Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Attachement et Détachement
Jean Le Camus
Le Camus Jean. Attachement et Détachement. In: Enfance, tome 46, n°2, 1993. pp. 201-211;
doi : 10.3406/enfan.1993.2055
http://www.persee.fr/doc/enfan_0013-7545_1993_num_46_2_2055
Examen critique
de la théorie de Bowlby (1907-1990)
Jean Le Camus*
John Bowlby est décédé en 1990. La disparition de cet eminent chercheur n'a pas
suscité en France l'hommage consensuel auquel on pouvait s'attendre. Seules ont paru
quelques évocations lapidaires, comme celle qu'a signée R. Zazzo dans Le Journal des
Psychologues (1991, p. 60-61). Ce silence est d'autant plus étonnant que l'émergence de
la théorie de l'Attachement fut saluée, voici déjà vingt ans, comme « un événement
scientifique » et fut suivie d'un « colloque épistolaire » mémorable (R. Zazzo et al.,
1974). D'autant plus surprenant aussi que le champ thématique exploré par Bowlby est
resté à l'étranger un domaine d'étude passablement investi : on peut citer les travaux
récents de I. Bretherton (1990), K. Main (1981), L. A. Sroufe (1985), E. Waters (1980)...
aux Etats-Unis ; de K. E. Grossmann (1981) en Allemagne.
Je laisserai aux épistémologues le soin d'expliquer pourquoi les psychogénéticiens
français n'ont pas été véritablement concernés par la découverte de Bowlby : les rares
ouvrages sur la question publiés au cours des dix dernières années sont venus de
psychanalystes comme S. Lebovici (1983) ou d'éthologistes comme H. Montagner (1988)
et B. Cyrulnik (1989), mais les psychologues du développement s'en sont tenus, à la
manière de H. Lehalle (1990), à des publications brèves. Mon objectif se limitera à
présenter dans cet article une sorte de « défense et illustration » de l'œuvre du disparu : je
m'efforcerai d'aller au-delà du panégyrique de circonstances pour introduire un débat
sur l'utilité et les limites d'une des plus fameuses conceptions des origines de l'affectivité.
La démarche consistera dans un premier temps à résumer l'essentiel de la contribution
fondamentale de Bowlby et de ses continuateurs immédiats ; dans un second temps, à
mesurer la portée actuelle des suggestions de cette école de pensée à propos de la genèse
et de la structure des conduites relationnelles du jeune enfant.
influence qui s'est exercée sur elle, entre 1930 et 1950. Bowlby admettait volontiers
que sa propre contribution devait être située à la convergence de deux courants.
Celui de la psychanalyse (importance des premières années dans la construction de la
personnalité), de la psychanalyse d'orientation kleinienne en particulier (importance
de la relation mère-enfant), et celui de l'éthologie (manifestations et mécanismes des
comportements instinctifs), de l'éthologie lorenzienne en particulier (phénomène
d'empreinte). Sur cette assise conceptuelle, le psychiatre londonien en est venu à
édifier une sorte de superstructure interprétative qui apparaît maintenant comme la
charpente théorique de son œuvre. Cette superstructure est constituée par trois
propositions :
— L'attachement est l'expression d'un besoin programmé dans le génome, d'un
besoin considéré comme universel, irrépressible et surtout non dérivé des autres
besoins vitaux, du besoin alimentaire notamment (on sait qu'en s'opposant à la théorie
de « l'étayage », Bowlby s'est radicalement et définitivement démarqué de Freud).
— La fonction que remplit ce besoin est une fonction de protection : le besoin
pousse le jeune enfant à rechercher la proximité physique de sa mère (ou de celle qui
en tient lieu) et la proximité lui garantit la survie.
— C'est grâce à l'observation qu'on parviendra à préciser les conditions de
déclenchement et d'arrêt de la recherche de proximité et à caractériser les formes
successives de l'ontogenèse de ce comportement.
