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LE RAPPORT AU

STATUT SOCIAL
ET AU PRESTIGE
REALISÉ PAR :
WISSALE KOSTANI
GHIZLANE FATH-ALLAH
YOUSSEF ZAHIR
WISSAL JEBLI

ENCADRÉS PAR :
MR. YOUSSEF SAMIHI

année universitaire : 2021/2022


PRESENTATION DU
DOMAINE
L'identité culturelle est ce par quoi se reconnaît une communauté humaine (sociale, politique,

régionale, nationale, ethnique, religieuse,... ) en termes de valeurs, de pensées et

d'engagement, de langue et de lieu de vie, de pratiques, de traditions et de croyances, de vécu

en commun et de mémoire historique.

Le statut social fait référence à la position sociale qu'un individu occupe au sein d'une

organisation sociale donnée. Il est relié à un ensemble de droits et de normes sociales qui ont

cours dans un groupe culturel donné. Certains statuts sociaux sont plus prestigieux que

d'autres.

L'identité propre d'un individu est alors la synthèse personnelle qu'il fait de toutes ses

appartenances.

elle varie d'ailleurs souvent en fonction de l'interlocuteur.

chacun met en avant sa référence ou son appartenance en fonction de ce que l'autre veut

entendre et peut comprendre : l'interlocuteur influence donc notre identité et notre définition.

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PRESENTATION DU THEME

Le rapport au statut social et au prestige est le troisième thème dans le domaine identité et

statut. Il pose la problématique suivante : dans quelle mesure une culture est attachée au statut

social ? est-ce que la première question porte sur le statut de l'individu dans la société ? les

gens vont-ils juger seulement le statut de la personne ?

Pour cela il est nécessaire de définir le statut. Le statut est la position des individus ou des

groupes dans la société qu'elle soit déterminée par la profession, l'origine, la naissance...Alors

les critères qui déterminent le statut social diffèrent, par exemple la situation professionnelle,

les diplômes, les qualités artistiques, l’âge, la fortune…

Dans une telle problématique il est intéressant d'aborder deux points essentiels :

-La manière de penser l'égalité/inégalité entre les statuts et la structuration hiérarchique.

-La place respective des statues « acquis » et des statues « attribué » dans chacune de ces

sociétés.

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Comment perçoit on l’égalité et l’inégalité ?
Quel est le niveau de
structuration hiérarchique des sociétés ?
Le premier enjeu permettant de comprendre l’importance accordée à la stratification
sociale dans une société donnée est la perception que l’on peut avoir de l’égalité entre
les statuts.

Etude de cas : La Chine



considérée comme un
En Chine, l’égalité est souvent
concept importé, ignoré dans une tradition qui a toujours été
construite sur la base de règles hiérarchiques.
Bernard Fernandez et Zheng Lihua pensent que dans la
culture de ce pays, «la relation à autrui prend la forme d’une
hiérarchie qui impose une inégalité de fait au profit d’un
L’égalité est elle partout un ordre social supérieur pour le bien de tous»
enjeu ?! Et ils soulignent l’importance du concept de guanxi qui
clarifie le sens qui donnent les Chinnois au relations sociales
Même le marxisme, dont on pourrait penser qu’il a imprégné
la culture chinoise de davantages d’égaltarisme, n’a pas pu
modifier la structure hiérarchique de la société, Pour le
croire, il suffit de se reporter aux images de la Révolution
culturelle ou de regarder l’immense sculpture érigée à cette
époque à l’entrée d’un pont monumental à Nankin. Les
personnages que nous voyons à la queue y apparaissent
suivant la situation précise de leur catégorie
socioprofessionnelle dans la hiérarchie de la dignité des
métiers en tête l’empereur et le fonctionnaires , puis les
paysant, les soldats et les intellectuels venant en fin de ligne

Aujourd'hui ces catégories sont différentes mais l’idée


même d’égalité, y compris financière demeure étrangère à
la plupart des Chinois.
Selon Chen Lichuan, «L’inégalité est inhérente à l’ordre
social chinois, et ce sont les principes de politesse, de
solidarité et de fraternité qui doivent venir atténuer ces
inégalités.»

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A part la chine, on retrouve la puissance de cette
structuration hiérarchique des sociétés dans de nombreuses
cultures, un systeme formel de stratification sociale, lié a
l'origine activités familiales et professionnelles, au sein
duquel les individus ne peuvent que difficilement évoluer :
c'est le systeme des castes.

Les castes en Inde, un millefeuille social entre


mythes et réalités

La structuration sociale
est-elle plutôt hiérarchisée On associe souvent les castes en Inde au modèle des quatre

ou plus EGALITAIRE ?

