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10/03/2021 DU SANG ET DES SALUTS FASCISTES

Les fights clubs néonazis


Par Pierre Plottu , Maxime Macé

Ils sont fans d’Hitler et de bastons. Dans des parkings de Suède ou


des salles des fêtes de la région lyonnaise, ils organisent des fights

sans gants et sans règles ou presque. Enquête sur ces réseaux
 européens de combats clandestins.

Un homme s’avance en short au centre d’une arène


improvisée, son torse, nu, est bardé de tatouages
Pierre Plottu
nazis et suprémacistes. Sur le béton brut d’une zone
Twitter
industrielle quelconque, dans une cage faite de
barrières de chantier, devant un public de hooligans
quasiment tous cagoulés ou dissimulant leur visage, 12/04/2022
il est venu combattre à poings nus dans ce fight club « Le Pen, propose un
underground. Une espèce de tournoi de bagarre de libéralisme ethnicisé,
aucunement un
rue qui connaît un énorme succès sur Internet. programme de gauche »
Tomasz Szkatulski, c’est son nom, est une figure de
l’extrême droite française radicale, lui-même
organisateur de combats plus ou moins clandestins 05/04/2022

et réservés aux blancs, où nostalgiques des Derrière la fake news


« Brigitte Macron est un
années 30 viennent se mesurer entre deux homme », l’ombre du clan
concerts de rock anti-communiste nazifiant. Ce Le Pen
soir-là, il combattait pour « représenter » les
supporters lillois violents et nationalistes de la LOSC
05/04/2022
Army.
Le trésor Ratier, les
archives les plus
Bienvenue au « King of the streets » (KOTS) – « roi de convoitées de l’extrême
la rue », un pur tournoi de bagarre dont les droite
combattants ressortent en sang, quand ils tiennent
encore debout. Des combats clandestins organisés
par des hooligans suédois depuis 2013, mais qui ont Tous ses articles
surtout pris de l’ampleur à partir de 2018. Sur le ring
improvisé, des adversaires venus de toute l’Europe.
Beaucoup sont issus du hooliganisme notamment
allemand, scandinave ou est-européen, plus
marginalement russe, les autres sont référencés en
Maxime Macé
tant que simples « combattants de rue ». Le KOTS est Twitter
une sorte d’UFC en moins normée, en plus violent, en
plus sauvage. Et parmi les participants on retrouve
des combattants français et francophones liés à 12/04/2022
l’extrême droite la plus radicale. Le concept plaît « Le Pen, propose un
tant à cette mouvance évoluant à la croisée du libéralisme ethnicisé,
aucunement un
supportérisme violent et des crânes rasés que programme de gauche »
certains songeraient à dupliquer le modèle en
France…
05/04/2022
"GOSCHA1996" [Brigade Nassau Hoolig…
Hoolig… Derrière la fake news
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« Brigitte Macron est un
homme », l’ombre du clan
Le Pen

05/04/2022
Le trésor Ratier, les
archives les plus
convoitées de l’extrême
droite
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Pas de règles
Ici, pas de gants ni de règles ou presque. Pour
assurer le spectacle, les organisateurs veillent
seulement à l’homogénéité de poids entre opposants
(à cinq kilos près) et à l’harmonisation des types de
combattants : MMA contre MMA par exemple. Et
encore : « Si deux personnes veulent régler une
embrouille en se battant, nous ne nous soucions pas
du poids ou de l’expérience », précise le site officiel
du King of the streets. Rares sont les opposants qui
ne finissent pas en lambeaux : « J’ai eu le nez
cassé, deux phalanges cassées à la main droite,
ainsi que le majeur fissuré », témoigne Marco,
combattant berlinois de 19 ans récemment passé au
KOTS, interrogé par Clément Le Foll pour le journal
suisse Le Temps.

