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Mission C
Schéma directeur d'assainissement
- RAPPORT -
Groupement BG - URBAN
Groupement BG - URBAN
Mission C
Schéma directeur d'assainissement
Version - a b
Document
Date 30 mai 2007 Août 2007
Elaboration
Bruno Commans Bruno Commans
Sébastien Commans Sébastien Commans
Visa
Hacène Bekhouche Hacène Bekhouche
CollaborationJean-Pierre Claudisse
(électromécanique)
Groupement BG-URBAN – Pour adresse: BG Ingénieurs-conseils SA - Avenue de Cour 61 - CP 241 - CH-1001 Lausanne
Tel: +41 21 618 11 11 Fax: +41 21 618 11 22 E-mail: lausanne@bg-21.com Web: www.bg-21.com
Schéma directeur d'assainissement 3
- 2305_SDf Kherraza
- 2305_SDg Oued Ennil
- 2305_SDh Essarouel
DIVERS
- 23xx_SD Carte d'assemblage des plans ci-dessus
- 23xx_SDsp Plan général de localisation des stations de pompage et des
conduites de refoulement
- 23xx_SDtrait Zones de collecte des stations d'épuration envisagées
- 23xx_Sdop Localisation des opérations
Cahier d'Annexes
ANNEXE 1 : PROFILS EN LONG DES COLLECTEURS NOUVEAUX OU MODIFIES
Contenu du cédérom
LE PRESENT RAPPORT , AVEC LES ANNEXES ET LES PLANS
1. CONTEXTE
Le cahier des charges de l'étude a scindé celle-ci en quatre phases successives dénommées
comme suit :
- mission A : Collecte, analyse, saisie des données, plans, cartographie et diagnostic
structurel,
- mission B : Diagnostic fonctionnel des systèmes existants, avec élaboration d'un
modèle mathématique,
- mission C : Schéma directeur de réhabilitation, recalibrage et extension de
l'assainissement,
- mission D : Avant-projets détaillés et dossiers d'appel d'offres.
A ce jour, les rapport définitifs relatifs aux missions A et B ont été livrés, ainsi que les
dossiers concernant la lutte contre les inondations dues aux crues des oueds dont le traitement,
compte tenu de l'urgence de la situation, a été extrait des missions ci-dessus et fait désormais
l'objet d'une mission spécifique, avec ses propres rapports et réunions techniques. Le présent
document correspond à la mission C du cahier des charges, et dresse le schéma directeur
d'évolution du réseau d'assainissement pour l'horizon 2025.
On trouvera ci-après une rapide synthèse des missions A et B, qui constituent la base de
départ de l'élaboration du schéma directeur d'assainissement. Suivront la présentation des
critères de conceptions retenus pour l'élaboration de celui-ci, puis sa description proprement-
dite et son évaluation.
Toutes communes confondues, le premier défaut qui apparaît est le nombre de tampons de
regards qui ne sont pas apparents (soit sous les revêtements de voies, ou une épaisse couche
de dépôts, ou, plus rarement, dans des zones non aisées d'accès telles que propriétés privées
ou terrains vagues ou marécageux). Le tableau ci-dessous rappelle le pourcentage de tampons
1
non apparents par commune .
Le meilleur ratio revient à la ville d'Annaba, ce qui est compréhensible vu son statut de
métropole urbaine régionale, où les services chargés de la gestion et de l'exploitation des
réseaux sont plus incités à bien entretenir ces derniers dans la mesure où les désordres peuvent
avoir des conséquences plus graves et être encore moins acceptés qu'ailleurs par les citoyens.
Ces statistiques sont néanmoins peu satisfaisantes, et expliquent en partie les désordres
présentés par les collecteurs : par exemple, en ce qui concerne les colmatages, il est clair que
l'on ne peut pas curer un collecteur si les tampons des regards ne sont pas accessibles.
1
Les statistiques concernant la partie de Kherraza situées sur le territoire de la commune de Oued El Aneb sont
incluses dans celles d'El Bouni, qui englobe l'autre partie de Kherraza. Cette disposition est par ailleurs appliquée
sur l'ensemble du présent rapport.
Excepté à Annaba, l'inspection visuelle des regards a mis en évidence une quantité importante
de tampons cassés ou manquants, qui représente d'une part des risques vis-à-vis de la sécurité
des personnes, et d'autre part contribue à augmenter le colmatage des collecteurs, un regard
ouvert pouvant être utilisé comme un lieu de déversement de déchets solides. Ces tampons
devraient en principe être remplacés au fur et à mesure que l'on constate leur casse ou leur
disparition dans le cadre de l'exploitation normale du réseau. Vu le passif actuel, une
"opération coup de poing" est recommandée.
En ce qui concerne la réhabilitation des regards, la problématique est un peu la même que
celle relative aux tampons à remplacer : des équipes d'exploitation devraient déceler les
débuts de dégradation des regards et les réparer au fur et à mesure (bien souvent, il s'agit à ce
moment-là de réaliser de simples ragréages). Cependant, la situation qui a été constatée au
cours des investigations est préoccupante, certains regards s'avérant très fortement dégradés,
avec des risques d'effondrement à plus ou moins court terme. Il est par conséquent urgent de
mettre en place, parmi le personnel de l'exploitation du réseau, des équipes de maçons
spécialisées dans la réhabilitation des regards.
Quant aux collecteurs, trois types principaux de défauts ont été mis en évidence :
- d'une part un degré de colmatage anormalement élevé, allant même à certains endroits
jusqu'à provoquer des débordements des regards. A ce niveau, un effort est à réaliser
par les exploitants du réseau : augmentation des fréquences de curage, et si nécessaire
acquisition de moyens supplémentaires ;
- d'autre part, il a été constaté que de nombreux gros ouvrages coulés en place, même
récemment, présentaient des malfaçons graves, telles des enrobages d'armatures
insuffisants en sous-face de plafond, d'où une corrosion rapide et importante de ces
armatures, un éclatement partiel du béton, et des risques réels d'effondrement de
l'ouvrage. Comme pour les regards, ces réparations, indispensables, font normalement
partie des tâches d'entretien et d'exploitation (ou de correction de malfaçons dans le
cas de marchés récents), qu'il est important d'effectuer sans attendre ;
- enfin, certaines parties des anciens réseaux visitables d'Annaba sont arrivées en fin de
vie, et sont à remplacer ou à réhabiliter à court terme car leur fiabilité structurelle n'est
plus certaine (disparition quasi-totale du mortier sur certains parties en maçonnerie,
érosions des pieds de murs, du radier…). La dégradation a parfois atteint un degré tel
qu'une réhabilitation n'est désormais plus possible (collecteur GA notamment) : le
schéma directeur prendra alors en compte leur renouvellement.
Le diagnostic des stations de pompage réalisé dans le cadre de la mission A a concerné l'état
général des stations de pompage :
- état structurel du génie civil (abords, bâtiments, bâches),
- état des canalisations et appareillages de robinetterie,
- état des équipements électriques moyenne tension et basse tension.
Le tableau ci-après récapitule les résultats de ce diagnostic, dont on retrouvera les détails dans
le rapport de mission A.
Equipements hydrauliques
Non-adéquation vol. bâche
Prétraitements à installer
Goupe électropompe en
performances pompes
Corrosion des tuyaux,
Equipement, pièce ou
pièces ou robinetterie
DIAGNOSTIC DES
équipements
EQUIPEMENTS DES
STATIONS DE POMPAGE
Annaba
2301-01Sidi Brahim xx xx
2301-02Ancienne gare x-------
2301-03Elysa xxxx
2301-04Rizi Amor xx
2301-05Ancienne gare Nouvelle xxx
2301-06En Nasr xxxx
2301-07Bouzered Hocine xxx xx
2301-08La Caroube xxxx
2301-09Toche xxx
2301-10Belvédère xxx
2301-11Aïn Achir xx
2301-12Ras El Hamra xx xx
2301-13Plaine Ouest I xxxxx
2301-14Plaine Ouest II xxxxx
El Hadjar
2303-01Mars Amar xxxxxx
2303-02Ville APC xxxxxxx
2303-03Zemouria x xxxx
2303-04Chaibi Larbi / El Kerma xxxx
El Bouni
2305-02Front de Mer x-------
2305-03Boukhmira xx
2305-04CEM 400 Logts xxx
2305-05Boukhadra 800 Logts x-------
La réponse à ces questions requiert d'une part la connaissance d'un grand nombre de données,
et d'autre part la mise en œuvre de méthodes particulières d'investigation : la réalisation de
campagnes de mesures et le montage d'un modèle mathématique.
Elles ont permis d'acquérir une meilleure connaissance des réseaux d'assainissement, de leur
comportement, et notamment de se faire une idée de l'efficacité de la collecte des effluents.
Les chiffres-clés sont rassemblés dans le tableau suivant :
On constate en analysant la colonne "total constaté" que la situation est loin d'être idéale :
- Même pour Annaba, dont le taux de collecte serait de l'ordre de 80 %, la situation n'est
pas si bonne que cela car plus du quart des effluents collectés sont abandonnés dans le
milieu naturel, soit près de 58'000 équivalents habitants… soit pour fixer les idées une
fois et demie la population d'El Hadjar.
- En ce qui concerne les autres communes, dont surtout El Bouni et Sidi Amar, il
apparaît que les réseaux d'assainissement sont bien loin de véhiculer une charge de
pollution correspondant à la population desservie. Est-ce dû à une mauvaise qualité
2
des réseaux (colmatages, débordements, fuites ), où à des taux de raccordement des
habitations faibles, ou (plus vraisemblablement) au cumul de ces deux facteurs ? Quoi
qu'il en soit, l'implémentation du schéma directeur permettra d'améliorer cette
situation, par la mise en place de collecteurs étanches, la résorption de rejets directs, et
la vérification de l'existence et de l'état des branchements au réseau là où un nouveau
collecteur est mis en place.
Par ailleurs, les bilans débit-pollution de temps sec ont mis en évidence les deux particularités
suivantes :
- les débits ramenés à l'habitant recensé sur les bassins versants concernés par ces bilans
sont importants (293 litres par habitant et par jour), une des explications pouvant être
la surconsommation des abonnés due à l'effet pervers de la facturation au forfait, qui
ne les incite pas à faire des économies d'eau ;
- les concentrations de pollution dans les effluents sont plutôt faibles. Ceci est
vraisemblablement dû à la conjonction des deux phénomènes suivants : d'une part la
surconsommation en eau mentionnée ci-dessus, qui induit une dilution de l'effluent, et
d'autre part une décantation dans les nombreux collecteurs à très faible pente et/ou
fortement colmatés, qui diminue la charge de pollution.
Conformément au cahier des charges, toutes les agglomérations, même les plus petites, ont été
modélisées.
Le modèle a été monté d'après les caractéristiques des réseaux présents dans le système
d'information géographique ("SIG") réalisé dans le cadre de la mission A. Tous les collecteurs
principaux suffisamment décrits dans le SIG dans sa version de décembre 2006 ont été
modélisés ainsi que, pour les collecteurs tertiaires, la plupart de ceux dont la longueur
cumulée de l'arborescence amont était supérieure à 500 mètres. Le linéaire ainsi modélisé est
de 230 km, soit plus de 30 % des collecteurs présents dans le SIG, ce qui est amplement
suffisant pour disposer d'un modèle précis et réaliste.
Ce modèle a fait l'objet d'un calage utilisant les mesures réalisées dans le cadre des bilans de
temps de pluie, puis a été utilisé pour simuler le comportement du système d'assainissement
2
Les joints au mortier couramment réalisés par les entreprises, au lieu des joints en caoutchouc conformes aux
règles de l'art, ne permettent pas d'assurer une étanchéité satisfaisante et pérenne.
pour une pluie courante et une pluie décennale dans les conditions de référence (année 2005).
Une extrapolation sommaire du comportement des collecteurs actuels vers l'année 2025
(horizon du présent schéma directeur) a également été réalisée.
Les résultats sont que globalement, le réseau se comporte plutôt bien pour une averse
d'intensité courante, mais qu'en cas d'averse décennale, des problèmes de sous-
dimensionnement apparaissent un peu partout, pouvant conduite à des inondations assez
graves. Ces désordres, déjà importants dans les conditions de 2005 (1787 regards sont
susceptibles de déborder sur les 6006 présents dans le modèle), le sont encore plus avec celles
de 2025.
Quant aux stations de pompage, même celles ayant une composante pluviale s'en sortent à peu
près bien pour l'instant car, une partie de leur réseau étant saturé, les quartiers inondés jouent
le rôle de bassins de rétention et écrêtent les débits à évacuer. Cependant, lorsque le problème
des inondations aura été résolu par le redimensionnement de certains collecteurs, les débits à
évacuer seront nettement plus importants, et les stations de pompage devront alors être
renforcées.
On trouvera ci-après une récapitulation par système des désordres mis en évidence par le
modèle au cours d'une averse décennale, dans les conditions actuelles (les détails et
justifications de ces résultats, ainsi que la cartographie des collecteurs, peuvent être trouvés
dans le rapport de mission B):
Avec une averse décennale, seul le quartier de En Nasr semble épargné par les problèmes,
ainsi que, dans un degré moindre, la Vieille Ville et la partie Est du Centre ville où les
anomalies ne sont que ponctuelles.
La situation peut s'avérer encore plus grave dans la réalité si les collecteurs qui ont tendance à
se colmater n'ont pas été curés depuis longtemps.
En ce qui concerne cette dernière zone, un facteur aggravant est que la station de pompage
pluviale de Bouzered Hocine, avec ses 4,5 m3/ de débit maximum théorique (5 groupes
simultanés de 900 l/s), est saturée pendant environ d'une demi-heure. On évite néanmoins de
noyer la station en stockant l'effluent en excès dans la bâche et dans le réseau du collecteur P,
qui n'est pas saturé dans sa partie aval.
La situation est la même en ce qui concerne la station de Rizi Amor, qui "s'en sort" parce que,
une partie de son réseau étant saturé, une partie du flux s'évacue en surface suite au
débordement des regards.
Les collecteurs UBA, ainsi que UE, UF et certains de leurs secondaires, sont saturés s'ils
doivent à eux seuls évacuer les eaux pluviales de leurs bassins versants respectifs. Il en est de
même pour l'émissaire U à partir de la traversée de la route d'El Hadjar.
Les parties Centrale et Ouest de Sidi Salem semblent également passablement saturées. Par
contre, la situation semble acceptable côté Boukhmira.
A Boukhadra :
- A l'Est de l'agglomération, la partie amont du collecteur WI a un diamètre trop faible
(DN 300). De plus, sur le tronçon où le diamètre est plus important, il y a une contre-
pente…
- Sur le centre, il est clair que la station de pompage "312 Logements" ne peut prendre
qu'une petite quantité d'eaux pluviales. Sinon elle est très vite saturée.
Sur toutes les agglomérations desservies par le collecteur K, il va donc falloir faire un choix
entre :
- séparer correctement eaux pluviales et eaux usées,
RMC_1b août 2007
Mission C - Schéma directeur d'assainissement 17
Quoi qu'il en soit, il est clair que le sous-système hydraulique du collecteur K n'est pas en
mesure de prendre en charge les extensions prévues jusqu'en 2025.
Deux grosses anomalies apparaissent dans le bourg de Sidi Amar en cas d'averse décennale :
- sur la partie aval du collecteur VC d'une part, dont le diamètre s'avère insuffisant ;
- sur la partie intermédiaire du collecteur VA, à cause du reflux occasionné par le
raccordement sur ce collecteur de l'oued canalisé au droit du regard VA-R07.
2. CRITERES DE CONCEPTION
Il convient de rappeler que le modèle considère que les réseaux sont correctement entretenus,
c'est-à-dire en particulier que les collecteurs sont régulièrement curés, et par conséquent non
colmatés. Il va de soi que s'il y a des dépôts dans les collecteurs, les performances du réseau
seront inférieures à celles annoncées.
Coefficients d'imperméabilisation
Typologie Valeurs habituelles (min/max) Valeurs retenues
Habitat individuel 0,3 / 0,5 0,5
Habitat collectif ou activités 0,5 / 0,8 0,7
Espaces verts ou naturels 0,05 / 0,25 0,2
Habitat individuel peu dense 0,25 / 0,4 0,3
Habitat collectif peu dense 0,25 / 0,4 0,3
Habitat mixte indiv./collectif - 0,6
Zone imperméable 0,7 / 0,95 0,9
Les autres pluies utilisées pour les besoins du schéma directeur ont été :
- la pluie décennale de 30 minutes (hauteur d'eau cumulée 25,5 mm), pour le contrôle
des stockages superficiels éventuels,
- la pluie annuelle de 30 minutes (hauteur d'eau cumulée 6,5 mm), pour l'examen du
fonctionnement de certains déversoirs,
avec un hyétogramme de même forme que celui présenté ci-avant.
Les pertes de charge linéaires dans les conduites gravitaires sont calculées pour chaque pas de
temps à l'aide de la formule de Manning-Strickler, avec des coefficients de Strickler utilisés
couramment dans les calculs de réseaux d'assainissement :
Les calculs des nouveaux collecteurs partent du principe que ces derniers seront constitués de
tuyaux préfabriqués en béton armé avec un revêtement intérieur de bonne qualité, c'est-à-dire
un coefficient de Strickler égal à 85 pour les conduites de diamètre supérieur ou égal à 1
mètre (tuyaux moulés verticalement et vibrés), et à 75 pour les diamètres inférieurs (pour ne
pas éliminer systématiquement le procédé de fabrication par centrifugation, qui peut fournir
des tuyaux d'une qualité structurelle acceptable pour des petits diamètres, quoiqu'avec une
moindre qualité du revêtement intérieur, d'où le coefficient de Strickler plus faible).
Dans les réseaux gravitaires, les principales pertes de charge singulières se produisent au
niveau des regards. Elles peuvent être très importantes si aucune précaution n'est prise dans la
conception des regards, notamment en cas d'absence de la cunette, qui permet de "canaliser"
partiellement le flux. Les calculs réalisés par le modèle présument que tous les nouveaux
regards seront conçus avec une cunette.
Par ailleurs, les changements de direction sur les très gros collecteurs, susceptibles de
véhiculer des débits de plusieurs mètres cubes par seconde, ne peuvent pas se faire à l'aide de
regards standards : les ouvrages seront soit hydrauliquement profilés pour minimiser les
pertes de charge, soit au minimum de dimensions choisies pour éviter les risques d'apparition
de tourbillons. Pour les plus "critiques" de ces ouvrages, une proposition de design sera faite
dans la suite du présent rapport, dans la partie consacrée à la description des opérations à
réaliser. La définition des plus courants, qui ne présente aucune difficulté technique, sera faite
directement au niveau de l'avant-projet détaillé (mission D).
Le volume utile de la bâche doit être suffisamment important pour ne pas avoir pour un même
groupe plus de six démarrages par heure dans les conditions les plus défavorables.
Les groupes électropompes seront de type immergé. Avantages : moins de bruit, moindre
sensibilité aux conditions extérieures (température, poussière…).
Dans les autres cas (petit débit et/ou hauteur manométrique forte), on prévoira les "classiques"
groupes immergés avec pied d'assise, tels que ceux utilisés actuellement.
Pour les stations plus importantes (par exemple, avec un débit maximum à évacuer supérieur à
300 l/s), ce débit sera pris en charge par plusieurs groupes ("n" groupes), et la bâche sera
équipée de :
- "n + 1" groupes, soit le nombre requis plus 1 groupe supplémentaire en secours
installé, l'ensemble fonctionnant par permutation,
- cas particulier des stations d'exhaure d'eaux pluviales, où le débit maximum sera
atteint très rarement (dimensionnement pour le débit décennal) : il a été convenu qu'il
ne serait pas installé de groupe supplémentaire de secours, la probabilité qu'un groupe
soit en panne justement le jour d'une pluie exceptionnelle étant trop faible. Donc,
équipement à "n + 0" groupes. Cependant, il a été prévu qu'un groupe de rechange de
3
chaque type soit commandé et stocké en atelier .
Pour des raisons d'économie, les bâches de pompage existantes étant généralement en bon
état, le schéma directeur a systématiquement essayé de les conserver à chaque fois qu'un
changement d'équipement s'est avéré nécessaire.
Dans le cas de la réutilisation d'une bâche existante, les critères de conception décrits ci-
dessus ne sont pas forcément tous respectés en ce qui concerne le choix des types de groupes
électropompes puisqu'on "hérite" d'une situation antérieure. Néanmoins :
- la notion de volume utile est "éliminatoire" pour une bâche si celui-ci est insuffisant
(auquel cas la bâche est remplacée, ou sinon une seconde bâche est ajoutée) ;
- les équipements complémentaires mentionnés ci-après doivent quand même être mis
en place.
Les agitateurs immergés sont des appareils de faible puissance électrique dont le rôle est de
maintenir l'eau en mouvement même quand les pompes sont à l'arrêt. Ils évitent ainsi les
stagnations et les zones d'eau morte où vont apparaître des dépôts. De plus, en période creuse,
où le temps de fonctionnement des pompes est faible, ils suppriment les risques de colmatage
des aspirations des pompes.
Les agitateurs immergés sont à prévoir systématiquement dès que la bâche est équipée de plus
de deux pompes.
Les dispositifs de dégrillage peuvent être soit à nettoyage automatique (on parle alors de
dégrilleurs automatiques, ou mécaniques), soit à nettoyage manuel. Il va de soi que pour les
grosses stations de pompage, il est préférable que le dégrillage soit automatique. Dans ce cas,
les déchets arrêtés par la grille sont raclés périodiquement par un peigne et évacués vers une
benne via un convoyeur à bande ou une vis.
3
Afin de limiter le nombre de groupes électropompes de rechange stockés en atelier, les stations d'exhaure
d'eaux pluviales ont été autant que possible standardisées, afin que les groupes soient interchangeables entre
plusieurs stations de pompage.
L'objectif des dispositifs de dégrillage est d'éviter que les corps solides de dimensions trop
importantes ne soient aspirés par une pompe et viennent soit l'obturer, soit coincer la roue.
Dans les deux cas, même si la pompe n'est pas forcément hors d'usage après un tel incident, sa
durée de vie ou son rendement peuvent être notablement diminués.
4
L'entrefer des dispositifs de dégrillage n'est donc pas une constante : il doit être déterminé en
5
fonction de la section de passage de la pompe, ceci d'autant plus qu'un nouveau dégrillage
des effluents sera réalisé au droit de la station d'épuration. Pour fixer les idées, la section de
passage dans une pompe de 1 m3/s telle que celles envisageables ici est supérieure à 10 cm.
En pratique, on se garde une marge de sécurité et on ne prend pas des entrefers aussi
importants : pour les grosses stations de pompage, il sera de 4 cm, et pour les plus petites, il
sera adapté à leur section de passage
La largeur des grilles est dimensionnée de telle sorte que la vitesse de l'eau à travers ces
dernières soit comprise généralement entre 0,6 et 1 m/s pour le débit moyen, et qu'elle
n'excède pas 1,5 m/s pour le débit maximal. Lorsqu'on aboutit à des largeurs de grilles trop
importantes, on prévoit plusieurs chenaux de dégrillage fonctionnant en parallèle, isolables
par des batardeaux ou des vannes. Cette disposition présente de multiples avantages, dont
notamment :
- en période de faible débit, on n'est pas obligé d'utiliser tous les chenaux, on diminue
donc le temps de fonctionnement des dégrilleurs si ces derniers sont à nettoyage
automatique, et on optimise la vitesse de passage de l'eau à travers la grille,
- en cas d'intervention sur un dégrilleur, on peut l'isoler et laisser les autres en
fonctionnement. Les pompes continuent donc d'être protégées.
Enfin, quel que soit le dispositif de dégrillage (automatique ou manuel), il est conseillé de
prévoir un matériau résistant à la corrosion, au moins pour la grille, le tablier, le peigne et le
châssis (acier inoxydable).
Les groupes électrogènes sont des appareils composé d'un moteur thermique raccordé à un
alternateur dont l'objectif est d'alimenter la station de pompage en électricité en cas
d'interruption du service sur le réseau de distribution de Sonelgaz. Ils représentent par
conséquent un dispositif de secours, dont la fréquence et la durée d'utilisation est très faible.
Vu le prix élevé de ces équipements, une réflexion a été menée pour déterminer s'il était
réellement indispensable de prévoir un dispositif de secours capable d'alimenter la totalité des
équipements des grosses stations recevant des eaux pluviales, sachant que la probabilité d'une
pluie suffisamment forte pour nécessiter la mise en marche de toutes les pompes était faible
(dimensionnement pour le débit décennal) et qu'il était peut-être possible d'admettre dans
certains cas une légère inondation temporaire dans le cas très rare où une pluie exceptionnelle
4
Entrefer d'une grille = espace libre entre les barreaux.
5
Section de passage d'une pompe centrifuge = espace libre entre la roue et la paroi de la volute. En principe, des
corps solides de dimensions inférieures à la section de passage peuvent "traverser" la pompe sans la bloquer.
Le choix du diamètre des conduites de refoulement doit aboutir à une vitesse de l'eau à débit
maximal comprise entre 1 m/s (afin de remettre en suspension les éventuels dépôts
susceptibles d'apparaître lorsque la station est à l'arrêt ou ne fonctionne pas à pleine capacité)
et 2,5 m/s (car au-delà, l'usure des conduites par abrasion serait trop importante). Pour des
conduites utilisées à temps très partiel (refoulements de débits de temps de pluie), ce
maximum peut être porté à 3,5 m/s.
D'une manière générale, selon les caractéristiques techniques des pompes proposées par les
principaux fabricants, on s'attache à ce que la hauteur manométrique totale n'excède pas :
- 14 mètres pour les grosses pompes d'exhaure à refoulement axial (posées en tube), la
technologie de ces pompes, en version pour eaux usées, ne permettant pas des hauteurs
manométriques importantes,
- 60 mètres pour les autres pompes (centrifuges à roue monocanal ou multicanaux), afin
d'une part de demeurer autant que possible dans la gamme des appareillages PN10
courants en matière d'eaux usées, et d'autre part de ne pas augmenter inconsidérément
le coût énergétique.
Outre le diamètre, la perte de charge linéaire dans une conduite est également liée à la nature
du matériau constitutif des tuyaux. Par conséquent, les caractéristiques de pompes sont elles
aussi indissociables de ce dernier. Afin de se faire une idée de ces caractéristiques, les calculs
de pré-dimensionnement des couples (stations de pompage, conduites de refoulement) ont été
réalisés en appliquant les critères suivants :
- refoulements de diamètre inférieur à 500 mm : utilisation de tuyaux en PEHD avec
assemblage par manchons électrosoudables ou soudure bout à bout ;
6
Hauteur manométrique totale = différence entre les niveaux de départ et d'arrivée + pertes de charge
Le schéma directeur "hérite" d'une situation existante qui, même si elle n'est pas parfaite,
fonctionne quand même plus ou moins bien. Son but n'est donc pas d'avoir une réflexion
abstraite sur le système d'assainissement idéal qui aurait pu être mis en place, mais au
contraire de rechercher dans quelle mesure on peut valoriser au mieux les équipements
existants, au besoin en corrigeant leurs défauts, et à partir de là définir les extensions et
renforcements qui permettront de répondre aux besoins jusqu'à l'horizon 2025 au minimum. A
contrario, la solution consistant à faire table rase du passé et à reconstruire un système
complètement nouveau serait inacceptable concrètement (et financièrement !).
7
Cwh représente le coefficient utilisé par la formule de Williams et Hazen :
1,852 -1,167
J = 6,819 x (V / Cwh) xD
dans laquelle :
J = perte de charge en mètre de hauteur d'eau par mètre de conduite
D = diamètre de la conduite en mètres
V = vitesse moyenne de l'eau en mètres par seconde
Cwh = coefficient de Williams et Hazen, sans dimension
8
Sauf pour le refoulement de la station Sidi Brahim vers le site de traitement des Salines, où la valeur de ce
coefficient est portée à 115 car d'une part la longueur importante de cette conduite diminue l'impact des pertes de
charge singulières, et d'autre part son fonctionnement quasi-continu permettra de mieux limiter son encrassement
(se reporter pour plus de détails au chapitre relatif à cette station).
b) sur les zones où le réseau a été initialement conçu comme séparatif, il est maintenu en
séparatif si la séparation des eaux est effective ou quasi (exemple : quartier Oued
Forcha à Annaba) ; dans le cas contraire, il est désormais considéré comme unitaire, et
tous les collecteurs aboutiront à terme dans un intercepteur commun récupérant
indifféremment eaux usées et eaux pluviales (exemple : Plaine Ouest) ;
c) sur les zones où la collecte est de type pseudo-séparative, les eaux usées ainsi qu'une
part plus ou moins importante des eaux de toiture étant récupérées par le réseau, et les
autres eaux pluviales (eaux de voirie notamment) s'évacuant superficiellement via des
caniveaux ou des fossés (exemple : Kherraza), ce système a été conservé, considérant
que même si l'agglomération évolue de telle sorte que l'évacuation superficielle des
eaux de ruissellement n'est plus possible, ces caniveaux et fossés pourront être
couverts et recalibrés dans le cadre des réaménagements de la voirie ;
d) enfin, certaines agglomérations, généralement de petite taille, ne disposent que d'un
réseau pour les eaux usées, les eaux pluviales n'étant pas du tout prises en charge
(exemple : Bergouga). Dans ce cas également, comme à l'alinéa précédent, le schéma
directeur respecte le choix stratégique initial de la collectivité et considère que, si un
jour cette situation n'est plus acceptable, l'évacuation des eaux pluviales se traitera
superficiellement en même temps que les aménagements de la voirie (caniveaux,
couverts ou non).
Le volume journalier d'eaux usées à l'horizon 2025 est estimé à 140 litres par habitant et par
9
jour en pointe saisonnière , compte tenu d'un coefficient de restitution à l'égout pris égal à 0,8.
En multipliant cette valeur par le nombre d'habitants sur une aire de collecte donnée, on
obtient le volume journalier de temps sec produit sur cette aire, et on en déduit le débit horaire
moyen de temps sec ("QTS") qu'on exprimera par exemple en mètres cubes par heure.
Ce débit horaire n'est pas constant tout au long de la journée. Le cahier des charges pour la
construction de la station d'épuration des Salines a posé que la valeur maximum de ce débit,
dénommée débit de pointe de temps sec ("QPTS"), serait calculée comme suit :
QPTS = 1,7 x QTS
Par ailleurs, les réseaux d'assainissement de l'aire d'étude ayant une forte composante unitaire,
les quantités d'eaux qu'ils véhiculent augmentent par temps de pluie, et le même cahier des
charges a fixé que la station d'épuration doit être en mesure de traiter dans ce cas un débit plus
important, dénommé débit de pointe de temps de pluie ("QPTP"), avec un maximum de :
QPTP = 1,5 x QPTS
9
Ceci en appliquant les valeurs du Schéma Directeur d'AEP : 120 litres par habitant et par jour, majoré de 15
litres pour tenir compte des activités administratives et commerciales, puis de 10 litres pour tenir compte des
activités artisanales et industrielles, le tout affecté d'un coefficient multiplicateur de 1,2 de pointe saisonnière.
Le présent schéma directeur a pris acte de ce mode d'évaluation et de limitation des débits de
pointe, et a adapté la conception des réseaux et des stations de pompage en conséquence.
