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I GI T A L E
AT IO N D IRE
R M NTA
NSFO PL É M E
LA T R A L
IT
A
E
R
C
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O
TR
M
A
E R S D E
T I
DES MÉ É VO Y A N C E
A P R
ET DE L
é t i e r s
n d e s m
a l i s a t io o y a n c e Faut-il avoir peur du digital ?
l a d i g it l a p r é v
Vers e e t d e Les grandes évolutions ravivent systémati-
de la
et de leurs usages : comment affectent-ils
notre quotidien ? Quelles opportunités
créent-elles, faut-il s’en méfier ? Un saut dans
l’inconnu suscite toujours autant de craintes
qu’il fascine. Ordinateurs, algorithmes, ro-
bots… Faut-il avoir peur de l’impact du
développement des machines sur l’emploi ?
1 2
é n é r a l
aire g
Somm PARTIE 1 : PREMIÈRE CONNEXION
Bienvenue dans une nouvelle ère P.005
Le digital, les tendances et les usages
PARTIE 2 : 7 CONSTATS
sur la transformation digitale P.033
L’impact du digital sur les métiers et les compétences
PARTIE 3 : VU DE LA BRANCHE
Les GPS et le digital P.071
Familles professionnelles, métiers, impact et intensité
PARTIE 4 : START
Accompagner la digitalisation P.099
La transformation digitale au prisme RH
CONCLUSION P.111
REMERCIEMENTS P.113
ANNEXES P.115
3 4
R T I E 1
PA
X I O N
È R E C ONNE r e
PR E M I s un e n o u ve l l e è
u e d a n
Bienven
#1 CONNECTONS-NOUS
#2 LES DATAS DU DIGITAL
#3 LES GRANDES TENDANCES
7 8
- N O U S
CTONS
CONNE A N T I S L A S H
t r e p r is e
om p r e n dre
i t a le t l’en
pour c , le d i g
i c t i o n s En 3D
ontra d
3c
impact du digital
présence et visibilité sur les collaborateurs,
d’une entreprise l’organisation et les
sur les réseaux processus opérationnels
FRANÇAIS/ANGLAIS
En français, digital signifie “qui appartient, se rapporte
aux doigts” par opposition à sa traduction anglaise :
“qui utilise des nombres”. L’adjectif “numérique” est
donc issu de la traduction de l’anglais.
DIGITAL/NUMÉRIQUE
Le débat fait rage et les linguistes s’enflamment.
Docteur en sciences du langage et en sciences de la
communication, Anthony MATHÉ tranche : “Le numé-
impact du digital sur ses
rique renvoie plutôt à la technologie, celle qui est manipu-
lée par les ingénieurs, quand le digital touche aux pratiques
partenaires et son
des utilisateurs.” écosystème
TECHNOLOGIE/USAGES
Les technologies passent… quand les usages et les Zoom : la transformation digitale
besoins humains demeurent. Notre étude envi-
sage le digital comme un mouvement général de La notoriété de l’expression dans les entreprises démontre l’amplitude réelle du
phénomène digital. Nous retiendrons une définition simple et pragmatique : l’utilisation
transformation de la société qui englobe des
de toutes les technologies digitales disponibles, afin d’améliorer les performances des
technologies, des usages et même parfois une entreprises et l’expérience des utilisateurs.
culture spécifique.
9 10
L Équipement
D I G I T A des entreprises
A
à Internet
LES D
DGE, Les chiffres clés
en entreprise
du numérique,
Édition 2016
5
CHIFFRES Mais qui peut bien
se cacher derrière
le 1% ?!
5
TENDANCES
SIGNIFI- Internet, pour : des entreprises en France
des salariés (travaillant sur écran)
sont dotés d’un ou plusieurs
CATIVES
disposent d’un site web en 2016 équipements mobiles
Communiquer : 59% des français
Eurostat, enquête communautaire sur l’usage Baromètre du nomadisme et de la mobilité
sont membres de réseaux sociaux des TIC et le commerce électronique en entreprise 2016
Acheter : 61% de la population
achète en ligne
Effectuer ses démarches
administratives : 67% des français
Internet ont eu recours à l’e-administration
tout le temps des entreprises partagent de l’informa-
tion en interne par le biais du digital
3 français sur 4
Usage des TIC en 2015 - Source : DGE,
se connectent à internet
tous les jours
Internet pour tous Les chiffres clés du numérique, Édition 2016
Internet partout
Des données qui font dire :
73% des français possèdent mais comment faisait-on avant ?
un smartphone (+8 points en un an) des actifs utilisent
contre 17% en 2011 un ordinateur tous
Internet toujours les jours au travail
“Baromètre du numérique 2017” réalisée pour le compte
plus mobile du Conseil Général de l’Économie (CGE), de l’ARCEP
et de l’Agence du Numérique
Depuis leurs téléphones
mobiles, 64% des français
Données extraites de l’enquête annuelle
naviguent sur Internet
“Baromètre du numérique 2017” réalisée pour le compte
du Conseil Général de l’Économie (CGE), de l’ARCEP et de l’Agence du Numérique.
11 12
Le processus d’adoption de l’innovation et des technologies
émergentes par les entreprises
Le cycle d’adoption de l’innovation
Le Hype Cycle ou la maturité digitale Le rythme d’évolution des usages dépend
de la maturité digitale des publics. En
tions. Dans tous les cas, 2 à 5
ans sont nécessaires
interne, la maturité digitale est variable pour que les nou-
Dans son analyse annuelle du cycle d’adoption de l’innovation et des technologies, Le Gartner selon l’âge, la fonction et les affinités per- veaux usages di-
(entreprise américaine de conseil et de recherche dans le domaine des technologies) publie la liste des sonnelles. Si les salariés âgés sont souvent gitaux soient
applications qui révolutionneront les dix prochaines années. Son concept de courbe Hype Cycle offre peu technophiles, les situations sont à éva- pleinement
aux entreprises “une source d’information permettant de gérer le déploiement (des technologies) dans luer au-delà du simple critère génération- intégrés.
le cadre de leurs objectifs commerciaux”. nel. En externe, la maturité digitale des
clients régit fortement leurs attentes vis-
Le langage de la Hype 3. Gouffre des désillusions (Trough of Disillu- à-vis du numérique. Un client “innovateur”
sionment) : l’intérêt diminue. Les investisse- ou “adepte précoce” est ainsi plus enclin à
La courbe du Hype Cycle découpe en 5 phases Inno- Adeptes Majorité Majorité Retar-
ments ne se maintiennent que si les produits consulter son espace client en ligne ou à uti-
temporelles le ratio risque / opportunité de
sont améliorés. “On se sentirait presque un peu liser un chatbot pour répondre à ses ques- vateurs précoces précoce tardive dataires
chaque technologie :
seul tout à coup…”
1. Lancement de la technologie (Innovation
4. Pente de l’illumination (Slope of Enlighten-
Trigger) : un concept émergent déclenche une
ment) : le retour en grâce. La multiplication des
innovation qui bénéficie d’une forte exposition
applications permet de cristalliser la connais-
Un déploiement asynchrone
médiatique. “C’est nouveau, ça a l’air super !”
sance de la technologie. Davantage d’entre-
2. Pic des attentes exagérées (Peak of prises se lancent. “Hein ? Non, non, on n’a jamais Le rythme de la transformation liée au digital est inégal. La tech- digitale). Les organisations sont
Inflated Expectations) : un nombre restreint douté.” nologie progresse de façon exponentielle sur le modèle de la indéniablement les plus diffi-
d’acteurs tente d’implémenter la technologie. Loi de Moore (le nombre de transistors par circuit de même taille ciles à adapter. Les contingences
5. Plateau de productivité (Plateau of Produc-
Les premiers retours sont mitigés. “Bon au pire double tous les 18 mois). L’homme de son côté, s’adapte de façon sociales, sociétales ou régle-
tivity) : la maturité. Les acteurs identifient des
on pourra dire qu’on y était !” linéaire mais la généralisation des usages passe le plus souvent par mentaires sont en ce sens des
facteurs de viabilité, le potentiel du marché per-
met un retour sur investissement. “Ah c’est plus une succession d’échecs et de tests avant de réussir (cf. majorité freins.
facile de se lancer maintenant c’est sûr.”
Maison connectée
Assistant virtuels
Plateforme IoT
Apprentissage profond
Apprentissage automatique
Interfaces utilisateur conversationnelles Technologie
Véhicules autonomes Environnement de travail intelligent
Robots intelligents
Edge computing Informatique cognitive Blockchain
Environnement de
travail intelligent Analyse
de données
Blockchain
Drones commerciaux
Informatique cognitive
Homme
Interfaces utilisateur Robots intelligents
conversationnelles augmentée
Interface
Calculateur neuronale
quantique directe
Jumeau
Organisations
5G numérique
Amélioration
Matériel humaine Taxonomie et
neuromorphique ontologie d’entreprise
Poussière
intelligente
Aéronautique / Espace
Développement de systèmes autonomes (avion, imagerie satellitaire)
et leur circulation dans l’espace aérien et en orbite.
Automatisation de la production et de la maintenance des plateformes et systèmes.
S
Conception de produits complexes assistée pour les bureaux d’études avec aide à la décision
E L I N K
L D
L’OEI ces Banque / Assurance
te n d a n
e s g r a ndes Recherche et analyse approfondie
d
des données clients (assistance conseillers)
Énergie / Environnement
Surveillance de sites industriels
Villes intelligentes : exploitation des données avec capteurs intelligents (smart grid et IoT)
IA : L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE
Distribution / Luxe / Tourisme
Aide à la recherche produit / service et à la décision des clients
Santé
Marvin Lee Minsky, l’un de ses créa- Développement de traitements
teurs, définit l’intelligence artificielle Exploitation de données santé
(IA) comme : « la construction de pro-
grammes informatiques qui s’adonnent > 10
à des tâches qui sont pour l’instant,
accomplies de façon plus satisfai- Maturité de maturité Transports
sante par des êtres humains car elles 3 à 5 ans Analyse clients
demandent des processus mentaux
de haut niveau tels que l’apprentis-
IA e Développement de systèmes autonomes
gén é
sage perceptuel, l’organisation de la D é ra li s
mémoire et le raisonnement critique. »
ee
p le ar nin
g Télécoms
Aujourd’hui, des programmes infor-
Gestion et optimisation du réseau
matiques peuvent surpasser l’homme
Développement et traitement automatique de la relation client
dans certaines de ses capacités cogni- Gartner hype cycle
tives emblématiques. Interfaces client (chatbots, box en connexion avec l’environnement)
Source : Gouvernement
15 16
Quelques exemples
de ce que peut faire l’IA aujourd’hui
17 18
43%
In Real Life : un secteur
en phase d’expérimentation
des tâches du secteur des MON CHER WATSON
assurances pourraient être
Plusieurs assureurs et mutualistes se sont déjà lancés accomplies par des machines. Conçu par IBM Research, Watson est le premier ordinateur capable de
dans ces types de programmes quand d’autres y réflé- rivaliser avec les humains en répondant à des questions posées en
chissent sérieusement. McKinsey Global Institute - 2017 langage naturel avec rapidité et précision. Le système comprend la
signification et le contexte du discours, il traite l’information et trouve
L’assureur vie japonais Fukoku Mutual Insurance a in-
des réponses aux questions les plus complexes.
corporé dès mars 2017, par le biais du système Watson
Explorer d’IBM, l’intelligence artificielle dans sa chaîne
de travail. Le robot exécute les tâches de 34 salariés.
82%
Natixis Assurances a confié la
résiliation des contrats et le trai-
tement des e-mails à un robot
capable d’effectuer en une seule nuit,
l’équivalent de six jours de travail d’un des assureurs interrogés se
salarié. disent prêts à investir dans
des solutions qui intègre-
Le britannique Aviva a prévu d’investir raient une composante d’in-
123 millions USD d’ici 2020 et a promis telligence artificielle au cours
des solutions de reclassement aux des cinq prochaines années.
employés dont l’emploi est menacé.
