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Sources statistiques
et données de structure
Yves-A. FAURE
Maître de conférences des universités
Chargé de recherches à l'ORSTOM
1 SOMMAIRE
Présenta tion 4
1 2
91
,1
B-Les petits établissements à patente municipale 98
C-Les activités informelles urbaines ..•..........•...... 100
D-Les peti tes acti vi tés urbaines 101
E-Synthèse comparative 103
2-La répartition des entreprises par taille 107
3-La répartition géographique des entreprises 111
4-La répartition des entreprises par formes juridiques .. 113
,
1 5-La répartition des entreprises par nationalités 115
1
1
1 **********
1
1
1
1
1
1
1
~
~.
~
~
~
~
3 1
1
TABLE DES ACRONYMES
1
APME Artisanat et petites et moyennes entreprises
CDB
Bâti~ent et travaux publics
Centrale de bilans
1
CNPS Caisse nationale de prévoyance sociale 1
DGI Direction générale des inpôts
RCI
Patente émise par voie de rôle
République de Côte-d'Ivoire
1
RF République française
1
SA Société anon~'me
PRESENTATION
1 PREMIERE PARTIE
LES SOURCES STATISTIQUES INSTITUTIONNELLES SUR LES
ENTREPRISES
1 ensuite, par les documents remis par les firmes qui utilisent
le plan comptable, normal ou simplifié. Elles est censée être
représentative, de ce fait, du secteur qualifié de moderne de
l'économie privée. Or il n'est pas besoin de consulter
1 longuement ce registre annuel pour s'apercevoir qu'y figurent
très peu d'entreprises ivoiriennes si l'on veut bien prendre
comme indicateur de nationalité l'origine du capital social et
1 de la direction de l'entreprise. La question, bien évidemment,
n'est pas ici, au moins pour l'instant, de connaître les
ressorts et les déterminants d'une telle discrétion, mais
'l
Il
1
publique etc.). C'est dire que l'explicitation, même rapide,
des procédés par lesquels les sources institutionnelles
opèrent leur sélection d'informations et construisent leurs
fichiers permet d'apporter quelques renseignements sur la
r·
1
r
IIIJ représentativité de la population d'entreprises à chaque fois
concernées -ainsi d'ailleurs
l'opération d' enregistr.ement.
que sur la fiabilité de
r pouvoir recourir à
éparpillées de fait
une centralisation
en de nombreuses
des informations
sources la
complémentarité entre elles est tout à fait hypothétique et le
recoupement des données, en raison de l'extrême hétérogénéité
des fichiers disponibles, s'il n'est pas totalement interdit,
requiert en tout état de cause beaucoup de prudence et
d'attention.
I~
documents annuellement !) mais aussi un exemplaire du
formulaire modificatif en ayant obtenu préalablement (par quel
moyen ?) une stricte observance de cette formalité
envisageable éventuellement pour des inscriptions
1'.!, modificatives "mais tout à fait improbable pour des cessations
d'activité tant que n'aurait pas été mise au point une formule
lt de remboursement partiel de la procédure d'immatriculation .
)
.
Or, l'enregistrement des cessations avec la même rigueur que
l'immatriculation est tout à fait indispensable dans l'optique
de cerner et tenir à jour une démographie d'entreprises
.11 intéressante surtout par les informations qu'elle peut révéler
1 en termes de flux nets (créations moins cessations). Ce projet
d'un observatoire centralisé sur la vie des entreprises en
Côte-d'Ivoire n'a pas bénéficié des (importants) moyens qui
auraient été nécessaires à sa mise en oeuvre. Il est resté à
l'état d'intention louablement affichée par un service
7ou7i7uX de parfaire la connaissance du monde économique
lVolrlen.
1 dans la mesure des moyens dont ils disposent, par les agents
des services fiscaux. Se produit aussi le cas d'une sur-
1
I.~ ,
ons)
(2erre OIlnee)
PPR 1ERE RNNEE
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·.!..r·-lI li ..... t:'. piJr untic i perL i on
1 18
,1
~ ..
19
1 doubler
patentes.
l'assiette statistique par rapport au fichier
TOTAL GENERRL
----._""- ":1 ,1(10 -,
'v-,,_ ,1
PATENTES
PAR VOIE DE RntE '\
CPVH)
21737
j
,.....
j', ""'. 1.-,
~i",J._
V 1 II~'J
-1
urbaines du pays. On voit donc tout le parti qu'on peut tirer
de ces registres qui consignent les noms et prénoms des
exploitants, la localisation précise de l'établissement, le
secteur d'activité et, en signalant également le paiement
opéré mois par mois, offrent un indicateur d'actualisation de
l'activité taxée. Il est permis de penser que, pour cette
population bien circonscrite de petites entreprises, ces
registres, après un nécessaire contrôle de fiabilité, peuvent
1 dispenser de se livrer à l'opération de recensement exhaustif
-toujours lourde et coUteuse-, jusqu'alors étape préalable à
beaucoup d'enquêtes économiques et sociales (8).
1 Le mouvement de comrnunalisation est trop récent pour que
ces registres aient pu déjà donner lieu à des exploitations
locales et, a fortiori à une centralisation d'informations
1 statistiques à l'échelle nationale. Les seules analyses tirées
jusqu'à présent de ces recueils ont porté sur l'agglomération
abidjanaise et ont été conduites à l'initiative de la sous-
'1 direction de l'artisanat et des PME du ministère de
l'Industrie (RCI, ministère de l'Industrie, sous-direction des
APME, 1985a et b). Deux explorations ont, à ce jour, été
menées à terme : en 1982 et en 1984. si les moyens humains et
1 matériels de ce service sont maintenus, il est envisagé de
procéder régulièrement à de nouvelles analyses: c'est ce qui
justifie la mention de ces enquêtes dans cette rubrique des
il
~
sources institutionnelles d'informations sur les entreprises.
L'élargissement de l'analyse à l'ensemble des communes de
plein exercice serait des plus profitable: par exemple il
Il
1
1
permettrait d'affiner la mesure de l'ivoirisation
sur ce point dans la sphère des petits établissements sont,
des
activités économiques; les plus sûres indications disponibles
1
25
1 on sait que l'ivoirisation est, dans la capitale économique,
moins prononcée que dans l'intérieur du pays. Les registres
1 des petites patentes constituent donc une base pour vérifier
et mesurer ce type de processus.
1
1 26
1
1 IV-LES ENQUETES DE L'ONFP
1 La conduite pratique
correspond en principe
de l'enquête
à une
sur le terrain
opération de recensement
exhaustif dans la limite des définitions évoquées ci-dessus :
1 le territoire national est quadrillé, à chaque enquête, par
plusieurs dizaines d'enquêteurs qui complètent les plans et
fiches dont ils disposent (héritages des enquêtes précédentes
réajustés par les indications détenues par la Banque des
1 données financières et les données du fichier employeurs de la
Caisse nationale de prévoyance sociale -CNPS) par les
observations in situ qu'ils réalisent, quartiers par
1 quartiers, blocs (d'habitation) par blocs, rues par rues.
Par rapport aux objectifs qui nous préoccupent ici de
1
28
1 enquête a été confiée à l'ONFP et menée à bien par cet
organisme en 1985 (RCI, ONFP, 1985 et 1987). Le principe de
1 base retenu qui consistait à recenser exhaustivement
l'ensemble des activités dans les agglomérations de plus 10000
habitants (au nombre de 50) a été intentionnellement choisi
1 comme identique au critère urbain mis en oeuvre par le premier
grand recensement des activités à l'échelle nationale qui
avait eu lieu en 1976 (RCI, ministère du Plan, 1977) et plus
·1
29
1 celles qui se déroulent le jour, en un endroit déterminé mais
disparaissent le soir venu avec matériel et/ou stock invendu".