Une partie des zones habitées de l'aire d'étude se situe sur la plaine estuarienne d'Annaba,
dont le remplissage par des alluvions a commencé dès l'ère tertiaire. C'est le tronçon aval du
cours de l'oued Seybouse et de ses affluents (actuels ou anciens) : des terres d'altitude faible et
à topographie pratiquement plane et horizontale, en fait d'anciennes zones marécageuses
désormais quasi complètement résorbées sur le territoire d'Annaba (quartiers d'Oued Edheb,
Plaine Ouest, Bougentasse), et en cours de résorption ailleurs (plaine de Kherraza, dépression
de Bouzaroura…). Or ces terres inondables servent de zones d'expansion aux oueds en
période de crue et limitent la montée du niveau des eaux. Leur suppression rend les crues plus
brutales et plus dévastatrices… et les zones gagnées sur les marécages, si elles ne sont pas
suffisamment remblayées, sont toujours inondables.
Seule solution à ce stade : déconnecter ces zones du réseau hydrographique et évacuer les
eaux de pluies à l'aide de grosses stations de pompage (principe du polder). C'est ce qui a déjà
été fait pour le quartier Oued Edheb (création de la station SP7), et c'est ce que le schéma
directeur propose pour les quartiers de Plaine Ouest.
Cette solution curative, mise en œuvre a posteriori pour "réparer les dégâts", peut s'avérer très
coûteuse (c'est une chance dans les deux exemples ci-dessus de n'avoir pas eu à faire des
endiguements importants). Pour les autres zones, le schéma directeur présume que les
conditions hydrographiques actuelles ne seront plus modifiées ou, si elles le sont, que des
aménagements compensatoires seront faits en temps utile de telle sorte que les divers
composants du réseau d'assainissement (exutoires et déversoirs notamment) puissent
continuer à fonctionner correctement.
La station d'épuration ("STEP") actuellement en cours de construction sur le site des Salines
va recevoir les effluents d'Annaba et El Bouni, y compris ceux collectés sur couloir de
Kherraza. C'est la Zone 1 indiquée sur le plan "23xx-SDtrait" ci-joint. Le marché de
réalisation prévoit un procédé de traitement classique conforme au cahier des charges,
comprenant notamment des prétraitements, une décantation primaire, un traitement biologique
avec bassins d'aération et clarificateurs ; les boues produites en excès sont digérées puis
déshydratées mécaniquement (filtres-presses).
Le cahier des charges de réalisation de la station d'épuration a fixé les objectifs de traitement
suivants en termes de concentrations maximales journalières admissibles de l'effluent traité :
- DBO5 30 mg/l
- DCO 90 mg/l
- MEST 30 mg/l
- NGL 10 mg/l
avec en sus un abattement sur le phosphore total de 80 % de juin à septembre, et de 50 %
d'octobre à mai.
Le schéma directeur prend acte de ces informations, qui définissent notamment les normes de
rejet à appliquer ; par souci de cohérence, il conserve les mêmes valeurs pour les nouvelles
installations à créer, que ce soit comme extension de la station des Salines ou sur un autre site.
De plus, pour des raisons de commodité et de rationalité d'exploitation, il est conseillé que le
procédé de traitement soit le même partout.
10 ère
On constate que les deux évaluations sont proches . Il apparaît donc que la 1 tranche de la
station d'épuration serait apte à prendre en charge le traitement des effluents de la Zone 1
presque jusqu'à l'horizon 2025. Il faudrait a priori se tenir prêt à engager les travaux
d'extension vers 2020.
On peut se demander par ailleurs si cette seconde tranche, baptisée "horizon 2035" par le
cahier des charges de construction de la station, ne pourrait pas également être utilisée pour
traiter jusqu'à l'horizon 2025 les effluents provenant de la Zone 2 indiquée sur le plan "23xx-
SDtrait", qui comprend les agglomérations de Sidi Amar et El Hadjar, ces dernières n'étant
pas très éloignées des Salines.
10
De plus, avec une charge de pollution de 60g par équivalent-habitant imposée par le cahier des charges de la
station d'épuration, on peut considérer dans le cas présent (part organique "industrielle" faible dans les eaux
résiduaires d'Annaba et charge produite par habitant sur-évaluée par le cahier des charges) que la part d'eau usée
non domestique est incluse dans la pollution générée par les habitants telle qu'elle est évaluée. En d'autre termes,
ici, avec le ratio journalier de 60 g de DBO5 par habitant, on peut poser que : 1 équivalent-habitant = 1 habitant.
Le tableau ci-après compare la capacité cumulée des deux tranches la station d'épuration des
Salines (c'est-à-dire celle actuellement en cours de construction + son extension dite "2035")
aux prévisions 2025 établies pour les Zones 1 et 2 par le schéma directeur :
S'il apparaît logique au vu de ce qui précède de traiter les effluents générés par la Zone 2 sur
le site des Salines, qu'en est-il de ceux de la Zone 3, qui rassemble toutes les agglomérations
situées à l'ouest de celles de Sidi Amar et El Hadjar (voir plan "23xx-SDtrait") ?
La Zone 3 se situe sur l'autre façade de l'aire d'étude du schéma directeur par rapport aux
Salines. Elle devrait compter environ 130'000 habitants en 2025 selon l'étude démographique.
Il faut toutefois garder à l'esprit que cette prospective, certes conforme au PDAU, est affectée
d'une incertitude plus grande que sur les autres parties de l'aire d'étude. En effet, cette
estimation pourrait être largement dépassée si une volonté politique très forte s'attache à
"booster" le projet le projet de ville nouvelle dans le secteur Berka Zerga / Hadjar Eddis / El
Gantra. Dans ce cas, il est probable que l'attraction de cette nouvelle agglomération
augmenterait la part de la croissance démographique "exogène".
Il est donc clair que plusieurs facteurs plaident en faveur d'une nouvelle station d'épuration à
implanter sur cette Zone 3 :
11
On notera au passage que cette révision du dimensionnement de la tranche 2 devrait a priori être réalisée
également dans le scénario "2035" du cahier des charges, car il est étrange qu'avec la station telle qu'elle est
envisagée actuellement, les débits de pointe acceptables par l'ensemble des tranches 1 et 2 soient inférieurs à
ceux pris en charge par la seule tranche 1. Or on ne voit pas ce qui pourrait justifier une diminution des débits de
pointe alors que les réseaux de collecte vont continuer de s'étendre, si ce n'est une mise en séparatif d'une bonne
part des réseaux actuellement unitaires, solution qui a été exclue par le schéma directeur pour cause d'irréalisme.
- D'abord, elle est éloignée du site des Salines (El Gantra en est à plus de 20
kilomètres), soit pour fixer les idées trois fois la longueur du refoulement de la station
Sidi Brahim d'Annaba ;
- Ensuite, sa population 2025 permet d'envisager une station de même type que celle des
Salines, ce qui est intéressant du point de vue de l'exploitant (standardisation des
pièces de rechange, interchangeabilité du personnel d'une station à l'autre…). Par
ailleurs son coût d'investissement serait peu différent de celui d'une extension de la
STEP des Salines car dans les deux cas il faut construire une nouvelle file de
traitement complète, et de plus on économise un long refoulement ;
- Enfin, elle peut permettre à terme de traiter des effluents supplémentaires en
provenance de quelques agglomérations situées à l'ouest de l'aire d'étude du présent
schéma directeur.
Un site techniquement intéressant se situe au sud d'El Gantra, de l'autre côté de l'oued, sur des
terrains de faible mise en valeur agricole, occupés par un petit nombre d'habitats précaires, et
non affectés par le PDAU. Le schéma directeur prévoit d'implanter à cet endroit une station
d'épuration qui traitera les effluents générés sur la Zone 3. C'est donc vers elle que seront
dirigés les réseaux de collecte des diverses agglomérations comprises dans ladite zone.
Le schéma directeur d'assainissement décrit dans ce chapitre est le résultat d'une démarche
collégiale qui s'est déroulée sur plusieurs mois, ponctuée de réunions périodiques avec les
représentants de la DHW et de l'ONA, au cours desquelles l'état d'avancement des parties
d'étude opérées par le Groupement BG-URBAN depuis la réunion précédente était présenté,
les diverses solutions possibles débattues, les suggestions des intervenants étudiées et prises
en compte par la suite lorsqu'elles s'avéraient judicieuses, et les arbitrages faits lorsque
plusieurs variantes étaient envisageables.
Les aménagements prévus se répartissent sur 14 opérations en ce qui concerne les réseaux,
chacune s'appliquant à un sous-système hydraulique spécifique, auxquelles s'ajoutent 2
opérations supplémentaires, relatives aux stations d'épuration. Toutes ces opérations sont
présentées dans la suite de ce chapitre, à un niveau de définition correspondant à celui d'un
avant-projet sommaire, comme demandé par le cahier des charges de l'étude. Le tableau ci-
dessous en donne la liste et une description succincte :
Hormis les opérations 12 et 16, relatives à l'épuration des effluents, les autres opérations sont
décomposées en lots correspondant à des natures de travaux différentes (réseaux / stations de
pompage) et à des localisations géographiques clairement identifiables. Lorsque la réalisation
de diverses opérations, ou des divers lots d'une même opération, doivent respecter un ordre
précis et que ce timing n'est pas forcément évident, cette information est explicitée dans la
suite du rapport.
Situation actuelle
Par ailleurs, l'extension de l'urbanisation vers l'intérieur des terres s'est accompagnée de celle
des réseaux existants, avec des surfaces imperméabilisées de plus en plus importantes.
Conséquence : les parties aval des réseaux anciens sont saturées, et les débordements assez
fréquents, notamment de part et d'autre de l'avenue Ben Boulaïd Mustapha (voir le plan 2301-
MO5a joint au rapport de mission B). Ce phénomène ne pourra que s'aggraver dans l'avenir en
contre-bas des zones en forte expansion (par exemple, Sidi Aïssa).
Au vu de ce qui précède, certains remèdes vont de soi et sont indiscutables : il faut remplacer
les collecteurs insuffisants par des collecteurs plus gros et, au niveau de l'avant-port, s'il
manque des exutoires, il faut en créer.
Par ailleurs, en ce qui concerne le mode de gestion des effluents, le rejet direct dans la mer
devrait être supprimé pour toute l'année (hors débits de temps de pluie) dès que la station
d'épuration des Salines aura été mise en service. A ce moment-là, le refoulement de la station
de pompage de Rizi Amor vers le réseau du centre ville fonctionnera donc 12 mois sur 12.
Ces questions ont été débattues au cours de la première réunion préparatoire, à l'issue de
laquelle les décisions suivantes ont été prises :
a) Les collecteurs longeant le front de mer des plages de Chatt El Mrassi et Rizi Amor
seront supprimés et remplacés par un intercepteur unique, sur lequel seront
reconnectés tous les collecteurs affluents.
b) Tous les flux pluviaux collectés par les réseaux d'assainissement relatifs à une pluie de
temps de retour inférieur à 1 an rejoindront la station de pompage de Rizi Amor, d'où
ils seront refoulés dans la mer ; aucun déversement sur les plage ne devra se produire
dans ces conditions (hormis naturellement au droit des exutoires de l'oued Kouba et de
celui aboutissant au nord de la plage Rizi Amor, dont les débits ne sont pas à l'échelle
d'un réseau d'assainissement urbain).
Ces considérations ont conduit à la définition de trois lots de fournitures et travaux pour la
réalisation de la présente opération n°1, dont l'avant-projet sommaire est décrit dans les sous-
chapitres suivants :
- Lot 1.1 : nouveaux intercepteurs A0 et L0, et connexions
- Lot 1.2 : renforcement, aménagements et extensions des autres collecteurs
- Lot 1.3 : extension de la station de pompage 2301-SR04 "Rizi Amor"
On se reportera aux plans 2301-SDa et 2301-SDb joints au présent dossier pour la localisation
des divers ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par ailleurs en
annexe le profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi que, sur le
cédérom, les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement des divers
composants du système d'assainissement.
3.1.2.1. Intercepteur A0
Toutes les anciennes conduites d'assainissement longeant le front de mer sont supprimées, et
tous les collecteurs affluents provenant des rues perpendiculaires sont raccordés sur A0 ou
er
A0L. Le raccordement se fait par remplacement du tronçon du collecteur jusqu'au 1 regard
amont rencontré (s'il est trop loin, on en crée un nouveau, à l'extérieur du carrefour) ; le
diamètre du tronçon remplacé est celui prévu dans le lot 1.2 s'il y fait l'objet d'un
renforcement, ou celui des tuyaux existants dans le cas contraire.
Les 6 rejets sur la plage disparaissent avec la suppression des anciens collecteurs. Par contre,
il est nécessaire de créer 2 gros déversoirs statiques pour évacuer les excédents des flux
pluviaux de temps de retour supérieur à 1 an. On trouvera en annexe 3 un plan-guide de
conception d'un tel ouvrage. Leurs caractéristiques sont les suivantes :
- Type : latéral
- Longueur du seuil : 12 mètres
- Hauteur du seuil : 1,46 m pour le A0-DO17 et 1,25 m pour le A0-DO19
3.1.2.2. Intercepteur L0
Une liaison DN 600 est établie entre les regards L-R17 et L0-R17. Le collecteur L est
supprimé à l'aval de ce regard. D'une manière plus générale, toutes parties de collecteurs
d'assainissement longeant le front de mer sont supprimées (collecteurs AK, AKA, AKZ), et
toutes celles aboutissant au front de mer sont branchées sur l'intercepteur L0 (collecteurs AK
et LK), ainsi que les branchements sur les tronçons supprimés s'il en existe.
L'oued Kouba, ainsi que celui situé au nord de la plage Rizi Amor, sont canalisés en dalot et
présentent par temps sec un certain écoulement d'eaux usées, qui doivent être dirigées vers
l'intercepteur L0. Ceci est réalisé en aménageant une saignée transversale de largeur 40 cm
dans le radier de l'oued, connectée par une conduite DN 400 au regard le plus proche de
l'intercepteur L0. Cette saignée présentera une pente descendante vers la conduite de départ.
Ainsi, pour les faibles débits, l'écoulement sera dirigé vers l'intercepteur L0, et en cas de débit
trop important (pluie), l'excédent continuera dans le dalot jusqu'à l'exutoire sur la plage.
Il faut noter que, pour éviter les écoulements intempestifs par temps sec sur la plage, ce
"piquage" devra être vérifié et nettoyé régulièrement. En effet, les vannes actuelles interdisant
les débits vers la plage pendant l'été doivent être supprimées, pour des raisons de sécurité
d'une part, et d'autre part pour permettre le contrôle et le nettoyage du piquage vers
l'intercepteur L0.
Cas du collecteur LP
Le collecteur LP a été conçu pour être une conduite pluviale, c'est la raison pour laquelle il
aboutit directement sur la plage. Or, il a été constaté qu'il véhiculait également quelques eaux
usées. Il sera par conséquent connecté au collecteur L0 en approfondissant le regard LP-R03
et en reliant ce dernier au regard L0-L08 à l'aide d'un DN 800. Ainsi l'écoulement de LP ira
prioritairement vers L0, et seul l'excédent de débit ira vers l'exutoire de la plage, qui
12
fonctionnera en trop-plein de période fortement pluvieuse .
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2126 mètres.
12
On supprimera ce rejet de temps de pluie en connectant la partie aval du collecteur LP au dalot de l'oued
Kouba à l'aide d'une conduite DN 1000 posée sous le trottoir du front de mer.
Selon les calculs hydrauliques, le collecteur GAU n'est pas en mesure d'évacuer la totalité des
débits pluviaux en cas de forte précipitation, à cause d'une part de son diamètre insuffisant, et
d'autre part de sa pente moyenne trop faible. Ce second facteur, aggravé par un profil en long
"chaotique" avec des points bas intermédiaires, provoque l'apparition de dépôts qui, s'ils ne
sont pas régulièrement évacués (curage), réduisent d'autant la capacité de transfert du
collecteur, ce qui augmente l'importance des inondations.
La solution la plus évidente à ce type de problème consiste à remplacer la conduite par une
nouvelle de diamètre supérieur, et d'augmenter sa pente. Malheureusement, dans le cas
présent, cela n'est pas possible car la topographie de cette zone est trop horizontale, et on ne
peut pas approfondir inconsidérément le collecteur sous peine que la cote de son exutoire
descende sous le niveau de la mer.
Le remède qui nous reste consiste à créer des exutoires intermédiaires. La modélisation a
montré que la création des 2 exutoires suivants résoudrait le problème des inondations du
quartier :
- Connecter avec une conduite DN 1000 le regard GAU-R10 au GAV-R01 situé dans
l'enceinte du port, qui est lui-même déjà connecté à la mer par une conduite DN 600.
Ce DN 600 devra être remplacé par un DN 1000 ;
- Créer un nouvel exutoire DN 1000 à partir du regard GAU-R12, qui correspond à un
point bas du profil en long du collecteur GAU (on résout donc du même coup le
problème de stagnation d'eau et de sédimentation à cet endroit).
Cette solution est économique : elle permet de conserver l'actuel collecteur GAU, qui est
structurellement en bon état, son défaut étant les singularités de son profil en long, en grande
partie résolues avec la création des nouveaux exutoires. Il faut noter cependant que cette
solution présente l'inconvénient de continuer de diriger les eaux usées vers la mer.
Néanmoins, compte tenu du fait que :
- la zone est très peu peuplée,
- les activités industrielles qui s'y pratiquent sont peu génératrices de pollution à
l'exception de l'huilerie CGS à laquelle il devrait être possible d'imposer un traitement
à la source,
- la réalisation d'un réseau d'eaux usées se heurterait aux mêmes problèmes de
topographie que le réseau unitaire existant, et nécessiterait plusieurs micro-stations de
relèvement pour que les effluent puissent rejoindre le réseau du centre ville,
il a été admis à l'issue des réunions préparatoires que l'enjeu n'était pas à l'échelle du présent
schéma directeur. On surseoira donc au traitement spécifique du cas des eaux usées de cette
zone, et qui pourra être reporté au-delà de l'horizon du schéma directeur.
Sur le front de mer de En Nasr, le seuil du déversoir situé dans la chambre AN-R03 est mal
calé et provoque des déversements sur la plage même par temps sec.
Le schéma directeur prévoit de rehausser la crête de ce seuil d'une valeur moyenne de 10 cm,
soit une cote NGA égale à 6,12 m, et de la rendre horizontale.
3.1.3.3. Renforcements et aménagements sur les réseaux des quartiers Lumumba, Sainte
Thérèse et Oued Kouba
On résout ici les problèmes d'insuffisance de capacité de transfert mis en évidence par la
modélisation. Il va de soi que ce lot ne devra être réalisé que lorsque l'intercepteur A0 et
l'extension de la station de pompage Rizi Amor seront opérationnels, c'est-à-dire après que les
lots 1.1 et 1.3 seront terminés.
Le collecteur ALA est entièrement renouvelé à partir du regard ALA-R20 jusqu'à son
raccordement sur l'intercepteur A0L. Diamètres DN 500 de ALA-R20 à ALA-R13, puis DN
600 jusqu'à ALA-R05a, DN 800 jusqu'à ALA-R05, et DN 1000 jusqu'à l'intercepteur A0.
Ce sont les collecteurs qui posent le plus de problèmes car ils sont notoirement insuffisants.
De plus, leur zone de collecte est hydrauliquement particulièrement défavorable, avec une
partie amont d'une superficie importante et d'une pente assez forte (à l'ouest de l'avenue Ben
Boulaïd Mustapha), et avec une partie aval d'une pente faible (à l'est de l'avenue), sur laquelle
les eaux provenant avec une vitesse importante de la zone amont ont bien du mal à s'évacuer.
Aussi, outre leur renforcement, quelques aménagements complémentaires du système
hydraulique se sont avérés nécessaires :
- Le collecteur AB est renouvelé en DN 400 entre les regards AB-R16 et AB-R14, en
DN 600 entre AB-R10 et AB-R07, en DN 800 entre AB-R07 et AB-R06, en DN 1200
de AB-R06 à AB-R04, et enfin en DN 1600 jusqu'à l'intercepteur A0 ;
- Le collecteur ACH est renouvelé en DN 800 du regard ACH-R09 jusqu'à AC-R18 ;
- Le collecteur AC est renouvelé en DN 1000 de AC-R18 à AC-R15, puis en DN 1200
jusqu'à AC-R13, DN 1500 jusqu'à AC-R09, puis DN 1600 jusqu'à son raccordement
sur l'intercepteur A0 ;
- Afin de mieux répartir les flux lorsqu'ils sont importants entre les tronçons aval des
collecteurs AB et AC, une connexion en DN 1000 est réalisée entre les regards AC-
R06 et AB-R06 ;
- La partie aval du collecteur AD, située rue du Congo, est supprimée, et le collecteur
AD est raccordé sur le nouveau collecteur AC.
La partie aval de ce qui reste du collecteur AAC (= du regard AAC-R07 jusqu'à l'intercepteur
A0) est passé en DN 600.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 4727 mètres.
Selon le modèle mathématique, le débit moyen journalier de temps sec à l'horizon 2025 sera
de l'ordre de 200 l/s, soit un débit de pointe horaire de temps de pluie de 510 l/s en appliquant
les coefficients mentionnés dans les critères de conception. Les 3 pompes de 250 l/s de la
station existante qui refoulent les effluents vers le réseau du centre ville conviennent donc
bien et peuvent être conservées.
Dans les conditions d'une pluie décennale, la station doit être capable d'évacuer un débit
maximum de 6,9 m3/s. Il est prévu de créer une station d'exhaure vers la mer équipée pour un
débit de 6,4 m3/s (les 0,5 m3/s restants étant pris en charge par les pompes d'eaux usées
existantes).
Enfin, comme dorénavant les eaux usées seront dirigées toute l'année vers la future station
d'épuration, la quatrième pompe, qui avait été ajoutée à la station existante pour évacuer les
eaux usées vers la mer hors période estivale, n'a plus de raison d'être.
La parcelle concédée à la DHW pour la réalisation de la station est vraiment très exiguë, et
l'implantation des divers ouvrages les uns par rapport autres pâtit quelque peu de cette
contrainte. De plus, des précautions particulièrement sérieuses devront être prises au moment
du chantier pour que les travaux ne génèrent pas de désordre sur la parcelle voisine.
Groupes électropompes
13
Ces accès pourront éventuellement n'être que provisoires, dans l'attente de la démolition de la station actuelle.
L'accès pourra ensuite se faire à partir du boulevard Rizi Amor.
Le long de la paroi opposée seront installés les trois groupes électropompes "EU" récupérés
de l'ancienne station, qui sera démolie. Ils seront raccordés sur l'actuelle conduite de
refoulement, qui est à conserver.
En fonction des caractéristiques des divers groupes, les niveaux extrêmes d'arrêt et de
démarrage pourraient être les suivants :
- Niveau bas "EP" : -3,30 NGA (hauteur d'eau mini imposée par le fabricant)
- Niveau haut "EP" : -1,30 NGA (6 démarrages par heure maximum)
- Niveau bas "EU" : -3,50 NGA (pour garder immergée la roue de la pompe EP)
- Niveau haut "EU" : -3,10 NGA (marnage faible pour limiter le temps de séjour)
Vu les dimensions importantes de la bâche par rapport aux débits de temps sec, l'installation
d'agitateurs est indispensable pour brasser les effluents et éviter les zones d'eau morte.
Dégrilleurs
L'entrefer des dégrilleurs doit être adapté à la section de passage des plus petites pompes.
Dans le cas présent, on prévoira un entrefer de 25 mm, sauf avis contraire du fabricant de
pompes retenu dans le cadre de l'appel d'offres.
Il est prévu 3 chenaux de 2 mètres de large isolables par des batardeaux à l'amont et à l'aval,
14
dont 2 équipés d'un dégrilleur mécanique et le troisième d'une grille fixe .
14
Ces dispositions (dont notamment la largeur des chenaux) seront à ajuster dans le cadre des études d'APD. Il
sera notamment intéressant de regarder s'il n'est pas envisageable de prévoir des chenaux dissymétriques, avec
un qui serait plus étroit pour les débits de temps sec, et éventuellement la possibilité de "recycler" le dégrilleur
de la station actuelle, qui est quasi neuf.
15
Rappel : conformément aux critères de conception, il n'est pas prévu que l'alimentation de secours couvre la
totalité des besoins de cette station.
Situation actuelle
Par la suite, cette zone a rapidement été drainée et cultivée puis, sous l'effet de la pression
démographique, l'urbanisation en a pris peu à peu possession en l'empêchant de jouer son rôle
de "stockeur d'eau" lors des périodes fortement humides, alors que la pente naturelle ne
permet pas d'évacuer suffisamment rapidement les débits de crues. D'où les inondations qui
arrivent trop fréquemment et qui touchent parfois des quartiers entiers (La Colonne, Oued
Edheb…). La situation a entre temps été améliorée en installant des stations de refoulement
des eaux amenées par les réseaux d'assainissement.
En fait, la topographie d'une grande partie de la zone "Annaba - Centre" est tellement plane et
basse que tous les effluents récoltés par les réseaux d'assainissement ne peuvent pas s'évacuer
naturellement, et doivent être pompés pour rejoindre soit la mer, soit le site de traitement des
Salines. Cependant, le système d'assainissement existant (collecteurs + stations de pompage) a
été plutôt bien conçu initialement, les choix "stratégiques" de l'itinéraire des écoulements
principaux, le dimensionnement des ouvrages, étaient à leur époque pertinents, et les
extensions qui ont été greffées au fil du temps sur l'ossature initiale ont permis à l'ensemble du
système de faire face avec un certain succès à l'augmentation des flux à évacuer suite à la
croissance de la ville… jusqu'à maintenant.
Aujourd'hui, la plus grande part du système d'assainissement d'Annaba - Centre est saturée et,
plus grave encore, c'est le système primaire (gros collecteurs structurants et stations de
pompage principales) qui est le plus touché. Et il ne suffira pas de remplacer les collecteurs
saturés par des conduites de plus gros diamètre car pour une bonne part d'entre eux, leur tracé
n'est plus accessible, ou n'est plus utilisable. Le schéma directeur est par conséquent obligé de
remettre à plat le fonctionnement général du système d'assainissement, et de définir une
nouvelle arborescence de collecteurs.
La principale mauvaise nouvelle annoncée par la modélisation des réseaux réalisée au cours
de la mission B a été que la capacité de transfert collecteur G et de la plupart de ses
secondaires est devenue insuffisante suite à la croissance des zones urbanisées qui sont
raccordées dessus. Or, le bassin versant du collecteur G est de loin le plus grand de la zone
Annaba – Centre : en gros il couvre toute la partie située au nord d'une droite reliant le rond-
point de Pont-Blanc jusqu'au site de l'ancienne gare. Le remplacer par une conduite de
diamètre plus important est quasi impossible vue l'étroitesse de certaines rues vers la station
de pompage "Ancienne Gare", qui récupère ses effluents, le risque de déstabiliser les
immeubles riverains étant trop grand.
De plus, l'orientation du réseau du collecteur G vers la station de l'Ancienne Gare date d'une
période où la ville était beaucoup moins étendue vers l'Ouest, et cette station constituait une
extrémité de réseau fort acceptable. De nos jours, la station de pompage principale est
devenue celle de Sidi Brahim, et la logique hydraulique veut donc que le plus de débit
possible s'écoule directement vers cette dernière. En effet, pourquoi faire passer des effluents
par une station intermédiaire s'ils peuvent aller directement vers la station principale ?
En résumé, comme :
- il est quasi impossible d'augmenter la capacité de transfert du collecteur G sans mettre
en péril un certain nombre d'immeubles,
- l'orientation du système hydraulique du collecteur G vers la station Ancienne Gare
n'est plus la meilleure vu l'expansion de l'agglomération vers l'ouest,
il est préférable, au lieu de chercher à renforcer le collecteur G, de trouver au contraire une
solution pour alléger sa contribution à l'évacuation des effluents, de telle sorte que, étant
moins chargé, sa capacité de transfert redevienne suffisante.
La solution proposée par le schéma directeur consiste à mettre en place un gros collecteur qui
partira de la place Nouri Hacène, descendra l'avenue Bouali Saïd jusqu'au giratoire Sidi
Brahim, et de là rejoindra la station de pompage Sidi Brahim. Il interceptera au passage toutes
les branches du collecteur G qu'il rencontrera (d'où le nom provisoire que lui a attribué le
schéma directeur : "intercepteur G0"), et permetttra notamment de résoudre au passage les
problèmes d'inondations de la partie Est de la cité Sidi Brahim.
Il va de soi que dans ces conditions, la station de pompage Sidi Brahim existante n'aura pas la
capacité suffisante pour prendre en charge tous les flux qui y arriveront. Une nouvelle station
est prévue, en remplacement de l'existante. De même, les nouvelles conditions de
fonctionnement à la station Ancienne Gare conduisent à la modifier partiellement (sans
cependant remettre en cause le génie civil).
Les autres insuffisances à résoudre concernent la capacité insuffisante d'une partie des réseaux
aboutissant aux stations de pompage Elysa et Bouzered Hocine. Le renforcement des réseaux
défaillants provoquera une augmentation du débit collecté par temps de pluie, ce qui conduit à
augmenter la capacité des deux stations de pompage.
Ces considérations ont conduit à la définition de neuf lots de fournitures et travaux pour la
réalisation de la présente opération n°2, dont l'avant-projet sommaire est décrit dans les sous-
chapitres suivants :
- Lot 2.1 : nouvel intercepteur G0 et connexions
- Lot 2.2 : renforcements et aménagements sur les réseaux du bassin versant de la
station de pompage "Ancienne Gare"
- Lot 2.3 : renforcements et aménagements sur les réseaux du bassin versant de la
station de pompage "Elysa"
- Lot 2.4 : renforcements et aménagements sur les réseaux du bassin versant de la
station de pompage "Sidi Brahim"
- Lot 2.5 : renforcements et aménagements sur les réseaux du bassin versant de la
station de pompage "Bouzered Hocine"
- Lot 2.6 : nouvelle station de pompage 2301-SR01 "Sidi Brahim"
- Lot 2.7 : aménagements de la station de pompage 2301-SR05 "Ancienne Gare
Nouvelle station" et démolition de la station 2301-SR02 "Ancienne Gare"
- Lot 2.8 : aménagements et renforcement de la station de pompage 2301-SR03 "Elysa"
- Lot 2.9 : nouvelle station de pompage 2301-SR07 "Bouzered Hocine"
On se reportera aux plans 2301-SDc et 2301-SDd joints au présent dossier pour la localisation
des divers ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par ailleurs en
annexe le profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi que, sur le
cédérom, les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement des divers
composants du système d'assainissement.
Remarques préliminaires :
a) les lots 2.2 à 2.4 doivent être réalisés après que le lot 2.1 sera terminé car ils mettent
en place des solutions qui mobilisent le collecteur G0 ;
b) le collecteur G0 lui-même ne peut pas être mis en service avant que la nouvelle station
de Sidi Brahim (lot 2.6) soit opérationnelle, sauf si on aménage une connexion
provisoire vers l'ancienne station, qui ne devra pas être désaffectée tant que la nouvelle
ne sera pas en service.
Ainsi, avec les interceptions de collecteurs réalisées au niveau des regards G0-R08 et G0-R07,
on a soulagé la partie aval du collecteur G de près de la moitié de son bassin versant actuel.
Après avoir croisé la rue du Gazomètre (point délicat du projet à cause de la présence du
nouveau passage inférieur), son diamètre passe en DN 2800 (à partir du regard G0-R05).
Entre cet endroit et le carrefour Sidi Brahim, trois connexions avec le collecteur existant GCA
sont prévues afin de résoudre les problèmes de saturation de ce dernier et les inondations des
habitations riveraines (au droit des regards G0-R05, G0-R04 et G0-R03).
