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AKOS Encyclopédie Pratique de Médecine

Douleurs thoraciques

F Lhote

L es douleurs à projection thoracique sont un problème diagnostique fréquent en pratique quotidienne et une
des principales causes de consultation d’urgence. Bien que les urgences majeures respiratoires ou
cardiovasculaires (dissection aortique, embolie pulmonaire, infarctus du myocarde ou pneumothorax sous tension)
ne représentent que 10 % des douleurs thoraciques aiguës, elles sont la préoccupation principale du clinicien qui doit
savoir les reconnaître, car elles nécessitent un diagnostic immédiat et la mise en route des traitements urgents. La
distinction entre les pathologies chroniques ou aiguës est au centre des décisions concernant l’indication
d’hospitalisation d’urgence et la conduite de la démarche diagnostique qui repose sur la clinique (anamnèse,
caractérisation clinique de la douleur, examen physique), l’électrocardiogramme, la radiographie de thorax et les
résultats de quelques examens complémentaires dont l’indication dépend du contexte clinique.
© Elsevier, Paris.


– le cœur (angine de poitrine, infarctus du – antécédents thromboemboliques ;
Physiopathologie myocarde, péricardite) ; – chirurgie ou traumatisme récent ;
– l’aorte (dissection aortique) ; – alitement ;
– la trachée et les bronches proximales – néoplasie ;
La plupart des douleurs thoraciques ont en réalité (trachéobronchite) ; – insuffisance cardiaque ;
une origine extrarespiratoire, le poumon et la plèvre – la plèvre pariétale (pleurésie, pneumothorax) ; – insuffisance veineuse des membres inférieurs ;
viscérale ne contenant pas de terminaisons – l’œsophage (reflux gastro-œsophagien, – traitement œstroprogestatif ;
nerveuses susceptibles de générer des sensations spasme) ; – thrombophilie connue.
douloureuses [6]. – la paroi thoracique (articulations chondrocos- Il n’est pas rare que des douleurs thoraciques
Les voies afférentes de la douleur thoracique sont tales, zona thoracique). puissent être facilement expliquées par une affection
schématiquement au nombre de trois : pleuropulmonaire déjà diagnostiquée. Dans ce cas,


– les nerfs intercostaux, qui assurent l’innervation les douleurs peuvent être soit directement dues à
de la plèvre pariétale, des côtes, des muscles et de la Démarche diagnostique cette affection, soit provoquées par une complication
peau ; évolutive (par exemple un épanchement pleural
– le nerf vague, qui draine les informations parapneumonique).
‚ Interrogatoire L’âge du patient est un des éléments à prendre en
sensitives à partir de la trachée et des bronches ;
– les nerfs sympathiques et le nerf phrénique, qui Bien que de nombreux examens complémen- compte. Chez un sujet jeune, sans facteurs de risque
innervent le péricarde pariétal et les gros vaisseaux. taires soient disponibles en pratique courante pour vasculaire, la probabilité en présence d’une douleur
explorer des douleurs thoraciques, l’interrogatoire thoracique qu’il s’agisse d’un infarctus du myocarde
Les douleurs d’origines œsophagiennes
revêt une importance majeure et suffit, dans certain est très faible. La plupart des patients souffrant
dépendent de chémorécepteurs œsophagiens
cas, au diagnostic. Deux types d’informations sont à d’infarctus du myocarde aigu sont d’âge moyen ou
sensibles aux variations de pH et de l’excitation de
rechercher : plus âgés, et ont au moins un facteur de risque
mécanorécepteurs activés par les troubles de la
– l’étude des antécédents pathologiques, cardiovasculaire et souvent plus.
motilité œsophagienne [4].
notamment cardiovasculaires et respiratoires ;
Le cœur, recouvert de péricarde viscéral, est Caractérisation clinique de la douleur
– la caractérisation clinique de la douleur, en
indolore, car l’épicarde est dépourvu d’innervation. thoracique [3, 4, 5]
distinguant les manifestations de type aigu ou
En revanche, le péricarde pariétal reçoit des rameaux En présence d’une douleur thoracique, il est
chronique.
sensitifs des nerfs phréniques, principalement dans important de préciser ses caractéristiques cliniques,
sa région inférieure, au contact du diaphragme. Anamnèse en s’attachant à faire préciser par le patient :
L’inflammation du péricarde, quelle qu’en soit la L’existence d’antécédents orientant vers une – son mode d’installation : spontané brutal ou
cause, et les traumatismes activent les terminaisons athérosclérose diffuse (artérite des membres progressif, post-traumatique ;
nerveuses et provoquent les douleurs du inférieurs, accident vasculaire cérébral) et, a fortiori, – l’existence d’épisode douloureux antérieur
péricarde [10]. des antécédents de maladie coronarienne (angor identique ou son caractère chronique ;
L’absence de douleurs thoraciques dans d’effort, syndrome de menace, infarctus du – sa localisation et son irradiation éventuelle ;
l’insuffisance coronarienne n’est pas exceptionnelle. myocarde, pontage coronarien, angioplastie – son type : brûlure, oppression, coup de
Elle peut être expliquée par un défaut de coronaire) doit faire en premier lieu poser la question poignard, constriction, piqûre ;
transmission du signal dans les neuropathies d’une origine coronarienne de toute douleur – les gestes utilisés par le patient pour la décrire ;
autonomes, comme celles observées au cours du thoracique, même de localisation atypique pour une – sa situation : superficielle ou profonde,
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diabète ou chez les malades transplantés, et angine de poitrine. antérieure ou postérieure ;