1 Cette seconde série d'activités correspond donc à ce qu'il
serait plus clair d'appeler "activités fixes de rue". Cette
double définition en tout cas est tout à fait conforme à celle
1 retenue par le recensement de 1976 (Rel, ministère du Plan,
1976, tomme l, p.7 et 8), rendant légitime une analyse
diachronique entre les deux enquêtes. Un troisième facteur
1
1
1 J
•
1
30
1
Par comparaison le recensement de 1976 (qui concernait 38
1 agglomérations
informations sur
d'au moins 10 000 h.) apportait
1 varié
composant
selon l'importance
les
L'échantillonnage
numérique
différentes
des
branches
établissements
d'activité.
a eu lieu au 1/20e pour les branches
"textile-habillement" , "autres services" et "commerce" , au
1 1/10e pour les autres branches. Ce sont donc au total 4648
points d'activités (dénommés entreprises dans l'enquête) qui
ont été sélectionnés. Chaque exploitant a été soumis à un
1 questionnaire comprenant des rubriques sur l'emploi,
formation initiale, la gestion, les rapports à la clientèle
etc. Cette étape a mobilisé 14 enquêteurs pendant 11 semaines.
la
1 V-LA CENTRALE DE
FINANCIERES
BILANS DE LA BANQUE DES DONNEES
1 entreprises
d'affaires,
agrégées par branches d'activité
investissements, immobilisations,
répartition du capital,
(chiffres
origine
strates d'effectifs employés etc.).
et
1
32
1 nominatives de grandes entreprises "distraites" rappelées à
l'ordre en tête de chaque Centrale ...
1 A partir de ces considérations sur les conditions
pratiques d'enregistrement, quelques observations de
1 représentativité peuvent être faites. Les entreprises à
capital étranger -ou à participation financière étrangère-, de
même que les grandes entreprises ont davantage tendance à
1 (11) Ces
exigeantes.
conditions de nationalité peuvent paraître
On incline cependant à penser que, si évoquer
un contrôle national de l'activité économique (comme s'y
1 prête
agrégats)
la Centrale à travers l'un de ses principaux
a un sens, ce ne peut être, à notre avis, que
par la réunion de ces deux critères.
1 (12) Si la faiblesse de l'ivoirisation des entreprises du
secteur ~oderne est un fait confirmé par de multiples
indicateurs, les conclusions de l'étude en question
paraissent quelque peu exagérées par rapport à nos propres
1 co~ptages. En réalité, sans qu'ils le signalent et par
conséquent sans en tirer toutes les leçons, les experts
auteurs de cette évaluation ne se sont intéressés qu'aux
1 entreprises à forme sociétaire, soucieux qu'ils étaient
d'analyser la répartition du capital social. Ils ont. donc
laissé de côté, involontairement, de très nombreuses
~I.-,.
1 33
1 l'explication
propositions.
relève d'une combinaison de ces deux
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 35
1 dans le premier
ivoiriennes
rapport d'activité remis aux autorités
par l'équipe animatrice du projet
ministère de l'Industrie, 1987).
(cf. RCI,
1 L'adhésion
départementales
des chefs
s'est faite
d'établissements aux structures
sur une base exclusivement
volontariste à l'issue d'une campagne d'explication et de
1sensibilisation menée par les initiateurs du projet. Cette
procédure, si elle ne permet évidemment pas de parvenir à des
recensements exhaustifs, a favorisé en retour, de la part des
1exploitants,
entretiens
la fourniture d'informations économiques et
sociales fort détaillées. Il apparaitrait, à l'issue des
approfondis conduits avec les responsables de
l'opération, que l'essentiel du potentiel des établissements
1concernés par les activités en phase d'institutionnalisation
ait adhéré à l'action des pouvoirs publics. Ceci signifie que,
~ans les six métiers couverts par le répertoire, les
1
lnformations devraient être considérées comme représentatives
de la population réelle d'entreprises en activité. Dans la
double limite de couverture du répertoire (six métiers dans
trois régions), on pourrait cependant penser a priori que la
1
nature officielle de l'opération ait dissuadé les chefs
d'exploitation étrangers à s'inscrire, enclins peut-être à
1
1 36
1
1 En négligeant, pour l'heure, de commenter dans le détail
toutes les différences apparaissant dans ce tableau, il est
clair que les nationaux se trouvent nettement sur-représentés
1 dans le répertoire des métiers. Or, ni l'effet-temps
(l'ivoirisation progresse d'année en année et le répertoire
des métiers est la source la plus récente dans ce tableau), ni
1 l'effet-lieu
tels
(l'ivoirisation est plus importante à l'intérieur
du pays qu'à Abidjan) ne peuvent, à
écarts de taux d'ivoirisation
eux seuls, expliquer de
entre les divers
recensements et fichiers présentés ci-dessus. si l'on affine
1 davantage la comparaison avec l'enquête de l'ONFP de 1985 qui
pourrait servir de référence en la matière, on s'aperçoit que,
dans chaque corps professionnel concerné par l'action des
56.3
et cd! et arts
-._--------------------------------------------------------------------.
GS??-:m (8.6 32.1 35.0
-.-.-._-----------------------------------------------------------------
U;ert::ire èes
l~tiers-1987 83.; é~.3 80,7 76.8 5U iU
... _--------------------------------------------------------------------
1 37
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1 38
1
La Chambre de commerce et la Chambre d'industrie disposent
1 de quelques moyens d'information sur les entreprises exerçant
dans les activités suivies par ces deux organismes para-
administratifs. Mais les deux sont dans une égale
1 impossibilité
représentatifs
de
de la
présenter des listings
population d'entreprises
suffisamment
ou d'une
fraction clairement identifiable de celle-ci pour constituer
des sources indiscutables. Les informations utilisables ne
1 peuvent donc prétendre qu'à apporter des compléments· ponctuels
sur certains aspects de l'univers des entreprises.
1
41
1
Ainsi, une étude statistique de la population
d'entreprises menée respectivement à partir des deux fichiers
1 à l'initiative du ministère du Travail désireux alors de mieux
cerner, au début de la crise économique, l'évolution de
l'emploi, établissait, pour l'année 1980, la situation
1 suivante pour les branches 05 à 23 couvertes par les deux
sources
-entreprises recensées par la Centrale : 688 dont 223 ne
1 Industrie
105 à 22) 718
1 S.et T.r.
/2j) i88 229
1
1 42
1 Branches
Industrie
d'ic:~strie de bilans
1 lOS à 221
B.et T.P.
5Q3 S~3
1
L'avantage initial du fichier de la Chambre d'industrie,
1 faute de mise à jour, avait donc disparu et l'utilisation
conjointe des deux sources était devenue moins profitable avec
la chute des stocks non communs aux deux fichiers.
1 3-L'annuaire des Chambres consulaires
1
1
1 43
1
1
1 (14) La nouvelle réglementation des marchés publics impose à
l'attributaire qu'il apporte la preuve qu'il est à jour
des cotisations sociales. La CNPS, à cet effet, délivre
1 (15)
des certificats de situation que les candidats à un marché
administratif joignent au dossier de soumission.
