Introduction
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
INTRODUCTION
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
De plus, le réseau est devenu pour beaucoup un mode de travail essentiel. C’est que la
nouvelle organisation du travail casse les systèmes traditionnels. L’éclatement des entreprises
ou leur regroupement a déplacé les centres de décisions, et modifie le rapport au travail.
Devant ces bouleversements et ces transformations, nous avons jugé utile d’étudier dans
notre mémoire de fin d’étude L’impact des Technologies de l’information et de la communication
sur la performance de l’entreprise.
La première partie définit l’implication des Nouvelles Technologies dans l’entreprise et
leur place au sein du management. Elle analyse le rôle de l’innovation dans les technologies de
l’information et de la communication et dans l’organisation du monde du travail.
La seconde partie est réservée à notre étude pratique sur les TIC dans quelques entreprises
Tunisiennes et leurs impacts sur la performance de celles-ci.
La troisième partie est consacrée aux limites et aux perspectives des Nouvelles
Technologies de l’Information et de la Communication.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
1ère Partie :
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
En Tunisie l'investissement en NTIC a été moins important notamment dans les PME où il
existe encore de nombreux obstacles à la diffusion. Toutefois, la plupart des experts considèrent
que l'implémentation de ces technologies dans l'entreprise doit s'accompagner, pour produire tous
ses effets, d'un effort d'organisation et de formation des salariés.
On a donc constaté que les bénéfices à attendre des NTIC étaient liés tout autant à des
effets de diffusion qu'à des effets d'offre. Il reste que les pays les plus consommateurs de ces
technologies sont aussi ceux qui en sont le plus fortement producteurs. Les instruments de
politique publique pour favoriser l'offre et la diffusion sont très différents. En matière de
diffusion, l'accent a été mis dans la plupart des pays sur les effets-prix découlant de la libération
des télécommunications, sur la formation et sur les PME (qui constituent dans le tissu industriel
le lieu où ces technologies s'implantent le plus difficilement). Et la Tunisie a misé depuis une
dizaine d’année sur les NTIC par une politique très encourageante. En matière d'offre, la R&D
constitue le principal levier des politiques publiques. L'effort de recherche est en moyenne 3 fois
plus important dans les industries des NTIC que pour l'ensemble du secteur manufacturier.
application entraîne obligatoirement la remise à niveau des passerelles. Les entreprises évoluant
dans un environnement mouvant et ayant adopté ce mode consacrent, d'après le cabinet d'analyse
Forrester Research, jusqu'à 40% de leur budget informatique annuel au développement de
nouvelles passerelles. Ce choix se révèle donc onéreux sur le long terme. Mais peut s’avérer
rentable au sein de petites structures.
Les plus grandes ont intérêt à privilégier les plates-formes aux passerelles.
En effet malgré des coûts et des délais importants, le service une fois mis en place, gagne en
stabilité et en durée de vie. Il est également très adapté à l’organisation de grandes entreprises car
calibré pour celles-ci et permet de limiter les développements informatiques ultérieurs. C’est le
système qui offre la plus grande protection contre la cybercriminalité.
La solution via le protocole IP est la plus performante à l’heure actuelle bien qu’offrant
beaucoup moins de garantie en terme de sécurité ; elle permet d’optimiser les relations entre
partenaires en se basant sur le langage universel de l’Internet. Elle est également la plus facile à
intégrer ; mais il est difficile de se la procurer, car elle demeure peu rentable pour les architectes
de systèmes d’information.
Les entreprises ont compris très vite les avantages qu'elles pouvaient retirer des standards
du Web afin de mettre en relation leurs différents systèmes d'information disparates. Elles ont
ainsi créé des réseaux privés internes : les intranets qui relient des travailleurs et des
informations disséminées au sein d'une même société(2).
Les multinationales y gagnent en efficacité. Ainsi, Total, dont les activités pétrolifères couvrent
un vaste réseau international a mis en relation ses 96400 employés(3) à l'aide d'un intranet leur
offrant un accès facilité à des informations essentielles.
De nombreux conseils techniques sont disponibles sur le Web pour mettre en place des stratégies
autour d'un intranet. Les intranets permettent aux salariés de se tenir informés des informations
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
stratégiques de l'entreprise : mieux informés, ils se sentent plus impliqués dans la bonne marche
de l'entreprise ; ce qui les rend plus performants.
Cependant ces systèmes, caractérisés le plus souvent par des niveaux d'accès différents
créent une séparation entre les employés qui savent et ceux auxquels l'information est refusée.
Les intranets sont en outre utilisés de plus en plus comme outils de formation dans l'entreprise.
Nous allons maintenant aborder ici des applications directement en relation avec les
spécificités des métiers exercés par l'entreprise.
Le Groupware est « l'ensemble des techniques et des méthodes qui contribuent à la réalisation
d'un objectif commun à plusieurs acteurs, séparés ou réunis par le temps et l'espace, à l'aide de
tout dispositif interactif faisant appel à l'informatique, aux télécommunications et aux méthodes
de conduite de groupe. »(5)
Ces applications répondent exactement aux objectifs qui sont en généraux définis pour un
système d'information bâti autour d'un intranet collaboratif : se recentrer sur son savoir-faire,
communiquer mieux dans l'entreprise, être plus performant par rapport à la concurrence, maîtriser
l'information, capitaliser sa connaissance.
Les outils informatiques modernes, orientés vers le travail de groupe ou vers la gestion
d'informations documentaires, permettent de créer des bases de données recensant à tout moment
les données numériques et textuelles relatives à un projet. De telles bases de données permettent
de gérer par exemple les tâches, les livrables, les comptes-rendus, les actions, les décisions... Tout
cela formant le quotidien de la vie d'un projet.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Toutes ces informations, dès qu'elles sont introduites dans la base de données sont
directement disponibles pour tous les membres de l'équipe du projet. Ainsi l'information circule
immédiatement de sa source vers tous les acteurs du projet, et les problèmes de rétention
d'information s'estompent progressivement.
Ces bases de données permettent également à d'autres acteurs non directement impliqués
dans les projets, mais qui doivent néanmoins en suivre l'avancement (les directeurs de Service,
les directeurs de zone, etc.), de pouvoir quand ils le souhaitent se connecter à ces bases de suivi
de projet, et d'avoir un instantané de l'état dans lequel se trouve le projet, même si le chef de
Projets n'est pas disponible à ce moment là.
Il faut donc créer des visuels de projets spécifiques aux besoins des différents acteurs (tableaux
de bord pour les dirigeants, vues détaillées pour les Chefs de Projets, etc.).
L'automatisation de certains flux peut être également prévus. Par exemple si une tâche
doit être exécutée par plusieurs personnes, dans un ordre bien déterminé, le système peut
automatiquement prendre en charge le contrôle et l'exécution de ce flux. De même des alertes
peuvent être automatiquement programmées pour que les actions arrivant à échéance soient
rappelées automatiquement à leurs responsables.
On peut ici re-situer les apports de ces bases de données en les positionnant face aux objectifs
fixés :
Se recentrer sur son savoir-faire : les différents acteurs de projet n'ont plus besoin de
passer leur temps à chercher de l'information, à savoir où en est le projet, qui fait quoi, ce qu'ils
doivent faire eux-mêmes, etc. Ils ont bien entendu comme contrainte principale de fournir dans le
système l'information qu'ils détiennent à un moment donné, mais en échange, ils reçoivent
l'information de tous les autres membres du projet. L'expérience montre alors qu'une personne
perd beaucoup moins de temps dans son travail quotidien, que le pourcentage passé sur les tâches
administratives ou secondaires diminue largement, et qu'elle peut mieux se concentrer sur sa
véritable valeur ajoutée, sur son métier de base, et en faire profiter l'ensemble de l'équipe.
