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Les électrons dans un cristal

Modèle de Krönig-Penney

52
Modèle de Krönig – Penney
(mouvement des électrons dans un potentiel périodique unidimensionnel)

Première approche sur le comportement des électrons dans un cristal parfait.


Consiste à résoudre l'équation de Schrödinger pour les états stationnaires d’un électron dans un potentiel périodique
linéaire avec les outils de la mécanique ondulatoire (résolution détaillée en TD).

Le réseau est constitué de charges ponctuelles positives supposées au repos (paramètre de réseau a).

On peut schématiser le potentiel de type coulombien auquel est soumis un électron le long d'une chaîne d'atomes par un
potentiel en créneaux.
U(x)

U0

I II III

0 b x
a
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Modèle de Krönig – Penney

U(x)

U0

I II III

0 b x
a
−ℏ 𝑑 𝜑  𝑥 1
b < x < a-b (région I) :   =  𝐸 𝜑  𝑥 𝜑 𝑥 = 𝐴𝑒 + 𝐵𝑒 α= 2𝑚 𝐸
2𝑚 𝑑𝑥 ℏ
−ℏ 𝑑 𝜑  𝑥 1
a-b < x < a+b (région II) : 2𝑚 𝑑𝑥
+ 𝑈 𝜑  𝑥   =  𝐸 𝜑  𝑥
𝜑 𝑥 = 𝐶𝑒 + 𝐵𝑒 𝐾 = 2𝑚 (𝑈 − 𝐸)

−ℏ 𝑑 𝜑  𝑥
a+b < x < 2a-b (région III) : 2𝑚 𝑑𝑥
  =  𝐸 𝜑  𝑥 𝝋𝑰𝑰𝑰 𝒙 = 𝝋𝑰 𝒙 − 𝒂 𝒆𝒊𝒌𝒂 (Fonction de Bloch)

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Modèle de Krönig – Penney
Fonction de Bloch
La probabilité de présence de l’électron doit vérifier la périodicité du réseau 𝜑(𝑥 + 𝑎) = 𝜑(𝑥)
Les fonctions d'ondes telles que 𝜑 𝑥 + 𝑎 = 𝑒 𝜑 𝑥 avec k = 2/ peuvent convenir

 fonction de Bloch : 𝜑 𝑥 = 𝑢(𝑥)𝑒 avec 𝑢 𝑥 + 𝑎 = 𝑢(𝑥) une fonction périodique de 𝑥 vérifie cette propriété

En effet : 𝜑 𝑥 + 𝑎 = 𝑢(𝑥 + 𝑎)𝑒 = 𝑢(𝑥)𝑒 𝑒 =𝜑 𝑥 𝑒 𝝋𝑰𝑰𝑰 𝒙 = 𝝋𝑰 𝒙 − 𝒂 𝒆𝒊𝒌𝒂

Méthode de résolution

Les conditions de continuité de la fonction d'onde et de sa dérivée en x = (a-b) et x = (a+b) aboutissent à un système
de quatre équations à quatre inconnues qui sont les constantes A, B, C et D. La résolution de ce système (voir T.D.)
conduit à la relation de dispersion qui relie E (par l'intermédiaire de  et K’) à k.

𝐾 − 𝛼²
𝑠𝑖𝑛 𝛼 𝑎 − 2𝑏 𝑠ℎ 2𝐾′𝑏 + 𝑐𝑜𝑠 𝛼 𝑎 − 2𝑏 𝑠ℎ 2𝐾′𝑏 = 𝑐𝑜𝑠 𝑘𝑎
2𝛼𝐾′

avec 𝛼 = 2𝑚 𝐸 et 𝐾 = 2𝑚 (𝑈 − 𝐸)
ħ ℏ 55
Modèle de Krönig – Penney

Approximation des potentiels par des fonctions de Dirac (U0   et 2b  0)