Accenture : « Technology
vision for insurance »,
avril 2016
FUKOKU
NATIXIS
Un robot capable
d’exécuter les tâches
de 34 salariés Un robot qui peut effectuer
en 1 nuit, 6 jours de travail
d’un salarié
19 20
LE BIG DATA RÉVOLUTIONNE
L’ASSURANCE In Real Life : le Big Data,
l’arme antifraude bancaire
Maturité
e n té e s
A n a l ys e
Jusqu’ici, les systèmes de détection de fraude des banques
2 à 5 ans s’appuyaient souvent sur des outils de transaction dispa-
nouveaux services rates ou des solutions de détection fragmentées, avec des
de prévention coûts opérationnels élevés. Les outils traditionnels de lutte
m
e
g
d
u contre la fraude pouvaient également nuire à la qualité du
do
nnées a service client ; lorsque les solutions anti-fraude imposaient
par exemple, des étapes de sécurité supplémentaires pour
effectuer leurs transactions.
amélioration
du profilage
Dans son numéro 103, la revue Risques Avec la multiplicité des outils diction de quantités ou de
explique comment les évolutions ré- numériques (smartphones, ta- catégories, les données doivent
centes vont faire progresser ou re- blettes, objets connectés, etc.), nécessairement être étique-
mettre en cause les principes de base la masse de données et d’in- tées.
AT TENTION À LA LOI
du secteur, parmi lesquels la constitu- formations clients collectés
croit de manière exponen- In fine, le big data permet aux
tion d’une mutualité de référence et le Règlement général sur la protection des données (RGPD)
tielle. GPS d’être plus précis dans
calcul actuariel des cotisations. La réforme européenne de la protection des données entrera en application le 25 mai 2018.
leurs démarches commer-
Le big data s’impose comme ciales, d’évoluer d’un marke- Elle poursuit 3 objectifs :
un outil indispensable aux ting de “masse” à un “mar- 1. Renforcer les droits des personnes, notamment par la création d’un droit à la portabilité
fonctions marketing des keting de précision”. Cette des données personnelles et de dispositions propres aux personnes mineures
GPS. Il leur permet d’exploiter technologie ouvre également
de nouvelles opportunités la porte aux moteurs de re- 2. Responsabiliser les acteurs traitant des données
commerciales et de propo- commandations ou aux chat- 3. Crédibiliser la régulation grâce à une coopération renforcée entre les autorités
ser aux clients des offres ou bots, puisqu’elle constitue le de protection des données
tarifs plus ciblés selon leurs socle sur lequel ces applica-
profils. Seul bémol, pour être tifs s’appuient.
efficient et permettre la pré-
21 22
LA BLOCKCHAIN “ Stocker des données
pour un coût faible,
de manière décentralisée
Maturité et sécurisée
Décodage
”
5 à 10 ans
In Real Life :
Forte de ses nombreuses applications, la Bl Les premières offres
blockchain fait partie des technologies qui pour-
o c kc h ai n
raient révolutionner de nombreux secteurs de fondées sur la blockchain
l’économie, à commencer par la banque et l’assu-
rance. Technologie de stockage et de transmis-
font leur apparition
sion d’informations, la blockchain constitue une
énorme base de données contenant l’historique Délégation des phases de déclaration, fluidi-
de tous les échanges effectués entre ses utili- fication des échanges entre les clients et les
sateurs. Elle a pour particularités d’être transpa- prestataires, transactions automatisées, données
rente, sécurisée et capable de fonctionner sans portatives… La technologie blockchain donne un
organe central de contrôle ni tiers de confiance. nouvel élan au secteur de l’Assurance.
1
Le Transfert d’actifs prestataires qui en font la demande. Dès mi-2018,
(monétaire, titres, votes, actions, etc.) les clients pourront récupérer leurs données auprès
LES SMART CONTRACTS de leurs fournisseurs / prestataires et ainsi aller voir
la concurrence librement.
À partir du moment où les conditions et
2
termes sont réunis, les smart contracts
Le Registre
ou contrats intelligents s’exécutent
(meilleure traçabilité des produits et des actifs.)
automatiquement, sans intervention
humaine. Réclamations, vérifications… In Real Life :
Les phases déclaratives notamment s’en
Retard de vol ? Axa lance
3
Les Smart contracts, programmes autonomes trouvent simplifiées. Par exemple, dans le
d’exécution automatique des conditions cas d’un contrat lié à l’indice “pluie” en une assurance automatique
et termes d’un contrat agriculture stipulant que le paiement de
l’assurance s’effectue après 45 jours de
basée sur la Blockchain
Fondée sur des échanges de pair-à-pair (P2P précipitations, le règlement est déclen-
ou peer-to-peer), la blockchain est partagée par ché automatiquement à la date concer- Cette plateforme d’assurance paramétrique,
ses différents utilisateurs sans intermédiaire qui née, sans l’intervention d’un expert et baptisée Fizzy, s’appuie sur la blockchain pour
peuvent consulter l’ensemble des échanges, pré- sans formulaire déclaratif. garantir l’inviolabilité des contrats. Un contrat
sents et passés. Le stockage simultané en diffé- intelligent qui déclenche un remboursement
rents exemplaires, sur plusieurs ordinateurs bap- dès que le retard est constaté, grâce à un ou-
tisés “nœuds” du réseau, permet de sécuriser le til de suivi de vols, le tout sans justificatif. Axa
système et de parer au piratage. présente ainsi Fizzy comme « une plateforme
d’assurance paramétrique 100% automatisée,
100% sécurisée, permettant de couvrir les
retards d’avion ».
LE PAIR-À-PAIR
En anglais, le peer-to-peer ou P2P consiste en un modèle de réseau comparable
au réseau client-serveur, où chaque client est également lui-même un serveur. Le
P2P permet ainsi à plusieurs ordinateurs de communiquer entre eux via un réseau
“ Les champs d’exploitation
”
de façon automatique.
sont immenses
23 24
LA MOBILITÉ
« Les nouveaux
outils et processus de
la branche doivent
Maturité Les Digi’mobiles
DIGITALE
être conçus en vue
> 10 ans d’un usage qui sera Les “Digi’mobiles” comptent pour 31 % de
à 80% digital » la population interrogée. Ils sont addicts
Les “autonomes” à leurs smartphones qu’ils utilisent dans Les “hyperactifs”
s
In
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et
Frédéric Coutard,
bj
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21% leurs déplacements quotidiens. 10%
ne
t des o ❉ ✁❡✂ ✄☎✆ ✝ ✞ ✟
25 26
MULTICANAL & OMNICANAL Hot topics : du multicanal
à l’omnicanal
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ie r 5 %
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eb 10 %
o n n e ll e
informationnel” dans le-
In t
ET CONTRÔLE
quel nous vivons aujour- déceler le vrai du faux, demande
Maturité
e rfa ce U
Le service “Ma demande de retraite complé- d’hui n’épargne aucun autant de clairvoyance algorith-
Avec le digital, le client asso- de plus en plus les services qui leur 5 à 10 ans mentaire en ligne” proposé par l’AGIRC-ARRCO secteur. On assiste au mique qu’intellectuelle. Il faut
trouver des solutions pour res-
ati
cie immédiateté et contrôle permettent de résoudre un problème illustre parfaitement l’application et les possi- développement d’une
lors de toutes les étapes de simple ou de réaliser une action bilités du selfcare : “science” basée sur taurer la confiance. La relation
rs
li s
ve
ti
son parcours. Si la dimension banale seul. Le client cherche conti- l’analyse de données du client à l’entreprise ne fait
a te
humaine compte beaucoup, nuellement à gagner du temps et à ur Con • Intégrer un formulaire
massives, et non plus pas exception quand la valeur
les clients chérissent leur réduire au maximum ses efforts. seulement sur la valida- de l’information donnée n’a
pré-rempli dont il suffit
autonomie. Ils apprécient tion d’hypothèses et de jamais été aussi questionnée,
de vérifier le contenu
théories par des expé- la relation sachant/ignorant n’a
• Ajouter librement des pièces riences. plus de raison d’être.
justificatives
LE SELFCARE, ÇA LIBÈRE !
Le selfcare consiste au transfert vers le client, de certaines activités habituellement réalisées par
les collaborateurs des entreprises.
L’UX OU USER EXPERIENCE
Dans le cas des GPS, il peut s’agir de tâches simples confiées jusqu’alors aux conseillers, dans le
cadre d’actes de gestion délégués : modification d’un RIB, demande d’attestation, etc.
L’expression désigne la qualité de l’expérience vécue lors de l’utilisation d’une interface ou Il peut s’agir également d’opérations plus complexes telles que le montage d’un dossier de retraite
d’un objet sur des critères d’ergonomie, de navigation et de contenu. L’expérience utilisateur en vue de sa liquidation (fournir des justificatifs dématérialisés, remplir des formulaires, etc.) ou la
joue un rôle décisif dans l’efficacité d’un site web ou d’une application mobile et constitue par souscription/modification d’un contrat d’assurance santé ou prévoyance (déclaration d’une nais-
là un facteur de fidélisation. sance, mise à jour des ayants droits, modification des garanties).
29 30
Les attentes univer-
selles de l’individu
à l’ère digitale
É
ils ne changent pas de personnalité lorsqu’ils
= Algorithmes de recommandation
Mobilité
Assistants personnels (Intelligence Artificielle)
Aide moi à mieux m’organiser
Ubiquité Self quantified (objets connectés)
Personnalisation
Parle-moi de moi et Personnalisation du service et de l’UX
Accès à l’expertise
Écoute et influence
POINTS D’ATTENTION
Usage VS possession #1. Les usages personnels influencent les usages professionnels
Confidentialité #2. Les standards de qualité de service du digital s’imposent
partout même lorsque le service n’est pas digital
Facilité d’usage
#3. Pour les organisations, nécessité de passer du “commander et contrôler”,
Recherche d’expérience approche très pyramidale et classique au “lâcher prise et surveiller”,
ce qui nécessite d’accepter l’autonomisation des collaborateurs
Exigence d’immédiateté
#4. Passage d’une économie de stock à une économie de flux /
Appartenance communautaire d’une économie de la possession à une économie de l’usage
31 32
T I E 2
PAR T S
S T A l e
7 CON fotion d
r m a
i g i t a
sur la trans
#C7 ÇA VA DÉMÉNAGER !
Le digital transforme radicalement l’organisation du travail
35 36
CE QUE L’ON CONSTATE
la menace de l’automatisation :
des études alarmistes et contradictoires ?
Les alarmistes
E
de subsitution de l’être humain par les
G
bourse, où en l’espace de 20 ans les emplois
N
S’il est tentant de s’alarmer, la prudence
O
Les technologies ont permis le passage du
M e
s’impose. D’autres facteurs existent tels
E
NI D estruction ude !
o l d traitement de l’information de la seconde aux
,d i t
premières, un coût homme inférieur pour
l o
“considérations réglementaires et d’accep-
d’e m p Menace de
l’automatisation
tation sociale”. De quoi laisser une grande
marge entre le possible et le réalisable.
sur l’emploi
Quand les alarmistes cèdent à la panique…
54%
49%
37 38
Les modérés CE QU’IL FAUT EN RETENIR
Les publications, études et analyses des
une seule chose est sûre...
sciences sociales révèlent une confusion
remarquable. La thèse de Joseph Schum-
peter de l’innovation comme destruction
créatrice explique que les emplois détruits et
créés devraient s’équilibrer après un temps
d’adaptation. Le Conseil d’orientation pour
l’emploi (COE) fait également preuve de
modération, estimant à moins de 10% le taux
d’emplois exposés, ceux qui cumulent les
caractéristiques qui les rendent vulnérables.
L’Organisation de coopération et de déve-
loppement économiques (OCDE) rejoint,
elle aussi, le camp des modérés, évoquant
un taux de 9%. “Seule une faible part des
emplois a un indice d’automatisation élevé”,
pour beaucoup on parle ici d’activités peu
qualifiées.
Impact de l’automatisation
OUI
Plus encore, le COE évoque un poten-
difficilement quantifiable,
tiel de création d’emplois qu’il juge “réel, mais réel.
bien que son ampleur soit difficile à quanti-
fier”. Comme nous l’a confié Bertrand Petit,
Président-fondateur d’Innocherche, réseau
de veille innovation pour les dirigeants, “Il
est très difficile de prévoir quels seront les
métier de demain. Ils restent presque tous à Pas de prise de parti trop
inventer”.
