considère coupable de la mort de son mari. Toutefois, l'œuvre
demeure un de mes coups de cœur du fait qu’elle soit parvenue à m’attirer en me donnant
matière à la détester et matière à l’aimer.

Autres : Le prince de Clèves n'est pas aristocrate mais un lycéen qui est se suicide du première étage toujours après avoir cru que Junie dans
l'histoire alias madame de Clèves à embrasser son prof d'italien monsieur de Nemours. Celle-ci m'a permis de voir ce que j'avais imaginé : ce
corps a subi le poids des mots

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