La validation empirique de ces principes fut apportée par l'observation des
jeunes enfants victimes de séparations (travaux de J. Robertson, dès 1952 ; de C. Hei-
nicke, 1956...) puis par celle de jeunes enfants tout- venant (M. Ainsworth, 1963 ;
R. Schaffer, 1964...). L'échelonnement de ces vérifications de terrain explique que la
description des comportements qui médiatisent le lien de l'enfant à sa mère ait débuté
en 1958 (cinq réponses « spécifiques de l'espèce » furent inventoriées à ce moment-
là : les cris, le sourire, la succion non nutritionnelle, le geste de tendre les bras pour
être pris, la poursuite oculaire et locomotrice) et qu'elle n'ait été complètement
achevée qu'avec la parution de l'ouvrage majeur de 1969 (cette dernière publication prend
en compte la protestation à la séparation signalée par R. Schaffer en 1964, le contact
œil-à-œil mis en évidence par K. Robson en 1967, les treize schemes inventoriés par
M. Ainsworth en 1967). Le nombre de schemes a finalement peu d'importance, et
l'essentiel du message de Bowlby tient dans la signification attribuée aux actes
d'attachement : ces actes ont pour but de maintenir ou de restaurer la proximité de la
figure protectrice et ils caractérisent les êtres humains « du berceau jusqu'à la tombe »
(1977).
tion directe, faiblesse signalée par Bowlby lui-même — il y avait dans cette suggestion
une ouverture théorique particulièrement prometteuse. Schaffer rendait compte
d'abord du fait que la mère n'a pas le monopole de l'affection (d'autres personnes
peuvent être recherchées comme source de sollicitude et peuvent déclencher la
fameuse protestation induite par la séparation momentanée). Il rendait compte aussi,
par anticipation, du fait que les conditions d'existence moderne obligent les bébés à
vivre au contact de plusieurs figures (mère, père, gardienne à domicile ou en structure
d'accueil...) et, en conséquence, à nouer plusieurs liens. Le problème de la qualité de
ces liens, pas plus que celui des effets de leur mise en place, n'a pas à être envisagé ici.
Seule importe l'affirmation, désormais indéniable, de la possibilité d'instaurer plus
d'un seul lien d'attachement et, simultanément, la mise en cause de la thèse de la
« monotropie », c'est-à-dire de la focalisation sur une figure unique. Récusant la
propension à verser dans un maternisme jugé excessif, Schaffer ira jusqu'à poser la
question presque sacrilège : « Les bébés ont-ils besoin des mères »? (1981).
1.2.2/ La contribution d'Ainsworth. — Plus en harmonie avec les idées de
Bowlby, cette psychologue américaine a considérablement élargi la théorie
fondamentale et on lui doit de substantiels approfondissements conceptuels, tous plus ou
moins liés à sa géniale découverte de la « situation étrange » en 19691. On peut
schématiser cet apport en abordant, pour commencer, deux registres : la genèse des
comportements et les modèles (patterns) de l'attachement2.
C'est sans doute Mary Ainsworth qui a le plus contribué à la description
méthodique des comportements qui, d'âge en âge, médiatisent le lien de l'enfant à sa mère.
Les études menées en Ouganda puis aux Etats-Unis, lui ont permis d'analyser avec
minutie les principales manifestations de l'attachement (les pleurs, les réponses de
l'enfant aux brèves séparations d'avec la mère et à son retour, les contacts physiques),
leur mode de développement et les conditions dans lesquelles elles s'expriment
(Ainsworth, 1972). Au terme d'une longue série de recherches, la continuatrice de Bowlby
s'est trouvée en mesure de formuler à cet endroit deux éclaircissements de première
importance avec la notion de modèle de représentation de la figure d'attachement et
avec celle de hiérarchie des figures.
— Sur le premier point, l'avancée réside dans la distinction entre comportement
d'attachement et représentation d'attachement (distinction qui échappe facilement si
l'on se contente d'une lecture rapide des textes les plus connus). Une fois passées les
phases des schemes élémentaires (cri, sourire préférentiel...), le bébé entre vers l'âge
de 6 mois dans la phase des conduites d'attachement effectives, intentionnelles et
organisées (ex. se diriger vers et tendre les bras) ; puis, vient le moment où l'enfant a
atteint « la capacité de croire que sa figure d'attachement existe même si elle n'est pas
présente perceptivement » (Ainsworth, 1985, p. 773). Cette représentation primitive
est incluse dans une carte mentale du monde et de la place qu'y occupe le bébé, dans
ce que Bowlby désignait par l'expression working model, modèle opératoire, modèle
interne opérant (S. Lebovici, 1991).
1. La situation dite étrange consiste en une succession de scénarii qui confrontent l'enfant
à la présence de sa mère, à celle d'une femme étrangère (avec ou sans la mère) et à la solitude
momentanée : l'ensemble des combinaisons retenues a été porté à 7 et la durée de chaque
séquence a été conventionnellement fixée à trois minutes (total : vingt et une minutes).
2. J'aborderai un troisième thème — la mère comme base de sécurité pour l'exploration —
dans la discussion ultérieure : ce thème n'a pas qu'une valeur historique, il nous entraîne sur le
terrain des recherches d'actualité.
