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Charles Baudelaire

Charles Baudelaire

Charles Baudelaire par Étienne Carjat vers le 1er décembre 1861.


Biographie
9 avril 1821
Naissance
Paris, France

31 août 1867 (à 46 ans)


Décès
Paris, France

Sépulture Cimetière du Montparnasse

Nom de naissance Charles Pierre Baudelaire

Nationalité Française

Domicile Rue d'Amsterdam (1864)

Lycée Louis-le-Grand
Formation
Lycée Saint-Louis

Activité Poète, critique d'art, essayiste, traducteur

Période d'activité 1844-1866

Rédacteur à Revue des Deux Mondes

Père Joseph-François Baudelaire

Mère Caroline Aupick

Autres informations
Religion Catholicisme

Parnasse
Mouvement Symbolisme
Modernité poétique

Genres artistiques Élégie, décadentisme

Edgar Allan Poe, Emanuel Swedenborg, Joseph de


Influencé par Maistre, Thomas de Quincey, Gustave Flaubert, Victor

Hugo, Ovide, Théophile Gautier

Adjectifs dérivés « Baudelairien »

Distinction Concours général

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Prononciation
Œuvres principales
• Les Fleurs du mal (1857)

• Les Paradis artificiels (1860)

• Le Spleen de Paris (posthume 1846-1859)

Signature
Vue de la sépulture.
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Charles Baudelaire, né le 9 avril 1821 à Paris et mort dans la
même ville le 31 août 1867, est un poète français.
« Dante d'une époque déchue »1 selon les mots de Barbey d'Aurevilly, « tourné vers le classicisme,
nourri de romantisme »2, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français
pour un recueil, certes bref au regard de l'œuvre de son contemporain Victor Hugo (Baudelaire s'ouvrit à son éditeur de sa crainte que son volume ne ressemblât trop
à « une plaquette »), mais qu'il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal.

Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité3.
Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l'idéal inaccessible (À une Passante), la violence et la volupté (Une martyre), mais aussi entre le poète et
son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares)4. Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et
errabunda), l'horreur (Une charogne) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage) à travers l'exotisme.

Biographie

Jeunesse

Le général Aupick (1789-1857), beau-père de Charles Baudelaire.

Plaque au 17 de la rue Hautefeuille(Paris), où il est né.

Charles Pierre Baudelaire naît le 9 avril 18215 au 13 rue Hautefeuille6 à Paris : ses parrain et marraine sont les parents « adoptifs » de sa mère, Pierre Perignon et Louise Coudougnan7. Celle-ci, Caroline Dufaÿs, a vingt-sept ans. Son père, Joseph-François Baudelaire, né en 1759 à La Neuville-au-Pont 8, en Champagne, est alors sexagénaire. Quand il meurt en 1827, Charles n'a que cinq ans. Cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières et amateur de peinture, peintre lui-même, laisse à Charles un héritage dont il

n'aura jamais le total usufruit. Il avait épousé en premières noces, le 7 mai 1797, Jeanne Justine Rosalie Janin, avec laquelle il avait eu un fils, Claude Alphonse Baudelaire 9, demi-frère de Charles.

Un an plus tard, sa mère se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick. C'est à l'adolescence que le futur poète s'opposera à ce beau-père interposé entre sa mère et lui. « Lorsqu'il arrive à Lyon, Charles a dix ans et demi… À l'égard de son beau-père aucune hostilité n'est alors perceptible 10. ».

Peu fait pour comprendre la vive s ens ibilité de l'enfant, l'officier Aupick — devenu plus tard ambas s adeur — incarne à s es yeux les entraves à tout ce qu'il aime : s a mère, la poés ie, le rêve et, plus généralement, la vie s ans contingences .

« S'il va haïr le général Aupick, c'es t s ans doute que celui-ci s'oppos era à s a vocation. C'es t s urtout parce que s on beau-père lui prenait une partie de l'affection de s a mère. […] Une s eule pers onne a réellement compté dans la vie de Charles Baudelaire : s a mère10. »

En 1831, le lieutenant-colonel Aupick ayant reçu une affectation à Lyon, le jeune Baudelaire es t inscrit à la pens ion Delorme ets uit les cours de s ixième a u collège royal de Lyon. En cinquième, il devient interne. En janvier 1836, la famille revient à Paris , où Aupick s era promu colonel en avril. Alors âgé de quatorze ans , Charles es t ins crit comme pens ionnaire au collège Louis -le-Grand, mais il doit redoubler s a trois ième.

En s econde, il obtient le deuxième prix de vers latins au concours général.

Renvoyé du lycée Louis -le-Grand en avril 1839 pour ce qui a pass é pour une vétille11, mais que s on condis ciple au lycée, Charles Cous in (1822-1894) a expliqué comme un épis ode d'amitié particulière12, Baudela ire mène une vie en oppos ition aux valeurs bourgeoises incarnées par s a famille. Il pass e s on baccalauréat au lycée Saint-Louis en fin d'année et es t reçu in extr emis .J ugeant la vie de l'adoles cent « scandaleus e » et dés irant l'ass agir, s on beau-père le fait embarquer pour Calcutta. Le Paquebot des Mer s du Sud quitte Bordeaux le 9 ou 10 juin 1841.M ais ens eptembre, un naufrage abrège le périple aux îles Mas careignes (M aurice et La Réunion). Baudelaire ne pours uit pas s on voyage jus qu'aux Indes et rentre en France. Parti le 9 juin 1841, il débarque à Bordeaux le 15 février 1842.

Vie dis s olue


No 6 de la rue Le Regrattier : maison où Baudelaire logea sa maîtresse Jeanne Duval, dite la Vénus noire13.

Portrait présumé de Jeanne Duval par Constantin Guys.

De retour à Paris , Charles s'éprend de Jeanne Duval, une je une mulâtres se de Saint-Domingue, qui avait joué deux ou trois fois au Théâtre du Panthéon et avec laquelle il connaît les charmes et les amertumes de la pass ion. Cette liais on devait durer près de vingt ans , malgré les trahis ons et les mens onges de cette femme qui ne fut jamais attachée au poète que par intérêt et que Baudelaire devait aimer jus qu'à s a fin lamentable, lors qu'e lle s ombra dans l'ivrognerie. Elle représ ente pour lui tout le côté s atanique de l'a mour14. Une idylle au s ujet de laquelle certains de s es contemporains , comme Nadar, s e s ont interrogés en s 'a ppuyant s ur les déclarations d'unamant de Jeanne Duval et de pros tituées connues , qui témoignent au contraire de la chas teté s urprenante de Baudelaire15.

Il mène dès 1842 une vie diss olue. Il commence alors à compos er plus ieurs poèmes des Fleur s dumal. Critique d'art et journalis te, il défend Delacroix comme représ enta nt du romantis me en peinture, mais aus s i Balzac lors que l'auteur de La Comédie humaine es t attaqué et caricaturé pour s a pas s ion des chiffres 16 ou s a pervers ité prés umée17. En 1843, il découvre les « paradis artificiels » dans le grenier de l'appartement familial de s onami Louis M énard, où il goûte à la confiture ver te . Cette expérience le fas cine mais engage chez lui une réflexion morale s ur la création qui aboutit à une condamnation des drogues . "Or, je veux faire un livre non pas de pure phys iologie, mais s urtout de morale. J e veux prouver que les chercheurs de paradis font leur enfer, le préparent, le creus ent avec uns uccès dont la prévis ion les épouvanterait peut-être."(Exorde et notes pour les conférences données à Bruxelles , en 1864. Oeuvres complètes I, Pléiade p. 520). Il renouvelle ra cette expérience occas ionnellement s ous contrôle médical, en participant aux réunions du « club des Has chis chins ». En revanche,s on
us age de l'opium es t plus long : il fait d'abord, dès 1847, un usage thérapeutique du laudanum18, pres crit pour combattre des maux de tête et des douleurs intes tinales cons écutives à une s yphilis , probablement contractée vers 1840 durant s a relation avec la pros tituée Sarah la Louchette. Comme De Quincey avant lui, l'accoutumance lui dicte d'augmenter progres s ivement les dos es mais elles res tent modérées .Croyant ains i y trouver un adjuvant créatif, il en décrira les encha nte ments , les tortures 19 et la s térilité. ("l'intelligence, libre naguère, devientes clave" Oeuvres complètes I, Pléiade p.428.)

En dandy, Baudelaire a des goûts de luxe. Ayant hérité de s on père à s a majorité, il dilapide la moitié de cet héritage en 18 mois . Ses dépens es d'apparat s ont jugées outrancières par s es proches , qui convoquent un cons eil judiciaire 20.

Le 21 s eptembre 1844, maître Narcis s e Ancelle, notaire de la famille, es t officiellement dés igné comme cons eil judiciaire qui lui alloue une pens ion mens uelle de 200 francs 21. En outre, Baudelaire doit lui rendre compte de s es faits et ges tes . Cette s ituation infantilis ante inflige à Baudelaire une telle humiliation qu'il tente de s e s uicider d'un coup de couteau dans la poitrine le 30 juin 184522. Outre s a réputation de débauché, Baudelaire pas sait pour homos exuel auprès de certains de s es amis : « C'e s t moi-même », écrit-il « qui ai répandu ce bruit, et l'on m'a cru »23…

Dessin de Courbet pour Le Salut public, 1848.

En 1848, il participe aux barricades . La révolution de février ins tituant la liberté de la pres s e, Baudelaire fonde l'éphémère gazette Le Salut public (d'obédience rés olument républicaine), qui ne va pas au-delà du deuxième numéro.