Mieux communiquer dans l'entreprise : toute l'information est consignée dans un
espace de stockage partagé. Elle est donc à la disposition de tous. Il n'y a donc plus de barrage
pour la faire circuler. Elle ne peut être déformée par une transmission orale plus ou moins fidèle,
etc. Les membres d'une équipe doivent être formés dès leur arrivée à l'utilisation de ces outils afin
qu'ils soient immédiatement intégrés dans leur utilisation quotidienne.
Etre plus performant face à la concurrence : L’information ainsi gérée permet d'être
réactif pratiquement en temps réel. Si le concurrent fait une offre plus intéressante, il suffit de se
reporter à sa base de suivi de projet, d’en extraire les informations correspondantes récoltées au
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
cours du projet, et de voir s'il est possible de modifier sa propre proposition pour contrer celle du
concurrent. Et cela sans qu'il soit forcément nécessaire de réunir à nouveau les différents experts
ayant participé au projet, puisque toute l'information aura été consignée au fur et à mesure.
Maîtriser l'information : les flux d’informations sont ainsi structurés, ordonnés,
canalisés dans une direction définie par l'entreprise et directement réutilisable sur chacun des
projets menés. La maîtrise de l'information est un facteur-clé de la réussite des entreprises,
particulièrement dans les marchés nouveaux et hautement concurrentiels.
Capitaliser sa connaissance : c'est l'étape ultime, celle qui permet de consolider le
savoir de l'entreprise, de bénéficier de l'expérience acquise sur un projet, qu'il ait réussi ou
échoué, et pouvoir se donner plus de chances de réussir sur de nouveaux projets. C'est également
la possibilité de consolider la connaissance acquise par les différents participants de l'entreprise,
internes ou externes, et de capitaliser ces informations au sein de bases de connaissances
réutilisables, ceci en dépit du turn-over souvent élevé des équipes, en particulier dans des
activités fortement valorisées dans l’entreprise.
L’EAI discipline les relations entre les applications. Le programme des solutions
EAI :
Interfacer facilement les différentes applications, même si elles proviennent d
´environnements peu enclins à se parler comme Windows et Unix ;
Gérer à partir d´une plate-forme unique ces échanges ;
Les développer étape par étape.
Il s´agit de créer un plateau entre les différents progiciels de l´entreprise. Les nouveaux
projets d´EAI proposent une plate-forme située au cœur du réseau et qui centralise au sein d´un
même référentiel les liens et interactions entre les applications(6).
Concrètement, la solution comprend une plate-forme centrale qui joue le rôle de "gare de
triage" des interfaces entre applications. C´est à cette base de données que l´on indique les types d
´interactions et de mises à jour souhaitées.
Afin que chaque application puisse dialoguer avec la plate-forme centrale, il faut un
connecteur qui se charge de la traduction. Les solutions EAI qui existent sur le marché en
proposent généralement un assortiment, capable de s´entendre avec les environnements logiciels
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
courants. La concordance entre les connecteurs développés par l´éditeur d´EAI et ses applications
est un critère très important. Pour les applications plus spécifiques, il faut développer son propre
connecteur. Là encore, les EAI proposent des ateliers de développement de connecteurs pour
gagner du temps.
La phase suivante consiste à enrichir le référentiel des liens entre applications, soit un gros
travail de paramétrage.
Avec des budgets qui démarrent, pour les petits projets, aux alentours des 50 000 Dinars
(dont 50 % consacrés à l´achat de la licence, 40 % à l´intégration et 10 % à la formation), le choix
de l´EAI n´est pas anodin. Pour en étudier la rentabilité, il faut comparer cet investissement à la
somme des coûts de développement d´interfaces point à point (passerelles). S’il y a beaucoup d
´événements mais peu de liaisons métier, l´EAI n´est pas pertinent.
Prenons l´exemple d´un garage disposant de deux systèmes : l´un pour la comptabilité, l´autre
pour les réparations, avec toujours la même interaction entre les deux. Quel est l’intérêt d’une
plate-forme alors qu’une passerelle suffit ? L´EAI prend son sens quand les liens métiers se
complexifient.
Toutefois, si le nombre d´interfaces entre les applications est très important, l´EAI risque de
devenir trop lourd et moins approprié qu´un progiciel métier plus complet ou un ERP
(éventuellement relié à un EAI).
L´EAI permet ainsi de favoriser les échanges avec des sites distants et d’optimiser les flux
d´information avec les partenaires pour optimiser la chaîne logistique ou le réseau de distribution.
La solution EAI offre également une modélisation des processus métiers, une industrialisation
des processus de conception, ainsi que le positionnement du client au centre du système
d'information en lui fournissant l'ensemble des fonctionnalités et des données dont il a besoin au
moment ou il en a besoin.
Elle conditionne la fluidité des échanges d'information, une grande réactivité et un potentiel
d'adaptation important face au changement.
L’ERP est une forme plus récente d’EAI. La diffusion à grande échelle de ces
logiciels PGI (Progiciels de Gestion Intégrés) date du milieu des années 1990.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
L’ERP est un logiciel constitué de plusieurs modules couvrant l'ensemble des activités de
l'entreprise: module production, module achats, module commercial, module gestion des
ressources humaines… Tous ces modules sont "intégrés", ce qui veut dire que la saisie d'une
commande, par exemple, dans le module "Commande" met à jour automatiquement et
instantanément les modules "production", "achats" et "Ressources humaines"(7).
A l’heure actuelle, plusieurs grandes entreprises industrielles tunisiennes utilisent déjà ces
logiciels, qui se diffusent dans les entreprises moyennes, dans le tertiaire et les administrations.
Les ERP, comme les EAI ont l´avantage de comprendre toutes les activités de l
´entreprise : Gérer tous les contacts commerciaux, suivre l´historique des clients en liaison avec l
´état des stocks et des livraisons (intégration CRM – SCM), tout en maîtrisant la comptabilité et
la paie…
Souvent considérés comme des "grosses machines" inadaptées au Net, les ERP changent
aujourd´hui de visage. Les éditeurs proposent des solutions qui incluent des modules de e-
commerce et d´accès à distance.
Mais ces "grosses machines" n´ont pas toujours su s´adapter aux nouvelles applications
Web : e-commerce, extranet client ou outils nomades pour les commerciaux.
Leur interfaçage avec ces solutions nécessitait des développements longs et coûteux.
Aujourd´hui, de plus en plus d´éditeurs proposent des solutions "tout compris" qui permettent une
ouverture facile aux services web. Très proche de la solution extranet (IP), ces outils ouvrent les
portes de l´ERP aux utilisateurs itinérants. Le principe : rendre accessible l´ERP à distance, via
une connexion Internet. Les commerciaux peuvent ainsi synchroniser leurs fichiers avec les
données de l´entreprise pendant leurs déplacements. Ils peuvent consulter l´état des stocks, suivre
l´historique des clients, mettre à jour le tableau de bord. Les autres employés peuvent ainsi
bénéficier des mises à jour de l´employé nomade qui est rarement présent au bureau. Autre métier
concerné : les techniciens en déplacement permanent. Grâce au module de connexion à distance,
ils accèdent à l´historique des pannes et commandent les pièces détachées nécessaires. La
consultation de l´ERP se fait souvent sur un ordinateur portable connecté à Internet, mais
certaines solutions permettent l´accès à partir d´un assistant personnel numérique de type PDA ou
PocketPC.
