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La langue française telle que nous la parlons tous les jours n’a pas toujours été celle que nous
connaissons. Au contraire ! Nombreux sont les évènements qui ont progressivement façonné son identité, avant
de l’imposer comme langue à part entière. En près de 2 000 ans d’histoire, la langue française a ainsi évolué
au fil des influences culturelles venues d’Angleterre, d’Afrique du Nord, d‘Italie et d’ailleurs. Aujourd’hui, le
français est la langue officielle de 29 pays et est parlé par près de 300 millions de locuteurs dans le monde !
Pour célébrer dignement le 14 juillet, découvrez les grandes dates de l’histoire de la langue française.
Quelle langue les peuples de la Gaule parlaient-ils ? S’il n’existe pas de preuves tangibles de leur existence,
nombre d’historiens pensent que les Gaulois parlaient plusieurs dialectes d’une même langue celte. La langue «
gauloise » était ainsi probablement comprise aux quatre coins du territoire, malgré des variantes de
vocabulaire et de prononciation d’une région à une autre.
Lorsque les Romains envahissent la Gaule en 52 avant notre ère, première des dates clés de l’histoire du
français, ils importent leur propre langue : le latin. À cette époque, on en distingue encore deux variantes, le
latin dit littéraire et le latin vulgaire (ou parlé). Privilégié par les populations, l’usage du latin s’installe
progressivement dans les villes et villages de la Gaule.
Le gaulois étant une langue presque uniquement parlée, il disparait alors progressivement en ne
laissant aucune trace écrite. Seuls quelques mots d’origine gauloise ont subsisté à l’évolution de la langue
française, tels que les mots chêne, fougère, ardoise ou ruche.
Lorsque Louis le Pieux décède en 840, Lothaire cherche à s’emparer du pouvoir mais se heurte à ses deux
frères. Ces derniers décident de se liguer contre lui, entrainant sa déchéance.
Le 14 février 842, deuxième des dates à retenir pour l’histoire du français, Louis le Germanique et Charles le
Chauve se rendent à Strasbourg pour conclure cette alliance. Le premier parlant une langue germanique –
le tudesque – et le second une langue romane, les accords sont donc rédigés dans les deux langues. Une grande
nouveauté, puisque c’est la première fois qu’un écrit officiel n’est pas écrit en latin. Les Serments de
Strasbourg sont depuis considérés comme étant les premiers écrits de l’histoire en langue française.
De siècle en siècle, l’usage des langues régionales se renforce en France. Langue d’oc au sud, langue d’oïl au
nord, le Moyen-âge est le temps des dialectes régionaux.
En août 1539, une autre des grandes dates de l’histoire du français, le roi François Ier se rend au château de
Villers-Cotterêts. Non pas pour un séjour de villégiature, mais pour y signer une ordonnance instituant l’état
civil mais aussi le français comme langue de l’administration. En effet, le latin était jusqu’alors la langue
utilisée pour tous les actes officiels et notariés.
En paraphant cette ordonnance, le roi François Ier souhaite avant tout être mieux compris par l’ensemble de ses
sujets. Mieux encore, elle permet de se détacher de l’influence de l’Église et d’asseoir le pouvoir du roi. La
signature du traité de Villers-Cotterêts est dès lors considérée comme l’une des dates clés dans
l’évolution de la langue française.
Cinq ans plus tard, en mars 1634, ils signent le premier compte-rendu. Quelques jours après, ce petit cercle de
discussions prend le nom d’Académie française. Le cardinal de Richelieu, soucieux de la bonne portée, de
l’utilisation et de l’évolution de la langue française, officialise l’Académie française le 29 janvier 1635,
quatrième des dates clés de l’histoire du français.
L’Académie française réunit alors 40 hommes de lettres qui ont pour rôle de normaliser et de perfectionner la
langue française. En 1694, le premier dictionnaire de l’Académie voit le jour.
Au crépuscule du XVIIIe siècle, la langue française semble avoir trouvé sa place et son identité… du moins à
Paris. Dans les provinces de la toute nouvelle République, chaque région parle encore son propre dialecte.
C’est du moins les résultats d’une enquête menée pendant 4 ans par l’abbé Grégoire. Ce dernier constate que le
français n’est pas la langue majoritaire sur le territoire, loin de là : seuls 15 départements le parlent, tandis que
subsistent encore une trentaine de dialectes différents. Persuadé de l’universalisme de la langue française,
l’abbé Grégoire rédige en juin 1794 un rapport sur la nécessité d’abolir ces langues régionales pour généraliser
le français.
Dans le contexte agité de la Terreur post-révolutionnaire, ce rapport n’aura pas la finalité escomptée. Mais sa
publication en juin 1794 en fait une date clé de l’histoire de la langue française, montrant la volonté de la faire
prévaloir pour qu’elle devienne la langue nationale officielle.