"varna" (ou "couleurs") du système brahmanique : les


Brahmanes (prêtres), les Kshatriyas (guerriers), les Vaishyas

(commerçants), et enfin les Shudras (travailleurs manuels)
auxquels s'ajoutent les Dalits (hors-castes ou Intouchables)
qui représentent le 1/5e de la population.
Dans la pratique toutefois, cette présentation est réductrice. Le
système des castes s'est en fait moulé dans les structures politiques
démocratiques des lendemains de l'indépendance (1947) selon des
modalités échappant aux simplifications hâtives. Au-delà des
quatre grandes Varna du système brahmanique et des hors-castes,
c'est à travers une nébuleuse de 4 ou 5 000 "jâtis" (communautés
de référence) que fonctionne la société indienne selon un modèle
complexe.
Sur le plan politique, le système des castes est vécu très
paradoxalement par l'Inde. La démocratisation a en effet permis la
montée en puissance des mouvements de castes, en particulier des
basses castes visant à défendre leur intérêt au niveau politique.
Outre la création de partis de castes (successivement le Republic
Party of India (RPI) puis le Bahujan Samaj Party (BSP) pour les
Dalits par exemple), les partis traditionnels ont orienté leurs
stratégies électorales autour de regroupements ou d'alliances de
castes. Le parti du Congrès a ainsi opté pour une coalition des
brahmanes et des dalits, le parti Janata Dal pour un regroupement
des castes intermédiaires, le Bharatiya Janatal Party (BJP) se
concentrant davantage sur les hautes castes de la classe moyenne.

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Statut acquis ou hérité ? Qu'est ce
qui détermine le statut social ?

Il faut distinguer entre deux approches sur le statut social selon
les sociétés : la première, considère que l’individu a le pouvoir
·Dans les différentes cultures, de construire et réaliser ses compétences, son cursus, cette
approche alors privilégie le statut social « acquis » (« conquis
le statut social est-il plutôt « »). La deuxième approche, au contraire favorise le statut social
acquis », « conquis » (ce que directement issu de l’éducation, de l’origine, de la classe, ou de
l’âge de sorte que ce statut social « attribué » est hérité de
l'individu a pu construire et l’environnement social.
réaliser) ou plutôt « attribué Les cultures comme des États-Unis, du Canada et la Norvège
et les sociétés protestantes privilégient le statut acquis/ conquis
», « hérité » (directement issu et la réussite individuelle (l’Achieving Society) David
de l'éducation, l'origine, la McClelland. Ces cultures encouragent le volontarisme et
l’entreprenariat individuel et l’innovation
classe sociale) ? Les cultures catholiques, hindouistes et confucéennes ont

tendance à mettre en avant le statut « attribué » (hérité) et
constitue comme un frein de la productivité des individus et
donc au développement économique. Néanmoins, les
économies asiatiques comme le Japon, Singapour et la Corée
du Sud incitent à mettre en cause cette vision du
développement économique.

Les différentes cultures accordent beaucoup d’importance au


statut pour la détermination des modes d’organisation et de
rémunération au sein des institutions. La question qu’on doit
poser c’est : est-ce que la rémunération est lié à la
performance réalisée ?
·Quel impact cela a-t-il sur Chaque culture a sa manière dans l’évaluation des
individus.il y a des cultures qui sont marqué par la
les modes d'organisation et reconnaissance financière des résultats d’autre non, par
de rémunération au sein exemple, Les entreprises françaises semblent donner la
priorité à la reconnaissance des pratiques de travail et à celle
des institutions ? des résultats, alors que les organisations nord-américaines

accordent une place plus importante à la reconnaissance
existentielle.
La structure hiérarchique dans une organisation est-elle
justifiée par les compétences et les réalisations ?
Par exemple aux Etats-Unis, avoir de l’expérience est un
déterminant essentiel pour avoir un travail, au contraire au
Maroc le fait d’avoir des diplômes académiques est considéré
plus important que l’expérience
Ainsi, les modes de promotion au travail diffèrent selon les
cultures par exemple au Maroc dans la fonction publique la
promotion n’est pas basée essentiellement sur les
compétences et les réalisations mais aussi sur le critère
d’ancienneté. 6
La problématique c’est : est ce qu’il est nécessaire que
l’individus doit être à la hauteur dans son statut attribué et
d’avoir réponse à tout. En fait, la réalité prouve que la situation
• Le fait d'avoir un poste varie d'un milieu à un autre.
important dans l'institution Des enquêtes comparatives ont été réaliser sur la base d’un
échantillon de dirigeants par André Laurent. Il a conclu que les
implique-t-il d'avoir Américains rejettent le savoir comme fondement du pouvoir
réponse à tout ? managérial, et que « Un Américain peut coordonner des
expertises sans être lui-même un super-expert ». Tandis qu’au
Japon la situation change, un chef d’entreprise, un manager doit
avoir sans doute réponse à tout.

