Vous êtes sur la page 1sur 5

MPSI CHAPITRE 0

SURFACES ET VOLUMES, UNITÉS SI

0-1 Calculs d'aires et de volumes B


0-1-1 Circonférence d'un cercle, aire d'un disque (C)
- Définition du radian
En radians, l'angle au centre qui intercepte l'arc AB sur un
A
cercle de rayon R est :  
AB
R
. α
Le radian (rad) est l'unité d'une grandeur sans dimension
1m O
car 1 rad  1 .
1m
- Circonférence d'un cercle
Pour tout le cercle α = 2 π rad donc la circonférence du
cercle est C  2 R .

dS
R
d
- Calcul de l'aire d'un disque par intégration
La couronne circulaire de rayon r et de largeur dr a r

pour aire dS = 2 π r dr. L'aire du disque S de rayon R est


R
O
r 
2

donc :  S 2 rdr  2 0  2   soit  R .


R 2
S rdr S
 2 0
(S

0-1-2 Surface et volume de la sphère


- Calcul de l'aire de la surface d'une calotte sphérique par intégration
On décompose la surface de la sphère, de centre O et de rayon R, en bandes comprises entre les cônes
de sommet O et de demi angles au sommet et + d . θ θ θ
θ
L'aire dS d'une de ces bandes étroites, de longueur 2π r = 2π R sin et de largeur R d , est donc θ
dS = 2π R2 sin d . θθ
σ
L'aire de la calotte sphérique limitée par le cône de demi angle au sommet est : θ
s   2 R sin d   2 R 0 sin d   2 R  cos 0 soit S  2 R 1  cos   .
2 2  2  2

- Calcul de l'aire de la sphère


Σ
Pour toute le sphère de rayon R, l'aire est donc :
S   2 R sin d   2 R 0 sin d   2 R  cos 0 soit S  4 R .
2 2  2  2
z

d
( d
H r
R
dS d
r
R
O O

( (V

- Calcul du volume de la sphère


La coquille sphérique de rayon r et d'épaisseur dr a pour volume : d = 4π r2 dr.

τ
r  3
4
Le volume total de la sphère est  V d   0 4 r 2 dr  4   soit  .
R 3
V V R
 3 0 3
0-1-3 Surface latérale et volume d'un cône de révolution
- Calcul de l'aire de la surface latérale
Soit un cône de révolution de rayon R, de hauteur H, de demi angle
θ
au sommet . On a : R = H tan et r = z tan . θ θ
La bande de hauteur dz, située à la cote z, a pour longueur 2πr et
dz zdz sin  R
pour largeur . L'aire de sa surface est donc : dS  2  .
cos  cos 
2

L'aire de la surface latérale de ce cône est donc : Σ ( H


sin  H 2 sin  R z+dz
S   dS  2  0 zdz  H avec sin   et z
cos  cos  r
2 2
R H
2 2

H dS
cos  donc S  R R
2
H 2 . 
R
2
H 2

On arrive au même résultat en déroulant 2R


cette surface sur un plan : il s'agit d'un secteur O
2 R
circulaire d'ouverture   sur un
R H
2 2

cercle de rayon
 2
R
2
 H 2 , l'aire de sa surface est α
S  R  H  . H 2
2 2
R
2

On a donc bien S  R R
2
H 2 .
- Calcul du volume du cône de révolution
Le tronc de cône élémentaire de surface latérale dS représenté ci-dessus a pour hauteur dz et l'aire de
2 2
zr z R
sa surface de base est πr2. Avec r  z tan   . Son volume est donc d    2
dz . En ajoutant tous ces
H H
H
R
2
R
2
z 3  
volumes élémentaires on obtient le volume total  V d   0    3  soit  .
H 2
V 2 2
dz 2
V R H
H z H  0 3

SBH
On a donc encore, avec SB = πR2 (aire de la surface de base) : V  .
3
- Volume d'une pyramide
On admettra que le volume d'une pyramide de base quelconque
s'exprime avec la même formule que celui d'un cône de révolution. Si H est sa
SBH
hauteur et SB l'aire de sa surface de base : V  .
3
H

SB
y

0-1-4 Surface d'une ellipse


Soit une ellipse d'axs Ox et Oy, de
centre O. Son équation cartésienne est b
2
x y b
 1  y   x 2 .

x + dx
2
a
2
x
2 2
a b a a
Σ

x
On décompose la surface délimitée
par l'ellipse en surfaces d'aires élémentaires ( )
dS
dS comprises entre les droites d'abscisses x
b
et x + dx. dS 2 a
2
 x 2 dx .
a
L'aire de la surface totale est donc
b b
  dS  2 a  x 2 dx  4 0 x 2
a 2 a 2
S a a
a a
car la fonction à intégrer est paire. En posant

x = a sin θ  dx  a cos d  on a
 
 sin( 2 )  2
S  4 ab 02 cos 2 d   2 ab 02 1  cos( 2 ) d   2 ab  
 2  d'où le résultat S  ab .
0
2
Si a = b = R on retrouve l'aire du disque S = πR .

0-1-5 Volume d'un parallélépipède quelconque


- Aire de la surface d'un parallélogramme
 
Pour le parallélogramme construit sur les vecteurs a et b
représenté ci-contre, S = a h = a b cos . α
 
 
Or a  b  ab sin      ab cos  .
2 
Le vecteur surface du parallélogramme est le vecteur normal à
  
cette surface, de norme égale à l'aire de cette surface : S ab .
- Volume d'un parallélépipède quelconque
  
Pour le parallélépipède construit sur les vecteurs a , b et c
formant un trièdre de sens direct, le volume est égal au produit de
l'aire de la surface de base S par la hauteur k :
 
  
V  Sk  Sc cos   S  c soit V   a  b   c .
 