Il n'est pas prévu de connexions avec le collecteur S ("collecteur Zafrania") qui ne paraît pas
poser de problèmes. On pourrait envisager de le raccorder sur le G0 (pas de problème : le
collecteur S est plus haut), mais il est apparu préférable de conserver un second collecteur
parallèle au G0, ne serait-ce que pour y dévier les effluents par pompage en cas d'intervention
16
sur ce dernier nécessitant sa mise à sec .
Le changement de direction à 90° à l'arrivée sur le rond-point Sidi Brahim, au droit du regard
G0-R02, sera traité pour minimiser les pertes de charge : courbe à grand rayon s'il est possible
16
Dans le cas contraire, où il serait décidé de désaffecter le collecteur S, il y aura lieu de revoir les calculs
hydrauliques au moment de l'APD, pour vérifier si les diamètres prévus pour collecteur G0 conviennent encore,
ou s'il faut passer à la dimension supérieure sur certains tronçons (DN 3000).
de faire fabriquer des tuyaux à tulipe biaise ou, à défaut, deux changements de direction de
45° séparés par un tronçon rectiligne d'au moins 10 mètres mais c'est moins efficace… et
moins élégant !
A l'arrivée de l'avenue de l'ALN sur le rond-point Sidi Brahim, deux raccordements sont
prévus au droit du regard G0-R01a :
- d'une part une décharge en DN 1000 du collecteur T en provenance du regard T-R03 ;
- d'autre part une liaison en DN 1200 provenant du regard GB-R14, la pente du
collecteur GB étant descendante vers le rond-point Sidi Brahim depuis le regard GB-
08. Le tronçon existant entre GB-R16 et GB-R14 est à supprimer.
A l'arrivée à la nouvelle station de pompage Sidi Brahim seront réalisés les raccordements sur
l'intercepteur G0 des collecteurs T, S, TA et SA de telle sorte qu'il n'y ait qu'une seule entrée
dans l'ouvrage de dégrillage.
Le chantier sera difficile, coûteux (profondeur importante, pose partiellement dans la nappe
phréatique, nombreux croisements d'ouvrages et autres réseaux qui nécessiteront parfois leur
e
dépose/repose ou leur déviation…) : c'est le chantier d'assainissement du 21 siècle pour
Annaba. Aussi est-il indispensable, pour en amortir le prix, de prendre toutes dispositions
pour que la durée de vie de cet ouvrage soit très longue ; on dépasse de beaucoup l'horizon du
schéma directeur : l'objectif doit être d'au moins un siècle, en s'attendant à devoir réaliser une
réhabilitation par l'intérieur (chemisage ou projection de résine) après le premier demi-siècle.
Dans ces conditions, on ne saurait trop insister sur la nécessité d'une qualité de fournitures et
de mise en oeuvre irréprochables, même si cette qualité doit être présente sur l'ensemble des
lots. Notamment, on peut rappeler que :
- les tuyaux devront être préfabriqués en usine, où ils devront être soumis aux normes et
aux contrôles les plus stricts, tant pour la qualité des matériaux que pour les tests de
résistance mécanique ;
- la liaison entre tuyaux sera réalisée par emboîtement et joint en caoutchouc afin
d'éviter les risques de casse au niveau des abouts et de garantir l'étanchéité du
collecteur, d'autant plus importante qu'il sera dans la nappe sur une part importante de
son linaire ;
- enfin, vu les faibles pentes, la pose devra (évidemment) être réalisée au laser, et la
qualité des fondations et du lit de pose évitera les risques d'apparitions de flaches ou
de désaxements au niveau des joints.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 1749 mètres.
Collecteur GA
Sur toute la longueur de la rue du CNRA, une conduite DN 1500 sera mise en place en
17
remplacement de l'actuel égout en maçonnerie (entre les regards GA-R25 et GA-R15) . Par
ailleurs, la vanne située sur le déversoir GA-DO14 sera réouverte (après curage du tronçon
aval). Le rejet direct dans le port sera ainsi supprimé : on pourra réaliser cela grâce à la mise
en service de l'intercepteur G0 réalisé dans le cadre du lot 2.1, qui a soulagé la partie aval du
réseau du collecteur G, dont fait partie le collecteur GA.
er
Plus à l'amont, au droit du boulevard du 1 Novembre 1954, entre les regards GA-R38 et GA-
R34, le collecteur existant sera remplacé par un DN 800.
Création de connexions
Une connexion en DN 600 est prévue entre les regards GA-R29 et GAE-R06, ce qui évite
d'avoir à renforcer la conduite entre les regards GA-R29 et GA-R25.
Enfin, dans la cité du FNL, la pose d'une connexion DN 800 rue Hassani Beïda, entre les
regards GACA-R04 et GA-R08 permettra de résoudre les problèmes de saturation.
17
Le profil en long de la partie amont de ce tronçon devra être approfondi afin que la hauteur de couverture sur
le collecteur soit suffisante.
Au-delà de son interception par le collecteur G0 réalisée dans le cadre du lot 2.1, la remise à
niveau du sous-système GC ne nécessite que les deux renforcements suivants :
- Rue Riad El Solh, remplacement de la conduite existante par un DN 1200 entre les
regards GC-R07 et GC-R01 ;
- Rue Mohammed Salah, remplacement de la conduite existante par un DN 800 entre
les regards GCAB-R02 et GCAB-R01, et en DN 1000 entre GCAB-R01 et GCA-R04.
La modélisation du réseau existant réalisée dans le cadre de la mission B a montré que toute la
partie du réseau du collecteur GD située à l'amont du regard GD-R12, à l'extrémité Nord du
boulevard Benzaim Abdelaziz, est saturée. De plus, si la partie aval du collecteur GD ne l'est
pas, c'est uniquement parce que la partie amont du réseau n'est pas capable d'y amener la
totalité du débit collecté. Entre d'autres termes, si on répare les insuffisances de la partie
amont du réseau, la partie aval va être saturée. C'est pourquoi le schéma directeur intervient
sur les deux parties.
Cependant, la partie aval du collecteur étant un circulaire DN 1500 qui, bien que présentant
quelques contre-pentes, est en état structurel correct, il est prématuré d'envisager de le
remplacer si on peut faire autrement, ceci d'autant plus qu'il longe le collecteur S sur toute la
longueur du boulevard Benzaim Abdelaziz et qu'il serait difficile de remplacer le premier sans
risquer de provoquer des dommages sur le second. C'est pourquoi une autre stratégie a été
préférée, consistant à alléger la charge hydraulique sur ce tronçon aval de la manière
suivante :
- On dévie à partir du regard GD-R17 le collecteur GD dans le collecteur GDA qui
emprunte le boulevard Bouzered Hocine, en remplaçant ce dernier par une conduite
DN 1600, puis DN 2000 lorsqu'elle a atteint le boulevard Souidani Boudjemaa, du
regard GDA-R04 jusqu'au GD-R02. Le tronçon de collecteur GD entre GD-R02 et
GD-Rx est quant à lui remplacé par un DN 2200 ;
- La connexion entre GD-R16 et GD-R14 est supprimée, de même que celle de GDD-
R03 à GDD-R02, et on connecte GDD-R03 à GD-R13 (en dalot rectangulaire lxh =
1,7x1,2 m² pour passer sous le collecteur S) ;
- Les collecteurs GDC et GDDA sont raccordés respectivement sur GD-R16 et GD-
R15, et on inverse le sens d'écoulement entre GD-R15 et GD-R17 pour que GDC et
GDDA coulent vers le collecteur GDA (DN 1200 de GD-R15 à GD-R16, puis
DN 1600 jusqu'à GD-R17).
Ainsi, grâce aux aménagements ci-dessus, la partie du collecteur GD située sous le boulevard
Benzaim Abdelaziz ne récupérera plus que les effluents collectés par le réseau du collecteur
GDD et, sa charge hydraulique ayant été notablement allégée, ce tronçon pourra être conservé
en l'état.
Enfin, la quasi-totalité du collecteur GDD devra être remplacée par une conduite de diamètre
plus important, soit de l'amont vers l'aval :
- DN 1000 de GDD-R24 à GDD-R22,
- DN 1200 de GDD-R22 à GDD-R05,
- DN 1500 de GDD-R05 à GDD-R03,
et la partie aval de GDDI passera en DN 800 de GDDI-R03 à GDD-R24.
Le sous-système "G amont" rassemble tout le réseau de G situé à l'amont du regard G-R22,
ainsi que la liaison en DN 2000 à créer entre G-R22 et GDA-R04. La connexion entre G-R22
et G-R21, ovoïde T-120 notoirement insuffisant, est quant à elle désaffectée.
Sur ce sous-système, plusieurs tronçons de collecteurs doivent être remplacé par des conduites
de diamètre plus important.
Sur le collecteur G :
- DN 800 de G-R42 à G-R40,
- DN 1000 de G-R40 à G-R35,
- DN 1200 de G-R35 à G-R32,
- DN 1500 de G-R32 à G-R28,
- DN 1600 de G-R28 à G-R23,
- DN 2000 de G-R23 à G-R22.
Sur le collecteur GH :
- DN 800 de GH-R01 à G-R23.
Sur les collecteurs GIA et GI :
- DN 800 de GIA-R16 à GIA-R09,
- DN 1000 de GIA-R09 à GIA-R01,
- DN 1200 de GIA-R01 à GI-R02, puis de GI-R02 à G-R23.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 4821 mètres.
Bien que la station de pompage de Elysa ait été conçue à l'origine comme une station
d'exhaure d'eaux pluviales pour protéger les quartiers environnants contre les inondations, il
est apparu que les réseaux lui apportaient également une part non négligeable d'eaux usées.
C'est pourquoi la DHW a pris la décision - tout à fait légitime - de la transformer en station
mixte, en installant des pompes supplémentaires chargées d'évacuer le débit de temps sec vers
le réseau d'assainissement aboutissant à la station Sidi Brahim. Une partie des travaux
correspondants, notamment une conduite de refoulement d'eaux usées vers le collecteur T, est
en cours de réalisation.
Cela étant, le schéma directeur a pris le parti de valoriser au mieux cette nouvelle
caractéristique "unitaire" du système d'assainissement d'Elysa, en étendant son réseau vers
l'Ouest pour récupérer les eaux usées générées sur le quartier d'Oued Forcha. Les réseaux
d'assainissement existant déjà sur cette zone, et les eaux pluviales et usées étant plutôt bien
séparées, il suffit de récupérer ces dernières avant leur rejet à l'oued. C'est ce que propose le
schéma directeur.
Du pont sur l'oued Forcha jusqu'au rond-point de Pont Blanc, la route Bicha Youcef est
empruntée par deux collecteurs : le NQ et le NR, qui semblent avoir été conçus à l'origine
comme un "binôme" séparatif, avec les eaux usées pour le NG et les eaux pluviales pour le
NR, mais dans les faits il s'avère que les eaux sont mélangées dans les deux collecteurs, et que
tous deux aboutissent dans l'oued.
Le schéma directeur propose de ne conserver qu'un seul collecteur là où c'est possible, donc le
plus gros (NR). Le collecteur NQ sera donc désaffecté à partir du regard NQ-R16 et jusqu'à
son exutoire, tous les raccordements sur NQ seront déplacés sur NR et si nécessaire
réaménagés en conséquence (N0RB, N0RC, N0RD, N0RE, N0RF, N0RG), et une connexion
en DN 400 sera établie entre les regards NQ-R16 et NR-R16.
Quant au collecteur NR, le tronçon compris entre les regards NR-R12 et NR-R11 sera
remplacé par une conduite DN 800, et il passera ensuite en DN 1000 jusqu'à son exutoire dans
l'oued.
A l'entrée du rond-point de Pont Blanc, le regard NR-R05 sera démoli et remplacé par un
nouveau regard plus profond ("N0R-R05"), avec une chute de telle sorte que le débit de temps
sec parte dans une conduite DN 400 située au fond du regard, et que le départ en DN 1000
vers le regard NR-R04 devienne un trop-plein pour les périodes où le débit est trop important
(se reporter à l'annexe 1 pour consulter les profils en long). Cette nouvelle conduite DN 400
va s'approfondir, passer sous l'oued Forcha, changer ensuite de diamètre pour passer en DN
600 (au droit d'un regard N0R-R03 à créer) et enfin se raccorder au regard EA-R16.
Reprise des débits de temps sec du quartier Oued Forcha sur le collecteur
Toutes les zones peuvent être raccordées sur le collecteur NR. Le schéma directeur propose
les aménagements suivants :
- Récupération des environs de l'hôpital Dorban : un petit réseau situé au Sud-Ouest de
l'hôpital est récupéré par un nouveau collecteur DN 400 "N0QA" qui se raccorde au
collecteur NQ au droit du regard NG-R21 ;
- Les flux de temps sec du collecteur DN 700 situé sur la partie amont de la route Bicha
Youcef sont récupérés au droit d'un regard avec chute N0Q-22 à créer et rejoignent par
une conduite DN 400 le regard NQ-R21. L'actuelle continuation du DN 700 vers
l'oued sert de trop-plein ;
- Au nord de la route, tous les collecteurs d'eaux usées qui descendent vers l'oued sont
interceptés par un nouveau collecteur DN 400 ou un de ses secondaires, aboutissant au
regard N0QB-R02 ;
- Il en est de même pour les flux de temps sec du collecteur NV, interceptés au niveau
du regard NV-R02 (la connexion entre NV-R02 et NV-R01 doit être supprimée) ;
- Enfin, les flux de temps sec provenant du sous-réseau du collecteur NVA sont
interceptés avant leur rejet dans l'oued et sont dirigés vers le regard NQ-R18 par une
nouvelle conduite DN 400.
Tous les débits collectés par les réseaux du lotissement Oued Forcha empruntent le collecteur
NS, qui les amènent jusqu'à un rejet dans l'oued, juste à l'amont du rond-point Pont Blanc. Ce
collecteur est insuffisant sur sa partie aval : le schéma directeur prévoit de le renforcer en
DN 800 entre les regards NS-R13 et NS-R04, puis en DN 1000 jusqu'au regard NS-R01 (le
profil en long devra être approfondi par endroits pour conserver une hauteur de couverture
suffisante).
Les débits de temps sec seront récupérés selon le même procédé que celui appliqué au
collecteur NR : démolition du dernier regard avant l'exutoire et remplacement par un ouvrage
plus profond. Une conduite DN 300 part au niveau du radier du nouveau regard, le DN 600
vers l'exutoire ne servant plus que de trop-plein. Après une distance de l'ordre de 9 mètres, le
collecteur DN 300 rejoint un nouveau regard ("N0S-R00"), dans lequel il chute de près de 2
mètres puis repart en DN 400 en passant sous le collecteur GZ, pour rejoindre le regard N0-
R03.
Avec ce dernier aménagement, toutes les eaux usées de l'ensemble du quartier Oued Forcha
peuvent rejoindre la station de pompage Elysa.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 3191 mètres.
On parle ici des réseaux actuels aboutissant gravitairement à la station de pompage Sidi
Brahim, soit ceux des collecteurs T et S. La zone concernée par le lot n°2.4 couvre plus
précisément les quartiers Tabacoop, Cardozo, se prolonge vers l'Ouest jusqu'au canal de
18
ceinture, et vers l'Est jusqu'à la Cité Seybouse .
Il est à signaler qu'un projet est actuellement en cours de réalisation pour récupérer les
effluents en provenance de la Cité Seybouse dans une station de pompage spécifique, qui les
refoulerait dans la nouvelle station Sidi Brahim. Le schéma directeur prend acte de ce "coup
parti" et considère par conséquent les débits en provenance de la Cité Seybouse comme de
simples intrants au droit de la nouvelle station Sidi Brahim ; néanmoins, par mesure de
précaution, il a calé le profil en long de l'intercepteur G0 de telle sorte qu'il soit possible d'y
raccorder les collecteurs gravitaires existants TA et SA, au cas où ceux-ci demeureraient
quand même en service.
Le présent lot n°2.4 concerne d'une part la partie du réseau du collecteur T située à l'amont du
regard T-R03, sur le rond-point Sidi Brahim, et d'autre part la branche "ST" du collecteur S.
Collecteur primaire T
18
Le collecteur primaire S ne présentant pas de problèmes de capacité de transfert, les quartiers qu'il traverse
plus au Nord ne sont pas inclus dans le périmètre du présent lot.
Suite à l'abandon du tronçon de T-R09 à T-R05, la liaison entre les regards TE-R01 et T-R05
devra être supprimée, le regard TE-R01 sera connecté au TB-R02 (en DN 600), et les
éventuels branchements particuliers existant sur le collecteur TE à l'aval de TE-R01 seront
raccordés sur le collecteur TB.
Collecteurs secondaires TG et TH
Le DN 600 existant sur le tronçon du collecteur TG compris entre TG-R03 et T-R16 est
insuffisant ; il est remplacé par un DN 800.
De même, le collecteur TH, actuellement en DN 600 dans sa partie amont et DN 700 dans sa
partie aval, ne présente pas une capacité de transfert acceptable. Il sera remplacé par une
conduite DN 1000 entre les regards TH-R21 et TH-R09, puis par une conduite DN 1200 entre
les regards TH-R09 et T-R20.
Les collecteurs ST, STB, STC, de diamètres 500 mm ou inférieurs, doivent être renforcés.
Par ailleurs, leur profil en long, par endroits trop irrégulier, devra être revu dans le cadre des
études d'avant-projet détaillé, même si "hydrauliquement" le débit passe avec le profil actuel.
Le schéma directeur prévoit le remplacement de la totalité de ces conduites avec les diamètres
suivants :
- DN 600 de STB-R14 à STB-R07,
- DN 800 de STB-R07 à ST-R03,
- DN 500 de STC-R11 à ST-R03,
- DN 1000 de ST-R03 à S-R02a.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 3094 mètres.
Les inondations de certaines zones de ce bassin versants sont actuellement trop fréquentes.
Elles sont dues à la superpositions de plusieurs facteurs :
- d'abord une saturation progressive des réseaux à cause des extensions qui ont été
raccordées dessus et de l'augmentation de l'imperméabilisation des sols,
- puis également des problèmes de colmatage dus d'une part aux faibles pentes (voire
aux contre-pentes) des collecteurs et d'autre part à l'entraînement dans les égouts de la
terre et des déchets laissés en surface,
- et enfin la mise en charge de certains collecteurs soi-disant d'eaux usées lorsqu'on leur
a fait récupérer trop d'eaux pluviales alors qu'ils ne sont pas conçus pour cela.
Au cours des réunions préparatoires, il a été admis qu'il était illusoire de s'attendre à ce qu'un
jour le système fonctionne réellement comme un réseau séparatif. Aussi, sur tous les tronçons
dont il s'avère que la capacité de transfert actuelle est insuffisante, on ne conservera qu'un seul
collecteur lorsque c'est possible (c'est-à-dire lorsque le collecteur dit "eaux usées" n'est pas
19
beaucoup plus profond que celui d'eaux pluviales ). Cette politique présente deux avantages :
- d'une part elle diminue le linéaire de collecteur à entretenir, d'où des économie sur les
charges d'exploitation,
- d'autre part elle limite l'encombrement du sous-sol des voiries.
Enfin, l'amélioration de l'efficacité de la collecte des eaux de pluie, en diminuant fortement les
inondations (qui servent de stockages provisoires), va augmenter les débits arrivant à la
19
Dans ce cas, des connexions entre l'ancien collecteur EU conservé et le nouvel unitaire sont prévues lorsque
nécessaire de telle sorte que, si le collecteur d'eaux usées se met en charge, il puisse déborder dans le collecteur
unitaire plutôt que sur la voirie.
station de pompage Bouzered Hocine, qui va être saturée. Le renforcement de cette station
impose la création d'une nouvelle bâche de pompage (l'actuelle devenant trop petite pour y
"caser" tous les groupes électropompes requis). Or la nouvelle station ne peut pas être
construite à la place de l'ancienne, car cette dernière doit rester en service jusqu'à ce que la
nouvelle puisse prendre le relais. Elle sera donc implantée derrière, d'où un "remaniement"
des collecteurs d'arrivée, celle-ci se faisant dorénavant par la rue perpendiculaire au boulevard
Bouzered Hocine, et non plus directement à partir de ce boulevard comme actuellement.
La logique des renforcements et aménagements prévus sur ce bassin versant proposés par le
schéma directeur tient compte des remarques présentées dans ce préambule.
Collecteurs principaux
Ce sont deux collecteurs parallèles sur une grande partie de leur tracé, le premier DN 600
d'eaux usées, le second DN 1200 d'eaux pluviales.
A l'aval du regard PC-R09, les collecteurs PC et QA sont remplacés par un collecteur unique
qu'on nommera QA par commodité. Ce nouveau collecteur unitaire QA commence en DN
1600 jusqu'au regard QA-R07, puis passe en DN 2000 jusqu'à QA-R02, au-delà duquel il
continue en dalot lxh = 2x2 m² jusqu'au regard QA-R01, puis lxh = 3x2 m² jusqu'au regard
QA-R00 et l'entrée dans la nouvelle station de pompage, puis se poursuit en même dimension
jusqu'au regard QAB-R01, point d'entrée vers le futur bassin de stockage (traité ci-après dans
le cadre du lot n°2.9, en même temps que la nouvelle station de pompage).
Même dans sa partie aval où il s'éloigne du collecteur QA, le collecteur PC devra être
désaffecté (et détruit) car son profil en long l'a fait descendre trop bas pour se raccorder
correctement sur le collecteur P. Une antenne en DN 600 est prévue en remplacement entre
les regards PC-R02 et P-R08, posée nettement plus haut.
Collecteurs secondaires
Le remplacement du DN 400 actuel du collecteur QAB par un DN 1000 entre les regards
QAB-R03a et QAB-R01 permet de désaffecter le collecteur QAA, les branchements sur celui-
ci étant à raccorder sur le QAB. On connecte également les collecteurs QAAA et QAAB sur
le regard QAB-R03a, et le profil en long du collecteur QAAA sera complètement refait, avec
un DN 400 entre les regards QAAA-R12 et QAAA-R11, puis un DN 600 jusqu'à son
raccordement sur le collecteur QAB.
20
Lorsqu'on sera sûr qu'il n'y a plus aucun raccordement sur le collecteur QA entre les regards QA-R16 et QA-
R10, ce tronçon de collecteur QA pourra être supprimé (prévoir à ce moment-là une connexion entre les regards
QA-R16 et PC-R16).
Enfin, le réseau du collecteur PCBA est également sous-dimensionné. Il sera refait de la façon
suivante :
- DN 600 des regards PCBAC-R06 à PCBA-R05,
- DN 800 de PCBA-R05 à PCBA-R03,
- DN 600 de PCBAB-R07 à PCBAB-R04,
- DN 800 de PCBAB-R04 à PCBA-R03,
- DN 1000 de PCBA-R03 à PCB-R02.
Collecteurs principaux
Ce sont deux collecteurs parallèles sur une grande partie de leur tracé, le premier DN 600
d'eaux usées, le second DN 1000 d'eaux pluviales.
A partir du regard PB-R26 le collecteur PB est remplacé par un DN 1200, et son profil en
long "régularisé", jusqu'au regard PC-R18, au-delà duquel une connexion DN 1200 est
réalisée avec le regard QC-R16. Le tronçon de collecteur QC entre les regards QC-R22 et
QC-R16 peut éventuellement être désaffectée si les profondeurs relatives des collecteurs QC
et PB le permettent et si tous les branchements sur QC peuvent être repris sur PB (pas assez
d'information disponible à ce stade de l'étude pour en décider de manière définitive).
A l'aval du regard PB-R18, le collecteur PB est détruit jusqu'au regard PB-R03. Seul
subsistera le collecteur QC, avec un profil en long fortement corrigé et un renforcement avec
les diamètres suivants :
- DN 1200 des regards QC-R16 à QC-R12a,
- DN 1600 de QC-R12a à QC-R08,
- DN 1800 de QC-R08 à Q-R06.
Sous le boulevard Bouzered Hocine, le tronçon non désaffecté du collecteur PB (entre les
regards PB-R03 et P-R07, devient en l'état une simple antenne du collecteur P.
Collecteurs secondaires
Le collecteur DN 600 PBC, désormais raccordé sur le regard QC-R12a, est remplacé par un
DN 1000 entre les regards PBCA-R01 / PBC-R01 / QC-R12a. Par ailleurs, une connexion
également en DN 1000 est créée entre les regards GC-R15 et PBCA-R01, et la liaison entre
les regards GC-R15 et GC-R14 est supprimée (ceci afin de soulager un peu la partie amont du
bassin versant du collecteur GC).
Le réseau pluvial de la Cité Oued Edheb a besoin d'être renforcé. Des conduites de diamètres
supérieurs seront posées à la place des existantes sur les tronçons suivants :
- DN 800 entre les regards PAB-R12 et PAB-R04,
- DN 1000 entre PAB-R04 et PAA-R01,
- DN 1200 entre PAA-R09 et PAA-R01,
- DN 1500 entre PAA-R01 et PA-R07.
Sur le collecteur QB, l'ouvrage QB-DO02 sera remplacé par un simple regard ("QB-R02"),
qui sera connecté au regard P-R05 par une conduite DN 1000. La liaison actuelle avec le
regard Q-R04 sera supprimée.
Le collecteur QB existant sera remplacé par une conduite DN 800 entre les regards QB-R13 et
QB-R08, puis DN 1000 jusqu'à QB-R02. De même, le collecteur QBB sera remplacé par une
canalisation DN 800 entre les regards QBB-R03 et QB-R08.
3.2.6.5. Collecteur Q
Le collecteur Q sera remplacé par une conduite de capacité de transfert plus importante à
partir du regard Q-R15 et jusqu'à la nouvelle station de pompage. Son profil en long sera
complètement revu. Les collecteurs de remplacement à réaliser sont les suivants :
- DN 800 entre les regards Q-R15 et Q-R06 (il serait judicieux de profiter de ce chantier
pour désaffecter et supprimer le collecteur QDB) ;
- DN 2000 entre les regards Q-R06 et Q-R02 ;
- Dalot à section carrée 2x2 m² de Q-R02 à Q-R01.
Le but des dalots qui relient les regards Q-R02, QA-R01, QA-R00, QAB-R01, ainsi que
l'arrivée en provenance de QA-R02 et les entrées vers la station de pompage et le bassin de
stockage, est de maintenir un écoulement le moins perturbé-possible, afin de minimiser les
pertes de charge en période de forts débits. Les études d'avant-projet détaillé s'attacheront à
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 5752 mètres.
Cependant, ces coefficients (qui sont ceux imposés par le design de la future station
d'épuration), ne s'appliquent pas bien au cas présent de la station de pompage Sidi Brahim. En
effet, il faut prendre en compte :
- d'une part les à-coups importants provenant des diverses stations de pompage qui
refoulent leurs effluents dans le réseau (débits maximum installés : 500 l/s à Rizi
Amor + 204 l/s à Plaine Ouest 1 + 204 l/s à Plaine Ouest 2 + 474 l/s à Sidi Achour),
- et d'autre part un coefficient de pointe estivale certainement supérieur à la moyenne si
le développement touristique de la Zone côtière Nord se réalise comme prévu.
Aussi est-il prudent de majorer le débit de pointe de temps de pluie mentionné ci-dessus de
manière substantielle : le schéma directeur propose de l'augmenter de 30 %, ce qui porte le
21
débit maximum à refouler à la valeur de 2780 l/s . Cette disposition ne constitue pas un sur-
21
On notera qu'avec cette disposition, la superposition des débits maximum susceptibles d'arriver à la station
d'épuration est de 3530 l/s en tenant compte des refoulements provenant de El Bouni, Gharbi Aïssa et Sidi
Salem, soit 11 % de plus que le débit admissible dans la station (tranches 1 + tranche 2 avec QPTP corrigé), ce
qui est acceptable car les pointes des débits ne vont pas forcément se superposer, et les éventuels excédents
seront by-passés en entrée de station et ne perturberont donc pas le fonctionnement de cette dernière.
équipement et elle n'aura quasiment pas d'incidence sur le coût d'investissement : en effet, ce
débit supplémentaire dirigé vers la station d'épuration diminue d'autant le débit à envoyer vers
la mer, et par conséquent la quantité globale pompée ne change pas.
Selon les résultats de la modélisation, la station de pompage Sidi Brahim devra à terme être
capable d'évacuer un débit maximum décennal de 13 mètres cubes par seconde. Le schéma
directeur prévoit donc un refoulement vers l'oued d'une capacité de 11,24 m3/s, la différence
de débit correspondant à la part prise en charge par le refoulement vers la station d'épuration
des Salines.
Les collecteurs S, T , SA, TA, rejoindront le collecteur G0 au droit d'une chambre de jonction,
à partir de laquelle le collecteur G0 deviendra un dalot de 4 mètres de largeur qui rejoindra
l'entrée de l'ouvrage de dégrillage. On prévoira des courbes à grand rayon si cette partie aval
du collecteur G0 comporte des changements de direction, ce qui est probable. Il est
recommandé de prévoir un piège à pierres avant l'entrée dans la chambre de dégrillage, afin
de protéger les dégrilleurs.
La bâche sera équipée de 5 groupes électropompes immergés de 700 l/s pour une HMT de
43 mètres, alignés le long d'une des parois. L'évacuation du débit se fera par l'utilisation de 1 à
4 groupes en fonctionnement simultané, avec permutation sur les cinq afin que l'usure de
toutes les pompes soit à peu près homogène. Ces groupes pourront fonctionner avec une
vitesse de rotation variable afin que l'alimentation de la station d'épuration puisse se faire de
manière continue. Les armoires de commande seront équipées en conséquence (variateurs de
fréquence et asservissements au niveau d'eau dans la bâche).
La bâche sera également équipée de 5 groupes électropompes immergés de 2250 l/s pour une
HMT de 10 mètres, alignés le long d'une des parois. Les dimensions de la bâche tiennent
compte de l'encombrement le plus important (pied d'assise). L'évacuation du débit se fera par
l'utilisation de 1 à 5 groupes en fonctionnement simultané, avec permutation sur les cinq afin
que l'usure de toutes les pompes soit à peu près homogène (conformément aux critère de
conception, il n'y a pas de groupe de secours installé dans la bâche.
Agitateurs
Dégrilleurs
Compte tenu de la section de passage des roues des pompes, l'entrefer des dégrilleurs peut être
assez important : on propose 40 mm pour cette station (sauf avis contraire du fabricant des
pompes retenu à l'issue de l'appel d'offres).
Il est prévu 3 chenaux de 2,50 mètres de large, isolables par des batardeaux à l'amont et à
l'aval. Il est conseillé de prévoir une motorisation de ces batardeaux. L'ouverture et la
fermeture de ces derniers pouvant même être asservi au débit d'effluent arrivant.
Deux des chenaux pourraient être équipés d'un dégrilleur mécanique (avec convoyeur à bande
ou à vis, et benne de réception des refus de dégrillage), et le troisième d'une grille fixe à
nettoyage manuel.
Les pupitres de commande des pompes vers la station d'épuration seront équipées d'un
variateur de fréquence permettant d'ajuster leur vitesse de rotation.
22
Rappel : conformément aux critères de conception, les groupes électrogènes couvrent la totalité des besoins en
énergie de cette station.
Selon le modèle, à l'issue de la réalisation des lots de canalisations 2.1 à 2.3, la charge en
débit de la station "Ancienne Gare" sera plus faible qu'actuellement :
- le débit journalier moyen de temps sec sera de l'ordre de 49 l/s, ce qui correspond à un
débit de pointe de temps de pluie de 125 l/s si on applique les coefficients indiqués
dans les critères de conception ;
- même au cours d'une averse décennale intense, le débit maximum à pomper
n'excèdera pas globalement 2750 l/s.
