Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
DOI : 10.4000/books.editionscnrs.19177
Éditeur : CNRS Éditions
Année d'édition : 2012
Date de mise en ligne : 29 octobre 2019
Collection : Les essentiels d'Hermès
ISBN électronique : 9782271121998
http://books.openedition.org
Édition imprimée
ISBN : 9782271075109
Nombre de pages : 174
Référence électronique
CARRILHO, Manuel Maria (dir.). La rhétorique. Nouvelle édition [en ligne]. Paris : CNRS Éditions, 2012
(généré le 22 février 2020). Disponible sur Internet : <http://books.openedition.org/editionscnrs/
19177>. ISBN : 9782271121998. DOI : 10.4000/books.editionscnrs.19177.
LA RHÉTORIQUE
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 2
Directeur de la publication
Dominique Wolton
Responsable de la collection
Éric Dacheux
Secrétariat de rédaction
Émilie Silvoz
LA RHÉTORIQUE
Coordonné par
Manuel Maria Carrilho
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 4
SOMMAIRE
Présentation générale
Les métamorphoses de la rhétorique ......................... 9
Manuel Maria Carrilho
Argumentation et anti-rhétorique
Le contenu de la logique classique en France ........... 25
Sylvain Auroux
Du discours argumenté
à l’interaction argumentative .................................. 105
Rui Alexandre Grácio
7
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 8
La rhétorique
Présentation générale
Les métamorphoses de
la rhétorique
Manuel Maria Carrilho
9
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 10
La rhétorique
10
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 11
L’argumentation
selon Stephen Toulmin
Le principal objectif de Toulmin a été de rendre
autonome le champ argumentatif. Il propose ainsi une
autre conception de l’argumentation, inspirée de la
jurisprudence plutôt que de la logique. Cette inspi-
ration prétend, tout compte fait, réformer la logique
en la rendant plus empirique* par « l’étude des
formes courantes de l’argumentation dans n’importe
quel domaine » (Toulmin, 1986, p. 257) et plus histo-
rique selon l’idée que « dans les sciences naturelles,
par exemple, des hommes comme Kepler, Newton,
Lavoisier, Darwin et Freud ont non seulement trans-
formé nos croyances, mais aussi nos modes d’argu-
mentation et nos modèles de pertinence et de
vérification » (ibid.).
Ainsi, dans l’exemple de Toulmin, il est affirmé
que : « Harry est un sujet britannique » (thèse) ; la
raison est donnée : « Harry est né aux Bermudes »
(donné), transition qui devient admissible par le
recours à une règle de dérivation ; dans ce cas, « un
homme qui est né aux Bermudes est en général un
11
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 12
La rhétorique
12
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 13
L’argumentation
selon Chaïm Perelman
C’est là que les voies de Stephen Toulmin et de
Chaïm Perelman se rencontrent. Mais chez Perelman,
les problèmes énoncés par Toulmin vont trouver des
solutions assez différentes. Il suffit, pour s’en convain-
cre, de lire le sous-titre qu’il a donné à son Traité :
La nouvelle rhétorique. Effectivement, il n’est pas
question ici de réformer la logique. Il s’agit plutôt
d’une opposition tranchée, qui vise la constitution
d’un nouveau domaine spécifique. Ce point est décisif
et doit être bien souligné car c’est grâce à lui que s’est
opérée une rupture dont l’enjeu n’est pas négligeable :
couper avec la tradition rationaliste moderne qui,
depuis Descartes, avait justement conduit au privilège
attribué à la logique et au rabattement de l’argumen-
tation sur elle, toutes deux marquées par la nécessité
et l’évidence démonstrative.