204 JEAN LE CAMUS
l'âge de 18 mois (Lamb, 1976, A et B). Quoi qu'il en soit de l'évolution liée à l'âge, il
est important d'avoir saisi que tous les affects positifs ne peuvent pas être réduits aux
comportements de rapprochement.
L'intérêt porté à la présence précoce du père (increased involvment) a entraîné la
multiplication des recherches sur la comparaison des capacités affectives de chaque
parent. Après une période d'enthousiasme où on avait tendance à décrire le père
comme une « base de sécurité » aussi fiable que la base maternelle (entre 1976 et
1980), les travaux poursuivis en Suède auprès de pères nourriciers (new nurturant
father) ont obligé à conclure que, même dans ces cas marginaux, la priorité revenait
malgré tout à la mère : dans les moments de stress notamment, c'est vers elle que
l'enfant se tournait préférentiellement (Lamb, 1982). Il est clair aujourd'hui que, sauf
cas exceptionnel, le père occupe le statut de « figure secondaire », mais les recherches
conduites dans cette voie ont porté un nouveau coup à la thèse de la monotropie et
ont d'une certaine façon réhabilité cet élément du trio familial que des auteurs comme
Spitz ou Bowlby avaient réduit à un rôle de figurant, voire d'étranger.
Ce qui ressort de cette revue sommaire des adjonctions notionnelles, c'est que la
charpente théorique de l'Attachement est restée intacte au travers des divers
remaniements. Il suffirait de relire les récents écrits de Bowlby (1988) et d'Ainsworth (1989)
pour s'en convaincre. Ce n'est pas un hasard si cette dernière écrivait il y a à peine trois
ans : « Le but du système d'attachement, c'est la proximité intime » (Ainsworth, 1989).
2 / discussion
santé pour rendre compte, dans le long terme, de la dynamique des conduites socio-
affectives. Nous ne pensons pas qu'il soit possible d'expliquer les relations précoces
dans le seul cadre de la théorie de l'Attachement. Si l'on s'enfermait à l'intérieur de
cette grille de lecture, on risquerait de voir la marche vers la maturité psychologique
comme une marche à reculons, comme la conséquence de l'extinction, du déclin du
besoin d'attachement. Or, cette marche est bien autre chose !
Une foule de psychogénéticiens ont depuis longtemps opté pour une conception
des débuts du développement beaucoup plus positive, en ce sens qu'ils ont mis l'accent
sur le caractère actifet même conquérant de la construction initiale de soi : Wallon avait
magistralement traité des « étapes » de la sociabilité au cours de la croissance mentale
(Wallon, 1952) ; Chateau se fondant sur l'étude du jeu disait déjà que l'enfant est
caractérisé par 1' « élan », la quête « d'épreuves et de prouesses », par la « possibilité de
dépassement » (Chateau, 1970). Plus récemment, on s'est efforcé d'objectiver les moments de
cette progression : les uns ont insisté sur le processus de « séparation-individuation »
(M. Mahler, 1975), les autres sur le processus d'autonomisation (L. W. Sander, 1964 et
E. S. Wertheim, 1975), d'autres encore sur le processus de personnalisation
(individualisation pour S. K. Escalona, 1968 ; subjectivation pour P. Malrieu, 1976), autant de
composantes d'une évolution vers plus de conscience de soi, plus de contrôle, plus
d'initiatives. Tous ces auteurs nous ont convaincu de la nécessité de dépasser la description
des phases d'une socialite que je qualifierai de défensive : ils nous ont invité à considérer
les premières années de la vie comme les prémices d'une ouverture au monde et d'une
aventure, comme une ascension, à la limite, comme un défi.
Il va sans dire aussi que le processus de socialisation primaire déborde
considérablement le processus de construction du lien mère-enfant : on ne peut plus
désormais traiter du développement socio-affectif précoce sans tenir compte de la relation
au père, aux autres adultes familiers, aux compagnons de jeu... Même si Bowlby et
Ainsworth ont fait le choix parfaitement respectable d'étudier l'interaction
primordiale (intimate personal relationship, emotionally significant bonds, Bowlby, 1988), ils
auraient pu accorder une place plus importante aux autres liens ou, tout au moins,
donner à penser que les autres liens viennent très tôt renforcer, prolonger, enrichir,
mais aussi contrecarrer, voire parasiter le lien originel (J. Le Camus, 1985 et 1989).