Aussi, étant donné que l'équipement électrique de la station est globalement en bon état et que
les deux groupes électropompes vers la station Sidi Brahim sont récents (2004), le schéma
directeur propose :
- côté "refoulement vers Sidi Brahim" : supprimer les deux pompes de 900 l/s (datant de
1986 et beaucoup trop grosses) et conserver les deux de 500 l/s en fonctionnement
alternatif, bien qu'elles soient surdimensionnées (le débit à évacuer est de 125 l/s) ;
- côté "refoulement vers la mer" : conserver le principe des 4 groupes de 750 l/s, avec
possibilité d'en mettre trois en fonctionnement simultané.
23
Par contre, elle sera utilisée pendant toute la durée du chantier, ce qui permettra d'arrêter et "mettre à sec" la
station 2301-SR05.
Groupes électropompes
Les 4 groupes électropompes de 750 l/s sont anciens (1986) et seront remplacés à l'identique
par des machines neuves.
Les 2 groupes de 500 l/s sont conservés à leur place, et les deux anciens groupes de 900 l/s
seront démontés et non remplacés.
Agitateurs
Vu les dimensions importantes de la bâche par rapport aux débits arrivant par temps sec,
l'installation d'au moins deux agitateurs est indispensable pour brasser les effluents et éviter
les zones d'eau morte.
Dégrilleurs
Le schéma directeur propose de répartir sur les trois chenaux de l'ouvrage de dégrillage deux
dégrilleurs mécaniques et une grille fixe. On prévoira un entrefer de 25 mm.
La puissance installée de la station après aménagements sera de l'ordre de 800 kVA. Parmi les
équipements principaux :
- le poste d'arrivée est récent et en état acceptable : il sera conservé,
- les deux transformateurs de 630 KVA seront conservés,
- le groupe électrogène de secours, quoi qu'un peu juste (570 kVA), sera conservé car il
suffit pour faire fonctionner l'ensemble des groupes électropompes,
- le tableau général basse tension est récent et sera conservé.
Le débit maximum d'eaux usées qu'il y aurait lieu de diriger vers la station d'épuration est de
600 l/s ("QPTP"). La conduite DN 400 évoquée ci-dessus est insuffisante pour prendre en
charge à elle seule la totalité de ce débit. Le schéma directeur propose que le complément soit
dirigé vers le collecteur G qu'il est prévu de renforcer (lot 2.2), via le collecteur secondaire GS
(injection du débit au droit du regard GS-R04) ; la longueur de la conduite de refoulement
correspondante est d'environ 100 mètres. Si on la réalise en DN 400 également, la répartition
suivante du débit global permet d'envisager des pompes avec une HMT raisonnable :
- 250 l/s vers le collecteur T,
- 350 l/s vers le collecteur GS.
Par ailleurs, pour faire face à un évènement pluvial décennal intense, le modèle montre que le
débit d'équipement de la station doit être d'au moins 4,6 m3/s. La part de débit à diriger vers
l'oued est donc de 4 m3/s si l'on déduit la part envoyée vers les collecteurs T et G.
La parcelle sur laquelle est construite la station Elysa est trop exiguë pour envisager de
construire une nouvelle bâche plus grande ; et comme il n'est pas possible d'envisager une
extension puisqu'il n'y a pas de terrains disponibles autour, il faudra que les nouveaux
équipements s'adaptent au génie civil existant. Les travaux à réaliser sur le génie civil existant
ne seront donc que mineurs (par exemple, adaptation des trémies d'accès aux dimensions et au
positionnement des nouveaux groupes électropompes).
Le refoulement des eaux de temps de pluie vers l'oued est assuré par 4 groupes électropompes
de 1 m3/s pour une HMT de 19 mètres. L'évacuation du débit se fera par l'utilisation de 1 à 4
groupes en fonctionnement simultané, avec permutation de telle sorte que les temps de
fonctionnement de toutes les pompes soient à peu près les mêmes (afin que leur usure soit
homogène). Les pipes de refoulement de chacun de ces groupes aboutiront à la nouvelle
conduite de refoulement DN 1200 projetée par la DHW (longueur # 610 m).
Ces quatre groupes seront installés dans la cale sèche, à la place de 4 des 5 groupes actuels de
800 l/s. Les pipes d'aspiration de ces derniers seront réutilisées, ce qui permettra de ne pas
repercer la paroi de communication entre la cale sèche et la bâche.
Le refoulement des débits de temps sec vers le regard GS-R04 est assuré par 2 groupes
électropompes de 350 l/s pour une HMT de 11 mètres fonctionnant alternativement. Ces deux
groupes seront installés dans la cale sèche et raccordé sur la cinquième pipe d'aspiration
restant libre après l'installation des quatre groupes d'eaux pluviales. Un té ou une culotte
permettra de brancher les 2 groupes sur le même tuyau d'aspiration. Le refoulement vers le
regard GS-R04 se fera par une conduite DN 400 à poser.
Le refoulement vers le regard T-R18 est assuré par 2 groupes immergés installés dans la
bâche, à la place des deux pompes de 100 l/s actuelles (écartement entre les deux groupes sera
éventuellement à modifier). Chacun assurera un débit de 250 l/s pour une HMT de 34 mètres.
Ils fonctionneront alternativement. Le débit pompé rejoindra le regard T-R18 en empruntant
la conduite DN 400 existante en attente.
La plage de fonctionnement de ces quatre groupes en ce qui concerne le niveau d'eau dans la
bâche pourrait être la suivante :
- Niveau haut "EU" : -4,80 NGA (démarrage d'une pompe)
- Niveau très haut "EU" : -4,60 NGA (démarrage de la seconde pompe)
- Niveau bas "EU" 350 l/s : -5,00 NGA
- Niveau bas "EU" 250 l/s : -4,90 NGA
L'armoire de commande sera programmée de telle sorte que deux pompes de même débit ne
puissent pas fonctionner simultanément.
Agitateurs
L'installation d'au moins deux agitateurs est indispensable pour brasser les effluents et éviter
l'apparition de zones d'eau morte.
Dégrilleurs
Compte tenu de la section de passage des plus petites pompes, il est proposé de mettre en
place des grilles avec un entrefer de 25 mm.
Sauf avis contraire du fabricant du dégrilleur qui sera choisi à l'issue de l'appel d'offres, il est
proposé de réaliser 3 chenaux de 1,5 mètres de large, isolables par des batardeaux à l'amont et
à l'aval. Cette disposition permet de ne mettre en fonction qu'un seul chenal en période de
temps sec. Vu les faibles débits en période sèche, un seul chenal pourrait être équipé d'un
dégrilleur mécanique (avec convoyeur à bande ou à vis et benne de réception des refus de
dégrillage), les deux autres recevant une simple grille fixe à nettoyer manuellement.
Le poste MT, avec 2 arrivées réseau Sonelgaz avec interrupteur / sectionneur, 1 disjoncteur
général avec interrupteur / sectionneur et TP/TI pour le comptage, 2 départs transformateurs
avec interrupteur /sectionneur, le tout monté en éléments fermés et blindés, est globalement en
bon état et pourrait être conservé. Pour s'en assurer, il y aura lieu de solliciter auprès de
Sonelgaz, sur la base de la nouvelle puissance appelée, la vérification des dimensions des jeux
de barres, du réglage du disjoncteur général, et la section des câbles d'alimentation des
transformateurs. Selon les conclusions de Sonelgaz, les divers équipements seront changés ou
conservés.
24
Couverture en secours de 100 % des besoins en énergie pour cette station, conformément aux critères de
conception.
Eaux usées
La modélisation a montré que le débit d'eaux usées moyen journalier de temps sec est de
90 l/s. Selon la règle rappelée dans les critères de conception, cela correspond à un débit
maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 230 l/s.
Eaux pluviales
Actuellement, le débit arrivant à la station de pompage Bouzered Hocine est limité à cause de
l'insuffisance de la capacité de transfert des collecteurs qui drainent son bassin versant. C'est
pourquoi la station de pompage existante n'est pas saturée, l'excédent de débit inondant les
quartiers avant de l'atteindre. Cependant, lorsque les travaux sur le réseau prévus dans le cadre
du lot 2.5 auront été réalisés, le débit maximum instantané qui arrivera au droit de la station
de pompage pourra dépasser les 16 m3/s en cas d'averse décennale intense (alors que le débit
maximum de la station actuelle est théoriquement de 4,5 m3/s).
Il va donc de soi que la station, telle qu'elle existe aujourd'hui, ne conviendra plus à ce
moment-là. Afin de limiter la capacité en débit de la nouvelle station, le schéma directeur
propose de mettre en place un bassin de stockage d'environ 3500 m3 utiles, ce qui permet de
diviser par deux le débit maximal à pomper, soit 8 m3/s.
Comme il est nécessaire que l'ancienne station reste en service jusqu'à ce que la nouvelle soit
achevée, les nouveaux ouvrages (notamment dégrilleur, bâche de pompage et local technique)
seront construits derrière la station existante, et il sera nécessaire de démolir le logement qui
s'y trouve.
Le dalot de largeur 3 mètres provenant du regard QA-R00 arrive dans l'axe de l'ouvrage de
dégrillage. Celui-ci se compose d'un piège à pierres, suivi d'une zone d'élargissement
progressif afin de répartir l'écoulement entre trois chenaux de 2 m de largeur, en évitant les
tourbillons et zones d'eau morte. A l'aval, il repasse en dalot de largeur 3 mètres, qui le
connecte à la bâche de pompage.
compartiment où sont installées les pompes. La crête de la paroi entre les deux compartiments
est à la cote –2,50 NGA, et elle est percée d'orifices rectangulaires descendant jusqu'au radier,
de largeur 0,8 m et de hauteur 1,5 m (un orifice devant chaque axe de pompe).
Enfin, le bassin de rétention, alimenté (et vidé) par le dalot de 3 mètres de large quittant le
regard QAB-R01 a une forme très particulière à cause de la rareté et de l'exiguïté des terrains
disponibles : c'est un té dont la branche principale a une longueur de 90 mètres, et la branche
secondaire 80 mètres, pour une largeur minimum de 20 mètres. Son fond sera en légère pente
vers QAB-R01, avec une cote moyenne de –1,00 NGA. Les études d'avant-projet détaillé
définiront, notamment en fonction de la profondeur de la nappe, s'il y a lieu de drainer cet
ouvrage ou si on peut se contenter de le végétaliser.
Le refoulement du débit d'eaux usées vers le réseau d'assainissement est assuré par 2 groupes
électropompes immergés de 230 l/s pour une HMT de 10 mètres fonctionnant alternativement.
Ils seront installés aux deux extrémités de la bâche. La conduite de refoulement est un DN
300 à poser jusqu'au regard TB-R04, soit une longueur de l'ordre de 50 mètres.
Les seuils d'arrêt et mise en marche des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas "EU" : - 4,50 NGA
- Niveau haut "EU" : - 4,00 NGA (démarrage de la première pompe)
Le refoulement des eaux de temps de pluie est assuré par 6 groupes électropompes immergés
de 1350 l/s pour une HMT de 22 mètres. L'évacuation du débit se fera par l'utilisation de 1 à 6
groupes en fonctionnement simultané, avec permutation de telle sorte que les temps de
fonctionnement de toutes les pompes soient à peu près les mêmes (afin que leur usure soit
homogène). Les pipes de refoulement de chacun de ces groupes aboutiront à la nouvelle
conduite de refoulement DN 1500 à poser jusqu'à l'oued Bou Djemaa (longueur # 1,5 km).
Sauf avis contraire du fabricant retenu à l'issue de l'appel d'offres, la plage de fonctionnement
de ces pompes en ce qui concerne le niveau d'eau dans la bâche pourrait être la suivante :
- Niveau bas "EP" : - 3,00 NGA
- Niveau haut "EP" : - 2,00 NGA (démarrage de la première pompe)
Agitateurs
L'installation d'au moins deux agitateurs est indispensable pour brasser les effluents et éviter
l'apparition de zones d'eau morte.
Dégrilleurs
Compte tenu de la section de passage des plus petites pompes, il est proposé de mettre en
place des grilles avec un entrefer de 25 mm.
Sauf avis contraire du fabricant du dégrilleur qui sera choisi à l'issue de l'appel d'offres, il est
proposé de réaliser 3 chenaux de 2 mètres de large, isolables par des batardeaux à l'amont et à
l'aval. Cette disposition permet de ne mettre en fonction qu'un seul chenal en période de temps
sec.
Deux chenaux pourraient être équipés d'un dégrilleur mécanique (avec convoyeur à bande ou
à vis et benne de réception des refus de dégrillage), le troisième recevant une simple grille
fixe à nettoyer manuellement.
25
Couverture en secours de 100 % des besoins en énergie pour cette station, conformément aux critères de
conception.
Le réseau d'assainissement de Plaine Ouest 1 a été conçu comme un réseau séparatif, avec des
collecteurs d'eaux pluviales qui se jettent dans le Canal de Ceinture, et des collecteurs d'eaux
usées qui rejoignent la station de pompage 2301-SR13 "Plaine Ouest 1", qui refoule les
effluents dans le réseau principal d'Annaba (au droit du regard T-R22, qui se trouve de l'autre
côté du Canal, en face de la station).
En réalité, la séparation des eaux est mal effectuée, et des effluents mélangés coulent dans les
deux types de collecteurs, avec la double conséquence que d'une part des eaux usées sont
rejetées dans le Canal, qui devient donc par temps sec un égout, et que des eaux pluviales
arrivent à la station de pompage qui est saturée par temps de pluie. Au cours des réunions
préparatoires à l'élaboration du schéma directeur, il a été admis qu'il était illusoire d'espérer
que les eaux usées et pluviales seraient un jour correctement séparées et que, par conséquent,
tous les collecteurs peuvent être considérés comme unitaires.
Le mode de gestion classique d'un système d'assainissement unitaire consiste à installer des
déversoirs sur les collecteurs principaux afin de diriger des excédentaires vers le milieu
naturel ; on envoie ainsi un débit "plafonné" vers la station d'épuration, et on évite de saturer
les stations de pompage d'eaux usées. Malheureusement, dans le cas présent, cette méthode ne
marche pas car, en période de forte pluie, la hauteur d'eau dans le Canal de Ceinture est telle
que celle-ci pénètre dans les réseaux d'assainissement par les exutoires, ce qui provoque ou
accentue l'inondation des quartiers situés sur les zones les plus basses. Il faut donc
complètement déconnecter du canal les réseaux d'assainissement de ces zones basses.
Qu'en est-il des autres zones ? On pourrait imaginer utiliser la méthode du réseau unitaire
avec déversoirs citée ci-avant. C'est certes assez économique, mais cela présente néanmoins
quelques inconvénients :
- on multiplie les réseaux dans les zones basses, puisqu'on a d'une part le réseau
"déconnecté du Canal" propre à ces zones, et d'autre part les collecteurs provenant des
zones hautes, d'où un encombrement du sous-sol plus important ;
- il suffit d'une connexion malencontreuse entre ces deux réseaux pour que la zone basse
où elle se situe soit inondée. Est-on sûr qu'il est réaliste d'espérer que les connexions
des zones basse sur l'ancien réseau seront vraiment toutes supprimées, et qu'aucune
nouvelle ne sera créée ?
- enfin, dans le cadre d'une politique environnementale moderne, il est dorénavant
admis que les premiers pluviaux doivent être traités, car ils sont généralement très
chargés en pollution, surtout s'ils surviennent après une longue période sèche comme
en connaît la ville d'Annaba pendant l'été. Le rejet direct dans le Canal de Ceinture,
sans même au moins un prétraitement, est donc déconseillé.
Après analyse du problème et discussion dans le cadre des réunions préparatoires, il a été
décidé qu'il ne fallait pas que le Canal de Ceinture continue à être un égout à ciel ouvert,
même de façon intermittente, et qu'il fallait par conséquent que les eaux pluviales soit au
moins prétraitées avant rejet. Aussi, toute la zone de Plaine Ouest 1, et non uniquement les
26
quartiers bas, sera déconnectée du Canal .
Au niveau de la nouvelle station de pompage, les débits courants seront dirigés comme
actuellement vers le regard T-R22 à l'aide des pompes actuelles et, à partir du moment où
elles sont saturées, les débits excédentaires seront refoulés dans le Canal de Ceinture à l'aide
des nouvelles pompes d'exhaure.
Par ailleurs, afin de résoudre les problèmes d'accumulation d'eau au droit de la rupture de
pente du bassin versant évoquée plus haut, il est nécessaire que les eaux de ruissellement
provenant de la zone située à l'amont de la route Belaïd Belkacem. Il existe actuellement un
caniveau notoirement insuffisant, qui sera remplacé par un nouveau collecteur (tronçon amont
du collecteur N0 pour la partie Nord, et collecteur N0C pour la partie Sud).
26
Cette politique n'est pas une nouveauté : elle est déjà appliquée aujourd'hui dans la zone "Annaba – Centre",
les eaux pluviales aboutissant à des stations de pompage équipées de dégrilleurs plus ou moins rustiques. C'est
également le même principe qui a été retenu pour la Zone Côtière Nord dans le présent schéma directeur. Il est
logique de l'étendre à Plaine Ouest, qui fait partie de la même agglomération.
Il va de soi qu'il faudra profiter de la mise en place de ces gros intercepteurs pour "nettoyer"
le réseau, c'est-à-dire supprimer tous les collecteurs parallèles (parfois jusqu'à trois) qui ne
serviront plus à rien à terme… sauf provoquer des soucis d'exploitation supplémentaires
(colmatages…) s'ils demeurent en service. L'investissement en vaut d'autant plus la peine que
ces intercepteurs sont prévus pour une durée de vie qui va bien au-delà de l'horizon du schéma
directeur.
Ces considérations ont conduit à la définition de trois lots de fournitures et travaux pour la
réalisation de la présente opération n°3, dont l'avant-projet sommaire est décrit dans les sous-
chapitres suivants :
- Lot 3.1 : intercepteur N0 aval, secondaires et connexions
- Lot 3.2 : intercepteur N0 amont, secondaires et connexions
- Lot 3.3 : nouvelle station de pompage 2301-SR13 "Plaine Ouest 1"
On se reportera au plan 2301-SDe joint au présent dossier pour la localisation des divers
ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par ailleurs en annexe le
profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi que, sur le cédérom,
les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement des divers
composants du système d'assainissement.
Liminaire : il va de soi que le réseau de l'intercepteur N0 ne pourra être réalisé que lorsque la
nouvelle station de pompage, objet du lot 3.3, sera opérationnelle.
Parmi les collecteurs affluents, le collecteur NF existant devra être remplacé par une conduite
DN 1200 à partir du regard NF-R08 jusqu'à sa connexion sur N0 (regard N0-R10).
Par ailleurs, tous les collecteurs affluents étant interceptés, les rejets dans le Canal sont
supprimés.
L'intercepteur N0A commence au regard N0A-R15. Il longe l'oued Sidi Harb, puis l'oued
Bouhdid, et enfin le Canal de Ceinture jusqu'à sa jonction avec l'intercepteur N0, en face de la
station de pompage. Son diamètre augmente progressivement de la manière suivante :
- DN 600 de N0A-R15 à N0A-R12
- DN 1000 de N0A-R12 à N0A-R08
- DN 1500 de N0A-R08 à N0-R01
Comme précédemment, tous les collecteurs affluents étant interceptés, les rejets dans le Canal
et les oueds sont supprimés.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2989 mètres.
Liminaire : il va de soi que le réseau de l'intercepteur N0 amont ne pourra être réalisé que
lorsque sa partie aval, objet du lot 3.1, sera opérationnelle.
L'intercepteur N0C commence au regard N0C-R10 au droit duquel il récupère les eaux usées
en provenance du lotissement Sidi Harb.
Au droit dudit lotissement Sidi Harb, trois petites connexions en DN 400 sont à réaliser dans
le cadre du présent lot, comme indiqué sur le plan 2301_SDe, qui permettront de supprimer
des rejets d'eaux usées dans le canal Kadaat.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2561 mètres.
Eaux usées
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec à l'horizon 2025 sera de 67 l/s. En
appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception, cela correspond à un débit
maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 171 l/s. On constate que les 3+1
pompes de 68 l/s chacune conviennent (débit maximum = 204 l/s). Elles peuvent donc être
conservées.
Temps de pluie
Toujours selon le modèle, au cours d'une averse décennale, le débit supplémentaire à évacuer
pour que les intercepteurs fonctionnent de manière acceptable est de 8 m3/s. Il y a donc lieu
de construire une nouvelle station de pompage.
Conséquences
La question qui se pose à ce stade est : construit-on une station de plus, essentiellement
pluviale, en conservant l'actuelle station, ou bien supprime-t-on cette dernière pour construire
une station unique "toutes eaux" ?
Les arguments qui plaident en faveur de la conservation de la station actuelle sont d'une part
qu'elle existe, qu'elle est en bon état et relativement récente, et d'autre part que le fait de la
conserver peut diminuer un peu le prix de l'investissement global sur ce lot puisqu'on
économise au moins le coût de sa démolition (ce qui ne compensera peut-être pas les surcoûts
liés à certains inconvénients parmi ceux listés ci-après ; ce second argument est donc fragile).
27
L'exiguïté du terrain disponible empêche de mettre les deux bâches en série, ce qui aurait pu résoudre ce
problème particulier en créant un circuit où l'effluent traverse la bâche d'eaux pluviales pour rejoindre la bâche
d'eaux usées. De toute façon, cela peut s'avérer très délicat de faire des percements de grande taille dans la paroi
d'une bâche sans risquer des désordres structurels ultérieurement (fissuration, problèmes d'étanchéité au droit de
la connexions entre les deux bâches…).
Vu le nombre et la gravité des inconvénients induits par la solution avec deux stations dans le
contexte de Plaine Ouest 1, le schéma directeur ne peut que recommander de supprimer la
station de pompage actuelle, bien qu'elle soit en bon état, car elle ne sera plus adaptée à la
stratégie de l'assainissement développée avec la mise en service des gros intercepteurs.
Le présent lot 3.3 concerne donc la mise en place d'une nouvelle station de pompage "toutes
eaux" à la place de la station d'eaux usées existante.
A partir du regard N0-R02, le collecteur N0 passe en dalot à section carrée 2,2 x 2,2 m². A
partir du regard N0A-R00, le collecteur N0A passe en dalot à section rectangulaire de 1,5 x
2,2 m² (l x h) et dessine une courbe pour rejoindre le collecteur N0 au droit du regard N0-R01,
au-delà duquel la section du dalot devient 3 x 2,2 m² (l x h) pour atteindre l'entrée du bassin
28
des dégrilleurs après une dernière courbe .
L'ouvrage de dégrillage se compose d'un piège à pierres, suivi d'une zone d'élargissement
progressif afin de répartir l'écoulement entre trois chenaux de 2 m de largeur, en évitant les
tourbillons et zones d'eau morte. A l'aval, il repasse en dalot de 3 mètres de large et rejoint la
bâche de pompage.
28
L'intérêt principal du passage en dalot par rapport aux sections circulaires utilisées à l'amont est de pouvoir
mieux profiler les raccordements de collecteurs et les changements de direction afin de diminuer les pertes de
charge et de limiter autant que possible les perturbations de l'écoulement (garder à l'esprit qu'on gère ici des
débits de plusieurs mètres cubes par seconde, avec très peu de pente motrice).
Les 4 pompes de 68 l/s de la station actuelle auront été récupérées avant sa démolition ; elles
seront installées dans la nouvelle bâche et raccordées sur la conduite de refoulement existante.
Les seuils d'arrêt et mise en marche des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas "EU" : - 2,50 NGA
- Niveau haut "EU" : - 2,20 NGA
Avec ce faible marnage, le nombre maximum de démarrages par heures est de 2. Il ne faut pas
augmenter plus cette différence entre niveaux haut et bas car les temps de séjour de l'effluent
dans la bâche peuvent devenir trop longs.
Le refoulement des eaux de temps de pluie est assuré par cinq groupes électropompes
immergés à refoulement axial (installation dans des tubes) de 1600 l/s pour une HMT de 9
29
mètres . Le refoulement de chaque pompe se fera vers un bassin de 4 x 4 m² jouxtant la
bâche de pompage (radier à +3,50 NGA et arrivée des tuyauteries de refoulement à
+6,50 NGA), l'évacuation vers le Canal de Ceinture des effluents refoulés dans ce bassin se
faisant gravitairement par un dalot de 2,5 x 2 m² (l x h) partant au niveau du radier.
Les seuils d'arrêt et mise en marche des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas "EP" : - 1,50 NGA (2 mètres au-dessus du radier pour ces pompes)
- Niveau haut "EP" : + 0,00 NGA (6 démarrages par heure au maximum)
Agitateurs
Vu la forme et les dimensions importantes de la bâche par rapport aux débits de temps sec,
l'installation d'agitateurs est indispensables pour brasser les effluents et éviter décantations et
zones d'eau morte.
Dégrilleurs
Compte tenu de la section de passage des plus petites pompes, il est proposé de mettre en
place des grilles avec un entrefer de 25 mm.
29
Ce sont les mêmes groupes que ceux prévus pour la station 2301-SR04 "Rizi Amor".
Sauf avis contraire du fabricant du dégrilleur qui sera choisi à l'issue de l'appel d'offres, il est
proposé de réaliser 3 chenaux de 2 m de large, isolables par des batardeaux amont et aval.
Cette disposition permet de ne mettre en fonction qu'un seul chenal en période de temps sec.
Deux chenaux pourraient être équipés d'un dégrilleur mécanique (avec convoyeur à bande ou
à vis et benne de réception des refus de dégrillage), le troisième recevant une simple grille
fixe à nettoyer manuellement.
Les 4 armoires électriques de commande des groupes de 68 l/s présentes dans la station
existante sont en bon état. Elles seront donc récupérées avant sa démolition, et intégrées dans
le nouveau bloc Basse Tension.
La zone Plaine Ouest 2 (y compris ses extensions vers l'Ouest jusqu'à la Cité 5 Juillet) se situe
à l'extrémité du versant Nord de la petite chaîne montagneuse qui sépare les cours des oueds
Bouhdid et Bou Djema. La frontière, en matière de réseau d'assainissement, avec la zone
Plaine Ouest 1 est constituée par l'oued Sidi Harb, puis l'oued Bouhdid, et enfin les premiers
hectomètres du canal Kef En Sour.
30
Couverture en secours de 100 % des besoins en énergie pour cette station, conformément aux critères de
conception.
L'allure topographique d'un "profil en travers" de Plaine Ouest 2 est semblable à ce qu'on a
trouvé sur Plaine Ouest 1, à savoir une partie amont du bassin versant avec une pente assez
forte, et une partie aval à très faible pente. Les risques d'inondations des zones basses sont
cependant moins graves car la largeur de la partie à faible pente transversale n'est pas très
importante ici, et il y est par conséquent plus facile de conserver une pente suffisante aux
collecteurs pluviaux pour acheminer les eaux de ruissellement jusqu'à l'oued : aussi, le
système fonctionne à condition que la ligne d'eau dans l'oued ne soit pas trop haute.
Le réseau d'assainissement de Plaine Ouest 2 a été conçu comme un réseau séparatif, avec des
collecteurs d'eaux pluviales qui se jettent dans les oueds, et des collecteurs d'eaux usées qui
rejoignent la station de pompage 2301-SR14 "Plaine Ouest 2", qui refoule les effluents dans le
31
réseau principal d'Annaba (au droit du regard TH-R21 , qui se trouve de l'autre côté du Canal
Kef En Sour, juste à l'aval du confluent entre l'oued Bouhdid et le Canal de Ceinture).
En réalité, la séparation des eaux est mal effectuée, et des effluents mélangés coulent dans les
deux types de collecteurs, avec la conséquence principale qu'une part des eaux usées sont
rejetées dans les oueds.
Au cours des réunions préparatoires à l'élaboration du schéma directeur, il a été admis comme
pour Plaine Ouest 1 qu'il était illusoire d'espérer que les eaux usées et pluviales seraient un
jour correctement séparées et que, par conséquent, tous les collecteurs peuvent être considérés
comme unitaires. Et il a été décidé d'appliquer le même remède, à savoir de déconnecter des
oueds tous les réseaux de la zone Plaine Ouest 2.
Le schéma directeur propose de réaliser des intercepteurs le long des oueds Sidi Harb et
Bouhdid, qui récupéreront tous les rejets et les amèneront au droit d'une station d'exhaure à
construire au niveau de la station de pompage Plaine Ouest 2 existante. Au niveau de la
nouvelle station de pompage, les débits courants seront dirigés comme actuellement vers le
regard TH-R21 à l'aide des pompes actuelles et, à partir du moment où elles sont saturées, les
débits excédentaires seront refoulés dans le Canal de Ceinture à l'aide des nouvelles pompes
d'exhaure.
Ces considérations ont conduit à la définition de trois lots de fournitures et travaux pour la
réalisation de la présente opération n°4, dont l'avant-projet sommaire est décrit dans les sous-
chapitres suivants :
- Lot 4.1 : intercepteurs O0 et O0D longeant l'oued Bouhdid à l'amont de la station de
pompage et connexions
- Lot 4.2 : intercepteurs O0A longeant l'oued Bouhdid à l'aval de la station de pompage,
O0C longeant l'oued Sidi Harb, et O0B de reprise du collecteur O existant
- Lot 4.3 : nouvelle station de pompage 2301-SR14 "Plaine Ouest 2"
31
Il y a lieu de préciser qu'actuellement, le collecteur TH n'est pas suffisamment dimensionné pour accueillir le
débit en provenance de la station de pompage Plaine Ouest 2. Cette insuffisance sera résolue dans le cadre des
travaux de renforcements des réseaux prévus au lot 2.4 et tout rentrera dans l'ordre ensuite.
A l'issue de la réalisation des travaux décrits dans les lots 4.1 et 4.2, tous les rejets directs de
réseaux dans les oueds traversant la zone de Plaine Ouest 2 devraient avoir été supprimés. On
se reportera aux plans 2301-SDe et 2301-SDf joints au présent dossier pour la localisation des
divers ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par ailleurs en
annexe le profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi que, sur le
cédérom, les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement des divers
composants du système d'assainissement.
Liminaire : il va de soi que le réseau de l'intercepteur O0 ne pourra être réalisé que lorsque la
nouvelle station de pompage, objet du lot 4.3, sera opérationnelle.
3.4.2.1. Intercepteur O0
L'intercepteur O0D est un court secondaire de la partie amont de l'intercepteur O0 qui longe la
rive gauche de l'oued Bouhdid pour y récupérer les nombreux rejets situés à l'amont du regard
O0-R14. Il commence en DN 600, du regard O0D-R06 au regard O0D-R03, puis passe en DN
1000 jusqu'à son raccordement sur O0 au droit du regard O0-R14.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2612 mètres.
Ces intercepteurs secondaires ne pourront être réalisés que lorsque l'intercepteur O0, objet du
lot 4.1, sera opérationnel, au moins sur la partie située à l'aval du regard O0-R04.
L'intercepteur O0A longe la partie aval de la rive droite de l'oued Bouhdid en direction de la
station de pompage (il coule en sens inverse de l'oued). Il permet de supprimer une douzaine
de rejets.
Hormis un premier tronçon en DN 600 entre les regards O0A-R11 et O0A-R10, il est
intégralement en DN 1000 jusqu'à son raccordement sur le regard O0-R01.
Le but du court intercepteur secondaire O0B, réalisé en DN 1000, est d'aller chercher les
effluents véhiculés par le collecteur OZG, qui est un des plus importants de la partie centrale
de Plaine Ouest 2.