Le 15 juillet 1848 paraît, dans La Liber té de pens er , un texte d'Edgar Allan Poe traduit par Baudelaire : Révélation magnétique. À partir de cette période,Baudelaire ne ces sera de proclamer s on admiration pour l'écrivain américain, dont il deviendra le traducteur attitré. La connais sance des œuvres de Poe et de J os eph de M ais tre atténue définitivement s a « fièvre révolutionnaire »24. Plus tard, il partagera la haine de Gus tave Flaubert et de Victor Hugo pour Napoléon III, mais s ans s'engager outre mes ure d'un point de vue littéraire (« L'Émeute, tempêtant vainement à ma vitre / Ne fera pas lever mon front de mon pupitre » — Pays age dans Tableaux par is iens du recueil Les Fleur s du mal)25.

Peint en 1844 par Émile Deroy.

Autoportrait, 1848.

Portrait-charge par Nadar.

Autoportrait, 1860.
Baudelaire s e voit reprocher s ons tyle d'écriture et le choix de s es s ujets . Il n'es t compris que par certains de s es pairs tels Armand Baschet, Édouard Thierry, Champfleury, J ules Barbey d'Aurevilly, Frédéric Dulamon26 ou André Thomas … Cet engouementconfidentiel contras te avec l'accueil hos tile que lui rés erve la pres s e. Dès la parution des Fleur s du Mal en 185727, Gus tave Bourdin réagit avec virulence dans les colonnes du Figar o du 5 juillet 1857 : « Il y a des moments où l'on doute de l'état menta l de M . Baudelaire, il y en a où l'on n'e n doute plus   ; — c'es t, la plupart du temps , la répétition monotone et préméditée des mêmes chos es , des mêmes pensées . L'odieux y côtoie l'ignoble ; le repouss ant s 'yallie à l'infect… » Cette appréciation négative deviendra le jugement dominant de l'époque [réf. néces s aire].
Condamnatio n des Fleur s du mal

Eugène Scribe à l'Académie Française. Il es t parrainé par Sainte-Beuve et Vigny.M ais le 6 février 1862, il n'obtient aucune voix ets e dés is te. Par la s uite, il renoncera à s e présenter au fauteuil d' Henri Lacordaire31. En 1866, il réus s it à faire publier à Bruxelles (c'es t-à-dire hors de la juridiction français e), s ous le titre Les Épaves 32, les s ix pièces condamnées accompagnées de s eize nouveaux poèmes .

• Lettre de Charles Baudelaire à l'impératrice Eugénie lui demandant d'intervenir afi n que s oit dim inuée l'amende do nt avaient été frappées Les Fleur s du mal, 6 novembre 1857. Archives nationales , AE/II /1980

Dernières années

Baudelaire photographié par Étienne Carjat en 1866, quelques mois avant sa mort.

Le 24 avril 1864, très endetté, il part pour la Belgique afin d'y entreprendre une tournée de conférences .Cependant,s es talents de critique d'art éclairé rencontrent peu de s uccès . Il s e fixe à Bruxelles , où il rend plus ieurs vis ites à Victor Hugo, exilé politique volontaire. Il prépare un pamphlet contre s on éphémère pays d'a ccueil qui représ ente,à s es yeux, une caricature de la France bourgeois e. Le féroce Pauvre Belgique res tera inachevé. Souhaitant la mort d'un royaume qu'il juge artificiel, il en rés ume l'épitaphe en un mot : Enfin !

C'es t enBelgique que Baudelaire rencontre Félicien Rops , qui illus tre Les Fleur s dumal en 1866.

Lors d'une vis ite à l'église Saint-Loup de Namur, Baudelaire perd connais sance. Cet effondrement es t s uivi de troubles cérébraux, en particulier d'aphas ie.

À partir de mars 1866, Baudelaire s ouffre d'hémiplégie.

En juillet 1866, on le ramène à Paris . Il es t aus s itôt admis dans la mais on de s anté du docteur Guillaume Émile Duval (1825-1899), aliénis te réputé. L'établis s ement se trouve 1, rue du Dôme. Le poète y occupe, au rez-de-chaus sée du pavillon s itué au fond du jardin, une chambre bien éclairée ornée de deux toiles d' Édouard M anet33, dont la Maîtr es se de Baudelair e, peinte en 1862, aujourd'hui au mus ée des Beaux-Arts de Budapes t.

C'es t là qu'il meurt, rongé par la s yphilis , le 31 août 1867, à onze heures du matin. Le lendemain, Narciss e Ancelle, s on cons eil judiciaire, et Charles Ass elineau,s on ami fidèle, déclarent le décès à la mairie du 16earrondis s ement et s ignent l'acte d'é tat civil34.
Le même jour, il es t inhumé au cimetière du M ontparnass e (6e divis ion), dans la tombe où repos e s on beau-père détes té, le général Aupick, et oùs a mère le rejoint quatre ans plus ta rd.

Son faire-part de décès indique : « de la part de M adame Vve Aupick, sa mère, de M me Perrée,s a grand-tante et de s es enfants , de M me Vve Baudelaire s a belle-sœur, de M . Jean Levaillant, Général de Brigade, de M° J ean-J acques Rouss eau Levaillant, Chef de Bataillon, de M ° Charles Levaillant Général de Divis ion,s es cous ins ».

Il n'a pu réalis er s on s ouhait d'une édition définitive des Fleur s du Mal, travail de toute une vie.

Le Spleen de Par is (autrement appelé Petits poèmes en pr os e) es t édité à titre pos thume en 1869, dans une nouvelle édition remaniée par Charles As selineau et Théodore de Banville.

À s a mort, s on héritage littéraire es t mis aux enchères . L'éditeur M ic hel Lévy l'acquiert pour 1 750 francs . Une trois ième édition des Fleur s du Mal, accompagnée des onze pièces intercalaires , a dis paru avec lui.

Masque mortuaire de Baudelaire.

Maison où est décédé Charles Baudelaire. Vue d'ensemble depuis la rue Lauriston, juillet 2017.

Tombe du général Aupick, de Mme Aupick et de Charles Baudelaire au cimetière du Montparnasse à Paris.
Révis ion de la condamnation de 1857

Une première demande en révis ion du jugement de 1857, introduite en 1929 par Louis Barthou, alors minis tre de la J us tice, ne put aboutir, faute de procédure adaptée.

C'es t par la loi du 25 septembre 194635 que fut créée une procédure de révis ion des condamnations pour outrage aux bonnes mœurs commis par la voie du livre, exerçable par le garde des Sceaux à la demande de la Société des gens de lettres . Celle-ci décida auss itôt, à l'unanimité moins une voix36, de demander une révis ion pour Les Fleur s du Mal, accordée le 31 mai 1949 par la Chambre criminelle de la Cour de cass ation37,38,39.

Dans les attendus de s on jugement, la Cour énonce que : « les poèmes fais ant l'objet de la prévention ne renferment aucun terme obs cène ou même gross ier et ne dépas s ent pas , en leur forme expres s ive, le s libertés permis es à l'a rtis te ; que s i certaines peintures ont pu, par leur originalité, alarmer quelques es prits à l'époque de la première publication des Fleurs du Mal et apparaître aux premiers juges comme offensant les bonnes mœurs , une telle appréciation ne s 'a ttachant qu'à l'interprétation réalis te de ces poèmes et négligeant leur s ens s ymbolique,s 'es t révélé e de caractère arbitraire ; qu'elle n'a été ratifiée ni par l'opinion publique, ni par le jugement des lettrés ».

Dom iciles du poète

Baudelaire habita principalement à Paris où, cons tamment endetté et pres s é de fuir s es créanciers , il occupa une quarantaine de domiciles 40 :

• 13, rue Hautefeuille, où il naît le 9 avril 1821. La mais on fut détruite lors du percement du boulevard Saint-Germain. Une plaque rappelle s on emplacement, à l'a ctuel no 17 (l'immeuble n'es t pas numéroté)  ;


50, rue Saint-André-des -Arts , à partir de la mort de s on père (1827)  ;


11, rue du Débarcadère (s ituée à l'é poque à Neuilly-s ur-Seine) (1827-1828)  ;


17, rue du Bac, à partir du remariage de s a mère (1828) et jus qu'à la promotion du colonel Aupick (1832)  ;

• Lyon (1832-1836). Baudelaire es t logé d'abord à la pens ion Delorme, puis à l'internat du collège Royal ; pendant cette période, il rés ide également au 4-6, rue d'Auvergne. Une plaque, marquée d'un C et d'unB au balcon du deuxième étage, y a été apposée 41 ;

• 32, rue de l'Univers ité, au retour à Paris (1836)  ;


123, rue Saint-J acques , à l'internat du lycée Louis -le-Grand (mars 1836-avril 1839)  ;

rue de la Culture-Sainte-Catherine (devenue rue de Sévigné), dans le Marais , domicile de s es parents après s on renvoi du collège (printemps 1839). Baudelaire reprend s es cours comme externe au lycée Saint-Louis  ;


22, rue du Vieux-Colombier, chez s on répétiteur M . Lass ègue, jus qu'à pas s age du baccalauréat (août 1839)  ;


rue de l'Es trapade, pens ion L'Évêque et Bailly ;


rue du Pot-de-Fer -St.-Su lpice (devenue rue Bonaparte), chez M lle Théot  ;


73, rue de Lille  ;


50, rue de Sévigné  ;


Bordeaux, île M aurice et île Bourbon (actuelle île de La Réunion), lors de s on voyage dans les mers du Sud (9 juin 1841-début février 1842)  ;