Leur comptage direct par la CNPS n'a pas été disponible
1
1 Après avoir passé en revue les plus importantes sources
d'informations statistiques sur les entreprises et démonté
leur mécanisme de constitution, nous nous proposons à présent
1 d'avancer une typologie permettant de tirer le meilleur profit
possible des données disponibles sur la population qui nous
intéresse, d'évaluer, pour chaque catégorie d'entreprises, le
1 nombre d'unités qui la composent, de livrer quelques
indications sur l'évolution, depuis quinze ou vingt ans, des
effectifs des points d'activité et enfin de fournir quelques
caractéristiques de structure de cette population. Pour ce
1 faire, le contenu des répertoires présentés dans la première
partie ne sera pas seul mobilisé : les résultats des analyses
d'experts et de chercheurs seront également sollicités pour
1 compléter et actualiser cette photographie du monde ivoirien
des entreprises.
grandes E. P.C.norlal grandes E. P.e.norl.f E.hors clas. cOlpta 1001 grandes E. P.C.+50 li Patente et
b9l li~dent. 729 50 eip. pU lodernl! PliE 2500 P.C.-so s b~n~lice
PliE P.C. shp PliE P.C. shp H.lodernes cOlpta 921 ------------------------------------------------
2290 sêdenl. 2294 5 ~ 49 5. Ib4b salariés 941
---------------------------- PliE + gros aulr.lorl patenle et
-------------------------------------------------- PliE co_pt a 45% inter_~d. artisans co_pta. lorlait
sêdenl. artisanat >1 salar. 4933 salar. 701 11500
E.arlisan. '-0 salar. 4B23· coapta Jég
------------ 813B co.pta rudi. inexist. . ----------------------------
ou inexist. sect~ur de co.pta 12% ------------------------------------------------
--------------------------------------------------transition salar. 941 petits ét. co.pla patente
act.inlor. sédent. petites aucun 9064 localisés inexist. .unicipah
n~n 18315 activit~s salarié ---------------------------- non
.oderne --------------------------------------------------secteur coapta 12% act. _arché co.pli hu plaC!
traditionnel salar. 9b1 rues, itinér inexist. de aarché
act.inlor. non autres ---------------------------- structuré
11)755 s~d~nt. activités autres ad.do.icile cli.pta aUCUf,e
activiUs + rur.non a9 inl!xist. iaposi tion
(Sources: te tabl~au de correspondance entre quatre typologies est inspiré, dans sa présentation, de X. Ou-
din 1995 et 19Bba et co.posé ~ partir de J.-P. Chal~au 1976 I.inistl!re du phn 1977 dolns la pr~selite
bibliligraphil!l, P. 8aris 1990, F. Dureau 1995 et X. Dudin 1985 et 19B6a. Note: les trois pre.iers auteurs
rai sonnent ~ partir des r~su1tats du recenselent des aeti vi Hs de 1976. Le dl!rni er auteur établi t sa
classification sur la base de ses observations et travaux r~alis~s entre 1932 et 19B4. Légende 1 E =
cntrepriselslj ét = établissPlentls); '-0 = .ain- d'oeuvre; salar. = salarié (e,sl; P.C. = plan co.ptable;
co.pta = co.plabilité; act. = activités;)
1 47
Il
1 Comme tout produit d'une activité classificatoire, les
schémas présentés ci-dessus s'exposent aux critiques non
il seulement parce qu'une typologie revêt un caractère
irréductiblement arbitraire ou conventionnel (et qu'on peut
il
1
toujours mettre en cause les présupposés qui fondent cette
construction),
ajouterons-nous,
interne
mais aussi parce qu'il est possible,
trop facile de prendre en défaut la rigueur
des classifications établies
et,
l'homogénéité des
variables utilisées est loin d'être assurée, la distinction
'1
:
entre critères
caractéristiques
(de sélection ou de regroupement)
(i. e. valeurs moyennes) est parfois bien
et
i
floue. Comme, en----outre, l'objectivisme statistique -qui
1 consiste à tenir pour réalité sociale tangible, indépendante
de l'opération technique de construction, ce qui n'est jamais
que le produit de cette activité arithmétique et débouche donc
1 sur une confusion entre catégories construites et catégories
empiriques- n'est soit pas totalement écarté soit pas
totalement assumé, la critique de ces efforts organisateurs
est on ne peut mieux aisée.
1 S'il ne s'agissait donc que d'un exercice abstrait,
l'activité typologique serait vite condamnée par l'analyse
1 critique.
pleinement
Cependant des impératifs pratiques peuvent
justifier les efforts taxinomiques et ceux-ci
peuvent se trouver qualifiés dès lors que sont précisées les
1 disponibles sur
entrepreneuria1.
tel ou tel aspect de l'univers
1
1 48
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
50
Figure D
CLASSES CARACTERISTIQUES
LIBELLE DU SECTEUR [)" ENTREPRISES COMPTABLESI FISCALES
GE ( >50 Salariés)
~- ------ --
GE
PE Patente municipale
(Local détermln' )
Aucune Imposition
PE (acllvltés 1 domicile
et activités rurale.
non agricoles)
LEGENDE.
GE .. Grandes Entreprises; PME- Petites et Moyennes Entreprises
1
1
(16) On trouvera le point récent des débats sur le secteur de
1 transition et les problèmes d'accumulation dans C. de
Miras, 1987.
(17) Faiblement tout de même car, par exemple, les grandes
1 entreprises seront tendanciellement situées dans les deux
premières classes tandis que les petites entreprises
peupleront presqu'exclusivement les dernières classes.
1
53
1
54
1
1 être clair que la quasi totalité des établissements de ces 3
classes n'utilisent aucune comptabilité formalisée, ce qui ne
signifie pas, bien évidemment, que le calcul, la conscience
des coûts de production, la mesure des marges etc. soient
1 absents de leur gestion, bien au contraire (20).
discrimination se fonde exclusivement sur le type de fiscalité
La
particulières
d'accumulation, indépendanmment de la question du
1 "passage" de la petite à la grande unité, la transition
pouvant d'ailleurs, dans ce paradigme, s'avérer être un
état tendant à perdurer pour cette catégorie
1 (20)
d'entreprises.
Pour une analyse de la rationalité des artisans et
commerçants, cf. B. Lootvoet, 1986, pp. 202-215.
1
55
1 si l'on
l'identification
voulait une
erronée faite
preuve supplémentaire
entre informel et
de
non-
imposition, on la trouverait dans le fait suivant : il arrive
1 fréquemment qu'il soit moins coQteux de s'acquitter de la
patente municipale mensuelle que des taxes de place payées
quotidiennement. Ainsi la succession des classes composant la
1
56
1
1
1
1
1
----- ... .. -_----~~jJE!ll'!-
....x-.!!!!!:l3~'::.=.
M=--=;;;'!!.Sl'!l".,~!!'iii'iiiiiilMt
....iiii. . . . . . . . ._~_r- . . .-
tHAMPS STATISTIOUES DES PRINCIPALES SOURCES (1)
CLASSES CARACTERISTIOUES D'INFORMATION SUR lES ENTREPRISES EN COTE D"IVOIRE
LIBELLE DU SECTEUR D'ENTREPRISES COMPTABLES 1 FISCALES
GE ( > 50 S.I.rI6. )
7--------
lli III
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1
SECTEUR
1--------- GE
PAS DE PLAN COMPTABLE
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SE MI. FORMEL
(INTERMEDIAIRE)
PME Conlrlbullon
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SECTEUR PE palenl' munlclpare III
INFORMEL (aCl/vllt. de m.rch6
el ac\lvllt. de rue 1
(NON STRUCTUREl .....
III
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QI
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PE (4Cl/v"'• • domicile
.1 .cllvll'_ rur.lu
non IIgrlcole_)
LEGENDE,
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LEGENDE
GE .. Grandes Enlreprl... ; PME P'lIl. . '1 Moyenn . . Enlreprl... N. nombrel E. enlreprlse, , • 11lebllISemllni
PE. Pelllee Entreprlsesi DGt .. Dlrecllon G6n6rale du lmpol. h) Sourc, Prlnclt\III11: RelallvlI IIU moIns Il une elllSSII pleine Ifenlrepllslls
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PE Palanla munlclpala
(Local d.larm/n' 1
-ê
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C1.-
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1
1
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1
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Ta .as lac ala. aul re. qua
SECTEUR PE palanla munlclpala
INFORMEL eacllylhis de marché
eNON STRUCTURE) al acllYII'a da rua 1
,
Aucuna Imposillon
PE (acUyll •• ;\ domlcila
et acllyltéa rurale. lJ
non agrlcole.1 a
LEGENDE, LEGENDE
GE ... Grandas Entreprises; PME _ paillas al Movenn.. Enlrepri'" N = nombra; E::. anlraprl.. ; a:r "alinnemanl
PE .. Peilles Enlraprl,..; OGI.. Dlracllon Clën.rala d.. Impoli
. t....yJChamp continu;
V
L
1.champ dl.conllnu ('racllon. d. cl dO.ntr.prl..,1
(11 Sourca "condalre: ralallva • una ou • du Iracllon. da c, d'.nlraprl ...