MAIS hâtive quant à la potentielle
destruction des emplois
Le secteur de L’assurance
Effectifs maintenus entre 2001 IN Seule certitude, la
profonde transformation
de tous les emplois
et 2015 (-0,3%)
39 40
Les nouveaux métiers
HOLOGRAM DESIGNER – (DESIGNER D’HOLOGRAMMES)
On explique que la plupart des métiers issus du digital n’existent pas encore, pourtant
certains sont déjà bien réels. Marketing, communication, relation client, informatique… Le potentiel : le marché de la réalité augmentée atteint déjà 100
De nouveaux emplois sont créés en permanence, au rythme soutenu de l’innovation milliards de dollars selon IDC*
digitale.
Le job : redéfinir la présentation des produits sur les lieux de vente
Du célèbre “data scientist” aux plus confidentiels “Machine learning engineer”, ou en s’appuyant sur la programmation, le design et créer de nouvelles
“Hologram designer”, ces nouveaux métiers aux terminologies souvent anglo- interactions avec les clients
saxonnes, poussent comme des champignons. Voici une liste non-exhaustive de ces
e-jobs :
DÉVELOPPEUR DE BOT
Le potentiel : les bots et autres assistants virtuels représenteront
20% de l’interaction avec les utilisateurs en 2019 selon le Gartner.
Le job : faire le lien entre la technologie, l’interface
utilisateur, la linguistique et un secteur d’activité
spécifique tel que la finance ou la santé
ÉDITEUR VR – (ÉDITEUR DE RÉALITÉ VIRTUELLE) Le job : bâtir l’expérience client globale au bénéfice de la marque
en maîtrisant à la fois le marketing et la technologie
Le potentiel : déjà 1 400 offres d’emploi listées sur Linkedin sous
cette appellation ; une fonction qui n’a donc rien de virtuelle
Le job : créer de l’image vidéo virtuelle immersive, maîtriser la
programmation orientée objet, le management de projet et le
design video virtuel. La puissance de la technologie ouvre de
nouvelles possibilités en matière de qualité de l’expérience client
41 42
CONSTAT #2
CE QUE L’ON CONSTATE
U S A G E une coévolution Homme/machine
DU B O N
I G I T A L
D U D L’IA : intelligence artificielle
ou artifice d’intelligence ?
Quelques exemples
d’automatisation :
Recommandations contextuelles
Q/R les plus fréquentes
Classification
des données du Big Data
Computing, cognition and the future of knowing, Dr. John E. Kelly III,
Senior Vice President IBM Research and Solutions Portfolio - 2015 Actions automatisées sur
le mode “si ceci, alors cela”
Toutes les tâches simples et répétitives
pourront être automatisées ? Les métiers à l’ère
de la CoEvolution restent à définir
La CoEvolution n’en est qu’à ses bal- (travail collaboratif, notifications, etc.).
butiements, d’autant que les nouvelles Une chose est sûre : le marché de l’emploi
générations (millenials, génération va fortement évoluer durant les 2 pro-
Z, etc.) n’ont pas les mêmes attentes chaines décennies. Une étude récente
toujours plus techno Institute for the Future, Dell Technologies - 2017
43 44
CE QU’IL FAUT RETENIR
de nouvelles opportunités Connaissez-moi mieux
en matière d’activités et parlez-moi de moi !
et de compétences
Une relation client plus pointue Des métiers nouvelle définition
La puissance de traitement de l’Intelligence Le digital fait bouger les lignes de démarcation entre les métiers, déplaçant les métiers
Artificielle (IA) permet de : de production, vers le conseil, l’expertise, le contact client.
La Gestion RH automatisée
avec des profils personnels enrichis à toutes les étapes
du parcours collaborateur (recrutement, accueil,
formation, etc.)
45 46
CONSTAT #3
E N T É S
S A U G M ploi
MÉTI E R s p o u r l ’ e m
LES v e l l e s p
ce
tr
is
vp
ee
De n ou
1
de notre Branche professionnelle. dation de leur contenu : des compétences identiques
sont demandées dans des métiers très différents,
Le digital constitue également une réelle […] et des compétences techniques nouvelles sont
opportunité de revaloriser le rôle de l’humain demandées dans des métiers existants qui se trans- La fin des tâches répétitives : C’est d’ailleurs l’une des conclusions de
l’enquête menée par le COE auprès des
dans la valeur travail : fin des tâches répéti-
tives, expertise, développement personnel,
forment, d’où la question de l’évolution des forma-
tions initiales, et de la certification interprofessionnelle
retrouver du sens dans le travail OPCA. Cette dernière explique que la ten-
qualité de service, autonomie, meilleure orga- dance à l’hybridation des métiers, largement
(CQPI) qui permet d’axer la formation sur des compé-
nisation du travail, etc. Si certaines fonctions Dans le domaine juridique par exemple, les “legal bots” alimentée par les nouvelles technologies, se
tences transversales et mobilisables dans différents
tendent à être automatisées ou externalisées, permettent de s’affranchir d’étapes de recherche et de traduit le plus souvent par un enrichisse-
secteurs d’activité ».
les métiers connaîtront eux une “augmenta- vérifications fastidieuses. La prise en charge des tâches ment du travail au travers de nouvelles
tion”, une mutation de leur activité en trois L’hybridation des métiers conduit à la mobilisation répétitives et routinières par les robots et les logiciels tâches. Ces évolutions conduisent à une
dimensions : de compétences diversifiées comme l’adjonction de permet au collaborateur de se libérer du temps et de se montée en compétence susceptible d’amé-
compétences numériques à certains métiers tradi- consacrer à des tâches à plus forte valeur ajoutée. liorer l’intérêt porté au travail.
tionnels tels que le marketing (content manager) ou
1
Relation Client : augmentation
les statistiques (data scientist). Les compétences Dans la Branche Retraite, la disparition des
de la surface de contact avec
transverses sont également très courues, demain il activités liées au papier a eu pour effet
le client interne et/ou externe
sera, par exemple, indispensable pour les gestionnaires de réduire drastiquement les opérations
Connaissance transverse : nouvelles de back office de maîtriser la “posture client”. d’envoi d’attestations fiscales (de 15
47 48
2
Le développement de l’expertise :
doper les savoir-faire
Simplification, vulgarisation, décryptage, Dans le secteur de la Retraite Complémen-
CE QU’IL FAUT EN RETENIR
La revalorisation du travail passera par
accompagnement… Dans des domaines taire, l’objectif visé consiste à concentrer
l’accompagnement individuel et collectif. L’apprentissage permanent
aussi complexes que l’Assurance ou la l’expertise et le conseil sur les cas com- Le travail connecté repose sur la maîtrise
Retraite, le rôle d’intermédiation joué par plexes. Les tâches administratives digitali- des nouveaux outils et des nouveaux Nous allons vers un enrichissement
les GPS est essentiel. Mieux informés et sées permettent au collaborateur d’allouer usages du digital, ainsi que sur l’ac- permanent de nos savoir-faire
plus exigeants, les clients attendent désor- plus de temps au client et d’approfondir ceptation d’une condition d’apprenti pour exercer des activités nou-
mais des réponses rapides à des questions ses connaissances techniques et réglemen- permanent. Dans ce mouvement gé- velles dans des métiers à inven-
parfois techniques. taires. néral, les DRH, les managers et les ter. Passer de « je sais » à « je suis
responsables de l’organisation consti- curieux, j’apprends, j’accepte de
QUEL IMPACT SUR LES COMPÉTENCES tuent les acteurs du changement. me tromper » et inscrire le travail
dans une dynamique d’évolu-
tion des compétences constante
et accélérée. Cela implique la
mise en œuvre d’une politique de
La mobilité active formation et d’accompagnement
sur le long terme avec des phases
Les activités amenées à dispa- de réévaluations régulières.
raître sont souvent déjà iden-
tifiées. Avec l’arrivée de l’auto-
mate de liquidation, le métier de
enquête réalisée auprès des managers des GPS en août 2017 liquidateur évolue vers une exper-
Bréatrice Layan, ➀➁➂➃➄➅➆➇➈➉➊ ➋➌ ➍➎➏➐➑➒➓➔→➣↔↕➙➛ tise plus pointue (cas complexe)
➜➝➞ ➟➠➡➢➤➥➦ ➧➨ ➩➫ ➭➯➲➳➵➸ et un contact plus important Organisation apprenante
avec le client. Les programmes
3
de mobilité peuvent donc être Collectivement les entreprises con-
déployés par anticipation pour stituent de fantastiques réseaux
permettre une transition douce. sociaux dont le capital de savoir-
Le développement personnel : faire est inégalé. Compagnon-
l’aptitude au changement permanent nage numérique, “reverse men-
toring”, réseau social d’entre-
Les compétences recherchées par les entreprises évoluent au rythme de l’essor du digi- prise, travail collaboratif, espaces
tal. En plus des compétences métier (hard skills), des compétences digitales (digital skills) de co-working… les solutions se
(appropriation des outils et des usages digitaux), les métiers requièrent désormais des mettent en place, parfois très natu-
compétences comportementales (soft skills). Dans un monde en constante mutation, le
rellement, pour démultiplier les dis-
positifs d’apprentissage collectif.
plus important est sans doute de développer l’aptitude au changement et la curiosité. Communication
Garante de l’employabilité du plus grand nombre, l’adaptabilité constitue une composante
4
d’avenir dans la sphère professionnelle. La communication est un élément
clé du dispositif d’appropriation
de la transformation digitale. Chez
La qualité de service : AG2R La Mondiale, la prise de Confiance réciproque
parole est rythmée par des évène-
rehausser le niveau d’exigence ments internes, des témoignages, la L’entreprise exige du collabora-
Les nouvelles exigences des clients exercent Cette “culture de la qualité” doit être diffu-
diffusion de vidéos sur l’intranet, et teur toujours plus de professionna-
bâtie à partir d’un message de fond : lisme, de prise d’initiative, d’auto-
une pression réelle sur la qualité de service sée dans tous les domaines de l’entreprise,
le digital comme opportunité nomie et de responsabilisation… En
à fournir. Chaque interaction requiert désor- front office comme back office, interne et
d’avenir pour tous. retour, la position de l’entreprise à
mais une réactivité quasi immédiate, une externe.
son égard doit aussi évoluer pour
réponse qualifiée, un relationnel adapté et
lui apporter plus de confiance :
ce quel que soit le canal choisi par le client.
confiance en son avenir, confiance
L’exigence de transparence des opérations dans le projet collectif, confiance
et de traçabilité des interactions n’autorise en soi. Du bon équilibre dépendra
aucune faille dans la chaîne de service. leur succès.
49 50
CONSTAT #4 CE QUE L’ON CONSTATE
K I L L S ” le développement des
S O F T S
LES “ C E U R compétences comportementales
E N D O U
T
Les “soft skills”, qu’est-ce que c’est ?
TOU À l’ère digitale, on peut segmenter les compétences en trois grands domaines :
À moyen terme qui sont tout simplement les qualités humaines qui facilitent
l’autonomie, la créativité ou le relationnel.
la différence
se fera
sur les “soft skills”
On distingue 3 catégories
de “soft skills” :
de vulgariser son discours afin de le rendre l’employabilité et la mobilité “soft skills” apparaît comme un levier
de mobilité essentiel à l’évolution
accessible à tous.
de certains profils vers de nouvelles
Au moment où certaines activités sont remplacées missions et donc favoriser l’évolution
par des automates, des mobilités peuvent être organi- du collaborateur tout en garantissant
Levier sées entre les différents départements des entreprises. son employabilité.
de compétitivité Le digital multiplie les modes de colla-
boration. Or, si l’enseignement en France
durable sait former les meilleurs experts, il est Détection / Recrutement été nommés pour leurs super-expertises, plus rare-
très en retard en matière de travail en ment pour leur talent de leader ou de coach. Les
Favoriser équipe. Éviter le jargon technique, briser les softs skills sont donc souvent absents des bases de
l’employabilité silos, adapter le mode de management… Il s’agit Les “soft skills” sont de plus en plus re- données RH. La détection des compétences com-
davantage de comportements à adopter plutôt cherchés par les entreprises et cette ten- portementales constitue un enjeu fort pour la DRH.
que d’outils ou de technologies à utiliser. Ce qui doit dance devrait se renforcer dans les années Talent de comédien, aisance dans la prise de parole
émerger, c’est la capacité à s’adapter, à travailler en à venir. Jusqu’à présent, les collabora- en public, action associative... Autant de qualités qui
équipe au gré des projets, avec des collaborateurs teurs ont été recrutés sur des critères de peuvent s’avérer utiles, et donc favoriser l’évolution
internes ou externes, sans notion de hiérarchie savoir-faire métier et les managers ont du collaborateur.
directe et en structures horizontales.
