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Chimie Analytique
Réactions couplées
Éélectrochimie
Pr. H. ZARAYBY
Pr. F. JHILAL
2020 - 2021
Introduction
Les travaux pratiques de chimie analytique ont pour objectif d'apporter aux étudiants des
connaissances pratiques ; savoir manipuler correctement, et des connaissances théoriques ; savoir
calculer, présenter et interpréter les résultats obtenus.
Dans ce polycopié, l’étudiant trouvera en premier lieu l’essentiel des précautions à prendre dans une
salle de TP de chimie ainsi que la conduite à tenir avant, pendant et après avoir manipulé.
Les techniques d’analyse quantitative abordées dans le cours de chimie analytique :
- Dosage par réaction de précipitation-oxydo-réduction ;
- La conductimétrie ;
- La pH-métrie ;
- Potentiométrie.
La réussite de ces travaux pratiques est étroitement liée à une préparation préalable de chacune des
séances par l’étudiant.
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Consignes de sécurité en salle de TP
Le travail dans un laboratoire de chimie comporte un certain danger. Des accidents peuvent
survenir. Le respect strict des règles suivantes contribue à la prévention ou à la diminution des effets
de ces accidents.
Il est obligatoire de porter une blouse en coton.
Il est formellement interdit de fumer ou de manger en salle de TP.
Il faut attacher les cheveux longs de manière à éviter tout problème de sécurité.
Il ne faut pas encombrer la paillasse avec des cartables, vestes,…
Il est strictement interdit de pipeter à la bouche en raison du risque d'avaler un solvant
toxique ou corrosif.
Il est impératif de porter des lunettes lorsqu’il est nécessaire.
Il est impératif de porter un masque lors de la manipulation de poudres toxiques.
Il ne faut jamais ajouter de l’eau à un acide concentré, on verse l’acide dans l’eau.
Il ne faut utiliser que les quantités minimales de produits selon le conseil des responsables
du laboratoire (ne pas remplir les béchers).
Il ne faut jamais remettre un produit déjà sorti dans son flacon.
Il faut immédiatement refermer le flacon de produit après son ouverture.
En cas de projection dans l’œil d’un acide ou d’une base, rincer abondamment à l’eau du
robinet et avertir immédiatement un enseignant.
En cas de blessure ou de brûlure, avertir immédiatement un enseignant.
En cas de bris de matériel et/ou de verre, avertir un enseignant.
En cas d’anomalie constatée, prévenir un enseignant.
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Avertissement
À la fin de chaque séance de travaux pratiques, chaque binôme doit remettre un compte-
rendu présentant proprement les résultats. Le jugement sera fait non seulement sur la précision
et l’exactitude des résultats, mais aussi sur la pertinence des remarques et sur la clarté et la
propreté de la présentation du rapport.
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SÉANCE 1
Oxydo-réductimetrie : Manganimétrie -
Précipitation
Rappelons qu’une solution normale oxydante ou réductrice est une solution capable de fixer ou
de céder un é́lectron-gramme par litre.
Le permanganate peut réagir en milieu convenable en captant cinq é́lectrons par molécule.
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1.1 Manipulation : Dosage du calcium
1.1.1 Principe
Précipiter les ions Ca2+ à l’état d’oxalate de calcium par addition d’oxalate d’ammonium
en milieu acétique (pH 4 à 5). Récupérer le précipité, le laver puis le dissoudre dans de l’acide
sulfurique au 1/5. L’acide oxalique formé est dosé par une solution de KMnO4 .
1.1.2 Réactions
1.1.3 Réactifs
— Acide acétique pur,
— Solution aqueuse saturée d’oxalate neutre d’ammonium (40 g/l),
— CaCl2 en solution aqueuse,
— Acide sulfurique au 1/5,
— KMnO4 0,10 N.
7. Vérifier que les eaux de rinçage ne précipitent pas par addition de CaCl2 .
8. Éliminer les eaux de lavage.