l'avoir sans cesse explicitée et précisée. On trouve cette thèse en 1979 lorsque est défini
le concept d'interaction entre systèmes comportementaux : quand le bébé reste trop à
l'écart de sa mère, le système d'attachement est activé à haute intensité et le bébé a
tendance à retourner vers la « base de sécurité » ; quand le bébé est rassuré par la
proximité, c'est le système exploratoire qui est activé à haute intensité et le bébé a tendance à
quitter la base pour aller explorer. On la retrouve en 1989, lorsque dans un examen
rétrospectif de la théorie elle insiste encore sur la notion de complémentarité des systèmes
comportementaux. Complémentarité interindividuelle car le système maternel du care-
giving interagit avec le système d'attachement ; complémentarité intra-individuelle
aussi : « Le système d'attachement et le système d'exploration sont antithétiques dans
la mesure où quand le système d'attachement est actif, le bébé cherche à se rapprocher
de la mère ; mais quand le système d'exploration est plus actif que le système
d'attachement, le bébé s'éloigne de sa mère pour explorer les objets intéressants qui l'entourent »
(Ainsworth, 1989, p. 10). Dans ses derniers écrits, Bowlby a été très ferme lui aussi sur
cette proposition : le comportement d'exploration est antithétique du comportement
d'attachement et chacune des deux tendances (basic component) est élevée au statut de
besoin (urge).
Cependant, cette interprétation en termes de balance comportementale ne nous
semble pas suffisante pour rendre compte ici et maintenant (c'est-à-dire au cours des
mises en situations auxquelles fait référence Ainsworth) du fonctionnement mental du
bébé. On a le choix, bien sûr, de décrire le va-et-vient du bébé en termes de retours
vers la figure d'attachement ou en termes d'excursions dans l'environnement : on
traduit en termes qualitatifs l'endroit et l'envers d'une même réalité. Mais les mots ne
sont pas neutres et il n'est pas indifférent d'avoir opté pour le primat de la « base de
sécurité » plutôt que vers celui de milieu à explorer. Deux observations récentes nous
ont porté à croire qu'il conviendrait de rétablir l'équilibre en faveur de l'élan, de la
prise de risques.
Lors d'une recherche exploratoire inspirée par Ainsworth (protocole des sept
séquences) et réalisée par V. Bourcois (1988), nous avons remarqué que le temps
d'exploration d'un petit garçon observé à l'âge de 18 mois (d'abord en présence du père,
dix jours plus tard en présence de la mère) puis à l'âge de 24 mois (d'abord en
présence de la mère, dix jours plus tard en présence du père) était considérablement
différent selon les configurations relationnelles dans lesquelles il était placé. Voici ce
qu'indique l'analyse quantitative des quatre scenarii réalisés lors de cette observation
(quatre-vingt-quatre minutes d'enregistrement) :
Pourcentage de temps
Configurations passé à explorer
CONCLUSION
Au terme de cette évaluation, il apparaîtra sans doute que nous faisons partie
de ceux qui tiennent l'œuvre de Bowlby et d'Ainsworth en haute estime : nous
pensons que le concept d'attachement mérite de figurer parmi les concepts
fondamentaux de la psychologie et de la psychopathologie du développement. Nos
remarques critiques ne remettent pas en cause la validité des analyses de comportement
sur les réactions à la « séparation » et à la « réunion », sur la hiérarchie des figures
d'attachement, sur l'équilibre dynamique entre les systèmes d'attachement et
d'exploration. On aurait sans doute du mal aujourd'hui à trouver une théorie qui
permette de rendre compte d'un aussi grand nombre de données d'observation et
ainsi de se démarquer aussi radicalement des traditions de la psychologie purement
spéculative.
Ceci étant précisé, nous aurions tendance à penser que les propositions de cette
école scientifique sont justes mais incomplètes, qu'elles offrent aux chercheurs actuels
un cadre conceptuel nécessaire mais pas suffisant. Nécessaire parce que la référence
au besoin de sécurité s'impose à tous. Pas suffisant parce que, à l'intérieur de ce
système de pensée, la référence au besoin d'autonomie est beaucoup trop allusive.
Dans les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale, la prise en compte
des effets dramatiques des carences affectives conjuguée à la découverte des
mécanismes des comportements instinctifs a conduit Bowlby à privilégier l'infrastructure
biologique des débuts du développement : le jeune enfant est porté à « s'attacher »
parce qu'il a besoin des adultes dispensateurs de « protection, confort et
assistance » (Bowlby, 1988, p. 3). A coup sûr, cette théorisation représente un acquis
indépassable (que seul un antibiologisme primaire peut inciter à ignorer) et, mieux
qu'aucun autre, Bowlby a superbement ridiculisé notre prétention « d'être coupés
du monde animal ».