Cette volonté de généraliser l’usage de la langue française est reprise par Napoléon au début du XIXe siècle. En
1802, il crée le lycée où l’enseignement est dorénavant exclusivement prodigué en français.
Il faudra malgré tout attendre l’instauration de la IIIe République pour que la langue française soit imposée
dans le milieu scolaire. Jules Ferry, alors ministre de l’Instruction publique, instaure en 1880 l’école gratuite,
obligatoire et laïque. Seul l’enseignement en français y est autorisé, point de départ à l’abandon progressif
des dialectes.
En tant que langue vivante, la langue française poursuit son évolution aujourd’hui encore. À l’ère du
numérique, des smartphones et des émojis, qui sait quelle sera la prochaine date clé de l’histoire du
français ?
Par Clémentine Latron
27/02/2018
Ah, les expressions françaises imagées ! Il suffit de voir l’air inquiet de votre voisin espagnol quand il a su
que vous aviez d’autres chats à fouetter. Le regard incertain de votre amie anglaise quand vous lui avez
rétorqué que ça vous faisait une belle jambe. L’expression interloquée de votre collègue allemand à qui vous
avez demandé de ne pas pousser mémé dans les orties.
On ne va pas en faire tout un fromage, mais la langue de Molière est plutôt colorée et nombreuses sont les
expressions françaises imagées que l’on emploie au quotidien, sans vraiment penser à leur signification littérale.
Là où ça se complique, c’est lorsqu’il faut expliquer ces expressions à quelqu’un qui ne parle pas français.
Voici donc quelques unes des expressions françaises imagées… et illustrées, pour bien faire passer le
message :
8 expressions françaises imagées à connaître
Imaginer le cadre austère et hostile d’une cellule de prison. Vous comprendrez alors que cette expression, qui
n’est pas la plus joyeuse des expressions imagées françaises, signifie être désagréable.
Ça n’a rien d’extraordinaire (les canards à trois pattes ne courant pas les rues).
Poser un lapin
Les expressions françaises imagées aiment mettre les animaux à l’honneur. Celle-ci signifie ne pas aller à un
rendez-vous, sans prévenir la personne qui nous attend.
N’avoir aucun intérêt (l’expression viendrait de l’époque où les hommes portaient des chausses moulant leurs
jambes : avoir la jambe bien galbée était alors important et c’est pourquoi on disait d’eux qu’ils « faisaient la
belle jambe »).
Et la liste des expressions françaises imagées continue ! Allez donc expliquer à quelqu’un qui apprend le
français qu’on ne doit pas jeter le bébé avec l’eau du bain, que votre voisine se maquille comme une voiture
volée et qu’elle vous sort par les trous de nez parce qu’elle chante comme une casserole. Il risque de vous
regarder avec des yeux de merlan frit, comme si vous lui racontiez des salades… On en mettrait notre main à
couper !
L’ expression idiomatique
Une expression idiomatique (parfois appelée idiotisme) est une phrase « clefs en main », une construction linguistique
prête à l'emploi qui porte un sens très précis à condition de ne pas se focaliser sur les mots qui la composent.
exprime l'idée qu'une personne se ferait du Significado: Ficar puto expressa a ideia de que uma
souci pour une personne ou pour elle-même, pessoa se preocuparia por uma pessoa ou por si mesma,
par rapport à une situation donnée, qui em relação a uma determinada situação, que
présenterait des risques ou un enjeu personnel apresentaria riscos ou uma aposta pessoal para sua
Faire cavalier seul Sens : Agir seul. único homem. É em referência a esta dança que usamos
Origine : Au XIXe siècle, le quadrille était a expressão "ir sozinho", o que significa que agimos sem
Connaissez-vous les expressions idiomatiques françaises les plus populaires ? Quelque-part entre les
métaphores, les hyperboles et les litotes, les expressions idiomatiques viennent appuyer la diversité linguistique.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le français ne manque pas de style.
Très difficiles à saisir lorsqu’on commence l’apprentissage d’une langue, les expressions idiomatiques
donnent du relief aux mots et permettent d’asseoir une idée ou une opinion souvent bien tranchée. Quelles
sont ces phrases qui ne veulent rien dire et tout dire en même temps ? Voici les cinq expressions
idiomatiques françaises les plus courantes !
Que se cache-t-il derrière les expressions idiomatiques françaises les plus populaires ?
Mais commençons par le commencement : qu’est-ce qu’une expression idiomatique ? Une expression
idiomatique (parfois appelée idiotisme) est une phrase « clefs en main », une construction linguistique prête à
l’emploi qui porte un sens très précis à condition de ne pas se focaliser sur les mots qui la composent.