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9. Dissoudre alors le précipité se trouvant sur le filtre en y ajoutant 25 ml environ d’acide
sulfurique au 1/5 bouillant prélevés à l’aide d’une éprouvette. Bien rincer le filtre à l’eau
distillée chaude.
10. Titrer l’acide oxalique dans le filtrat, à une température de 50-60° C, par le permanganate
décinormal, jusqu’à l’obtention d’une teinte rose persistante.
1.1.5 Calculs
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SÉANCE 2
La conductimétrie - pHmétrie - Potentiométrie
2.1 La conductimé
trie
Basée sur la mesure la conductance (inverse de la résistance en courant alternatif). L’unité
utilisée est le Siemens :
Un siemens correspond à la conductance électrique d’un conducteur ayant une résistance élec-
trique d’un ohm. Le siemens correspond donc à des A.V − 1 ou en unités de base : m− 2 .kg− 1 .s3 .A2 .
Résistance électrique entre deux points d’un conducteur lorsqu’une différence de potentiel
constante de 1 volt, appliquée entre ces deux points, produit dans ce conducteur un courant de
1 ampère, ledit conducteur n’étant le siège d’aucune force électromotrice. Le Siemens est donc
l’inverse de l’ohm.
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La conductivité dépend des ions présents.
Tous les ions ne sont pas mobiles de la même façon dans le milieu. Chacun est caractérisé par
sa conductivité molaire :
Pour une solution ionique (suffisamment diluée) on considère que sa conductivité est égale à la
somme des contributions de chacun des ions, dépendant de leur conductivité molaire, de leur
charge et de leur concentration.
2.1.3 Dosage
Pour réaliser un dosage en conductimétrie, il faut une variation ionique importante au moment
de l’é́quivalence.
Pour cela, le réactif ajouté à la prise d’essai apporte des ions qui ont une action sur l’ion dosé.
Ici, on utilise les ions Baryum qui précipitent les ions sulfate :
Donc :
— Avant l’équivalence : les ions baryum et sulfate précipitent : la conductivité, fonction des
concentrations ioniques, ...................
— À l’équivalence : les ions baryum ajoutés sont libres puisqu’il n’y a plus de sulfate : la
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conductivité doit donc.............
La courbe théorique devrait être :
4. Remplir à nouveau le godet avec la solution étalon. Attendre environ 1 minute pour que
l’équilibre thermique s’établisse.
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ion baryum : le nombre de moles d’ions baryum ajouté à l’équivalence est donc égal au
nombre de moles de sulfate.
2.1.4 Résultats
1. Écrire l’équation de la réaction de précipitation.
2. Définir l’équivalence, puis écrire la relation entre les quantités de matière initiale et
introduite lorsque l’équivalence est atteinte.
3. Comment peut-on repérer l’équivalence sur ce graphe ? Quelle est la valeur du volume
VE versé à l’équivalence ?
2.2 pH Métrie
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caractérise par un potentiel constant quelque soit le milieu dans lequel elle est plongée. De ce
fait, la f.e.m. mesurée entre une électrode indicatrice et une électrode de référence représente la
réponse de l’électrode indicatrice. Lorsque ces deux électrodes sont plongées dans une solution
de pH inconnu, la f.e.m ((E). qui prend naissance est liée au pH par une relation linéaire de la
forme ∆E = A.pH + B (A et B sont des constantes dépendant en particulier de l’électrode de
verre et de la température).
L’appareil est directement gradué en unités pH . On s’affranchit des constantes A et B par
un étalonnage préalable de l’appareil à l’aide d’une solution tampon de pH connu. Dans ce but,
on se reportera aux indications du mode d’emploi se trouvant près de l’appareil utilisé en s’y
conformera rigoureusement pour toute manipulation.
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2.2.2 Application
2.2.2.1 Courbe de neutralisation d’un acide fort (HCl) par une base forte (NaOH).
Étude et choix des indicateurs de réaction.
Principe Soit à titrer une solution d’acide chlorhydrique par la soude. Nous confondons en
première approximation activité et concentration et nous ne tiendrons pas compte des variations
du volume au cours du titrage.