𝑠𝑖𝑛 𝛼𝑎
𝐾 𝑏𝑎 + co s( 𝛼𝑎) = 𝑐𝑜𝑠 𝑘𝑎
𝛼𝑎

f(αa)
Parce que -1 < cos(ka) < 1  discontinuités dans la variation de f(αa)  discontinuités dans la valeur de E

±2𝑛𝜋

Bandes d'énergie permise

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Modèle de Krönig – Penney

Relation de dispersion E(k)

sin α 𝑎
ka = 0  1 = 𝐾′²𝑏𝑎
α𝑎
+ cos α 𝑎

On en déduit une valeur de α donc de l’énergie E1.

ka =   αa =  (−1 = 𝐾′²𝑏𝑎 + cos α 𝑎)


On en déduit une valeur de α=/a donc de l’énergie E2. ( = )
ℏ E1 E3
E2
ka =   (−1 = 𝐾′²𝑏𝑎 + cos α 𝑎)
On en déduit une valeur de α donc de l’énergie E3. 57
Modèle de Krönig – Penney
Bandes d’énergie
Le fait que la particule se déplace dans un potentiel périodique induit l’apparition de bandes d’énergie séparées
les unes des autres par des bandes d’énergie interdite ( ).

Les électrons ont des énergies dans les bandes


d’énergies permises  discontinuité d’ énergie

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Modèle de Krönig – Penney
Schéma en zone réduite
Il n’est pas nécessaire de tracer la loi de dispersion sur tout le domaine de variation de k :
cos 𝑘 𝑎 = cos( 𝑘𝑎 + 2𝑛𝜋) = cos( 𝑘𝑎 − 2𝑛𝜋)  périodicité en k

Schéma en zone réduite

Les gaps se produisent alternativement en milieu de zone en k=0 et en bord de zone en k=±𝜋/a.
Ces gaps sont dit direct en k car la discontinuité d’énergie se fait sans changer la valeur de k.

Résultat demeure valable dans un cristal tridimensionnel. 59


Les électrons dans un cristal
Modèle de Bloch-Brillouin

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Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Notion de masse effective


Un électron libre soumis à une force 𝐹⃗ acquiert une accélération 𝑎⃗ = . Son énergie cinétique s'exprime en fonction du
ℏ²
carré du vecteur d'onde : 𝐸 = 𝑘².

Dans un potentiel périodique et lorsque le matériau possède des dimensions finies.


On peut décomposer les forces qui s'appliquent sur un électron évoluant dans un matériau en deux espèces :
- les forces dues à la structure cristalline, de résultante 𝐹⃗
- les forces d’origine extérieure au cristal (champ 𝐸 ou 𝐵 par exemple) de résultante 𝐹⃗

∑ 𝐹⃗ = 𝐹⃗ + 𝐹⃗ = 𝑚 𝑎⃗
𝐹⃗ est difficile à déterminer  on pose 𝐹⃗ = 𝑚∗ 𝑎⃗
𝑚∗ : masse effective, tient compte de l’action de la structure cristalline sur l'électron (𝑚∗ dépend de E).

La masse effective est un paramètre qui relie l’aspect quantique aux équations de la mécanique classique. Elle permet
de traiter la dynamique de l’électron dans un cristal avec la mécanique classique.

Ordre de grandeur : 𝑚∗ = 10-2 – 10-3 me pour les e- de conduction « les plus efficaces ».
61
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Notion de masse effective

Détermination de la masse effective dans un cas unidimensionnel

La vitesse de la particule (vitesse de groupe du paquet d’ondes associé) et par conséquent sa quantité de mouvement varient
sous l’action des 𝐹⃗ :
²
𝑎⃗ = 𝑒⃗ avec 𝑣 = =ℏ  𝑎⃗ = ( )𝑒⃗ = 𝑒⃗
ℏ ℏ ²

Principe fondamental de la mécanique :