vraisemblablement par défaut d’intégration corticale L’interrogatoire précise également l’existence de – son intensité ;
du message [9]. facteurs de risque vasculaire, notamment le – l’influence des efforts physiques, des
Les organes les plus incriminés dans les douleurs tabagisme, et de facteurs de risque pour une maladie mouvements respiratoires et corporels, du stress, des
thoraciques sont : thromboembolique : repas, des traitements entrepris ;

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Fièvre
Tableau I. – Signes cliniques de gravité en pré- Tableau II. – Principales causes de douleurs
sence d’une douleur thoracique (d’après [3]). thoraciques. La présence de fièvre évoque, en premier lieu,
une pathologie infectieuse et notamment une
Cardiovasculaires Douleurs d’origine cardiovasculaire pneumopathie ou une pleurésie. La fièvre
accompagne également les péricardites et la
Hypotension artérielle ou collapus Douleurs coronariennes :
maladie thromboembolique.
Tachycardie > 100/min – angor stable
Abolition des pouls fémoraux – angor instable et angor de Prinzmetal Des sudations profuses sont le reflet d’une
Asymétrie tensionnelle aux membres supérieurs – infarctus du myocarde activation massive du système sympathique et
Arythmie cardiaque doivent faire suspecter une pathologie sévère
Signes cliniques évoquant une phlébite Douleurs péricardiques comme une dissection aortique, un infarctus du
Embolie pulmonaire myocarde ou une embolie pulmonaire.
Respiratoires
Dyspnée Dissection aortique Examen clinique normal
Cyanose Douleurs d’origine respiratoire Il ne permet pas d’exclure certains diagnostics qui
Asymétrie de l’auscultation pulmonaire relèvent de l’urgence.
Douleurs pleurales
Neurologiques Si la douleur thoracique est rythmée par la
Douleurs pariétales : respiration ou si le patient a un contexte clinique qui
Déficit neurologique – douleurs costales : fractures de côte, métastase favorise une maladie thromboembolique, il faut
Fièvre osseuse, ostéite (tuberculeuse, mycosique) évoquer le diagnostic d’embolie pulmonaire, et
– syndrome costo-iliaque rapidement faire les examens complémentaires qui
– myalgies thoraciques
permettent d’affirmer ou d’infirmer ce diagnostic. Un
– le déclenchement de la douleur dans des – syndrome de Tietze
– arthrite sternoclaviculaire patient ayant eu une crise d’angor d’effort peut très
efforts de toux ou par la palpation thoracique ; bien se présenter avec un examen thoracique, une
– douleurs pariétales d’origine nerveuse : syn-
– sa durée et son évolution dans le temps drome de Cyriax, névralgies intercostales, neuro- radiographie de thorax et un ECG de repos normaux
(disparition, persistance) ; pathies thoracique ou thoraco-abdominale, radicu- (50 % des cas).
– les symptômes d’accompagnement : lalgies, douleurs post-thoracotomie, syndrome de Les données d’interrogatoire et le contexte
symptômes digestifs, palpitations, dyspnée. l’apex thoracique clinique du patient sont primordiaux et déterminent
Bien que les caractéristiques cliniques de la la marche à suivre.
Douleurs trachéobronchiques
douleur thoracique soient très souvent utiles au
diagnostic, la corrélation sémiologie/diagnostic est Douleurs médiastinales Indications de l’hospitalisation
loin d’être totale. Des douleurs atypiques n’excluent
Douleurs œsophagiennes L’hospitalisation est recommandée pour tout
pas un diagnostic d’infarctus du myocarde et des
patient devant toute douleur thoracique aiguë
douleurs d’allure coronarienne sont observées au Autres douleurs thoraciques
brutale et intense, ou en présence de signes de
cours d’autres pathologies thoraciques. L’approche États anxieux gravité (tableau I), ainsi que pour tout sujet même
clinique d’un patient souffrant de douleurs
Fibromyalgie sans antécédent coronarien, qui présente une
thoraciques doit être pondérée par l’évolutivité des
douleur typique d’angine de poitrine.
symptômes.
En l’absence de signes cliniques de gravité, chez
La plupart des patients ayant des douleurs