Réapprendre
à travailler
en équipe Formation Travaux pratiques, immersion, échanges,
“test and learn”… Parce que le com-
Dans le secteur de l’assurance, les services clients portemental s’accommode mal des
évoluent progressivement vers le métier de “conciergerie”. La formation est, elle aussi, enseignements théoriques, il est
À l’écoute, armés d’une connaissance du client individualisée, l’un des enjeux du dévelop- nécessaire d’élaborer de nouveaux
les conseillers créent les conditions de sa sérénité. C’est l’émergence pement des “soft skills”. modes de formation.
des “case managers”, ces garants de la satisfaction client, collaborateurs
non-substituables par des machines,
puisque dotés d’intelligence relation-
nelle et d’agilité de comportement.
Il est fort probable que dans les
années à venir, une fois tous les
offreurs de services équipés des mêmes
technologies, l’avantage concurrentiel
reposera sur la capacité à apporter
le meilleur accompagnement, nourri
de compétences comportementales
particulièrement affutées.
53 54
compétences transférabLes et transversaLes
Ces compétences peuvent être définies comme des “compétences communes” à
plusieurs métiers ou secteurs telles que la capacité à travailler en équipe, par exemple.
Repérées, formalisées et éventuellement certifiées, elles favorisent la mobilité et
sécurisent les parcours professionnels.
compétences transversaLes
Les compétences transversales
sont des “compétences généri-
ques” mobilisables dans diverses
55 56
CONSTAT #5
CE QUE L’ON CONSTATE
CE QUI EST EN JEU omniprésence et omnipotence du client
le règne du “client patron”
Quel client digital je suis ?
Le client a changé
M
Omniscient :
SA
Si depuis une quinzaine d’années, la plupart des
autonomie, en influence et en exper- sites d’information /
entreprises cherchent à placer le client au cœur de sites experts
tise. Doté de puissants moyens digi-
N T
leurs préoccupations, l’approche est restée relative-
E
taux, placé au cœur de la stratégie,
I
Influent :
LE CL
ment théorique. Avec la généralisation du digital, ranking / réseaux
il pèse réellement sur les choix de
le client pénètre toutes les strates de l’entreprise. sociaux / forums / P2P
l’entreprise. De son côté, l’entreprise,
Il dispose désormais des moyens pour se faire entendre
experte en marketing digital, a appris Autonome :
et ne s’en prive pas. Le client, “augmenté” par la puis- selfcare / comparateurs
à mieux le connaître et à analyser son
sance du digital tend à prendre le pouvoir jusqu’à
comportement et ses besoins pour lui Exigeant :
devenir “client patron”. Il est partout, il voit tout,
proposer des services sur mesure. Elle recherche d’immédiateté,
donne son avis sur tout et bouscule chaque entité de de temps réel, de réponses
est désormais capable d’adapter son
l’organisation. C’est lui qui provoque le changement. qualifiées, de transparence
discours pour cibler les mieux informés
comme ceux qui recherchent avant tout Interactif :
la simplicité d’usage. utilisation de tous
les canaux de
communication
Versatile :
comparateurs / facilité
Le client est partout de migration vers
la concurrence
Omniprésent, il intervient à chaque étape de la chaîne
de valeur et agit comme un accélérateur de change-
ment. Il décloisonne l’entreprise et impose un mode de
fonctionnement transverse, miroir interne du parcours
client.
Les moyens
L’enjeu Le métier
d’influence client
e-reputation, forums,
Image de l’entreprise Communication
ranking, réseaux sociaux…
workshops clients,
Conception produits et services Métiers du marketing
enquêtes, focus groups…
Calcul des risques Actuariat accès aux sites experts et Big Data
“client centric”
dématérialisées
57 58
La présence du client peut être choisie ou
subie, notamment lorsque l’information échappe
CE QU’IL FAUT EN RETENIR
à tout contrôle. La transparence devient la règle,
ce qui explique la hausse du niveau d’exigence en l’accélération de la transformation des métiers
termes de qualité de service.
Le mouvement général de prise de pouvoir du client influe sur les métiers, les compétences et les postures
des collaborateurs de la Branche. Quelques exemples :
L’exemple SNCF
“pourquoi on est arrêté ?” Le développement de l’expertise
info voyageur en temps réel Le niveau d’expertise des clients est variable. Les GPS doivent adopter le discours approprié en fonction des
profils. Comme dans le monde bancaire, nous allons vers une spécialisation des expertises avec des compé-
tences métier très pointues qui permettent de créer une réelle valeur ajoutée dans le contexte personnel du
Avant l’ère digitale, toute l’organisation SNCF était client, bien au-delà des informations accessibles en ligne.
focalisée sur la résolution du problème. Désor-
mais dans l’obligation de transmettre l’informa-
tion aux voyageurs, l’entreprise doit dépasser les Des métiers qui L’évolution des
postures, les blocages hiérarchiques, les risques,
et parfois même contourner le système pour apprennent le multicanal référentiels
satisfaire son client.
Cela requiert à la fois des compétences techniques qualité
Toute la chaîne de service qui fait circu-
pour manier les moyens (mails, chat, etc.) à bon
ler les trains devient transverse. Le client La mesure de la qualité de
escient mais aussi des compétences comporte-
exerce désormais une influence bien réelle service (tournée vers soi)
mentales (soft skills) adaptées à chacun de ces
sur les processus et les compétences de doit évoluer vers la mesure
moyens.
l’entreprise. de la satisfaction client
(tournée vers le client). La
qualité mesurée doit faire
La sensibilisation place à la qualité perçue.
de toute l’organisation Cette nouvelle approche
impacte directement l’en-
Le contact client Certains métiers traditionnellement éloignés du semble des métiers de
client, comme ceux du back office, se retrouvent
en flux tendu aujourd’hui engagés dans une hybridation. On
la relation client et de la
gestion.
constate que la fonction gestion se transforme
Les entreprises ont développé des moyens progressivement en service client. La gestion
d’interaction sur un mode omnicanal. S’ils d’un incident devient ainsi un “moment de vérité”
durant lequel la fonction de back office devient
Repérage et
facilitent les contacts, ces moyens contribuent
aussi à accentuer l’influence du la clé de la fidélisation commerciale et le garant développement
client. L’impact est fort sur l’organisa- de l’image du GPS. Même les métiers “éloignés” des “soft skills”
tion. Les GPS peuvent être mobilisés doivent intégrer à leur mission une connaissance
à tout moment et une réponse quasi approfondie des besoins client. Dans tous les cas Intelligence de situation, empathie, gestion des cas
immédiate est exigée. L’organisation on note une volonté des Groupe de Protection uniques, pédagogie… Les métiers de relation client
s’en trouve davantage sollicitée et Sociale de déployer des programmes de sensibili- nécessitent des savoir-faire techniques mais aussi
parfois même mise à l’épreuve. sation commerciale auprès de l’ensemble de leurs des compétences comportementales pas toujours
publics internes. requises ou révélées lors du recrutement. Dans la
relation client comme dans les relations internes, les
“soft skills” permettent de répondre de manière
efficace et sans friction aux sollicitations.
Frédéric Coutard, ❉✑✒❡✓✔✕✖✗ ✘✙ O
✚✛♦✜✢✣✤ ✥✦✧★❛✩✪✫ ✬●✭✮✯ ✰✱✲✳
59
Béatrice Layan, Responsable de l’Observatoire des Métiers de la Banque 60
CONSTAT #6
V I T E S S
DEUX A
ujourd’hui le collaborateur transpose
ses attentes et ses habitudes numériques
personnelles dans sa vie profession-
L’avènement de L’uX
nelle et tend à calquer son “moi collabora-
teur” sur son “moi client”. Connecté, adepte
des réseaux sociaux, nomade et inondé Les technologies “user centric” placent
d’informations en temps réel, son quotidien a l’utilisateur au centre de la démarche
changé, son rapport au temps également. De de création, l’intuitif est devenu l’un
nouveaux usages apparaissent et les rapports des principaux objectifs, grâce notam-
avec l’entreprise s’en trouvent modifiés. ment à l’avènement de l’expérience
utilisateur ou UX.
te u r s , e
s’affranchir de l’espace
Clouds, chats, réseaux sociaux d’en-
ll a b o r a c h r o n et du temps
treprise, messageries collaboratives…
Clien it
reprise des codes et de l’expérience
g
Dépendance aux technologies, exigence d’immé-
e n t d i diateté, de mobilité… Les nouveaux usages des applications grand public, tout en
l o i e m simplicité et en transparence.
le dép
conduisent le collaborateur à de nouvelles
dynamiques de travail que les RH doivent savoir
appréhender. Coworking, télétravail, mode projet…
Le travail ne sera bientôt plus un lieu, mais une acti- Conçus pour leur capacité d’intégration, leur
vité qui s’exerce au-delà des limites du bureau. La efficacité et leur performance, les logiciels
configuration des espaces devient vecteur de bien- professionnels, peu ergonomiques et peu
être et de productivité. Habitué à communiquer fonctionnels, se révèlent bien en deçà des
instantanément et à fonctionner en réseau, le col- standards des usages personnels.
laborateur exige aussi davantage de flexibilité dans
des clients mieux lotis que les collaborateurs innovants deviennent de nouveaux enjeux au sein
des entreprises.
Outre la question des usages, il est impor-
tant d’évoquer la notion d’épanouissement
personnel. Le collaborateur éprouve le besoin
de redonner de la valeur au travail et du sens
Des outils internes et des process
à ses fonctions : libre-expression, transpa-
La révolution digitale a fait de pas toujours à la hauteur
rence, échanges… Les parcours-types n’exis-
l’expérience et du parcours client un
Parce que le collaborateur souhaite utiliser les teront plus. Intrapreunariat, freelancisation…
élément clé de différenciation entre
mêmes outils au travail que dans sa vie quoti- les nouveaux modes de contractualisation
les entreprises. Mais les collaborateurs
dienne, la simplification des interfaces s’impose. et l’atomisation des parcours collabora-
eux-aussi attendent de nouvelles
L’explosion d’Internet en a fait un compagnon du teur sont autant de défis à relever pour les
façons d’interagir. La frontière entre
sphère professionnelle et privée est quotidien qui s’adapte, se plie à nos souhaits et se managers et les RH. Les dernières évolu-
devenue poreuse. L’un des principaux configure en fonction de nos désirs. Si dans sa vie tions offrent une nouvelle cartographie des
challenges de la transformation digitale personnelle, quelques clics lui suffisent à réserver parcours et de nombreux services. En
des organisations est l’alignement entre vols et hôtels, le collaborateur éprouve à contrario retour, le collaborateur doit se montrer plus
l’interne et l’externe ; que les progrès de souvent bien des difficultés pour poser ses congés proactif et co-responsable dans la gestion
l’un bénéficient à l’autre. ou déclarer ses frais. de sa carrière.
Emmanuelle Saudeau, ✴✵✶✷✸✹✺✻✼✽ ✾✿❀❁❂❃❄❅ ❆❇❈❊❋❍■❏❑▲
Relation Client & Communication AG2R LA MONDIALE
61 62
CE QU’IL FAUT EN RETENIR
La nécessaire "expérience collaborateur"
63 64
A G E R !