𝑑𝑝 𝑑𝑘 ²
𝐹⃗ = 𝑒⃗ = ℏ 𝑒⃗  𝑎⃗ = ℏ² 𝐹⃗
𝑑𝑡 𝑑𝑡 ²

ℏ² La détermination de la masse effective nécessite la


Avec 𝐹⃗ = 𝑚∗ 𝑎⃗ 𝒎∗𝒆 =
𝒅²𝑬 connaissance de E en fonction de k (loi de dispersion).
𝒅𝒌²
Exercice : Montrer que 𝑚∗ = 𝑚 pour l’électron libre du modèle de Sommerfeld
² ℏ² ² ℏ² ℏ²
L’électron libre ne subit aucune force  𝐸 = =   𝑚∗ = ²
= ℏ²
=𝑚
²
Remarque : Identique dans un potentiel constant 62
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Notion de masse effective
Retour sur le modèle de Krönig-Penney
Au voisinage d’un extremum (choisissons k = 0) :
DL de E(k) à l’ordre 2  𝐸 = 𝐸(0) +
𝑑𝐸
𝑑𝑘
(𝑘 − 0) +
1𝑑 𝐸
2! 𝑑𝑘
(𝑘 − 0)

=0
1𝑑 𝐸 ℏ 𝑘 1 1 𝑑 𝐸
𝐸 = 𝐸( ) + 𝑘 = 𝐸( ) + avec =
2 𝑑𝑘 2𝑚 ∗ 𝑚 ∗ ℏ 𝑑𝑘
( )

Dans un certain intervalle autour des extrema de bandes, on a le droit de confondre la vraie courbe par une parabole
à condition de prendre en compte la masse effective

Bas de bande Sommet de bande


ℏ 𝑘 ℏ 𝑘
𝐸 =𝐸 + 𝐸 =𝐸 +
2𝑚∗ 2𝑚∗

Ek > Emin Ek < Emax

𝑚∗ en bas de bande est positive 𝑚∗ en sommet de bande est négative 63


Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Concept de masse effective

Cas tridimensionnel – Tenseur de masse effective

Dans le cas tridimensionnel, si l'on prend en compte l'anisotropie, la masse dépend de la direction du mouvement :

𝑣⃗ = ∇ 𝐸(𝑘)

∇ 𝐸 𝑘 = 𝑒⃗ + 𝑒⃗ + 𝑒⃗  𝑎⃗ = 𝑒⃗ + 𝑒⃗ + 𝑒⃗

= ( .∇ )𝑒⃗ + ( .∇ )𝑒⃗ + ( .∇ )𝑒⃗ = . ∇ 𝑒⃗ + ∇ 𝑒⃗ + ∇ 𝑒⃗


ℏ ℏ

= ( . ∇ )( 𝑒⃗ + 𝑒⃗ + 𝑒⃗ )

∇ 𝐸 𝑘
 𝑎⃗ = ( . ∇ )(∇ 𝐸 𝑘 = 𝐹⃗ . ∇ )(∇ 𝐸 𝑘
ℏ ℏ²

²
Soit en explicitant les coordonnées : 𝑎 = ∑ 𝐹 = ∑ 𝐹
ℏ ℏ

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Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Concept de masse effective

² ² ²
²
² ² ²
Tenseur  une force agissant sur l’électron lui
𝑎⃗ = ²
. donne une accélération qui n’a généralement pas la
ℏ²
² ² ² direction de 𝐹⃗ .
²

𝜕²𝐸 𝑘 𝜕²𝐸 𝑘 𝜕²𝐸 𝑘


𝜕𝑘² 𝜕𝑘 𝑘 𝜕𝑘 𝑘
⃗ 1 1 𝜕²𝐸 𝑘 𝜕²𝐸 𝑘 𝜕²𝐸 𝑘 𝟏 𝟏 𝝏²𝑬 𝒌
En identifiant avec 𝑎⃗ = ∗ 𝑚 ∗ =
ℏ² 𝜕𝑘 𝑘 = 𝟐
𝜕𝑘² 𝜕𝑘 𝑘 𝒎𝒆∗ 𝒊,𝒋
ℏ 𝝏𝒌𝒋 𝝏𝒌𝒊
𝜕²𝐸 𝑘 𝜕²𝐸 𝑘 𝜕²𝐸 𝑘
𝜕𝑘 𝑘 𝜕𝑘 𝑘 𝜕𝑘²