En présence de craquements inspiratoires ou de un sujet sans antécédent coronarien et sans facteurs
d’origine pariétale se présentent avec un tableau
râles crépitants unilatéraux, on évoque en premier de risque pour une maladie thromboembolique, qui
d’évolution prolongé contrastant avec l’absence de
lieu le diagnostic de pneumopathie bactérienne, présente une douleur thoracique isolée, brève
signes de gravité et une conservation de l’état
d’autant plus que le patient présente un tableau (quelques secondes), non liée à la respiration, sans
général, ou dans un contexte traumatique.
infectieux. Dans ce cas, il existe volontiers un symptômes digestifs et éventuellement
‚ Clinique reproductible à palpation de la paroi thoracique, les
épanchement pleural parapneumonique. L’existence
examens complémentaires sont souvent inutiles.
d’un foyer auscultatoire de râles crépitants n’est
Examen physique [2, 12] L’origine des douleurs est le plus souvent pariétale
cependant pas spécifique et peut s’observer dans
Il comporte quelques gestes simples qui ont pour ou fonctionnelle.
d’autres pathologies comme l’infarctus pulmonaire.
but de rechercher des signes de gravité (tableau I) et Par ailleurs, un grand nombre des patients ayant
il permet, dans un certain nombre de cas, de faire le Un frottement pleural traduit, en règle générale, des douleurs d’origine pariétale, se présentent avec
diagnostic étiologique des douleurs thoraciques la présence d’une pleurésie de faible abondance. un tableau d’évolution prolongée contrastant avec
(tableau II). l’absence de signes de gravité et une conservation
La reproduction exacte des douleurs perçues de l’état général, ou dans un contexte traumatique.
L’examen de la cage thoracique comporte un
spontanément par le patient en mobilisant le grill Dans ces situations, il n’y a pas d’indication à une
temps d’inspection (mouvements respiratoires, état
costal et de la colonne vertébrale, associée à leur hospitalisation en urgence.
cutané), de palpation, de percussion et
caractère mécanique, est très en faveur d’une origine
d’auscultation. Les tableaux III et IV résument les
pariétale des douleurs. ‚ Examens complémentaires
signes cliniques qui peuvent être observés en
fonction du diagnostic. Les deux examens complémentaires d’orien-
Anomalies de l’examen cardiovasculaire tation diagnostique les plus performants sont la
Anomalies de l’examen pleuropulmonaire radiographie de thorax et l’ECG. Les autres examens
En présence d’une asymétrie franche de L’auscultation d’un frottement péricardique est doivent être réalisés en fonction du contexte clinique
l’auscultation avec hypoventilation unilatérale, la spécifique de la péricardite et invite à la réalisation du patient, des données d’anamnèse, de l’examen
percussion du thorax permet schématiquement de d’un électrocardiogramme (ECG) et d’une clinique et des résultats de l’ECG et de la
distinguer deux situations : échographie cardiaque. radiographie de thorax.
– s’il existe une hypersonorité ou un tympanisme
unilatéral, le diagnostic le plus vraisemblable est Les signes suivants, associés à une douleur Électrocardiogramme
celui de pneumothorax dont la confirmation repose thoracique aiguë intense, orientent en premier lieu Il permet le diagnostic d’infarctus du myocarde,
sur la radiographie de thorax ; vers une dissection aortique : de souffrance coronarienne aiguë ou de péricardite.
– s’il existe une matité, le diagnostic le plus – abolition d’un pouls ; Un certain nombre de facteurs limitent la pertinence
vraisemblable est celui d’épanchement pleural, voire – asymétrie tensionnelle ; de l’ECG dans le diagnostic et la localisation d’un
d’atélectasie. La réalisation d’un examen – apparition d’un souffle d’insuffisance aortique ; infarctus du myocarde :
radiologique est également indispensable. – déficit neurologique. – l’étendue de l’atteinte myocardique ;

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Tableau III. – Orientation diagnostique en présence d’une douleur thoracique (d’après Bates).