D É M É N
ÇA VA rm e t r a v a i l
t r a n s fo
a t i o n du
d i g i t al r g a n i s
Le e n t l ’o
d i c a l em
ra
Norbert Girard, ▼◆❖Pé◗❘❙❚❯ ❱❲❳❨❩❬❭ ❪❫ ❴❵❜v❝❢❣❤✐❥❦ ❧♠♥ ♣qrst✉✈ ✇① ②③④⑤⑥⑦⑧⑨⑩❶❷ Enquête réalisée auprès des managers
des GPS en août 2017
65 66
CE QUE L’ON CONSTATE
de nouveaux modes de travail collaboratif
Le “nomadisme coopératif” Le darwinisme des organisations :
Intranets, wikis, chats, bibliothèques, calendriers vers un décloisonnement des silos
On associe souvent l’essor du digital à un affaiblisse- ou agendas partagés, visioconférences, partage de
ment des liens sociaux, sans souligner que si le rap- documents, réunion ou gestion de tâches en Au-delà des tiers-lieux et des collecticiels,
port au travail à l’ère numérique a muté, il ne s’est pas commun… Les outils professionnels deviennent une l’essor du travail collaboratif suppose une
soldé par un égoïsme professionnel. véritable philosophie de travail. mutation culturelle importante au sein des
organisations : la fin du travail dit “en silos”
Le “nomadisme coopératif” se caractérise notam- Les tiers-lieux, nouveaux espaces au profit de méthodes plus transverses. Le
ment par l’enchainement des projets, le travail en dédiés au collaboratif concept de maturité digitale décrit d’ailleurs
réseau, une hiérarchie souple et un engagement fort une organisation au sein de laquelle l’intégra-
des participants. Synonyme de flexibilité, ce modèle Le collaborateur connecté travaille n’importe où, tion du digital a transformé les processus
peut toutefois créer un sentiment d’insécurité chez n’importe quand et désormais dans des tiers-lieux. internes, le développement des compétences
les collaborateurs accoutumés aux organisations Ces nouveaux espaces, quasi-inexistants il y cinq ans, et la stratégie de l’entreprise.
fondées sur la planification et l’ordre. où l’innovation technologique et la coopération entre
travailleurs sont rois, apparaissent comme les hérauts L’effacement des frontières “artificielles” bâties
de ces mutations. Coworking, fablabs, hackerspaces, au fil du temps entre les différents services est
Les nouvelles bases du travail techshops… Tous remettent en question l’idée que la condition nécessaire à l’évolution vers des
collaboratif l’on se dirige unilatéralement vers une organisation méthodes de travail collaboratives et à l’hybri-
du travail de plus en plus dématérialisée, sans lieu dation des métiers.
Créés pour accompagner la mutation de l’organisa- fixe.
tion, les “collecticiels” aident au travail collaboratif. Selon l’études Strategy drives digital transfor-
Ils remettent en question un duo fermement ancré mation, 81% des entreprises matures ont une
dans l’histoire du travail : l’unité de temps et de lieu. culture collaborative tournée vers l’innova-
Les fabLabs tion contre seulement 34% des entreprises en
“early stage”.
Espaces publics de formation aux
pratiques numériques ou points relais L’une des innovations organisationnelles à
pour la consommation collaborative, mettre en place pour faciliter cette évolution
« Le groupware a aussi pour finali-
les Fablabs ou “laboratoires de consiste à introduire, au sein de chaque dépar-
té la création d’un espace de travail
fabrication” ont pour but de fournir tement, des développeurs dédiés à l’élabora-
partagé matériel et virtuel, sous-ten-
des outils mutualisés. On y valorise le tion de solutions technologiques métiers.
du par une collaboration dynamique
dans un groupe de travail, au-delà des lien social, le “faire ensemble”, on s’y
contraintes spatiotemporelles » réapproprie la production matérielle.
Hauts-lieux de création et d’innovation
technologique, ils sont la preuve que
le monde digital et le monde physique
17 500 peuvent former un couple durable.
15 000
13 800
12 500
Nombre d’espaces
de coworking 11 300
10 000
dans le monde 8 700
7 500
(dont 177 en IDF en 2017)
5 780
5 000
David Giblas, ❸❹❺❻❼❽❾❿➀ ➁➂➃➄➅➆➇ ➈➉➊➋➌off Médéric
3 400
67 68
LE SUPER MANAGER
CE QU’IL FAUT EN RETENIR
nouvelle organisation du travail, quelle
place pour les managers ? DONNE DU SENS
À LA STRATÉGIE
FIXÉE PAR LA
DIRECTION LAISSE DE
L’AUTONOMIE
Depuis les années 80, l’organi- Et les managers ?
sation des entreprises et le ma- L’évaluation et le contrôle ont À SES ÉQUIPES
nagement n’ont cessé d’évoluer. eux aussi évolués. Les nouvelles
D’un côté, la gestion des salariés Le management a dû lui aussi façons de travailler et l’efface-
s’est fortement individualisée s’adapter à ces nouvelles formes ment des rapports hiérarchiques
(évaluations annuelles, objectifs d’organisation. Les employés confrontent les cadres à des
personnalisés, etc.) et de l’autre ont considérablement gagné en contradictions permanentes :
de nouveaux modes d’organisa- autonomie et sont sortis d’une surveillance des salariés ou auto-
tion ont vu le jour pour accélérer logique de métiers exigeant nomie, transversalité ou évalua- PILOTE
les temps de production ; c’est d’eux une tâche unique. L’utilisa- tion individuelle.
notamment le cas du managa- tion des systèmes informatiques Les tâches exercées par un LA PERFORMANCE
ment en mode projet. a largement contribué à écraser collaborateur au sein du pro-
les relations hiérarchiques au jet sont rarement clairement
Flexibilité
profit des relations horizontales.
Plutôt que de dicter les tâches,
définies et la quantification du MAÎTRISE
travail beaucoup plus difficile
et réseautage les managers s’occupent désor- à évaluer. Comment promou- LES MOYENS
mais d’allouer les ressources voir l’autonomie et la collabo-
humaines nécessaires à la réali- TECHNOLOGIQUES
À cette organisation plus flexible ration des salariés tout en réa-
est venue se greffer un mode de sation des projets. lisant des reportings chiffrés et
travail en réseau, grâce notam- des évaluations individuelles ?
ment à la démocratisation des Si la mise en réseau des sala- Comment gérer les flux d’infor-
outils numériques. L’e-mail est riés se fait généralement de mation jusque-là non structurés
désormais concurrencé par les façon spontanée et sans contrôle, (collaboration, auto- organisation,
messageries instantanées et les le manager doit savoir stimuler
réseaux sociaux d’entreprises, la coopération entre les colla-
ajustements mutuels) sans en-
gendrer des conflits entre règles
FAVORISE
lieux de partage des connais- borateurs. En s’appuyant sur les de contrôle et d’autonomie ? L’INNOVATION
sances et d’accomplissement des systèmes informatiques, il doit Situés à un carrefour complexe,
objectifs. Autrefois perçu comme s’assurer, tel un animateur de les managers doivent par consé-
communauté, de l’équilibre des
une forme de contrepoids infor-
mel à l’organigramme officiel, le échanges et de la création de
quent endosser le délicat rôle
d’arbitre.
RESPECTE
réseautage est aujourd’hui consi- réseaux de connaissance. LES PRATIQUES
déré par le management comme
l’opportunité de maintenir une DÉJÀ EN
certaine forme de cohésion
PLACE
interne.
DÉVELOPPE
LE PORTEFEUILLE DE
COMPÉTENCES DE SES
COLLABORATEURS
ACCOMPAGNE
LE CHANGEMENT
Marie-Laure Legrand, Responsable Développement RH
& Managérial Malakoff Médéric
Emmanuelle Saudeau, ➍➎➏➐➑➒➓➔→➣ ↔↕➙➛➜➝➞➟ ➠➡➢➤➥➦➧➨➩➫
Relation Client & Communication AG2R LA MONDIALE
69 70
T I E 3 H E
PAR BRAN C
E L A
VU D et le d i g i t al
e s G P S
l
65
mentée, parfois même passionnée, à nos questions.
Si les réactions des participants ont été positives et
enthousiastes, il est nécessaire de ne pas sous-
estimer les travaux importants à réaliser auprès des
%
perçoivent la digitalisation comme une
FORTE OPPORTUNITÉ
Enquête réalisée auprès des managers des GPS en août 2017
73 74
Le premier atelier du Cercle de l’Observatoire a réuni les représentants des directions digitales et les respon-
sables RH/GPEC des GPS au Lab mm (Malakoff Médéric). Il a permis de déterminer quelles étaient les familles
Vers un changement de paradigme
professionnelles pour lesquelles l’impact serait le plus sensible. de notre référentiel métier
3 familles professionnelles ont émergé de cet échange : D’une manière générale, les travaux réalisés nous amènent à
considérer un vrai changement de paradigme quant au réfé-
etc.). Du côté de la relation client, les
compétences se diffusent de façon
les Systèmes d’information, le Développement rentiel utilisé pour qualifier les familles professionnelles transverse. Certaines activités dis-
et le Conseil & Gestion. de la Branche. Ce constat a été partagé par l’ensemble des
participants aux cinq ateliers. Nous le savons, le digital
paraissent (liquidation des contrats),
quand d’autres émergent (éleveur
remet en cause de nombreux domaines d’activité, il d’IA) ou se voient “augmentées” par le
Cela s’explique par le fait que ces familles professionnelles réunissent les plus larges contingents de collabo- pouvait difficilement en être autrement pour la Branche. Dans digital. Il est donc probable que nous
rateurs et que l’impact digital est plus sensible sur leurs métiers et compétences associées. Ensemble, nous les métiers de la gestion et du commerce par exemple, les fron- soyons amenés sous peu, à repenser
avons dressé une première cartographie macroscopique des métiers de la Branche et des impacts. Après la tières s’estompent, semblant laisser place à une “hybridation” notre grille de lecture pour mieux
phase d’identification, les ateliers ont porté sur la qualification de l’impact et l’identification des besoins selon les de ces métiers (compétences communes, activités en commun, saisir l’impact du digital.
axes suivants : culture, outils, organisation, compétences, fonctionnement opérationnel.
D
nous avons identifié trois métiers particulièrement impactés au
D U
sein de ces deux sous-familles : Assistant commercial, Marketeur
marchés/produits et Commercial.
VENTE
APPUI VENTE
COMMERCIAL
ASSISTANT
COMMERCIAL
77 78
CULTURE : COMPÉTENCES :
toujours plus ! vers la complémentarité du digital et de l’humain
Plus exigeant, plus autonome, plus expert, le client est partout. Ce n’est Dans le marketing comme dans MARKETEUR
plus une cible, mais bien un partenaire. Avec l’équipe marketing, il est les SI, de nouvelles compé- ASSISTANT MARCHÉS/
COMMERCIAL PRODUITS COMMERCIAL
intégré au cycle de développement produit. Chez Malakoff Médéric, par tences sont apparues avec le di-
exemple, on l’associe aux groupes de travail, lorsque l’on développe de nou- gital. Data scientist, community Valoriser les compétences comportementales
Adapter le discours à son interlocuteur
veaux services tels que “Mon assistant RH”, applicatif destiné aux TPE. manager, analyste de données… ces (communication, transparence,
savoir-faire de la connaissance pédagogie, devoir de conseil)
Afin de répondre à l’exigence d’immédiateté, il est nécessaire de développer et de la fidélisation client sont
une véritable culture de la donnée, de passer du Big Data au Smart data. rares et recherchés. L’ouverture à Maîtriser la relation client
(qualité de la relation,
C’est à dire produire la donnée utile au bon endroit et au bon moment. La d’autres pratiques, dans d’autres valeur ajoutée de l’humain)
donnée est un actif à partager, à valoriser et à diffuser à bon escient pour secteurs, pays ou typologies d’en-
développer l’efficacité et la pertinence d’une organisation centrée client. treprises doit oxygéner l’imagi- S’ouvrir aux nouveaux emplois
naire marketing. «niches» relatifs aux compétences
Dans les métiers du commerce, digitales (ex : data scientist)
79 80
2 Se donner les moyens de placer
le client au cœur de la stratégie
Le digital a fait de la théorie une réalité. Le client devient
COMPÉTENCES :
accompagner la complexification des métiers
Les métiers du marketing produits et marchés s’enrichissent et se complexifient. La gestion de la donnée ajoute
omniscient et omnipotent. Maîtrise des moyens du digi- un caractère presque scientifique à la discipline (data scientist). Publicité contextualisée, “tracking” des usages
tal, développement de la transversalité, réduction de la sur Google ou Facebook… La segmentation client n’en finit pas de s’affiner pour tendre vers un ciblage quasi
ligne managériale, valorisation de la prise d’initiative… À individualisé. De son côté, le commercial pilote la relation client grâce aux réseaux sociaux, aux services de
l’ère du “client patron”, les organisations commerciales messageries instantanées, aux outils de Gestion de la Relation Client…
et marketing doivent relever de nouveaux défis. Si l’onde La compétitivité des organisations dépendra
de choc est globale, les directions marketing et commer- de la capacité qu’auront ses forces com- MARKETEUR
ciales, en première ligne, doivent montrer le chemin. merciales et marketing à s’approprier ces ASSISTANT MARCHÉS/
COMMERCIAL PRODUITS COMMERCIAL
moyens. Et il ne s’agit pas seulement de
savoir les utiliser, mais d’en avoir la pleine Maîtrise des nouveaux outils
maîtrise afin de donner une nouvelle (de vente, de prospection,
de recommadation,...)