210 JEAN LE CAMUS
BIBLIOGRAPHIE
Bowlby J., Attachement et perte, vol. 1 : L'attachement (lre éd., 1969) ; vol. 2 : La séparation
(lre éd., 1973), Paris, puf, 1978.
Bowlby J., Psychoanalysis as a natural science, Int. Rev. Psychoanalysis, 1981, 5, p. 243-256.
Bowlby J., Development psychiatry comes of age, The American Journal of Psychiatry, 1988,
145, 1, p. 1-10.
Bradley Ben S., Des regards sur l'enfance, Paris, Eshel, 1991.
Bretherton I., Communication patterns, internal working models and the intergenerational
transmission of attachment relationship, Infant Mental Health Journal, 1990, 11, 3, p. 237-
250.
Bruner J., Le rôle de l'interaction de tutelle dans la résolution de problème (p. 261-280), in Le
développement de l'enfant : savoir faire, savoir dire, Paris, puf, trad, franc., 1983 (lre éd.,
1976).
Chateau J., Le jeu de l'enfant, Paris, Vrin, 1961 (lre éd., 1947).
Chateau J'., Qu'est-ce que l'enfance? (p. 79-141), in Traité de psychologie de l'enfant, t. 1,
H. Gratiot-Alphandéry et R. Zazzo (sous la direction de), Paris, puf, 1970.
Cosnier J., Observation directe des interactions précoces ou les bases de l'épigenèse interaction -
nelle, Psychiatrie de l'enfant, 1984, 27, 1, p. 107-126.
Cyrulnik B., Sous le signe du lien, Paris, Hachette, 1989.
Escalona S. K., The roots of individuality : normal patterns of development in infancy, Chicago,
Aldine Publishing Company, 1968.
Grossmann K. E. et al., German children's behavior towards their mothers at 12 month and
their fathers at 18 month, Int. J. Behav., 1981, 4, p. 157-181.
Lamb M., Twelve month olds and their parents : interaction in a laboratory room,
Developmental Psychology, 1976 (A), 12r p. 237-244.
Lamb M., Effects of stress and cohort on mother and father infant interaction, Developmental
Psychology (B), 12, p. 435-443.
Lamb M. et al., Mother and father infant interaction involving play and holding in
traditional and non traditional Swedish families, Developmental Psychology, 1982, 18, p. 215-
222.
Lebovici S. et al., Le nourrisson, la mère et le psychanalyste, Paris, Le Centurion, 1983.
Lebovici S., La théorie de l'Attachement et la psychanalyse contemporaine, Psychiatrie de
l'enfant, 1991, 34, 2, p. 309-339.
Le Camus J., Les relations et les interactions du jeune enfant, Paris, esf, 1985.
Le Camus J., Les racines de la socialite, Paris, Le Centurion, 1989.
Lehalle H., La socialisation des bébés, Sciences humaines, 1990, 2, p. 28-31.
Mahler M. et al., La naissance psychologique de l'être humain, Paris, Payot, trad, franc., 1980
(lreéd., 1975).
Main K. et al., Infant response to rejection of physical contact by the mother : aggression,
avoidance and conflict, J. Am. Acad. Child Psychiatry, 1981, 20, p. 292-307.
Malrieu P., Etude génétique de la construction du sujet, Psychologie et Education, 1, p. 3-22.
Maison L., Libres propos sur la sociologie (entretien avec J.-C. Passeron), Les Cahiers de Beau-
mont, 1992, 56, p. 7-36.
Montagner H., L'attachement, les débuts de la tendresse, Paris, O.Jacob, 1988.
Pinol-Douriez M. et al., Relations adultes-enfant à la crèche et processus de différenciation
identitaire, Actes du Colloque de la SFP : Les relations adultes-enfants, Vaucresson, 21-
22 avril 1989.
Sander, Adaptive relationships in early mother-child interaction, /. Child Psychiatr., 1964, 3,
p. 231-264.
Schaffer R., Le comportement maternel, Bruxelles, P. Mardaga, trad, franc., 1981 (lre éd.,
1977).
Schappi R., Le modèle éthologique de la relation mère-enfant (p. 102-134), in coll., La
dynamique du nourrisson, Paris, puf, 1982.
Simbille P., Entre père et fils... la mer, mémoire de maîtrise, utm, 1992.
Snyders G., Des élèves heureux, Paris, eap, 1991.