Douleur pleurale Reflux


Infarctus Dissection
Angor Péricardite (embolie Douleur pariétale gastro-
du myocarde aortique
pulmonaire) œsophagien
Siège Rétrosternale ou Comme dans Précordiale Paroi thoracique Paroi thoracique En regard des Rétrosternale
de la douleur en barre thoraci- l’angor antérieure cartilages costaux
que antérieure
Sous le sein
gauche
Ailleurs
Irradiation Épaule Comme dans Pointe Cou Épaule Dos
l’angor de l’omoplate
Bord interne des Cou Dos Cou Parfois au cou
bras (G > D),
Mâchoire
inférieure
Épigastre Région intersca- Lombes
pulaire
Abdomen Partie supérieure
de l’abdomen
Nature Constriction Comme dans Brûlure Sensation : Aiguë, en « coup Piqûre d’aiguille Brûlure acide
de la douleur (sensation d’étau) l’angor de poignard » (pyrosis)
Brûlure Coup de poignard – de déchirure Coup de poignard Constriction
Oppression – d’arrachement Sourde
Pesanteur
Intensité Faible à modérée Intense mais Souvent intense Très intense Souvent intense Variable Faible à intense
perçue comme parfois modérée
une gêne
Durée 1 à 3 min 20 min à plusieurs Permanente Permanente Permanente De 1 heure Variable
heures à plusieurs jours
Parfois 10 min Persiste en apnée Maximale Souvent brève
au début
Facteurs Effort Inspiration Respiration Mouvements : Se pencher
favorisants profonde en avant
Marche au froid Toux Toux – du thorax Repas abondant
ou contre le vent
Stress Décubitus Mouvements – du tronc Décubitus
du tronc
Période Déglutition – des bras Déglutition
postprandiale
Anémie Palpation
Facteurs Repos Passage en Décubitus du coté Éructation
d’amélioration position assise atteint
Trinitrine Apnée Anti-acides
Expiration Lait
Symptômes Blockpnée Nausées Malaise Ceux de la mala- Régurgitations
associés die causale Dysphagie
Nausées Sueurs Syncope
Sueurs Vomissements Hémiplégie
Paraplégie

G : gauche ; D : droit.

– l’âge de l’infarctus et sa localisation ; Le diagnostic d’infarctus du myocarde est très prudence (surveillance clinique, électrique et
– l’existence de troubles de la conduction ; hautement probable chez un patient présentant une enzymatique pendant 24 heures) chez un sujet
– la présence d’infarctus plus ancien ou d’une douleur typique résistant à la trinitrine et un présentant des facteurs de risque vasculaire et après
péricardite associée ; sus-décalage du segment ST de plus de 2 mm dans un certain âge, qui est de 45 ans pour certains
au moins deux dérivations d’un même territoire auteurs.
– les troubles ioniques éventuels ;
électrique [1]. Le risque d’erreur diagnostique dans ce
– les modification électriques secondaires aux
cas est faible, de l’ordre de 1 %, et correspond
traitements administrés. Dosage des enzymes cardiaques
habituellement à des péricardites, des dissections
Quand un patient est vu précocement après le aortiques ou à des syndromes douloureux
début de la douleur thoracique, l’ECG manque de abdominaux. Ce dosage (myoglobine, troponine T,
spécificité et de sensibilité. créatinine-phosphokinase, transaminases,
Un nombre non négligeable de patients n’ayant
Dans l’infarctus transmural prouvé anatomi- déshydrogénase lactique) est très utile au diagnostic
pas d’insuffisance coronarienne peuvent présenter
quement, les signes électriques directs font défaut d’infarctus du myocarde, mais l’augmentation de
des anomalies électrocardiographiques à type de
dans 25 % des cas, l’ECG faisant apparaître des leurs taux sériques est retardée (quatrième heure par
troubles non spécifiques de la repolarisation.
modifications moins suggestives d’infarctus exemple pour la créatinine-phosphokinase) et la
transmural, telles qu’un sous-décalage du segment Un ECG normal n’exclut pas le diagnostic valeur prédictive d’un dosage unique précoce des
ST ou un bloc de branche gauche. d’infarctus du myocarde, et il convient d’agir avec enzymes cardiaques est faible.

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Tableau IV. – Principaux signes d’examen physique au cours des pathologies respiratoires à l’origine de douleurs thoraciques (d’après Bates).

