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92 – CHAPITRE 4 : ÉLABORATION DES RÉGLEMENTATIONS

collecte de données statistiques. Il conviendrait de porter une attention particulière aux


impacts sur la compétitivité internationale de la France.

Recommandation 4.4. Renforcer les outils méthodologiques, avec un chiffrage


des coûts dans la mesure du possible. Mettre en place un cadre approprié et les
moyens suffisants de mise à jour de l’outil Oscar.

Il faut trouver le bon équilibre dans la définition du champ d’application du


dispositif et la proportionnalité de l’effort consacré aux études d’impact. Beaucoup
s’accordent à dire qu’il faut cibler les études d’impact si on veut rendre le dispositif
opérationnel. Le souci de proportionnalité ne doit toutefois pas conduire à laisser de côté
des projets importants. Le dispositif actuel est obligatoire pour tous les projets de loi, et
n’inclut pas les propositions de loi. L’obligation d’étude d’impact ne s’applique pas non
plus aux projets de décrets, même si le gouvernement considère comme bonne pratique la
réalisation d’une étude complémentaire lors de l’élaboration des textes d’application. Il n’y
a pas de précisions quant à la mise à jour de l’étude d’impact pour tenir compte des
amendements d’un projet de loi. Il conviendrait de voir l’étude d’impact comme un
processus évolutif qui s’achève avec l’adoption de la loi. Il serait également utile d’engager
une réflexion sur le contenu et le degré de précision de l’étude en fonction de l’importance
du projet de texte, pour proportionner les efforts (voir par exemple le Royaume Uni). Le
« bon sens » doit prévaloir.

Recommandation 4.5. Engager une réflexion concernant le traitement des


décrets d’application. Encourager une évolution similaire pour les propositions
de loi du Parlement, ainsi que pour les amendements aux projets de loi
gouvernementaux.

Une réforme ambitieuse a été lancée, et les capacités institutionnelles doivent être à
la hauteur de cette ambition. Le SGG doit assurer la mise en route des études d’impact
dès le début du processus d’élaboration, développer une méthodologie et fournir des outils
de support. La qualité et le sérieux des études actuelles dépendent fortement des ministères
individuels. Il est important de renforcer les compétences économiques pour mieux
appréhender les aspects économiques à la fois au SGG et dans les ministères. Faire appel à
des consultants ne serait pas le bon choix pour régler ce problème. Une des raisons
majeures pour les études d’impact est d’encourager l’administration à engager une réflexion
sur les différentes options possibles. Si l’étude est préparée à l’extérieur, cette opportunité
est perdue. Cela nécessite donc un investissement qui vise à renforcer les capacités au sein
de l’administration. Il est aussi important de renforcer les capacités d’évaluation des études
d’impact par le Conseil d’État.

Recommandation 4.6. Intégrer des spécialistes économistes dans les équipes


chargées de la réalisation des études d’impact. Mettre en place un dispositif de
formation commune à tous les ministères, pour renforcer l’acculturation.

L’évaluation constitue un élément clé de l’ancrage des études d’impact et de leur


efficacité. On peut prévoir d’ores et déjà que les études d’impact seront soumises à un
examen approfondi, de la part du Secrétariat général du gouvernement, du Conseil d’Etat,
du Parlement et (s’il est saisi) du Conseil constitutionnel. L’évaluation régulière du
dispositif est essentielle pour assurer non seulement que les études d’impact sont bien
réalisées, mais qu’elles constituent des outils de qualité d’aide à la décision, et qu’elles
apportent le support souhaité pour une rédaction optimale des normes. Il pourrait également

MIEUX LÉGIFÉRER EN EUROPE : FRANCE © OCDE 2010

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