Par ailleurs, le collecteur OZG, dont le modèle a mis en évidence l'insuffisance de capacité de
transfert, sera renforcé sur sa partie aval en le remplaçant par une nouvelle conduite dont les
diamètres sont les suivants :
- DN 600 entre les regards OZG-R21 et OZG-R19,
- DN 800 de OZG-R19 à OZG-R12,
- DN 1000 de OZG-R12 à OZG-R08,
- et enfin DN 1200 jusqu'au départ de l'intercepteur O0B (regard O0B-R02).
L'intercepteur O0C longe la rive droite de l'oued Sidi Harb. Il commence au droit du regard
O0C-R09, juste à l'amont du pont de la Pénétrante Ouest, où il reprend un premier rejet
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2099 mètres.
Eaux usées
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec à l'horizon 2025 sera de 73 l/s. En
appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception, cela correspond à un débit
maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 186 l/s. On constate que les 3+1
pompes de 68 l/s chacune conviennent (débit maximum = 204 l/s). Elles peuvent donc être
conservées.
Temps de pluie
Toujours selon le modèle, au cours d'une averse décennale, le débit supplémentaire à évacuer
pour que les intercepteurs fonctionnent de manière acceptable est de 8 m3/s. Il y a donc lieu
de construire une nouvelle station de pompage.
Conséquences
Comme dans le cas de la station 2301-SR13 "Plaine Ouest 1" (lot 3.3 décrit précédemment),
la question qui se pose à ce stade est : construit-on une station de plus, essentiellement
pluviale, en conservant l'actuelle station, ou bien supprime-t-on cette dernière pour construire
une station unique "toutes eaux" ?
RMC_1b août 2007
Mission C - Schéma directeur d'assainissement 83
Les arguments qui plaident en faveur de la conservation de la station actuelle sont d'une part
qu'elle existe, qu'elle est en bon état et relativement récente, et d'autre part que le fait de la
conserver peut diminuer un peu le prix de l'investissement global sur ce lot puisqu'on
économise au moins le coût de sa démolition (ce qui ne compensera peut-être pas les surcoûts
liés à certains inconvénients parmi ceux listés ci-après ; ce second argument est donc fragile).
Par ailleurs, les problèmes consécutifs à l'exiguïté du site rencontrés dans le cas de la station
de Plaine Ouest 1 ne se posent pas ici.
La solution avec une seule station étant manifestement plus intéressante vis-à-vis de la
simplicité et de la sécurité d'exploitation, et les coûts d'investissement des deux solutions étant
du même ordre, le schéma directeur, qui se doit d'être pragmatique, propose la création d'une
station unique "toutes eaux" à la place de la station "eaux usées" actuelle. C'est l'objet du
présent lot 4.3.
Une proposition d'implantation est présentée sur un schéma de principe joint en annexe 3.
A partir du regard O0-R01, le collecteur O0 (prévu dans le cadre du lot 4.1) passe en dalot à
section rectangulaire 3 x 2,2 m² (l x h) jusqu'à l'entrée du bassin des dégrilleurs. Auparavant,
il a récupéré les effluents provenant du nouvel intercepteur O0A (prévu dans le cadre du lot
4.2), et des collecteurs existants O (DN 500) et OZH (DN 800).
L'ouvrage de dégrillage se compose d'un piège à pierres, suivi d'une zone d'élargissement
progressif afin de répartir l'écoulement entre trois chenaux de 2 mètres de largeur, en évitant
les tourbillons et zones d'eau morte. A l'aval, il repasse en dalot de 3 mètres de large et rejoint
la bâche de pompage.
Les 4 pompes de 68 l/s de la station actuelle auront été récupérées avant sa démolition ; elles
seront installées dans la nouvelle bâche et raccordées sur la conduite de refoulement existante.
Les seuils d'arrêt et mise en marche des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas "EU" : - 1,00 NGA
- Niveau haut "EU" : - 0,70 NGA
Avec ce faible marnage, le nombre maximum de démarrages par heures est de 2. Il ne faut pas
augmenter plus cette différence entre niveaux haut et bas car les temps de séjour de l'effluent
dans la bâche peuvent devenir trop longs.
Le refoulement des eaux de temps de pluie est assuré par cinq groupes électropompes
immergés à refoulement axial (installation dans des tubes) de 1600 l/s pour une HMT de
32
9 mètres . Le refoulement de chaque pompe se fera vers un bassin de 4 x 4 m² jouxtant la
bâche de pompage (radier à +4,00 NGA et arrivée des tuyauteries de refoulement à
+8,00 NGA), l'évacuation vers le Canal Kef En Sour des effluents refoulés dans ce bassin se
faisant gravitairement par un dalot de 2,5 x 2 m² (l x h) partant au niveau du radier.
Les seuils d'arrêt et mise en marche des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas "EP" : + 0,00 NGA (2 mètres au-dessus du radier pour ces pompes)
- Niveau haut "EP" : + 1,50 NGA (6 démarrages par heure au maximum)
32
Ce sont les mêmes groupes que ceux prévus pour les stations 2301-SR04 "Rizi Amor" et S301-SR13 "Plaine
Ouest 1".
Agitateurs
Vu la forme et les dimensions importantes de la bâche par rapport aux débits de temps sec,
l'installation d'agitateurs est indispensables pour brasser les effluents et éviter décantations et
zones d'eau morte.
Dégrilleurs
Compte tenu de la section de passage des plus petites pompes, il est proposé de mettre en
place des grilles avec un entrefer de 25 mm.
Sauf avis contraire du fabricant du dégrilleur qui sera choisi à l'issue de l'appel d'offres, il est
proposé de réaliser 3 chenaux de 2 mètres de large, isolables par des batardeaux à l'amont et à
l'aval. Cette disposition permet de ne mettre en fonction qu'un seul chenal en période de temps
sec.
Deux chenaux pourraient être équipés d'un dégrilleur mécanique (avec convoyeur à bande ou
à vis et benne de réception des refus de dégrillage), le troisième recevant une simple grille
fixe à nettoyer manuellement.
Les 4 armoires électriques de commande des groupes de 68 l/s présentes dans la station
existante sont en bon état. Elles seront donc récupérées avant sa démolition, et intégrées dans
le nouveau bloc Basse Tension.
33
Couverture en secours de 100 % des besoins en énergie pour cette station, conformément aux critères de
conception.
Situation actuelle
Les exutoires du réseau sont d'une part le Canal Kef En Sour, et d'autre part une station de
pompage (2301-SR15 "Sidi Achour") située en bordure de la RN 44 (dans la zone inondable)
et mise en service récemment, pour refouler les effluents vers la station de pompage
principale de Boukhadra. On parle donc ici d'eaux usées essentiellement.
Actuellement, une partie seulement de la Cité Rhym est connectée à cette station de pompage,
et le schéma directeur d'attachera à intercepter et y diriger les principaux flux de temps sec qui
aboutissent actuellement dans le Canal Kef En Sour. Ce point-là est facile à régler.
Par contre, un problème se pose en ce qui concerne la nouvelle station de pompage de Sidi
Achour : elle est équipée pour un débit maximum théorique de l'ordre de 0,5 m3/s, alors que
la modélisation de la situation existante réalisée dans le cadre de la mission B a montré qu'un
débit maximum de plus de 2 m3/s pouvait y arriver actuellement. Or, l'excédent de débit ne
peut pas s'évacuer par le trop-plein, qui est généralement au-dessous du niveau de la nappe
(cela n'est pas surprenant : la station se situe en zone inondable !). Conséquence : l'exploitant
a bouché le trop-plein car c'est la nappe qui se déverse dans la station. En période de pluie,
toute la zone est inondée, et la station est mise à l'arrêt.
Que peut propose le schéma directeur pour remédier à cette situation ? Pas de déplacer la
station et de l'installer à un endroit plus élevé : il n'y en pas, les immeubles les plus bas de la
Cité Rhym se trouvent déjà en limite de zone inondable. Deux solutions sont envisageables :
- Solution 1 : on considère que, la station ayant été installée sciemment à cet endroit,
cela n'est pas une surprise qu'elle soit inondée de temps en temps, et le fait de la mettre
hors service à ce moment-là fait partie du fonctionnement normal admis pour cette
station tant que les alentours ne sont que des marécages.
- Solution 2 : on met en place un équipement complémentaire afin d'évacuer tout le
débit amené par le réseau, et on rehausse les ouvrages existants susceptibles d'être
submergés au cours d'une inondation de toute la vallée.
Quelle que soit la décision qui sera prise en ce qui concerne la station de pompage de Sidi
Achour, les aménagements à faire sur les réseaux afin d'amener un maximum de débit d'eaux
usées vers cette dernière sont pertinents : ainsi l'objectif de supprimer les rejets dans le Canal
Kef En Sour et de les diriger vers la station d'épuration sera atteint au moins par temps sec ou
de pluie faible.
Si le maître d'ouvrage choisit la "Solution 2" mentionnée ci-dessus, comme la bâche existante
est trop petite pour y ajouter des groupes électropompes supplémentaires, le schéma directeur
propose la création d'une station d'exhaure annexe, chargée d'évacuer vers l'oued les débits de
temps de pluie excédentaires.
La localisation des divers travaux prévus dans ce lot est indiquée sur le plan 2301-SDf joint
au présent dossier.
Le but de ces aménagements, qui consistent à réaliser sur un réseau séparatif imparfait des
connexions par surverse entre le collecteur d'eaux usées et le collecteur d'eaux pluviales, est
que le premier cité ne se mette pas fortement en charge en cas de pluie si les eaux sont mal
séparées. La conduite de liaison entre les deux collecteurs doit se situer au-dessus de la clé du
collecteur d'eaux usées pour éviter les écoulements intempestifs par temps sec, et avec une
pente vers le collecteur pluvial. La capacité de transfert de ce dernier doit par ailleurs être
suffisante pour que la surverse ne se fasse pas dans l'autre sens ; ceci a systématiquement été
contrôlé.
En ce qui concerne la dernière connexion, un orifice carré de 0,3 x 0,3 m² sera mis en place au
niveau du radier du regard YF-R01, sur l'entrée du tronçon partant vers YA-R13, afin de
diminuer la capacité de transfert de ce dernier (le diamètre DN 600 de ce tronçon étant trop
important pour un collecteur d'eaux usées).
Enfin, le collecteur YFBG étant essentiellement pluvial, on supprimera la connexion entre les
regards YFBG-R01 et YFB-R02 (ce dernier étant essentiellement "eaux usées"), et on créera
une connexion en DN 600 de YFBG-R01 vers YD-R06, le collecteur YD étant pluvial.
Ci-dessous la liste des tronçons de collecteurs à remplacer, avec leurs nouveaux diamètres :
- DN 600 entre les regards YFBG-R03 et YFBG-R01
- DN 800 entre les regards YB-R07 et Y-R01
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 542 mètres.
Eaux usées
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec à l'horizon 2025 sera de 18 l/s. En
appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception, cela correspond à un débit
maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 46 l/s. On constate que les 3
pompes de 237 l/s chacune sont très largement surdimensionnées : si on les conserve, il ne
faudra jamais en utiliser plus d'une à la fois, même par temps de pluie.
Temps de pluie
Toujours selon le modèle, au cours d'une averse décennale, le débit supplémentaire à évacuer
pour que les intercepteurs fonctionnent de manière acceptable est de 2,6 m3/s. S'il est décidé
RMC_1b août 2007
Mission C - Schéma directeur d'assainissement 89
Remarque préliminaire : tous les ouvrages relatifs à cette extension (bâtiments, bâches etc.)
seront surélevés par rapport au terrain naturel de telle sorte que la stations puisse fonctionner
même lorsque les terrains avoisinants sont inondés.
La liaison entre le regard et la nouvelle bâche "eaux pluviales" se fait par un canal de 2 mètres
de large, partant à 0,5 mètre au-dessus du radier du regard (ainsi l'écoulement va
préférentiellement vers l'ancienne bâche "eaux usées"). Une grille fixe verticale, entrefer
40 mm, est installée sur ce canal, avant l'arrivée à la nouvelle bâche.
Une canalisation DN 400 part de la bâche "eaux pluviales" au niveau du radier (cote de départ
du fil d'eau = -4,20 NGA), et rejoint la bâche "eaux usées" (cote d'arrivée du fil d'eau = -4,50
NGA). Ainsi, la bâche pluviale peut se vider gravitairement dans la bâche eaux usées ; on
évite ainsi les stagnations d'eau en période sèche, et on peut aisément nettoyer la bâche au jet
d'eau à la fin de chaque épisode pluvieux.
Un local technique spécifique sera construit (dimensions # 16 x 6 m²). Ainsi, les deux stations
seront gérées de manière indépendante.
Enfin, le tronçon de collecteur DN 1000 situé entre le Y-R01 et l'entrée dans la station devra
être remplacé par un DN 1500 pour faire chuter les pertes de charge.
34
La cote du radier de la bâche de la station existante (bâche "eaux usées") serait de –6,08 NGA d'après les plans
obtenus.
Les seuils d'arrêt et mise en marche des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas "EP" : -2,50 NGA (1,5 mètre au-dessus du radier pour ces pompes)
- Niveau haut "EP" : -1,50 NGA (10 démarrages par heure au maximum)
Si on fait fonctionner les pompes de la bâche "eaux usées" entre les niveaux suivants :
- Niveau bas "EU" : -5,00 NGA
- Niveau haut "EU" : -4,40 NGA (10 démarrages par heure au maximum)
La bâche "eaux pluviales" pourra se vider gravitairement dans la bâche "eaux usées" en fin
d'épisode pluvieux.
Il n'est pas utile de prévoir d'agitateurs dans la bâche "eaux pluviales" vu son fonctionnement
intermittent.
35
Couverture en secours de 100 % des besoins en énergie pour l'extension eaux pluviales de cette station,
conformément aux critères de conception.
Boukhadra et son agglomération voisine Bidari Hosni El Djiouar se situent à l'intérieur d'un
grand méandre de l'oued Bou Djemaa, en partie dans la plaine du lit majeur de ce dernier. Les
réseaux d'assainissement sont plutôt de type :
- unitaire sur Bidari et la partie Ouest de Boukhadra,
- essentiellement eaux usées sur la partie Centrale-Nord, les eaux pluviales étant prises
en charges par des caniveaux couverts ou non rejoignant l'oued,
- séparatif sur la partie Est de Boukhadra.
Selon les résultats des missions précédentes A et B, il apparaît que le schéma directeur doit
résoudre les principaux points suivants :
- supprimer les rejets d'effluents dans l'oued, surtout présents dans la moitié Ouest de la
zone (cet objectif nécessitera la construction d'une nouvelle station de pompage à
l'extrême ouest de la zone),
- rectifier l'ossature du réseau (dimensionnement et sens d'écoulement) de la partie
centrale de Boukhadra et de celle située entre Boukhadra et Bidari,
- améliorer la capacité de transfert sur la partie Est de la zone.
La localisation des divers travaux prévus dans le cadre de cette opération est indiquée sur le
plan 2305-SDc joint au présent dossier.
Selon les informations rassemblées dans le cadre de la mission A, cette station de pompage
vient d'être mise en service. Elle est équipée de 4 groupes électropompes immergés de 244 l/s
pour une HMT de 13 mètres. Tous les équipements sont neufs.
Les débits atteignant cette station à l'horizon du schéma directeur sont les suivants :
- provenant de la station de Sidi Achour : 237 l/s
- provenant de la station de Kherraza :420 l/s
- provenant de la station 312 Logements : 35 l/s
- provenant du collecteur gravitaire WH : 300 l/s
soit un total de 992 l/s, très proche des 4 x 244 l/s qui équipent la station Principale. La
situation est donc acceptable en l'état. Encore faut-il que les équipements électriques
36
permettent de faire fonctionner les 4 groupes électropompes simultanément . Le schéma
directeur a présumé qu'il en était ainsi, ou que dans le cas contraire le maître d'ouvrage ou
l'exploitant feraient réaliser les aménagements ad hoc.
La zone géographique couverte par le lot 6.1 s'étend sur deux sous-systèmes hydrauliques
distincts : celui de Bidari Hosni El Djiouar, et celui de Boukhadra proprement-dit, chacun
aboutissant à sa propre station de pompage centralisatrice : respectivement 2305-SR01
"Bidari" et 2305-SR08 "Principale Boukhadra".
Partie Sud
Les travaux à réaliser pour centraliser les effluents de la zone sud vers la nouvelle station de
pompage vont consister à relier entre eux les divers collecteurs, en ménageant des possibilités
de trop-plein afin que les surplus de débits ne viennent pas saturer la station.
Selon le modèle, le débit moyen journalier d'eaux usées attendu à l'horizon 2025 est de 5 l/s,
ce qui correspond à un débit maximum théorique à évacuer vers la station d'épuration de
12,75 l/s, qu'on arrondira en pratique à 15 l/s : c'est le débit de refoulement de la station
"Bidari bis". Tout débit excédentaire devra être restitué vers le milieu naturel.
36
… et que la conduite de refoulement DN 700 ait été suffisamment bien posée pour qu'on puisse lui appliquer
un coefficient de Williams et Hazen d'au moins 130 pour l'évaluation des pertes de charge. Dans ce cas la HMT
de 13 mètres serait à peu près respectée pour le débit nominal des 4 groupes fonctionnant simultanément. Dans le
cas contraire, il faudra à terme prévoir des groupes plus puissants.
Partie Nord
Le réseau de la partie Nord abouti à la station existante 2305-SR01 "Bidari". Cette station
n'étant pas saturée, on va aussi y raccorder la partie Ouest de l'agglomération de Boukhadra en
inversant le sens d'écoulement d'une partie du collecteur WG (qu'il aurait de toute façon fallu
reprendre tant son profil en long était chaotique). Le modèle montre que, même dans les
conditions de l'an 2025, la station de pompage peut "passer" les débits de pointe de temps sec
en faisant fonctionner ses deux pompes de 25 l/s vers le réseau principal de Boukhadra
(collecteur WH), et qu'elle peut faire face aux conditions de temps de pluie en utilisant en plus
l'une des deux pompes de 100 l/s vers l'oued.
Les travaux à réaliser sur la partie Nord de ce sous-système sont listés ci-après :
- Le collecteur WF n'est sensé véhiculer que des eaux usées. Néanmoins son diamètre
(DN 700) laisse présager que des eaux pluviales pourraient un jour y transiter
également. C'est pourquoi le schéma directeur a prévu de créer au droit du regard WF-
R03 un déversoir latéral équipé d'un seuil de 2 m de large et de hauteur 30 cm, d'une
surverse vers l'oued en DN 800, et de remplacer la conduite DN 700 par une DN 300
entre le déversoir et le regard WF-R02 ("conduite d'étranglement") ;
- Le collecteur WE existant est remplacé par un DN 600 du regard WE-R06 jusqu'à son
exutoire (on en profite pour régulariser son profil en long). Le regard WE-R02 est
approfondi de 20 cm, et on crée une connexion DN 300 au niveau du radier jusqu'au
regard WF-R01 (la partie de WE à l'aval de WE-R02 devient ainsi une surverse de
temps de pluie) ;
Ainsi, à l'issue des travaux décrits ci-dessus, tous les débits de temps sec de la zone Nord du
sous-système de Bidari Hosni El Djiouar seront dirigés vers la station de pompage Bidari
existante, et les excédents de temps de pluie seront rejetés dans le milieu naturel.
Boukhadra - Centre
Le but est ici de diriger vers la station de pompage "Principale" les flux de temps sec
provenant de toute la partie amont de la zone de Boukhadra – Centre, y compris les extensions
futures. Le collecteur WH doit donc intercepter tous les flux d'eaux usées descendants. Pour
cela, il y a lieu de poser un nouveau collecteur WH à la place de l'ancien sur sa partie amont,
la partie aval fonctionnant quant à elle correctement (quoique son profil en long puisse être
amélioré entre les regards WH-R12 et WH-R04, mais cela n'est pas pris en compte ici).
Les travaux à réaliser consistent à poser une nouvelle conduite (avec un profil en long en
pente descendante régulière) :
- DN 400 entre les regards WH-R25 et WH-R24,
- DN 600 entre les regards WH-R24 et WH-R18.
Il est à noter que la reprise du profil en long sur le tronçon WH-R25 à WH-R18 peut conduire
à reprendre celui de quelques collecteurs affluents sur un certain linéaire. On n'est pas ici à
l'échelle du schéma directeur, mais il faudra que les études d'APD examinent ce point de près.
Remarque importante : jusqu'à présent, les eaux pluviales récoltées sur les quartiers situés au
Sud du collecteur WH sont sensées être évacué par des caniveaux à ciel ouvert ou couverts
indépendants du réseau d'assainissement. Le schéma directeur a présumé que cette politique
serait conservée, et n'a prévu de récupérer qu'un maximum de 10 % de ses EP dans le
collecteur WH pour tenir compte d'éventuelles erreurs de raccordement.
Boukhadra - Est
Les travaux prévus par le schéma directeur sur cette zone sont d'une part l'augmentation de la
capacité de transfert du collecteur pluvial WI, et d'autre part le raccordement du collecteur
RMC_1b août 2007
Mission C - Schéma directeur d'assainissement 95
d'eaux usées WJ (qui actuellement se jette dans l'oued) à la station de pompage "Principale",
via le collecteur WH :
- Remplacement du collecteur existant par un DN 600 entre WI-R23 et WI-R16, et par
un DN 800 entre WI-R16 et WI-R08 ;
- Suppression du rejet du collecteur WI et connexion par une conduite DN 400 sur le
regard WH-R06. On en profitera à chaque fois que cela sera possible pour intercepter
les rejets vers l'oued provenant des immeubles.
En ce qui concerne les collecteurs WI et WJ, il est recommandé que l'exploitant incite les
quelques riverains éventuels dont les branchements ne sont pas correctement raccordés sur le
réseau séparatif à se mettre en conformité, ne serait-ce que pour le pas surcharger en débit la
station de pompage.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2700 mètres.
Station de pompage
La station 2305-SR11 "Bidari bis" sera construite en bordure de route, à environ 30 mètres au
sud du regard WD-R01.
Vu les petites dimensions de la bâche, un agitateur n'est pas absolument indispensable. Il est
néanmoins recommandé d'en prévoir un.
Par ailleurs, les trop-pleins prévus sur le réseau permettent de ne pas prévoir de groupe
électrogène de secours.
Conduites de refoulement
Il y aura par ailleurs lieu de prolonger la conduite de refoulement existante des pompes de
25 l/s de la station 2305-SR01 "Bidari", réalisée en PEHD De 200 selon les renseignements
obtenus, jusqu'au regard WH-R25 lorsque le collecteur WH aura été réaménagé (prévu dans le
cadre du lot 6.1).
Situation actuelle
Le système Kherraza, tel qu'il est compris dans la présente opération n°7, couvre les secteurs
suivants :
er
- Le secteur "Kherraza", correspondant au réseau du collecteur K, qui dessert la Cité 1
Mai, Chabbia, Kherraza et Oued Ennil. Sur ces agglomérations, il n'y a généralement
pas de réseau pluvial visible, et les diamètres des conduites existantes correspondent
plutôt à ceux de collecteurs d'eaux usées. Cependant, des raccordements d'eaux de
toitures sur le réseau d'assainissement ont été observés, principalement à Kherraza.
- Essarouel, desservi par le réseau du collecteur F. Une partie de l'extrémité Est de
l'agglomération est desservie par un réseau séparatif, dont seuls les collecteurs d'eaux
usées sont raccordés au collecteur F. Le reste de l'agglomération ne dispose que d'un
seul réseau d'assainissement, a priori pour les eaux usées seulement vu les diamètres,
les eaux pluviales étant semble-t-il sensées s'évacuer superficiellement, ce qui se
conçoit dans ce cas particulier, l'agglomération étant de faible largeur, et les pentes du
terrain favorables.
Les collecteurs de ces deux secteurs aboutissent à la station de pompage existante 2305-SR06
dite "Kherraza" (d'où le nom du système).
En réalité, d'un point de vue hydraulique, les agglomérations de Bouzaroura et Boussedra font
également partie du système Kherraza, puisque leurs réseaux sont (ou seront à l'issue de
schéma directeur) raccordés à la station de pompage de Kherraza via le collecteur UX.
Néanmoins, ces agglomérations font désormais partie de la conurbation d'El Bouni, aussi a-t-
il été jugé préférable d'accorder la priorité au critère géographique par rapport à la logique de
l'hydraulique, et d'inclure ces deux agglomérations dans l'opération n°8 consacrée à El Bouni.
Les problèmes les plus visibles sur le système Kherraza sont des débordements du collecteur
K, dus d'une part à des débits d'eaux pluviales mal maîtrisés (voir ci-dessus), et d'autre part à
des colmatages du collecteur à cause de sa pente moyenne faible, phénomène aggravé par
l'existence de contre-pentes. Les débordements sur les conduites affluentes du collecteur K
sont en général provoqués par la saturation de celui-ci, et la plupart devraient se résoudre
automatiquement à partir du moment où le collecteur K fonctionnera mieux.
L'autre problème, moins visible pour l'instant, est le risque de déséquilibre par temps de pluie
entre les concentrations d'effluents provenant des secteurs Kherraza et Essarouel : en effet, vu
le diamètre important du collecteur F (DN 1000) par rapport à la population desservie, il est à
craindre qu'un jour, par temps de pluie, des effluents très dilués arrivent à la station de
pompage par ce collecteur, car son dimensionnement est tel que l'agglomération d'Essarouel
peut y mettre quasiment toutes les eaux pluviales qu'elle reçoit. Alors on enverrait de l'eau
claire vers la station d'épuration, ce qui serait regrettable.
Par ailleurs, l'évaluation brute des débits de pointe de temps de pluie admissibles vers la
station d'épuration ("QPTP" au sens des critères de conception) donne les résultats suivants :
- amenés par le collecteur K : 211 l/s,
- amenés par le collecteur F : 47 l/s,
- amenés par le collecteur UX : 94 l/s.
Il est clair que la configuration actuelle de la station de pompage de Kherraza (2 groupes
d'environ 170 l/s pour une HMT de 18 m prévus pour fonctionner alternativement) est
insuffisante. Il est par conséquent nécessaire d'augmenter sa capacité.
Ces considérations ont conduit à la définition de trois lots de fournitures et travaux pour la
réalisation de la présente opération n°7, dont l'avant-projet sommaire est décrit dans les sous-
chapitres suivants :
- Lot 7.1 : renforcement et correction du profil en long de la partie aval du collecteur K
- Lot 7.2 : renforcement et correction du profil en long de la partie amont du collecteur
K, et calibrage d'un tronçon du collecteur F
- Lot 7.3 : augmentation de la capacité de la station de pompage 2305-SR06 "Kherraza"
Un déversoir latéral sera créé à la place du regard K-R28 (largeur du seuil 3 mètres, hauteur
92 cm par rapport au radier), avec un rejet dans un fossé affluent de l'oued Bou Djemaa.
Les diamètres des tronçons à poser en remplacement de l'existant sont les suivants :
- DN 600 de K-R69 à K-R61
- DN 800 de K-R61 à K-R52
- DN 1000 de K-R52 à K-R28
- DN 600 de K-R28 jusqu'à la station de pompage
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 3705 mètres.
3.7.3.1. Collecteur K
Deux déversoirs sont à construire sur la partie amont du collecteur K objet du présent lot :
- Au démarrage du collecteur K (regard K-R161) : déversoir latéral vers l'oued (surverse
en DN 600), et mise en place d'un seuil de largueur 1,5 mètre et d'une hauteur de crête
de 28 cm au-dessus du radier ;
- Au droit du regard K-R86 : déversoir latéral vers un fossé affluent de l'oued Bou
Djemaa qu'il faudra un peu recalibrer si nécessaire, surverse en DN 1000 (ou, mieux,
direct dans le fossé si les études d'avant-projet détaillé en confirment la faisabilité), et
seuil de largeur 3 mètres et hauteur de crête de 1,6 mètre au-dessus du radier.
Par ailleurs, le collecteur K est à remplacer et son profil en long à rectifier à partir du regard
K-R120 jusqu'au regard K-R85. Les diamètres à poser sont les suivants :
- DN 600 de K-R120 à K-R107
- DN 800 de K-R107 à K-R98
- DN 1000 de K-R98 à K-R86
- DN 300 de K-R86 à K-R85 (conduite d'étranglement à l'aval du déversoir)
3.7.3.2. Collecteur F
Un déversoir latéral sera construit au droit du regard F-R17, avec une surverse DN 800 vers
l'oued, un seuil de largeur 2 mètres et une crête à 2,4 mètres au-dessus du radier.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2122 mètres.
On a vu au § 3.7.1. que le débit théorique maximum à diriger vers la station d'épuration par
temps de pluie était de 352 l/s, se répartissant comme suit :
- Collecteurs K + F : 258 l/s
- Collecteur UX : 94 l/s
On assortira ces valeurs d'un coefficient de sécurité de 1,2, ce qui donne un débit maximum à
évacuer par la station de pompage de 420 l/s.
Reste à vérifier que ce débit d'équipement est compatible avec les flux qui peuvent réellement
arriver à la station. Le modèle fournit les débits maximum suivants amenés jusqu'à la station
par les collecteurs K, F et UX dans les conditions décennales de l'horizon 2025, après
réalisation des travaux préconisés par le schéma directeur :
- Collecteurs K + F : 280 l/s
- Collecteur UX : 115 l/s
soit un total de 395 l/s, qui est effectivement inférieur au débit d'équipement. Sa valeur de
420 l/s est donc confirmée.
Comme le génie civil de la station est en bon état, le schéma directeur propose de le conserver
et d'installer les nouveaux groupes électropompes dans la bâche existante, après démontage
des groupes actuels. Cependant, les dimensions de la bâche existante ne permettent d'installer
que deux groupes de 210 l/s. On dérogera ici exceptionnellement aux critères de conception
en admettant de ne pas avoir de groupe de secours installé, vu qu'en dehors des périodes
pluvieuses, une seule pompe fonctionnera à la fois.
Avec une conduite de refoulement DN 500 en fonte d'une longueur d'environ 3,7 km jusqu'à
la station "Principale Boukhadra", les caractéristiques des groupes prévoir sont 210 l/s pour
une HMT de 41 mètres.
Une dénivelée entre niveau bas et niveau haut pour l'arrêt et le démarrage des groupes de
1,5 mètre permettra d'avoir moins de 10 démarrages par heure dans les conditions les plus
défavorables : cette limite est au-delà de celle fixée par les critères de conception, mais elle
est admise par les fabricants. On admettra cette dérogation, pour "sauver" la bâche existante.
Equipements électriques
La puissance installée est de l’ordre de 325 kVA. Pour cette puissance, on prévoira un local
technique de 6 x 6 m², qui pourra contenir :
- un poste de livraison MT , 10 kV , avec soit 1 ( antenne ) , soit 2 ( bouclage ) arrivées
réseau Sonelgaz avec interrupteur / sectionneur, 1 disjoncteur général avec
Par ailleurs, le groupe électrogène de 100kVA existant est insuffisant. Il sera remplacé par un
nouvel équipement de 200 kVA, permettant d'alimenter au moins un groupe électropompe et
les auxiliaires. Il sera placé à l’extérieur, sur dalle et sous abri.
Situation actuelle
On constate que, dans la situation actuelle, la récupération des effluents n'est pas
suffisamment centralisée, et une part de ceux-ci se perd dans la nature, ce qui n'est plus
acceptable pour une agglomération de la taille d'El Bouni. Le schéma directeur devra donc
s'attacher à intercepter ces rejets pour les diriger vers une station de pompage existante et les
raccorder ainsi au réseau qui aboutit à la station d'épuration des Salines.