10 (devenu 22), quai de Béthune, s ur l'île Saint-Louis 42, au rez-de-chauss ée à gauche de la porte d'e ntrée, avec fenêtre s ur rue (mai-décembre 1842). Il y reçoit les vis ites de s a nouvelle maîtres s e J eanne Duval, qu'il avait rencontrée au théâtre du Panthéon s is «cloître Saint-Benoît » (bâtiment remplacé par l'actuelle Sorbonne)  ;


rue Vaneau, au rez-de-chauss ée (premier s emes tre de 1843)  ;


15, quai d'Anjou, s ur l'île Saint-Louis (juin à s eptembre 1843)  ;


17, quai d'Anjou, à l' hôtel Pimodan (originellement hôtel de Lauzun, puis redevenu tel plus tard)43, s ur l'île Saint-Louis . Baudelaire occupe trois pièces au dernier étage s ous les combles , côté cour (octobre 1843-1846). Lo rs de s on aménagement, il loge J eanne Duval et la mère de J eanne au 6, rue de la Femme-s ans -Tête (devenue rue Le Regrattier), également s ur l'île Saint-Louis  ;


une s ucces s ion d'hôte ls et de chambres garnies ,s ouvent très brièvement, à partir de 1846. Au cours de 1846-1847, il rés ide s ucces s ivement :

o à l'hôtel Corneille (rue Corneille),

o 33, rue Coquenard (devenue rue Lamartine),

o à l'hôtel de Dunkerque (32, rue Laffitte),

o 68 (ou 36 ?), rue de Babylone,

o à l'hôtel Folkes tone (rue Laffitte),

o 24, rue de Provence,

o 7, rue de Tournon,

o et encore dans de petits garnis « borgnes et introuvables »44  ;

• 18, avenue de la République (devenue avenue de Neuilly) à Neuilly-s ur-Seine (août 1848)  ;


Dijon (bref s éjour)  ;


95, avenue de la République (devenue avenue de Neuilly) à Neuilly-s ur-Seine (mai 1850-juillet 1851)  ;


25, rue des M arais -du-Temple (devenue rue Yves -Toudic)  ;


128, rue de la Pompe, dans une chambre qui appartenait à des amis du général Aupick,s on beau-père ;


11, boulevard de Bonne-Nouvelle (mai-juillet 1852)  ;


60, rue Pigalle, dans un hôtel s itué non loin de M me Sabatier, qui habitait au 4 ou 16, rue Frochot (octobre 1852-mai 1854). La mère de Baudelaire et s on mari, le général Aupick, habitent à cette époque au 91, rue du Cherche-M idi  ;


61, rue Sainte-Anne, à l'hôtel d'York (actuellement hôtel Baudelaire Opéra) (février 1854)  ;


57, rue de Seine, à l'hôtel du M aroc (mai 1854-février 1855)  ;

• « balloté d'hôtel en hôtel » en mars 1855, où il déménage à s ix repris es . Au début de juin, il loge dans des gîtes de rencontre45  ;

• 13, rue Neuve-des -Bons -Enfants , à l'hôtel de Normandie (juin 1855)  ;


27, rue de Seine (juillet-août 1855)  ;


18, rue d'Angoulême-du-Temple (devenue rue J ean-Pierre-Timbaud) (janvier-juin 1856 ). C'es t là qu'il emménage de nouveau avec J eanne Duval, mais les chos es ne s 'a rrangent pas (dis putes parfois violentes ) et il la quitte  ;


19, quai Voltaire, à l'hôtel Voltaire (actuellement hôtel du quai Voltaire) (juin 1856-novembre 1858). Baudelaire y achève les Fleurs du Mal. L'hôtel s e trouve à deux pas de l'imprimerie du Moniteur univers el, qui va publier en feuilleton un roman de Poe dans la traduction de Baudelaire — ce dernier dort s ouvent à l'imprimerie après avoir travaillé toute la journée  ;


Allers -retours entre le domicile de s a mère à Honfleur, et le domicile de Jeanne à Paris , 22, rue Beautreillis  ; avec quelques s éjours à Ale nçon pour rendre vis ite à s on éditeur Poulet-M alas s is (novembre 1858-juin 1859)  ;


22, rue d'Ams terdam, à l'hôtel de Dieppe (1859-1864). M me Sabatier habite non loin à partir de 1860, au 10 rue de la Fais anderie. À cette époque, Baudelaire loge J eanne Duval à Neuilly-s ur-Seine, au 4 rue Louis -Philippe, où il cohabite avec elle brièvement de décembre 1860 à janvier 1861)  ;


28, rue de la M ontagne à Bruxelles , lors d'uns éjour en Belgique (1864-1866). Baudelaire loge principalement à l'hôte l du Grand M iroir, Lors de s es rares retours à Paris , il loge à l'hôtel du Chemin de fer du Nord, place du Nord. J eanne Duval habite à cette époque au 17, rue Sauffroy, dans le quartier des Batignolles .C'es t en Belgique que Baudela ire es t atteint d'une conges tion cérébrale et rapatrié vivant, mais aphas ique  ;


1, rue du Dôme, dans le quartier de Chaillot, à la clinique du docte ur Duval. Baudelaire y entre en juillet 1866 et y meurt le 31 août 1867.

1842 : 22 (ex 10), quai de Béthune, Paris 4e.


1er semestre 1856 : 18, rue Jean-Pierre Timbaud (ancienne rue d'Angoulême-du-Temple), Paris 11e.

2e semestre 1856 : 19, quai Voltaire, Paris 7e.

1859 : hôtel de Dieppe, 22, rue d'Amsterdam, Paris 9e.

1866 : 1, rue du Dôme, Paris 16e, lieu où il meurt.


Baudelaire fréquentait beaucoup les cafés . Selon un ami de je uness e46, il « compos ait dans les cafés et dans la rue ».

Dans s a je uness e, il retrouvait s es amis Chez Duval, un marchand de vin ins tallé place de l'Odéon. Il affectionnait aus s i La Rotonde, un café du Quartier latin. Il prenait s ouvent s es repas à La Tour d'Ar gent s ur le quai de la Tournelle, un res taurant qui exis te toujours s ous le même nom, mais dont l'intérieur n'a plus rien en commun avec s on apparence à l'époque de Baudelaire. Plus tard, ce s era le café Momus de la rue des Prêtres -Saint-Germain-l'Auxerrois , le Mabille, le Pr ado, la Chaumièr e et la Closer ie des Lilas 47.

Regards sur l'œuvre

Horreur et extas e

Article détaillé : Spleen baudelairien.


Charles Baudelaire, les mains dans les poches, par Nadar, 186248.

« Tout enfant, j'ai s enti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extas e de la vie . »(Mon cœur mis à nu).

Toutes les grandes œuvres romantiques témoignent de ce pass age de l'horreur à l'extas e et de l'extase à l'horreur49. Ces impress ions nais s entchez Baudelaire du s entiment profond de la malédiction qui pèse s ur la créature depuis la chute originelle. En ce s ens , les Fleurs du Mal appartiennent au Génie duchr is tianisme.

Analys ant ce qu'il appelait « le vague des pas s ions » dans la préface de 1805 à cet ouvrage, Chateaubriand écrivait : « Le chrétien s e regarde toujours comme un voyageur qui pass e ici-bas dans une vallée de larmes , et qui ne s e repose qu'au tombeau ». Pour Baudela ire, il ne s 'agit ni de littérature, ni de notions plus ou moins abs traites , mais « du s pectacle vivant de (s a) tris te mis ère ». Comme la nature, l'homme es t s ouillé par le péché originel et, à l'ins ta r de René ou de Wer ther (Goethe), Baudelaire n'éprouve le plus s ouvent que le dégoût pour « la multitude vile » (Recueillement). Ce qui le frappe s urtout, c'es t l'é goïs me et la méchanceté des créatures humaines , leur paralys ie s pirituelle, et l'abs enc e enelles dus ens du beau comme du bien. Le poème en prose La Cor de,s 'ins pirant d'un fait vrai, raconte comment une mère, indifférente à l'égard de s on enfant qui vient de s e pendre, s'empare de la corde fatale pour en faire un fructueux commerce50.
Autoportrait de Charles Baudelaire.

Baudelaire devait ens ouffrir plus que tout autre49 : L'Albatr os dénonce le plais ir que prend le « vulgaire » à faire le mal, et, s ingulièrement, à torturer le poète.

Dans L'Ar t r omantique, Baudelaire remarque : « C'es t un des privilèges prodigieux de l'Art que l'horrible, artis tement exprimé, devienne beauté et que la douleur rythmée et cadencée remplis se l'es prit d'une joie calme. » Des poèmes ,comme Le Mauvais Moine, L'Ennemi, Le Guignon montrent cette as piration à trans former la douleur en beauté. Peu avantBaudelaire, Vigny et M us set avaient également chanté la douleur.

Comment Baudelaire aurait-il pu croire à la perfectibilité des civilis ations  ? Il n'a éprouvé que mépris pour le s ocialis med'une part, le réalis me et le naturalis me d'autre part51. Avec une exception pour le r éalis te Honoré de Balzac, chez qui il voyait bien davantage qu'un naturalis te (« Si Balzac a fait de ce genre roturier [le roman de mœurs ] une chos e admirable, toujours curieus e ets ouvent s ublime, c'es t parce qu'il y a jeté tout s on ê tre.J 'ai maintes fois été étonné que la grande gloire de Balzac fût de pass er pour un obs ervateur ; il m'avait toujours s emblé que s on principal mérite était d'être vis ionnaire, et vis ionnaire pass ionné. »)52.

