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LABORATOIRE 20

/5 BUT : Déterminer quelle est l’influence d’un réactif sur la vitesse de réaction selon différents facteurs
/2 tels que la température, la concentration, la surface de contact et la nature.

/3 Nous mesurons la durée de la réaction à l’aide d’un chronomètre et la quantité de dihydrogène


recueilli dans la burette à gaz pour déterminer la vitesse de la réaction. Nous comparons la
vitesse obtenue en ayant modifié un facteur de la réaction de base.

/4 HYPOTHÈSE :
Chaque facteur a une influence sur la vitesse de la réaction de base que nous réaliserons. Pour la
température, plus elle sera élevée, plus elle va s’effectuer rapidement parce que les molécules
accumulent davantage d’énergie cinétique donc s’agitent plus ce qui fait qu’elles vont entrer en
collision plus fréquemment et que celles-ci seront plus efficaces. Pour la concentration, plus celle-ci
sera élevée, plus la réaction se déroulera rapidement. En effet, comme il possède plus de molécules
pour un même volume, alors il y aura plus de collisions efficaces ce qui augmentera la vitesse de la
réaction. Pour la surface de contact, en diminuant celle-ci en pliant le morceau de Mg, cela permet de
créer moins de point d’attaque pour créer des collisions efficaces ce qui diminue la vitesse de réaction.
Finalement, la nature du réactif a aussi son influence. Un réactif complexe ayant plus de types
d’atomes aura plus de liens donc plus il sera plus difficile à briser. Le fait que les réactifs soient
homogènes ou hétérogène, a aussi son influence. La vitesse avec le H 2SO4 devrait donc être plus lente
par rapport à celle de base avec le Mg puisque cet acide est plus complexe que le HCl.

/13 VARIABLES :
/4 Indépendante (manipulée) : la température du HCl (C), la concentration du HCl ( 2,0 M), la
surface de contact du Mg (entier et en morceau), la nature du
réactif (H2SO4)
/2 Dépendante (répondante): temps de réaction en secondes et volume de gaz (H 2) recueilli(mL).
/4 Fixes (contrôlées) : la pression atmosphérique en kPa
la quantité de Mg (3 cm)
le volume de l’acide (20,0 mL)
la température en C
/3 unités des variables

MATÉRIEL :
 Un erlenmeyer de 125 mL  Un thermomètre (±0,5 C)
 Une burette à gaz de 100 mL (±0,1 mL)  Un baromètre (±0,5 hPa)
 Un cristallisoir  Un chronomètre (±0,2 s)
 Une pince double à burette  5 morceaux de Mg (3 cm)
 Une pince universelle  Pompe distributrice H2SO4 (1,0M) (±0,3 mL)
 Un flacon-laveur d’eau du robinet  Pompe distributrice HCl (1,0 M) (±0,3 mL)
 Un support universel  Pompe distributrice HCl (2,0 M) (±0,3 mL)
 Un bouchon troué avec tube coudé  Pipette jaugée de 20 mL (±0,03 mL)
/10 MANIPULATIONS :
Réaction de base
1. Noter la pression atmosphérique et la température de la classe.
2. Remplir le cristallisoir avec de l’eau du robinet.
3. Mesurer 20,0 mL de HCl 1,0 mol/L avec le distributeur dans l’erlenmeyer.
4. Boucher l’erlenmeyer avec le bouchon troué ayant un tube coudé
5. Remplir la burette à gaz d’eau sans laisser de bulle d’air.
6. Faire le montage tel qu’illustré
7. Insérer le Mg solide dans l’erlenmeyer et reboucher rapidement celui-ci.
8. Démarrer le chronomètre.
9. Noter le volume de H2 qui se dégage dans la burette à gaz à toutes les 10 secondes jusqu’à la fin
de la réaction.
10. Verser le contenu de l’erlenmeyer dans le bac à récupération et rincer celui-ci.
11. Conserver le cristallisoir rempli d’eau pour la prochaine étape.
Facteur surface de contact
12. Refaire les mêmes étapes (1 à 11) mais avec du Mg replié sur lui-même à l’étape 7.
Facteur nature du réactif
13. Refaire les étapes 3 à 8 en utilisant du H2SO4 1,0 mol/L
14. Noter le volume final de H2 qui s’est dégagé dans la burette à gaz ainsi que le temps.
15. Verser le contenu de l’erlenmeyer dans le bac à récupération et rincer celui-ci.
Facteur concentration
16. Refaire les étapes 3 à 8 en utilisant du HCl à 2,0 mol/L au lieu de 1,0 mol/L.
17. Noter le volume final de H2 qui s’est dégagé dans la burette à gaz ainsi que le temps.
18. Verser le contenu de l’erlenmeyer dans le bac à récupération et rincer celui-ci.
Facteur température
19. Mesurer 20 mL de HCl à 1,0 mol/L chaud en utilisant la pipette graduée.
20. Mettre le HCl dans l’erlenmeyer
21. Refaire les étapes 4 à 8.
22. Noter le volume final de H2 qui s’est dégagé dans la burette à gaz ainsi que le temps.
23. Verser le contenu de l’erlenmeyer dans le bac à récupération et ranger le tout.
/5 SCHÉMA DE MONTAGE (avec identification du matériel /4)
/16 RÉSULTATS :