Par ailleurs, les enquêtes de terrain, ainsi que les résultats de la modélisation du système
réalisée dans le cadre de la mission B, ont mis en évidence des zones où les collecteurs
d'assainissement sont saturés. Des renforcements ( = remplacements d'une conduite existante
par une nouvelle de section plus importante) sont donc à prévoir, ceci d'autant plus qu'à
l'horizon du schéma directeur, les problèmes risquent de s'être encore aggravés.
Quant à la station de pompage 2305-SR10 "El Bouni 2", la modélisation à l'horizon 2025 et à
l'issue de la réalisation de la totalité des travaux proposés par le schéma directeur, dont les
résultats complets sont fournis sur le cédérom joint au présent dossier, conduit à un débit
moyen journalier de temps sec de 121 l/s, ce qui correspond à un débit de pointe pour la
station d'épuration de 309 l/s. La station, avec ses 3 groupes électropompes de 242 l/s, est par
conséquent très suffisamment dimensionnée.
Ces considérations ont conduit à la définition de trois lots de fournitures et travaux pour la
réalisation de la présente opération n°8, dont l'avant-projet sommaire est décrit dans les sous-
chapitres suivants :
- Lot 8.1 : renforcements de collecteurs sur la partie Nord de l'agglomération d'El Bouni
- Lot 8.2 : renforcements de collecteurs et suppression de rejets directs sur la partie sud
de l'agglomération d'El Bouni
- Lot 8.3 : interception, recalibrage et réaménagement de profils en long de collecteurs à
Bouzaroura et Boussedra
On se reportera aux plans 2305-SDa, 2305-SDb et 2305-SDd joints au présent dossier pour la
localisation des divers ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par
ailleurs en annexe le profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi
que, sur le cédérom, les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement
des divers composants du système d'assainissement.
Sont concernés ici certains tronçons dont l'insuffisance a été mise en évidence par le modèle.
Les collecteurs concernés sont UB, UBA et UC.
Le collecteur UB sera refait en DN 1000 entre les regards UB-R03 et U-R17. On en profitera
pour rectifier son profil en long.
Le collecteur UBA sera refait entre les regards UBA-R18 à UB-R03 en employant les
diamètres suivants :
- DN 600 de UBA-R18 à UBA-R14
- DN 800 de UBA-R14 à UBA-R07
- DN 1000 de UBA-R07 à UB-R03
A l'extrême nord de la zone, sur le bassin versant de la petite station de pompage El Bouni 1,
le collecteur UC risque de présenter quelques débordements à cause de sa composante unitaire
partielle. Il est donc proposé d'augmenter sa capacité de transfert de la manière suivante :
- DN 300 entre les regards UC-R14 et UC-R12
- DN 400 entre les regards UC-R08 et UC-R04
Les effets conjoints de la remise à niveau de la capacité de transfert des collecteurs du réseau
d'assainissement de l'agglomération d'El Bouni et de la récupération des rejets directs
réalisées dans le cadre des divers lots de la présente opération n°8 ont pour conséquence
l'augmentation du débit à faire passer dans la partie aval du collecteur U en direction de la
station de pompage El Bouni 2, et le DN 900 existant devient insuffisant. Le schéma directeur
propose de remplacer la partie du collecteur U située à l'aval du regard U-R17 par une
37
conduite DN 1200 .
A noter qu'au droit du regard U-R01, pour que la répartition des débits fonctionne
correctement entre la station de pompage et les deux exutoires vers l'oued UZA et UZB, il
faudra que les études d'avant-projet détaillé aménagent un ouvrage de telle sorte que le fil
d'eau du départ des conduites UZA et UZB soit situé à 60 cm au-dessus du fil d'eau du
collecteur U à son arrivée au regard U-R01 (si cela pose un problème, on peut également
installer un seuil de hauteur 60 cm devant l'entrée dans UZA et UZB).
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2422 mètres.
37
Le calage altimétrique de la station de pompage El Bouni 2 fait que, même après son renforcement en
DN 1200, le collecteur U débordera pour les averses les plus intenses sur son tronçon situé entre la route
principale et la voie ferrée (entre les regards U-R15 et U-R09). Il est donc important que les terrains
correspondants, qui servent de stockage temporaire, soient et demeurent non constructibles.
Connexions
Les collecteurs UE et UF ainsi que leurs secondaires sont tous à considérer comme des
collecteurs unitaires. Comme de plus ils sont en bon état structurel, le schéma directeur a pris
le parti, lorsque sur un tronçon l'un est saturé et l'autre pas, de mettre en place à chaque fois
que c'est possible une connexion entre les deux si cet aménagement permet d'éviter le
remplacement du collecteur saturé par une conduite de plus gros diamètre.
Ont ainsi été programmées les connexions entre les regards suivants (on se reportera aux
profils en long joints en annexe pour les cotes relatives des différents tuyaux) :
- DN 300 de UFHB-R04 à UERB-R04
- DN 500 de UFHC-R05 à UERC-R07
- DN 500 de UER-R01 à UFH-R01
- DN 600 de UE-R30 à UF-R23
- DN 600 de UE-R20 à UF-R17
- DN 600 de UE-R15 à UF-R09
- DN 600 de UE-R13 à UF-R07
Renforcements
3.8.3.2. Collecteur UG
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2346 mètres.
Tous les collecteurs de ce secteur (UI, UJ, UK, UL, UM) ont leurs exutoires à peu près au
même endroit. Leurs flux seront regroupés sur un seul ouvrage (noté "U0M-R20" sur le plan
2305-SDa), et de là dirigés vers le système hydraulique du collecteur U. Pour cela, ils seront
interceptés avant leur exutoire de la manière suivante :
- Création d'une liaison DN 600 de UK-R01 à UJ-R01, et suppression du rejet de UK ;
- Création d'une liaison DN 800 de UJ-R01 à UL-R01, et suppression du rejet de UJ ;
- Création d'une liaison DN 800 de UL-R01 à U0M-R20, et suppression du rejet de UL ;
- Création d'une liaison DN 800 de UM-R02 à U0M-R20, et suppression du tronçon
aval de UM jusqu'au rejet ;
- Création d'une liaison DN 400 de UI-R01 à UM-R20, et suppression du rejet de UI ;
- Le collecteur U0M part de la chambre U0M-R20 en DN 300 vers le regard U-R22 (fil
d'eau au départ au niveau du radier de la chambre) ;
- Un trop-plein DN 800 est créé au départ de la chambre vers le ruisseau, avec un fil
d'eau à 80 cm au-dessus du radier de la chambre.
Le tracé du collecteur U0M sera à définir au moment des études d'avant-projet détaillé, sur la
base du levé topographique qui sera réalisé à ce moment-là. Sa longueur sera de l'ordre de
1,5 km, et sa pente d'environ 0,7 %.
Nouvel intercepteur UP
Afin de supprimer tous les rejets directs vers le plan d'eau temporaire, le schéma directeur
propose de refaire complètement le collecteur UP, aménager son profil en long (voir en
annexe 1) et calibrer son diamètre, de telle sorte qu'il serve d'intercepteur pour tous les
collecteurs. On le connecte sur le collecteur UX, au niveau du regard UX-R41 ; le profil en
long du tronçon de UX entre les regards UX-R41 et UX-R40 sera reposé avec un départ plus
bas qu'actuellement afin de pouvoir raccorder le nouveau collecteur UP sur le regard UX-R41.
Les diamètres à prévoir sont les suivants : DN 600 entre les regards UP-R01 et UP-R04, puis
DN 1000 entre les regards UP-R04 et UX-R41. Tous les affluents actuels de UP seront
rebranchés sur le nouveau collecteur, au besoin en modifiant le profil en long de leur tronçon
aval si les contraintes topographiques on amené à poser le nouveau collecteur UP plus haut
que l'ancien à certains endroits.
A l'amont, on supprime les rejets des collecteurs UN et UO, et on fait une liaison en DN 600
entre les regards UN-R01, UO-R01 et UP-R01.
De même, le rejet du collecteur US est supprimé et on crée une connexion DN 300 entre les
regards US-R01 et UP-R10. On applique le même principe pour la suppression des rejets des
collecteurs UT et UU, en modifiant éventuellement le profil en long de leur tronçon aval si
nécessaire.
Collecteur UX
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 3604 mètres.
38
Quel que soit l'aménagement qui sera réalisé sur l'emprise du plan d'eau actuel, ce fossé doit absolument être
conservé et entretenu (curé notamment) d'une part pour continuer à évacuer les eaux de ruissellement provenant
de la zone située au Nord de la route, et d'autre part parce qu'il est indispensable de disposer d'un déversoir à cet
endroit-là pour écrêter les débits envoyés vers la station de pompage de Kherraza (il ne peut pas être installé plus
à l'aval pour des raisons d'altimétrie).
Situation actuelle
Le réseau d'assainissement peut être qualifié de mixte, avec des parties unitaires et d'autres en
séparatif. Deux nouvelles stations de pompage viennent d'être construites :
- au centre ville, la station CEM Nouvelle, construite à côté de l'ancienne laissée en
service pour l'instant, est équipée de 4 groupes électropompes de 70 l/s qui refoulent
les effluents vers la conduite DN 1000 qui rejoint le site de traitement des Salines ;
- à l'extrémité Nord-Ouest de l'agglomération, la station "Front de Mer" est chargée de
récupérer les effluents collectés par les réseaux de la partie Est de l'agglomération et
de les diriger vers la station CEM Nouvelle.
Si cette dernière station ne suscite pas de remarque particulière, cela n'est pas le cas de la
première : en effet, vu la composante partiellement unitaire du réseau d'assainissement, le
débit susceptible d'arriver à la station CEM est selon le modèle de 1,8 m3/s, soit nettement
39
plus que les 210 l/s qu'on peut extraire avec les équipements actuels . Or, il n'y a pas
d'exutoire naturel pour les débits excédentaires arrivant à la station.
Par ailleurs, le diagnostic effectué dans le cadre de la mission A a mis en évidence une
anomalie rédhibitoire de la station de Boukhmira, qui renvoie les effluents de l'extrémité Est
de l'agglomération de Sidi Salem dans le réseau de la station CEM : sa bâche n'est pas assez
profonde et un linéaire important de réseau est en charge en permanence, d'où des colmatages
et des débordements répétés. Il n'y a pas d'autre solution que celle consistant à mettre en place
une bâche plus profonde, ce qui revient à construire une nouvelle station.
Enfin, quelques zones, réparties sur l'ensemble de l'agglomération, sont sujettes à des
débordements des réseaux. Sur la partie centrale et Ouest de l'agglomération, ce phénomène
est dû à des capacités de transfert insuffisantes sur certains tronçons de collecteurs, et aussi
parfois à cause d'obstructions partielles dues à des profils en long chaotiques. Par contre, les
débordements qui se produisent sur la partie Est devraient disparaître en grande partie lorsque
la nouvelle bâche de la station de pompage de Boukhmira aura été mise en service.
39
L'impact de l'ancienne station, avec ses 2 pompes de 35 l/s, est négligeable. Il est d'ailleurs conseillé de
débrancher et de désaffecter cette station, qui n'apporte plus rien hormis des charges d'exploitation
supplémentaires.
On se reportera au plan 2305-SDb joint au présent dossier pour la localisation des divers
ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par ailleurs en annexe le
profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi que, sur le cédérom,
les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement des divers
composants du système d'assainissement.
La partie Ouest de l'agglomération est desservie par le bassin versant du collecteur MO, dont
les flux de temps sec aboutissent à la nouvelle station de pompage "Front de Mer".
La partie centrale correspond à tous les réseaux situés à l'Ouest ou au Nord de la station CEM,
sauf celui du collecteur MO. Les interventions à réaliser sur la partie centrale de
l'agglomération de Sidi Salem sont les suivantes :
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2849 mètres.
Il est clair que cette bâche n'est pas assez profonde pour que les réseaux fonctionnent
correctement, d'une part parce que leur partie aval est toujours en charge, et d'autre part parce
qu'il n'est pas possible d'installer un dispositif de dégrillage efficient pour protéger les
pompes. Il faut dont construire une nouvelle bâche plus profonde, ce qui revient à faire une
station de pompage neuve.
La nouvelle bâche sera construite à proximité immédiate de l'ancienne, afin d'y raccorder les
réseaux à moindres frais. L'ancienne station demeurera en service pendant la durée des
travaux. Ensuite, elle sera déséquipée, et les groupes électropompes existants, qui sont
récents, seront réinstallés dans la nouvelle bâche. L'ancienne bâche se vidée, nettoyée, puis
comblée. Le local situé au-dessus sera conservé comme salle de commande et chambre des
vannes de la nouvelle station.
Les dimensions en plan de la nouvelle bâche seront de 4 x 4 m². Son radier sera établi à la
cote –0,80 NGA. Les seuils d'arrêt et de démarrage des groupes seront les suivants :
- Niveau bas : +0,20 (1 m au-dessus du radier pour que la pompe soit suffisamment
immergée et que l'agitateur puisse fonctionner correctement)
- Niveau haut : +0,50 (un marnage de 30 cm est largement suffisant pour obtenir moins
de 6 démarrages de pompes par heure)
Le local de l'ancienne station recevra un nouvel équipement électrique complet conforme aux
normes en vigueur (l'ancien sera démonté et évacué).
Il n'est pas prévu de groupe électrogène de secours : un trop-plein de la bâche sera réalisé vers
la zone marécageuse située en contre-bas.
On notera en préambule que selon les critères de conception de la station d'épuration, le débit
maximum qu'elle devrait recevoir en provenance de Sidi Salem ne devrait pas excéder 100 l/s.
Il est donc suggéré de ne pas faire fonctionner simultanément plus de deux pompes "eaux
usées" de 70 l/s, et de laisser les débits excédentaires à la charge des groupes électropompes
"eaux pluviales" décrits ci-après.
Les niveaux haut et bas respectifs pour le démarrage et l'arrêt des pompes d'eaux usées et
d'eaux pluviales seront fixés dans le cadre des études d'avant-projet détaillé, en fonction de
l'altimétrie exacte de la bâche. Provisoirement et à titre d'ordre de grandeur, avec une altitude
provisoire du radier de la bâche de –5,00 NGA, les niveaux pourraient être les suivants :
- Niveau bas "EU" : -4,00 NGA (1 m au-dessus du radier)
- Niveau haut "EU" : -3,70 NGA (6 démarrages par heure maximum)
- Niveau bas "EP" : -3,50 NGA (1,5 m au-dessus du radier)
- Niveau haut "EP" : +0,10 NGA (6 démarrages par heure maximum)
40
Soit les mêmes groupes électropompes qu'à la station de Sidi Achour.
41
Couverture en secours partielle des besoins en énergie pour cette station, conformément aux critères de
conception.
Situation actuelle
Bien qu'une part importante de ce réseau ait été conçue comme un système séparatif, il
apparaît comme dans les autres agglomérations que la séparation des eaux est très
incomplète : souvent les deux collecteurs eaux usées et eaux pluviales aboutissent plus à l'aval
dans une conduite unique, et par ailleurs les effluents sont plutôt mélangés dans chacun des
deux collecteurs séparatifs.
Quelques insuffisances de capacité de transfert ont été mises en évidence par la modélisation
réalisée au moment de la mission B. Citons notamment les deux collecteurs structurants
suivants :
- le collecteur VC, qui traverse la ville de part en part par le milieu, saturé sur tout son
cours aval,
- au Nord, la partie intermédiaire du collecteur VA,
ces deux collecteurs, qui étaient vraisemblablement bien dimensionnés à l'origine, sont
victimes de l'expansion de l'agglomération, à laquelle ils ne peuvent plus faire face.
En ce qui concerne le collecteur VA, un petit oued, récemment canalisé en dalot couvert, est
raccordé sur la partie aval de ce collecteur. Outre les eaux de ruissellement de son bassin
versant, ce dalot reçoit quelques eaux usées en provenance de petits réseaux de nouveaux
quartiers. Pour l'instant, ces aménagements sont sans conséquence pour le collecteur VA.
Cependant, une partie du bassin versant de cet oued correspond aux zones d'expansion de
l'agglomération prévues par le PDAU : celui-ci va donc partiellement s'imperméabiliser
(construction de bâtiments et de voiries sur des terrains actuellement nus), et par conséquent
les débits ruisselés vont augmenter. La modélisation à l'horizon 2025 montre que la capacité
de transfert d'une partie du tronçon aval du collecteur VA va devenir insuffisante.
Ces considérations ont conduit à la définition de trois lots de fournitures et travaux pour la
réalisation de la présente opération n°10, dont l'avant-projet sommaire est décrit dans les sous-
chapitres suivants :
- Lot 10.1 : intercepteur V0, connexions, et renforcements sur les collecteurs connectés
- Lot 10.2 : doublement du collecteur VA
- Lot 10.3 : nouvelle station de pompage 2311-SR01 "Sidi Amar"
On se reportera au plan 2311-SDa joint au présent dossier pour la localisation des divers
ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par ailleurs en annexe le
profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi que, sur le cédérom,
les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement des divers
composants du système d'assainissement.
42
Le DN 600 est surdimensionné par rapport aux débits à véhiculer dans la partie amont de l'intercepteur V0.
Cette valeur du diamètre y a été retenue car il est quasiment impossible dans la pratique de poser un collecteur de
diamètre inférieur avec une pente aussi faible (0,4 %) sur tout son linéaire, sans risque de contre-pentes.
Le profil en long du tronçon de collecteur VAAA entre les regards VAAA-R02 et VAA-R01
doit être repris (on posera un DN 1200) en partant de plus bas au regard VAAA-R02 afin de
pouvoir connecter dessus le collecteur V0 avec sa pente de 0,4 %, valeur sous laquelle il ne
serait pas raisonnable de descendre.
Le tronçon de VAAA compris entre les regards VAAA-R06 et VAAA-R02 sera également
renforcé (pose d'un DN 600 à la place du DN 500 existant).
Quant au nouvel intercepteur V0, il récupère les flux de temps sec des collecteurs ci-après.
Le regard VDG-R01 est refait avec un radier à 30 cm au-dessous de son niveau actuel. Le
collecteur V0 quitte ce regard au niveau du radier, ainsi la liaison actuelle entre VDG-R01 et
l'exutoire du collecteur VDG, devient un trop-plein. Afin de calibrer le débit entrant dans V0
par temps de pluie, un orifice DN 250 est prévu dans le regard VDG-R01, sur le départ de V0.
Le collecteur VDH est le seul qui ne pourra pas être raccordé sur le collecteur V0, pour des
raisons d'altimétrie. C'est en principe le collecteur pluvial associé au collecteur d'eaux usées
VDG, qui dessert un quartier peu étendu. Il est proposé que l'exploitant du réseau fasse une
enquête afin de raccorder sur VDG les éventuels branchements d'eaux usées qui auraient par
erreur été connectés sur VDH (les mesures sur les rejets directs réalisées dans le cadre de la
mission B ont montré qu'il y avait quelques erreurs de branchements sur ce collecteur). Ainsi
il n'y aura plus de flux de temps sec dans VDH.
Les collecteurs VDI et VDF se rejoignent au niveau du regard VDI-R02, et une conduite
unique DN 400 continue vers l'aval, passe par le regard VDI-R01 et aboutit à un rejet.
Le regard VDI-R01 sera refait avec un radier approfondi de 30 cm. Une canalisation DN 300
nouvelle partira de ce regard, au niveau du radier, et rejoindra le regard V0-R17. Le tronçon
de VDI à l'aval du regard VDI-R01 devient un trop-plein de temps de pluie.
Collecteur VD
Dans sa partie aval, le collecteur VD est un ovoïde unitaire T-150. Un regard nouveau ("VD-
R00") sera construit sur cet ovoïde, à environ 10 mètres à l'amont de son exutoire, avec un
radier calé à 30 cm au-dessous du fil d'eau de l'ovoïde. Une canalisation DN 300 nouvelle
partira de ce regard, au niveau du radier, et rejoindra le regard V0-R16. Le tronçon de VD à
l'aval du regard VD-R00 devient un trop-plein de temps de pluie.
- Remplacement du collecteur existant par une conduite DN 500 entre les regards
VDEA-R12 et VDEA-R08.
Collecteur VC
La conduite DN 1000 du collecteur VC sera remplacée par une DN 1200 du regard VC-R12
au regard VC-R01. Le radier du nouveau regard VC-R01 sera calé à 30 cm en-dessous du fil
d'eau du collecteur VC. Une canalisation DN 300 nouvelle partira du regard VC-R01, au
niveau du radier, et rejoindra le regard V0-R09. Le tronçon de VC à l'aval du regard VC-R01
devient un trop-plein de temps de pluie.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 3957 mètres.
Le nouveau collecteur V0A part du regard VA-R17 (à remplacer par une chambre d'environ
12m²). C'est une conduite DN 1200 jusqu'à la chambre de jonction VA-R07 (à reconstruire
comme une chambre d'au moins 20 m²) entre le collecteur VA et l'oued canalisé en dalot. A
cet endroit, le collecteur V0A, dont le fil d'eau est positionné à 2 mètres au-dessus du radier
de la chambre, fonctionne comme un trop-plein.
A l'amont de la chambre VA-R17, le collecteur VAH existant (DN 300) sera remplacé par une
conduite DN 500 entre les regards VAH-R03 et VA-R17.
43
A la place de ces grandes chambres de jonction, on pourrait créer des raccordements à l'aide de dalots courbes,
mais c'est plus compliqué à réaliser et non indispensable ici, où l'on dispose d'assez de charge hydraulique.
Le raccordement des flux de temps sec des collecteurs VA et VB sur la nouvelle station de
pompage 2311-SR01 se fait de la manière suivante :
- On connecte à l'aide d'une conduite DN 600 le regard VB-R02 sur le nouveau regard
VA-R01, et on supprime le tronçon aval de VB, jusqu'à son exutoire ;
- On construit un nouveau regard en face de l'entrée de la nouvelle station de pompage
(regard "R-SPSidiAmar") dont le radier est positionné à 60 cm sous le niveau du fil
d'eau du collecteur VA :
- On pose une conduite DN 600 reliant ce regard R-SPSidiAmar à l'entrée dans la
nouvelle station de pompage (départ au niveau du radier du regard) ;
Ainsi la totalité du débit du collecteur VB est transférée sur le collecteur VA, et le cumul de
leurs deux débits (qui correspond à tout ce qui a pu être récupéré sur l'ensemble de
l'agglomération de Sidi Amar) va prioritairement vers la station de pompage. La partie aval du
collecteur VA, entre le nouveau regard R-SPSidiAmar et l'exutoire, sert alors de trop-plein
pour le surplus de débit que la station ne peut pas absorber par temps de pluie.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 1321 mètres.
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec à l'horizon 2025 sera de 184 l/s. En
appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception, cela correspond à un débit
maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 470 l/s. Il y a lieu d'ajouter à ce
débit celui qui va provenir de la nouvelle station "El Hadjar", soit 120 l/s (voir opération 11
ci-après).
La superficie intérieure de la bâche de pompage est d'au moins 32 m² (8 m x 4 m). Pour une
cote de fil d'eau du collecteur à l'arrivée dans la station évaluée à +0,5 NGA (à préciser à la
suite des levés topographiques de l'avant-projet détaillé), son radier devrait être positionné à la
cote –1,80 NGA.
La bâche de pompage sera précédée d'un double chenal (2 fois 1 mètre de largeur), l'un
destiné à recevoir un dégrilleur mécanique, et l'autre une grille fixe à nettoyage manuel.
Une conduite de refoulement DN 700 en fonte, d'une longueur de l'ordre de 3 km, connectera
la station de pompage à l'ancienne conduite de refoulement DN 1000 qui alimentait le site des
Salines à partir de la station Sidi Brahim. Le raccordement sur cette dernière se fera à côté de
celui de la conduite de refoulement en provenance de la station de pompage El Bouni 2.
Groupes électropompes
La station sera équipée de 3 groupes électropompes immergés de 300 l/s sous une HMT de 40
mètres (point de fonctionnement à atteindre lorsque 2 groupes fonctionnent simultanément).
La station utilisera 1 ou 2 groupes à la fois selon le débit à évacuer, et en effectuant à chaque
redémarrage une permutation sur les 3 groupes de telle sorte que leur usure soit homogène.
Les seuils d'arrêt et de démarrage des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas : -0,80 NGA (soit 1 m au-dessus du radier)
- Niveau haut : +0,60 NGA (6 démarrages par heure au maximum)
Agitateurs
Deux agitateurs seront installés dans la bâche pour brasser les effluents afin d'éviter
décantations et zones d'eau morte.
Dégrillage
Le dégrillage sera assuré par un dégrilleur mécanique installé dans un des chenaux, une grille
fixe étant installée dans l'autre. Chaque chenal sera isolable par deux batardeaux situés de part
et d'autre de la grille. En fonctionnement courant, seul le dégrilleur automatique est utilisé.
L'entrefer des grilles sera de 25 mm, sauf avis contraire du fabricant des pompes qui sera
choisi à l'issue de l'appel d'offres.
Situation actuelle
Comme dans le cas de l'agglomération de Sidi Amar, tous les effluents collectés par le réseau
d'assainissement sur El Hadjar aboutissent dans l'oued Mebouja, soit directement, soit via des
rejets dans des fossés affluents. Ainsi, schématiquement :
- Le réseau de la partie Sud de Zemouria aboutit à une station de pompage (2303-SR03
"Zemouria") qui refoule les effluents dans le réseau de la partie Nord ;
- Ce réseau de la partie Nord de Zemouria est connecté gravitairement au réseau
principal de Mars Amar par une canalisation qui traverse la voie express ;
- Le réseau principal de Mars Amar aboutit à une station de pompage (2303-SR01
"Mars Amar"), qui envoie les effluents dans un fossé affluent de l'oued Mebouja ;
- Sur la partie Est de Mars Amar, des petits réseaux rejoignent gravitairement le même
fossé, en de multiples rejets situés à l'amont de celui de la station de pompage ;
- Il n'y a aucune connexion entre le réseau d'assainissement de Mars Amar et celui du
bourg de El Hadjar. Celui-ci est séparé en deux parties par la route en provenance de
Sidi Amar. Le réseau d'assainissement de la partie Sud coule globalement vers le Nord
44
Secours de 2 groupes électropompes et des auxiliaires
avant de rejoindre l'oued Mebouja via plusieurs rejets, alors que celui de la partie Nord
coule vers le Sud, avant de rejoindre également l'oued Mebouja ;
- Il existe une station de pompage en centre ville (2303-SR02 "Ville APC"), très
délabrée et qui n'est quasiment plus utilisée. Les quelques effluents qu'elle prend en
charge sont refoulés dans un collecteur voisin qui rejoint l'oued Mebouja.
La modélisation de l'état actuel du réseau réalisée dans le cadre de la mission B a montré que
la capacité de transfert de la plupart des collecteurs pluviaux ou unitaires structurants était
insuffisante. Cette situation ne peut que s'aggraver dans l'avenir si les choses restent en l'état,
à la suite des effets conjoints de l'expansion de l'agglomération (même si les prévisions
laissent penser que celle-ci sera moins forte ici que dans les autres communes) et de
l'augmentation de l'imperméabilisation des sols et notamment des rues actuellement non
encore revêtues.
Par conséquent, le schéma directeur devra apporter une réponse aux deux nuisances qui
ressortent de l'état dressé ci-dessus :
- vis-à-vis de la pollution du milieu naturel : suppression des rejets directs et envoi des
effluents vers un site de traitement,
- contre les risques d'inondation des quartiers dus à la saturation des réseaux :
augmentation de la capacité de transfert du système d'assainissement.
Comme cela a été suggéré au paragraphe précédent, le schéma directeur propose de diriger la
totalité des effluents collectés sur l'agglomération de El Hadjar vers la nouvelle station de
pompage de Sidi Amar prévue dans le cadre de l'opération n°10. Pour cela, il y a lieu de :
- Connecter le système d'assainissement de Mars Amar sur celui du bourg de El Hadjar.
Cet objectif peut être atteint en réaffectant la station de pompage de Mars Amar à un
refoulement vers le réseau de El Hadjar, et non plus vers un fossé, et en changeant les
équipements de cette dernière ;
- Augmenter la capacité de la station de pompage de Zemouria afin qu'elle puisse faire
face aux besoins futurs ;
- Créer à El Hadjar une nouvelle station de pompage (2303-SR05 "El Hadjar") qui
centralisera les effluents de toute l'agglomération pour les diriger vers la station de
pompage 2311-SR01 "Sidi Amar" ;
- Mettre en place un intercepteur de tous les rejets de la partie Nord-Est de Mars Amar ;
- Faire sur les réseaux tous les renforcements et aménagements requis afin de limiter les
débordements, et désaffecter la station de pompage 2303-SR02 "Ville APC".
Ces considérations ont conduit à la définition de quatre lots de fournitures et travaux pour la
réalisation de la présente opération n°11, dont l'avant-projet sommaire est décrit dans les sous-
chapitres suivants :
- Lot 11.1 : renforcements et restructuration du réseau d'assainissement du bourg de
El Hadjar
- Lot 11.2 : renforcements et extensions des réseaux d'assainissement de Mars Amar et
Zemouria
- Lot 11.3 : nouvelle station de pompage 2303-SR05 "El Hadjar"
- Lot 11.4 : rééquipement des stations de pompage "Mars Amar" et "Zemouria"
On se reportera aux plans 2303-SDa, 2303-SDb et 2311-SDa joints au présent dossier pour la
localisation des divers ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par
ailleurs en annexe le profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi
que, sur le cédérom, les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement
des divers composants du système d'assainissement.
Sur sa partie aval, le collecteur HM existant est remplacé par une nouvelle conduite :
- DN 1000 entre les regards HM-R08 et HM-R07,
- DN 1200 à l'aval du regard HM-R07 jusqu'au déversoir à créer en HM-R01. Ce
déversoir sera constitué d'un seuil de largeur 3 mètres dont la crête est à 40 cm au-
45
dessus du radier (cote radier = 2,80 NGA) ,
- DN 1200 pour la surverse vers l'oued dudit déversoir,
- DN 400 quittant le déversoir HM-R01 au niveau du radier, jusqu'à l'entrée de la station
de pompage nouvelle 2303-SR05 "El Hadjar" située en bordure Ouest de la route, à
environ 10 mètres à l'aval du déversoir.
Le flux de temps sec est dirigé vers la station de pompage nouvelle 2305-SR05 "El Hadjar"
par une conduite DN 400 quittant la chambre du déversoir au niveau de son radier.
La partie aval existante du collecteur HF (vers HF-R01 et le rejet) évacue vers l'oued les
excédents de débit par temps de pluie.
La rue principale qui descend de l'extrémité Nord de l'agglomération et qui passe devant le
siège de l'APC, est empruntée par jusqu'à quatre collecteurs. La modélisation effectuée dans
le cadre de la mission B a révélé qu'il se pouvait que tous les collecteurs de cette rue soient
saturés au cours d'une averse décennale. D'où la question : faut-il les remplacer tous par des
conduites plus grosses ?
- mise en place d'une décharge du regard HADG-R04 vers le regard HAE-R08 avec une
conduite DN 400 partant à 10 cm au-dessus du fil d'eau du collecteur HADG,
- mise en place d'une décharge du regard HAA-R07 vers le regard HAE-R05 avec une
conduite DN 400 partant à 1 mètre au-dessus du fil d'eau du collecteur HAA,
- mise en place d'une décharge du regard HAD-R07 vers le regard HAE-R05 avec une
conduite DN 300 partant à 20 cm au-dessus du fil d'eau du collecteur HAD,
- suppression du collecteur HAD entre le regard HAD-R02 et la station de pompage
"Ville APC", et mise en place d'une connexion DN 300 entre les regards HAD-R02 et
HA-R03.
On profitera de la pose du nouveau collecteur HAE pour améliorer son profil en long.
