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Thème 1 :Se raconter, se représenter -synthèse.

Une autobiographie (du grec autos-soi-même ; bios-la vie ; graphein-écrire) est le récit rétrospectif
qu’une personne fait de sa propre vie. L’auteur est ainsi le narrateur et le protagoniste de son récit.

Le pacte autobiographique et les enjeux.

 L’auteur s’engage à dire la vérité sur lui-même, à être sincère. En échange, le lecteur est
invité à croire le narrateur.
 Des écarts peuvent cependant apparaître entre la réalité et ce qui est raconté, et ce, en
raison de problèmes liés à la mémoire, ou en raison du choix qu’a pu faire l’autobiographe de
passer sous silence certains événements.
 L’écriture autobiographique a différentes visées. L’auteur peut vouloir mieux se connaître et
se comprendre, se justifier aux yeux des autres, faire rejaillir des souvenirs ou apporter un
témoignage. ces enjeux sont explicites ou implicites.
 Certains écrivains du XXe siècle expérimentent de nouvelles formes d’écritures (G. Perec Je
me souviens, Nathalie Sarraute, Enfance …).

Le texte peut répondre à un ou plusieurs de ces enjeux. L’ensemble constitue le pacte


autobiographique.

A quelle personne parler de soi ?

 Le plus souvent, le récit autobiographique est à la 1ere personne « je ».


 Il peut être rédigé à la 2e personne « tu » (Nathalie Sarraute, Enfance) ou à la 3e personne
(Albert Camus, L’envers et l’endroit).

Le jeu des temps.

 Il faut distinguer les temps qui racontent les événements passés (temps du récit) et les temps
qui renvoient au moment de l’écriture.
 Les événements passés sont souvent rédigés avec les temps du récit (passé simple, imparfait,
plus-que-parfait, passé antérieur, conditionnel à valeur temporelle). Certains épisodes
peuvent cependant être relatés au présent de narration pour leur donner plus de force, les
mettre en valeur, les faire revivre.
 Les verbes correspondant au moment de l’écriture sont conjugués au présent d’énonciation
(ou actualité).
 L’autobiographie repose sur un va-et-vient entre le moment de l’écriture (présent) et le
moment du souvenir (passé). Ainsi, le pronom « je » renvoie tantôt au narrateur enfant,
tantôt au narrateur adulte.

Les interventions du narrateur : implication et distanciation

 Au moment où il se tourne vers son passé pour en faire un récit rétrospectif, le narrateur
révèle le jugement, le sentiment, l’émotion que suscitent en lui les faits évoqués par l’emploi
de champs lexicaux dominants, de modalisateurs, de connotations mélioratives ou
péjoratives.
 Il peut également interrompre le récit pour intervenir directement et commenter les faits
racontés : je pense, il me semble, je me souviens…

Les motifs de l’autobiographie

 Presque toutes les autobiographies suivent un ordre chronologique. L’enfance est une partie
de la vie à laquelle les auteurs accordent une grande importance (voir programme 5 e, se
chercher, se construire)
 Les motifs le plus souvent abordés sont la généalogie de la famille, le portrait des parents, le
souvenir scolaire, les premières amours, la naissance, la vocation littéraire, un événement
historique marquant…

Les genres proches et autres formes littéraires d’expression de soi: Les Mémoires (récit
autobiographique qui met l’accent sur les événements historiques vécus par l’auteur) ; le journal
(récit non rétrospectif, rédigé au fil des jours) ;le roman autobiographique(récit de fiction qui
s’inspire en partie des événements de la vie de l’auteur), la lettre littéraire(correspondance à travers
l’auteur évoque certains moments de sa vie, ses sentiments, ses pensées),la chanson, la poésie .

HdA : L’autoportrait en peinture et en photographie (sujet possible)

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