Or, Perelman affirme que : « La nature même
de la délibération et de l’argumentation s’oppose à la
nécessité et à l’évidence, car on ne délibère pas là où
la solution est nécessaire et l’on n’argumente pas
contre l’évidence. Le domaine de l’argumentation est
celui du vraisemblable, du plausible, du probable*,
dans la mesure où ce dernier échappe aux attitudes
du calcul » (Perelman, 1970, p. 1). En limitant le
domaine de l’argumentation au vraisemblable, au
13
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 14
La rhétorique
14
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 15
15
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 16
La rhétorique
16
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 17
Évolution contemporaine de la
logique et critique de cette évolution
Au-delà des controverses qui ont déchiré ses
propres partisans, ce projet prétend instituer un
langage logique rigoureux, c’est-à-dire un langage où
17
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 18
La rhétorique
18
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 19
Le rôle du contexte
Il s’agit de mettre en valeur l’argumentativité de
la langue, selon la perspective que Jean-Claude
Anscombre a développée, en collaboration avec
Oswald Ducrot. Pour ces auteurs, la présupposition
est perçue comme une tactique argumentative des
interlocuteurs, et le contexte est, à son tour, absorbé
par l’argumentation elle-même. L’argumentativisme
radical conduit de cette façon (dans la mesure où il
prétend assurer la conversion totale de l’informatif en
dérivé de l’argumentatif) à un holisme a-contextuel qui
affirme que la valeur sémantique des phrases est de
19
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 20
La rhétorique
20
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 21
21
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 22
La rhétorique
Conclusion
Toutes ces approches contribuent sans doute,
aujourd’hui, à repenser l’ensemble argumentation/
rhétorique/communication, ce qui était le souhait de
Dominique Wolton en organisant les numéros 15 et
16 de la revue Hermès : « On ne sauvera la commu-
nication qu’en approfondissant simultanément la
connaissance des changements qui en résultent du
coté de la rhétorique et de l’argumentation. C’est ainsi
que l’on évitera la réduction de la communication à
une seule logique expressive et narcissique4. »
C’est là un souhait qui trouvera assurément un
écho chez toutes celles et tous ceux qu’intéresse le
22
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 23
NOTES
Références bibliographiques
D’ALMEIDA, N. (dir.), L’argumentation, Paris, CNRS Éditions,
coll. « Les Essentiels d’Hermès », 2011.
GRIZE, J.-B., De la logique à l’argumentation, Genève, Droz, 1982.
23
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 24
La rhétorique
Argumentation
et anti-rhétorique
Le contenu de la logique
classique en France
Sylvain Auroux
25
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 26
La rhétorique
L’enseignement de la logique
La logique est une étude préliminaire, prépara-
toire à l’éloquence et à la réflexion scientifique4. Pour
cette raison, les exemples utilisés ne sont pas toujours
les classiques propositions simples du formalisme
scolastique*, mais des fragments de textes scienti-
fiques (cf. Condillac) ou littéraires – par exemple
Hauchecorne, utilise La Fontaine, Racine ou J.-B.
Rousseau) qu’il s’agit d’élucider. La logique possède
de ce point de vue une dimension herméneutique*.
À l’inverse, les exercices ne consistent jamais dans
l’application mécanique de règles pour démontrer
quelque chose. Buffier (1714, p. 381-443) joint à son
manuel des Exercices de logique. Il s’agit de disserta-
tions aboutissant à une thèse (par exemple : « la pure
intelligence ne diffère point en soi de l’imagination »),
dont le but est d’exemplifier les principes et de
montrer comment ils fonctionnent : « Les exercices
26
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 27
Argumentation et anti-rhétorique
27
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 28
La rhétorique
28
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 29
Argumentation et anti-rhétorique
29
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 30
La rhétorique
30
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 31
Argumentation et anti-rhétorique
31
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 32
La rhétorique
32
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 33
Argumentation et anti-rhétorique
33
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 34
La rhétorique
Logique, formalisme
et logique actuelle
Les historiens de la discipline reprochent géné-
ralement à la logique classique de ne pas être formelle.
On rattache l’aspect formel d’une théorie à la
construction d’un formalisme, ou plus largement à
l’utilisation des symboles et des variables. La logique
est formalisée lorsqu’elle est entièrement symbolique
(utilise des variables) et que l’introduction de
symboles (en particulier des constantes logiques) se
fait uniquement par le biais des règles de leur mani-
pulation. Il faut sans doute rattacher l’apparition de
la logique formelle à l’utilisation de symboles et de
variables12. Toutefois ce n’est pas une raison pour
identifier les deux : si l’utilisation de variables impli-
que l’aspect formel de la logique, l’inverse n’est pas
vrai. Dans une théorie logique, on doit distinguer les
trois éléments présentés dans le schéma suivant :
– a) la théorie logique (LG) qui est la théorie
de l’objet du niveau b ; si ce dernier est un langage-
objet, il s’agit d’un métalangage qui permet de carac-
tériser les expressions du langage objet et d’en parler.
– b) l’objet (0) ou système logique à propre-
ment parler (ce peut être un langage-objet).
– c) le langage-cible (LC), c’est-à-dire les inter-
prétations des expressions du langage-objet en langue
naturelle (LN), lorsqu’elles servent d’exemples.
34
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 35
Argumentation et anti-rhétorique
35
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 36
La rhétorique
NOTES
36
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 37
Argumentation et anti-rhétorique
Références bibliographiques
A. Traités de logique étudiés
BAYLE, P., Système de philosophie contenant la logique et la méta-
physique, Berlin, S. Pitra, 1785 ; Nouvelle édition in Œuvres,
t. IV, La Haye, P. Husson, 1731.