Pathologie Physiopathologie Inspection Palpation Percussion


Épanchement pleural Accumulation de liquide dans – Déplacement de la trachée – Vibrations vocales Matité en regard de l’épanche-
la cavité pleurale s’opposant côté opposé à l’épanchement diminuées ou absentes ment liquidien de la plèvre
à la transmission des sons de grande abondance
– Gêne ou retard homolatéral – Diminution unilatérale
des mouvements respiratoires de l’expansion thoracique
Pneumothorax Irruption d’air dans la cavité Déplacement de la trachée Vibrations vocales diminuées Hypersonorité ou tympanisme
pleurale interrompant côté opposé à l’épanchement ou absentes en regard de l’épanchement
la transmission des sons aérien de grande abondance aérien de la plèvre
Pneumonie Condensation de parenchyme Gêne ou retard homolatéral Vibrations vocales augmentées Matité en regard du foyer
pulmonaire des mouvements respiratoires en regard du foyer
Atélectasie Obstruction bronchique, Déplacement de la trachée Vibrations vocales diminuées Matité en regard du foyer
condensation et rétraction du coté atteint en regard du foyer d’atélectasie
du parenchyme pulmonaire
Trachéobronchite Inflammation souvent – Normale Normale Normale
secondaire à une infection
de la trachée et des grosses
bronches
– Toux fréquemment associée


Angor instable et angor de Prinzmetal penché en avant, et en décubitus latéral droit.
Douleurs thoraciques d’origine L’augmentation des douleurs à l’inspiration
cardiovasculaire L’angor instable ou syndrome de menace est
défini par la survenue de crises d’angor plus intenses empêche le patient de respirer profondément et
et plus fréquentes, pour des efforts minimes ou au cette gêne est responsable de la dyspnée décrite lors
repos, plus longues et moins sensibles à la trinitrine de la péricardite, même en l’absence de
‚ Douleurs coronariennes [8] tamponnade.
que l’angor stable.
Elles sont aussi appelées angines de poitrine et L’angor de Prinzmetal est un angor instable dû à La péricardite n’est pas la seule cause de douleurs
résultent d’un déséquilibre entre les besoins et les un spasme coronaire. Il se présente par des crises thoraciques variant avec la respiration ou la position.
apports en oxygène du myocarde, dû le plus spontanées, survenant par vagues successives, De telles variations peuvent être observées au cours
souvent à la réduction de la lumière vasculaire par parfois accompagnées de palpitations témoignant des douleurs pleurales (pleurésie, embolie
des plaques d’athérome. D’autres mécanismes que de trouble du rythme ventriculaire. pulmonaire, pneumothorax).
l’athérome peuvent expliquer la survenue d’une Le diagnostic de la péricardite repose sur l’ECG et
Infarctus du myocarde l’échographie cardiaque qui apprécient l’importance
ischémie myocardique :
C’est une douleur d’angine de poitrine survenant de l’épanchement péricardique et son retentis-
– rétrécissement aortique ;
au repos, très intense, permanente, prolongée, ne sement sur le cœur.
– spasme ;
cédant pas après l’administration de trinitrine.
– anémie. ‚ Embolie pulmonaire
L’infarctus inférieur peut s’accompagner de troubles
digestifs trompeurs (nausées, vomissements). C’est une douleur de type pleural qui siège à la
Douleur d’angor stable paroi thoracique. La douleur est décrite comme un
Le diagnostic d’infarctus du myocarde repose sur
la clinique, l’ECG et le dosage des enzymes coup de poignard, de début brutal et d’intensité
C’est une douleur thoracique à prédominance
cardiaques. Il doit être systématiquement évoqué rapidement croissante. Latéralisée, de siège
rétrosternale mais diffuse, constrictive, comparée à
chez tout patient qui présente une douleur basithoracique, elle augmente avec la respiration, les
un poids sur la poitrine ou à un serrement. Elle est
précordiale prolongée, surtout s’il existe des mouvements du tronc et la toux.
montrée avec le plat de la main ou le poing fermé.
antécédents vasculaires. Lorsqu’un infarctus du Le diagnostic d’embolie pulmonaire est souvent
Elle n’est pas punctiforme. Elle irradie vers les
myocarde est suspecté, l’hospitalisation d’urgence difficile, avec une présentation trompeuse. Sont à
épaules et les membres supérieurs, surtout le bord
s’impose par ambulance médicalisée, le délai de prendre en compte :
interne du bras gauche, parfois jusqu’au bord cubital
mise en route des soins, et notamment des – le début brutal de la symptomatologie ;
de la main gauche, mais aussi vers la mâchoire
techniques de reperméabilisation par thrombolyse – l’existence de facteurs de risque de maladie
inférieure, parfois le dos.
ou angioplastie primaire, devant être réduit au thromboembolique ;
La douleur peut être atypique, limitée à une minimum. – l’association à une dyspnée.
irradiation vers le bras ou le dos. Elle survient à La radiographie de thorax est souvent anormale,
l’effort : ‚ Douleurs péricardiques [10] mais les anomalies discrètes et facilement
– marche, surtout en montée ou contre le vent ; Les douleurs décrites comme typiques de la méconnues. Une ascension de coupole diaphragma-
– port de charge. péricardite sont habituellement localisées dans la tique, l’existence d’un épanchement pleural de faible
L’effort déclenchant a souvent une intensité région rétrosternale et irradient parfois vers le abondance, des atélectasies en bandes
constante pour un même malade. L’angor peut muscle trapèze, plus rarement vers la face interne du sus-diaphragmatiques sont évocatrices du
bras gauche, évoquant alors un angor, vers le dos ou diagnostic. À l’opposé, la normalité de la
survenir en dehors de l’effort :
vers l’abdomen. Leur intensité est très variable, de radiographie de thorax, chez un patient qui présente
– en période postprandiale ;
très discrète, gênant à peine le patient, à très des douleurs thoraciques et une dyspnée récente est
– au primodécubitus ;
violente, devenant insupportable. Les douleurs aussi un argument pour le diagnostic d’embolie
– au froid. pulmonaire. Un principe clinique veut que l’on aille
peuvent être décrites comme sourdes, cuisantes ou
Cette douleur est brève et cède rapidement, en 2 oppressantes, avec parfois sensation d’étau. toujours au fond des choses quand un diagnostic
à 3 minutes, à l’arrêt de l’effort. Elle est soulagée en L’originalité des douleurs du péricarde est qu’elles d’embolie pulmonaire a été suspecté.
moins de 1 minute par la trinitrine. L’efficacité de la dépendent de la respiration et de la position du En l’absence de pathologie préalable sévère du
trinitrine est très évocatrice de l’angor mais n’est pas patient. Elles augmentent à l’inspiration et à la toux, poumon et d’anomalie majeure de la radiographie
spécifique, puisque également rencontrée au cours parfois à la déglutition, en décubitus dorsal et latéral de thorax, la scintigraphie pulmonaire de
de pathologies œsophagiennes. gauche. Elles sont calmées en position assise, perfusion, au mieux associée à une scintigraphie