Collecteur HA et connexions
Les conditions d'écoulement imposent de renforcer le collecteur HA entre les regards HA-R03
et HA-R01. Ce tronçon est actuellement en DN 1000, et sera remplacé par une conduite
DN 1200.
A l'amont du regard HA-R03, les regards HA-R04 et HA-R05 seront supprimés, ainsi que les
connexions éventuelles vers la station de pompage "Ville APC". Il est prévu que le tronçon de
collecteur DN 800 existant, abîmé par la suppression des regards et autres connexions, sera
remplacé par une conduite de même diamètre entre les regards HA-R06 et HA-R03.
A partir de ce moment-là, on est sûr qu'il n'y a plus aucun collecteur raccordé à la station de
pompage 2303-SR02 "Ville APC", qui peut par conséquent être désaffectée.
Enfin, le collecteur DN 300 existant HAG sera remplacé par une conduite DN 600 entre les
regards HAG-R02 et HA-R06.
Ce collecteur sera assez délicat à poser correctement, compte tenu de sa faible pente (0,3 %),
très difficile à respecter avec un diamètre aussi petit (DN 400). La traversée des remblais de
voirie est malaisée elle aussi : une solution est la technique du "forage horizontal", à faire
46
réaliser par une entreprise expérimentée.
46
Une première solution, avec une station de pompage supplémentaire spécifique pour le collecteur HA, a été
proposée initialement au cours d'une réunion préparatoire, à l'issue de laquelle il a été demandé de supprimer
l'une des deux nouvelles stations (celle sur HM ou celle sur HA) si cela était techniquement possible, afin de ne
pas multiplier les stations à exploiter. Comme cette solution technique existe, le schéma directeur n'a conservé
qu'une seule station nouvelle : celle sur le collecteur HM, dénommée ci-avant 2303-SR05 "El Hadjar". Pour que
le système fonctionne, il faudra néanmoins veiller à ce que le nouveau collecteur H0A soit curé régulièrement.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2875 mètres.
Le collecteur HZ, actuellement réalisé en DN 300, sera remplacé entre les regards HZ-R32 et
HZ-R01 par une conduite DN 600. Même si le nouveau collecteur est surdimensionné en
termes de capacité de transfert, cet aménagement présente les avantages suivants, qui le
justifient complètement :
- le DN 300 serait devenu insuffisant à l'horizon du schéma directeur, à cause d'une part
de l'augmentation de la population raccordée, mais aussi de l'augmentation du débit
provenant de la station de pompage de Zemouria ;
- avec une pente moyenne théorique du collecteur étant de l'ordre de 0,3 % (avec des
minima à 0,2 %), il est matériellement très difficile d'obtenir un profil en long de
bonne qualité si on utilise un diamètre trop petit. D'ailleurs, le profil en long du
DN 300 actuel est assez chaotique, et les colmatages sont fréquents ;
- le collecteur actuel est sensé être spécifiquement destiné au transfert des eaux usées.
On sait que cela est toujours théorique, et que même en étant très attentifs, un peu
d'eau pluviale se mélangera inévitablement aux eaux usées ;
- enfin, le collecteur peut en temps de pluie stocker une partie des premiers flux
pluviaux pollués, et les restituer à la fin de l'averse à la station de pompage de
Zemouria, qui les enverra vers le site d'épuration au lieu de les laisser rejoindre
directement à l'oued. C'est cette possibilité qui a finalement conduit au
dimensionnement en DN 600.
Par ailleurs, le regard HZD-R02 sera connecté au regard HZ-R32, en DN 600 également.
Le collecteur HV est un unitaire, DN 500 sur tout son linéaire. Selon la modélisation des
conditions actuelles, il est déjà sous-dimensionné. Sa charge allant encore augmenter d'ici à
l'an 2025, il est clair qu'il doit être renforcé. Le schéma directeur propose de remplacer ce
collecteur par une conduite de diamètre supérieur (on en profitera pour rectifier son profil en
long et supprimer les chutes, la pente étant suffisamment faible pour pouvoir les économiser) :
- DN 600 entre les regards HV-R18 et HV-R15,
- DN 800 entre les regards HV-R15 et HV-R11,
- DN 1000 du regard HV-R11 jusqu'à son exutoire.
A noter qu'au droit du regard HV-R05, le départ vers HV-R04 sera situé à 30 cm plus haut
que l'arrivée de HV-R06, de telle sorte que le débit de temps sec soit dirigé vers la station de
pompage de Mars Amar via une conduite DN 300 à poser qui partira du regard HV-R05, au
niveau de son radier.
Réciproquement, une connexion DN 600 sera établie du regard HZ-R01 vers le regard HV-
R04, à la cote 6,00 NGA, c'est-à-dire nettement au-dessus du fil d'eau des deux collecteurs HZ
et HV. Cette liaison servira de trop-plein en cas de saturation ou de panne de la station de
pompage Mars Amar.
Ce nouveau collecteur DN 300 va longer la rive gauche du fossé qui limite le quartier de Mars
Omar à l'Est et au Nord et intercepter les flux de temps sec de tous les rejets qui s'y déversent.
Les études d'avant-projet détaillé devront établir avec précision la pente de ce collecteur, et si
celle-ci est très faible (par exemple inférieure à 0,7 %), prévoir de poser une conduite de
diamètre supérieur pour diminuer les risques de contre-pentes. Elles détermineront également
si ce collecteur H0O peut récupérer les effluents en provenance du regard HT-R01 ce qui
économiserait une micro-station de relevage… ou un rejet laissé en l'état si on ne met pas en
place cette dernière.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 3135 mètres.
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec arrivant à la station de pompage sera
de 31 l/s à l'horizon 2025. En appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception,
cela correspond à un débit maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 79 l/s.
Il y a lieu d'ajouter à ce débit celui qui va provenir de la nouvelle station "Mars Amar", soit 40
l/s (voir lot 11.4 ci-après).
La superficie intérieure de la bâche de pompage est d'au moins 20 m² (5 m x 4 m). Pour une
cote de fil d'eau du collecteur à l'arrivée dans la station évaluée à +1,00 NGA (à préciser à la
suite des levés topographiques de l'avant-projet détaillé), son radier devrait être positionné à la
cote –0,90 NGA.
La bâche de pompage sera précédée d'un chenal de largeur 0,6 mètre, qui sera équipé d'une
grille fixe à nettoyage manuel.
Une conduite de refoulement en PEHD De 355 PN 10, d'une longueur de l'ordre de 2,4 km,
connectera la présente station de pompage "El Hadjar" à la bâche de la station de pompage
2311-SR01 "Sidi Amar" prévue dans le cadre de l'opération n°10.
Groupes électropompes
La station sera équipée de 2 groupes électropompes immergés de 120 l/s sous une HMT de 21
mètres (fonctionnant alternativement).
Les seuils d'arrêt et de démarrage des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas : +0,10 NGA (soit 1 m au-dessus du radier)
- Niveau haut : +1,00 NGA (6 démarrages par heure au maximum)
Agitateurs
Un agitateur sera installé dans la bâche pour brasser les effluents afin d'éviter décantations et
zones d'eau morte.
Dégrillage
L'entrefer de la grille sera de 25 mm, sauf avis contraire du fabricant des pompes qui sera
choisi à l'issue de l'appel d'offres.
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec arrivant à la station Mars Amar sera
de 15 l/s à l'horizon 2025. En appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception,
cela correspond à un débit maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 38 l/s,
qu'on arrondira à 40 l/s.
La bâche de pompage sera précédée d'un chenal à construire de largeur 0,6 mètre, qui sera
équipé d'une grille fixe à nettoyage manuel (entrefer 25 mm, sauf avis contraire du fabricant
des pompes qui sera choisi à l'issue de l'appel d'offres).
Les effluents pompés seront dirigés vers le regard HMD-R06 via une conduite de refoulement
PEHD De 180 PN 10 à poser (longueur # 620 mètres).
47
Secours de 1 groupe électropompe et des auxiliaires
Selon le modèle, le débit que doit être capable d'évacuer la station de pompage de Zemouria
par temps de pluie est de 40 l/s. On doit en effet dimensionner cette station en fonction du
débit maximum que peut amener le réseau, et non en fonction du "QPTP", car la station n'a
pas de réel exutoire qui puisse servir de trop-plein.
La bâche de pompage sera précédée d'un chenal à construire de largeur 0,6 mètre, qui sera
équipé d'une grille fixe à nettoyage manuel (entrefer 25 mm, sauf avis contraire du fabricant
des pompes qui sera choisi à l'issue de l'appel d'offres).
Les effluents pompés seront dirigés vers le regard HZD-R12 via une conduite de refoulement
PEHD De 160 PN 10 à poser (longueur # 270 mètres).
48
Secours de 1 groupe électropompe et des auxiliaires
Par ailleurs, le raccordement de la Zone 2 sur la station d'épuration des Salines imposera à
terme la construction d'une extensio, qui devra être mise en service avant que la population
cumulée des Zones 1 et 2 dépasse les 580'000 habitants qui peuvent être pris en charge par la
première tranche présentement en cours de construction.
Le tableau ci-dessous propose les objectifs minimum de l'extension à réaliser, pour la totalité
de la chaîne de traitement (prétraitements, filière eau et filière boues), définis sur la base des
critères de conception présentés dans les § 2.3.2 et § 2.3.3.. Cette extension doit venir en
remplacement de la tranche "2035" envisagée par le cahier des charges de construction de
l'actuelle station d'épuration.
Ne serait-ce que pour des raisons de commodité d'exploitation, il est recommandé que le
procédé de traitement employé par l'extension soit le même que celui de la station en cours de
construction.
Situation actuelle
Hadjar Eddis et Berka Zerga forment déjà aujourd'hui une agglomération unique qui s'étire le
long de la route qui relie Sidi Amar à Oued Zied, de part et d'autre de son grand virage vers le
Nord. Un peu plus d'un kilomètre à l'Ouest se situe l'agglomération d'El Gantra, qui à terme
formera une seule conurbation avec Hadjar Eddis et Berka Zerga, dans le cadre de la future
"ville nouvelle" envisagée par le PDAU.
En ce qui concerne les réseaux d'assainissement, leurs critères de conception sont assez
disparates selon les sous-systèmes, même lorsque ces derniers sont reliés les uns aux autres :
- à Berka Zerga, les eaux de pluie sont en principe évacuées via des caniveaux ; le
réseau d'assainissement doit par conséquent véhiculer uniquement des eaux usées.
Néanmoins, la situation réelle est loin d'être aussi tranchée ;
- la situation de Hadjar Eddis est plus complexe : certains sous-bassins sont de type
unitaire et comportent des voiries équipées d'avaloirs (collecteurs DB et DI), d'autres
ne disposent pas d'avaloirs mais des descentes d'eau de toiture sont raccordées au
réseau (collecteur DA), d'autres enfin ne paraissent véhiculer que des eaux usées (pas
d'avaloirs, ni de descentes d'eaux de toiture) ;
- quant à El Gantra, le réseau doit être unitaire vu le diamètre des collecteurs.
49
Le schéma directeur a considéré que ces principes ne seraient pas modifiés , et que les
extensions des sous-bassins, là où le PDAU en a prévues, seraient traitées de la même façon
que les sous-bassins actuels, quitte à recalibrer les fossés et caniveaux existants, voire en créer
de nouveaux, sur les zones où les eaux pluviales ne sont pas prises en charge intégralement
aujourd'hui par le réseau d'assainissement.
Actuellement, les effluents bruts produits par les trois agglomérations sont rejetés dans l'oued
Mebouja, à l'exception des zones situées à l'extrême Nord de Berka Zerga, dont les effluents
aboutissent à un fossé qui rejoint l'oued Bou Djemaa.
49
Ainsi, conformément aux critères de conception, il a été notamment considéré que, pour les calculs
hydrauliques sur les réseaux de Berka Zerga et Hadjar Eddis :
- sur les bassins versants des collecteurs DD, DE, DF, DG, DH, DK et DM, dont les eaux pluviales
("EP") sont en principe prises en charge superficiellement par des caniveaux, 10 % des EP étaient
néanmoins récupérées par le réseau d'assainissement,
- sur le bassin versant du collecteur DA, qui est dans le même cas mais dont cependant quelques eaux de
toitures sont visiblement raccordées au réseau d'assainissement, la part d'EP récupérée dans le réseau a
été portée à 20 % du total,
- enfin, sur les bassins versants des collecteurs DB et DI, où la voirie est équipée d'avaloirs branchés sur
le réseau d'assainissement, celui-ci est sans ambiguïté unitaire (comme celui de El Gantra).
En conséquence, le schéma directeur devra apporter une réponse aux deux nuisances qui
ressortent de l'état dressé ci-dessus :
- vis-à-vis de la pollution du milieu naturel : suppression des rejets directs et envoi des
effluents vers un site de traitement,
- contre les risques d'inondation des quartiers dus à la saturation des réseaux :
augmentation de la capacité de transfert du système d'assainissement.
Il faut cependant garder à l'esprit que toute cette zone peut un jour être profondément
remaniée d'un point vue urbanistique : le schéma directeur ne doit donc pas prendre
d'initiatives trop "novatrices" qui s'avéreraient plus tard en désaccord avec le projet de ville
nouvelle, qui à ce jour n'est pas figé.
La première question à laquelle doit répondre le schéma directeur, car elle conditionne
l'architecture du système hydraulique de la zone, est la suivante : vers quel site de traitement
dirige-t-on les effluents collectés, vers la station d'épuration des Salines, ou vers une autre
unité de traitement ? La dernière réunion préparatoire a entériné le principe de la construction
d'une seconde station d'épuration, en suivant l'argumentation présentée au § 2.3.3.3., le site
proposé se situant au Sud de El Gantra, sur l'autre rive de l'oued Mebouja. On notera que ce
site a été volontairement positionné à l'extérieur du zonage du PDAU (mais près de la limite
de celui-ci), ainsi la station d'épuration ne créera pas de contraintes lors de la réalisation des
futurs plans de développement de la zone.
Les réseaux d'assainissement des systèmes "El Gantra" et "Berka Zerga + Hadjar Eddis" se
terminant quasiment dans l'ancien lit majeur de l'oued (d'avant l'époque où il a été quelque
peu endigué), on comprendra que l'envoi des effluents vers la station d'épuration ne puisse
s'opérer que par pompage, ceci d'autant plus qu'on ne peut pas s'autoriser à implanter la
station dans une zone trop basse, forcément inondable.
Ces considérations ont conduit à la définition de quatre lots de fournitures et travaux pour la
réalisation de la présente opération n°13, dont l'avant-projet sommaire est décrit dans les sous-
chapitres suivants :
- Lot 13.1 : création d'un intercepteur, aménagements et renforcements sur le réseau
d'assainissement de Hadjar Eddis - Est
- Lot 13.2 : aménagements et renforcements sur les réseaux d'assainissement de Hadjar
Eddis - Ouest, Berka Zerga et El Gantra
- Lot 13.3 : nouvelles stations de pompage 2311-SR02 "Hadjar Eddis 1" et 2311-SR03
"Hadjar Eddis 2"
- Lot 13.4 : nouvelle station de pompage 2311-SR04 "El Gantra"
On se reportera aux plans 2311-SDc et 2311-SDd joints au présent dossier pour la localisation
des divers ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par ailleurs en
annexe le profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi que, sur le
cédérom, les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement des divers
composants du système d'assainissement.
L'intercepteur D0 a pour objectif de récupérer tous les flux de temps sec générés sur la partie
Est de Hadjar Eddis et de les amener jusqu'à la nouvelle station de pompage 2311-SR02
"Hadjar Eddis 1". C'est une conduite DN 400 sur tout son linéaire, du regard D0-R13 au
regard D0-R01, la liaison entre ce dernier et la station de pompage étant réalisée en DN 600.
Au droit du regard D0-R13, le collecteur D0 reçoit d'une part les effluents refoulés par la
station de pompage 2311-SR03 "Hadjar Eddis 2", et d'autre part les flux de temps sec
provenant du déversoir installé à la place du regard existant DD-R13.
Au droit du regard D0-R08, il recevra les flux de temps sec provenant du déversoir DG-R00,
construit sur le collecteur DG, à environ 90 m à l'aval du regard DG-R01.
L'optimisation de la collecte des flux au droit du déversoir DD-R13 est réalisée ainsi :
- Raccordement des collecteurs DD et DDA (comme c'est le cas actuellement)
- Création d'une connexion en DN 400 entre les regards DBB-R15 et DB-R24
- Création d'une connexion en DN 600 entre le regard DB-R24 et la chambre du
déversoir DD-R13
- Suppression des connexions entre les regards DBB-R15 et DBB-R14 d'une part, et
DB-R24 et DB-R23 d'autre part
Ainsi, plus de la moitié du bassin versant du collecteur DB est désormais raccordée sur le
déversoir DD-R13.
Les caractéristiques du seuil du déversoir DD-R13 sont les suivantes : type "latéral", largeur
2,5 mètres, crête à 36 cm au-dessus du radier de la chambre.
L'optimisation de la collecte des flux au droit du déversoir DG-R00 est réalisée ainsi :
- Le collecteur DG est, par construction, automatiquement raccordé puisque le déversoir
est construit sur son trajet. On supprime sa partie aval (entre le nouveau déversoir et
son exutoire)
- On remonte le radier du regard DF-R02 d'environ 20 cm (et on repose le tronçon en
DN 500 entre les regards DF-R03 et DF-R02)
- On crée une connexion DN 600 entre le regard DF-R02 et le déversoir DG-R00, et on
supprime la partie du collecteur DF située à l'aval du regard DF-R02, jusqu'à son
exutoire
- On crée une connexion DN 600 entre les regards DE-R05 et DF-R02, on supprime la
partie du collecteur DE comprise entre les regard DE-R05 et DE-R03, et on remplace
le DN 400 existant entre le regard DE-R03 et l'exutoire de DE par un DN 600
- On remonte le radier du regard DEA-R01 d'environ 40 cm (et on repose le tronçon en
DN 400 entre les regards DEA-R02 et DEA-R01)
- On crée une connexion DN 400 entre le regard DF-R02 et le déversoir DG-R00, et on
supprime la partie du collecteur DEA située à l'aval du regard DEA-R01
- On crée une conduite DN 300 de départ des flux de temps sec (c'est-à-dire à l'amont
du seuil du déversoir) vers le regard D0-R08, et une conduite DN 600 d'évacuation des
flux excédentaires déversés (c'est-à-dire à l'aval du seuil) vers le regard DE-R03.
Départ au niveau du radier pour ces deux conduites. Une chute sera nécessaire juste à
l'aval du déversoir pour que cette dernière conduite DN 600 puisse passer sous le
collecteur D0.
Les caractéristiques du seuil du déversoir DG-R00 sont les suivantes : type "latéral", largeur
2,5 mètres, crête à 35 cm au-dessus du radier de la chambre.
3.13.2.4. Collecte des flux pour la station 2311-SR03 "Hadjar Eddis 2"
La nouvelle station de pompage Hadjar Eddis 2 est implantée à proximité de l'actuel regard
DA-R16. Celui-ci sera approfondi de 30 cm, et une conduite DN 300, partant du nouveau
niveau du radier, dirigera les flux de temps sec vers la station. L'évacuation des débits
excédentaires de temps de pluie se fera par une conduite DN 600 qui remplacera la DN 400
existante jusqu'à son exutoire (départ à 30 cm au-dessus du radier du regard DA-R16).
Le regard DB-R13 sera transformé en chambre avec déversoir (type latéral, largeur de seuil
3 mètres, crête à 36 cm au-dessus du radier de la chambre). Les flux de temps sec seront
évacués par une conduite DN 300 à poser entre cette chambre (départ côté amont du seuil du
déversoir, au niveau du radier) et la station de pompage "Hadjar Eddis 2". L'évacuation des
débits excédentaires de temps de pluie se fera par une conduite DN 800 qui remplacera la
RMC_1b août 2007
Mission C - Schéma directeur d'assainissement 134
DN 600 existante entre la chambre du déversoir (départ côté aval du seuil, au niveau du
radier) jusqu'à son exutoire.
A l'amont de cet ouvrage, le collecteur DB existant sera remplacé par une conduite DN 600
entre le regard DB-R15 et le déversoir DB-R13.
Sur la partie "Hadjar Eddis - Est", le schéma directeur préconise de réajuster la capacité de
transfert des tronçons de collecteurs où elle est insuffisante en les remplaçant par une conduite
de diamètre plus important :
- DN 400 entre les regards DA-R29 et DA-R20
- DN 400 entre les regards DB-R36 et DB-R33
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 3037 mètres.
La capacité de transfert du collecteur DI doit être augmentée sur une part importante de son
linéaire. Par ailleurs, il est important d'en profiter pour corriger son profil en long. Des
conduites de diamètres suivants remplaceront les tronçons de collecteurs existants :
- DN 400 entre les regards DI-R37 et DI-R35
- DN 600 entre les regards DI-R29 et DI-R25
- DN 800 entre les regards DI-R25 et DI-R16
- DN 1200 entre les regards DI-R16 et DI-R13
- DN 1500 entre les regards DI-R13 et DI-R08
- DN 1600 entre les regards DI-R08 et DI-R05
Le regard DI-R05 est remplacé par un déversoir à seuil latéral de largeur 5 mètres, crête à
43 cm au-dessus du radier. Les flux de temps sec sont dirigés vers le regard D0-R01 via une
nouvelle conduite DN 400 à poser, qui interceptera au passage le collecteur DH (dont
l'exutoire sera supprimé). Les flux excédentaires de temps de pluie sont évacués par une
conduite DN 1600 à poser en remplacement de l'ancien collecteur DI, en suivant le même
tracé jusqu'à son exutoire.
Le collecteur DIA est raccordé sur cette conduite de trop-plein DN 1600 (ou au choix sur la
chambre de déversoir, à l'aval du seuil), et on supprime sa connexion vers le regard DIA-R07,
qui devient "tête de réseau".
Par ailleurs, sur le sous-système "Hadjar Eddis - Ouest + Berka Zerga", le schéma directeur
préconise de réajuster la capacité de transfert des tronçons de collecteurs où elle est
insuffisante en les remplaçant par une conduite de diamètre plus important :
- DN 600 entre les regards DID-R12 et DID-R06
- DN 800 entre les regards DID-R06 et DI-R16 (profil en long à corriger)
- DN 400 entre les regards DIDD-R02 et DID-R12
- DN 400 entre les regards DIDB-R13 et DID-R06 (profil en long à corriger)
- DN 400 entre les regards DIDBA-R10 et DIDB-R13
- DN 600 entre les regards DIB-R14 et DIB-R06
- DN 800 entre les regards DIB-R06 et DI-R08
- DN 400 entre les regards DIBC-R02 et DIB-R07
- DN 600 entre les regards DIBB-R10 et DIB-R06
3.13.3.2. El Gantra
La nouvelle station de pompage 2311-SR04 "El Gantra" sera implantée à proximité du regard
RA-R01. Celui-ci sera reconstruit avec un radier à 50 cm au-dessous de son niveau actuel, et
une canalisation DN 400 partir au niveau du radier vers la station de pompage. Le tronçon
aval du collecteur RA, laissé en l'état, servira de trop-plein.
Par ailleurs, sur le réseau de El Gantra, le schéma directeur préconise de réajuster la capacité
de transfert des tronçons de collecteurs où elle est insuffisante en les remplaçant par une
conduite de diamètre plus important :
- DN 800 entre les regards RAD-R23 et RAD-R05
RMC_1b août 2007
Mission C - Schéma directeur d'assainissement 136
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 4878 mètres.
Débit à évacuer
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec arrivant à la station de pompage sera
de 137 l/s à l'horizon 2025 (y compris le bassin versant de la station satellite "Hadjar Eddis
2"). En appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception, cela correspond à un
débit maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 350 l/s.
La superficie intérieure de la bâche de pompage est d'au moins 32 m² (8 m x 4 m). Pour une
cote de fil d'eau du collecteur à l'arrivée dans la station évaluée à +9,70 NGA (à préciser à la
suite des levés topographiques de l'avant-projet détaillé), son radier devrait être positionné à la
cote +7,70 NGA.
La bâche de pompage sera précédée d'un double chenal de largeur 0,6 mètre, l'un sera équipé
d'un dégrilleur mécanique, l'autre d'une grille fixe à nettoyage manuel.
Une conduite de refoulement en fonte DN 500, d'une longueur de l'ordre de 2,5 km,
connectera la station de pompage à l'ouvrage d'arrivée de la station d'épuration de El Gantra.
Groupes électropompes
La station sera équipée de 3 groupes électropompes immergés de 175 l/s sous une HMT de
29 mètres (point de fonctionnement à atteindre lorsque 2 groupes fonctionnent
simultanément). La station utilisera 1 ou 2 groupes à la fois selon le débit à évacuer, et en
effectuant à chaque redémarrage une permutation sur les 3 groupes de telle sorte que leur
usure soit homogène.
A noter que la HMT devra être ajustée en fonction de la localisation exacte qui sera retenue
pour la station d'épuration (et donc l'altitude de son ouvrage d'arrivée).
Les seuils d'arrêt et de démarrage des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas : +8,70 NGA (soit 1 m au-dessus du radier)
- Niveau haut : +9,70 NGA (moins de 6 démarrages par heure)
Agitateurs
Deux agitateurs seront installés dans la bâche pour brasser les effluents afin d'éviter
décantations et zones d'eau morte.
Dégrillage
Le dégrillage sera assuré par un dégrilleur mécanique, et une grille fixe à nettoyage manuel
(en secours). Des batardeaux placés à l'amont et à l'aval de chaque grille permettront d'isoler
l'un ou l'autre des équipements.
L'entrefer des grilles sera de 25 mm, sauf avis contraire du fabricant des pompes qui sera
choisi à l'issue de l'appel d'offres.
Equipements électriques
La puissance installée est de l’ordre de 300 kVA. Pour cette puissance, on prévoira un local
technique de 6 x 6 m², qui pourra contenir :
- un poste de livraison MT , 10 kV , avec soit 1 ( antenne ) , soit 2 ( bouclage ) arrivées
réseau Sonelgaz avec interrupteur / sectionneur, 1 disjoncteur général avec
interrupteur / sectionneur et TP / TI pour le comptage et 1 départ transfo avec
interrupteur / sectionneur
- 1 transformateur de 400 kVA , 10 kV / 400 V, 50 Hz
- 1 tableau général basse tension ("TGBT") avec 2 disjoncteurs 400 A
- un bloc d'armoires composé de 5 cellules : 1 arrivée TGBT, 3 départs moteurs
(groupes électropompes), 1 départ "auxiliaires", circuits de commandes, relais etc.
50
Un groupe électrogène de secours de 100 kVA , y compris armoire de délestage automatique
avec inversion " réseau source - secours ", relais et protections sera fourni également. Il sera
installé en extérieur, sur dalle et sous abri.
50
Secours de 1 groupe électropompe et des auxiliaires.
Débit à évacuer
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec arrivant à la station de pompage sera
de 12 l/s à l'horizon 2025). En appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception,
cela correspond à un débit maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 31 l/s,
qu'on a arrondi à 35 l/s.
La superficie intérieure de la bâche de pompage est d'au moins 16 m² (4 m x 4 m). Pour une
cote de fil d'eau du collecteur à l'arrivée dans la station évaluée à +12,10 NGA (à préciser à la
suite des levés topographiques de l'avant-projet détaillé), son radier devrait être positionné à la
cote +10,60 NGA.
La bâche de pompage sera précédée d'un chenal de largeur 0,5 mètre, qui sera équipé d'une
grille fixe à nettoyage manuel.
Une conduite de refoulement en PEHD De 180 PN 10, d'une longueur de l'ordre de 640 m,
connectera la station de pompage au regard D0-R13.
Groupes électropompes
La station sera équipée de 2 groupes électropompes immergés de 35 l/s sous une HMT de
18 mètres, qui fonctionneront alternativement.
Les seuils d'arrêt et de démarrage des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas : +11,60 NGA (soit 1 m au-dessus du radier)
- Niveau haut : +12,10 NGA (moins de 6 démarrages par heure)
Agitateurs
Un agitateur sera installé dans la bâche pour brasser les effluents afin d'éviter décantations et
zones d'eau morte.
Dégrillage
L'entrefer de la grille sera de 25 mm, sauf avis contraire du fabricant des pompes qui sera
choisi à l'issue de l'appel d'offres.
Equipements électriques
Débit à évacuer
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec arrivant à la station de pompage sera
de 30 l/s à l'horizon 2025. En appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception,
cela correspond à un débit maximum à évacuer vers la station d'épuration ("QPTP") de 77 l/s,
arrondi à 80 l/s.
La superficie intérieure de la bâche de pompage est d'au moins 20 m² (5 m x 4 m). Pour une
cote de fil d'eau du collecteur à l'arrivée dans la station évaluée à +11,50 NGA (à préciser à la
suite des levés topographiques de l'avant-projet détaillé), son radier devrait être positionné à la
cote +10,00 NGA.
La bâche de pompage sera précédée d'un chenal de largeur 0,6 mètre, qui sera équipé d'une
grille fixe à nettoyage manuel.
Une conduite de refoulement en PEHD De 280 PN 10, d'une longueur de l'ordre de 550 m,
connectera la station de pompage à l'ouvrage d'arrivée de la station d'épuration de El Gantra.
Groupes électropompes
La station sera équipée de 2 groupes électropompes immergés de 80 l/s sous une HMT de
16 mètres, qui fonctionneront alternativement. A noter que la HMT devra être ajustée en
fonction de la localisation exacte qui sera retenue pour la station d'épuration (et donc l'altitude
de son ouvrage d'arrivée).
Les seuils d'arrêt et de démarrage des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas : +11,00 NGA (soit 1 m au-dessus du radier)
- Niveau haut : +11,50 NGA (moins de 6 démarrages par heure)
51
Secours de 1 groupe électropompe et des auxiliaires
Agitateurs
Un agitateur sera installé dans la bâche pour brasser les effluents afin d'éviter décantations et
zones d'eau morte.
Dégrillage
L'entrefer de la grille sera de 25 mm, sauf avis contraire du fabricant des pompes qui sera
choisi à l'issue de l'appel d'offres.
Equipements électriques
Situation actuelle
52
Secours de 1 groupe électropompe et des auxiliaires
Les effluents collectés sur les deux agglomérations aboutissent dans l'oued Mebouja, soit
directement (Derradji Redjem), soit via un fossé affluent.
Le schéma directeur a considéré que ce principe ne serait pas modifié d'ici à l'an 2025, et que
les extensions seraient traitées de la même façon. Par précaution, il a néanmoins prévu que
10 % des eaux pluviales rejoindraient quand même le réseau (et 100 % en ce qui concerne la
partie de réseau existant traitée en unitaire). Avec cette hypothèse réaliste (ne pas avoir d'eaux
pluviales du tout dans le réseau est une vue de l'esprit !), la modélisation réalisée dans le cadre
de la mission B a montré que les parties aval des réseaux des deux agglomérations pouvaient
être saturées.
Le schéma directeur propose de résoudre les deux types de nuisances évoquées ci-dessus :
d'une part en augmentant la capacité de transfert des collecteurs insuffisants, et d'autre part en
rassemblant tous les rejets de temps secs pour les diriger vers la future station d'épuration
prévue à El Gantra.
On se reportera au plan 2311-SDb joint au présent dossier pour la localisation des divers
ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par ailleurs en annexe le
profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi que, sur le cédérom,
les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement des divers
composants du système d'assainissement.
A Bergouga, le collecteur DN 300 existant sera remplacé par une conduite DN 400 entre les
regards BO-R10 et BO-R01. Cette conduite se prolongera le long de la route et viendra se
raccorder sur le réseau de Derradji Redjem, par exemple sur le regard JA-R12 du dalot
central. Le rejet au fossé à l'aval du regard BO-R01 sera supprimé.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2104 mètres.