3- L’EDI : Échanges de Données Informatisées
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Pateyron Emmanuel et al (1999), montrent que « l'EDI a pour objet d'échanger de façon
automatique, entre ordinateurs d'entreprises indépendantes, mais partenaires dans un processus
économique, des messages structurés, représentatifs d'actes de gestion ».
Le développement du langage XML (qui permet aux systèmes de communiquer entre eux
sans avoir besoin de parler le même langage) facilite les échanges. Le XML est un langage du
protocole IP. Ainsi le développement de l´Internet facilite les échanges de données avec les
partenaires ou clients de l´entreprise. Mais ces échanges (emails ou fichiers transférés) sont
souvent dans des formats inadaptés à l´ERP.
Les utilisateurs doivent ressaisir les documents échangés ou les traiter un par un. Pour
répondre à ce besoin, quelques éditeurs proposent aujourd´hui la création d´un extranet
(websphère).
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
L’extraction des données : on utilise à cette fin des outils dits d´ETL
(Extraction Transfert Loading) qui permettent non seulement de récolter les données éparses,
mais également de les transformer.
En effet, l’entreprise n´a pas forcément besoin de toutes les données ; par exemple, elle
préférera avoir comme indicateur le chiffre d´affaires mensuel plutôt que le CA quotidien. Les
ETL permettent de constituer ces agrégats.
Cette phase est également celle du nettoyage des données pour éviter toute redondance.
On peut couramment trouver dans les bases sources trois fois le même client sous des
dénominations différentes, ce qui nécessite un tri.
L´utilisation d´un ETL n´est cependant pas obligatoire : Les bases de données
comprennent des outils d´alimentation qui peuvent aller chercher les données. Mais ils n´offrent
pas la souplesse des ETL qui sont facilement maintenables et pérennes dans le temps. Les ETL
sont entièrement gérables en interne après formation ; et surtout facilement paramétrables.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Les outils de reporting peuvent être assimilés à des outils bureautiques : Ils sont d´accès
facile pour les utilisateurs finaux. Un travail de coordination des données sera toutefois mis en
place. Pour cela les TIC contiennent des réseaux de communication qu'ils soient à l'intérieur de
l'immeuble, au sein de l'organisation, entre organisations ou encore entre pays. L'instauration des
normes propres à faciliter la “connectivité” va en accélérer le développement et faire prendre
conscience aux organisations de l'énorme avantage économique de ces moyens. Les effets induits
par l'utilisation des réseaux s'observent déjà dans trois domaines :
La distance disparaît tant que l'on ne s'occupe que des flux d'informations
remettant en cause le lieu de travail et les partenaires potentiels.
Le DataMining a vu le jour dans les années 80, quand les professionnels ont
commencé à se soucier des grands volumes de données informatiques inutilisables tels quels par
l'entreprise. Sa pratique s'est progressivement dissociée du Data Warehousing.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Le DataMining correspond donc à l'ensemble des techniques et des méthodes qui, à partir
de données, permettent d'obtenir des connaissances exploitables. Il n’y a pas de réelle différence
entre le DataMining et l’analyse statistique des données.
Son utilité est grande dès lors que l'entreprise possède un grand nombre d'informations
stockées sous forme de bases de données.
Plus particulièrement, une distinction plus précise s'établit autour du concept de KDD
(Knowledge Discovery in Database ou Découverte de Connaissances dans les Bases de Données)
et celui de DataMining.
En effet, ce dernier n'est que l'une des étapes du processus de découverte de connaissances
correspondant précisément à l'extraction des connaissances à partir des données.
Avant de réaliser une étude DataMining, il faut donc procéder à l'élaboration d'un Data
Warehouse (Entrepôt de Données).
En outre, bien qu'utilisant des techniques et une démarche statistique, le DataMining et ses outils
sont appelés à être utilisés par des non statisticiens praticiens spécialistes du problème à
modéliser.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Déterminer le taux de conversion des visiteurs vers les acheteurs de produits sur
sites Web ;
Calculer le taux d'acquisition d'un nouveau client ;
Savoir qui achète quoi dans un site Web ;
Déterminer les aires des sites Web qui ont un impact faible ou élevé ;
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Traditionnellement, les organisations sont découpées par fonction, par niveau de décision
(stratégique, tactique, opérationnel, exécution) ou par segments d'activités (clients, produits…).
Ce modèle d'organisation ne répond plus aux défis de globalisation et de réactivité exigée par le
marché. Les causes sont multiples :
Un cloisonnement des fonctions est préjudiciable à une gestion transversale des flux,
Les ressources et les capacités sont mal exploitées par manque de synchronisation
entre les différentes fonctions.
En effet, il s’agit plutôt d’un concept, d’une philosophie, et sa mise en œuvre implique
une profonde transformation de l'organisation et des modes de gestion de l’entreprise et de ses
relations avec ses partenaires.
Une solution, pour être efficace doit répondre avec exactitude aux besoins qui l’ont
généré.
Ainsi, pour être efficace, il faut commencer par se poser les questions suivantes :
Pour une entreprise dont les délais de production sont longs, souvent en limite de capacité
avec des circuits de distributions à plusieurs échelons, c’est l'interface de production - distribution
au niveau de la planification stratégique et tactique qui est un facteur-clé de la performance
logistique globale.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Pour une entreprise dont les délais de production sont courts, souvent sur-capacitaires
avec des circuits courts de distribution, c’est l'intégration des niveaux de pilotage à court terme
des ventes, de la distribution et de la production qui devient prépondérant.
Le modèle d'optimisation n'est pas unique, il s'agit d'une collection de solutions dédiées, le
tout est d'en assurer la cohérence d'usage : les prévisions, la planification (des stocks, des
transports, de la, la production), l'ordonnancement préparation des commandes …
La gestion intégrée et optimisée des flux constitue un véritable levier pour la performance
de la chaîne logistique, levier d'autant plus important que l'approche en soit globale. La meilleure
approche de l’élaboration d’un SCM se fait en 4 étapes(8) :
Définir une vision globale de la cible à atteindre : quel modèle d'intégration ? Quels
impacts sur l'organisation ? …
Le système de planification : son objectif est d’obtenir le bon produit, au bon endroit,
au bon moment. Il facilite la prise de décision par le regroupement des informations relatives au
client et par la gestion du flux d'informations dans toute la chaîne.
En partant des données des points de ventes (POS, Point Of Sale), en les communiquant à
tous les éléments de la chaîne : aux distributeurs, aux fournisseurs, aux centres de production, aux
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
transporteurs… on obtient ainsi les informations nécessaires à une production en flux tiré :
essayer de ne produire que ce que le client a commandé ou va acheter. Il s’agit ici d'une
configuration idéale de parfaite fluidité de l'information. Les méthodes utilisées sont le DRP
(Distribution requirement planning), le VMI (Vendor Managed Inventory) et le CRP (Continuous
Replenishment Planning) ;
Les systèmes d'exécution : ils assurent les mouvements physiques des biens et des
services dans toute la chaîne. Ils se focalisent donc sur tous les systèmes tels que le suivi des
ordres, le contrôle des stocks, la production et la logistique. Ces systèmes touchent à l'efficacité
opérationnelle : recherche de nouveaux procédés pour réduire les coûts et augmenter la
productivité;
Les entreprises tunisiennes sont largement en retard dans ce domaine par rapport aux
entreprises américaines et européennes, cependant ces premières semblent décidées à le résorber ;
et pour certaines, la mutation s’est effectuée avec le plus grand succès, ce qui est le cas pour le
groupe chimique tunisien.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
l en existe deux sortes : les places de marché verticales et les places de marché
horizontales. Les plus pertinentes sont les places de marché verticales.