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pulmonaire de ventilation, est un examen très Une fracture de côte se manifeste par une douleur brûlure. La toux et certains mouvements peuvent
sensible. Normale, elle exclut le diagnostic d’embolie aiguë localisée, exacerbée par un changement de entraîner des paroxysmes douloureux.
pulmonaire avec une très forte probabilité. position, la toux et la palpation du thorax dans la L’examen clinique est normal, ainsi que la
L’angioscanner est une nouvelle technique zone fracturaire. radiographie de thorax. Quand une névralgie
intéressante pour le diagnostic d’embolie Leur gravité est liée au nombre de fractures de intercostale survient spontanément, l’examen
pulmonaire. côte (volet costal), aux autres lésions traumatiques et clinique doit rechercher attentivement des lésions
Lorsque les autres techniques ne permettent pas au terrain, une fracture de côte banale pouvant cutanées zostériennes dans le territoire douloureux.
de conclure, l’angiographie pulmonaire reste entraîner une décompensation respiratoire chez un
¶ Neuropathies thoraciques
l’examen de référence. bronchopathe sévère. ou thoracoabdominales
¶ Syndrome costo-iliaque Elles peuvent survenir au cours de l’évolution de
‚ Dissection aortique toutes les polynévrites ascendantes, mais l’étiologie
Il résulte du frottement entre la dernière côte et
Elle est d’installation très brutale, sans rapport l’aile iliaque. Il survient généralement chez les la plus fréquente est le diabète .
avec l’effort, très intense et prolongée, assez proche femmes âgées et ostéoporotiques, cyphotiques, dont Cliniquement, il s’agit d’une sensation de brûlure
de celle de l’infarctus du myocarde. Son irradiation la stature est réduite par les tassements vertébraux permanente, exacerbée par les contacts, qui peut
est surtout dorsale ou descendante. Elle peut être successifs. toucher un ou plusieurs dermatomes adjacents, de
associée à des signes de choc, des manifestations façon symétrique ou non.
ischémiques liées à la dissection des artères naissant ¶ Myalgies thoraciques Le diagnostic doit être évoqué, notamment chez
de l’aorte (accident vasculaire cérébral, paraplégie, Elles siègent dans les muscles intercostaux, un patient diabétique, afin d’éviter les explorations
ischémie de membre ou mésentérique). La pectoraux ou la ceinture scapulaire. Elles invasives inutiles.
dissection aortique survient en règle générale chez apparaissent après un traumatisme, un effort
un sujet très hypertendu. d’intensité inhabituelle, notamment la toux, ou sont ¶ Douleurs d’origine rachidienne
liées à une pathologie musculaire primitive telle une Les lésions vertébrales ou médullaires peuvent
Son diagnostic peut être confirmé par
entraîner des douleurs en ceinture, avec
l’échographie transœsophagienne et/ou le scanner myosite.
prédominance des irradiations antérieures. Lorsque
thoracique.
¶ Syndrome de Tietze les lésions sont situées de C5 à D1, leurs irradiations
Elle nécessite une prise en charge en milieu de C’est une affection caractérisée par une enflure vers les membres supérieurs peuvent être
réanimation médicochirurgicale spécialisé. douloureuse d’une ou de plusieurs articulations confondues avec celles de l’angor. Il est important de
chondrosternales ou chondrocostales, siégeant ne pas méconnaître une compression médullaire
électivement sur les arcs antérieurs des troisième ou dont les douleurs en ceinture seraient les