CULTURE : dimension à son métier.
Pour donner du sens à l’usage de ces
la machine n’a pas encore dépassé l’Homme moyens, il est nécessaire de revenir à un
concept très basique du marketing et du
Développement des
techniques commerciales
Si 3% seulement des affaires se pour augmenter leur réactivité. De même, si l’on cherche à promou- commercial, la maîtrise de son propre
concrétisent par le canal digi- voir la qualité de la relation client, en faisant la promotion des “soft environnement. Quelle est la stratégie de la
tal, cela signifie que 97% sont skills”, cela passe aussi par une révision des critères d’évaluation société ? Quelle est la chaîne de produc-
Savoir trouver et utiliser
réalisées par le contact hu- où le qualitatif trouve une place aussi importante que le quantitatif. tion ? Quel est le rôle des différents services la bonne donnée au bon moment
main. C’est dire l’importance du Enfin, la quête d’efficacité et la prise en compte des problématiques internes ? Quelle est l’offre de produits et
capital humain dans la réussite client dans leur globalité invite au travail collectif et transverse, services ?
commerciale. pour permettre au marketeur comme au commercial, d’apporter les
L’enjeu de réactivité imposé réponses les plus éclairées à leurs clients.
par le client nécessite néan-
moins de créer les conditions
MARKETEUR
d’une autonomie plus grande ASSISTANT MARCHÉS/
et d’une prise de décision plus COMMERCIAL PRODUITS COMMERCIAL
décentralisée. Les populations
commerciales font face à un Travail en réseaux
ORGANISATION :
véritable changement de pa-
radigme. Pour s’adapter, il est une double hybridation des métiers est à l’œuvre
nécessaire de sortir du mo-
dèle pyramidal de l’entreprise Modes d’organisation plus transverses Les commerciaux doivent développer leur sens du des compétences au service de livrables à court
industrielle pour construire une (approche parcours clients) marketing, les gestionnaires apprennent la rela- terme. On valorise le partage et la mutualisation des
relation fondée sur le pivot tion commerciale, les assistants commerciaux font expériences. Au fond, l’organisation “s’horizontalise ”,
co n f i a n ce /re s p o n s a b i l i té. du conseil avant-vente et de leur côté, les clients recréant le reflet interne du parcours client. On casse
Certains GPS n’hésitent pas prennent en charge une partie de l’administratif. les silos afin que les équipes puissent assurer la conti-
Droit à l’erreur expérientiel
à déléguer la gestion des re- Parallèlement, chaque métier tend à développer un nuité entre les tâches et rendre l’expérience client
mises clients à leurs commer- volet digital, on parle d’hybridation homme/machine. fluide et sans couture.
ciaux jusqu’à certains seuils Les lignes bougent et les frontières entre les métiers
s’estompent, cela influence les modes d’organisation
et de fonctionnement. La structure de l’entreprise
perd de sa verticalité, partout on réclame
MARKETEUR
un management moins dense mais plus ASSISTANT MARCHÉS/
OUTILS : professionnalisé. Des managers coach accom-
pagnent, conseillent et partagent la vision
COMMERCIAL PRODUITS COMMERCIAL
les moyens de la collaboration matérialisée ou dématérialisée globale de la stratégie. L’organisation gagne en Organiser l’activité sur
transversalité, par engouement pour des pro- des modes plus transverses
jets inter-directions qui permettent de brasser (approche parcours client)
La réussite d’une stratégie orientée client tient MARKETEUR
ASSISTANT MARCHÉS/
à la capacité de transmission de l’information COMMERCIAL PRODUITS COMMERCIAL
utile en temps voulu au bon interlocuteur. La Décloisonner
technologie permet de répondre aux enjeux de ➭➯➲ ➳➵➸➺➻➼➽
Réseaux sociaux
mobilité, d’immédiateté, de fluidité, mais il faut d’entreprise
parallèlement conserver la place de l’humain,
pour renforcer la qualité du contact, le conseil et
l’expertise. Plus d’humain signifie aussi une nou-
Les nouveaux modes de travail
velle capacité à collaborer en s’affranchissant du (openspace, «flex office»)
temps et du lieu. Parmi les outils qui favorisent
la collaboration, on citera bien sûr les réseaux
sociaux d’entreprise, les messageries instanta-
nées, les visio conférences… mais aussi et surtout de nouveaux lieux qui permettent aux collaborateurs de travailler
en groupe, d’inventer ou même simplement, de se retrouver. C’est le grand retour des open spaces, lieux propices au
brassage des compétences et des personnalités.
81 82
S S I
M É T I E RS DE p l e ! MÉTIERS LES PLUS IMPACTÉS
LES h e p e o
r to t
Powe
Sur la base de la cartographie des domaines
ÉTUDES métiers des SI, les participants de l’atelier
ont identifié les 3 métiers qui leurs
semblent les plus impactés par la
MANAGEMENT
digitalisation et son intensité.
GESTION EFFECTIFS 2016 : 463
DE PROJET
SÉCURITÉ
Adaptabilité et réactivité
(méthodologie agile, scrum…)
ÉVOLUTION DU DIGITAL Les métiers des SI font donc face à un défi de taille : s’organi-
ser de telle manière à produire rapidement tout en étant créa-
Conséquence, les équipes SI doivent
se montrer très réactives sous peine
teur de valeur ajoutée. En d’autres termes, envisager la notion de voir les collaborateurs se tourner
Figure de proue de la transformation digitale, les métiers de flux continu, livrer à intervalles serrés et enfin revoir com- vers des prestataires externes, dont les
des SI doivent faire face à de profondes mutations tech- plètement la manière d’envisager un projet. Déjà anciennes, les services sont facilement accessibles en
SHADOW IT nologiques, organisationnelles et culturelles. Situées au méthodes agiles sont de plus en plus d’actualité et constituent ligne (shadow IT).
carrefour de l’entreprise, entre les métiers, les utilisateurs
finaux et l’ensemble des acteurs du marché, les métiers des
SI ont vu leur rôle évoluer ces dernières années. Historique-
Shadow IT (parfois Rogue IT) est ment consacrés à la gestion des moyens informatiques, ils se
un terme fréquemment utilisé concentrent aujourd’hui sur l’accompagnement des métiers.
LES 4 PILIERS DE L’AGILITÉ
pour désigner des systèmes d’in- Si les DSI doivent continuer à garantir la sécurité et la perfor-
formation et de communication Après différentes initiatives non-coordonnées, la démarche Agile voit le jour en 2002, avec la publication du
mance des systèmes, il leur revient aussi désormais de faciliter
réalisés et mis en œuvre au sein manifeste du même nom. Celui-ci met en avant les 4 valeurs d’une démarche projet agile :
l’accès à l’innovation et de prendre part à la conduite du
d’organisations sans approbation changement. - Les individus et leurs interactions plus que les processus et les outils
de la Direction des Systèmes
- Les logiciels fonctionnels davantage qu’une documentation exhaustive
d’Information.
- La collaboration avec le client davantage que la négociation contractuelle
- La réponse au changement davantage que le suivi d’un plan
83 84
OUTILS :
de nouvelles opportunités ORGANISATION :
Ces dernières années nous assistons à une explosion de l’outil- coopération demandée
GESTION
lage en matière de gestion de projet de développement. Qu’il ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ
Comme évoqué ci-avant, les méthodes agiles supposent
s’agisse d’outils techniques (intégration continue par
une coopération forte et pérenne entre les SI, les mé-
exemple) ou d’outils collaboratifs, l’agilité apporte de Appréhender les
outils collaboratifs tiers et les utilisateurs finaux. Au-delà du bouleverse-
la valeur ajoutée à l’usage. Parmi les atouts majeurs
ment culturel, il s’agit de développer des rapports étroits
des outils agiles du marché, on note l’accompagne-
entre les métiers des SI, les Directions métiers et les
ment méthodologique et une ergonomie simple et Intégrer des outils collaborateurs. La fin des les silos et la création d’équi-
intuitive ; rappelons d’ailleurs que l’une des valeurs de gestion de
projet agiles pes transverses constituent une solution à étudier.
de l’agilité est d’agir sur “les individus et leurs inte-
ractions plus que sur les processus et les outils”. GESTION
ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ
Injecter de la
GESTION transversalité
ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ dans l’organisation
CULTURE :
Changer de
culture managériale oser changer
L’agilité est un état d’esprit, le
Assurer une
coopération forte
management agile, la première étape
du changement. Plus que des outils
entre les SI et
les métiers ou des méthodes, c’est la culture qu’il COMPÉTENCES :
Intégrer une logique
faut changer. Plus qu’un simple état tout en douceur
de fait, l’agilité est un enjeu d’amé-
d’amélioration
continue lioration permanent qui nécessite L’une des valeurs clés de l’agilité repose donc sur la
d’intégrer une logique de réflexion communication et plus largement sur l’humain. Ain-
continue et de feedback permanent. si, les compétences comportementales (“soft skills”)
Accepter et Elle suppose une coopération forte et deviennent essentielles à l’adoption de ces nouvelles
valoriser l’échec
pérenne entre les SI, les métiers et les méthodes de travail. Il semble également primordial
utilisateurs finaux. d’appuyer ces méthodes sur des équipes relativement
auto-organisées et multidisciplinaires.
OPÉRATIONNEL : GESTION
ÉTUDES
GESTION
DE PROJET SÉCURITÉ
85 86
2
Activer la culture
de la collaboration
OUTILS :
un challenge pour le DSI OPÉRATIONNEL :
la logique d’ouverture
Nous venons de l’évoquer, la colla- Les métiers des SI se doivent d’appréhender les nouveaux usages,
boration est un prérequis indispen- fruits des évolutions des outils de communication et de travail col-
GESTION
sable à l’agilité. La transformation laboratif. La convergence des moyens de communication rend les ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ
digitale constitue donc une oppor- frontières poreuses entre téléphonie fixe, téléphonie mobile, messa- Intégrer une logique
tunité pour les métiers des SI de se gerie électronique, outils de visioconférence ou les réseaux sociaux d'ouverture (travailler,
transformer en profondeur jusqu’à d’entreprise. Il faut proposer des outils modernes aux utilisateurs, collaborer avec des start-up
assumer la fonction de prospec- par exemple)
mais surtout de nouveaux usages, de nouvelles méthodes de travail.
teurs en nouvelles solutions et en
plateformes métiers. GESTION
ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ
CULTURE : ÉTUDES
GESTION
DE PROJET SÉCURITÉ
collaborateur nouveau
Co-piloter avec les métiers
pour une gestion plus optimale
Transformation organisationnelle d’envergure, la culture de la
des projets digitaux
collaboration signifie changer la façon dont les collaborateurs
travaillent, pensent, se comportent, voire vivent dans l’organi- Développer les équipes
sation. Cela exige l’adoption de nouveaux paradigmes, nouveaux transversales DSI et métiers
principes, de nouvelles perspectives et de nouvelles valeurs. (vision globale et vision projet)
GESTION
ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ
Favæçêëìí l’autonomie,
la confiance et la
responsabilisation
d’appartenance ✚✛ ✢✣✤✥✦✧★
87 88
6
COMPÉTENCES :
communiquer pour progresser
La collaboration suppose une communication fluide et produc-
tive ; elle repose donc avant tout sur des qualités “humaines”.