Pour passer un appel d´offres, les acheteurs remplissent un formulaire précisant au mieux
leur besoin. Les fournisseurs consultent ensuite ces documents et prennent contact pour formuler
une réponse. Les places de marché peuvent également proposer aux fournisseurs de présenter leur
activité et/ou leurs produits laissant aux prospects le loisir de consulter le catalogue constitué.
Plus inattendu, certains sites mettent les fournisseurs en concurrence grâce à un système d
´enchères : pour un même appel d´offres, les fournisseurs en compétition connaissent la place des
concurrents sans savoir qui ils sont ; ils peuvent ainsi réajuster leur offre jusqu´à la fin des
enchères. Enfin des systèmes d´alertes mail ou de short-list permettent aux utilisateurs de cibler
leurs prises de contacts.
Plusieurs cibles sont visées. Une place de marché verticale se limite à un secteur précis et
tente de répondre à l´ensemble des besoins des acteurs de ce domaine spécifique (on parle
également de place de marché privée). Tout formulaire d´inscription est vérifié par les équipes de
la place de marché pour s´assurer que l´entreprise demandeuse appartient bien au secteur
concerné.
A contrario, les places de marché horizontales répondent plus aux besoins d´une fonction
en proposant des produits standards, communs à tous les secteurs d´activité (achats généraux).
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Établir une relation personnalisée, voir privilégiée avec les clients, actionnaires et
fournisseurs est l'un des principaux enjeux du management de l'information comme du
développement des technologies.
La gestion des accès au client cherchera à définir un nouvel équilibre dans les moyens
utilisés (réseau, centres d'appels, Internet) tout en optimisant l'automatisation des forces de vente
et en s'ouvrant sur le commerce électronique. C'est par les mêmes canaux d'accès que transiteront
les données et les informations entre l'entreprise, ses clients et ses fournisseurs.
Le CRM tente d'assurer le suivi du client : il s'agit d'entrer dans le monde du «customer
care» et de la fidélisation, en alimentant une base de données relationnelle et en exploitant les
données rassemblées sur chaque client, rendant la relation toujours plus riche, plus précise et plus
pertinente. D'où l'importance de la capitalisation du savoir, plus une entreprise en saura sur ses
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
clients plus elle sera compétitive, l'entreprise doit être proactive. Quel que soit le type de relations
avec les partenaires d'une entreprise (B2B, B2C), c'est finalement le client qui déclenche le
changement.
d) Le E-commerce
Il s’agit de l’achat et de la vente en ligne par le biais de sites internet. Cette forme
totalement dématérialisée du commerce est le type de transaction le plus direct entre le
producteur et le client. Ce qui permet à ce premier de collecter une quantité très importante
d’informations sur sa clientèle par le biais de formulaires d’inscription. C’est aussi un très bon
moyen de fidélisation car ces sites sont très facilement accessibles et offrent souvent des services
de type communautaires (informations courantes et vie pratique…). Le E-commerce est non
seulement un très bon moyen de produire du sur-mesure de masse, mais c’est aussi un très bon
outil du système CRM.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Fiabiliser et fluidifier les flux d'informations correspondants via l'EDI et les NTIC.
L’adaptation des promotions à la cible du point de vente pour réduire les retours.
Pour développer cette stratégie, un certain nombre d'outils sont nécessaire : la CAO
(commander les produits à partir des points de ventes ce qui suppose une qualité de
l'information), l'EDI, l'éclatement sur plates-formes, et, tout au long de la chaîne logistique, prise
en compte du cheminement d'un produit pour évaluer le coût de mise à disposition, gestion par
catégorie de produits, permanence des réapprovisionnements, selon la demande des points de
ventes.
L'instrument de base de ces démarches est la base de données. Ces bases de données sont
gérées soit par l'ensemble des partenaires (industriels, distributeurs), soit par des sociétés
spécialisées dans la gestion de bases de données relatives aux consommateurs.
Le pilotage des marchandises en flux tendu se fait grâce à l'information de sortie entrepôt,
ce qui pousse à utiliser le terme d'EWR plutôt qu'ECR, ainsi que sur une relation étroite entre les
différents partenaires de la chaîne logistique.
Les intranets sont connectés entre eux via l'internet ce qui donne naissance à des extranets.
Ainsi l'entreprise est mise en relation avec tous les partenaires sur lesquels elle s'appuie.
Ces liaisons internes et externes permettent une chose jugée inimaginable ; il y a peu de
temps encore : une collaboration efficace et articulée au sein de l'entreprise et entre des sociétés
séparées par des milliers de kilomètres ou plusieurs fuseaux horaires.
Pour la première fois une entreprise internationale, de concert avec ses partenaires
commerciaux, est capable d'agir comme une équipe mondiale unifiée, tous les collaborateurs
pouvant partager une même base de connaissances formées de multiples sources.
Enfin, comme dans le cas d'un réseau intranet, le développement d'un extranet implique
de s'assurer que les bonnes informations parviennent aux bonnes personnes : Ce souci de sécurité
est par exemple au centre des préoccupations d’une compagnie d'assurance.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Le BPR (Business Process Reengineering) implique une refonte radicale de l'entreprise et de son
système d'information sous-tendue par l'architecture des nouvelles technologies de réseaux et de
postes de travail.
La question qui reste posée avant d'entreprendre une démarche de BPR est de savoir si la
culture de l'entreprise est à même de supporter le choc de ce changement.
Le défi à relever par le manager est la capacité à faire naître et à diriger, grâce aux NTIC,
l'innovation dans l'entreprise et la re-conception des processus de gestion.
Le BPR induit une informatique fortement décentralisée et donc des postes de travail
intelligents ainsi que l'utilisation des réseaux locaux et distants. Les applications de messagerie
électronique, de Groupware, de Workflow et de gestion font partie de la panoplie d'outils utilisés
pour mettre en place la nouvelle organisation.
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
La performance est le rapport d’un résultat à un effort. Elle est encore, du point de vue de la
théorie du développement des organisations, une information, le plus souvent quantifiée, qui
indique l'état ou le degré d’accomplissement des objectifs, des buts, des normes ou des plans
retenus par l’organisation.
Adoptant une approche historique, Lewin/Minton (1986, P517) ont identifiés selon les
orientations des auteurs dans le domaine neuf approches théoriques traitant de la performance :
Ce classement des approches ne couvrent pas toutes les approches : Miles propose une
convergence des approches par objectif et des approches systématiques en un « modèle
écologique » ; dans ce modèle la performance est définie comme étant « la capacité de
l’organisation à réaliser une satisfaction minimale des attentes de sa clientèle stratégique »
(Lewin Minton P520).
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Ainsi Krûges (1988) a élaboré sur une base analytique ce qu’il a appelé les six segments
de la performance.
- Les personnes ou groupes de personnes qui ont une influence déterminante sur la
politique de l’entreprise tels que le top management voir le middle management ; leur
motivation ainsi que leur comportement de commandement ont une incidence sur la
performance.
- La philosophie, la culture (le système de valeurs, les symboles, les mythes, les
prototypes de comportement…) ;
- La structure ;
28
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Les réalisées n’ont pas été avares dans l’élaboration et le développement de critères de
performance. Dans une étude de la littérature réalisée en 1977, Campbell (1977, P36) a recensé
30 critères de la performance.