BERTRAND, É., Essai sur l’art de former l’esprit ou premiers éléments
de logique, La Haye et se vend à Lyon, G. Regnauld, 1764.
BLANCHET, J., La logique de l’esprit et du cœur à l’usage des dames,
Paris, Cailleau, 1760.
BOISGELIN DE CUCÉ, Cardinal Jean de Dieu, Raymond (de), L’art
de juger par l’analyse des idées, Paris, 1789.
BOUHOURS, D., La manière de bien penser dans les ouvrages de
l’esprit, Dialogues, Paris, Veuve de S. Mabre-Cramoisy, 1687.
BUFFIER, C., Les principes du raisonnement exposés en deux logiques
nouvelles avec des remarques sur les logiques qui ont eu le plus de
réputation en notre temps, Paris, P. Witte, 1714.
37
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 38
La rhétorique
38
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 39
Argumentation et anti-rhétorique
Argumentation
et logique naturelle
Convaincre et persuader
Jean-Blaise Grize
41
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 42
La rhétorique
42
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 43
43
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 44
La rhétorique
44
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 45
Donner à voir
Le 23 novembre 1771, l’abbé Galiani écrivait à
Madame d’Epinay : « Toutefois que la cervelle
humaine ne peut pas se former l’idée de quelque chose,
la démonstration ne peut pas se changer en persuasion
[...]. Les idées ne sont pas des suites du raisonnement ;
elles précèdent le raisonnement, elles suivent les sensa-
tions » (in Diderot, 1971, t. 9, p. 1134-1135). Le
problème est alors de donner occasion, par le biais du
discours, à des sensations, de proposer à l’interlocuteur
une représentation de ce dont il s’agit, dans notre
terminologie une schématisation.
Une schématisation n’est pas un modèle au sens
scientifique du terme et ceci pour deux raisons. D’une
part, elle est tout à la fois un processus et un résultat,
tandis qu’un modèle s’entend comme une représen-
tation achevée. Certes, implantés dans un ordinateur,
les modèles fonctionnent, ils sont faits pour cela. Mais
ils y sont tout entiers et ils demeurent ce qu’ils sont
jusqu’à ce que quelqu’un s’occupe de les modifier.
Une schématisation, elle, se déroule d’un début à une
fin, d’ailleurs toujours provisoire. D’autre part, elle
45
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 46
La rhétorique
46
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 47
47
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 48
La rhétorique
Faire adhérer
Nous avons donc vu que celui pour lequel on
argumente n’est pas un simple récepteur. C’est fina-
lement à lui de se persuader, de sorte que son activité
face à une schématisation est décisive et que, en consé-
quence, elle doit être faite pour qu’il puisse la recevoir,
l’accepter et y adhérer.
1) Recevoir une schématisation ne réclame que
des conditions en principe assez simples, c’est avant
48
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 49
49
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 50
La rhétorique
50
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 51
51
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 52
La rhétorique
NOTES
52
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 53
Références bibliographiques
ARISTOTE, Éthique de Nicomaque (Trad. Jean Voilquin), Paris,
Garnier, 1950.
DANON-BOILEAU, L., Le sujet de renonciation. Psychanalyse et
linguistique, Paris, Ophrys, 1987.
DIDEROT, D., Œuvres complètes (15 vol.), Paris, Le Club français
du Livre, 1971.
DUPUY, J-P., Logique des phénomènes collectifs, Paris, Éditions
Marketing, 1992.
GASSER, J., Essai sur la nature et les critères de la preuve, Cousset
(Fribourg Suisse), Édition Del Val, 1989.
KANT, E., Critique de la raison pure (2 vol., trad. J. Barni), Paris,
Flammarion, 1934.
PASCAL, B., Œuvres complètes, Paris, Gallimard, Bibliothèque de
la Pléiade, 1960.
TOULMIN, S., The Uses of Argument, Cambridge, University Press,
1958.
VIGNAUX, G., L’argumentation. Essai d’une logique discursive,
Genève et Paris, Librairie Droz, 1976.
