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Les sinogrammes simplifiés ou caractères chinois simplifiés (chinois simplifié : 简化字 ; chinois

traditionnel : 簡化字 ; pinyin : jiǎnhuàzì ou 简体字 / 簡體字, jiǎntǐzì) constituent l'une des deux formes
d'écritures des caractères chinois servant à transcrire les langues chinoises.

Ils sont utilisés officiellement en Chine continentale et à Singapour. Ils sont opposés aux sinogrammes
traditionnels, utilisés à Hong Kong, Macao, Taïwan.

Au Japon (voir kanjis pour l'utilisation des caractères chinois en japonais), une simplification, identique
sur la forme s'est également opérée, alors appelée shinjitai (新字体, shinjitai?, « nouvelle graphie »), est
utilisée en japonais moderne.

Ces sinogrammes sont le résultat de la simplification des sinogrammes traditionnels.

Histoire[modifier | modifier le code]


L'écriture chinoise utilisée comme première forme d'écriture depuis l'antiquité en Chine, Corée, Japon et
Vietnam, voit s'imposer des réformes de simplification à partir de la fin du XIXe siècle. Allant d'un
changement radical d'écriture (Corée et Vietnam), à des simplifications partielles (Chine continentale et
Japon), voire aucun changement (Hong Kong, Macao, Taïwan).

En 1894, l'Empire du Japon impose au royaume Joseon (Corée) colonisé d'abandonner l'écriture chinoise
au profit du hangeul au sein de la réforme Gabo1.

Dès 1909, Lu Feikui (陆费逵, lù fèikuí), alors éditeur du Magazine de l'éducation (教育杂志, jiàoyù zázhì),
émit l'idée de l'emploi de « caractères de formes populaires » (俗体字, sú tǐzì) dans un traité paru dans
son magazine.

En 1918 au Vietnam, au sein de l'Indochine française, le chữ quốc ngữ, écriture latine du vietnamien,
remplace l'écriture chinoise (chữ Nôm) comme écriture officielle nationale.

En 1922, Qian Xuantong publie huit méthodes de simplification de l'écriture chinoise. C'est avec ce
document que les futures simplifications officielles seront réalisées.

En 1926, commence également dans l'Empire du Japon un programme de simplification des caractères
chinois, dont la forme sera appelée shinjitai kanji (新字体漢字?, « nouvelle graphie des caractères Han »),
la forme traditionnelle, similaire à la forme chinoise dite traditionnelle, prend alors le nom de kyūjitai
kanji (旧字体漢字?, « ancienne graphie des caractères Han »). Les règles de simplification ne seront pas
identiques à celles entreprises en Chine, mais certains caractères seront simplifiés de la même façon dans
les deux pays.

Par la suite, les caractères chinois furent accusés d'obstacle à la modernisation du pays, au
développement de la littérature et à l'alphabétisation de la population[réf. nécessaire].

À l'arrivée au pouvoir des communistes, une réforme de l'écriture se mit en place. Elle consistait à
simplifier les sinogrammes pour faciliter leur apprentissage et à créer un alphabet phonétique à base de
lettres latines, le hanyu pinyin, afin de remplacer peu à peu l'apprentissage de la phonétique utilisant
auparavant le bopomofo (ou zhuyin).

Le 28 janvier 1956, une première liste de caractères simplifiés est présentée. Elle est constituée de trois
parties :

• la première contient 230 caractères inspirés de simplifications populaires ;


• la deuxième contient 285 propositions de caractères, encore soumis à discussions ;
• la troisième contient 54 propositions d'éléments de caractères, aussi soumis à discussions.
En mai 1964, la liste finale des caractères simplifiés est publiée dans un document intitulé « Table
intégrale des caractères chinois simplifiés » (简化字总表) découpée en trois parties :

• une première table de 352 caractères simplifiés inemployés en tant qu'élément de caractères
(par exemple 关 pour 關 et 欢 pour 歡) ;
• une deuxième table de 132 caractères simplifiés pouvant être utilisés comme élément de
caractères (par exemple 仓 pour 倉, qui est un élément de 呛 [嗆] ou 戗 [戧], ou 见 pour 見, qui
est un élément de 视 [視] ou 笕 [筧]) ;
• une troisième table de 1 754 caractères simplifiés créés grâce à ceux de la deuxième table (par
exemple 玱 pour 瑲, composé de 仓 [倉], et 蚬 pour 蜆, composé de 见 [見]).

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