- Efficience
- Productivité
- Qualité
- Profit
- Croissance
- Accident
- Turn over
- Absentéisme
- Motivation
- Satisfaction au travail
- Contrôle
- Ethque
- Overall effectiveness
- Conflit/cohésion
- Flexibilité/adaptation
- Planification et établissement des objets
- Readiness (lecture)
- Consensus sur les objectifs
- Intériorisation des objectifs de l’organisation
- Congruence entre rôles et normes
- Aptitudes relationnelles du management
- Aptitudes du management
- Utilisation de l’environnement
- Information management et communication
- Stabilité
- Valeur des ressources humaines
- Evaluation par des entités externes
- Participation et influence des actionnaires
- Importance accordée au training (formation)
- Achievement emphasis (Accomplissement)
29
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Bien que le plus grand nombre des critères les études ci-dessus citées soit centré sur les
facteurs sociaux et humains, la fréquence des critères utilisés fait ressortir selon
Welge/Fressman, les critères économique au premier rang tels que la productivité et le profit.
Donc devant la multitude des critères, la notion de performance est multidimensionnelle.
30
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Des préconisations plus récentes telle celle de Kaplan et Norton (1992) s’inscrivaient
dans cette optique en proposant une multitude de critères pour évaluer les différentes dimensions
de la performance organisationnelle.
Cette proposition présente néanmoins des faiblesses par rapport au modèle de Quinn et
Rohrbaugh (1983). En effet, les ressources humaines se trouvent privilégiées par rapport aux
autres groupes de pression. Il serait possible de ne retenir qu’une seule dimension politique de la
performance, correspondant au modèle du système naturel de Quinn et Rohrbaugh, ou bien de
retenir une dimension par groupe externe. De même, les liens existent entre l’efficience
économique et la pérennité de l’organisation. En somme, le modèle quadridimensionnel de
Morinet alii pourrait être réduit aux seules dimensions objective (efficience économique et
pérennité) et subjective (légitimité de l’organisation auprès des groupes externes et valeur des
ressources humaines) de la performance.
Dans le cadre de notre travail on va choisir les mesures de performance en relation avec
l’introduction des TIC au sein de l’organisation.
Nous allons maintenant traiter dans une deuxième partie, empirique, l’impact des
Technologies de l’Information et de la Communication sur l’entreprise tunisienne.
31
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
2ème partie :
32
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
I - PRÉSENTATION DE LA RECHERCHE
Après avoir présenté les explications théoriques de l’intégration et l’impact des NTIC sur
la performance des entreprises dans la première partie, nous nous proposons dans cette partie
d’identifier et d’éclaircir notre travail par une recherche faite sur un échantillon d’entreprises
arbitrairement sélectionnées pour vérifier les incidences positives ou négatives de ces
technologies sur celles-ci.
D’après la littérature, nous avons pu faire sortir quatre hypothèses intéressantes qui sont
les suivantes :
L’absence des statistiques sur les degrés d’utilisation des TIC dans les entreprises
tunisiennes et la spécificité des indicateurs mesurant la performance, nous poussent à recourir à
l’administration d’un questionnaire afin de vérifier nos hypothèses de recherche.
Pour cela, on propose dans une première partie de décrire la méthodologie de travail en
présentant :
Dans une deuxième partie on s’intéressera à l’analyse de l’impact des TIC sur la performance
de l’entreprise par la méthode factorielle et ainsi vérifier la validité de nos hypothèses de
recherche.
33
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
• Echantillon :
b) Méthodologie d’évaluation :
Il s’agit d’un questionnaire fermé administré aux 17 cadres des 9 entreprises choisis par
les quotas de notre échantillon.
Nous avons eu recours au logiciel SPSS « Statistical Package for Social Science » pour
décortiquer les 17 questionnaires remplis par les répondants.
Cette méthode est utilisée pour modéliser la valeur d’une variable dépendante
qualitative et sa relation avec une ou plusieurs variables explicatives. La mise en œuvre de
l’analyse discriminante est basée sur certaines hypothèses clés :
34
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
35
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide n'utilise pas 1 5,9 5,9 5,9
de 1 à 3 ans 2 11,8 11,8 17,6
de 4 à 5 ans 2 11,8 11,8 29,4
plus de 5 ans 12 70,6 70,6 100,0
Total 17 100,0 100,0
Evaluations :
Ce tableau récapitulatif des informations assemblées a partir de notre questionnaire
concernant l’utilisation des TIC par les cadres des entreprises enquêtées nous montre clairement
que la plupart des entreprises tunisiennes ont fait confiance au TIC depuis plus de cinq ans,
70.6% des salariés questionnés utilisent les TIC dans leur entreprise depuis plus de 5 ans contre
seulement 5.9% qui n’utilisent pas les TIC dans leur travail, cela est du peut-être a un manque de
formation ou a un manque de confiance dans les TIC ou d’autres causes que notre recherche ne
s’est pas penchée dessus, car intangible et parfois cachée par les personnes. Pour les périodes
allant d’une année à 5 années, on a recensé 34.48% des salariés utilisant les TIC dans leur travail.
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 17 100,0 100,0 100,0
36
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Tableau 3
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 17 100,0 100,0 100,0
D’après le tableau 2 et le tableau 3 nous pouvons constater que tous les cadres qui
travaillent dans les entreprises de notre échantillon ont un ordinateur avec une connexion
internet sur le lieu de travail.
Tableau 4
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 14 82,4 82,4 82,4
NON 3 17,6 17,6 100,0
Total 17 100,0 100,0
Tableau 5
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide SI OUI 17 100,0 100,0 100,0
Tableau 6
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 15 88,2 93,8 93,8
NON 1 5,9 6,3 100,0
Total 16 94,1 100,0
ManquanteSystème manquant 1 5,9
Total 17 100,0
37
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide moins de 10 9 52,9 52,9 52,9
[10 20] 2 11,8 11,8 64,7
> à 30 6 35,3 35,3 100,0
Total 17 100,0 100,0
Tableau 8
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide moins de 10 9 52,9 52,9 52,9
[10 20] 2 11,8 11,8 64,7
[20 30] 1 5,9 5,9 70,6
> à 30 5 29,4 29,4 100,0
Total 17 100,0 100,0
Des tableaux 7 et 8 nous constatons que l’utilisation des mails dans les entreprises
tunisiennes n’est pas très habituelle, car 52.9% des cadres questionnés déclarent envoyer et
recevoir moins de 10 mails par jour.
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 7 41,2 41,2 41,2
NON 10 58,8 58,8 100,0
Total 17 100,0 100,0
Ce tableau récapitulatif nous clarifie sur la disponibilité des PGI dans les firmes tunisiennes,
58.8% n’en utilisent pas.
38
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 10 58,8 62,5 62,5
NON 6 35,3 37,5 100,0
Total 16 94,1 100,0
ManquanteSystème manquant 1 5,9
Total 17 100,0
L’intranet en Tunisie est principalement utiliser par les grandes entreprises qui y voient un
gain de temps important.
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 3 17,6 18,8 18,8
NON 13 76,5 81,3 100,0
Total 16 94,1 100,0
ManquanteSystème manquant 1 5,9
Total 17 100,0
Tableau 12
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 3 17,6 20,0 20,0
NON 12 70,6 80,0 100,0
Total 15 88,2 100,0
ManquanteSystème manquant 2 11,8
Total 17 100,0
Tableau 13
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 14 82,4 82,4 82,4
NON 3 17,6 17,6 100,0
Total 17 100,0 100,0
39
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Tableau 14
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 2 11,8 12,5 12,5
NON 14 82,4 87,5 100,0
Total 16 94,1 100,0
ManquanteSystème manquant 1 5,9
Total 17 100,0
Tableau 15
Pourcentage Pourcentage
Effectifs Pourcentage valide cumulé
Valide OUI 14 82,4 87,5 87,5
NON 1 5,9 6,3 93,8
5 1 5,9 6,3 100,0
Total 16 94,1 100,0
ManquanteSystème manquant 1 5,9
Total 17 100,0
Avec 17.6% des entreprises qui utilisent le CRM, 17.6% possédant un centre d’appel client,
seulement 11.8% faisant confiance au e-Learning et toutefois 82.4% disposant d’un ou plusieurs
site Web et un système d’informations en ressources humaines.