En d’autres termes, les mots qui constituent une expression idiomatique ne doivent pas être pris au
premier degré, car c’est bien la phrase qui, dans son ensemble, est porteuse de sens. Ce n’est pas clair pour
vous ? Eh bien, « nous ne sommes pas sortis de l’auberge ! » Voilà qui devrait vous aider.
Bien entendu, la langue française n’est pas la seule à manier les expressions idiomatiques dans son usage
quotidien. Toutes les langues du monde ont leurs propres expressions et leurs propres constructions imagées.
Sans surprise, les expressions idiomatiques comptent parmi les usages linguistiques les plus difficiles à
assimiler lorsqu’on se lance dans l’apprentissage d’une langue. Il n’y a pas de miracles, le meilleur moyen
d’apprendre ces expressions idiomatiques est de vivre ou de voyager quelque temps dans un pays qui
utilise la langue d’apprentissage.
Vous êtes en pleine discussion et votre interlocuteur vous affirme quelque chose de totalement décalé au regard
du sujet de la conversation ? Renseignez-vous, vous avez peut-être déniché une nouvelle expression
idiomatique ! Précisons que ces phrases toutes faites — comme d’autres mots, d’ailleurs — sont
particulièrement difficiles à traduire dans une autre langue.
Lorsque vous traduirez une expression idiomatique dans une autre langue, votre interlocuteur vous regardera
avec des yeux de merlan frit, incapable de comprendre le sens de vos propos. C’est un point fondamental qu’il
faut toujours avoir à l’esprit : ces expressions imagées sont propres à chaque culture.
Un grand classique des expressions idiomatiques françaises les plus courantes ! Lorsqu’on dit d’une personne
qu’elle ou il possède « une langue de vipère », on ne parle bien sûr pas de la forme anatomique de la langue
elle-même (on parlera alors de langue bifide). La « langue de vipère » souligne plutôt l’attitude
particulièrement désagréable d’une personne qui ne cesse de tenir des propos méchants, de critiquer ou
de dévaloriser un individu en prenant soin de ne jamais le faire en présence de la personne concernée.
Dans cette expression idiomatique, la langue symbolise donc la parole tandis que la « vipère » désigne cette
personne sournoise dont le venin serait toxique. Comme la langue française est bien faite, si une « langue de
vipère » s’attaque à vous, vous pouvez être certain d’avoir « les oreilles qui sifflent ! »
N’essayez jamais de couper l’herbe sous le pied de quelqu’un, vous risqueriez de rencontrer des problèmes. «
Couper l’herbe sous le pied » est l’une des expressions idiomatiques françaises les plus courantes.
Cette expression particulièrement tranchante signifie tout simplement qu’une personne a devancé une
autre sans crier gare. À titre d’exemple, vous souhaitiez acheter ce fameux sac à main à votre compagne ?
Vous apprenez que votre belle-mère vient tout juste de l’acheter pour faire plaisir à sa fille ? Pas de doute, elle
vous a bien coupé l’herbe sous le pied !
Entre nous, si vous étiez réellement haut comme trois pommes, vous peineriez vraiment à les cueillir, les
pommes. Cette expression particulièrement fruitée souligne affectueusement la petite taille d’une
personne, et est parfois utilisée pour décrire un bâtiment ou un objet de façon amusante.
Cette expression bien de chez nous, nous l’utilisons habituellement pour parler d’un enfant qui aurait bien
grandi : « La dernière fois que je t’ai vu, tu étais haut comme trois pommes. » Mais faites bien attention à ne
pas heurter la sensibilité de la personne à qui s’adresse la remarque.
Bon courage pour traduire cette expression dans d’autres langues ! Méritant sa place parmi la liste des
expressions idiomatiques françaises les plus courantes, cette locution imagée souligne l’état de frustration dans
lequel vous vous trouvez lorsque vous n’arrivez tout simplement pas à vous remémorer une information.
Mais si, vous savez, vous connaissez la réponse, vous avez l’information, vous l’avez lue quelque part…
mais impossible de vous la rappeler. Votre cerveau vous abandonne et refuse tout simplement de reconstituer
la réponse dans votre tête. Eh bien oui, vous avez beau l’avoir sur le bout de la langue, la réponse a bien du mal
à vous revenir.
« Avoir quelque chose sur le bout de la langue » – Lucille Duchêne
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Pourquoi complexifier les choses ? Pourquoi ne pas
aller à l’essentiel ? Entré au Panthéon des expressions idiomatiques françaises les plus courantes, l’idiome «
chercher midi à quatorze heures » apparaît au XVIᵉ siècle. L’expression a néanmoins changé d’heure depuis,
puisqu’à l’époque, on cherchait plutôt « midi à onze heures ».
L’image est relativement parlante, midi étant bien sûr un point très reconnaissable des cadrans horaires et un
tournant dans une journée — la moitié de la journée —, il serait vraiment dommage de passer à côté.