/2 Tableau 1. Conditions expérimentales de la classe


/4
Pression atmosphérique Température ambiante
±0,5 hPa ±0,5 C

1027,5 20,0

/4 Tableau 2. Le temps de réaction et volume de gaz dégagé en fonction de la variation de chaque facteur
servant à calculer la vitesse de réaction pour chacune

Facteurs Descrition Volume Température Temps Volume de


acide acide ± 0,2 s gaz
mL ± 0,5 C ± 0,1 mL

BASE Mg solide 20,0 ± 0,3 20,0 100,0 49,0


HCl 1,0 mol/L
Surface de Mg plié 20,0 ± 0,3 20,0 150,0 48,0
contact HCl 1,0 mol/L
Nature Mg solide 20,0 ± 0,3 20,0 72,0 52,0
H2SO4 1,0 mol/L
Concentration Mg solide 20,0 ± 0,3 20,0 45,0 43,0
HCl 2,0 mol/L
Température Mg solide 20,00 ± 0,03 52,0 78,0 42,0
HCl 1,0 mol/L

/2 incertitudes et CS sur volume (pas les mêmes car viennent de distributeur et pipette graduée)

/2 incertitude et CS sur température

/2 incertitude et CS sur temps


/2 Tableau 3. Réaction de base du Mg en comparaison avec une modification de la surface de contact de
celui-ci afin de comparer graphiquement l’influence de ce facteur.

Réaction de base Mg solide Réaction Mg plié

Temps Volume de H2 Temps Volume de H2


± 0,2 s ± 0,1 mL ± 0,2 s ± 0,1 mL

0,0 0,0 0,0 0,0


10,0 7,0 10,0 4,0
20,0 13,0 20,0 8,0
30,0 18,0 30,0 13,0
40,0 24,0 40,0 20,0
50,0 29,0 50,0 25,0
60,0 34,0 60,0 30,0
70,0 39,0 70,0 33,0
80,0 44,0 80,0 37,0
90,0 45,0 90,0 40,0
100,0 47,0 100,0 43,0
110,0 49,0 110,0 44,0
120,0 45,0
130,0 46,0
140,0 47,0
150,0 48,0

/2 incertitude et CS du temps

/2 incertitudes et CS du volume
/10

Graphique 1: Comparaison du volume de dihydrogène dégagé pour la réaction de base et celle avec le
magnésium replié qui permettra d'évaluer l'influence de ce facteur sur la vitesse de réaction
60.0

50.0

40.0
Volume de dihydrogène (mL)

Mg plié
Polynomial (Mg plié)
30.0 Mg solide
Polynomial (Mg solide)

20.0

10.0

0.0
0.0 20.0 40.0 60.0 80.0 100.0 120.0 140.0 160.0

Temps (s)
/9 ANALYSE :

/2 Tableau 4. La vitesse de la réaction en fonction de la variation de chaque facteur

Facteurs Vitesse
X 10-4 mol / (Ls)
BASE 4,22
Surface de contact 2,81
Nature 5,86
Concentration 9,37
Température 5,41
/5 Valeurs
/2 CS

Exemples de calcul :

Vfinal = 49,0 mL
T = 20,0 C = 293,15 K
p = 102,75 kPa
t = 100,0 s

n c
pV =nRT c= v=
V ∆t

Vitesse
p
v=
RT ∆t

102,75 kPa
v=
8,31 kPa ∙ L
∙ 100,00 s ∙ 293,15 K
mol ∙ K

v=0,0004218 ≈ 4,22 X 10−4 mol /( L ∙ s)

/5 Équations chimiques utilisées :

/5 (1pt état) Mg (s) + 2 HCl (aq)  MgCl2 (aq) + H2 (g)


Mg (s) + H2SO4 (aq)  MgSO4 (aq) + H2 (g)
/8 Les vitesses de réaction peuvent être expliquées par la théorie des collisions puisqu’elles impliquent le
contact entre les molécules des réactifs afin qu’elles réussissent à se transformer en produits. La théorie
des collisions stipule que pour qu’une réaction chimique se produise, il faut que les particules de réactifs
se heurtent les unes aux autres de façon efficace, en ayant l’énergie cinétique nécessaire pour rentrer
en collision en ayant une orientation appropriée lorsque les particules se heurtent.