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 54
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 55
55
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 56
La rhétorique
La Théorie de l’argumentation
dans la langue
56
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 57
57
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 58
La rhétorique
58
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 59
59
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 60
La rhétorique
60
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 61
61
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 62
La rhétorique
62
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 63
63
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 64
La rhétorique
64
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 65
65
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 66
La rhétorique
66
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 67
67
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 68
La rhétorique
68
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 69
69
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 70
La rhétorique
70
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 71
71
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 72
La rhétorique
72
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 73
73
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 74
La rhétorique
74
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 75
75
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 76
La rhétorique
76
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 77
NOTES
77
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 78
La rhétorique
78
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 79
79
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 80
La rhétorique
Références bibliographiques
ANSCOMBRE, J.-C., Théorie des topoï, Paris, Kimé, 1995.
ANSCOMBRE, J.-C., DUCROT, O., L’argumentation dans la langue,
Paris-Liège, Mardaga, 1983.
BERRENDONNER, A., Éléments de pragmatique, Paris, Kimé, 1981
FREGE, G., Écrits logiques et philosophiques, Paris, Seuil, 1971.
HARE, R. M., The Language of Morals, Londres, Oxford Univer-
sity Press, 1972.
KLEIBER, G., La sémantique du prototype, catégories et sens lexical,
Paris, PUF, 1990.
MILNER, J. C., Ordres et raisons de langue, Paris, Seuil, 1982.
PERELMAN, Ch., OLBRECHT-TYTECA, L., Traité de l’argumenta-
tion. La nouvelle rhétorique, Bruxelles, Ed. de l’Université de
Bruxelles, 1958.
80
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 81
Problématologie
et argumentation ou
la philosophie à la rencontre
du langage
Michel Meyer
83
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 84
La rhétorique
La différence problématologique
Ce qui est intéressant, c’est d’étudier les diverses
formes que prend la différenciation problématologi-
que. Le fait de simplement communiquer la réponse,
parce que la question est connue ou se dégage aisé-
ment du propos, va définir une première forme de
mise en œuvre du couple problème-solution : c’est
l’opposition de l’implicite et de l’explicite. Par contre,
s’il y a lieu de faire part du problème qui nous préoc-
cupe, par exemple parce que la réponse dépend
d’autrui, alors la question devra être explicitée, par
une forme propre. C’est là une seconde manière de
mettre en œuvre la différence problématologique. La
formalisation de celle-ci repose sur l’usage de formes
langagières spécifiques, comme par exemple l’opposi-
tion de la forme interrogative et de la forme déclara-
tive. La troisième possibilité est l’impérative et son
but est de mettre le poids sur la résolution attendue
plutôt que sur le problème qui lui correspond, sans
doute parce que celui-ci n’a pas simplement pour
réponse une phrase mais une action.
84
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 85
Problématologie et argumentation
85
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 86
La rhétorique
86
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 87
Problématologie et argumentation
87
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 88
La rhétorique
88
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 89
Problématologie et argumentation
Le rôle de l’argumentation
et la raison
À en croire la bonne vieille tradition, parler
d’argumentation*, c’est s’occuper de la « raison
impure ». Elle est la faiblesse de la seule et vraie raison,
qui ne connaît que raisonnements contraignants et
propositions découlant presque mathématiquement
les unes des autres. Mais d’où vient la nécessité de la
nécessité sinon d’elle-même ? La Raison pure se
postule, s’affirme, exclut, mais ne se justifie pas. Au
mieux, dit Kant, elle se limite. Pourtant, bien des
raisonnements sont justes et contingents. La plupart
de nos conclusions relèvent de la raison impure, non
de l’autre, dite pure, qui s’apparente au mausolée de
89
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 90
La rhétorique
90
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 91
Problématologie et argumentation
91
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 92
La rhétorique
92
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 93
Problématologie et argumentation
93
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 94
La rhétorique
94
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 95
Problématologie et argumentation
95
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 96
La rhétorique
96
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 97
Problématologie et argumentation
Le juridique, l’épidictique
et le délibératif comme genres
rhétoriques majeurs
Lorsqu’une question surgit, trois possibilités se
dessinent : soit on a déjà la réponse à disposition, soit
on peut la trouver dans des codes et des systèmes
externes, soit on se trouve contraint à la produire
soi-même, faute de l’avoir ou de pouvoir la puiser
dans un réservoir existant. C’est à cette problématicité
croissante que correspondent les trois genres rhéto-
riques qu’a retenus Aristote (1991). Le genre épidic-
tique*, qui couvre la simple approbation passive,
comme dans les éloges funèbres, se présente sous
forme de questions entièrement résolues : on expose
les réponses. Qui était le défunt ? Qu’a-t-il fait dont
on doive se remémorer ? Et ainsi de suite. Personne
ne va contester. Les conversations quotidiennes,
banales, offrent un caractère conventionnel sembla-
ble. On approuve ensemble les idées reçues et les
formules toutes faites qui plaisent à tout le monde et
qui nourrissent par là les bons voisinages.