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Quel est le rôle de l’âge dans la
construction du statut social ?

le rapport à l’âge et le respect des anciens relèvent des


déterminants majeurs des cultures privilégiant le statut, en
effet l’âge était depuis longtemps un critère de
différenciation entre divers cultures. en afrique, le rapport de
domination fondé sur l’âge est encore largement généralisé
avec l’organisation traditionnelle de la famille étendue qui
attribuait aux anciens (les plus âgés) la décision sur différents
sujets, en outre la hiérarchie sociale se fonde généralement
en afrique sur l’âge et l’expérience de la vie, d'avantage que
sur les métiers nobles et moins nobles ou sur les classes
sociales comme c’est le cas dans le système français, donc
Cultures de respect des c’est le plus vieux qui détient l’autorité, la position
privilégiée, attractive et convoitée. la prééminence attribuée
anciens, de soumission aux anciens en afrique s’illustre notamment dans certaines
aux plus âgés, ou cultures règles de prise de parole qui causent généralement des
conflits interculturels pour un étranger non averti ceci
plus s’illustre par le fait que la tradition veut que l’ancien ne
égalitaristes ? s’exprime qu’en dernier,après que tout le monde a parle.
donc l’importance de l’âge dans les relations d’autorité et de
domination varie d’une tradition à une autre.
en ouzbékistan, les jeunes sont très respectueux, dans tous les
domaines evers les personnes plus âgées et ont beaucoup
d’estime pour leur sagesse et leur expérience,ainsi qu’en
chine ou on trouve une soumission des plus jeunes aux plus
vieux.
les japonais quant a eux, procèdent au ‘keigo japonais’ pour
limiter le conflits intergénérationnel. ce keigo est un langage
destiné aux personnes âgées, en effet les japonais pensent
systématiquement à l’âge de la personne avec laquelle ils
parlent, et ils changent de type de langage selon son âge, car
la relation entre eux n’est pas une relation entre individus
égaux

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Quelle est la représentation du rôle
des diplômes dans les statuts
professionnels ?

La sélection des candidats à l’embauche est différente d’une nation


à une autre. En inde, le système des castes a été aboli en 1950 dans
la constitution indienne en divisant la population en catégories.
L’embauche est lié spécialement au statut des individus «
Qu’est ce qui prime ici ou là intouchables » , ils bénéficient d’un quota non négligeable de
places disponibles dans les grandes institutions et dans
dans la sélection des l’administration indienne , cette discrimination se dit positive car
candidats à l’embauche ? elle corrige l’inégalité due à l’immigration des jeunes diplômés
(90% aux Etats unis et en Europe ). Une entreprise indienne ne
L’experience ou le diplôme ? s’intéresse ni au diplôme ni à l’experience des candidats, c’est

l’identité et le statut attribués ou acquis qui décident si le candidat
est recruté ou pas.
En France, les jeunes diplômés ; sans experience même, occupent
immédiatement des postes de travail, avant les gens expérimentés
n’ayant pas de diplômes, le diplômes selon leur vision est une
représentation du candidat. Il est indispensable d’avoir un diplôme
même sans expériences pour être embauché avant les expérimentés
sans diplômes mais qui maitrisent parfaitement le domaine.
Contrairement aux Etats Unis ou grande Bretagne, les candidats à
l’embauche sont surtout évalués sur la base de leurs expériences et
leur insertion professionnelle, ils ne donnent aucune importance
aux diplômes car selon eux, il ne reflète que la capacité
d’apprentissage du candidat

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Les allemands semblent être en désaccord au sujet d’attribution
statut de « cadre » venant des français ; Christoph Barmayor et
Éric Davoine disent que la notion de cadre n’existe pas, cette
notion de « cadre » française porte un dimension sociologique
(une sorte de caste), et une dimension juridique (un statut auquel
La notion de « cadre » est-elle on s’accroche).
la même partout ? existe-elle La notion de cadre n’est pas la même partout, les français
donnent une grande importance et respect au nommé « cadres »,
partout ? est-elle obtenue par contre les allemands insistent que les statuts attribués au
directement par un diplôme ? personnel de l’entreprise sont associé uniquement a une fonction
managériale dans l’organisation.
Un exemple donné sur le parcours d’un officier français et celui
allemand nous explique qu’un officier allemand ne se nomme «
officier » qu’après que s formation ne s’achève complètement, il
est toujours appelé « aspirant ». par contre, un français avant la
fin de sa formation, doit impérativement être nommé « mon
lieutenant » n et profite de son statut avant l’être officiellement
attribué.

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conclusion
l’interculturel implique une capacité à s’adapter aux différences de l’autre, en
gommant autant que possible ses préjugés et ses biais culturels qui,parfois,
peuvent créer des malentendus et ternir une relation. il est donc essentiel de
développer les compétences interculturelles de nos managers. ils doivent
savoir, par exemple, comment pensent les japonais par rapport aux chinois
ou les hollandais et la façon dont chacun accueille et prend une décision par
rapport à leurs statuts sociaux. d’un environnement monoculturel, puis
multiculturel, le monde de l’entreprise est passé à l’ère de la mondialisation
et à l’interculturel. un nouveau paradigme qui amène désormais à faire
évoluer nos pratiques vers un management sans frontières

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sommaire
Présentation du domaine 2

Présentation du thème 3

Comment perçoit on l’égalité et l’inégalité ? 4

Quel est le niveau de structuration hiérarchique des sociétés ? 6


Statut acquis ou hérité ? Qu'est ce qui détermine le statut social ?

Quel est le rôle de l’âge dans la construction du statut social ? 8

Quelle est la représentation du rôle des diplômes dans les statuts 9


professionnels ?

conclusion 11

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