Douleurs thoraciques d’origine
respiratoire
quatrième côtes, au voisinage du sternum. Les
douleurs occasionnées peuvent être intenses et
persister plusieurs années.
Si elle siège à gauche, la douleur peut être
manifestations cliniques du niveau lésionnel.
¶ Douleurs post-thoracotomie
Les patients ayant subi une thoracotomie
peuvent développer un syndrome douloureux
‚ Douleurs pleurales [6, 7]
confondue avec une douleur coronarienne, mais il postopératoire associant des douleurs de
Elles se présentent comme un point de côté s’agit habituellement d’une douleur prolongée, déafférentation et un syndrome rachidien. Le
unilatéral, relativement localisé, dont l’intensité est exacerbée par la respiration et la toux, reproduite diagnostic repose sur l’anamnèse.
accrue par la toux et l’inspiration profonde et par la palpation des cartilages costaux. Il existe, à l’examen clinique, une zone
diminue pendant l’expiration ou l’apnée. Elles Le diagnostic est confirmé par un essai d’anesthésie douloureuse longeant la cicatrice.
peuvent être projetées à distance et ressenties au thérapeutique d’infiltration locale par anesthésique La prise en charge précoce des douleurs est
niveau de l’épaule, du cou et de la partie haute de ou corticoïde. indispensable et le risque d’évolution chronique
l’abdomen. Les douleurs pleurales d’installation élevé. Souvent intenses, elles sont très inquiétantes
¶ Arthrite sternoclaviculaire
aiguë peuvent être satellites d’un processus pour le patient, notamment cancéreux, qui les
Elle se traduit cliniquement par une tuméfaction
parenchymateux sous-jacent (pneumopathie considère comme un signe de persistance de sa
douloureuse de l’articulation sternoclaviculaire et
infectieuse, infarctus pulmonaire au cours de maladie.
peut s’intégrer dans le cadre d’un syndrome SAPHO
l’embolie pulmonaire), ou d’origine directement
associé à une acné et une pustulose palmoplantaire. Douleurs pariétales d’origine mixte
pleurale (pneumothorax, pleurésie).
La radiographie de thorax permet de confirmer Douleurs pariétales d’origine nerveuse ¶ Syndrome de l’apex thoracique
son origine pleurale. Les douleurs de l’apex thoracique sont le plus
Les étiologies les plus fréquentes sont : ¶ Syndrome de Cyriax souvent liées à l’envahissement du sillon supérieur
– les pleurésies ; Il est dû à la subluxation de l’articulation par une tumeur maligne. La douleur est secondaire à
– les tumeurs pleurales primitives (mésothéliome) antérieure des huitième, neuvième ou dixième côtes l’atteinte d’une ou de plusieurs des structures
ou secondaires ; qui s’insèrent, à leur extrémité antérieure, sur la côte suivantes :
– le pneumothorax ; sus-jacente par une articulation interchondrale – plèvre pariétale ;
rudimentaire. Cette subluxation provoque l’irritation – paroi thoracique ;
– l’embolie pulmonaire, qui doit être
du nerf intercostal, à l’origine d’une douleur du – plexus brachial ;
systématiquement évoquée en présence d’un
rebord costal antérieur pouvant irradier vers – nerf sympathique.
épanchement pleural de faible ou moyenne
l’hypocondre et l’épigastre. Le syndrome de Pancoast et Tobias associe des
abondance dont la cause n’est pas claire.
De caractère mécanique, la douleur est douleurs de l’apex thoracique, une névralgie C8-D1,
‚ Douleurs pariétales [6] d’apparition souvent brutale, déclenchée par une lyse de la première côte et un syndrome de
l’inspiration profonde, la toux, la flexion antérieure Claude-Bernard-Horner.
Douleurs pariétales d’origine osseuse, du tronc. Il existe un point douloureux électif à la
‚ Douleurs trachéobronchiques [6]
musculaire ou articulaire palpation du cartilage lésé.
Une trachéite aiguë peut s’associer à une
Le diagnostic est confirmé par un essai
¶ Douleurs osseuses impression de brûlure dans la région rétrosternale,
Elles sont la conséquence : thérapeutique d’infiltration locale par un
accentuée par la respiration profonde, l’inhalation
anesthésique.
– d’un traumatisme : fracture de côte ; d’air froid et la toux. Elle survient habituellement
– d’une pathologie tumorale, notamment ¶ Névralgie intercostale dans un contexte infectieux viral, ou parfois après
métastatique ; Elle est considérée comme un diagnostic l’inhalation de vapeurs toxiques. Lorsqu’il existe une
– d’une infection : ostéite costale ou sternite d’élimination. Elle débute volontiers de façon brutale atteinte bronchique associée, des brûlures sont
tuberculeuse, mycosique : ostéite costale à Candida après un faux mouvement et se manifeste comme ressenties à la base du sternum, dans les régions
albicans chez le toxicomane. une douleur sourde, parfois ressentie comme une paramédianes.