97
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 98
La rhétorique
98
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 99
Problématologie et argumentation
99
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 100
La rhétorique
Le questionnement rhétorique :
la question des « serpents venimeux »
Il est temps maintenant de se pencher sur la
structure de l’interrogativité. Considérons un exem-
ple : deux individus se promènent en forêt et ils aper-
çoivent comme des cordes enroulées au travers de leur
route. Se pourrait-il que ce soit des serpents ? La ques-
tion est d’importance, car les serpents sont venimeux.
Et pourtant ils passent leur chemin. Qu’est-ce que
cela signifie ? Que mettent-ils en question par leur
attitude ? Ils peuvent contester que les serpents soient
venimeux, l’ignorer, ou simplement nuancer la quali-
fication par la quantification : tous les serpents ne
sont pas venimeux. Mais ils peuvent aussi admettre
que les serpents sont dangereux.
Que nient-ils alors, si ce n’est que le x rencontré
n’est pas un serpent, mais par exemple des cordes
enroulées ? La question ne porte donc plus sur la
qualification mais sur l’objet. Cette double mise en
question, toujours possible, correspond à la structure
de toute réponse : celle-ci a un sujet et un prédicat.
« Ce serpent est venimeux », répond à deux questions
implicites toutes deux, à savoir que ce x est bien un
100
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 101
Problématologie et argumentation
101
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 102
La rhétorique
102
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 103
Problématologie et argumentation
103
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 104
La rhétorique
Références bibliographiques
ARISTOTE, La Rhétorique, Paris, Le Livre de Poche, coll. « Les
classiques », 1991.
MEYER, M., De la problématologie, Paris, Le Livre de Poche, coll.
« Quadrige », 1994 et PUF, 2008.
MEYER, M., Principia Rhetorica, Paris, Fayard, éditions de poche,
coll. « Quadrige », 2008.
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 105
Du discours argumenté
à l’interaction argumentative
Rui Alexandre Grácio
Inédit
105
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 106
La rhétorique
De la logique à l’argumentation
La principale conquête de la théorisation
contemporaine de l’argumentation a consisté, d’une
part, à abandonner l’approche formaliste qui privilé-
gie une image propositionnaliste de la raison et du
raisonnement et, d’autre part, en la considérant en
termes de discours et de communication, pour
lesquels les critères de la « machine logique » sont
visiblement insuffisants.
Ce déplacement s’est réalisé, chez Perelman, par
la dissociation entre vérité et adhésion, c’est-à-dire,
en ramenant au premier plan la question des effets
communicationnels dans le cadre d’une problémati-
que de l’influence du discours. Au lieu de prendre en
considération le raisonnement isolé du discours à des
fins d’évaluation, Perelman a préféré souligner le lien
entre les notions pratiques inhérentes à l’usage naturel
du langage et l’argumentativité ainsi que l’importance
des procédés de liaison et de dissociation de notions
dans la modulation argumentative, en montrant leur
dépendance, en termes d’effets et d’efficacité, à l’audi-
toire* auquel le discours est adressé. Au lieu de cher-
cher à formuler des critères logiques qui, au départ,
pourraient être appliqués à l’évaluation de l’argumen-
tation (dans des paramètres tels que, par exemple,
l’acceptabilité, la pertinence ou la suffisance), Perel-
man a proposé que la force des argumentations soit
106
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 107
107
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 108
La rhétorique
108
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 109
Penser la théorisation
de l’argumentation
Bien que nous n’ayons pris comme exemple
que certains théoriciens de l’argumentation, nous
pourrons ajouter que, cherchant à insérer l’argumen-
tation dans le cadre des procédés linguistiques et
langagiers propres à une situation de communication,
ils partent d’une synonymie entre argumentativité et
argumentation. Toutefois, et parce qu’elles privilégient
la notion d’orientation, ces conceptions finissent par
tomber dans ce qu’on pourrait désigner comme une
« vision pan-argumentative », dont le problème prin-
cipal consiste à ne pas céder de place à la question
critique de l’évaluation des argumentations qui est,
néanmoins, essentielle à la compréhension de la dyna-
mique argumentative même. S’il reste indéniable qu’il
n’y a pas de discours neutres et que la perspectivation
est inhérente à la discursivité – l’explicitation des
procédures d’influence contribuant à une plus ample
acuité dans la lecture et l’analyse des discours – ceci
nous semble, néanmoins, insuffisant pour capter
l’argumentation en tant que forme spécifique de
communication qui est simultanément un art prati-
109
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 110
La rhétorique
110
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 111
111
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 112
La rhétorique
112
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 113
Au-delà du propositionnalisme
Cette façon de voir l’argumentation comme une
discipline critique (en somme, organisée, contrôlée et
problématisante) de lecture permet d’éviter les
problèmes auxquels se trouvent confrontées les théo-
risations qui insistent sur une image propositionna-
liste de la raison. Comme l’a remarqué Kock5, celles-ci
se révèlent parfaitement pénibles quand nous nous
déplaçons vers l’espace de la délibération, parce
qu’elles ne prennent pas au sérieux ces intuitions
essentielles : « 1) que l’argumentation délibérative est
le cas standard, où il y a des bons arguments des deux
côtés ; 2) qu’un bon argument pour une action
n’autorise pas une inférence à cette action ; 3) que les
bons arguments des côtés opposés ne s’annulent pas ».