Ainsi les tableaux ci-dessus nous montrent comment les différentes applications TIC sont
employées par les entreprises tunisiennes.
40
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Q9 H2
Q10
H3
Q11
Q16
H4
Q19
D
iag
ramm
eenb
G t
o n
s
4 L'u
tilisationdesTIC
p
erm etd ed imin
ue rles
coûts.
m oye
nn em entd'acco
rd
plu
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d'a
ccord
3
toutàfaitd'accord
Effectif
0
p
asd utou
t pa
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cco
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lutôtp
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oye
n nement plutôtd
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L'u
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tio
nde
sTICap
erm isd 'a
ug m e
nterlech iffre
d'a
ffaired el'e
ntreprise
.
Figure 1
Q9 :
41
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Dia
g ra
m m
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G tons
5 Depuiscom biende
tem
psutilisez-vousles
TICdansvotre
entreprise?
n'utilisepas
4
de1à3ans
de4à5ans
plusde5ans
Effectif
0
pasdutout pasd'accord plutôtpas plutôtd'accord d'accord
d'accord d'accord
Grâ
cea
uxTIClen
omb
red
eniv
eau
xh iéra
rch iq
uesa
diminué.
Figure 2
Q10 et Q11 :
DiagrammeenbGtons
10 L'utilisationdes TIC
am éliorelacirculation
des inform ations entre
lesdifférents
partenaires extérieurs
8 (clients, fournisseurs…).
plutôtpas d'accord
m oyennem entd'accord
plutôtd'accord
Effectif
6 d'accord
toutàfaitd'accord
0
plutôtd'accord d'accord toutàfaitd'accord
L'utilisationdesTICperm etd'améliorerl'échange
d'inform ationsentrelesservicesdel'entreprise.
Figure 3
Q16 et Q19 :
42
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Diagramme en bGtons
0
moyennement plutôt d'accord d'accord tout à fait d'accord
d'accord
L'entreprise considère les TIC comme un enjeu …
Figure 4
43
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
44
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Au total, nos hypothèses sont vérifiées à l’exception du deuxième et par conséquent, nous
pouvons affirmer que notre première hypothèse qui vise à mettre une relation positive entre les
TIC et la performance de l’entreprise est vraie pour le cas de notre échantillon.
Cette affirmation vient confirmer d’autres études qui ont montré une relation positive
entre les TIC et la performance de l’entreprise dont Baldwin et al(11), Gu et al(12) ont articulé.
Ainsi que l’hypothèse de la complémentarité du TIC et le capital humain aussi celle de l’impact
positif des TIC sur la stratégie sont vérifiées.
Toutefois, nous ne pouvons pas généraliser ce résultat pour tous les secteurs ou toutes les
entreprises tunisiennes, mais cela nous incite à vouloir élargir dans l’avenir l’échantillon de façon
à être représentatif de l’économie tunisienne dans son ensemble.
45
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
IV - AUTRES EXEMPLES
En 1995, le cimentier mexicain Cemex était incapable de savoir, à trois heures près, à quel
moment exact il allait livrer ses clients. Et les camions, coincés dans les embouteillages
tentaculaires de Mexico ou de Monterrey, arrivaient trop tard, avec un chargement de béton
solidifié et inutilisable.
Autant de clients perdus ou mécontents. Un jour, l’ingénieur Gelacio Iñiguez eut une
brillante idée. Puisque c’est le chaos qui désorganisait la logistique de Cemex, c’est le chaos qu’il
fallait apprivoiser. Ainsi, est née, à la fin des années 90, la SDO, la Synchronisation Dynamique
des Opérations. Un système directement inspiré de la théorie du chaos, et entièrement piloté par
informatique, gère les départs et les trajets de 1500 camions, non seulement au Mexique, mais
aussi en Espagne, au Venezuela et aux Philippines, où le groupe, troisième cimentier mondial, est
aussi présent.
Résultat : 200 millions de dollars d’investissement plus tard : des livraisons calées à trente
minutes près, comme celles des pizzas, et une productivité accrue de 35 %.
46
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Le mélange du béton est décidé informatiquement. Le « doseur » reçoit par ordinateur les
données du mélange, en fonction du produit réclamé par le client ; puis les proportions s’affichent
sur écran près du silo.
Des répartiteurs décident du départ des camions, reliés au centre par géolocalisation. Un
chargement de béton durcit en deux heures. Quand il y a annulation de la commande, le camion
peut immédiatement être orienté vers un autre client.
Avant l’installation du système SDO, la marge de retard était de trois heures. Aujourd’hui,
elle est de trente minutes. Une ponctualité inédite. Depuis cinq ans, le client peut contrôler sur
internet son chargement heure par heure, vérifier quand il va arriver et l’historique de ses
commandes.
c) L'implication humaine
1- Knowledge Management: le cas Cap Gemini
Dès 1994, Cap Gemini crée son intranet. Et instaure ce qu’on appelle un
«Knowledge Management», un management du savoir. Chacun des 18000 salariés peut déposer
son savoir sur le réseau et y puiser à tout moment, depuis n’ importe où.
47
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Il y a dix ans, quand la société américaine Unisys s’installe à Londres, elle voit large et
investit deux immeubles. Mais les employés passent le plus clair de leur temps chez leurs clients,
et les deux tiers de la surface restent inoccupés.
Depuis, l’organisation a été modifiée. La surface a été réduite, les consultants doivent réserver
leur bureau via l’intranet quand ils veulent y travailler. Et Unisys a ainsi réalisé de substantielles
économies de locations immobilières.
Covisint est une place de marché en ligne destinée à l’industrie automobile. Trois
sérieux concurrents – General Motors, Ford et DaimlerChrysler – l’ont créée début 2000. On
vient y piocher un fournisseur de pièces détachées, parmi de nombreuses entreprises. On peut, du
coup, changer très facilement de fournisseur.
1- FedEx
FedEx, prestataire de livraisons express américain, a créé son site Internet dès
1995. Pour rassurer ses clients pressés, ce site reçoit régulièrement des informations en
provenance des maillons de la chaîne de transport des lettres et des paquets. Ainsi, à partir du
numéro du bordereau d’expédition du colis, le client peut suivre à la trace son voyage depuis le
site Internet : « Enlevé par FedEx à Mexico City le 22/05/2008 à 15h30. À quitté la station
d’origine FedEx à 16h57. Départ de l’aéroport de Toluca à 20h50… », Etc.
48
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
2- Amazon
3- Interleasing
C’est pourquoi nous allons maintenant identifier dans une troisième partie les limites des NTIC et
leurs perspectives d’avenir.