59
1 secteur informel.
1.
1
secteur informel urbain de 1985 exclut de son champ, "par le
haut", les établissements recensés dans l'enquête main-
d'oeuvre de 1984, de sorte que les données de l'Office sont,
actuellement, celles qui couvrent le plus grand espace
1 statistique sur les établissements en Côte-d'Ivoire:
d'entre eux (4069 + 83010). Si l'on affecte à ce total le
87079
1 seules plus de
recensement.
50% des activités dénombrées dans le
A structure identique, et sur la base des
~
estimation doit être considérée comme très faible au regard de
la vive croissance, observée par tous les spécialistes, du
secteur informel dans le pays, et même si les taux sont
inégaux entre villes et campagnes.
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
1
62
CO?P.ESPORDARCES
!Yr!S D'E~r;'E?RISES ~O~3RE EN 1985 SrATûT DE CE t DE L'LiFEC- avec cat~gories du avec typ:leçie ~ro-
(sauf exceptio~1 XOK5RE TIF TOTIL recenseient 1576 posée ~ans ce rappcrt
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Granèes eütreprises G et ?~E du
et ?~E (~:~er~es) 2500 ?eee:sele:t sectEtr èit tOdErce
-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
Ettrepris!s d~ sec- 31000 ectrep.ar:isa~ales à Eütre,. d~ sect!ur
tEur iüter:ê;iaire [en 198!1 F.eceüsele:t 1. d'oeurre sal3ri~e inter:édiai:e
1 3~0500
1 1C-les e~é:atie~s· EssE~tiEl!es è'esti:èti~~ araüt le~r cri;:nE dans lES trè7a~x de X. O~:i~ 158: et 1~!6a,
l'E~SEl~lE ESt ;:ÉsEnté i:i en pretant p~ur :ase la no~e:cliture ctilis~e par cet aute~r, les cer:esp~:ëa~~es E~t:e
1 classes d'E~t:ep!isES pE:~Ettant ~e s'~riEntEr sel:ü les typcloçiEs;
iC-s'ag:ssèot dES Esti;itions signalées ici, X. C~~in ~r~,ose ë'af!E~ter les chiffres dE :asE d'~n ta~1. de
ercissa~ce tOYE~ aün~el iiCY.A) dE let p~cr les Éta:~isseteJts t~~ structcrés du tiliEu c::ain et dE t~ peur lES a~tres
1 activitÉs neD str~:t~!ées ~aDs le tÉ le tilieu urbain ic'est-!-èire non Exarc~Es dans des ~ocauI stables et visibles,
s:it è~n: "bers établissetett"l. Ces ta~x te s:~t pas a:~itrairEs ou pcrete~t c:nventio~cels : ils SE f::dEnt sur
:'é~ol~tion o:sE:vée ëes a::ivit~s EntrE les èi:fé:ents -et hété:ogènEs- en:e;istrE!etts ou reC!:SE!etts de:: ces
1 aC::ï:tis o~t :a:t l'::jet ic:ta:lEDt e: 1567,!;7ô et 19!21. 1 te titrE ils paraissE~t teut â fait aecepta:les : ils
peuve~t ~ê~e Être co~sidÉrés c:::e ~t tini:ut, le :ila~ dE l'e:;loi non a;:iccle tel q~'il est pa: a:~le~:s ,:~se:t~
[pa: EX. X. Cuèit. 1535, p.1(O Et 1(11 :é;éla~t des ta~x è'acc:oisse~ent s~périeu!s enc::e. La socree ;:i~ci;a~e ees
calc~ls de ce c~érc:eur es: e~nstituée par le :ece~se:ent de lSi6. Ccrieuse~ett cEpenèant, alors ~we CE rece:se~ent
1 èisti~;~e. ditS le sectec: n:: str~cturé, les aeti7it~s séde~taires et no~ s~èE~taires et déco=posE tes dErûièrEs e~
nc~ s~:EDtaires sur les :arc~és et en not sédeütaires hers des barcnés, 1. Oudin fibidel. p. 98 et s.l eItra;:le les
r~s~ltats après 1576 en tc:i:iant la :~te~claturE, s~bdi.isant les ac:i.ités ccn localisées Ic'est i dire les
1 activit!s n~J séèe~tiires du rece:SEiE:t de ~5iél no~ plus en deux lais en trois eOlp~santes : activités èe r~es,
acti.ités de ta!:h~s, a:ti.it~s itinérattes. S'il est vrai. e:ite le reco~üaisseiect les initiete~rs t!les èu
rECë~Së~Ent, ,ue les actirit~s nen sédantaires h~rs ~ES .a:chés c'a,aient pu Etre rigourEUSegEnt déDOt~!ées. faisant
èès l:rs l ':bjEt d'u:e sit~le estitati~: i(i DOC En l5i6) Et =:t ~t~ de ce fait sous-é,aluées, les a:tiïités de rues
1 et les actiiit~s itin~rantes -qui so~t certES ~::ctionnElleae~t et pbJsique:ent ~istinctes- pareissett dev:i: Et:e
reç:oupées po~r ren:re cohére~tes les e~~ratiots d'extrapolatiD~ i partir du recenselent de 1576. C'est ce que nous
avons fait ici. four cette raison supplézentaire les es:i,atiots èe ce ta~leau doivent Etre consièérées. peur 1585,
1 cotte tinitales.
1
63
31 -les cbiffres signalis cOlle des "recenselents" et non COlle des estilations sont 2rrondis. Les cbiffres pour
les grandes entreprises et les PME du secteur loderne proviennent de la Centrale de bilans 1985, et ceux relatifs aux
entreprises interlièiaires sont tiris du ficbier contribuables entreprises (ils so~t .lers dilinuis du chiffre de la
classe ~ricidente). Pour ce der~ier cbiffre d'entre~rises interlidiaires, la diffirecce est çrande entre nos effectifs
et cewx -issus du seul ficbier des patentes izises par voie de rôle de la DG!- utilisis par X. Oudin. Pour des raisons
diji ivoquies, nous .vons retenu COlle source statistiçue le ficbier contribu21es entre~rises lais, COlle son volume
pour 19B5 De DoUS est pas r~trospectivele~t connu, nous avons gard~ l'effectif de 19aa. Le surplus d'entreprises qui
e~ dicoule est sans doute largelent cOlpeDsi par les sous-estilatic~s explicities dans l'aliDia pric~dent;
Cc-les activit~s rurales tc~ açricoles te sont pas directe5ent estities. Seul l'e:,loi ! a êt~ ivalui : X.
Oudin (ibidel) .le situe en 1925 à ~auteur de 115 000 postes : ~ous propcsoes de raleDe! ee cbiffre i aD COD points
e'activit~. Pour ~iDag!! dES points de co:;arais:n avec d'autres structures, la r~r.rtiticn eD' est cp~rie à
l'exclusioD de cette dernière cat~gcrie d'actiiitis.
