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Théorème de Gauss
Le théorème de Gauss 1 , qui est une propriété fondamentale des champs en r12 , établit une relation
entre le flux du champ électrique sortant à travers une surface fermée et la charge à l’intérieur de cette
surface. Cette relation permet de déterminer simplement et de manière élégante l’expression du champ
électrostatique créé par les distributions de charges qui présentent un haut degré de symétrie (sphère,
cylindre infini, fil infini, . . . ).
l
α“ (2.1)
R
D’une façon générale, l’angle plan est l’angle sous lequel, à partir d’un point O, est vu un arc de courbe
MN.
l
α
O
R N
1. GAUSS Karl Friedrich : mathématicien et physicien allemand p1777 ´ 1855q. Ce grand savant sera surnommé par
ses pairs Prince des mathématiciens. Le gauss est l’unité d’induction magnétique.
19
dS
n
α
dΩ P
ur
r dS
O
L’angle solide est compté positivement si l’on voit de O la face intérieure de la surface S pα ă π{2q, sinon,
il est compté négativement pα ą π{2q.
dS = dS.n
dS n
q r M
E(M)
O
ur
Le flux du champ électrostatique sortant à travers une surface S quelconque se calcule par sommation
(intégration) de dΦ étendu sur toute la surface S :
ij ij
Ñ
Ý Ñ
Ý q q
Φp E {Sq “ dΦp E {dSq “ dΩ “ Ω (2.7)
4π0 4π0
S S
dS
dS1 dS 2
xxxx
xxx xxx 3
xxxxx
xxxxx
xxx
xxx
xxx xxxx
xxx xxxxx
xxx 2
xx
xxx
xxx
xxxx
xxx
xxxxx
xxx
xxxxx
O xx
xxx xxx xxxxx E
S
xxxxxx
x
xxxxxx
x
x
dS E
1
Pour la direction p1q, le cône élémentaire de sommet O découpe sur la surface S une seule surface
élémentaire dS. Le flux élémentaire sortant à travers cette surface est tout simplement :
Ñ
Ý q
dΦ1 p E {dSq “ dΩ (2.8)
4π0
Pour la direction p2q, le cône élémentaire de sommet O, découpe sur la surface S trois surface élémen-
taire dS1 , dS2 et dS3 . Le flux élémentaire sortant à travers ces surfaces est :
Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý
dΦ2 p E {dSq “ dΦ2 p E {dS1 q ` dΦ2 p E {dS2 q ` dΦ2 p E {dS3 q (2.9)
q
“ pdΩ ´ dΩ ` dΩq
4π0
q
“ dΩ
4π0
Ce résultat est général, car toute autre direction traversera forcément la surface S un nombre impair de
fois. Le flux total traversant la surface S est donc :
£ £ £
Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý q
Φp E {Sq “ dΦ1 p E {dSq “ dΦ2 p E {dSq “ . . . “ dΩ (2.10)
4π0
S S S
ů
S
dΩ est l’angle solide sous lequel, du point O intérieur à la surface S, on voit toute la surface fermée
S, il est égale à 4π. Par conséquent :
Ñ
Ý q
Φp E {Sq “ (2.11)
0
Dans le vide, le flux du champ électrostatique sortant à travers une surface fermée orientée, appelée
surface de Gauss, est égal au produit de 1{0 par la somme algébrique des charges électriques
contenues à l’intérieur de cette surface.
£
Ñ
Ý Ñ
Ý Qint
Φp E {Sq “ E ¨ dS Ñ
Ýn “ (2.13)
0
S
Ce résultat est aisément étendu à une distribution volumique de charges de densité ρ, l’équation
(2.13) s’écrit : £ ¡
Ñ
Ý Ñ
Ý Ñ
Ý 1
Φp E {Sq “ E ¨ dS n “ ρ dτ (2.15)
0
S τ
Remarque :
— La démonstration du théorème de Gauss est basée sur la loi de Coulomb. Inversement, on montre
qu’à partir du théorème de Gauss on obtient l’expression de la loi de Coulomb. Le théorème
de Gauss est donc équivalent à la loi de Coulomb, ce n’est pas une équation supplémentaire de
l’électrostatique.
— La forme obtenue pour le champ détermine le choix d’une surface fermée à travers laquelle on
calcul le flux. Cette surface, dite de Gauss, de géométrie adaptée aux symétries du problème, doit
passer par le point M où on cherche à calculer le champ.
— L’application du théorème de Gauss permet de déterminer l’amplitude du champ électrostatique.
Il faut noter que ce théorème n’est valable que si le champ de vecteurs n’a pas de singularité (c’est-
à-dire de point où le module de A devient infini) à l’intérieur de la surface. Remarquons que d’après
les expressions du champ et du potentiel électrostatique, une charge électrique ponctuelle constitue une
singularité.
Dans le cas d’une distribution volumique de charges avec une densité ρ, l’équation (2.13) s’écrit :
¡ £ ¡
Ý Ý
Ñ Ñ 1
Qint “ ρ dτ et E ¨ dS “ ρ dτ (2.18)
0
τ S τ
En comparant les expressions (2.17) et (2.18), on déduit l’équation de Poisson 4 qui exprime le théorème
de Gauss sous sa forme différentielle, ou encore sous sa forme locale. C’est
Ñ
Ý ρ
div E pM q ´ “0 (2.19)
0
Ñ
Ý ÝÝÑ
Sachant que E “ ´grad V , l’équation (2.19) peut aussi être exprimée sous la forme :
ρ
∆ V pM q ` “0 (2.20)
0
Ñ
Ý
div E pM q “ 0 , ∆ V pM q “ 0 (2.21)