Certains soft skills tels que la communication, le sens du collectif
ou encore la confiance sont essentiels. On donnera pour exemple
la capacité d’un expert SI à “vulgariser” son discours, à faire GESTION
ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ
preuve de pédagogie, à s’adapter à son interlocuteur pour rem-
plir efficacement sa mission de conseil.
Développer les compétences CULTURE :
comportementales
le change management
Les collaborateurs doivent acquérir de nouvelles compétences
Développer une expertise conseil
pour traiter les problématiques et revoir certains modes de collaboration, mais on ne fait pas
métier liées au digital évoluer des collaborateurs comme on transforme des proces-
sus. Les changements culturels prennent du temps et doivent
s’accompagner d’une démarche de “change management”
Développer l'aspect associant RH et managers.
pédagogique et préventif GESTION
ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ
provoqué une prise de conscience du rôle clé de la technologie dans Créer la cohésion
et développer l'esprit
l’évolution des entreprises. L’importance accordée à la transformation
d'appartenance en interne
digitale a remis les métiers des SI au centre des attentions. En accep-
tant d’être le moteur de l’innovation et de l’intégration des technologies,
les SI permettront à l’entreprise de réussir sa transformation digitale. Développer l'orientation
client/utilisateur
OUTILS :
faire sauter les verrous Accepter et
valoriser l’échec
GESTION
Débloquer les verrous ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ
technologiques :
se libérer et optimiser
l'héritage d'applications
historiques (Legacy)
et leur cohérence
Axer le travail sur les
piliers technologiques
de la disruption de l’outil
de production de l’entreprise
(big data, Intelligence Artificielle,
IoT, mobilité, systèmes ouverts,
cybersécurité, robotique…)
89 90
OPÉRATIONNEL :
flexible, réacrif et innovant
Les métiers des SI doivent savoir saisir les opportunités technologiques tout
en garantissant la stabilité et la sécurité du SI. Il leur est donc nécessaire d’inté-
grer une logique d’ouverture et de modifier en profondeur leur fonctionnement
opérationnel vers plus de flexibilité et de réactivité, mais aussi pour favoriser
une démarche d’innovation.
GESTION
ÉTUDES DE PROJET SÉCURITÉ
91 92
É T I E R S O N
LES M G E S T I
&
L’automatisation d’un certain nombre d’activité de gestion a pour Enfin, de nouvelles activités pour-
E I L
conséquence la nécessité de renforcer les compétences métiers raient voir le jour en fonction
DU
tation en inter-régime), de gestion de cas complexes, de correction service et des besoins liés à la
des anomalies et de traitement des rejets. Cette diminution des acti- transformation digitale : conseil en
vités de back office pourrait également accélérer l’hybridation entre gestion de carrière, lutte contre la
les métiers du “back” et du “front” avec réallocation de certaines fraude, relation client de proximité,
activités de relation clients pour les gestionnaires. animation des réseaux sociaux…
La famille Conseil et Gestion est particulièrement impactée par la transformation digitale que cela soit en
front office (en matière de relation client) ou en back office (en matière de processus de gestion entreprises
et particuliers).
La relation client se tient aux postes L’offre de services à destination des salariés (Smart retraite)
DÉMOCRATISATION DU DIGITAL
avancés de la transformation digitale. et des entreprises (premier client de la Retraite Complémen-
En effet, comme toute entreprise, les taire) devrait s’élargir et s’étoffer dans les années à venir. L’expansion du digital se traduit par la multipli- ses achats en ligne, le client fait désormais partie
GPS travaillent à améliorer l’expérience Aujourd’hui, l’attention est concentrée sur le moment du cation des outils de mobilité et des canaux de intégrante de la chaîne de production.
client en proposant des services déma- passage à la retraite. Demain, le nombre d’EIR (entretiens communication digitaux (médias sociaux, FAQ,
térialisés, délégués au client par l’inter- d’information retraite) et le temps qui leur est consacré devrait e-mailing, web call back, click-to-chat, click-to-
médiaire d’interfaces plus accessibles augmenter de manière importante. call, etc.). Plus le client est connecté, plus il est
(applications). informé et exigeant. Dématérialisation des par-
En assurances de personne, les ressorts sont les mêmes : pro- cours, valorisation de la proximité relationnelle… la
Pour la retraite complémentaire, il s’agit poser des services en selfcare à forte valeur ajoutée (suivi démocratisation des outils s’accompagne d’une
notamment de la mise en place de la en temps réel des remboursements des frais de santé, simula- évolution tout aussi rapide des habitudes de
demande de retraite en ligne – processus teur de devis, notifications…) et bientôt à l’aide de l’intelligence consommation. Habitué à partager ses opinions
de selfcare – qui permet aux usagers artificielle, mettre à disposition des assistants personnels pour sur les réseaux sociaux et à commenter en direct
de commencer leur démarche en ligne guider client dans une offre de soins de plus en plus complexe.
et de télécharger l’ensemble des pièces Les premiers niveaux de questionnements et de services
nécessaires. L’augmentation croissante seront “automatisés” afin de dégager du temps pour la prise
des demandes de retraite en ligne (et en charge optimum des cas les plus difficiles.
EFFECTIFS 2016 :
6565
Les activités de back office devraient également être fortement impactées. En effet, nous passons de CONSEIL CLIENT
EFFECTIFS 2016 :
processus encore largement liés aux “papier” à une industrialisation et une dématérialisation de notre chaîne 2245
d’activité. Les chantiers d’automatisation des tâches en gestion sont partout :
SUPPORT
Pour les activités de gestion liées aux particuliers : automate de pré-liquidation,
MÉTIER
centralisation des carrières dans le cadre de l’inter-Régime (RGCU), diagnostic
de carrière (RNGD), automate de réversion, dématérialisation des relevés santé, … GESTION
ENTREPRISES
EFFECTIFS 2016 :
Pour les entreprises : solutions de paiement en ligne (Cotizen), DSN, dématérialisation des courriers… EFFECTIFS 2016 : 1571 EFFECTIFS 2016 :
1663 4622
93 94
1
Être à la hauteur de la digitalisation de la relation client
ORGANISATION :
OUTILS : le parcours client sans frontière
valeur ajoutée exigée En ce qui concerne les métiers du Conseil & Gestion,
Les outils mis à disposition des clients ou des collabora- une approche parcours client transverse, s’affranchis-
teurs se doivent d’apporter une véritable valeur ajoutée sant des silos, devient essentielle. Pour y parvenir,
dans la simplification des démarches et de la relation il est nécessaire de revoir les modèles opérationnels,
client. de développer des modes collaboratifs ou encore de
réaffecter les ressources entre les métiers selon les
GESTION
PARTICULIERS MANAGEMENT besoins.
95 96
2
Consolider la connaissance client
Avec l’essor du digital, le client est avant tout un devient alors la connaissance client,
consommateur exigeant à la recherche d’une matière première de la construction
expérience qualitative, fluide, efficace et per- d’une expérience pertinente. L’exploi-
sonnalisée. Les entreprises doivent donc orches- tation fine des données assure une
trer une relation riche et homogène sur tous les personnalisation encore plus aboutie
canaux. Le véritable enjeu du Conseil & Gestion de l’expérience client.
OUTILS :
l’info passée au scanner
Du fait de la mutation de notre environnement technologique et de la montée en puis-
sance du big data, les entreprises n’ont jamais eu accès à autant d’informations sur
leurs clients. L’enjeu de la connaissance ne se limite plus à la collecte de l’information,
CULTURE :
mais recouvre désormais son organisation, son analyse et son exploitation optimale : Tout, tout, tout, je ferai tout pour mon client
Le “scoring” permet de noter les profils selon les probabilités qu’ils effectuent Pour placer le client au centre de ses préoccupations, l’entreprise doit avant tout faire adopter
telle ou telle action. en interne une culture orientée client. Celle-ci doit être impulsée au préalable par la direction
générale, puis expliquée et transmise à tous les collaborateurs. Pour obtenir de vrais résul-
Le “profiling” consiste à la capacité d’entreprendre des opérations spécifiques,
tats, la culture client doit être intégrée au quotidien dans l’organisation, le management, les
imaginées pour un public cible.
attitudes, les décisions, les process, etc.
GESTION
PARTICULIERS MANAGEMENT GESTION
PARTICULIERS MANAGEMENT
Scoring
Développer une culture orientée connaissance client
COMPÉTENCES :
Qualité = Donnée qualifiée
Big Data et Smart Data permettent d’accéder à une quantité et une qualité de données toujours plus
grandes, au service d’une connaissance client plus précise : la prévision des comportements permet
d’anticiper un besoin avant même qu’il apparaisse.
GESTION
PARTICULIERS MANAGEMENT
97 98
T I E 4
PAR n
S T A R T la d i g i t al i s a t i o
a g n er
ccom p
A
#1 IMAGINER UN PARCOURS
COLLABORATEUR À L’ÈRE DIGITALE
#4 COMPRENDRE ET ACCOMPAGNER
L’HYBRIDATION DES MÉTIERS
101 102
In Real Life :
R
et autres sacs à dos digitaux (internes ou
A
Construire des
N P
aires de proximité externes). Ils sont délivrés aussi bien par des
U
Attribuer des
R
de compétences acteurs traditionnels de l’enseignement et de la
E
recommandations
I N
de compétences formation que par d’autres entités telles que les
IMAG ORATEUR
(à l’image des réseaux
sociaux professionnels)
entreprises elles-mêmes. Les “Open Badges”
offrent au collaborateur un moyen supplémen-
B
taire de faire valoir ses compétences en s’adap-
L L A
tant rapidement et facilement au contexte et
CO A L E
aux nouveaux besoins. Outils d’employabilité
R
de façon formelle une expérience, un projet,
L ’ È
une compétence ou une micro-compétence.
Si la notion de parcours client est technologie, des savoir-faire digitaux, au service de Utiliser les données Créer un espace
sur toutes les lèvres, il devient la satisfaction client. Il est grand temps de déployer RH individuelles (CV, personnel
formations, entretien intégrant le profil
indispensable d’optimiser, avec les le même effort à l’intérieur de l’entreprise. À l’ère de annuel,...) pour collaborateur, Proposer des formations
mêmes égards, le parcours colla- la transparence, citoyen, client, collaborateur : même déterminer des profils ses domaines
variées à hauteur de
borateur, grand oublié de la trans- attentes, même considération. collaborateurs du possible,...
60/20/10/10 soit : 60% de
formation digitale. Il existe une formation par la pratique
corrélation directe entre la quali- (activités), 20% de pair
té de la relation entreprise/colla- à pair, 10% de formation
Mettre en place des formations
distancielle (e-learning),
borateurs et la qualité de le relation modulables : modules liés
10% de formation classique
client. Lorsque l’on veut dévelop- aux compétences et attribués
en fonction des
per le parcours collaborateur, il est
besoins identifiés
indispensable d’en tenir compte.