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1-0430 - Douleurs thoraciques


‚ Douleurs médiastinales [6] – siège uniquement rétrosternal, sans irradiation
Elles peuvent s’observer dans l’emphysème latérale ; Autres douleurs thoraciques
médiastinal ou les médiastinites infectieuses. Il s’agit – persistance d’un fond douloureux après un
de douleurs rétrosternales irradiant au cou et vers les début aigu ;
épaules, pouvant mimer l’angor. La découverte d’un – absence de relation nette avec les efforts ; ‚ États anxieux
emphysème sous-cutané cervical est évocateur du – horaire nocturne de la douleur.
diagnostic d’emphysème médiastinal. Les examens fonctionnels œsophagiens tiennent Un état anxieux, qui peut aller jusqu’à une
une place importante dans l’évaluation des douleurs attaque de panique classique, peut s’associer à des
thoraciques non cardiaques. douleurs thoraciques. Les douleurs peuvent être


Douleurs œsophagiennes

L’œsophage est anatomiquement situé à


Après l’exclusion d’une origine coronarienne, si
l’on suspecte une origine œsophagienne des
douleurs, une manométrie/pH-métrie des 24 heures
ambulatoire est indiquée, après avoir exclu une
intenses et angoissantes.

Il existe souvent un contexte clinique


évocateur, mais il faut s’assurer de l’absence
d’arguments pour une pathologie organique. Il
proximité du cœur dans sa portion rétrocardiaque et pathologie œsophagienne par une endoscopie existe parfois des signes et symptômes d’une
en partage l’innervation. Les douleurs thoraciques œsogastrique. hyperventilation neurogène, avec des
d’origine œsophagienne [4, 11] se présentent souvent
Si le résultat de ces examens n’est pas concluant, fourmillements péribuccaux, une sensation de
de manière non spécifique, mais peuvent simuler
l’évaluation doit être complétée par une manométrie tête vide et des paresthésies des extrémités.
l’angor. L’anamnèse détaillée s’avère souvent
stationnaire de l’œsophage, éventuellement
insuffisante pour poser le diagnostic de douleurs
combinée à des tests de provocation (édrophonium).
thoraciques d’origine œsophagienne. Celles-ci sont ‚ Fibromyalgie
caractérisées par leur association variable aux Le diagnostic de douleurs thoraciques d’origine
propriétés suivantes : œsophagienne ne peut être retenu qu’en cas de Des points douloureux observés au cours de cette
– régurgitation des liquides ; pathologie œsophagienne patente, avec une affection ont une localisation thoracique (antérieure
– déclenchement par l’antéflexion du tronc ou la corrélation démontrée entre les douleurs et les et postérieure), notamment entre les deux
déglutition ; événements œsophagiens. omoplates.

François Lhote : Praticien hospitalier,


service de médecine interne, hôpital Delafontaine, 2, rue du Docteur-Pierre-Delafontaine, 93205 Saint-Denis cedex, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : F Lhote. Douleurs thoraciques.
Encycl Méd Chir (Elsevier, Paris), AKOS Encyclopédie Pratique de Médecine, 1-0430, 1998, 6 p

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