49
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
3ème Partie :
50
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
La mise en place d’un système (global) d’information implique de dépasser des barrières à
l'entrée, coûts structurels élevés et d’assumer des investissements important pour l’acquisition :
L’adaptation aux évolutions continuelles constitue une contrainte pesante. Tout ce qui
a attrait aux nouvelles technologies de l’information est en constante évolution et l’adaptation aux
innovations s’avère souvent délicate, voire frustrante, pour l’entreprise qui a investit dans un
système devenu obsolète au bout de peu de temps. Mais cela demeure une réalité, et l’adaptation
est une nécessité à laquelle il serait dangereux de déroger, au risque de devoir remplacer la
totalité du système. Fort heureusement, les prestataires qui les fournissent (SAP, Oracle, Atos
Origin…), les proposent sous forme de location dont les tarifs comprennent un certain nombre de
mises à jour.
De plus, en effectuant la majeure partie de ses communications avec ses partenaires par le
biais d’un réseau électronique ouvert, elle laisse des fortes prises à l’espionnage industriel.
Pour éviter de telles intrusions les entreprises recourent à des protections physiques ou
logicielles (serveur proxy, pare-feu). Mais ce faisant, elles minimisent les possibilités qu'offre le
réseau Internet en liberté et en flexibilité. Dès lors l'enjeu est de parvenir à un système équilibré
qui permet d'exploiter les avantages d'Internet et qui protège les données sensibles de l'entreprise.
Leur complexité et leurs interconnexions rendent les réseaux, et en particuliers Internet et les
intranets, très vulnérables. On distingue 4 grands types de cybercriminalité : atteintes à la vie
privée, infractions liées au contenu, infractions économiques et sabotages, atteintes à la propriété
intellectuelle.
51
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
La coordination des législations (et des polices) sur le plan mondial devient une nécessité
car cette criminalité joue comme un frein au développement des réseaux de communications en
tant que système de transfert d’information.
Ainsi peut-on citer les réseaux canadiens ADIO (Bureau d'industrie des appareils et
accessoires fonctionnels) ou encore le consortium Braillenet, qui a été mis en place pour
encourager à l'utilisation d'Internet comme support pour l'éducation scolaire, universitaire et la
formation professionnelle des personnes handicapées visuelles. Au niveau international, l’ICTA
(International Commission on Technology and Accessibility) centralise des informations
techniques et juridiques concernant l’accessibilité.
52
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Enfin, des entreprises privées oeuvrent dans le domaine des services liés à l'accessibilité
technologique, d'autres consacrent une partie seulement de leurs ressources au développement de
produits technologiques pour les personnes ayant des incapacités. IBM et Apple, par exemple,
développent des produits d’assistance technologique (agrandisseur de texte et d’image, Screen
Reader – convertisseur texte/son). Au Canada, Visuaide offre une solution globale afin de
favoriser la participation active et autonome des personnes ayant une déficience visuelle.
Les chercheurs ont établi une relation entre le nombre d'heures passées en ligne et
l’augmentation des sentiments de solitude ou de déprime. Internet est donc un paradoxe : c’est
une technologie à caractère social certes, qui réduit pourtant l'implication de l’individu dans la
société et son bien-être psychique.
Bien évidemment, la relation ludique qui existe entre une personne et son ordinateur
personnel (lorsqu’il joue ou navigue sur Internet) n’est pas de même nature que celle qui se
développe entre un opérateur et son environnement de travail informatisé. De plus, si le joueur a
la possibilité de gérer “librement” ses séances de loisirs (sur plusieurs heures et à tout moment de
la journée), le salarié est quant à lui soumis à des exigences professionnelles qui structurent ses
journées de travail. La dépendance qui se développe serait plutôt d’ordre fonctionnel puisque les
53
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
données de travail sont toutes stockées sur ordinateur, et que ses arrêts intempestifs peuvent
paralyser l’activité du salarié.
Cela dit, la diffusion des ordinateurs portables d’une part, et la messagerie électronique
d’autre part, paraissent être des terreaux fertiles pour le développement des conduites addictives.
En effet, selon une étude réalisée en 1998 sur les 1000 plus grandes entreprises de Grande-
Bretagne, les salariés passeraient près d’une heure par jour à gérer les messages électroniques
(169 courriels environ). 28% des personnes interrogées se sentent submergées, et ce sentiment
augmente à mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie (près de 35% des cadres et dirigeants).
Il existe donc une certaine ambiguïté face à ces outils de communication : l’outil séduit
par sa souplesse et son interactivité, mais il effraie aussi par le volume de travail supplémentaire
qu’il exige. Enfin, la possibilité de ramener du travail à la maison par son ordinateur portable
tend à accroître la dépendance du salarié vis-à-vis de son activité, et donc de sa machine.
Toutefois, les attentes des utilisateurs ne sont pas toujours bien prises en compte.
L'étude réalisée par Ipsos-Médiangles et l'Ujjef (association des professionnels de la
communication d'entreprise en France) a pour mérite premier de recenser le nombre réel
d'utilisateurs. La France compte ainsi trois millions de salariés accédant à leur intranet au moins
une fois par trimestre, sur les sept millions sept cent mille travaillant dans les entreprises et les
administrations de plus de cinq cents personnes. L'étude n'a pas retenu l'Education nationale et
l'Armée afin de ne pas biaiser les résultats.
L'autre facteur discriminant est culturel. 86 % des intranautes sont des adeptes du web.
Chez les non-utilisateurs d'internet, ce chiffre tombe à 51 %. L'habitude de la navigation est, en
effet, souhaitable, puisque les intranautes éprouvent des difficultés à trouver l'information
recherchée et à se repérer dans le site. Ils constatent également des lacunes dans la
compréhension immédiate des nouveautés, le design et la mise à jour.
Par ailleurs, l'étude observe un décalage entre les services proposés et ceux réellement
utilisés. Sur les vingt-sept items étudiés, les formalités liées au service du personnel (demande de
congés, notes de frais...) n'arrivent qu'au dix-neuvième rang des rubriques proposées, mais en
troisième position en termes d'usage. De même, l'intranaute est désireux d'obtenir une
information ciblée, allant au-delà de l'actualité « corporate ». Arrivant au vingt-quatrième rang,
l'expression syndicale y est aussi sous représentée.
Et lorsque l'on demande aux intranautes quels sont les services à créer ou à développer en
priorité, ils placent en tête de liste l'actualité métier, l'accès aux documents techniques (fiches,
produits, base documentaire, etc.), la formation en ligne (logiciels, langues, etc.) et les outils
collaboratifs (travail de groupe, agenda partagé...) Bref, l'intranet doit dépasser la dimension «
plaquette institutionnelle » en ligne pour devenir un véritable outil de travail.
55
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
56
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Toute entreprise reçoit les e-mails qu'elle mérite. Et pourtant, la plupart ne se sont pas
encore organisées pour y répondre efficacement.
Ouvrir une boîte à lettres internet accessible au public, c'est comme ouvrir une boîte de Pandore.
C'est mettre le doigt dans un engrenage où il faudra faire face à des demandes incontrôlées. Très
vite, le nombre des e-mails s'amplifie et l'entreprise ne peut plus répondre à l'abondance : Elle ne
s'est pas structurée pour la gérer.
F) L'e-formation :
La formation en ligne a changé. Beaucoup sont revenus de l'outil miracle vite rentabilisé.
L'enjeu consiste désormais à en faire un pilier de l'efficacité opérationnelle.
Grâce à la magie du Web, la formation en ligne ou e-formation ou encore e-learning, pouvait
diviser les coûts de formation des entreprises, rendre le savoir aux employés et réduire la fracture
sociale. Ceci il y a trois ans, au plus haut de l'euphorie internet. Une époque bénie, où tout
investissement était une obligation et où tout concept était promis à un avenir radieux dès lors
qu'il fonctionnait sur le net ou était annoté du préfixe « e ».