Autour de l’arène, le public est peu nombreux et le


plus souvent composé de proches des combattants.
Mais le « spectacle » attire un public énorme sur
internet avec près de 100.000 personnes
abonnées à la page Facebook et plus de 300.000
sur la chaîne YouTube. Certaines vidéos de combat
dépassent le million de vues. Les créateurs de ces
pugilats en ont même fait un business puisqu’il faut
payer pour visionner les fights : comptez 20 euros
pour pouvoir regarder neuf combats. Pour renforcer
encore un peu plus l’imagerie hardcore du KOTS,
seuls les gagnants remportent un prix en monnaie
sonnante et trébuchante – alors que dans les
combats classiques, les deux participants sont
rémunérés. Ainsi que du matériel de la marque des
organisateurs, Askari, dédiée aux sports de combat.

Contrairement à ce que l’on pourrait croire, le Hype


Crew, la « firm » (ou groupe de hooligans) suédoise à
l’origine du King of the streets, n’est pas d’extrême
droite. Les organisateurs soulignent d’ailleurs que
le KOTS est apolitique. On y retrouve en effet tout
autant des combattants issus de groupes de
hooligans marqués à la droite radicale (un membre
de la Losc Army lilloise, donc, un Allemand du
Borussia Dortmund ou encore un hooligan du
Spartak Moscou) qu’à la gauche radicale (un
Espagnol du Rayo Vallecano, des « Antifas
hooligans » suédois du KGB d’Hammarby et un
Allemand du FC Cologne dont la firm se réclame
également de l’antiracisme). Mais il n’empêche que
ces combats véhiculent une vision du monde
masculiniste et violente, dont il n’est pas surprenant
qu’elle séduise les militants d’extrême droite les plus
radicaux. D’autant que le groupe ne fait rien pour les
tenir à l’écart, comme le prouve le CV des deux
Français qui ont combattu sur le béton de ce fight
club clandestin.

Le premier à participer est Tomasz Szkatulski, dit


« Gamin ». Une figure connue chez les
nostalgiques français du IIIe Reich. Ancien
membre du groupe de boneheads de Serge
« Batskin » Ayoub, Troisième Voie, il a un temps
frayé avec les gros bras aux crânes rasés du Blood
and Honour. Deux groupuscules dissous par les
autorités en 2013 et 2019. C’est un hooligan, aussi,
membre de la LOSC Army, qu’il a tatouée sur les
phalanges et très copain avec un autre pilier de cette
firm : Yohan Mutte, emprisonné un temps pour son
rôle présumé dans l’affaire des noyés de la Deûle et
lui aussi passé par Troisième Voie. Un gaillard
aperçu de temps en temps à La Citadelle, local
d’extrême droite lillois lié à Génération identitaire.

Avant de rencontrer Tomasz « Gamin ». / Crédits : DR

Après avoir rencontré Tomasz « Gamin ». / Crédits : DR

Szkatulski, déjà condamné pour une agression au


couteau ou le tabassage d’un SDF d’origine
étrangère, ne passe pas inaperçu puisqu’il est
couvert de tatouages nazis ou suprémacistes, dont
un « White Power » qui lui barre le cou ou une
grosse croix gammée à l’intérieur du biceps droit.
Il est propriétaire d’une marque de vêtements de
sport, en vente sur le site 2YT4U dont le nom est
l’acronyme déguisé de « Too white for you »,
littéralement « trop blanc pour toi ». Sur cette
boutique en ligne on peut s’offrir des tee-shirts
« HTLR » pour « Hitler » ou barré de la Totenkopf SS,
des pulls « Hate antifa » et autres hoodies avec le
slogan : « Defend your tradition », accompagné d’une
kalachnikov recouverte de symboles suprémacistes.
Il se dit qu’il jouirait d’une sorte de licence pour la
distribution de marques suprémacistes et/ou
néonazies comme White Rex, Svastone ou Black
Legion.

Un nouveau fight club néonazi en


préparation

Gamin est aussi un organisateur d’événements


mêlant concerts de RAC (pour « Rock against
communism ») et combats clandestins. Comme le
« Tournoi Force et Honneur » en 2017 qui a rassemblé
dans la région genevoise la crème de l’extrême
droite radicale européenne. Il met ainsi « en réseau
la scène militante européenne d’arts martiaux
néonazis », selon le site antifasciste suisse Runter
von der Matte.