En connaissant l’influence que certains facteurs ont sur le rythme auquel les réactifs se transforment en
produits, il est possible de modifier les vitesses de réaction dans le but de ralentir ou d’accélérer une
réaction chimique. Il y a donc de réactions plus rapides que d’autres dépendamment du facteur testé.

Facteur surface de contact  : les courbes des réactions démontrent que le volume de dihydrogène
produit augmente au fur et à mesure que le temps passe. Si on se fie à la théorie des collisions, selon la
surface de contact des réactifs, la courbe du graphique est beaucoup moins rapide que celle de la
réaction de base. Le magnésium était replié, ce qui diminuait le nombre de collisions, et donc la vitesse
de réaction. Nous avons pu voir ce résultat lorsque nous avons utilisé un réactif replié sur lui-même et
que la réaction a pris 150 secondes pour se produire contrairement à 100 secondes pour celle de base.

Facteur de la nature du réactif : en général, il faut considérer les liaisons des constituants c’est-à-dire le
nombre et la force des liaisons à briser. Les liaisons covalentes sont aussi plus difficiles à briser que
celles ioniques. Dans notre cas, nous avions des liaisons ioniques autant pour HCl que pour H 2SO4. Il
semble que la vitesse ait augmenté lorsque même si la formule moléculaire de H 2SO4 est plus complexe
et qu’il y a plus de liaisons à briser. Comme nous sommes en présence de deux acides forts, peut-être
que cela ne fait pas de différence tant que cela et que c’est plutôt le fait qu’ayant plus d’ions, il y a plus
de collisions et la réaction va plus vite.

Facteur de concentration : une augmentation de la concentration augmente la vitesse de réaction. Pour


un volume donné, lorsqu’on augmente la concentration des réactifs, le nombre de particules par unité
de volume augmente. Il y a donc augmentation du nombre de collisions efficaces et de ce fait, de la
vitesse de réaction. Nous avons pu voir ce résultat lorsque nous avons augmenté la concentration
molaire du réactif et que la réaction a pris 30 secondes pour se produire contrairement à 90 secondes
pour celle de base.

Facteur de la température : une augmentation de température augmentait le nombre de collisions. Les


particules du réactif gagnaient une énergie cinétique plus grande lorsqu’elles recevaient plus de chaleur
ce qui augmentait le nombre de collisions efficaces donc augmentait aussi la vitesse de réaction.
L’inverse aussi est vrai, puisque nous avons testé une température plus froide et que la réaction a été
plus lente. Elle s’est terminée en 130 secondes alors que la réaction de base se terminait en 90
secondes.
/2 Causes d’erreurs
Fiabilité :
 Nous n’avions aucune bulle d’air dans la burette à gaz avant de commencer l’expérience. Le volume
de dihydrogène est donc précis.
 Le fait de ne pas savoir à quel moment la réaction se termine réellement peut rendre le temps
imprécis car nous pouvons arrêter le chronomètre un peu avant ou après.
 Le fait d’avoir une petite quantité de réactif (0,04g) et que la balance soit précise au centième peut
être une autre cause d’erreur.

Validation :
 Sans nous en rendre compte, le bouchon est peut être mal fermé et une partie du volume du gaz
pourrait s’échapper.
 La vitesse pour boucher l’erlenmeyer est aussi importante afin d’éviter la perte de gaz

/2 Améliorations

Il serait intéressant de….

/5 CONCLUSION

Pour augmenter ou diminuer la vitesse de réaction, nous pouvons modifier différents facteurs.
Suite à une augmentation de la concentration, de la température et de la nature de l’acide, la vitesse de la
réaction a augmenté. La surface de contact du magnésium a influencé la vitesse de réaction à l’inverse,
c’est-à-dire qu’elle a diminué.

Notre hypothèse est confirmée pour trois des facteurs (concentration, température et surface de contact)
et notre explication selon le nombre de collisions respecte bien ce que nous avons obtenu. Pour la
nature, notre hypothèse est infirmée. Notre résultat est contraire à ce que nous avions prédit. Nous
avons tenté de trouver une explication qui est en lien avec le nombre d’ions plutôt que le nombre de
liaisons.

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