Les s arcas mes à l'é gard des théories s ocialis tes (après 1848), réalis tes ou naturalis tes s e multiplient dans s on œuvre. Comme Poe dont il traduit les écrits , il cons idère « le Progrès , la grande idée moderne, comme une extase de gobe-mouches ». Pour en finir avec ce qu'il appelle « les hérés ies » modernes , Baudelaire dénonce encore « l'hérés ie de l'ens eignement » : « La poés ie , pour peu qu'on veuille descendre en s oi-même, interroger s on âme, rappele r s es s ouvenirs d'enthous ias me, n'a pas d'autr e but qu'elle-même. […] J e dis que s i le poète a pours uivi un but moral, il a diminué s a force poétique ; et il n'es t pas imprudent de parier que s on œuvre s era mauvais e »53. Bien que Victor Hugo et lui s e rejoignent dans une même tradition français e d' « éloquence os te ntatoire »54, il exerce auss i s a verve contre l'auteur des Misér ables et caress e un moment le projet d'écrire un Anti-Mis ér ables s atirique55.

Le poète ne s 'en révolte pas moins contre la condition humaine. Il dit s on admiration pour les grandes créations s ataniques du romantis me comme Melmoth (roman noir — gothique — de Charles Robert M aturin). Négation de la misère humaine, la poés ie ne peut être pour lui que révolte. Dans les Petits poèmes en pr os e, celle-ci prend une forme plus moderne et s e fait même humour noir.

Art poétique

Portrait de Charles Baudelaire par Gustave Courbet, vers 1848.

Rejetant le réalis me et le pos itivis me contemporains ,Baudelaire s ublime la s ens ibilité et cherche à atte indre la vérité es sentielle, la vérité humaine de l'Univers , ce qui le rapproche du platonis me[réf. néces saire]. Il écrit ains i, en introduction à trois de s es poèmes dans le Salon de 1846 : « La première affaire d'un artis te es t de s ubs tituer l'homme à la nature et de protes te r contre elle. Cette protes tation ne s e fait pas de parti pris , froidement, comme un code ou une rhétorique, elle es t emportée et naïve, comme le vice, comme la pass ion, comme l'appétit. » et il ajoute, dans le Salon de 1859 : « L'artis te, le vrai artis te, le vrai poète, ne doit peindre que s elon ce qu'il voit et ce qu'il s ent. Il doit être réellement fidèle à s a propre nature. » Baudelaire énonce ains i les principes de la s ens ibilité moder ne : « Le beau es t toujour s biz ar re. J e ne veux pas dire qu'ils oit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il s erait un mons tre s orti des rails de la vie.J e dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie, de bizarrerie non voulue, incons ciente,et que c'es t cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le
Beau. »

C'es t pourquoi l'imagination es t pour lui « la reine des facultés ». En fait, elle s ubs titue « une traduction légendaire de la vie exté rieure » ; à l'action, le rêve. Cette conception de la poés ie annonce celle de pres que tous le s poètes qui vont s uivre. Cependant, Baudelaire n'a pas vécu s onœuvre. Pour lui, vie et poés ie res tent dans une certaine mes ure s éparées (ce qu'il exprime en dis ant : La poés ie es t ce qu'il y a de plus r éel, ce qui n'e s t complètement vr ai que dans un autr e monde ).

Là où Baudelaire et Stéphane Mallarmé ne pens ent qu'à créer une œuvre d'a rt, les s urréalis tes voudront, après Arthur Rimbaud, réalis er une œuvre de vie et ess aieront de conjuguer action et écriture. M algré cette divergence d'a vec s es s ucces s eurs , Ba udelaire fut l'objet de vibrants hommages , tel celui que lui rendit le jeune Rimbaud, pour qui il représ ente un modèle : « Baudela ire es t le premier voyant, roi des poètes , un vrai Dieu. » Il s uffit de comparer ces propos :

« […] qui n'a connu ces admirables heures , véritables fêtes du cerveau, où les sens plus attentifs perçoivent des s ensations plus retentiss antes , où le ciel d'un azur plus trans parent s'enfonce dans un abîme plus infini, où les s ons tintent mus icalement, où les couleurs parlent, et où les parfums racontent des mondes d'idées ? Eh bien, la peinture de Delacroix me paraît la traduction de ces beaux jours de l'es prit. Elle es t revêtue d'intens ité et sa s plendeur es t privilégiée. Comme la nature perçue par des nerfs ultras ens ibles , elle révèle le s ur natur alis me56. »

à ce pass age du Pr emier Manifes te dus urr éalis me :

« réduire l'imagination à l'es clavage, quand bien même il y irait de ce qu'onappelle gros s iè rement le bonheur, c'es t s e dérober à tout ce qu'on trouve, au fond de s oi, de jus tice s uprême. La seule imagination me rend compte de ce qui peut être, et c'es t ass ez pour lever un peu le terrible interdit ; as s ez auss i pour que je m'abandonne à elle sans crainte de me tromper57. »

Ains i, le s urnaturalis me porte en germe certains as pects de l'œuvre de Lautréamont, de Rimbaud et du s urréalis me même.

C'es t à propos de la peinture d'Eugène Delacroix et de l'œuvre de Théophile Gautier que Baudelaire a usé de cette formule célèbre qui caracté ris e s i jus te ment s on art : « M anie r s avamment une langue, c'es t pratiquer une es pèce de s or celler ie évocatoir e. C'es t alors que la couleur parle, comme une voix profonde et vibrante, que les monuments s e dress ent et font s aillie s ur l'es pace profond ; que les animaux et les plantes , représ entants du laid et du mal,articulent leur grimace non équivoque, que le par fum provoque la pens ée et le s ouvenir cor r es pondants ; que la pas s ion murmure ou rugit s on langage éternellements emblable58. »

Baudelaire utilis e régulièrement la s ynes thés ie pour créer une fus ion des s ens , notamment dans le poème Corr es pondances .

Le Port, petit poème en prose paru en 1869 – manuscrit de Baudelaire.

Avant lui, s eul Gérard de Nerval avait pratiqué une poés ie qui ne fût pas littérature. Libérée du joug de la rais on, la poés ie peut dés ormais exprimer la s ens ation.
« En fais ant de Baudelaire le chef de file d'une poés ie de la s ens ation, Barrès le montre s'épuisant à « chercher de s ens ations en sens ations des fris s ons , des fris s ons nouveaux59 »

Lors de l'inauguration du monument Baudelaire au cimetière du M ontparnas s e, Armand Dayot, ins pecteur des Beaux-Arts , rappellera cette recherche de la s ens ation : « Ce fait même d'avoir découvert un fris s on nouveau, fris s on qui va jus qu'à l'extrême limite de la s ens ibilité, pres que au délire de l'Infini, dont il s ut empris onner les manifes tations les plus fugitives , fait de Baudelaire un des explorateurs les plus audacieux, mais auss i des plus triomphants de la sens ation humaine »60.

Déjà, dans s es meilleurs poèmes , Baudelaire, tout comme M allarmé etM aurice Maeterlinck après lui, ne cons erve du vers class ique que la mus ique. Par les cés ures irrégulières , les rejets et les enjambements , il élude le caractère trop mécanique de l'alexandrin et pose les prémices du vers impair de Verlaine et des diss onances de Laforgue, voire du vers libre. Baudelaire jette ains i les bas es dus ymbolis me.

Ins piré par la lecture de Gas par d de la nuit d'Aloys ius Bertrand, qui avait introduit en France le poème en pros e, Baudelaire compos e les Petits poèmes en pr os e et explique, dans s a préface : « Quel es t celui de nous qui n'a pas , dans s es jours d'ambition, rêvé le miracle d'une prose poétique, mus icale s ans rythme et s ans rime, as sez s ouple et ass ez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux s oubresauts de la cons cience61  ? »

Jeanne Duval

J eanne Duvales t la principale muse de Baudelaire, avant Apollonie Sabatier et M arie Daubrun. Il entretint une relation tumultueus e et rés olument charnelle avec cette mys térieuse quarteronne62, proche des gens de théâtre et même comédienne s econdaire au théâtre de la Porte-Sainte-Antoine. Pour fuir les créanciers , elle avait pour habitude d'emprunter divers es identités (en 1864, elle s e fais ait appeler « M ademois elle Pros per »). En réalité, elle s e serait appelée «J eanne Lemer »63. Dans une lettre tes tamentaire adres s ée le 30 juin 1845 à s on notaire, Narcis s e Ancelle, où il annonce s on intention de se tuer, Baudelaire affirme : « J e donne et lègue tout ce que je pos s ède à M lle Lemer […] M oi, je n'ai que J eanne Lemer. Je n'ai trouvé de repos qu'en elle […] »64. Plus tard, Baudelaire payera même la pens ion de J eanne à l'hos pice. Fait de ruptures et de réconciliations , leur ménage illus trait l'union de deux caractè res forts .

J eanne Duval représ ente pour lui l'ignorance intacte, l'animalité pure65.

Poèmes rendant hommage à Jeanne Duval


Le Balcon ;


Parfum exotique (lire ) ;


La Chevelure ;


Le Serpent qui dans e ;


Une charogne ;


Sed non s atiata ;


Le Léthé ;


Remords pos thume.