Tomasz Szkatulski est propriétaire d’une marque de vêtements de sport dont


l'acronyme veut dire : « Trop blanc pour toi ». Sur cette boutique en ligne on
peut notamment acheter des tee-shirts « HTLR », pour « Hitler » / Crédits : DR

« Gamin » distribue des vêtmeents avec des slogans et de l'imagerie


suprémaciste et néonazis. / Crédits : DR

Un autre de ces fights clubs réservés aux blancs


organisés par Tomasz Szkatulski est d’ailleurs
dans les cartons. Prévu initialement le 6 juin 2020,
cet événement en partenariat avec les marques et
réseaux les plus radicaux a été décalé au 5 juin
prochain pour cause de crise sanitaire, toujours
selon les antifas helvètes. Il devrait se dérouler
« entre Bâle et Zurich », a précisé sur Telegram
Gamin, qui vit dans la région d’Annecy, entre deux
« blagues » au racisme crasse et autres glorifications
d’Hitler.
Fiers comme Artaban. / Crédits : DR

Le second Français à avoir participé au KOTS,


Valentin Vauthiers, dit « French Viking », affiche
moins haut ses couleurs. Il a simplement une sorte de
rune, symbole prisé des paganistes nazis, tatoué sur
le pectoral gauche. Mais il semble bien lié à
Szkatulski, qui lui dédicace sur Facebook un « 88
Valentin » : un code courant dans les milieux nazis
signifiant « HH » pour « Heil Hitler ». Tandis que
Vauthiers mentionne à l’occasion le compte
Instagram de Gamin (désormais supprimé) dans ses
publications… Les deux hommes ont participé à la
même soirée KOTS en fin d’année dernière. Vauthiers
et Gamin sont aussi liés à un certain Yanek Czura,
francophone avec lequel « French Viking » vient
d’ailleurs de faire le voyage pour sa deuxième
participation au KOTS, il y a quelques jours à peine,
où il a combattu sous son vrai nom et accompagné
du même entraîneur.

Valentin Vauthiers, dit « French Viking », est le second Français à avoir


participé au KOTS. S'il affiche moins haut ses couleur, Szkatulski lui a fait une
spéciale dédicace nazie sur Facebook : « 88 Valentin ». / Crédits : DR
Pour sa deuxième participation au KOTS, il y a quelques jours à peine, Valentin
Vauthiers a combattu sous son vrai nom et a mis des gros coups de pieds.
Pour l'occasion, il était accompagné du combattant Yanek Czura (au fond, à
droite). / Crédits : DR

Yanek Vincent Czura, colosse suisse de 120kg, fait lui


aussi partie des rares francophones à avoir déjà mis
les pieds au KOTS. Possédant une salle de fitness à
Gland, dans le canton de Vaud, l’homme n’est pas
tout à fait un paisible entrepreneur occupé par ses
seuls bilans comptables de sa PME. Il affectionne
aussi les bagarres en forêt contre d’autres
hooligans. Des affrontements violents organisés par
le Swastiklan Wallis (pour « Svastika », la croix
gammée), groupe auquel Yanek appartient et
composé essentiellement de néonazis helvètes. Une
enquête du Nouvelliste, reprenant notamment des
informations du site antifasciste suisse Renversé,
avait montré que des Français, dont le chef des
Zouaves Paris Marc de Cacqueray-Valménier,
participent à des fights avec ces hools d’extrême
droite.