Nous pensons que la situation de communication
appelée argumentation implique une opposition, une
incompatibilité, et la corrélative confrontation entre
discours et contre-discours menés à bout par ceux qui
y participent. C’est, en l’occurrence, pourquoi il nous
semble important de faire la distinction entre l’argu-
mentativité, inhérente aux discours, de l’argumenta-
tion en tant que situation qui a à sa base un diptyque
argumentatif.
113
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 114
La rhétorique
Argumentativité et argumentation
L’argumentativité des discours peut être centrée
sur trois niveaux principaux.
1. Comme une force projective inhérente à
l’usage de la langue, la tonique étant placée sur les
mécanismes d’orientation énonciative.
2. Comme une force configurative inhérente au
discours ; la tonique étant, ici, placée sur les méca-
nismes d’influence discursive qui préparent la réception
du discours.
3. Comme une force conclusive ou d’ilation ; la
tonique, ici, étant placée sur les mécanismes d’inférence.
L’argumentation, telle que nous nous proposons
de la concevoir, ne peut se réduire à l’argumentativité,
à la force argumentative en termes de produit ou hors
d’un cadre tensionnel, ni à la présentation d’argu-
ments considérés du point de vue des mécanismes
d’orientation, d’influence ou d’inférence, mais doit
être envisagée comme une interaction qui a pour base
une situation argumentative caractérisée selon les
aspects suivants :
a) L’existence d’une opposition entre discours
(c’est-à-dire, d’une situation d’interaction entre deux
argumentateurs et dans laquelle on peut signaler la
présence d’un discours et d’un contre-discours).
b) L’alternance de tours de parole polarisés dans
un sujet en question et prenant en considération les
114
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 115
115
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 116
La rhétorique
116
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 117
117
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 118
La rhétorique
118
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 119
Conclusion
En ce qui concerne la pratique argumentative,
plus que de vouloir faire de la pédagogie en disant
que l’important est d’éviter les conflits, en réussissant
à transformer les argumentations en une activité
coopérative, plus que de mettre en relief qu’elle repré-
sente une voie de civilité alternative à la violence et,
finalement, plus que de chercher à enseigner que la
meilleure voie pour gérer les conflits est de déperson-
naliser les arguments, il nous semble plus correct,
119
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 120
La rhétorique
NOTES
120
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 121
Références bibliographiques
AMOSSY, R., L’argumentation dans le discours, Paris, Armand
Colin, 2006.
ANGENOT, M., Dialogues de sourds. Traité de rhétorique antilogi-
que, Paris, Mille et une nuits, 2008.
ARISTOTE, Rhétorique, (trad. M. Dufour), Paris, Les Belles Lettres,
1967.
CARRILHO, M. M., Jogos de racionalidade, Porto, Edições ASA,
1994.
121
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 122
La rhétorique
Bibliographie générale
123
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 124
La rhétorique
Glossaire
Adéquation descriptive
Signifie « d’un point de vue qui permet de décrire les
phénomènes étudiés de manière adéquate ». L’adéqua-
tion observationnelle implique la validation des
énoncés. Or, il existe de nombreux énoncés plus ou
moins difficiles à valider. Selon Noam Chomsky, une
grammaire adéquate devra aussi rendre compte de ce
phénomène. Par exemple, à certaines phrases dites
ambiguës peuvent correspondre plusieurs sémantiques
et par conséquent plusieurs structures. Une grammaire
descriptivement adéquate doit donc être capable
d’engendrer autant de structures que de sens possibles.
Théoriquement, cette adéquation doit représenter la
compétence (savoir intuitif) du locuteur.