Ce dernier poème, détaillant le des tin rés ervé à Jeanne après s a mort, es t as sez peu élogieux. Il tire le bilan amer et cruel d'une relation qui n'aura pus atis faire Baudelaire et s e s era avérée s ource de s ouffrances bien plus que de bonheur. Il s e conclut ains i : « Et le ver rongera ta peau comme un remords 66. »

I dées politiques

Fortement influencé par J os eph de Mais tre, dont il adopte en 1851 la lecture analogique de l'his toire comme s igne d'une écriture providentielle67, adepte d'un catholicis me aris tocratique et mys tique, dandy de s urcroît, Baudelaire rejette les Lumières , la Révolution, la démocratie et la tyrannie de l'opinion publique68. Selon lui, « il n'y a de gouvernement rais onnable et ass uré que l'aris tocratique » car « monarchie ou république, bas ées s ur la démocratie,s ont également abs urdes et faibles »69.

Il évoque l'ivres s e que lui a fait éprouver la révolution de 1848, mais précis e : « De quelle nature éta it cette ivres se ? Goût de la vengeance. Plais ir naturel de la démolition. […] Goût de la des truction ». Le coup d'État mené par Louis -Napoléon dans la nuit du 1er au 2 décembre 1851 ne lui lais s e plus aucune illus ion : « Le 2 décembre m'a phys iquement dépolitiqué » écrit-il à Narcis s e Ancelle le 5 mars 185270. Il écrit : « Politique. - J e n'ai pas de convictions , comme l'entendent les gens de mons iècle, parce que je n'ai pas d'ambition ».

Pes s imis te, il dénonce l'abs urdité de l'idée de progrès et l'hérés ie moderne de la s uppress ion du péché originel71. L'homme éternel n'es t que « l'animal de proie le plus parfait »72. De là procède la violence polémique de s es textes (notamment les derniers ), le s entiment de l'inéluctable décadence, la conviction de la victoire du s atanis me ains i que des affirmations comme : « Il n'exis te que trois êtres res pectables : le prêtre, le guerrier, le poète. Savoir, tuer et créer »73 et il ajoute : « Les autres hommes s ont taillables et corvéables , faits pour l'écurie, c'es t-à-dire pour exercer ce qu'on appelle des pr ofes s ions ».

Dans Pauvr e Belgique, il rapporte : « On me dit qu'à Paris 30 000 pétitionnent pour l'abolition de la peine de mort. 30 000 pers onnes qui la méritent ». Dans Mon cœur mis à nu, il explique que la peine de mort « a pour but de s auver (s pirituellement) la s ociété et le coupable » et précis e : « Pour que le s acrifice s oit parfait, il faut qu'il y ait ass entiment et joie, de la part de la victime. Donner du chloroforme à un condamné à mort s erait une impiété,car c e serait lui enlever la cons cience de s a grandeur comme victime et lui s upprimer les chances de gagner le Paradis ».

Dans « Entre Bainville et Baudelaire »,M aurras saluait en Baudela ire l'admirateur de M ais tre qui, « dans la faible mes ure de l'attention donnée à la vie civique, [avait pris parti] contre tout ce qui res s emblait à la voix du peuple et au s uffrage univers el. Chrétien bizarre, tourmenté, dis s ident, il n'en profes sait pas moins les dogmes le s plus oppos és à ceux du Vicaire s avoyard, tels que la bonté naturelle de l'homme ou l'utilité publique d'une volonté générale »74.

Baudelaire jugé par quelques con tem porains

Charles Baudelaire par Nadar, printemps 1862.

Le 13 juillet 1857, Gus tave Flaubert remercie Baudelaire en ces termes pour l'envoi d'unexemplaire des Fleurs du mal : « … depuis huit jours , je le relis , vers à vers , mot à mot et, franchement, cela me plaît et m'enchante. — Vous avez trouvé le moyen de rajeunir le romantis me. Vous ne ress emblez à pers onne (ce qui es t la première de toutes les qualités ). L'originalité du s tyle découle de la conception. La phras e es t toute bourrée par l'idée, à en craquer. — J 'aime votre âpreté,avec s es délicatess es de langage qui la font valoir, comme des damas quinures s ur une lame fine. […] Ah ! vous comprenez l'embêtement de l'exis te nce, vous ! […] Ce qui me plaît avant tout dans votre livre, c'es t que l'art y prédomine. Et puis vous chantez la chair s ans l'aimer, d'une façon tris te et détachée qui m'es ts ympathique. Vous ête s rés is tant comme le marbre et pénétrant comme un brouillard d'Angleterre »75.

Barbey d'Aurevilly s ouligna dans les Fleurs du mal « la réuss ite des déta ils , […] la fortune de la pens ée, […] le luxe et l'efflores cence de la couleur », mais s urtout « l'architecture s ecrète, un pla n calculé »,concluant que Baudelaire n'avait que deux voies à s uivre après l'é criture d'un tel recueil : « Se brûler la cervelle… ou s e faire chrétien ! » Il lui écrivit une lettre dithyrambique et drolatique, où il le qualifiait d' « iv rogne d'ennui, d'opium et de blas phèmes ».

Victor Hugo lui écrit en octobre 1859 qu'il ne partage pas sa vis ion de l'art pour l'art, lui préférant « l'art pour le progrès », mais reconnaît qu'il donne à la poés ie une force neuve : « Vous dotez le ciel de l'art d'on ne sait quel rayon macabre. Vous créez un fris s on nouveau ».

Leconte de Lis le, le 1er décembre 1861, s'émerveille de voir comment, dans la poés ie des Fleur s du mal, « tout concorde à l'effet produit, lais s ant à la fois dans l'es prit la vis ion de choses effrayantes et mys térieus es , dans l'oreille exercée comme une vibration multiple et s avamment combinée de métaux s onores et précieux, et dans les yeux de s plendides couleurs ».Comme d'autres , il es t s ens ible à l'originalité de l'œuvre « marquée dus ceauénergique d'une longue méditation ».

Sainte-Beuve s itue l'œuvre de Baudelaire « à la pointe extrême du Kamtchatka romantique » et voit en l'aute ur le représ entant parfait de ces cercles littéraires « où l'on récite des s onnets exquis , où l'on s'enivre avec le has chis ch pour en rais onner après , où l'on prend de l'opium et mille drogues abominables dans des tas s es d'une porcelaine achevée ».

Théodore de Banville parle de la publication des Fleurs du mal et de leurs «courts chefs -d'œuvre » comme d'un « véritable événement littéraire ».

Paul Verlaine juge les poèmes des Fleurs du mal comme « la quintes s ence, […], la concentration extrême » de ce qui fait « l'homme moderne, avec s es s ens aiguis és et vibrants ,s on es prit douloureus ements ubtil, s on cerveaus aturé de tabac, s on sang brûlé d'alcool, bref cet échantillon d'humanité qu'il appelle « le bilio-nerveux par excellence » ».

Théophile Gautier dit de lui, en 1868, que « ce poète que l'on cherche à faire pass er pour une nature s atanique épris e du Mal et de la dépravation […] avait l'amour du Bien et du Beau au plus haut degré ».

D'autres , en revanche, jettent s ur l'œuvre et l'homme des commentaires au vitriol.

Ains i, pour les Goncourt, Baudelaire appartient au cercle des «épaffeurs cyniques », proférant en public d'énormes obs cénités . Ils le croisent, deux mois après le procès d'a oût 1857, et en laiss ent le portrait s uivant : « […] Sans cravate, le col nu, la tête ras ée, en vraie toilette de guillotiné. Une s eule recherche : de petites mains lavées , écurées , mégiss ées . La tête d'un fou, la voix nette comme une lame. Une é locution pédante s que ». Ils ajoutent qu'il « s e défend, as s ez obs tinément […] d'avoir outragé les mœurs dans ses vers »76.

Louis Edmond Duranty qualifie le poète de « croque-mitaine littéraire » au talent s urfait « qui emploie les niais eries du mys tère et de l'horreur pour étonner le public ».

J ules Vallès n'a vuen Baudelaire « qu'un fou », « un fanfaron d'immoralité » créateur d'un monde où « les anges avaient des ailes de chauve-s ouris avec des faces de catins ».
Un certain Louis Goudall s 'étonne, dans Le Figar o du 4 novembre 1855, que « Baudelaire [ait] réus s i à se faire pas ser dans le monde des lettres pour un poète de génie » quand on voit comment, à la publication de s es poèmes ,s a « réputation et [s on] talent […] s e bris èrent en mille pièces », ajoutant : « J e défie bien la pos térité d'en retrouver un morceau ». Comment pourrait-il en être autrement, explique-t-il, devant l'« ins piration puérilement prétentieus e », l'« entass ement d'a llégories ambitieus es pour dis s imuler l'abs ence d'idées », la « langue ignorante, glaciale,s ans couleur » et le goût partout affiché pour l'immonde et le s cabreux.Non, décidément Baudela ire « ne s era plus cité dés ormais que parmi les fruits s ecs de la poés ie contemporaine »77.

Principaux o uvrages

Baudelaire, dans la Bibliothèque de la Pléiade, Œuvres complètes, volume I.


Salon de 1845 (1845)  ;


Salon de 1846 (1846), illus tré par Raymond Pelez  ;


La Fanfar lo (1847), nouvelle  ;


Du vin et du has chisch (1851)  ;


Fus ées (1851), journal intime  ;


L'Ar t r omantique (1852)  ;


Mor ale du joujou (1853, réécrit en 1869)  ;


Expos ition univer s elle (1855)  ;


Les Fleur s du mal (1857)  ;


Le Poème du has chis ch (1858) ;


Salon de 1859 (1859)  ;


Les Par adis ar tificiels (1860)  ;


La Chevelur e (1861)  ;


Réflexions s ur quelques -uns de mes contempor ains (1861)  ;


Richar d Wagner et Tannhäus er à Par is (1861)  ;


Petits poèmes en pr os e ou Le Spleen de Par is (1869), poème en pros e (pos thume)  ;


Le Peintr e de la vie moder ne (1863)  ;


L'œuvr e et la vie d'Eugène Delacr oix (1863)  ;

Mon cœur mis à nu (1864), journal intime  ;


Cur ios ités es thétiques (1868)  ;


Lettr es  ;


L'Ar t r omantique (1869)  ;


Jour naux intimes (1851-1862)  ;

• Pauvr e Belgique (inachevé)78,79

Baudelaire fut également parmi les premiers traducteurs d'Edgar Allan Poe, qu'il contribua à faire connaître en France. Il réunit s es traductions dans plus ieurs recueils , notamment les His toir es extr aor dinair es .