Tenseur de masse effective

Remarques :
- La détermination de la masse effective nécessite la connaissance de E en fonction de k (loi de dispersion).
- D’une manière générale, les masses effectives sont positives pour les minima de E=f(k) et négatives pour les maxima
- Les masses effectives négatives sont associés aux trous.
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Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Ecriture du potentiel périodique
Le potentiel électrostatique 𝑉 𝑟⃗ auquel est soumis l'électron possède les propriétés de périodicité du réseau cristallin.
Remarque : Ceci n'a pas été pris en compte dans la théorie de Sommerfeld, dans laquelle l'énergie potentielle est
constante est égale à zéro.
Soit 𝑇 = 𝑢𝑎⃗ + 𝑣𝑎⃗ + 𝑤𝑎⃗ , un vecteur translation dans le réseau cristallin avec 𝑎⃗ , 𝑎⃗ et 𝑎⃗ les vecteurs de la maille
élémentaire  𝑉 𝑟⃗ + 𝑇 = 𝑉(𝑟⃗)

𝑉(𝑟⃗) est une fonction périodique  expression sous forme d’une combinaison linéaire de fonctions sinusoïdales
(sin(𝑞⃗. 𝑟⃗), cos(𝑞⃗. 𝑟⃗) ou 𝑒 . ⃗ )  𝑉 𝑟⃗ = ∑𝒒 𝑉 𝑒 . ⃗

Périodicité du cristal : 𝑒 .( ⃗ )
=𝑒 .⃗  𝑞⃗. 𝑇 = 2𝜋𝑛 avec n entier ( 𝑒 .
= 1)

Les vecteurs 𝒒 vérifiant cette propriété sont par définition les vecteurs 𝑮 du réseau réciproque

⃗. ⃗
𝑉 𝑟⃗ = 𝑉 𝑒
𝑮

66
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Calcul des coefficients de Fourier 𝑽𝑮
Calcul d un coefficient 𝑉
⃗. ⃗ ⃗ .⃗
On multiplie les deux membres de l’expression 𝑉 𝑟⃗ = ∑𝑮 𝑉 𝑒 par 𝑒 et on intègre sur le volume d’une maille
élémentaire du cristal
⃗ .⃗ (⃗ ⃗ ). ⃗
 ∫ 𝑉 𝑟⃗ 𝑒 𝑑𝑉 =∑ 𝑉 ∫ 𝑒 𝑑𝑉

Si 𝐺⃗  𝐺⃗ 𝐼
𝐺⃗ − 𝐺⃗ = ∑ 𝑚 𝑏 avec mj entier non nul, 𝑟⃗ = ∑ 𝑥 𝑎⃗ avec xi compris entre 0 et 1
(⃗ ⃗ ). ⃗
𝑉 𝑒 𝑑𝑉 = 𝑉 𝑉
 𝐼= ∫ 𝑒 (⃗ ⃗ ). ⃗
𝑑𝑉 =∫ 𝑒 ∑
𝑑𝑉 (𝑎⃗ . 𝑏 = 2𝜋𝛿 )

 𝐼= ∫ ∫ ∫ 𝑒 𝑑𝑥 𝑒 𝑑𝑥 𝑒 𝑑𝑥 = 0 si un seul mj ≠ 𝟎

1
Pour 𝐺⃗ = 𝐺⃗ 𝑉 = 𝑉 𝑟⃗ 𝑒 ⃗ .⃗
𝑑𝑉
𝑉
𝐼 = ∫ 𝑑𝑉 = 𝑉
67
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique

Fonction de Bloch

La probabilité de présence de l’électron doit vérifier la périodicité du réseau  𝜑(𝑟⃗ + 𝑇) = 𝜑(𝑟⃗)