64
IOe%
(Sour:e : Re!, tit:stère è~ !!ê:, 1;77, t~:e 1, p. (j)
1 Tableau n07
(estimation en 1982)
Proportion des classes d'entreprises
(Seurce : Rcr, secrétariat au Plat et â l'!nèustrie, 1982, ~.14. ~e "secteur èe transiticn" év~qué èans
cette étuèe équivaut au "secteur inter&éèiaire" è~ présent rarp~rt et des t!ava~x de X. Ouêin : ce scnt les
tê:es s~~r:es statistiques qui conco~rent à sa ccnstruction ·cf. X. Ouèin 19as ~.S71
1
nous disposons, faire l'objet d'aucune mesure rigoureuse, les
cessations d'activité n'étant que très partiellement
enregistrées, même pour les entreprises les plus formelles. En
résultera donc une analyse déséquilibrée de la dynamique de la
population d'entreprises. Au moins les rares données
disponibles permettent-elles cependant d'aller au-delà de
l'impressionnisme qui prévaut habituellement en ce domaine.
1
68
A~K~ES 1;73 1;74 15i5 1576 1977 157S 1575 15S0 15S1 1982 1SE3 1584 15E5
NO~B;'E
:AUX D'A:C?~~S·
SEMEK7 ER % +~7 +7 +18 +14 +8 +4 ·4 +2 +3 -2 o Q
EïO~.!!DIC!A:P.E
15i3=100
(Sources: Centrales de t:lans 1973 à 19S51
11 't
globale
puis
négligeait
par secteurs
évidemment. si l'on répartit
d'activité, on obtient les résultats
les
entreprises de la Centrale par strates d'effectifs employés,
1. suivants :
:
~
~
_.----------------_.---------------------------------------------------------------------.-
AS~EES
S;r.!7~S 1573 197~ 1575 1976 1977 1578 19i9 1SS0 1581 1982 1983 1S84 19ô5
------------------------------------------------------------.-----------.----.-----.-----.-
û-l0 n.d. n.d. 499 639 756 818 530 1û55 1110 1198 1200 1261 1288
-------------------------------------------------------------------------------------------
11-50 ~.d. n.d. 537 635 712 757 754 758 220 831 814 778 765
+51 n.d. L.d. 480 516 571 591 581 :~8 505 (82 (53 (25 (06
~OTAL 564 1~15 1516 1790 2039 2206 2305 2(01 2(39 2511 2467 24:5 2459
(Sources: Centrales de bilans de 1;73 à 1955. Note: n.d. = non dis,c~iblel
ANSEES
S5CTEURS 1573 1974 1575 1:76 1577 1978 1979 15S0 1581 1582 1983 1984 1985
96
IDd~strie 197 255 289 342 354 373 353 4S0 '54 461 473 449 '51
17S 211 2 .~
'~ 230 :20 2G8 :02 18( 171
Transports 131 120 117 IJ2 107 111
Autr.seriices 217 324 ...
------------------------------------------------------------------------------------------.
35( .!! (67 515 468
-------------------------------------------------------------------------------------------
ç~n:erce 329 472 (85 559 oas i29 7;2 758 722 826 8Q8 83! 882
-------------------------------------------------------------------------------------------
5cis 159 1~3 153 137 134 :21 115 109 105
-------------------------------------------------------------------------------------------
Autres 175
-------------------------------------------------------------------------------------------
Tot.Centrale 964 1(15 1516 1750 2039 :2Q6 2305 2401 2439 2511 2467 2465 2~59
1 -------------------------------------------------------------------------------------------
(Sources : Centrales de bilans de 1973 i 1985. lote: les cases blanches : données non disponiblesl
1
70
1 Alors
d'entreprises
qu'elle a longtemps enregistré trois ensembles
(grandes, moyennes, petites) numériquement
équilibrées, la Centrale de bilans connaît désormais une
1 composante majoritaire: le groupe des petites entreprises.
Cette évolution traduit une indiscutable modification de
structure de la population des entreprises dans tout le pays :
,
1 7'2
1 Tableau nO 11
secteur
Evolution du nombre d'entreprises
(dit) moderne selon l'origine publique/privée
du
du
capi tal
1
.... ------------------------------------------------------------._---------------.----------
1 STAiUî5
AliliEE5
1973 157( 1975 1976 1977 1971 15i9 1980 1981 1522 1983 198( 1965
._------------------------------------------------------------------------------------------
::~rep.à capi-
1 ~m: p~::ics j3 60 72 ,-, , 50 56 95 85 64
--------------------------------------------------------------------------------------------
::i~rEp.à capi-
1 ~aux prliés 931 !355 ~W 1711 :959 2150 2210 2316 2361 HO 2~16 2m 2415
--------------------------------------------------------------------------------------------
No~l:re total
l' d'e~tre~rises
iSc~rces
964 lUS 1516 1790 2035 m6 Z305 2m 209 2511 2~67 2m H55
: Centrales de bilans èe 1573 à 1525. Note: du point de vue du statut èu capital, les Ceütra1es
ré~a=tisseüt !es e~treprises s~lon une str~cture tErnaire : En~retrises à caFital Fuè1~c, à capital ~ir.te,
à ca;i.a! ~riié. Hais plusiEurs ~odifi:ati~ns de ~o&etclatu=é inte!1eJUeS e~~re 1973 et lSS5 i~ter~iseüt en
fait de ~re~dre ces series 's:a:uta:res' PO~! ha:~;ènes sur toute la péric:e. ~a ~ivisijt binaire ~ti1isée
~ci est èc~c une !Ecot;ositicü à val eu: si~p!ezeüt iüdicat:7e, les e:tr~prises ayant été réparties se1cn
l'criçi:e :e la taiorité èu ca~i.al sodal).
1 .,. .....
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. . . . . 1- • • _ .:c,
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1 :::: è~ :::s:::~~~ dèS c~a:;s ~:~:l~;tes. ~! ~~:s :a:s ia c=:fect::~ ~~ := ~a:l!:~ X. Cw:i: ~
:::e:s§~s ~! fa;c~ :::p::a::~ :::3 les t:~is !ü~~~:êS è~li~:~a~t 13 pé:i:~e ::a:!s~~J.
a r!t;ü~ ~~: les ~~~:,it~s
l" , .~
ncüC::cs ~i~l
S!?7ïC!S S~3l
;i2~
ÎS:u~ce: ~cr, ~inist~:e ~e l':~~~st:ie. l:E::.~. 25. ~ote : le ~o:~~e~t offic:e: :~:ptabi!ise
20 Q;; ~:i:ts ~'acti.it~ ~iis co:ro:te u~e lé9~:e erreur ~e cal:ul: le c~i!f:e ~oit Etre r!:e~é â 2C û;3.
Par ailleurs 43 unités peur lesquelles les enquêteurs ne sont ras tarve~us i ~~ter~iner l 'act:7it~ ent ~té
retirées de ce ta:lai~l.
1
77
152û5
1 fiscales,
communes
infrastructurelles, économiques et commerciales très
différenciées : des variations des taux de patente entre
existent mais sont marginales pour expliquer
,1
1 AC:EC:SSEXEKi DE E~:~:~:~r. j~
Il
1
tA ?~?~~A7!C~ KCY.SF.: ~E
\1 DII!SOT.R~
IiCUAi.E
H'::Ca
+~c,.n
~9~.i~
.f2~.9'
-:2.5%
"H.6%
~:Ut
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... 1937
·..······N
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~~!~:iC! 2-'
10 239 'c;
~ 3" m3 l' 1
"Il ...
iSc~~:! : iCI, !iüis:~:! :e l'I~è~s:::~, s=~s-èi:!c~i:~ de ~'lP~~, s~::~ e: ièë: ~9:7c. ~v~e : ;o;r l!s l~~ées 198~ et 1983
~!S se:7i:es d! l'A?~~ c:t ~:i~is~ c:::e s:~::! è'i~f:r~!:i=~ le 3ul1!ti~ :e Il C~l~:r: :e cvl.erce; p:~: l~s ëü:~!S 1986 ë'
:;:7 ces :êJes Sar1!::s ~:: e!;!:i~é les !~~;~~es 1!;Z!!5 i2:~:ssa~~ :z:s l! j:~!~!l :ie::~il Fr;t!r:::!-~a~!:: le sec:~~!