Anaphore associative
L’anaphore associative est un des grands types de
reprise par anaphore d’un syntagme nominal. Elle
125
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 126
La rhétorique
126
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 127
Glossaire
127
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 128
La rhétorique
que Cet hôtel est bon y est considéré non comme effec-
tuant un acte de recommandation, mais simplement
comme un argument pour un tel acte. Proférer un tel
énoncé revient alors à argumenter en faveur de l’hôtel
en question. La structure profonde de Cet hôtel est bon
y sera quelque chose comme « il y a une conclusion r
pour laquelle Cet hôtel est bon est argument ». On
n’aura plus à traiter une constante propositionnelle (à
valeur de vérité), mais une fonction propositionnelle
sans valeur de vérité puisqu’elle comprend des variables
instanciables à l’extérieur de l’énoncé qui la subsume.
Dans cette optique, le sens de l’énoncé relève non plus
d’une sémantique vériconditionnelle, mais d’une
sémantique cette fois instructionnelle.
Pour en savoir plus :
ANSCOMBRE, J.C., DUCROT, O., L’argumentation
dans la langue, Liège-Bruxelles-Paris, Mardaga, 1983.
SEARLE, J.R., Speech Acts, Cambridge University Press,
1969.
Argumentation
Les définitions du concept d’argumentation présentées
ici sont multiples. Cette diversité correspond aux diffé-
rentes perspectives adoptées par les théoriciens et
révèle que l’argumentation est un phénomène multi-
dimensionnel. Nous pouvons signaler les incidences
suivantes, parmi d’autres :
– l’argumentation est un phénomène social (elle impli-
128
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 129
Glossaire
129
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 130
La rhétorique
130
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 131
Glossaire
Auditoire
En ce qui concerne l’art oratoire, le terme auditoire
désigne génériquement ceux à qui s’adresse le discours
de l’orateur. La relation oratoire-auditoire reflète le
cadre situé de la production du discours de l’orateur
et met en évidence le principe de l’adaptation de
l’auditoire comme une composante rhétorique fonda-
mentale du discours. Dans la rhétorique ancienne,
l’auditoire implique une dimension présentielle d’un
groupe de personnes avec qui s’établit une commu-
nication asymétrique : il incombe à l’orateur l’initia-
tive discursive et à l’auditoire des manifestations de
contentement (applaudissements, hourras, etc.) ou
de mécontentement (sifflements, huées, etc.), qui
permettent d’examiner l’efficacité persuasive du
discours. Ainsi, l’auditoire est différent de la notion
actuelle de « public ». Avec la médiatisation de la
rhétorique, le public n’a, d’une part, plus besoin d’être
physiquement présent et, d’autre part, la communi-
cation, unilatérale ici, se déroule à l’aide de moyens
audiovisuels divers conduisant à la spectacularisation
de la communication.
Selon Perelman, il est possible de différencier quatre
types d’auditoire. L’auditoire universel (dont l’appel
est corrélatif de l’usage d’expressions telles que « cela
ne passera par la tête de personne », « tous seront
d’accord », « nous savons tous que »), et trois types
d’auditoire particuliers : l’auditoire composé par un
131
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 132
La rhétorique
132
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 133
Glossaire
Cognitif/tive
Qui se rapporte à la cognition, notamment pour les
moyens et les mécanisme d’acquisition des connais-
sances ou qui fait référence aux grands paradigmes
des sciences cognitives.
Cognitique
Sciences du traitement de la connaissance ; ensemble
des méthodes et techniques visant à adapter la tech-
nologie aux capacités, limites et préférences humaines.
Cognition
Ensemble des processus qui touchent au cerveau et à
la pensée, en tant que phénomène biologique, psycho-
logique, social, culturel et technique. Sont notam-
ment concernés le langage, la mémoire, la perception,
le comportement, la communication, le raisonne-
ment, l’attention et l’apprentissage.
Cognitives (sciences)
Approches scientifiques combinées de l’informatique,
de la psychologie, des neurosciences, de la linguisti-
que, de l’éthologie, de la sociologie, de la philosophie,
des mathématiques, de l’automatique, etc., apportant
des éléments de représentation, des modèles interpré-
tatifs, ou encore des outils et techniques de renforce-
ment ou de suppléance des processus de cognition.
Délibératif (genre)
Discours fondé sur l’utile ou l’inutile.