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec arrivant à la station de pompage sera
de 40 l/s à l'horizon 2025. En appliquant la règle mentionnée dans les critères de conception,
La superficie intérieure de la bâche de pompage est d'au moins 20 m² (5 m x 4 m). Pour une
cote de fil d'eau du collecteur à l'arrivée dans la station évaluée à +6,50 NGA (à préciser à la
suite des levés topographiques de l'avant-projet détaillé), son radier devrait être positionné à la
cote +4,50 NGA.
La bâche de pompage sera précédée d'un chenal de largeur 0,6 mètre, qui sera équipé d'une
grille fixe à nettoyage manuel.
Une conduite de refoulement en PEHD De 400 PN 10, d'une longueur de l'ordre de 6,4 km,
connectera la station de pompage à l'ouvrage d'arrivée de la station d'épuration de El Gantra.
Groupes électropompes
La station sera équipée de 2 groupes électropompes immergés de 110 l/s sous une HMT de
37 mètres, qui fonctionneront alternativement. A noter que la HMT devra être ajustée en
fonction de la localisation exacte qui sera retenue pour la station d'épuration (et donc l'altitude
de son ouvrage d'arrivée).
Les seuils d'arrêt et de démarrage des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas : +5,50 NGA (soit 1 m au-dessus du radier)
- Niveau haut : +6,50 NGA (moins de 6 démarrages par heure)
Agitateurs
Un agitateur sera installé dans la bâche pour brasser les effluents afin d'éviter décantations et
zones d'eau morte.
Dégrillage
L'entrefer de la grille sera de 25 mm, sauf avis contraire du fabricant des pompes qui sera
choisi à l'issue de l'appel d'offres.
Equipements électriques
La puissance installée est de l’ordre de 160 kVA. Pour cette puissance, on prévoira un local
technique de 6 x 6 m², qui pourra contenir :
- un poste de livraison MT , 10 kV , avec soit 1 ( antenne ) , soit 2 ( bouclage ) arrivées
réseau Sonelgaz avec interrupteur / sectionneur, 1 disjoncteur général avec
Situation actuelle
Les agglomérations de El Horeïcha, Chaïbi Larbi et El Kerma sont des gros villages ruraux
situés aux confins Sud du périmètre couvert par le présent schéma directeur. Le PDAU leur
prédit une croissance très mesurée jusqu'à 2025, où le cumul de leurs populations ne sera que
légèrement supérieur à 11000 habitants.
Vu les diamètres des collecteurs, il est clair que les réseaux d'assainissement de ces trois
agglomérations n'ont pas été conçus pour récupérer les eaux pluviales. Néanmoins, par
prudence, le modèle mathématique a considéré que 10 % des eaux pluviales rejoindraient
quand même le réseau, et que cette situation perdurerait jusqu'à l'échéance 2025. En d'autres
termes, la gestion des eaux pluviales continuera à se faire de manière superficielle (caniveaux
couverts ou non), en fonction des projets de voirie.
En appliquant cette règle, on constate que la capacité de transfert des collecteurs est suffisante
partout sur les trois agglomérations, à l'exception de l'émissaire Nord de El Horeïcha, déjà
sous-dimensionné dans les conditions actuelles selon la modélisation réalisée dans le cadre de
la mission B.
D'une manière générale, toutes les eaux usées collectées finissent par être rejetées dans un
fossé, gravitairement (El Horeïcha, El Kerma), ou par refoulement (Chaïbi Larbi),
généralement après avoir traversé un bassin de décantation en béton.
traitement extensif (lagunes), où d'y construire une station d'épuration spécifique dont le prix
moyen à long terme ramené à l'habitant connecté serait forcément plus élevé qu'une
centralisation sur le site de El Gantra.
Le schéma directeur propose de résoudre les deux types de nuisances évoquées ci-dessus :
d'une part en augmentant la capacité de transfert de l'émissaire Nord de El Horeïcha, et d'autre
part en rassemblant tous les rejets de temps sec pour les diriger vers la future station
d'épuration prévue à El Gantra. Ce dernier objectif implique :
- la réalisation d'un intercepteur des rejets de El Kerma qui dirige leurs flux vers la
station de pompage de Chaïbi Larbi,
- le rééquipement de cette dernière et la pose d'une nouvelle conduite de refoulement
vers le réseau de El Horeïcha,
- la centralisation des rejets de El Horeïcha au droit d'une nouvelle station de pompage,
qui expédiera l'ensemble des effluents des trois agglomérations vers la station
d'épuration de El Gantra.
On se reportera aux plans 2303-SDc et 2303-SDd joints au présent dossier pour la localisation
des divers ouvrages mentionnés dans le cadre de cette opération. On trouvera par ailleurs en
annexe le profil en long schématique des collecteurs nouveaux ou remplacés, ainsi que, sur le
cédérom, les résultats des calculs hydrauliques ayant conduit au dimensionnement des divers
composants du système d'assainissement.
3.15.2.1. El Kerma
Création d'un intercepteur "X0" DN 400 de tous les rejets de El Kerma, raccordé sur la station
de pompage de Chaïbi Larbi :
- Départ au niveau du radier du regard X-R01, préalablement approfondi de 10 cm de
telle sorte que l'exutoire actuel ne serve plus que de trop-plein ;
- Création d'une connexion en DN 300 entre les regards XDA-R01 et X0-R07, et
suppression du rejet du collecteur XDA ;
Les conditions topographiques imposent une très faible pente à ce collecteur (# 0,2 %), qui
devra être mis en place avec le plus grand soin. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle un
DN 400 a été choisi, alors qu'un DN 300 aurait pu suffire, mais aurait été quasiment
impossible à poser sans créer des flaches et des contre-pentes.
3.15.2.2. El Horeïcha
Remplacement du collecteur IA existant par une conduite DN 600 à partir du regard IA-R17
et jusqu'à son exutoire. Le radier du nouveau regard IA-R04 est calé à 60 cm sous le fil d'eau
du collecteur IA, et une canalisation DN 600 part au niveau du radier, vers la nouvelle station
de pompage située juste à côté. La partie aval du collecteur IA sert de trop-plein à la station de
pompage. Le décanteur près de IA-R17 est supprimé.
Mise en place d'un collecteur de liaison DN 400 du regard IB-R01 jusqu'à IA-R04, et
suppression du rejet du collecteur IB.
A titre indicatif, les linéaires de canalisations à poser dans le cadre du présent lot, tels qu'ils
ressortent à ce stade d'avancement des études (de niveau avant-projet sommaire), sont
récapitulés par diamètre dans le tableau ci-après. Ils représentent un cumul de 2261 mètres.
Selon le modèle, le débit moyen journalier de temps sec arrivant à la station de pompage de
2303-SR04 "Chaïbi Larbi – El Kerma" sera de 6 l/s à l'horizon 2025. En appliquant la règle
mentionnée dans les critères de conception, cela correspond à un débit maximum à évacuer
vers la station d'épuration ("QPTP") de 15,3 l/s, qu'on majore à 20 l/s, notamment pour tenir
compte des incertitudes sur le taux de récupération des eaux pluviales par le réseau.
Quant à El Horeïcha, le débit moyen journalier de temps sec produit par ses habitants sera de
9 l/s à l'horizon 2025, ce qui donne un "QPTP" de 28 l/s, soit un QPTP de 43,3 l/s pour les
trois agglomérations, qu'on affectera d'un coefficient de sécurité de 1,2, ce qui donne un débit
de dimensionnement de la nouvelle station de El Horeïcha égal à 52 l/s.
La superficie intérieure de la bâche de pompage est d'au moins 20 m² (5 m x 4 m). Pour une
cote de fil d'eau du collecteur à l'arrivée dans la station évaluée à +12,60 NGA (à préciser à la
suite des levés topographiques de l'avant-projet détaillé), son radier devrait être positionné à la
cote +11,00 NGA.
La bâche de pompage sera précédée d'un chenal de largeur 0,6 mètre, qui sera équipé d'une
grille fixe à nettoyage manuel.
Une conduite de refoulement en PEHD De 280 PN 10, d'une longueur de l'ordre de 6,6 km,
connectera la station de pompage à l'ouvrage d'arrivée de la station d'épuration de El Gantra.
Groupes électropompes
La station sera équipée de 2 groupes électropompes immergés de 52 l/s sous une HMT de
40 mètres, qui fonctionneront alternativement. A noter que la HMT devra être ajustée en
fonction de la localisation exacte qui sera retenue pour la station d'épuration (et donc l'altitude
de son ouvrage d'arrivée).
Les seuils d'arrêt et de démarrage des groupes pourraient être les suivants :
- Niveau bas : +12,00 NGA (soit 1 m au-dessus du radier)
- Niveau haut : +12,60 NGA (moins de 6 démarrages par heure)
Agitateurs
Un agitateur sera installé dans la bâche pour brasser les effluents afin d'éviter décantations et
zones d'eau morte.
Dégrillage
L'entrefer de la grille sera de 25 mm, sauf avis contraire du fabricant des pompes qui sera
choisi à l'issue de l'appel d'offres.
Equipements électriques
54
- 1 groupe électrogène de secours de 50 kVA , y compris armoire de délestage
automatique avec inversion " réseau source - secours ", relais et protections
- 1 tableau général basse tension ("TGBT") avec 2 disjoncteurs
- un bloc d'armoires composé de 4 cellules : 1 arrivée TGBT, 2 départs moteurs
(groupes électropompes), 1 départ "auxiliaires", circuits de commandes, relais etc.
Les effluents pompés seront dirigés vers le regard IA-R24 du réseau d'assainissement de El
Horeïcha via une conduite de refoulement PEHD De 180 PN 10 à poser (longueur # 4,3 km).
54
Secours de 1 groupe électropompe et des auxiliaires
55
Secours de 1 groupe électropompe et des auxiliaires
La population à l'horizon 2025 qui sera raccordée à la future station d'épuration de El Gantra
est de 132'238 habitants selon l'étude démographique présentée dans le rapport de mission B.
Cette évaluation, quoique conforme au PDAU, doit être considérée avec prudence car elle est
subordonnée à la création de la Ville Nouvelle qui, selon le niveau de son succès d'une part, et
de la vitesse à laquelle les pouvoirs publics décideront de la lancer et de la développer d'autre
part, peut rendre caduques les prévisions démographiques et imposer leur révision à la hausse.
Sur la base des données actuelles, en appliquant les critères de conception présentés au
chapitre 2, et en se donnant un peu de marge, la station d'épuration pourrait avoir les
caractéristiques suivantes :
- population à traiter 150'000 habitants
- débit moyen journalier ("QTS") 21'000 m3/jour
- débit de pointe horaire de temps sec ("QPTS") 1'488 m3/h
- débit de pointe horaire de temps de pluie ("QPTP") 2'231 m3/h
et, compte tenu du fait que les effluents traités seront rejetés dans l'oued Mebouja (même s'il y
a réutilisation après traitement, celle-ci ne consommera pas 100 % des eaux traitées pendant
100 % du temps), les objectifs de traitement pour la part d'effluents rejetée à l'oued seront au
moins équivalents à ceux de la station d'épuration des Salines, à savoir les concentrations
maximales suivantes en sortie de station :
- DBO5 30 mg/l
- DCO 90 mg/l
- MEST 30 mg/l
- NGL 10 mg/l
avec en sus un abattement sur le phosphore total de 80 % de juin à septembre, et de 50 %
d'octobre à mai.
Quant au procédé d'épuration, celui qui a été choisi pour le site des Salines est très bien adapté
au type d'effluent à traiter et aux conditions climatiques et environnementales locales
(chaleur, poussière, ambiance marine même si à El Gantra elle se fait moins sentir). Aussi, le
schéma directeur préconise de le mettre en place également pour la station d'épuration prévue
à El Gantra. De plus, dans ce cas, si la gestion des deux stations est confiée au même
exploitant, le personnel peut être interchangeable d'une station à l'autre sans formation
supplémentaire, et une partie au moins de l'outillage et des pièces de rechange peut
éventuellement l'être aussi ; d'où plus de souplesse dans l'exploitation.
Sans que cela soit obligatoire, il est conseillé également de pousser au maximum les options
de récupération d'énergie, dont principalement la valorisation du biogaz par production
d'électricité à l'aide d'un groupe électrogène avec moteur à gaz et récupération de la chaleur
issue du refroidissement du moteur et des gaz d'échappement ("co-génération").
RMC_1b août 2007
Mission C - Schéma directeur d'assainissement 150
Selon leur nature, les prix d'ordre ont été établis à partir de trois sources, qui ont été utilisées
dans l'ordre de priorité décroissante suivant :
- Le document "Note d'orientation sur la détermination des prix pour les travaux
d'assainissement", approuvé par le maître d'ouvrage le 03/03/2007 ;
- Le rapport de mission B "Schéma Directeur" relatif au réseau d'AEP de Annaba (daté
du 30 mars 2007) ;
- Dans le cas où ces deux premières sources étaient insuffisantes (équipements de
certaines stations de pompage), des devis estimatifs spécifiques ont été élaborés par
anticipation sur la phase d'avant-projet détaillé.
On trouvera ci-après la liste et les valeurs proposées pour ces prix d'ordre.
160 000
y = 0,0187x 2 - 2,5119x + 10000
140 000
120 000
100 000
DA
80 000
60 000
40 000
20 000
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
DN
Conduites en agglomération
180 000
y = 0,0182x 2 + 4,2896x + 10000
160 000
140 000
120 000
DA
100 000
80 000
60 000
40 000
20 000
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
DN
Conduites en réhabilitation
250 000
y = 0,0191x 2 + 13,472x + 10000
200 000
150 000
DA
100 000
50 000
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000
DN
70 000
y = 18367x + 2188,8
60 000
50 000
DA
40 000
30 000
20 000
10 000
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Largeur
Dalots en agglomération
140 000
y = 30000x + 18000
120 000
100 000
DA
80 000
60 000
40 000
20 000
0
00,511,522,533,54
Largeur
Dalots en réhabilitation
160 000
y = 34592x + 17235
140 000
120 000
100 000
DA
80 000
60 000
40 000
20 000
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Largeur
La note d'orientation fait la même distinction que pour les collecteurs circulaires entre
campagne, zone urbanisée et réhabilitation. Les valeurs fournies ne couvrant pas la totalité des
dimensions des dalots, une formule a été établie en fonction de ces valeurs (méthode des
moindres carrés). Ici, une simple droite convient bien, comme on peut le constater sur les
graphiques ci-avant. On obtient ainsi la liste de prix suivante :
La note d'orientation ne fournissant pas d'informations sur ce point, elles ont été tirées du
rapport de mission B de l'étude d'AEP d'Annaba. Les prix de canalisations de l'AEP ont été
affectés d'un abattement de 20 % pour tenir compte d'une moindre difficulté de pose (pas de
raccordements intermédiaires par exemple) et de l'utilisation de matériaux alternatifs à la
fonte ductile (PEHD pour les petits diamètres, béton précontraint pour les plus gros).
Les valeurs fournies ne couvrant pas la totalité des diamètres, une formule polynomiale du
second degré a été établie sur ces valeurs (méthode des moindres carrés), puis extrapolée.
Conduites de refoulement
Conduites de refoulement DN DA hors taxe
100 5 000
140 000 125 6 000
2
y = 0,0128x + 43,636x + 611,12 150 7 000
120 000 160 8 000
175 9 000
100 000 200 10 000
250 12 000
DA / ml
80 000
300 15 000
60 000 350 17 000
400 20 000
40 000 500 26 000
700 37 000
20 000 800 44 000
1000 57 000
0
1200 71 000
0 500 1000 1500 2000
1400 87 000
DN 1500 95 000
1800 121 000
Les prix d'ordre des stations de pompage ont été répartis sur trois postes de dépenses :
- la bâche de pompage proprement-dite,
- le reste du génie civil,
- les équipements électromécaniques et de robinetterie,
ces postes ayant été évalué selon les modalités décrites ci-après.
4.1.4.1. Bâche
Les informations sur le prix des bâches fournies dans la note d'orientation ne sont pas
utilisables pour établir une courbe de prix (valeurs trop disparates et/ou en nombre
insuffisant). A défaut, ce sont les prix d'ordre pour les réservoirs trouvés dans le rapport AEP
qui ont été utilisés, en les affectant d'un coefficient multiplicateur égal à 2 pour tenir compte
des coûts induits par les particularités de la géométrie des bâches de pompage
d'assainissement (généralement nettement plus profondes que les réservoirs).
Une formule polynomiale du second degré a été établie afin d'interpoler ou extrapoler les prix
en fonction des couples (volume, prix) déduits du rapport AEP :
Bâches de pompage
70 000 000
y = -3,9921x 2 + 38551x + 1E+06
60 000 000
50 000 000
DA
40 000 000
30 000 000
20 000 000
10 000 000
0
0 500 1000 1500 2000 2500
Volume en m3
En fonction des sites, ce prix pourra être majoré selon la hauteur présumée de la nappe
phréatique et des conditions particulières de chantier imposées par celle-ci.
Ce poste n'est pas évoqué dans la note d'orientation. Les prix d'ordre du génie civil hors bâche
seront évalués à partir d'une formule polynomiale du second degré établie à partir des
informations présentées dans l'étude AEP (poste "GC Station"), en fonction de la puissance
électrique installée :
80 000 000
DA
60 000 000
40 000 000
20 000 000
0
0 1000 2000 3000 4000 5000
kVA
Les informations fournies dans la note d'orientation sur le prix des équipements ne sont pas
utilisables pour établir à elles seules une courbe de prix couvrant toute la gamme de puissance
des stations de pompage du schéma directeur : les valeurs sont en nombre insuffisant, et
concernent des puissances trop petites pour qu'elles puissent être extrapolées sur les plus
grandes stations. Les données contenues dans le rapport AEP ne sont pas non plus
satisfaisantes dans le cas présent car d'une part elles ne concernent elles aussi que de "petites"
puissances, et d'autre part les groupes électropompes pour eaux chargées sont trop différents
de ceux pour eau claire, et par conséquent il n'est pas sûr que leurs prix respectifs soient
suffisamment proches pour êtres assimilés.
C'est la raison pour laquelle, en anticipant sur la mission D ("avant-projets détaillés"), des
devis estimatifs spécifiques ont déjà été dressés pour un certain nombre de stations :
- 2301-SR01 Sidi Brahim
- 2301-SR03 Elysa
- 2301-SR04 Rizi Amor
- 2301-SR07 Bouzered Hocine
- 2301-SR13 Plaine Ouest 1
- 2305-SR03 Boukhmira
- 2305-SR04 Sidi Salem / CEM nouvelle station
- 2305-SR06 Kherraza
- 2311-SR02 Hadjar Eddis 1
- 2311-SR05 Derradji redjem
Ces détails estimatifs seront présentés dans le rapport de mission D.
Les prix ainsi établis pour ces dix stations, auxquels on a pu adjoindre ceux des trois
premières lignes du tableau de la note d'orientation (le prix de la 4e ligne, anormalement bas,
n'a pas été pris en considération), ont permis d'établir la formule polynomiale du second degré
suivante, fonction de la puissance électrique installée :
Equipements SP
50 000 000
0
0 500 1000 1500 2000 2500 3000 3500 4000
kVA
L'estimation des coûts par opération et par lot a été réalisée sur la base :
- des quantités et cotations issues du SIG et de la modélisation,
- des prix d'ordre présentés ci-dessus,
- et d'un coefficient spécifique pour chaque lot permettant de moduler les prix d'ordre
afin de tenir compte du degré de complexité des travaux à réaliser en fonction du
contexte (difficultés d'accès, contraintes de circulation, emprises étroites, présence de
la nappe phréatique…).
Les totaux obtenus ont par la suite été majorés de 20 % pour divers et imprévus, suppléments
qui, s'ils ne sont pas complètement consommés, pourront éventuellement être affectés à des
opérations connexes non prises en charge par le schéma directeur. Par exemple :
renforcements ou réhabilitations sur des collecteurs tertiaires d'un réseau structurant
réaménagé par le schéma directeur, ou interventions mineures d'entretien / réhabilitation sur
des stations de pompage existantes pour corriger des anomalies relevées dans le rapport de
mission A (peinture anti-corrosion, remplacement de grilles…).
Il est précisé que tous les prix mentionnés sont en Dinars Algériens (notés "DA" dans la suite
de ce document), et hors taxes (notamment hors TVA et hors droits de douane).
Opération n°1 : Annaba - Zone côtière Nord Montant (DA hors taxe)
Lot Dénomination Canalisations Pompages Cumuls
1.1 Nouveaux intercepteurs côtiers A0 et L0 166 000 000 166 000 000
Renforcements, aménagements et extensions
1.2
des réseaux existants 270 000 000 270 000 000
1.3 Nouvelle station de pompage "Rizi Amor" 400 000 000 400 000 000
Sous-total Opération 836 000 000
Opération n°12 : Station d'épuration des Salines Montant (DA hors taxe)
Lot Dénomination Génie Civil Equipements Cumuls
Extension de la station d'épuration des Salines (+
12.1
210'000 habitants) 898 000 0001 097 000 000 1 995 000 000
Opération n°13 : Hadjar Eddis, Berka Zerga, El Gantra Montant (DA hors taxe)
Lot Dénomination Canalisations Pompages Cumuls
Opération n°15 : El Horeïcha, Chaïbi Larbi, El Kerma Montant (DA hors taxe)
Lot Dénomination Canalisations Pompages Cumuls
Création d'un intercepteur X0 à El Kerma, et
15.1 aménagement et renforcement du réseau de El
Horeïcha 45 000 000 45 000 000
Nouvelle station de pompage "El Horeïcha",
15.2 rééquipement de la station "Chaïbi Larbi", et
conduites de refoulement 131 160 000 58 840 000 190 000 000
Sous-total Opération 235 000 000
Total général du schéma directeur (DA hors taxes) 13 350 000 000
Tel qu'il a été dressé, le schéma directeur d'assainissement des communes d'Annaba, El
Bouni, El Hadjar et Sidi Amar a été structuré en :
- 14 opérations pour le transfert des effluents, circonscrites dans les entités
géographiques distinctes, elles-mêmes réparties sur plusieurs lots correspondant à des
sous-bassins hydrauliques homogènes et des natures de travaux distinctes (collecteurs
d'une part, stations de pompage d'autre part),
- 2 opérations pour le traitement des effluents.
Il est clair que toutes ces opérations ne peuvent pas être lancées en même temps car, sans
parler de raisons d'ordre budgétaire, les décideurs doivent prendre en considération un certain
nombre de contraintes telles que :
- ne pas bloquer complètement une agglomération en ouvrant des chantiers partout,
- veiller à ce que le nombre de chantiers lancés simultanément ne soit pas supérieur aux
moyens (et au nombre) des entreprises susceptibles de répondre aux divers appels
d'offres,
- ne pas mettre en route plus d'opérations que le maître d'ouvrage est en mesure de gérer
valablement, en fonction de ses moyens humains et matériels.
D'où la notion de programme pluriannuel de réalisation du schéma directeur, qui a pour objet
de proposer un calendrier de lancement des divers lots, en respectant d'une part les priorités
techniques de réalisation de certains lots par rapport à d'autres lorsqu'il y en a, d'autre part les
contraintes d'ordre organisationnel telles que celles évoquées plus haut.
Un critère n'a pas été évoqué jusqu'à présent dans ce chapitre : c'est le degré d'urgence. Cette
omission est volontaire car :
- en ce qui concerne Annaba, les missions précédentes (A et B) ont montré qu'il y a des
réseaux sous-dimensionnés sur tous les secteurs et, par malchance, les réseaux les
moins touchés par le sous-dimensionnement sont les plus anciens, c'est-à-dire là où les
collecteurs sont dans le plus mauvais état. Techniquement, le degré d'urgence est à peu
près le même pour tous les lots ;
- les autres communes connaissent également des problèmes de saturation de réseaux et
de débordements (Sidi Salem, Bouzaroura, quartier Mars Amar à El Hadjar, collecteur
Kherraza…) ;
- sur l'ensemble des communes, le problème des rejets directs dans le milieu naturel est
une constante.
En d'autres termes, tout mérite d'être traité dans les délais les plus brefs. Aussi, au-delà des
enchaînements de quelques lots imposés par la logique ou les lois de l'hydraulique, les
arbitrages devront se faire sur d'autres bases : taux de réclamations provenant des citoyens, ou
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Mission C - Schéma directeur d'assainissement 162
Cette opération n'a pas d'interaction avec d'autres. Elle peut donc être déclenchée à tout
moment. De manière interne, la nouvelle station de pompage de Rizi Amor (lot 1.3) doit être
opérationnelle pour recevoir les premiers flux des intercepteur côtiers (lot 1.1), et ces derniers
doivent être prêts lorsqu'on commencera les renforcements à l'intérieur du réseau (lot 1.2). La
chronologie de réalisation des lots de l'opération n°1 doit donc impérativement être la
suivante :
C'est sur la création du nouvel intercepteur G0 (lot 2.1) que repose tout la stratégie de
protection d'une grande partie d'Annaba contre les inondations. Tous les autres lots de
canalisations (2.2 à 2.5) ont un lien avec lui, direct ou par l'intermédiaire d'un autre lot. Or,
dès que la moitié aval de cet intercepteur sera mise en service, la capacité de la station de
pompage Sidi Brahim actuelle risque de s'avérer insuffisante : il faut donc que la nouvelle
station (lot 2.6) soit terminée avant.
Par conséquent, l'opération n°2 doit commencer par les deux lots suivants, et dans cet ordre :
Dès que la partie aval de l'intercepteur G0 et la nouvelle station "Sidi Brahim" sont en service,
on peut réaliser le renforcement des réseaux du bassin versant de cette station (lot 2.4), puis
de ceux du bassin versant de la station de pompage "Bouzered Hocine" (lot 2.5), à condition
qu'entre temps ladite nouvelle station de pompage "Bouzered Hocine" ait été réalisée (lot 2.9).
D'où l'enchaînement :
Lot 2.7
Lot 2.1
Lot 2.2
Lot 2.3
Lot 2.8
Dès que les premiers flux seront collectés par l'intercepteur N0 aval (lot 3.1), la nouvelle
station de pompage "Plaine Ouest 1" devra être opérationnelle (lot 3.3). A ce moment-là, pour
que les débits d'eaux usées collectées s'évacuent correctement par le collecteur T, exutoire du
refoulement de temps sec de la station de pompage "Plaine Ouest 1", il faudra que celui-ci ait
été renforcé (lot 2.4). La partie amont de l'intercepteur N0 (lot 3.2) est à faire en dernier.
Lot 2.4
Lot 3.1 Lot 3.2
Lot 3.3
Dès que les premiers flux seront collectés par l'intercepteur O0 (lot 4.1), la nouvelle station de
pompage "Plaine Ouest 2" devra être opérationnelle (lot 4.3). Alors, pour que les débits d'eaux
usées collectées s'évacuent correctement via les collecteurs TH et T, exutoires du refoulement
de temps sec de la station de pompage "Plaine Ouest 2", il faudra que deux-ci aient été
renforcés (lot 2.4). Le lot 4.2 est à faire en dernier.
Lot 2.4
Lot 4.1 Lot 4.2
Lot 4.3
Aucun lien avec d'autres opérations. S'il est décidé de créer l'extension de la station "Sidi
Achour" (lot 5.2), il est préférable de le faire avant les aménagements sur le réseau (lot 5.1).
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Mission C - Schéma directeur d'assainissement 164
Aucun lien avec d'autres opérations. Vu les faibles débits en jeu, l'ordre choisi pour les lots
6.1 et 6.2 n'a pas grande importance.
L'augmentation de la capacité de la station de pompage "Kherraza" prévue au lot 7.3 doit être
effective avant la réalisation des lots de renforcement des collecteurs, ces derniers étant quant
à eux à commencer par l'aval (lot 7.1) et terminer par l'amont (lot 7.2).
Pour la bonne règle, les travaux à réaliser sur Bouzaroura (lot 8.3) devraient attendre le
renforcement de la station de pompage de Kherrasa (lot 7.3). Par ailleurs, le lot 8.1, qui
comprend le renforcement de l'émissaire vers la station de pompage El Bouni 2, devrait
logiquement être réalisé avant le lot 8.2, qui s'occupe notamment d'intercepter des rejets et de
les envoyer vers ladite station. D'où les deux organigrammes indépendants l'un de l'autre :
La mise en service de la nouvelle station de pompage de Sidi Amar (lot 10.3) n'apportera
aucun progrès environnemental si l'extension de la station d'épuration des Salines (lot 12.1)
n'est pas opérationnelle à ce moment-là. Par contre, si entre temps les lots "collecteurs" sont
réalisés (lots 10.1 et 10.2), cela diminuera au moins les risques d'inondations et déportera les
rejets en dehors de la ville, ce qui sera déjà un progrès. D'où la proposition d'enchaînements :
Lot 12.1
La nouvelle station de pompage "El Hadjar" (lot 11.3), qui dirige ses effluents vers la station
de pompage de Sidi Amar, ne se justifie que si cette dernière est opérationnelle. De même,
l'augmentation de la capacité des stations de pompage existantes "Mars Amar" et "Zemouria"
(lot 11.4) et le refoulement de leurs effluents vers la nouvelle station "El Hadjar" n'ont de sens
que si celle-ci est opérationnelle.
Enfin, une partie au moins des travaux de renforcement de réseau devra attendre la mise en
service ou le renforcement de la station de pompage réceptrice. Lots 11.1 pour la station "El
Hadjar", et lot 11.2 pour les stations "Mars Amar" et "Zemouria".
Lot 11.1
Lot 10.3 Lot 11.3
Lot 11.4 Lot 11.2
Il serait judicieux de mener les quatre lots de cette opération (lots 13.1 à 13.4) de telle sorte
qu'ils soient opérationnels au même moment de façon à envoyer rapidement vers la nouvelle
station d'épuration d'El Gantra un maximum de charge de pollution afin d'assurer sa mise en
route dans des conditions convenables. Cela sous-entend que ladite station d'épuration (lot
16.1) deviendra opérationnelle également au même moment. Ces cinq lots sont idéalement à
lancer de telle sorte qu'ils se terminent à la même date.
Il n'y a aucun intérêt à ce que ces réseaux (lot 14.1) et la nouvelle station de pompage (lot
14.2) soient prêts avant ceux de l'opération n°13. En effet, lorsque ces deux lots seront
terminés, si la station d'épuration d'El Gantra n'est pas opérationnelle, y refouler les effluents
de Bergouga et Derradji Redjem ne présente aucun intérêt ; et, dans le cas contraire, si la
station d'épuration est opérationnelle, la population concernée n'est pas suffisante pour que la
station fonctionne correctement avec les seules eaux usées générées par cette dernière.
Même raisonnement que pour l'opération n°14. Les lots 15.1 et 15.2 doivent être
opérationnels après ceux de l'opération n°13.
- un second bloc traite les autres communes : El Bouni, El Hadjar et Sidi Amar. Sur ce
bloc, la prise en charge de la partie Sud de l'aire d'étude (opérations n°13 à n°16) a été
placée à la fin du programme car c'est une zone relativement moins peuplée à ce jour
(par rapport à la conurbation d'Annaba), et aussi parce que les incertitudes sur son
développement futur sont plus grandes ; cela ne semble pas être forcément une
mauvaise idée d'attendre un peu pour voir si l'évolution de cette zone suit bien ce que
prévoit le PDAU, et adapter le schéma directeur le cas échéant.
2000
1750
1500
Millions de DA
1250
1000
750
500
250
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020