;::d~c:i:: :c~p:e~~ :'a:tlsl:a:, les ::::s::ies, les :è:i!rs ~~ ::is, le ::r: l! sec:!t! ~!S sEr.iees :c!tre~~, eùt:e lutr!5
!!S ::!:src:ts: ~e se::!ur du .:~::t!::! :~:l;: ! ti]r:r:-e:tt;:~'.
FO?l!ES
ASNEES SARL AU7?ES
19S5 93 6 .
~
m6 69 e.5 A
~ .. C
lm ...
Q~
6
1 Enfin
nationalité
le croisement
(la
du type
discrimination
d'activité et
sera ici
de la
réduite à
l'alternative Ivoirien/non Ivoirien) offre les résultats
1 suivants :
1 ?r~~~c::c~
.o.,
1 CCtüe::e
Services ~~
"
(Source: 1.:1, tinis:ê!! de l 'Ec:~c:ie e: èes finances, Di!ectl:n de la statistique, 19351.
1 90
1 initiatives
question
officielles. Pourrait dès lors se poser la
de l'utilité et de l'efficacité des politiques
publiques formulées en ce domaine. L'étude des créations
d'entreprises au registre du commerce ne permet certes pas de
1 trancher nettement. Mais elle a le mérite de suggérer des
évolutions réèlles indépendantes de l'action des pouvoirs
d'Etat et d'inviter à de salutaires interrogations sur la
1 nature et le contenu de l'interventionnisme en matière de
contrôle des entreprises.
1
1 91
1 le
Les résultats de l'exploitation du fichier de la DGI sous
rapport de la ventilation par branches d'activité
apparaissent dans le tableau suivant
1
1
92
fraction
23) qui
importante
représentent
des
8%
entreprises
de la
codées
population
d'entreprises. Même s'il apparaît naturel de considérer qu'une
9999 et
répertoriées dans la catégorie "artisans" par la DGI
appartient en fait au monde du bâtiment -où foisonnent
justement des entreprises individuelles et temporaires- au
total les entreprises du BTP ne dépassent pas les 10% du
fichier. Ces trois secteurs d'activités (regroupant des
branches connexes) rassemblent très probablement 85% de
l'effectif; réduits aux seules branches concernées stricto
sensu dans la nomenclature de la DGI, ils réunissent 75% de la
population totale d'entreprises. C'est dire la netteté de
l'hégémonie qu'ils exercent dans le tissu entrepreneurial
ivoirien, trente autres branches identifiées par la DGI
abritant 25% de la population d'entreprises.
E!!se~le
18 ~.3
52 2.3
'le 1.1
.c.s.
6.
?ê::: 12
...... ..0
.-
',;,.
~~a7.;r:i~s/:3riJ
rnè.c::sa~v.a!~~.
:a:.:~isso~s/gla:
1.3
0.7
0.4
C~ 8
09 l:!è.=cr-;s g:'~i 6 0.3
10 A~.r.i~:.ali~.tab 13 û.6
11 raè. ta:\t ./haHl. 35 1.5
12 I;:è.:ui~/cha\!s. 28 1.1
Ij Illd. du cois 52 2.3
...
71
Proè.pécr~!.
-.
4 0.2
15 Ind. chi;iiU:S ~. 1.1
1: Inè.ca~utchou: 6 ~.J
17 :ah.~atar.c~nst. 5 0.2
18 Pra~.transf.~ét3u o o
13 Cons.rér.Jat.t~an 41 1.8
20 Iild.:oéc./éle::t. 13 3.2
21 Iild.èi,erses 42 1.8
22 ?rcè.énar;.eau/;! 3 0.1
aT? 159 1
iraüsp.c~:3unic. 102 4.5
25 L~c.qest.bât. 13 0.3
25 Aut:es senices 355 17 .3
27 CCZJa::e 882 38.1
32 Eta:.s:~l.privés 36 1.6
3~ Stas.:apitauz 118 5.2
100
(Source : Ce~t:ale de bilans 1985. !ate : cette répartition a été opérée sur la base d'une
exploitaticn de l'a;régat "répartitioil des entreprises eil focntion du chiffre d'a::aires". ta Centrale 1935
enregistre 2459 en~:ap~ises lais seules 2219 ont pu étre clairelent ven~ilées par branches d'activité ~our
constituer le ta~iaau ci-dessus).
Ir
j
ne pouvait constituer un critère distinctif des entreprises
émargeant à la Centrale. De même la répartition par activité
n'introduit aucune nette discontinuité entre ce champ
d'entreprises modernes et l'ensemble foisonnant des autres,
1 statistique.
·1 Cl
D2
D3
A;ric .•i.r.éle•.
Açr~-ind.âgri.eIp
Sylvicul ture
21
9D
8
0.5
2.1
0.2
04 Pêche 6 ~.1
1 05
D6 Traï.;r:iJs/farin
9
106
D.2
2.5
C7 Inè.c:~se: •• ali~. 16 0.(
1 08
09
10
Fab.:~iss~ns/glac
Ieè.co:ps gras
Autr.inè.alim.tab
11
13
16
0.3
D.3
0.4
11 Icè.teï.t./habil •. 38 0.9
12 Ind.cuir/chaus. 22 ~.5
13 Iild. èu beis 87 2.1
14 P::d.pétrcl. j 0.1
15 Ir:è.chi:i~i.ies U 1
16 Ind.:;cutch~lic ( 0.1
17 Fab.~â~é:.cc~st. 14 D.3
18 P:e~.t:ansf.~étau 2 o
19 Ccns.rép.tat.tran 90 2.3
20 Icè.l;éc./élect. 70 1.7
21 lod.diverses 62 1.5
22 ?rcè.énerç.eau/;/ 3 0.1
23 ST? 125 3
24 rransp.co;s~nic. 110 2.6
25 Lc:.çest.bât. 23 0.5
26 Autres services 645 15.3
2i Ccs:erce 2256 5L2
28 Inst.financières 1.9
(Source : i~idelJ.
îS:urce : Rel, ti::s:ère de l'i&:tst:ie, 15SSa ft 13E5b. K:te : les c~iffres ëe !S84 :tt été r~aj~stês en
fOJcticn des c~nsi~êrati:ns faites eans les èê;el~~~e~eûts ci-~!ss~s).
01 ~gd:.viv:.É:ev. 13 0
02 Açr~-inè.aç,i.exp 0
03 Sylvicu:t::re 2 0
~~ rêche 3 0
05 Extrac.tineL 0
06 Trav.grai~s/fa~in HO 0.5
07 Inè.ccnserv.alic. 63 0
G8 Fab.;~issc~s/glac 17 0
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N=~21S e: 1954
En:rer.~cd.et inter:
Fi:ii~r DGI 21.7 21.8 56.5
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1
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J
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1 105
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Tableau nO 30 : Répartition des établissements sédentaires
par branches d'activité selon le recensement de 1976
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1
1
1
,
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1
1 2°-LA REPARTITION DES ENTREPRISES PAR TAILLE
107
•1
figurant à la typologie présentée dans cette étude -même si
l'on doit évidemment convenir d'une tendance lourde selon
laquelle les grandes entreprises auront de fortes chances
d'appartenir aux premières classes alors que plus
t l'observation portera sur des secteurs informels (local
incertain, activité peu sédentaire etc.), plus cette
observation concernera des points d'activité de faible
dimension, à tel point qu'on n'évoque pas sans scrupule à leur
1;, .
endroit le terme d'''entreprises''.