Les fonctions d’onde ne différent que par un terme de phase


.
Les fonctions d'ondes qui vérifient la condition de périodicité peuvent s’écrire : 𝜑 𝑟⃗ + 𝑇 = 𝑒 𝜑 𝑟⃗ avec k = 2/

Avec 𝑇, un vecteur translation dans le réseau direct (invariance du réseau par translation)

 fonction de Bloch : 𝜑𝒌 𝑟⃗ = 𝑢𝒌 (𝑟⃗)𝑒 .⃗


avec 𝑢𝒌 𝑟⃗ + 𝑇 = 𝑢𝒌 (𝑟⃗) une fonction périodique de 𝑟⃗ vérifie cette propriété

. ⃗ .⃗ . .
En effet : 𝜑 𝑟⃗ + 𝑇 = 𝑢 (𝑟⃗ + 𝑇)𝑒 ) = 𝑢 (𝑟⃗)𝑒 𝑒 = 𝜑 𝑟⃗ 𝑒

Remarque : A ce stade, le vecteur d’onde 𝒌 peut être choisi arbitrairement.

A chaque fonction de Bloch il sera associé une énergie 𝐸 = 𝐸 (𝑘) par l’équation de Schrödinger indépendante du temps.

− ∆𝜑 𝑟⃗ + 𝑉 𝑟⃗ 𝜑 𝑟⃗ = 𝐸 𝜑 𝑟⃗
2𝑚 68
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique

Conditions aux limites de Born-von Karman

La périodicité du cristal impose aux fonctions d’onde les conditions de continuité dans les trois direction de l’espace ,ux
limites des mailles qui décrivent le cristal.
Conditions aux limites de Born-von Karman  𝜑 𝑟⃗ + 𝑁 𝑎⃗ = 𝜑 𝑟⃗ i= 1, 2, 3

𝑎⃗ sont les trois vecteurs primitif du réseau de Bravais et les Ni des entiers

Les fonctions de Bloch vérifient 𝜑 𝑟⃗ + 𝑁 𝑎⃗ = 𝑒 . 𝜑 𝑟⃗ .

 𝑒 .
= 1 i= 1, 2, 3  𝒌 est un vecteur du réseau réciproque

Volume occupé par un état


Conditions aux limites de Born von Karman dans un cristal tridimensionnel de volume 𝐿  𝑒 =𝑒 =𝑒 =1
 𝑘 =𝑛 ,𝑘 =𝑛 ,𝑘 = 𝑛 (Les valeurs de 𝑘 sont quantifiées)

 A chaque vecteur 𝑘 de la fonction de Bloch, soit chaque vecteur du réseau réciproque, on peut associer un état
quantique (spin non compris) !

 Le volume occupé par une cellule du réseau dans l’espace des k est 69
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Propriétés de symétrie de 𝑬𝒌 – Zones de Brillouin
1) Le vecteur d’onde est quelconque (par définition des fonctions de Bloch)  si l’onde se propage avec le vecteur d’onde
− 𝑘, elle a les mêmes propriétés que l’onde qui se propage avec le vecteur d’onde 𝑘.