Les joyeux drilles du Swastiklan Wallis, groupe de néonazis helvètes qui


accueillent parfois des Français, comme Marc de Cacqueray-Valménier. /
Crédits : DR

S’il était identifié comme « streetfighter » sur certains


visuels, c’est bien pour défendre les couleurs du
Swatisklan Wallis que Yanek le bodybuilder suisse
s’est rendu en Suède pour affronter un Polonais au
KOTS. Lors de l’événement, des photos publiées sur
les réseaux sociaux confirment d’ailleurs qu’il
entretient une certaine proximité avec les Français
Tomasz Szkatulski et Valentin Vauthiers.
« C'est l'heure de la bagarre » / « J'ai perdu la bagarre ». / Crédits : DR

Des participations européennes

D’autres « événements sportifs » organisés par des


membres de l’extrême droite européenne drainent
des combattants proches de la mouvance néonazie.
En Allemagne, c’est le cas du Kampf der Nibelungen,
du nom que portent les nains dans la mythologie
germanique. Comme le KOTS, la première édition de
ce tournoi d’arts martiaux s’est déroulée en 2013,
mais la ressemblance s’arrête là : aucune trace, par
exemple, de groupes de gauche radicale participant
à l’événement. L’édition 2018, qui a eu lieu à Ostritz en
Saxe sur un terrain mis à disposition par un ancien
membre du parti d’extrême droite allemand NPD, a
réuni plus de 800 participants venus de toute
l’Europe, dont de France. En grande majorité des
crânes rasés bardés de tatouages de runes
nordiques et autres symboles chers à la mouvance
néonazie. « En tout temps, ce sont les combattants
qui ont défendu leur clan, leur tribu, leur patrie »,
vante l’organisation.

Ce dernier rassemblement était notamment


sponsorisé par la marque de vêtements White Rex,
créé en 2008 par le néonazi russe Denis Nikitin,
cheville ouvrière de nombreux tournois de MMA
organisés par des hooligans d’extrême droite en
Europe et dont Gamin aurait donc repris le flambeau.
Dans une interview donnée au Guardian en 2018,
Nikitin avait admis avoir régulièrement mené des
agressions violentes contre des minorités ou des
immigrés avec ses camarades hooligans.

En Grèce se tient aussi ce genre de show. Le


ProPatria Fest se décrit comme un tournoi de MMA
« paneuropéen ». Il réunit les combattants d’extrême
droite depuis 2014. Le Français Tomasz Szkatulski
y avait pris part en 2016. On trouve des événements
similaires en Italie avec le Tana delle Tigri à Rome
organisé par les néo-fascistes de Casapound ou
dans les Balkans et en Europe de l’Est.
Le ProPatria Fest (en haut) qui se tient en Grèce réunit les combattants
d’extrême droite depuis 2014. Le Français Tomasz Szkatulski y avait pris part
en 2016. / Crédits : DR

Le Kampf der Nibelungen (KDN) est un tournoi qui rassemble les néonazis et
suprémacistes blancs de toute l'Europe, dont la France. / Crédits : DR

Octogone dans l’Hexagone

En France, ce genre de compétition est


particulièrement difficile à organiser compte tenu de
la législation particulière sur les combats de MMA
même si la discipline est largement pratiquée au
niveau amateur. Mais surtout, les associations
antiracistes et les autorités font pression sur les élus
qui accepteraient d’accueillir ce genre d’événement
sur le territoire de leur commune, obligeant les
organisateurs à se réfugier à l’étranger ou à
camoufler la vraie nature de leurs petites
sauteries pour tenter de brouiller les pistes, comme
l’a raconté Rue89 Lyon.

Si le contexte sanitaire actuel n’est pas propice à


l’organisation de tournois de MMA entre blancs ou de
concerts de groupes néonazis (les deux vont souvent
de pair), de tels événements font régulièrement la
Une de la presse locale et parfois nationale. C’était
notamment le cas lors des éditions 2014 et 2015 du
« Day of Glory », organisées par l’inévitable Tomasz
Szkatulski, alors affilié à l’organisation de skinheads
néonazis « Blood and Honour ». Les deux
événements avaient respectivement eu lieu à
Pollionnay, une petite commune à une vingtaine de
kilomètres à l’ouest de Lyon, puis à Talencieux,
paisible village ardéchois d’un millier d’âmes. Les
deux fois, l’événement a réuni entre 150 et 200
crânes rasés. Les salles municipales des deux
communes ont été réservées par des jeunes du coin
sous le prétexte de fêter un anniversaire ou de
passer une soirée privée. Mis devant le fait accompli
le jour même, les élus et les forces de l’ordre locales
ont été obligés de laisser l’événement se dérouler.
Dans les deux cas, des arrêtés municipaux ont été
pris par les maires des communes pour marquer leur
désapprobation à défaut de pouvoir les faire annuler.