Hom m ages

Cénotaphe de Charles Baudelaire au cimetière du Montparnasse à Paris.


Mus ique

Henri Duparc, deux poèmes de Baudelaire, pour chant et piano :

o L'Invitation au voyage (1870), orches tration du compos iteur

o La Vie antér ieur e (1884), orches tration du compos iteur

Claude Debuss y, Cinq poèmes de Char les Baudelair e, pour chant et piano :

o Le Balcon (1888), orches tration J ohn Adams (1994)

o Har monie du s oir (1889), orches tration J ohn Adams (1994)

o Le jet d'eau (1889), orches tration J ohn Adams (1994)

o Recueillement (non datée), orches tration J ohn Adams (1994)

o La mor t des amants (1887)

Louis Vierne, Cinq poèmes de Baudelaire (1919) pour chant et piano :

o Recueillement, orches tration du compos iteur

o Réver s ibilité, orches tration du compos iteur

o Le Flambeau vivant, orches tration du compos iteur

o La cloche fêlée, orches tration du compos iteur

o Les Hiboux, orches tration du compos iteur

André Caplet, deux poèmes de Baudelaire (1922) pour chant et piano :

o La Cloche fêlée

o La Mor t des pauvr es

Saint Preux, "Your hair" en hommage à "La chevelure".

Cénotaphe

Le cénotaphe de Baudelaire es t s itué entre les 26e et 27e divis ions du cimetière paris ie n du M ontparnass e. Ce monument ne doit pas être confondu avec sa tombe s ituée dans le même cimetière, dans la 6e divis ion80.

Odonymie
Honfleur

À Honfleur, où il s éjourna chez s a mère Caroline en 1859 puis brièvement en 1860 eten 1865, une rue porte s on nom. Le poète s urnommait la demeure de celle-ci la « mais on joujou ». Acquis e ens uite par le principal du collège de la ville, elle es t louée par Alphonse Allais de 1898à 1900 puis détruite, remplacée par un bâtiment hos pitalier puis , en 1977, par un pavillon privé. La voie qui la borde es t d' ailleurs la rue Alphons e-Allais , la rue Baudelaire, plus petite, inaugurée en 1923, étant s ituée à l'une de s es inters ections . Auc rois ement, une plaque commémorative prés ente une photo de la « mais on joujou ». Baudelaire y envoya Le Voyage à s on éditeur, y commença s on étude s ur Théophile Gautier et acheva la deuxième édition des Fleurs du mal. Toujours à Honfleur, l'auditorium de la médiathèque porte s on nom, tandis que s a phras e «Honfleur a toujours été le plus cher de mes rêves »es t gravée s ur la paroi vitrée de la
s alle de lecture inaugurée en 2010. Enfin, s on bus te trône parmi d'autres dans le s jardins des pers onnalités inauguré en 200481.

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Annexes

Il exis te une catégorie consacrée à ce s ujet : Char les Baudelaire.

Bibliographie

Éditions de référence

o Œuvr es complètes , édition de Claude Pichois , 2 tomes , Paris , Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1975-1976.

o Œuvr es complètes , préface de Claude Roy, notes et notices de M ichelJ amet, Éd. Éditions Robert Laffont, 1980 (collection Bouquins , Robert Laffont, 2011).

o Cor r es pondance,édition de Claude Pichois , 2 tomes , Paris , Gallimard, Bibliothèque de la Pléiade, 1973.

o L'Atelier de Baudelaire : Les Fleurs du Mal, Édition diplomatique en 4 tomes , Claude Pichois et Jacques Dupont, Paris , Honoré Champion
(ISBN 2-7453-1078-X) .

o Lettres à s a mère, corres pondance établie, présentée et annotée par Catherine Delons , éditions Manucius , 2017.

o La Pas s ion des images .Œuvres chois ies , édition présentée et annotée par Henri Scepi, collection Quarto, Gallimard, 2021, 1824 p.

Ouvrages consacrés à Charles Baudelaire

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o Féli Gautier, Char les Baudelair e,car nets 1821-1867, Bruxelles , E. Deman, 1904.

o Eugène Crépet, Char les Baudelair e, Étude biogr aphique d'Eugène Cr épet,r evue et mis e à jour par Jacques Cr épet,s uivi des Baudelair iana d'Ass elineau, éditions Léon Vanie r, Paris , 190682.

o Royère Étienne, « L'érotologie de Baudelaire », Revue Mens uelle, Paris , M ercure de France, t.CXLI, 1er juillet 1920, p. 618 à 637.

o Augus tin Cabanès , « Baudelaire », dans Gr ands névr opathes , tome 1, Paris , Albin M ichel, 1930 (
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(ISBN 978-2-84764-014-4)  (réédition Paris , Éditions Léo Scheer, 2011
(ISBN 9782756103549) ).

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(ISBN 978-88-8311-847-0) .

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(ISBN 978-3-0343-1589-0) .

o AA.VV., s ous la direction de F. Locatelli, Le Sens dans tous le s sens . Voir , toucher , goûter ,écouter ,r es pir er le s Fleurs du Mal, M ilano, EduCatt, 2015
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o Xavier d'Hérouville, L'Idéal moder ne selon Char les Baudelair e & Théodore Chass ér iau, Paris , L'Harmattan, 2016.

o M arie-Chris tine Natta, Baudelair e, Paris , Éditions Perrin, 2017


(ISBN 9782262037314) .

o Gérard M acé, Baudelair e, Paris , Éditions Buchet-Chas tel, coll. « Les auteurs de ma vie », 2017

o Nathalie Quintane, Une lectur e de Pr ous t, Baudelair e, Ner val, Paris , La Fabrique, 2018
(ISBN 978-2-35872-161-5) .

o Ains i par lait Char les Baudelair e, dits et maximes de vie chois is et prés entés par Yves Lecla ir, Orbey, Arfuyen, 2018.

o Andrea Schellino, La pens ée de la décadence de Baudelaire à Nietzs che, Paris ,Class iques Garnier, 2020
(ISBN 978-2-406-10072-0)
.

o Chris toph Groß, Agonie et extas e. Baudelair e et l'es thétique de la douleur , Paris , Clas s iques Garnier, coll. « Baudelaire », 2021.

o André Suarès , Vues s ur Baudelaire, préface de Stéphane Bars acq, Paris , Éditions des ins tants , 2021.

o Roberto Calass o, Ce qui es t unique chez Baudelair e, trad. par Donatien Grau, Paris , Les Belles Lettres / M us ée d'Ors ay, 2021
(ISBN 978-2-251-45244-9)

Charles Baudelaire dans la fiction

o Bernard-Henri Lévy, Les der niers jour s de Char les Baudelair e, Paris , Gras s et, 1988.

o Allen S Weis s , Le livr e bouffon – Baudelair e à l'Académie, Paris , Seuil, 2009.

o Felipe Polleri, Baudelair e, Paris , Chris tophe Lucquin Éditeur, 2014.

o J ean Teulé, Cr énom, Baudelair e !, Paris , M ialet-Barrault éditeurs , 2020, 432 p.


(ISBN 978-2-08-020884-2)

Charles Baudelaire dans la musique

o C.F.F. e il Nomade Venerabile, Un jour noir , chans onextraite de l'album Lucidinervi (2009) et dis ponible s ur YouTube.

o Le groupe de Black M etal grec Rotting Chris t a mis en mus ique Les Litanies de Satans ur l'album Rituals (2016), avec M ichel Locher (alias Vorphalac,chanteur s uiss e francophone du groupe Samael) aux vocaux.

Articles ou chapitres consacrés à Charles Baudelaire

o J ean-Pierre Richard, « Profondeur de Baudelaire », dans Poés ie et pr ofondeur , Le Seuil, coll. « Pierres vives », 1955 ; réédition, coll. « Points Es sais », 1976.

o Georges Bataille, «Baudelaire » , dans La Littér atur e et le Mal, Paris , Gallimard, coll. « NRF idées », 1957, p. 35-68.

o Yves Bonnefoy, « Les Fleurs du mal », dans L'Impr obable et autr es es s ais , M ercure de France, 1959.

o Yves Bonnefoy, « Baudelaire contre Rubens », dans Le Nuage r ouge et autr es ess ais ,M ercure de France, 1977.

o Yves Bonnefoy, « Baudelaire », dans Lieux et des tins de l'image, Seuil, La librairie du xx
e s iècle, 1999.

o Hugo Friedrich, « Baudelaire, le poète de la modernité », dans Str uctur e de la poés ie moder ne, trad. par M ic hel-François Demet, Livre de Poche, 1999.

o Yves Bonnefoy, « La Tentation de l'oubli », dans Sous l'hor iz on du langage, M ercure de France, 2002.

o M arc Eigeldinger, « La s ymbolique s olaire dans l'œuvre critique de Baudelaire », Études fr ançais es , vol. 3, no 2, 1967, p. 197-214 (lire en ligne
[archive] ).

o Xavier de Harlay, « L'Idéal moderne s elon Charles Baudela ire & Théodore Chas sériau », revue Ar t et Poés ie de Tour aine no 180, 2005.

o M ax M ilner, « Le Diable dans la littérature français e, de Cazotte à Baudelaire », éd. J os é Corti, 1960 et 2007, chapitre « Baudelaire ».

o J ean-Luc Steinmetz, « Baudelaire et Hetz el », dans Revue Jules Ver ne no 37, Hetzeléditeur par excellence, 2013.

o Patrick Thériault, « Baudelaire prophète c(h)olérique : l’invocation au choléra dans La Belgique dés habillée », Études fr ançaises , vol. 56, no 2, 2020, p. 67-81 (lire en ligne
[archive] ).