 𝜑 (𝑟⃗) = 𝜑 (𝑟⃗)  𝑬(−𝒌) = 𝑬(𝒌)

2) Si on ajoute un vecteur quelconque 𝐺⃗ du réseau réciproque au vecteur d’onde 𝑘, le facteur de phase ne change pas.
⃗ . . .
En effet : 𝑒 = 𝑒 =𝑒
.
𝜑 𝑟⃗ + 𝑇 = 𝑒 𝜑 𝑟⃗
𝜑 𝑟⃗ + 𝑇 = 𝑒 . 𝜑 𝑟⃗

Le vecteur d’onde étant quelconque  𝑬(𝒌 + 𝑮) = 𝑬(𝒌)

Pour obtenir toutes les valeurs de l’énergie, il suffit d’étudier les fonctions d’onde 𝜑 𝑟⃗ dont l’extrémité du vecteur
d’onde 𝑘 tombe à l’intérieur du polyèdre de plus petit volume centré sur l’origine du réseau réciproque.

Ce polyèdre est la première zone de Brillouin.


70
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique

Zones de Brillouin

Définition générale des zones de Brillouin (en 3D) :


La première zone de Brillouin est le plus petit volume entièrement compris entre les plans médiateurs des vecteurs du
réseau réciproque tracé à partir de l’origine. Elle occupe le même volume qu’une maille du réseau réciproque.

En pratique, pour obtenir la première zone de Brillouin :

1) On choisit un nœud du réseau réciproque comme origine.

2) On trace les lignes qui relient un nœud donné à tous ses voisins (premiers plus proches voisins, deuxièmes plus
proches voisins etc… ).
3) On trace les plans médiateurs de ces segments (ou les médiatrices en deux dimensions). Le plus petit volume
enclos sera la première zone de Brillouin.

Le polyèdre avec le plus petit volume est la 1ère zone de Brillouin. Le volume entre ce polyèdre et le 2ème polyèdre
obtenu à partir des seconds voisins est la 2ème zone de Brillouin etc…
71
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Première zone de Brillouin en une dimension

Le réseau réciproque d’une chaine monoatomique est aussi une chaine unidimensionnelle.

𝑎⃗ . 𝑏 = 2𝜋𝛿  𝑎⃗ . 𝑏 = 2𝜋 soit 𝑏 = 𝑏 =

2𝜋 4𝜋 6𝜋 kx
6𝜋 4𝜋 2𝜋 𝝅 0 𝝅
− − − − 𝑎 𝑎 𝑎
𝑎 𝑎 𝑎 𝒂 𝒂

2è 2è

𝑍𝐷𝐵

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Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique

Première zone de Brillouin de réseaux bidimensionnelles

ky
Exemple : Réseau carré 2𝜋
𝑎 Ligne médiatrice entre premiers voisins
2𝜋 RR
𝑏 = Ligne médiatrice entre seconds voisins
𝑎 𝑜 2𝜋 kx
2𝜋 𝑎
𝑏 = Carré bleu de côté = première zone de Brillouin
𝑎
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Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique

Première zone de Brillouin de réseaux tridimensionnelles

Cubique P :
Le réseau réciproque est défini par 𝑏 = 𝑎⃗ , 𝑏 = 𝑎⃗ , 𝑏 = 𝑎⃗ .
La première zone de Brillouin est un cube de coté

Cubique I : 𝑎⃗ , = (−𝑒⃗ + 𝑒⃗ + 𝑒⃗ ) ; 𝑎⃗ , = (𝑒⃗ −𝑒⃗ +𝑒⃗ ) ; 𝑎⃗ , = (𝑒⃗ + 𝑒⃗ − 𝑒⃗ ) (maille élémentaire)


²
⋀ , , ( ⃗ ⃗ ⃗ ⃗ )
𝑏 , = 2𝜋 = 2𝜋 = (𝑒⃗ + 𝑒⃗ )
, .( , ⋀ , )

Maille élémentaire d’un réseau cubique F (CFC)


⋀ ,
,
𝑏 , = 2𝜋 = (𝑒⃗ + 𝑒⃗ ) Arête de longueur .
, .( , ⋀ , )

, ⋀ ,
𝑏 , = 2𝜋 .( ⋀ , )
= (𝑒⃗ + 𝑒⃗ )
, ,

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Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique
Première zone de Brillouin du réseau de Bravais cubique I