Ces considérations étant faites, le critère de la taille
n'autorise que des commentaires complémentaires très cursifs,
I~ d'une part en raison des lacunes de l'information disponible,
d'autre part du fait que, au-delà de la loi statistique
précédemment énoncée, les situations peuvent être assez
I~~
floues: il est
multiplicité
souvent difficile
d'établissements (unités
de remonter
géographiques
d'une
et
techniques) à l'entreprise qui les englobe éventuellement en
l' tant qu'entité juridique; enfin les indicateurs de taille sont
nombreux et peuvent, chacun, faire l'objet de discussions sans
fin : l'emploi (salarié, non salarié: où commence celui-ci et
où prend fin l'aide familiale '''désintéressée'' ?), le chiffre
1 d'affaires (délicat, mais non impossible comme en témoignent
les travaux de B. Lootvoet -op. cit.- à reconstituer et, en
tout état de cause, inaccessible à des enquêteurs oeuvrant
1 dans le cadre de recensements très étendus devant être
rondement conduits), etc.
Reprenons rapidement. classe d'entreprise par classe, les
1 rares informations disponibles sur le sujet. Les plus fines
indications de taille que fournit la Centrale de bilans pour
les entreprises modernes qu'elle enregistre sont constituées
1 par les tableaux de répartition des entreprises par strates
d'effectif et par strates de chiffres d'affaires.
résultats pour l'exercice 19S5 sont les suivants:
Les
1
1
1
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1: Tableau n032: Répartition des entreprises de la Centrale
de bilans par strates d'effectifs employés
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1 Ces indications montrent bien l'importance numérique des
petites entreprises dans l'effectif d'entreprises modernes et
1 Indus. açro-alh.
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1 IS~::rce : Q~F? m~!.
Il
d'effectif .4-5 dans la première,· la quatrième, la sixième et
la neuvième branches de la nomenclature ONFP : il s'agit, pour
certains, d'emplois salariés mais très souvent d'aides
f familiaux et d'apprentis. Il serait dès lors très délicat de
vouloir établir un lien mécanique entre les deux indicateurs
.' t
de taille que peuvent être l'effectif employé et le volume de
chiffre d'affaires réalisé par l'entreprise : une abondante
main d'oeuvre -à partir du moment où l'on sait, par exemple,
que le coOt de l'apprentissage est à la charge des familles
1 d'apprentis durant plusieurs années- n'est pas le signe
nécessaire d'une affaire économiquement importante.
1;
1
1·
1
1
1
1
1
1
1 111
1 si
quelque
les informations relatives à cette variable sont
peu lacunaires, la brutale simplicité
discrimination qui la met usuellement ·en oeuvre
de la
(la part
d'Abidjan contre la part du reste du pays) dans les analyses
1 sociales et économiques sur la Côte-d'Ivoire est un élément de
rapide classification.
1: Ent:et.iüèi~id. i2.'
S::iétés 27.~
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Autres 0.5
~ctal 100
1
1 5 0 -LA REPARTITION DES ENTREPRISES PAR NATIONALITES
La mesure de la variable nationalité comporte quelques
l, difficultés pratiques qui ne tiennent pas toutes à l'enjeu
politique et social que constitue la maitrise, par des
~ nationaux, des rouages de l'économie. On a déjà vu que les
nationalités multiples dont peuvent successivement exciper
I~ certains groupes -en particulier la communauté libanaise de
Côte-d'Ivoire- nuisent à la rigueur des résultats obtenus.
f Certaines sources officielles d'information statistique -tels
Il
nationalité selon un critère strictement juridique: la DGI
considère comme ivoiriennes des entreprises qui se soumettent
au droit ivoirien. Manifestement cette conception juridiste
li 1
implicite ne peut satisfaire ni le sociologue ni l'économiste
enclins à la prendre pour simple nominalisme.
~
l'origine de l'exploitant ou de la direction de l'entreprise.
En toute rigueur il faudrait combiner ces deux dimensions pour
prendre la mesure la plus réaliste possible de la variable
i nationalité. Les difficultés de mise en oeuvre n'en persistent
~
pas moins, et l'on sait par exemple qu'en de nombreux cas des
nationaux confient la gestion ou la gérance de leurs affaires
à des non nationaux (les Européens et les Libanais sont
souvent recrutés pour ces tâches) : l'argument de la détention
1,. du capital peut donc masquer des dépossessions partielles mais
bien réelles dans la conduite quotidienne des affaires.
l, l
Ce ne sont là que quelques-uns des obstacles qui se
dressent sur la route de l'analyste soucieux de connaitre les
1 agents qui contrôlent l'économie privée.
1 t
Les données disponibles sur le sujet sont nombreuses, en
dépit des difficultés évoquées plus haut. Elles sont cependant
loin d'être harmonieuses entre elles. Si on laisse
1 momentanément de côté les manquements méthodologiques dont
souffrent certains inventaires, il apparait que l'essentiel
des disparités relève d'un défaut de définition de l'objet
1 décrit. Peut-être plus qu'à propos d'autres variables en jeu
dans l'univers des entreprises et qui admettent moins de
dérives intéressées, toute information relative à la question
de la nationalité devrait s'accompagner de précisions quant
r aux entreprises réellement concernées par cette information.
1f 116
1 à
Les distributions ivoiriens/non ivoiriens tendent en effet
varier très sensiblement en fonction de trois paramètres :
la localisation (à Abidjan ou à l'intérieur du pays), les
1 branches d'activité et les types d'entreprises considérés du
point de vue de leur degré de formalisation. Ainsi peut-on
mettre de l'ordre dans le maquis des données nombreuses,
l,t'1 diverses et erratiques en matière de nationalité.
1f'
ici, il convient sans doute de rappeler un des traits de
structure de l'économie ivoirienne pour ce qui concerne la
nationalité des exploitants d'activité: on sait que, pendant
.f longtemps,
pour
le haut et le bas de l'architecture économique -
user d'une facile métaphore immobilière- ont été
contrôlés par des étrangers; le secteur moderne, en continuité
avec la période coloniale, était un terrain d'élection pour
investissements et directions européens (principalement
Iff français);
petit
le secteur informel -et en tout premier,lieu le
commerce et l'artisanat- accueillait d'industrieux
Africains non ivoiriens, les nationaux, on l'a déjà dit, étant
Il ,
davantage attirés par la fonction publique, le salariat dans
les grandes entreprises
plantations (4).
ainsi que l'exploitation des
1 i,
Tableau n038: Evolution dù capital privé
les entreprises de la Centrale de bilans (en %)
ivoirien dans
t'
l ff'~.
19ï5
8.3
1977
0.0
1979
7.i
1351
9.310.5
1983
9.9
1985
l'! possible d'aller plus loin. C'est ainsi que, pour l'exercice
1985/1986 pour lequel la Banque avait enregistré les documents
comptables de 2303 entreprises privées, la sélection
1 d'entreprises sur le double critère d'un capital ivoirien égal
ou supérieur à 50% du capital social total et d'un personnel
dirigeant ivoirien égal ou supérieur à 50%, permet de ne
retenir que 125 entreprises répondant à cet~e double c~ndition
1 d'ivoirité, soit 5,4% de l'effectif des entreprises du secteur
moderne. Ceci est une autre façon de mettre en évidence la
faiblesse du contrôle national privé dans ce champ
1 d'entreprises.
Ces résultats ne doivent pas surprendre: ils sont pour
1 11
T~tal Ivoirien 'iv~ir.