Soit :
— C : la concentration initiale de l’acide, exprimée en normalité
— x : la proportion de base utilisée pour neutraliser l’acide ( en prenant par définition la
quantité initiale d’acide comme étant égale à 1).
Réactifs
— Solution de HCl à titrer
— Solution titrée de NaOH 0,1 N
— Solution de rouge de méthyle (virage du rouge au jaune entre pH 4,4 et 6,2)
— Solution de phénolphtaleine (de l’incolore au rouge entre pH 8 et 10)
Mode opératoire :
5. Ajouter NaOH par fraction de 0,5 ml, jusqu’à 5 à 6 ml d’excès en continuant de noter
le pH après chaque addition.
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6. D’après les résultats obtenus, déduire approximativement la quantité de NaOH titrée
nécessaire pour atteindre le point équivalent et le virage de la phénolphtaléine.
1. Retirer le bêcher.
2. Rincer soigneusement les électrodes à l’eau distillée et les essuyer délicatement. Rincer
également plusieurs fois le bêcher et le barreau magnétique.
4. Titrer dans les mêmes conditions par NaOH 0,1 N en versant la solution titrée par
fraction de 0,5 ml et en notant chaque fois le pH du milieu réactionnel. Par ailleurs, au
voisinage du point équivalent supposé (± 1,5 ml) ajouter la réactif par fraction de 0,1
ml. Noter exactement la zone de pH correspondant au virage de l’indicateur.
1. Consigner les résultats dans un tableau Sur une feuille de papier millimétré,
1. Pour chaque addition d’un volume v = 0,1 ml de NaOH ajouté, calculer la variation du
pH mesuré (∆pH) et en déduire la valeur du rapport ∆pH/∆V .
Calcul du titre de la solution d’HCl à doser. Sachant que l’on a pris 10 ml d’HCl
de titre t inconnu, que l’on a titré par n ml de NaOH de titre t connu. Calculer le titre t’ de la
solution d’HCl neutralisé en utilisant la formule :
10 x t’ = n x t tel que : t’ = n / 10 x t
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1. Connaissant le titre t de l’acide et tenant compte de la dilution initiale réalisée (1/10),
calculer les pH théoriques correspondant aux pourcentages de neutralisation, suivants :
0% - 10% - 25% - 50% - 75% - 90% - 95% - 99%
2.2.2.2 Courbe de neutralisation d’un acide faible par une base forte étude et
choix des indicateurs - pouvoir tampon
1. Calculer
— pH de départ
— pH au cours du dosage
— pH au point équivalent
2. Commenter la courbe
Réactifs
— Solution de CH3 COOH à titrer
— Solution titrée de NaOH 0,1 N
— Solution de rouge de méthyle (virage du rouge au jaune entre pH 4,4 et 6,2).
— Solution de phénolphtaléine (virage de l’incolore au rouge entre pH 8 et 10).
Mode opératoire
1. Effectuer le titrage dans des conditions identiques à celles observées pour la partie cor-
respondante au titrage acide fort-base forte.
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Détermination précise du point équivalent en présence du phénolphtaléine. Réa-
lisation de la courbe de neutralisation
1. Effectuer le titrage dans des conditions identiques à celles observées lors du titrage acide
fort- base forte ; en particulier au voisinage du point équivalent supposé (± 1,5ml).
2. Ajouter le réactif par fraction de 0,1 ml et noter exactement la zone de pH correspondant
au virage de l’indicateur.
1. Consigner les résultats, comme précédemment, dans un tableau mentionnant les valeurs
correspondantes (Vml de NaOH ajoutés, pH et ∆pH/∆V ) et les zones de virage des
deux indicateurs.
2. Sur une feuille de papier millimètré, tracer la courbe pH = f(V ) en utilisant la même
échelle que pour la neutralisation de HCl par NaOH.
2. Comparer ces valeurs à celles qui auront été déterminées graphiquement (en tracant par
exemple, la courbe de neutralisation théorique).