Articles connexes

o La Géante, de Charles Baudelaire ;

o Spleen baudelairien ;

o Baudelair e de J ean-Paul Sartre ;

o Représ entation de la femme dans Les Fleurs du mal ;

o Club des Has his chins  ;

o Vers libre ;

o M is e en mus ique des poèmes de Charles Baudelaire ;

o Chronologie des poèmes de Baudela ire ;

o Les poètes chanté s par Léo Ferré ;

o Le Por t (Baudelair e).

o Les Fleur s du Mal


[archive] & Le Spleen de Par is
[archive] s ur Lyres
[archive]
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o Baudelaire ou la modernité mélancolique


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Notes et références

o ↑ « Il y a du Dante dans l'auteur des Fleurs du Mal, mais c'est du Dante d'une époque déchue, c'est du Dante athée et
moderne, du Dante venu après Voltaire, dans un temps qui n'aura pas de saint Thomas ». Les Œuvres et les hommes
(1re série) – III. Les Poètes, Paris, Amyot, 1862, p. 380.
o ↑ Michel Décaudin, « Notices », Anthologie de la poésie française du xixe siècle - De Baudelaire à Saint-Pol-Roux, Paris,
Gallimard, 1992, coll. « Poésie », p. 402.
o ↑ « La poésie ne peut pas, sous peine de mort ou de défaillance, s'assimiler à la science ou à la morale ; elle n'a pas la Vérité
pour objet, elle n'a qu'Elle-même ». - C. Baudelaire, Notice sur Edgar Poe.
o ↑ http://users.telenet.be/gaston.d.haese/baudelaire_les_phares.html [archive].
o ↑ Archives de Paris. Acte de naissance du 09/04/1821. Vues 32 à 34/51 [archive].
o ↑ 11e arrondissement ancien - 6e actuel. « ([…] à l'angle du boulevard Saint-Germain (maison détruite […]) » – Baudelaire,
Bibliothèque de la Pléiade, 1975, « Chronologie », p. xxv.
o ↑ Eugène Crépet, Charles Baudelaire, Étude biographique d'Eugène Crépet, revue et mise à jour par Jacques Crépet, suivie
des Baudelairiana d'Asselineau, Paris, Librairie Léon Vanier, 1906, p. 7. Ouvrage numérisé.
o ↑ Baudelaire, Correspondance, La Pléiade Gallimard.
o ↑ Né à Paris (11e arrondissement ancien - 6e actuel) le 18 janvier 1805 (28 nivôse an XIII). Marié à Paris le 30 avril
1829 avec Anne Félicité Ducessois. Décédé à Fontainebleau (Seine-et-Marne) le 14 avril 1862. Bourgeois respectable de par
sa profession de juge, Claude Alphonse Baudelaire et son frère Charles, psychologiquement dissemblables, n'auront aucune
proximité affective et n'entretiendront même aucune relation. Comme Charles, Claude Alphonse mourra paralysé.
o ↑ Revenir plus haut en : a et b Claude Pichois et Jean Ziegler, Baudelaire : biographie, éditions Julliard, Paris,
1987, p. 74 (ISBN 978-2-260-00453-0).
o ↑ « Monsieur, ce matin votre fils, sommé par le sous-Directeur de remettre un billet qu'un de ses camarades venait de lui
glisser, refusa de le donner, le mit en morceaux et l'avala. Mandé chez moi, il me déclare qu'il aime mieux toute punition que
de livrer le secret de son camarade et pressé de s'expliquer dans l'intérêt même de cet ami, […] il me répond par des
ricanements dont je ne dois pas souffrir l'impertinence. Je vous renvoie donc ce jeune homme qui était doué de moyens assez
remarquables, mais qui a tout gâché par un mauvais esprit, dont le bon ordre du Collège a eu plus d'une fois à
souffrir. » Proviseur J. Pierot. Cité sur le site ladissertation.com [archive].
o ↑ Charles Cousin, Voyage dans un grenier… par Charles C*** de la Société des Amis des Livres., Paris, Damascène
Morgand & Charles Fatout, 1878, p. 11
o ↑ Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, t. 2, 1997, p. 40.
o ↑ A. Rozoy, Préface des Fleurs du Mal, Paris, Librairie Simon, 1935
o ↑ Félix Tournachon dit Nadar, Charles Baudelaire intime. Le poète vierge., Paris, Obsidiane, 1878 (lire en ligne [archive]),
p. 92.
o ↑ Voir l'article : « Comment on paie ses dettes quand on a du génie [archive] » paru dans le Corsaire Satan du 24 novembre
1845.
o ↑ « Les Drames et les romans honnêtes », La Semaine théâtrale, novembre 1857.
o ↑ Il l'appelle sa « vieille et terrible amie » (« Chambre double » en 1861 tirée du Spleen de Paris).
o ↑ « Le spleen de Paris : Baudelaire, pas si drogué qu'on le croit [archive] », Rue89 en partenariat avec le
magazine Standard, 29 janvier 2011.
o ↑ Sorte de curatelle à l'époque.
o ↑ Marie-Christine Natta, Baudelaire, Perrin, 2017, p. 133.
o ↑ Véronique Bartoli-Anglard, Les Fleurs du mal, Éditions Bréal, 1998, p. 17.
o ↑ Charles Baudelaire, Correspondance, Lettre à Mme Paul Meurice du 3 janvier 1865.
o ↑ Robert Kopp, Baudelaire, le soleil noir de la modernité, Éd. Découvertes Gallimard, Collection Littératures, p. 60.
o ↑ Paysage (Baudelaire).
o ↑ Eugène Crépet, Charles Baudelaire.
o ↑ Le recueil est tiré à 1 100 exemplaires et mis en vente le 21 juin 1857 (cf. J.-P. Avice et Claude Pichois, Passion
Baudelaire, Éd. Textuel, 2003, p. 98).
o ↑ Baudelaire est condamné le 20 août 1857 par la sixième Chambre correctionnelle du Tribunal de la Seine.
o ↑ Baudelaire l'avait malicieusement surnommé « Coco mal perché ».
o ↑ Alexandre Najjar, Le censeur de Baudelaire : Ernest Pinard (1822-1909), Paris, La Table Ronde, 2011, 360 p. (ISBN 978-
2-7103-6703-1), p. 102.
o ↑ Étienne Charavay, A. de Vigny et Charles Baudelaire candidats à l'Académie française, Charavay Frères éditeurs, 1879.
o ↑ Yvan Leclerc, « L'Opération chirurgicale des Fleurs du mal », dans Crimes écrits : la littérature en procès au xixe siècle,
Plon, 1991, p. 223-281.
o ↑ D'après le panneau explicatif érigé devant l'entrée de l'immeuble.
o ↑ Archives de Paris. 16e arrondissement. Acte de décès no 578 du 01/09/1867. Vue 9/31 [archive].
o ↑ Loi no 46-2064 du 25 septembre 1946 ouvrant un recours en révision contre les condamnations prononcées pour outrages
aux bonnes mœurs commis par la voie du livre [archive].
o ↑ Baudelaire, Les Fleurs du Mal, Le Livre de poche, page 326.
o ↑ Crim., 31 mai 1949 [archive].
o ↑ Yvan Leclerc, op. cit., p. 337-339 où l'on trouve les textes des jugements de 1857 et de 1949.
o ↑ Nicolas Corato (dir. de pub.), « Grandes plaidoiries et grands procès », PRAT, 2005, p. 447-468 : réquisitoire de
Pinard, plaidoirie de Chaix d'Est-Ange, jugement du tribunal correctionnel, arrêt de la Cour de cassation avec rapport Falco.
o ↑ Claude Pichois et Jean Ziegler, Baudelaire (Fayard, 2005 ; édition originale 1987) ; Claude Delarue, Baudelaire, l'enfant
idiot (Belfond, 1997) et François Porché, La vie douloureuse de Charles Baudelaire (Plon, 1926).
o ↑ Isabelle Viéville Degeorges, Baudelaire, clandestin de lui-même, Page après Page, 2004, p. 38.
o ↑ « L'île n'appartenait pas seulement aux rentiers et aux petits bourgeois. Elle leur était disputée par les artistes qui
recherchaient des espaces bon marché et la liberté. », C. Pichois et J. Ziegler, Baudelaire, Fayard, 2005.
o ↑ L'hôtel Pimodan fut bâti au xviie siècle par le duc de Lauzun, un esthète et « dandy » avant la lettre (v. Barbey D'Aurevilly,
« Un dandy d'avant les dandys », dans Du dandysme et de George Brummell). À l'époque de Baudelaire, cet hôtel abrite une
quantité d'artistes et sera le lieu de réunion du Club des haschichins, immortalisé par Théophile Gautier dans le conte du
même nom.
o ↑ Porché, op. cit., p. 114.
o ↑ Pichois et Ziegler, Baudelaire, op. cit., p. 426-430.
o ↑ Pichois et Ziegler, Baudlaire (op. cit.), p. 317..
o ↑ C. Pichois et J. Ziegler, Baudelaire (op. cit.).
o ↑ Charles Baudelaire, « Charles Baudelaire ou le rêve d'un curieux, enquête sur le jugement d'un poète envers la
photographie », Nicéphore, cahier de photographies (n°2), 16 mai 2014, p. 118 (lire en ligne [archive])
o ↑ Revenir plus haut en : a et b Le temps baudelairien et la fuyance de l'art romantique : entre tempus et æternitas, Judith
Spencer, Neophilogogus juillet 2009.
o ↑ « Manet [auquel le texte est dédié] avait pour modèle, au moment où Baudelaire commença de fréquenter son atelier, un
gamin nommé Alexandre. […] Le sujet du poème est directement emprunté à ce qui se passa dans l'atelier de Manet le jour
de 1861 où Alexandre fut trouvé pendu, un sucre d'orge entre les dents. Quant à l'épisode de la mère et des voisins, rien ne
permet de savoir s'il est authentique ou s'il a été inventé par Baudelaire ». Petits poèmes en prose, éd. Henri Lemaitre,
Garnier, coll. « Classiques Garnier », 1997, p. 148.
o ↑ Alain Trouvé, « Aragon lecteur de Baudelaire » [archive], revue d'histoire littéraire de la France, no 101, 2001.
o ↑ L'Art romantique, Éditions Garnier, coll. « Classiques Garnier », 1965, p. 678.
o ↑ « Notes nouvelles sur Edgar Poe », dans Critique littéraire, Gallimard, coll. « Pléiade », 1976, p. 333.
o ↑ Selon les termes de Joseph Brodsky (cité dans (en) Solomon Volkov, Conversations with Joseph Brodsky, New York, Free
Press, 1998, p. 87), qui va jusqu'à conclure : « Hugo, Baudelaire – pour moi c'est un seul et même poète sous deux noms
différents. » (Simon Leys, Protée et autres essais, Paris, Gallimard, 2001, 150 p.(ISBN 978-2-07-076283-5), « Victor
Hugo », p. 50).
o ↑ Simon Leys, Protée et autres essais, Paris, Gallimard, 2001, 150 p. (ISBN 978-2-07-076283-5), « Victor Hugo », p. 49.
L'ouvrage reprend, à la suite d'Henri Troyat, Baudelaire, Paris, Flammarion, 1994, p. 324, les propos de Baudelaire notés
par Charles Asselineau : « J'en ferai moi un roman où je mettrai en scène un scélérat, assassin, voleur, incendiaire et
corsaire, et qui finira par cette phrase : « Et sous ces ombrages que j'ai plantés, entouré d'une famille qui me vénère,
d'enfants qui me chérissent et d'une femme qui m'adore, je jouis en paix du fruit de mes crimes » ».
o ↑ « Exposition universelle (1855). III. Eugène Delacroix. », dans Œuvres complètes, t. 2, Gallimard, coll. « La Pléiade »,
1976, p. 596.
o ↑ Manifestes du surréalisme, Gallimard, coll. « Folio essais », 2005, p. 14.
o ↑ Curiosités esthétiques. L'Art romantique, éd. Henri Lemaitre, Garnier, coll. « Classiques Garnier », 1986, p. 676.
o ↑ André Guyaux, Baudelaire : Un demi-siècle de lecture des Fleurs du mal, Presses Universitaires de paris-Sorbonne,
2007, p. 70 (ISBN 978-2-84050-496-2).
o ↑ André Guyaux, 2007, p. 71..
o ↑ Petits poèmes en prose, éd. Henri Lemaitre, Garnier, coll. « Classiques Garnier », 1997, p. 7.
o ↑ D'après le témoignage de Théodore Duret, recueilli dans le Baudelaire d'Ernest Raynaud, cité dans Lecture de
Baudelaire de Louis Aguettant (Les cahiers bleus du Club national du Disque, 1957, p. 13), elle était davantage
« quarteronne » que « mulâtresse ».
o ↑ Pascal Pia, Baudelaire, Seuil, Collection Écrivains de toujours, 1952 et 1995, p. 50.
o ↑ Correspondance, volume I, Gallimard, « Bibliothèque de la Pléiade », 1973, p. 124-125.
o ↑ « Il vivait alors en concubinage avec Jeanne Duval, et depuis cinq ans qu'il la connaissait avait sondé jusque dans leur
profondeur l'animalité de cette sang mêlé. […] Seuls restaient, malgré l'envoûtement qu'exerçait encore sur lui son
« vampire », avec un curieux besoin d'expiation, la honte de cette liaison, le remords de la dégradation où le maintenait sa
passion avilissante. » Albert Feuillerat, Baudelaire et la belle aux cheveux d'or, José Corti, 1941, p. 21.
o ↑ Pour un point de vue moins misogyne, voir : Angela Carter, Vénus noire, C. Bourgois, 2000. L'auteur y présente la liaison
vue par Jeanne Duval.
o ↑ Charles Baudelaire, Hygiène, 1887, « De Maistre m'a appris à raisonner ».
o ↑ Sous la direction de Jean-Clément Martin, Dictionnaire de la Contre-Révolution, Gérard Gengembre, « Ballanche, Pierre
Simon », éd. Perrin, 2011, p. 86-87.
o ↑ Charles Baudelaire, Œuvres complètes, Paris, Editions du Seuil, 1968, 759 p., pp. 631, 632, 682.
o ↑ « Page:Baudelaire - Lettres 1841-1866.djvu/34 - Wikisource » [archive], sur fr.wikisource.org (consulté le 12 février
2017).
o ↑ Charles Baudelaire, Lettre à Alphonse Toussenel, 21 janvier 1856.
o ↑ Charles Baudelaire, Fusées, 1851.
o ↑ Charles Baudelaire, Mon cœur mis à nu, 1864.
o ↑ Charles Maurras, Poésie et vérité, 1944.
o ↑ Gustave Flaubert, Correspondance, t. II, Gallimard (Pléiade), 1980, Lettre à Charles Baudelaire du 13 juillet 1857, p. 744-
748.
o ↑ Edmond et Jules de Goncourt, Journal, Tome 1, Paris, Robert Laffont, 1989, 1218 p. (ISBN 978-2-221-05527-4), pp. 301,
955.
o ↑ Charles Baudelaire, Œuvres complètes, Paris, Éditions du Seuil, 1968, 759 p., p. 33, 35-36.
o ↑ Jacques Crépet et Claude Pichois publièrent, en 1952, l'œuvre inachevée de Baudelaire, Pauvre Belgique, un essai
pamphlétaire contre les Belges, écrit lors du voyage qu'il effectua à Bruxelles en 1864. L'œuvre, dont les premiers extraits
furent publiés à titre posthume en 1887, sera intégralement publiée en 1952 aux éditions Conard.
o ↑ Charles Baudelaire, Pauvre Belgique [archive].
o ↑ Site paristoric.com, "la tombe de Charles Baudelaire" [archive], consulté le 1er avril 2020
o ↑ Éric Biétry-Rivierre, « À Honfleur, Baudelaire dans les nuages », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous », 9 avril
2021, p. 28-29 (lire en ligne [archive]).
o ↑ Charles Baudelaire, Études biographique [archive].