133
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 134
La rhétorique
Démonstration Argumentation
Logique formelle Logique informelle
Vérité Adhésion
Monologique Dialogique
Fixité des axiomes de départ, qui Malléabilité quant au point de
ne doivent pas être mis en cause départ et à son questionnement
Raisonnement restrictif et Notions modulables et de force
nécessaire (Calcul) variable (Essai)
Tout ce qui n’est pas strictement L’amplitude de l’argumentation
nécessaire pour la preuve logique varie, l’accumulation utile
est superflu d’arguments ne pouvant être
définie a priori
L’ordre n’est pas important pour La disposition des arguments se
le résultat trouve directement liée à ses effets
La rigueur de l’évidence est exigée Les notions de départ sont
généralement obscures et
confuses
Le rôle joué par le temps est sans Le temps utile joue un rôle
importance lors de essentiel
l’établissement de la certitude
134
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 135
Glossaire
135
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 136
La rhétorique
136
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 137
Glossaire
137
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 138
La rhétorique
138
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 139
Glossaire
139
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 140
La rhétorique
140
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 141
Glossaire
141
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 142
La rhétorique
142
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 143
Glossaire
143
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 144
La rhétorique
144
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 145
Glossaire
145
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 146
La rhétorique
146
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 147
Glossaire
147
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 148
La rhétorique
148
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 149
Glossaire
149
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 150
La rhétorique
150
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 151
Glossaire
151
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 152
La rhétorique
152
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 153
Glossaire
153
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 154
La rhétorique
154
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 155
Glossaire
Les auteurs
157
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 158
La rhétorique
158
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 159
Les auteurs
Présentation générale
Les métamorphoses de la rhétorique .......... 9
Manuel Maria Carrilho
Ne pas confondre logique et rhétorique ............ 10
L’argumentation selon Stephen Toulmin .......... 11
L’argumentation selon Chaïm Perelman .......... 13
Les apports de la revue Hermès ........................ 14
Évolution contemporaine de la logique et critique
de cette évolution ............................................ 17
Le rôle du contexte .......................................... 19
Questions, réponse et contexte selon Michel
Meyer ............................................................. 21
Argumentation et anti-rhétorique
Le contenu de la logique classique en France 25
Sylvain Auroux
L’enseignement de la logique ............................ 26
Utilité et extension de la logique ..................... 28
Logique, formalisme et logique actuelle ............ 34
161
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 162
La rhétorique
Problématologie et argumentation ou la
philosophie à la rencontre du langage ....... 83
Michel Meyer
La différence problématologique ....................... 84
La problématologie comme nouvelle conception de
la raison et du langage .................................... 86
Le rôle de l’argumentation et la raison ............ 89
Que dit l’argumentation ? Qu’est-ce que la rhéto-
rique ? ............................................................ 90
Le juridique, l’épidictique et le délibératif comme
genres rhétoriques majeurs ............................... 97
162
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 163
164
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 165
165
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 166
La rhétorique
166
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 167
167
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 168
2008
La communication politique, coordonné par Arnaud Mercier
Francophonie et mondialisation, coordonné par Anne-Marie
Laulan et Didier Oillo
L’espace public, coordonné par Éric Dacheux
2009
L’audience, coordonné par Régine Chaniac
Les identités collectives à l’heure de la mondialisation, coordonné
par Bruno Ollivier
Le journalisme, coordonné par Arnaud Mercier
L’opinion publique, coordonné par Nicole D’Almeida
Populaire et populisme, coordonné par Marc Lits
La réception, coordonné par Cécile Méadel
Le rituel, coordonné par Aurélien Yannic
Sociétés de la connaissance, fractures et évolutions, coordonné par
Michel Durampart
La télévision, coordonné par Guy Lochard
2010
La cohabitation culturelle, coordonnée par Joanna Nowicki
Critique de la société de l’information, coordonné par Jean-Paul
Lafrance
Médiations, coordonné par Vincent Liquète
La mondialisation de la communication, coordonné par Paul Rasse
Racines oubliées des sciences de la communication, coordonné par
Jacques Perriault
Les sciences de l’information et de la communication, coordonné par
Éric Dacheux
2011
L’argumentation, coordonné par Nicole D’Almeida
La communication, coordonné par Éric Dacheux
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 172
2012
Art et science, coordonné par Jean-Paul Fourmentraux
Internet et politique, coordonné par Alexandre Coutant
Le marketing politique, coordonné par Thomas Stenger
Médias et opinion publique, coordonné par Arnaud Mercier
Les réseaux, coordonné par Éric Letonturier
La rhétorique, coordonné par Manuel Maria Carrilho
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 173
No d’édition : – No d’impression :
Dépôt légal : ????? 2012
Imprimé en France
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 174
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 175
- CNRS - La rhétorique - 12 x 19 - 25/7/2012 - 16 : 33 - page 176