On parle ainsi, comme nous l’avons
évoqué plus en amont, de symé-
trie des attentions. Les entreprises Mettre en place un feedback croisé
ont développé des moyens, de la sur la valeur ajoutée des formations
Morgane Legrand - R❡✴✵✶✷✸✹✺✻✼ ✽✾ ✿❀ ❁❂❃❄❅❆ ❇❈ ❉❊❋●❍■❑▲ ▼ ◆❖P◗❣❘❙ ❚❯é❱❲❳❨❩
❬❭❪❫❴❵❛t♦❜❝❞ ❢❤✐ ❥❦❧♠♥♣q rs ✉✈✇ ①②③④⑤⑥⑦⑧⑨⑩❶❷❸ ❹ ❺GIRC❻ARRCO
103 104
O P P E R
D É V E L L L S
F T S K I
S O
Évaluation “classique”
L E S
se servir des leviers RH “classiques”
pour valoriser les “soft skills” en
fixant des objectifs à ce sujet
ÉVALUER LES SOFT
Modifier les référentiels en intégrant SKILLS EN CONTINU
les compétences comportementales PAR DIFFÉRENTS
associées aux activités CANAUX
Évaluation
IDENTIFIER par les pairs
Définir une liste
ET INTÉGRER limitée de soft skills
LES SOFT SKILLS Évaluation dans les
Évaluation people review
au recrutement
développer des moyens
d’identification des “soft skills”
Nous l’avons vu, il faudra compter lors des recrutements
Encourager
le collaborateur
LES 10 “SOFT SKILLS” 5. La gestion du temps / Celui ou celle
à développer des Investir dans une
qui sait s’organiser, identifier les vecteurs de
À MAÎTRISER EN ENTREPRISE perte de temps et ne pas subir le quotidien projets hors scope politique de formation
devient vite indispensable à toute entreprise. rééquilibrée (moins
focalisée sur les REPÉRER ET VALORISER
6. L’empathie / L’empathie ou la faculté de
1. L’intelligence émotionnelle / L’in- « comprendre la réalité de l’autre » permet-
compétences métier/ LES SOFT SKILS EXTRA
telligence émotionnelle ou la gestion des
trait d’améliorer grandement les relations CRÉER DES DISPOSITIFS hard skills)
PROFESSIONNELS
émotions décrit la capacité à prendre du
recul et identifier ses émotions ainsi que
professionnelles. D’ACQUISITION ET DE (ASSOCIATIF, LOISIR,
celles de autres. 7. La créativité / Il ne s’agit pas ici de se DÉVELOPPEMENT ACTION SOCIALE…)
métamorphoser en artiste passionné mais
2. La résolution de problèmes / plutôt de savoir appréhender les idées et DES SOFT SKILLS
Dans un contexte de changement, les colla-
faire émerger des innovations. Lancer des
borateurs doivent être en mesure d’appré-
hender des problèmes complexes et de se 8. L’audace / Capacité à oser, à tenter campagnes
familiariser avec la prise de décision. quelque chose de nouveau, proposer des ouvertes de
idées neuves. recrutement sur
3. La confiance / Confiance en soi, des projets et des
confiance en les autres ou encore confiance 9. Le sens du collectif / Un proverbe expérimentations
en l’avenir : il s’agit ici essentiellement de re- africain résume à lui seul cette idée :
connaître sa valeur personnelle et celle de « Seul on va plus vite, mais ensemble on va
Mettre à disposition
ses collaborateurs. plus loin.» des collaborateurs des
moyens d’identifier leurs Développer les immersions (les soft
4. La communication / Clarté et précision 10. La curiosité / Appliqué à l’entreprise, points forts en termes skills s’alimentent des contacts
sont les maîtres-mots de cette compétence le terme désigne la capacité à s’intéresser, de soft skills (tests, auto humains de par leur nature)
comportementale. Savoir faire passer un se poser des questions et plus largement : Développer
évaluations,...)
message de façon pertinente et efficace. savoir apprendre. les auto-déclaratifs
de compétences
105 106
Sortir les managers
de leur quotidien Former les
(immersion, vis ma vie, managers sur les
E R
learning expedition..) bonnes pratiques
A G
MAN DIGITALE ACCOMPAGNER
Échange avec ses pairs
(ateliers de co-dev,
réseaux apprenants…)
E
LES MANAGERS :
ÀL ’ È R MOINS EXPERTS,
PLUS LEADERS
Passer de
“commander,
contrôler”
à “lâcher prise
et surveiller”
107 108
Redéfinition de la grille :
métiers/activités/
compétences
COMPRENDRE
L’HYBRIDATION
DES MÉTIERS
Connaître le portefeuille de
compétences des collaborateurs
via plusieurs modes : déclaratif,
expérimental (recommandations
suite à la participation à un
projet), certifications
E T
Donner aux collaborateurs une vision
R E
des métiers à 360° leur permettant de
N D
se situer et d’identifier les métiers Développer les retours
R E
d’expérience et les
P
sujets à l’hybridation.
mettre à disposition via
CO M
notamment des
N E R R S
échanges pair à pair
M P A G M É T I E
ACC O O N D E S
R I D AT I
L’HY B
ACCOMPAGNER
L’HYBRIDATION DES MÉTIERS
ANIMER ET PARTAGER
Le digital, les nouvelles technologies, L’émergence d’expertises hétéroclites ou de com-
AU MOYEN D’ACTIONS
les nouveaux modes d’organisation pétences clés relatives à différents métiers,
DE COMMUNICATION
et les réorganisations qu’ils sup- voire à différents secteurs, répond aux nouveaux
posent provoquent des mutations besoins des entreprises et pourrait devenir la norme.
dans le monde professionnel avec Comprendre, accompagner et encourager l’hybrida-
des frontières de plus en plus floues tion apparaît essentiel pour survivre à ce phénomène
entre les métiers. de Darwinisme professionnel.
109 110
t r a v a il
o r t a u
Le rapp ger !
a c h a n
v
Automatisation des tâches répéti- Face à ce futur aux contours encore flous, notre
tives, transfert de certaines tâches de seule réponse pour accompagner l’évolution
gestion au client, mise en place de des métiers consiste à adapter notre grille de
smart contracts, revalorisation des lecture. Il semble nécessaire de doubler notre
compétences comportementales dans analyse par métier d’un découpage plus fin par
l’entreprise, passage d’une organisa- activité et par compétence. Cette approche
tion pyramidale à une organisation permettra de mieux :
collaborative, nouveau rapport au
Identifier les activités en décroissance
temps et à l’espace… nous ne perce-
et les effectifs associés
vons encore qu’une infime partie des
transformations en cours. Cibler les zones d’hybridation des métiers
Si cette première étude se concentre Pour répondre à ces questions, une étude sur
N
principalement sur des probléma- les métiers émergents et l’hybridation au sein
I O
tiques relatives à notre Branche de notre Branche professionnelle sera réalisée
U S
professionnelle, le mouvement en cours en 2018.
CL
est plus global. Le marché du travail
N
n’a de cesse d’évoluer : externalisation Une réflexion sur l’accompagnement RH de la
C O
et délégation de gestion à des tiers hors transformation digitale sera menée en parallèle
secteur, arrivée de nouveaux entrants pour proposer des solutions agiles et digitales
en matière d’Assurance de personnes aux collaborateurs.
(plateformisation), diminution du sa-
lariat au profit d’un écosystème plus L’approche prospective par activité et la
hybride (entreprise, start-up, plate- mobilité par les compétences sont les clefs
forme de services…). Dans ce contexte, pour garantir demain l’employabilité dans
le futur semble plus ouvert, parfois notre Branche professionnelle.
même incertain.
112
Isabelle RAULT DIAMÉ Mikaël LOUADOUDI
Directrice Relation Client Chargé de mission “Prospective sociale et Innovation RH”
HUMANIS Association des Employeurs de la Branche Retraite
complémentaire et Prévoyance
Rémi LAUTRAITE
Directeur Relation client groupe et de centre de gestion
Béatrice LAYAN
nt
Responsable de l’observatoire
KLÉSIA
mercie
AFB
re Isabelle KUPECEK
Directrice Relation Clients & Accélérateur de Transformations
Norbert GIRARD
Secrétaire Général OEMA (Observatoire
MALAKOFF MÉDÉRIC
de l’Évolution des Métiers de l’Assurance)
Pascal QUEGUINER
Philippe LE GREVES
Responsable Pôle Efficacité et Actions commerciales Amandine LEVIEL
Directeur de la Relation client particuliers
HUMANIS Responsable de l’OEMM (Observatoire
et du Digital Retraite Complémentaire de l’Emploi et des Métiers en Mutualité)
Adeline GUENARD MALAKOFF MÉDÉRIC
PARTICIPANTS Chef de projet Développement RH Samson PHUNG
Patrick BAYOL
ATELIERS : HUMANIS Directeur des Systèmes d’Information
Responsable Département Gestion Individus LOOMIS
Dominique BARBIER Valérie DELENEUVILLE MALAKOFF MÉDÉRIC
Chef de Projets Innovation Directrice Distribution Marketing et Communication Bertrand PETIT
Martin GOLOMER Président-fondateur
AG2R LA MONDIALE IRCEM
Développement RH - Conduite du changement INNOCHERCHE
Fanny AIT MOKHTAR Marie-Laure LEGRAND MALAKOFF MÉDÉRIC
Responsable de la GPEC Responsable Projet & Innovation RH
Frédéric BEDIN
Anne Sophie DE FARCY Président du directoire HOPSCOTCH Global PR Group
AG2R LA MONDIALE MALAKOFF MÉDÉRIC
Responsable RH métier Vice-Président commission Compétitivité
David GIBLAS Laetitia RAPHALEN HUMANIS Innovation Attractivité - MEDEF
113 114
E X E 1 LES ÉTAPES
ANN ogie
o d o l DE LA CONCEPTION COLLABORATIVE
mé t h
SYNTHÉTISE ET RECOMMANDE
LE CERCLE EXPLORE
LE CERCLE
- Atelier #5
avec les directions - Atelier #2
- Interviews d’experts RH
digitales DSI - Organisation
Atelier #3 d’une conférence
LE CERCLE ZOOME
- Analyses d’études
Gestion et Relation
et de publications - Atelier #1 Client
digital + RH Atelier #4
Développement
115 116
E X E 2
ANN lés
fr e s c ENQUÊTE D’OPINION RÉALISÉE AUPRÈS
chi f DES MANAGERS DES GPS EN AOÛT 2017
Les développements de l’Intelligence Artificielle,
et plus globalement la digitalisation de l’économie,
sont majoritairement perçus comme de réelles
opportunités pour le secteur, et semblent
s’inscrire dans une dynamique positive.
Formation, gestion du changement, …
Les managers se sentent-ils
armés face à la digitalisation ?
Dans ce contexte,
quels moyens
d’action leur
semblent
prioritaires ?
Quel impact sur les effectifs, les compétences et l’organisation du travail, à l’horizon de 2 ans ?
117 118
3
Compétences comportementales
AN u e
Les compétences comportementales regroupent l’en-
semble des qualités humaines qui facilitent l’autonomie,
Espaces publics de formation aux pratiques numériques
ou points relais pour la consommation collaborative, les
Reporting :
119 120
E X E 4
ANN hie o g r a p
bib l i
The next era of human / machine partnerships,
Institute for the Future, Dell Technologies – 2017
Ouvrages littéraires et études Compétences transférables et transversales “Quels outils de repérage, de reconnaissance
et de valorisation pour les individus et les entreprises ?”, France Stratégies - 2017
Manifeste pour le développement agile de logiciels, Kent Beck, Mike Beedle, Arie van, Bennekum, Alistair
Cockburn, Ward Cunningham, Martin Fowler, James Grenning, Jim Highsmith, Andrew Hunt, Ron Jeffries, Jon
State of the Digital Workspace Report 2016, VMware - 2017
Kern, Brian Marick, Robert C. Martin, Steve Mellor, Ken Schwaber, Jeff Sutherland, Dave Thomas - 2001
L’intelligence artificielle dans la banque : emploi et compétences, Observatoire des métiers, des qualifica-
The future of employment : how susceptible are jobs to computerization?,
tions et de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la banque - 2017
Carl Benedikt Frey & Michael A. Osborne - 2013
Infographie, La transition numérique : Ce qu’en pensent les chefs d’entreprise et les salariés,
Revue Risques, Les Cahiers de l’Assurance, n°103 - 2015
10ème vague de l’enquête de l’observatoire social de l’entreprise, Ipsos, CESI, Le Figaro - 2016
“Strategy, not Technology, Drives Digital Transformation”, MIT Sloan Management Review, Gerald C. Kane,
The Automation Paradox, James Bessen, The Atlantic - 2016
Doug Palmer, Anh Nguyen Phillips, David Kiron and Natasha Buckley - 2015
“Automatisation, numérisation et emploi” - Tome 1 : Les impacts sur le volume, Étude Relation client et services en “selfcare”,
la structure et la localisation de l’emploi, Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) - 2017 Prospective Sociale et Innovation RH, Association des employeurs - 2017
“Automatisation, numérisation et emploi” - Tome 2 : l’impact sur les compétences, La Banque à 2020-2025 : emplois et compétences, quelles orientations ?, Observatoire des métiers,
Conseil d’orientation pour l’emploi (COE) - 2017 des qualifications et de l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans la banque - 2017
121 122
É t u d e r é a l i s é e p a r t r i b e f a c t o r y, a g e n c e c o n s e i l e n c o m m u n i c a t i o n