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Charles Baudelaire
o Chronologie des poèmes
o Mises en musique
o Spleen baudelairien
o Les Fleurs du mal
o Les Paradis artificiels
s majeures
o Le Peintre de la vie moderne
o Le Spleen de Paris
èmes Les Fleurs du mal o À une dame créole
o À une mendiante rousse
o À une Passante
o L'Albatros
o L'Amour du mensonge
o Les Aveugles
o Les Bijoux
o Correspondances
o Le Crépuscule du matin
o Le Crépuscule du soir
o Le Cygne
o Danse macabre
o Don Juan aux enfers
o Élévation
o L'idéal
o L'Ennemi
o La Géante
o L'Héautontimorouménos
o L'Horloge
o L'Invitation au voyage
o Le Jeu
o L'Homme et la Mer
o La Beauté
o Les Litanies de Satan
o Parfum exotique
o Paysage
o Les Petites Vieilles
o Le Poison
o Rêve parisien
o Les Sept Vieillards
o Le Serpent qui danse
o Le Soleil
o Le Squelette laboureur
o Une charogne
o Assommons les Pauvres !
o La Belle Dorothée
o Les Bienfaits de la lune
o Le Confiteor de l'artiste
o Le Désespoir de la vieille
o Déjà !
o Le Désir de peindre
o Enivrez-vous
o L'Étranger
Le Spleen de Paris o La Fausse Monnaie
o Les Fenêtres
o Les Foules
o Le Galant Tireur
o L'Horloge
o Le Joueur généreux
o Le Joujou du pauvre
o Le Miroir
o Le Port
o La Solitude
o Un cheval de race
o Un hémisphère dans une chevelure
o Un plaisant
o Caroline Aupick (mère)
o Joseph-François Baudelaire (père)
o Jacques Aupick (beau-père)
o Jean Wallon (ami)
nalités liées
o Jeanne Duval (muse, maîtresse)
o Ernest Pinard (détracteur)
o Léo Ferré (admirateur : voir les albums Les Fleurs du mal, Léo Ferré chante Baudelaire et Les Fleurs du mal (suite et fin))
o Jérôme Thélot (spécialiste)
o La Modernité
o Éloge du maquillage
cles liés o Représentation de la femme dans Les Fleurs du mal
o Lola de Valence
o Cénotaphe de Baudelaire

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