Côté utilisateurs, nombreux sont les projets pilotes qui ont échoué. Quant aux autres, les
profits sont souvent bien éloignés des attentes. Renault avait, par exemple, déployé, dès l'an 2000,
un système complet d'e-formation auprès de six cents employés. Aujourd'hui, il le regrette. « Si
c'était à refaire, nous nous serions certainement moins précipités », reconnaît un membre des
ressources humaines.
57
L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Dans le même temps, la part du budget formation des entreprises européennes consacré au
secteur a bondi de 16 à 24 %, selon e-Learning Expo.
Une dynamique s'amorce donc, mais sur certains secteurs, tels que l'automobile, la finance
et l'industrie pharmaceutique. Point commun de ces secteurs : il s'agit de grandes entreprises qui
ont des sites éclatés géographiquement et un turnover important ou qui échangent beaucoup de
données sur le modèle client-fournisseur. Elles ont une importante population habituée à
travailler sur ordinateur, souvent nomade (commerciaux), autonome dans son travail, et
nécessitant des dates de formation flexibles. C'est pourquoi l'e-formation s'impose comme la
meilleure solution pour réaliser des économies, tout en touchant de nombreux de salariés en
même temps. Elle est aussi la seule à actualiser rapidement des formations. Et elle est même un
gage de réactivité pour faire connaître une nouvelle offre commerciale à l'ensemble du réseau. A
l'inverse, on constate logiquement que, dans les secteurs où la transmission du savoir se fait plutôt
par le tutorat, le passage à l'e-formation s'avère moins évident. « Au final, il faut comprendre que
l'e-formation n'est qu'un outil de plus au service de la formation professionnelle, résume
Christophe Parmentier. Il y a encore deux ans, le marché était avant tout tiré par une offre
pléthorique, sans demande raisonnée. Il aura fallu du temps aux entreprises pour digérer le
concept et se le réapproprier. » Les pionniers ont ainsi réalisé qu'il était plus facile de parler d'e-
formation que de la mettre en oeuvre. Surtout quand la plupart ont préféré la technologie à la
pédagogie. « Il ne suffit pas de mettre un cours papier en ligne ou d'avoir une tête qui parle dans
un coin de l'écran pour se doter d'une formation efficace », insiste Kathy Harris, analyste chez
Gartner. Résultat : un fort taux d'abandon, comme celui révélé par l'étude Cegos, les salariés
préférant jouer au Solitaire plutôt qu'apprendre.
Aujourd'hui, les fournisseurs reviennent aux fondamentaux. Ils reconnaissent que l'e-
formation a les qualités de ses défauts : l'apprentissage à son poste apporte de la flexibilité, mais
génère l'isolement. L'expérience aidant, beaucoup ont compris que pour apprendre une présence
humaine est nécessaire. Désormais, les entreprises plébiscitent les « e-formations mixtes » où
l'apprenant alterne les sessions en solo et en groupe, tout en conservant un suivi individualisé par
le professeur.
Selon l'enquête de l'Ofem, du Préau et de PwC, les entreprises sont de plus en plus
nombreuses à opter pour le tutorat : 82 % le mettaient déjà en oeuvre en 2002, contre 92 % en
2007.
Les fournisseurs suivent la tendance, allant, comme Auralog ou NetG, jusqu'à en jouer les
chantres. Idem pour Cegos, qui, s'il a abandonné l'e-formation pur et dure, croit plus que jamais
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
Aujourd'hui, les entreprises sont donc plus matures. Et plus personne ne parle de l'e-
formation comme substitut de la formation traditionnelle. Ceux qui ont développé des offres de
substitution sont d'ailleurs les premiers à en faire les frais. Après tout, voilà vingt ans que la
formation utilise régulièrement les nouvelles technologies. Pourquoi celles-ci devraient-elles
subitement remplacer la formation traditionnelle ?
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
IDC précise que le CA a ainsi baissé de 3 % pendant les deux dernières années, à
comparer à une croissance moyenne de 12 % pendant les vingt dernières années. En 2008, le
secteur des PC et des serveurs a connu une chute de 9,3 %, tandis que celui du stockage a décru
de 10,6 %. La morosité, due à la crise mondiale, du secteur des opérateurs télécoms et
fournisseurs de services a entraîné une baisse de 7,6 points sur les équipements réseau. Si IDC
prévoit une croissance du CA de 5,8 % en 2009, il s'agit d'une fourchette haute. Cette hypothèse
basse table sur une croissance de 2 % pour 2009. Concernant l'Europe, la croissance pourrait
avoisiner 5,4 % dans la première hypothèse, contre 4,4 % aux États-Unis et autant au Japon. Les
premiers secteurs à en profiter seront ceux de la sécurité et des serveurs, suivis par le stockage,
qui devrait se reprendre en 2010. Les revenus issus du PC devraient se redresser après 2008.
Notre pays et nos PME en particulier ont pris un retard certain sur beaucoup de nos
compétiteurs mondiaux pour exploiter les nouvelles potentialités des TIC et y adapter leur
stratégie et leur organisation.
Notre pays n'est en effet pas sans atout : les technologies de l'information et des
télécommunications sont maîtrisées par nos ingénieurs, encouragées par notre politique et tous les
domaines d'application techniques, commerciaux, artistiques ou juridiques attirent les jeunes.
Il devrait ainsi être possible à nos PME de tirer avantage de la mondialisation des
marchés, dans le contexte d'une compétition internationale exacerbée au bénéfice de notre
économie et de l'emploi.
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CONCLUSION
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L’impact des technologies de l’information et de la communication sur la performance de l’entreprise
CONCLUSION
Les TIC lancent à nos entreprises un défi majeur: La puissance de la révolution qu'elles portent
tient principalement au fait qu'elles sont l'outil technique qui correspond aux mutations de nos
économies et de nos sociétés.
C’est pourquoi, on pense qu’il faut ramener les enjeux sociaux et humains au cœur des
préoccupations du changement technologique, bien avant la recherche d’une quelconque
optimisation du fonctionnement organisationnel et des processus existants. Dans cette
perspective, anticiper et comprendre ces mutations, c’est se donner les clefs pour gérer au mieux
la transition technologique. Et Identifier les transformations en jeu, c’est se donner les moyens de
répertorier et/ou d’adapter les techniques dont l’entreprise a besoin et de créer les conditions pour
un accompagnement optimal du changement.
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REFERENCES
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BIBLIOGRAPHIE
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Ouvrages :
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- Organisation intelligente et systèmes d'information stratégique. Bartoli Lemoigne.
Economica. 1999
- Management de la production. Anne Gratacap, Pierre Médan. Dunod. 2001
- Le Management Stratégique de l’Information, Emmanuel Arnaud Pateyron Economica.
2001
- Les Systèmes d’Information et de Communication d’entreprise, Frédéric Navas A. de
Castaneda Les Éditions d’Organisation.
- Kraut & al. (2001)
- Le e-management : quelles transformations pour l'entreprise ? Les Éditions Liaison
- Riadh Zghal & Jamil Chaabouni « La performance : Théories, perception et pratiques »
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- Olivier De La Villarmois : « Le concept de performance et sa mesure : un état de l’art »
IAE de Lille
- Baldwin et al « Op CIT » (2001)
- Gu et Al (2004)
Sites Internet :
• Ministère des Finances et de l’Industrie Français :
http://www.telecom.gouv.fr/ticent/index.htm
• http://www.mayetic.fr/Home.nsf/Pages/DossierPartage
• www.commentcamarche.net/ccmdoc/
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• http://www.mtech-industrie.fr
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• http://www.wikipedia.com
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ANNEXES
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