En 2017, c’est le village de Saint-Hélène-sur-Isère en


Savoie qui était le théâtre d’un tournoi de MMA
organisé par l’extrême droite radicale. Là encore, le
maire de la ville avait découvert seulement
quelques heures avant le début des « festivités »
la vraie nature de l’événement.

Les nostalgiques du Troisième Reich ne se


contentent pas d’organiser ponctuellement des
combats clandestins. Ils montent des salles de
boxe ou d’entraînement au combat. Ainsi les
identitaires à Lyon ont ouvert L’Agogé – où le tournoi
accueille des combattants nationalistes-
révolutionnaires ou néonazis –, à Paris La Baffe
lutécienne et à Nice le 15.43. Des salles qui ont
survécues à la dissolution récente de Génération
Identitaire. Les nationaux-catholiques angevins de
l’Alvarium, proches des héritiers du GUD autant que
de GI, tentent de réunir des fonds pour ouvrir leur
salle depuis plusieurs mois maintenant.

On le voit combattre sur cette


vidéo (en short rouge) face à Marc
"Hassin", membre du groupe
"Zouaves Paris".
pic.twitter.com/P0YmED9jl3

— Sébastien Bourdon
(@seb_bourdon) February 24,
2020

De gauche à droite : l'Agogé, la Baffe lutécienne et le 15.43. / Crédits : DR

D’autres se sont repliés vers le hooliganisme pur.


Ainsi certains membres des Zouaves Paris
participent à de nombreux fights avec leurs
copains des MesOs Reims. Mais ils ont aussi repris
récemment le flambeau du KOP of Boulogne en
combattant sous l’étiquette « Jeunesse Boulogne
(PSG U23) ».

Certains membres des Zouaves participent à des fights avec d'autres hools,
comme les Mesos. Ils ont aussi repris récemment le flambeau du KOP of
Boulogne en combattant sous l’étiquette « Jeunesse Boulogne ».
/ Crédits :
DR

D’autres enfin semblent, selon nos informations,


tentés de reproduire le modèle du KOTS à leur
échelle. À l’image de jeunes nationalistes de la
région de Rennes qui sont à l’initiative – encore en
gestation – du « Roazhon Fighting Contest »,
présenté comme une « organisation de combats
non-officiels et pour le plaisir de la pratique de la
boxe anglaise, du Muay Thaï et du MMA ». Pas ou peu
d’infos supplémentaires, les organisateurs ayant
opposé une fin de non-recevoir à nos questions.

Nous avons toutefois réussi à identifier au moins un


jeune homme qui se cache derrière ce compte.
Fréquentant le stade du Roazhon Park, il est militant
de la remuante section locale du groupuscule
royaliste Action française et s’entraîne déjà
régulièrement aux sports de combat en groupe dans
des parkings souterrains ou sur des terrains publics.
Sa bande, très active, a participé il y a quelques
semaines au service d’ordre plus ou moins officiel
d’une manif anti-PMA de Marchons enfants à
Rennes. Fin février, certains sont montés à Paris pour
participer à la manif organisée par Génération
identitaire pour protester contre la dissolution du
groupe et qui a été émaillée d’incidents violents. L’un
d’eux a même diffusé une photo de son petit
groupe accompagnée de commentaires racistes.
Un cliché qui a été repris sur le compte Telegram
« Ouest Casual », grosse chaîne des hooligans
proches des héritiers du GUD et du Bastion social
(Zouaves Paris en tête). En légende du cliché :
« 20/02/2021 Nationalists in Paris ».
La bande des natios rennais à Paris pour la manif de Génération identitaire. La
notion de « trois doigts » fait référence au « salut de Kühnen » – une variante à
trois doigts du salut nazi. Et le « 3Rei » fait référence au Troisième Reich. /
Crédits : DR

Contacté, Tomasz Szkatulski a refusé de répondre à


nos questions.

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