L'opération effectuée est un produit mixte.

0-2 Le système international d'unités (SI)


0-2-1 Unités fondamentales
Dans ce système, le seul qui soit légal, il y a 7 unités fondamentales :

intensité
quantité de intensité
grandeur longueur masse temps de courant température
matière lumineuse
électrique
unité mètre kilogramme seconde ampère kelvin mole candela
symbole m kg s A K mol cd

Les noms des unités (noms communs) commencent tous par une minuscule. Les symboles des unités
dont les noms viennent de noms propres commencent par une majuscule.
Il y a deux unités complémentaires qui correspondent à des grandeurs sans dimension :

grandeur angle plan angle solide


unité radian stéradian
symbole rad sr

0-2-2 Unités dérivées


Toutes les autres unités SI dérivent de ces unités fondamentales et peuvent donc s'exprimer par des
produits ou des quotients avec celles-ci. Par exemple :
Masse volumique en kg.m–3 Densité volumique de courant en A.m–2
Masse molaire en kg.mol–1 Accélération en m.s–2
Certaines portent un nom et ont un symbole. Par exemple :
Fréquence en hertz Hz = s–1 Force en newton N = kg.m.s–2
2 –3
Puissance en watt W = kg.m .s Tension électrique en volt V = kg.m2.s–3.A–1
Charge électrique en coulomb C = A.s Énergie ou travail en joule J = kg.m2.s–2
Conductance électrique en siemens S = Ω–1 = A.V–1 = kg–1.m–2.s3.A2

0-2-3 Multiples et sous multiples :

10–1 10–2 10-3 10-6 10–9 10–12 10–15 10–18


préfixe déci centi milli micro nano pico femto atto
symbole d d m µ n p f a

101 102 103 106 109 1012 1015 1018


préfixe déca hecto kilo méga giga téra peta hexa
symbole da h k M G T P H
Par exemple
1 cm2 = (10–2 m)2 = 10–4 m2 1 g.cm–3 = (10–3 kg).(10–2 m)–3 = 103 kg.m–3
Notons qu'on utilise encore :
Le litre comme unité de volume : 1 L = 1 dm3 = 10–3 m3.
Le degré (°), la minute d'angle (') et la seconde d'angle (") : 180° = π rad 1° = 60' = 3600
".
La minute et l'heure comme unités de temps : 1 h = 90 min = 3600 s. –19
L'électronvolt (eV) comme unité d'énergie : 1 eV = e . 1 V = 1,6022.10 J.

0-2-4 Rappels sur les équations aux dimensions


Elles s'écrivent avec les symboles des grandeurs entre crochets plutôt qu'avec ceux des unités, par
exemple
Vitesse : [v] = [L] [t]–1 tension électrique: [U] = [m] [L]2 [t]–3 [I]–1= [P] [I]–1= [W] [q]–1
( ici : P pour puissance, L pour longueur, W pour travail ou énergie, q pour charge électrique ...)
Les expressions des unités, comme 1 J = 1 kg.m2.s–2 donnent le même renseignement et les symboles
des unités ont l'avantage d'être universels alors que ceux des grandeurs sont parfois différents et une même
lettre représente parfois plusieurs grandeurs.

0 3 Présentation des résultats numériques


Nombre de chiffres significatifs
Lorsqu'on exprime le résultat d'une mesure ou d'un calcul réalisé à partir de valeurs mesurées, on
s'arrête au premier chiffre incertain.
Par exemple : L = 6,35 cm signifie en général que cette longueur est selon toute vraisemblance
comprise entre 6,345 cm et 6,355 cm.
Le nombre de chiffres significatifs est le nombre de chiffres que l'on écrit après les éventuels zéros
qui sont devant : que l'on écrive 6,35 cm ou 6,35.10–2 m ou 63,5 mm ou 0,0635 m, on a écrit cette longueur
avec 3 chiffres significatifs.
Les zéros finaux sont significatifs : la vitesse de la lumière dans le vide s'écrit :
2,9979458.108 m.s–1 avec 8 chiffres significatifs. 2,998.108 ms–1 avec 4 chiffres significatifs. Elle s'écrit
3,00.108 m.s–1 avec 3 chiffres significatifs car on est certain qu'elle est comprise entre 2,995.108 m.s–1 et
3,005.108 m.s–1. Alors que si l'on écrit 3.108 m.s–1 cela signifie seulement que l'on est certain quelle est
comprise entre 2,5.108 m.s–1 et 3,5.108 m.s–1, ce qui serait une donnée très imprécise.
Le plus souvent, si l'on ne donne qu'un seul chiffre significatif dans toutes les données d'un exercice,
c'est qu'il ne s'agit pas des résultats de mesures réellement effectuées mais seulement de données destinées
à effectuer des calculs purement théoriques et qui sont supposées être exactes. Dans ce cas, l'usage est
garder 2 ou 3 chiffres significatifs dans les résultats du calculs effectués.

Notation scientifique, notation ingénieur


En notation scientifique, les nombres sont sous la forme A. l0B, avec B entier relatif et A  1; 10 
En notation ingénieur, ils sont sous la forme A.10B, avec B multiple de 3 et A  1;1000  .
La notation ingénieur est préférable en physique et en chimie.

Vous aimerez peut-être aussi