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Définition du pouvoir tampon Sur les courbes de neutralisation de l’acide acétique,
connaissant le pKa de cet acide, objectiver la zone de pH correspondant à pKa ± 1. Déterminer
les abscisses de cette zone sur les deux courbes correspondant aux volumes V et V’ de NaOH
ajoutés. Par ailleurs, faire de même sur la courbe de neutralisation de l’acide chlorhydrique
(constater le pouvoir tampon du mélange acide acétique / acétate et le définir).
2.2.2.3 Courbe de neutralisation d’une tribase par un acide fort é́tude et choix
des indicateurs - pouvoir tampon
1. Calculer
— pH de départ
— pH au cours du dosage
— pH au point équivalent
2. Commenter la courbe
Réactifs
— Solution de Na3 PO4 , 12 H2 O à titrer
— Solution titrée de HCl 0,1 N
— Solution de bleu de bromophénol (virage du bleu au jaune entre pH 4,6 et 3).
— Solution de phénolphtaléine (virage du rouge à l’incolore entre pH 10 et 8).
Mode opératoire
1. Effectuer le titrage dans des conditions identiques au titrage Base faible - Acide fort.
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Détermination du deuxième point équivalent en présence du bleu de bromophé-
nol. A la suite de la réalisation du premier dosage, on ajoute sur le même milieu réactionnel
le bleu de bromophénol. Réalisation de la courbe de neutralisation
1. Effectuer le titrage dans des conditions identiques au titrage précédent (Base faible -
Acide fort).
Remarque :
le 3ème point équivalent qui correspond au dosage de la troisième basicité du phosphate triso-
dique est non réalisable en milieu aqueux, puisque le pKa3 de cette basicité est < 4.
1. Consigner les résultats, comme précédemment, dans un tableau mentionnant les valeurs
correspondantes (Vm l de HCl ajoutés, pH et ∆pH/∆V ) et les zones de virage des deux
indicateurs.
2. Sur une feuille de papier millimètré, tracer la courbe pH = f(V ) en utilisant la même
échelle que pour la neutralisation de HCl par NaOH.
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2.3 Dosage d’un mélange d’halogénures(I – , Cl – )par po-
tentiométrie
2.3.1 Principe
Il s’agit des dosages argentimétriques étudiés précédemment, mais que l’on suivra cette fois en
mesurant au millivoltmètre électronique (potentiomètre) la différence de potentiel entre deux
électrodes. L’appareil comporte :
-Une électrode indicatrice : électrode d’argent dont le potentiel est fonction de la concentration
en ions Ag+ :
-Une électrode de référence : électrode au sulfate mercureux dont le potentiel est constant :
La solution est saturée en AgX. Sachant que [Ag + ].[X − ] = P s (produit de solubilité), en reportant
2.3.2.2 À l’équivalence
La concentration en Ag + et X − étant égales :
D’où :
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dentes, montre un brusque saut du potentiel vers le point équivalent. Ceci permet son repérage sur
le graphique.
Repérage du point équivalent sur la courbe Tracer les 2 cercles (du plus grand rayon
possible) qui épousent le mieux la forme de la courbe dans les coudes. La droite joignant les
centres de ces cercles coupe la courbe au point d’équivalence.
Remarque :
La méthode potentiométrique permet le dosage d’un mélange chlorure – iodure. Ces deux
halogénures ayant des produits de solubilité suffisamment différents, précipitent séparément.
La courbe de titrage présente donc deux sauts de potentiels parfaitement distincts.
Mode opératoire
2. Mettre les deux électrodes dans la solution, ajouter de l’eau en quantité suffisante pour
les immerger, les relier au millivoltmètre et effectuer les mesures en mettant l’appareil
sur la position ”mV”
3. Verser le nitrate d’argent titré à l’aide de la burette et noter la ddp (E) après chaque
addition.
Remarque :
Verser assez rapidement au début quand la ddp varie peu, et ralentir au voisinage de l’équiva-
lence (addition goutte à goutte).
2.3.3 Résultats
3. Calculer le titre en g/l de la solution dosée ainsi que l’incertitude absolue correspondante.
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