Vous êtes sur la page 1sur 4

L’AUTOBIOGRAPHIE 

: Synthèse
I/ Qu’est-ce que l’autobiographie ?
Le nom « autobiographie » est formé de trois mots grecs (autos = soi-même , bios = la vie , graphein = écrire) qui signifient
littéralement « écrire sa propre vie ».

L’autobiographie est un genre narratif dans lequel une personne réelle raconte sa propre existence à travers un texte dont
elle est à la fois auteur, narrateur et personnage principal. Les événements relatés se sont réellement passés et les personnes
évoquées ont existé car l’auteur dévoile la vérité sur sa vie afin que le lecteur découvre qui il était.

Un texte est donc autobiographique si  :

1) Les événements et les personnages renvoient à la réalité.


2) Les événements évoqués appartiennent à la vie de l’auteur, passée ou présente.
3) AUTEUR = NARRATEUR = PERSONNAGE

II/ Que raconter ?


Les récits autobiographiques abordent souvent les mêmes motifs :
la naissance, la famille et les proches, les lieux importants, la formation scolaire, l’amour, la vocation (le rapport à l’écriture, à la
lecture, …). On appelle ces thèmes des topoï, c’est-à-dire des passages obligés de l’écriture autobiographique.

III/ Pourquoi se représenter ? (problématique)


A : Se représenter pour les besoins technologiques / par mode. BYRON
B : Se représenter pour mieux se connaître (chercher à se connaître) et se comprendre soi-même. MONTAIGNE
C : Se représenter pour laisser une trace. MONTAIGNE / FRANK
D : Se représenter pour partager une expérience personnelle qui devient universelle. BYRON / FRANK / MONTAIGNE
E : Se représenter pour faire revivre, raviver des souvenirs personnels / lutter contre l’oubli. DUPEREY / PROUST / SATTOUF
F : Se représenter pour panser ses blessures intimes. ROUSSEAU / Grand Corps Malade / DUPEREY / FRANK
G : Se représenter pour se justifier / se faire comprendre / avouer ses fautes / se confesser. ROUSSEAU
H : Se représenter pour apporter un témoignage sur des événements historiques précis. FRANK
I : Se représenter pour partager ses sentiments et échapper à la solitude. FRANK / SATTOUF
J : Se représenter pour mettre en avant son art / devenir le sujet de son art. BYRON / MONTAIGNE / SATTOUF

 PARTIR À LA DÉOUVERTE DE SOI-MÊME ET LUTTER CONTRE L’OUBLI.

IV/ Comment se représenter ?


Pour raconter sa propre existence, l’auteur établit un « pacte autobiographique » avec le lecteur qui consiste à dire la vérité sur soi-
même, à être sincère, franc, authentique. Ainsi, le lecteur, de son côté, est incité à croire ce que raconte l’auteur.

Toutefois, le lecteur doit être conscient qu’écrire sa vie, c’est toujours un peu la réécrire et que l’objectivité parfaite n’existe
pas (voir partie V).
Pour exprimer le moment de l’écriture, ce qu’il fait, ce qu’il pense à cet instant, l’auteur emploie du présent d’énonciation.
Par opposition, les temps du passé (imparfait, passé simple, PQP, …) sont employés par le personnage pour évoquer les souvenirs.
Le narrateur, quant à lui, peut aussi bien employer le présent que les temps du passé.

À NOTER  : le présent de narration rapporte des faits passés et permet de les rendre actuels, vivants aux yeux du lecteur.

V/ Quels sont les obstacles à la représentation de soi  ?


L’autobiographe peut rencontrer plusieurs difficultés lors de l’écriture de son autobiographie :
- Les oublis, « trous de mémoire »
- La tentation d’embellir la réalité, de passer sous silence ou d’atténuer le négatif
- Le risque de ne pas être objectif
- Le risque d’inventer, de mentir, de ne pas respecter le « pacte autobiographique ».

VI/ Aux frontières du genres : les formes de l’autobiographie


Les confessions, les Mémoires, les essais, les journaux intimes, la correspondance, le roman autobiographique, …
Lundi 10/10
- Compléter le tableau de synthèse.

Jeudi 13/10
- Revoir séquence 2. → éval
Les formes de l’écriture de soi

Récit rétrospectif qu'un auteur fait de sa propre vie et


dans lequel il s’engage à raconter sa vie avec sincérité.

Ex : J.J. ROUSSEAU, Les Confessions/ J.P. SARTRE, Les mots

L’auteur expose avec sincérité tous les aspects de son


existence, les plus et les moins flatteurs.

Ex : SAINT-AUGUSTIN, Confessions / A. GIDE, Si le grain ne


meurt
Récit d’évènements historiques dont l'auteur a été
témoin ou auxquels il a participé.

Ex: F.R. de CHATEAUBRIAND, Mémoires d'outre-tombe /


C. de GAULLE, Mémoires de guerre

Ouvrage dans lequel l’auteur développe une réflexion


personnelle sur les grandes questions de la vie (l’amour,
la mort, le sens de la vie, …).

Ex : MONTAIGNE, Essais

L'auteur consigne au jour le jour, en les datant, des


évènements de sa vie privée, des réflexions
personnelles ou inspirées par l'actualité.

Ex : Anne FRANK, Journal / Julien GREEN, Journal


Lettre(s) dans la/lesquelle(s) l’auteur dévoile une partie
de son existence quotidienne et fait part de ses
réactions face à certains événements.

Ex : Paroles de Poilus


Récit dans lequel l’auteur utilise certains éléments de
sa propre vie pour les inclure dans une fiction.

Ex : B. CONSTANT, Adolphe / J. VALLÈS, L’Enfant

Récit de la vie d'un individu (célèbre ou non) ayant


existé, fait par un autre individu.

Ex : A. MAUROIS, Prothémée ou la vie de Balzac / P. GUTH,


Mazarin

Autre problématique / question de débat final : Peut-on objectivement parler de soi ?

Correction du tableau :
L’autobiographie
Les confessions
Les Mémoires
L’essai
Le journal intime
La correspondance
Le roman autobiographique (ou autobiographie fictive)
La biographie

AIDES, commentaires supplémentaires :

Dans des  Mémoires  (nom masculin, avec une majuscule), l’auteur raconte sa propre vie tout en mettant en
valeur les  évènements historiques  qu’il a vécus, auxquels il a pris part ou dont il a été témoin. L’objectif du
mémorialiste est de  faire connaitre l’histoire « de l’intérieur ».

Dans un journal intime, une personne raconte sa vie, écrit ses réflexions  au jour le jour  (à la différence d’une
autobiographie classique, dans laquelle l’auteur fait appel à sa mémoire). 
A priori, un journal  intime  n’est  pas destiné à être publié. La personne écrit pour elle-même.

Dans un roman autobiographique, l’écrivain  s’inspire de sa vie  pour écrire un  roman. Ainsi, au contraire de
l’autobiographie, genre dans lequel l’auteur s’engage à raconter sa vie en toute sincérité), dans un roman
autobiographique  la part de vérité peut être plus ou moins grande, les limites de la entre vérité et fiction
deviennent floues. Les auteurs peuvent choisir de masquer leur autobiographie en inventant une sorte de double
romanesque.

Vous aimerez peut-être aussi