3nse~ble
18.5
:5.9
1i
chiffre d'affaires supérieur à 12 millions FCFA et qu'elle se
limite aux activités sédentaires et semi-itinérantes hors
marchés, révélait un taux global d'exploitants ivoiriens de
Il f~
Il 1
i
1
1 35% (cf. ONFP 1985) (5). Bien qu'il s'agisse là de l'opération
de recensement la plus récente, ce résultat paraît sous-
estimé. On peut discerner certaines causes de cette sous-
évaluation. En premier lieu le secteur primaire, où domine
1 pourtant la propriété ivoirienne n'est représenté,
l'échantillon enquêté, que par deux unités,
dans
et totalement
étrangères ! D'autre part le commerce est présent, dans le
1 recensement, à hauteur de 68,4% pour la population mère et se
situe encore à 60,5% dans l'échantillon enquêté, soit un
niveau nettement plus élevé que celui tiré des autres sources
qui accordent la meilleure place au commerce dans la
1 ventilation par branches d'activité (cf. le tableau n029). Or
l'on sait que c'est précisément dans le commerce que le taux
d'ivoirisation est le plus faible. De plus l'inventaire de
1 l'ONFP a exclu de son champ les activités de marchés dont on
sait qu'elles sont, pour une forte proportion, féminines; ce
sont les femmes, par ailleurs, qui apportent la contribution
1 la plus nette à l'ivoirisation de l'ensemble des activités
(cf. le recensement de 1976 et B. Lootvoet, 1986, p. 104 et
s.) .Le taux proposé par l'ONFP est éventuellement acceptable
pour Abidjan mais peu vraisemblable dès qu'on tient compte des
1 réalités économiques de l'intérieur du pays où l'ivoirisation
est plus accentuée que dans la capitale économique.
1. l'
(5) Le document diffusé par l'Office (Le secteur informel
t
urbain, 1985, principaux résultats) comporte en fait une
1 erreur il y est indiqué une proportion de chefs
d'entreprises ivoiriens de 52,29% dans le tableau n04 et
1
,
1
de 35,01% dans le tableau nOS. Après contrôle la direction
de l'Office a confirmé la validité du deuxième taux et a
rectifié en conséquence le contenu du tableau n04. Il
paraît nécessaire de faire état ici de cette modification
étant donné que l'erratum de l'Office n'a pas connu la
même diffusion que le document de base et que la seule
lecture de ce dernier texte pourrait troubler ses
utilisateurs.
1
1 121
1 Secte~rs
Années
1957 1576 ISE2
1 Pro~uctio~/réparation
Services isf.rép/tra~sp.J
~.
te. ,
25.1
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35.2
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Co~&erce 2'.E
1 19.2 23.2 "' .
J •• J
(Source : X. Cuèi~ ISSE:. ~es calcu:s CC::Er~e~: :es ~:2:1issEkents ac~~ittant la patente ;~nici~21= ai~si
1 1
•
situer autour de 40%, et plutôt plus que moins, en 1988.
Mais ce chiffre moyen, s'il apparaît commode, risque
d'apporter plus d'obscurité que d'éclaircissement. c'est que,
l', en effet, de fortes variations affectent le degré
d'ivoirisation selon les branches d'activité concernées et
selon la localisation de ces mêmes activités. Selon la
localisation tout d'abord examinons dans le détail certains
résultats du recensement des patentes municipales à Abidjan en
1982
1 122
Charbonniers 12.6
1 Dêcorticage
Tailleurs
20.2
JJ.5
Production Tapissiers 45.a
1 ~misiers
Travail des lêtaux
Dijot:tiers
JU
n.a
22.7
~atériaux de constr. 15.3
1 Méca::icieDs 57.6
'lulcanisateurs a.J
1 Services
Ré~arate~rs radi:·tv
Fausse-pousse
Res taur .-Illaquis
J5.1
J.1
51.1
1 Sars, buvettes
Ca~és
Cciffure
58.9
S.4
4C.2
5!a!::hissel:rs 10.6
1 Ph~~:lçraphes 9.5
Cotter:ants s~é:ia~. 17.7
1 Couerce
~ablie!s
Cetterces alic!~t.
Matériau! de co:st.
JI
JJ.2
15.'
Charbe:, beis èe :~. 41.é
1 l' Colporteurs
-------------.------.--.---------------------.
2.6
iSource : RCr, linistère de 1'rü~~st=ie, s:us-direction :e l'!PKE, 19!sal.
1
1 Reportons-nous à présent au dépouillement de l'enquête sur
les villes de l'intérieur
1
1
1
1
I!
J
J'
1 123
1 BRANCHES t D'IVOiRIENS
1 Agro-alitentaire
Textile-cuir
52.3
53.5
Travail du bois 65.7
1 Tra.a:l ées ~ê:a~7.
Réparation
Res~.üa~.~lats ~rér'
44.2
'6.9
66
Services ~ersetnels 26.3
1" Cot:!r:e gé~érël
Cosser ce ali!entaire
27.6
'4
Cetterc! spécialisé 37.9
Il f Enset~le 47.5
li ISource : B. L~ot;cet 1986. Nete : le cas de Katiola, :out-à-fait spécifique, à'a pas été
dans le secteur de la ~:odu;tioü!.
re~ris
Il
!
sont exercées à Abidjan ou dans les villes de l'intérieur, les
résultats seront fortement contrastés. Une des sources les
plus explicites sur ce point (la variable spatiale ayant été
sérieusement prise en considération) est toujours le
recensement de 1976
lOûCC/J~Q~~ h 39.7
3ij~ijGllC~OvO h 3;.7
Douake 3i.8
Abidjan 23.8
3:.7
1
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1
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1
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!,
1 ~
~ .
l,
1
1 f' ~ 125
t
1
1
1 SOURCES ET BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE
(Avertissement : n'ont été récapitulés sous cette rubrique que
les documents ayant servi à la confection du présent rapport.
L'univers "informel" ivoirien a, par ailleurs, donné lieu à
une très abondante littérature économique. Celle-ci n'est
très exceptionnellernent- signalée ici que dans la mesure où
l ,., telle ou telle étude apporte un éclairage sur les orientations
particulières de ce rapport. Le lecteur intéressé pourra
toujours se reporter aux bibliographies et aux travaux publiés
l '. au sein de l'Orstorn. Le symbole * signale les séries -revues,
publications régulières- éditées sur plusieurs années.)
1 • ,,<
".
Association interprofessionnelle des employeurs de Côte-
d'Ivoire, 1983: Mémento de la fiscalité ivoirienne, Abidjan,
s. d. (1983), 345 p.
1
1 1
1 Paris.
OUDIN X., 1985 : Les activités non structurées et l'emploi en
Côte-d'Ivoire, thèse de 3e cycle de sciences économiques,
1 Université de Rennes~ 174 p.'
OUDIN X., 1986a : Population et emploi non structuré en Côte-
1 ,: .. ,
d'Ivoire, Paris, publications AMIRA, multig., 68 p.
1 RCI,
1987
ivoirienne,
Chambres d'agriculture, de commerce et d'industrie,
Annuaire des
Répertoire
Chambres
des
consulaires,
entreprises
L'entreprise
agricoles,
1 "7c..;;o..::m::;m::.:e=-,r~c=i-=:a~l:....::e~s:....,,----=ic:.;n:...:d::.:u:.:s=-t=.;r=-=i.;:.e:..::l:.:l::.;e::.s=--.;:.e-=t'--....:d=-e:::...--=s-=e:..::r:-v:...;~=-·
(1987), 609 p.
.=,c=e, Abidj an, s . d.
de Côte-d'Ivoire, Abidjan.
1
1 l' 127
l ,.'.:.".;.-
.
.~.
':
RCI, ministère de l'Industrie, direction de l'orientation
industrielle, sous-direction APME, 1987b : Etude de l'ensemble
de l'activité économigue en Côte-d'Ivoire, Abidjan, dactyl.,
13 p.
l, RCI, ministère de l'Industrie, direction de l'orientation
industrielle, sous-direction APME, 1987c Evolution des
1· l
créations de sociétés de 1980 à 1986, Abidjan, dactyl., 19 p.
Î:'
If ,t
128
1 .~
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