Réseau réciproque Première zone de Brillouin

Points de haute symétrie

De nombreux points de haute symétrie (ou points critiques) de la première zone de Brillouin sont d'un intérêt
particulier.
Des symboles sont habituellement utilisés pour ces points.
75
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique

Zones de Brillouin des réseaux cubiques et points de haute symétrie

Cubique P Cubique I Cubique F

Γ Centre de la zone de Brillouin


Γ Centre de la zone de Brillouin Γ Centre de la zone de Brillouin Milieu d'une arête joignant deux faces
M Milieu d'une arête H Sommet joignant 4 arêtes K
hexagonales
W ou R Sommet N Centre d'une face L Centre d'une face hexagonale
X Centre d'une face P Sommet joignant trois arêtes Milieu d'une arête joignant une face hexagonale
U
et une face carrée
W Sommet
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X Centre d'une face carrée
Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique

Zone de Brillouin du réseau hexagonal et points de haute symétrie

Γ Centre de la zone de Brillouin


A Centre d'une face hexagonale
H Sommet
Milieu d'une arête joignant deux faces
K
rectangulaires
Milieu d'une arête joignant une face hexagonale
L
et une face rectangulaire
M Centre d'une face rectangulaire

Toutes les zones de Brillouin sur :https://en.wikipedia.org/wiki/Brillouin_zone

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Propriétés générales d’un électron dans un potentiel périodique

Retour sur le modèle de l’électron libre (modèle de Sommerfeld)

1) Volume de la première zone de Brillouin = ( ) (pour un réseau cubique)


( )
 Nombre d’état quantique différents dans la première zone de Brillouin = 2. = 2( ) = 𝟐𝐍
( )
L >> a (ou N >>1)  les valeurs quantifiées de l’énergie forme un quasi continuum et on parle de densité d’état.
ℏ ²
2) Puisque l’énergie se décrit dans l’espace des phases et pour une relation de dispersion isotrope (E = ), on peut évaluer
è ²
la densité d’état de l’électron de façon assez simple  dg k = = =
’ é ²

ℏ ²
E=  2 k dk =  dk =  dg E = 2 k dE
ℏ ℏ ² ℏ

La multiplication par 2 prend en compte les deux états de spin de l’électron


𝟑
𝒅𝒈 𝑬 𝑽 𝟐𝒎𝒆 𝟐
 ( ) 𝑬 = 𝑬
𝒅𝑬 𝒔 𝟐𝝅𝟐 ℏ𝟐

Remarque : - En 2D, 𝑘 = 𝑘 + 𝑘 , il faut prendre un disque de rayon compris entre k et k+dk : 2𝜋𝑘𝑑𝑘
- En 1D, k = ±𝑘 , il faut prendre un élément de longueur 2dk 78
Les électrons dans un cristal
Electrons presque libres

79
Electrons presque libres – Modèle du réseau vide
Courbes de dispersion E=f(k)
Pas de potentiel périodique  Ondes planes
V(x) = 0

Les fonctions d’ondes sous forme d’ondes planes 𝜑 𝑥 = 𝐾𝑒 sont solutions de l’équation de
ℏ ℏ𝟐 𝒌²
Schrödinger − =𝐸 , 𝜑 𝑥 avec 𝑬𝟎,𝒌 =
𝟐𝒎
/
Pour une chaine de longueur L = Na, la normation des fonctions d’onde conduit à 1 = ∫ /
𝐾 𝐾 ∗ 𝑑𝑥 = 𝐾 𝑁𝑎 = 𝐾 𝐿

 𝜑 𝑥 = 𝑒 𝜑 𝑥 est la fonction de Bloch avec uk(x) = 1

Courbes de dispersion E=f(k)

E(k) est une parabole centrée sur l’origine du réseau


réciproque, soit centrée dans la première zone de
Brillouin  parabole des électrons libres

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