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Chapitre 1:

Circuits électriques linéaires


en
régime continu

Pr. ABBOUD FSTS_2022


Chapitre 1 : Circuits électriques linéaires en régime continu

Introduction
I. Lois de Kirchhoff :
1) Loi des nœuds (loi des courants)
2) Loi des mailles (loi des tensions)
II. Méthodes d’analyses des circuits
III. Ponts diviseurs :
1) Pont diviseur de tension
2) Pont diviseur de courant
III. Théorèmes relatifs aux circuits
1) Théorème de superposition
2) Théorème de Thévenin
3) Théorème de Norton
4) Théorème de Millman
5) Théorème de Kennelly
 Un composant électrique à 2 bornes est appelé dipôle,
Dans cette catégorie on trouve par exemple : R, C, L, piles, etc.;

B
L
A
R C
 dans certains cas le composant à plus de 2 bornes.
Par exemple:
o Un transistor (3 bornes),

o Un transformateur peut en avoir 4 ou plus.

o Un composant à quatre bornes est appelé quadripôle.

Quadripôle

o Amplificateur opérationnel (8 bornes)


Définitions

 Circuit: ensemble de composants électriques interconnectés d’une manière


quelconque par des conducteurs.
 Elément passif: dissipe ou accumule l’énergie (R; L;C)

 Elément actif: besoin d’énergie pour fonctionner!!!!


A
I A
+
E UAB =VA-VB
UAB =VA-VB J r
-
r B
B
Source de tension Source de courant

E  f .e.m r : résistance interne J: c.e.m


J  cte  U AB
Courant, tension, puissance
 Courant électrique:
Un courant électrique est un déplacement d’ensemble ordonné de charges
électriques dans un conducteur.

Caractérisé par une grandeur I ou i , l’intensité, définie comme étant le débit de


charges électriques dans le conducteur.

dQ
I pendant un temps dt, il passe dQ Coulombs
dt

On représente un courant électrique par une flèche sur un conducteur, indiquant le


sens positif de l’intensité :
I

e- e- e-
Différence de potentiel
Au repos, les charges électriques d’un conducteur
sont en mouvement continuel sous l’effet de
l’agitation thermique :

Pour mettre en mouvement ces charges dans une direction donnée, il est nécessaire
d’appliquer un champ électrique aux bornes du conducteur. En appliquant le potentiel
électrique V1 et le potentiel V2 à ces deux bornes, on crée une différence de potentiel
qui met les électrons en mouvement.

A A VA

UAB = - UBA=( VA-VB ) VA-VB


UAB UBA

B B VB
Conventions de signe, caractéristiques de dipôles

 Conventions générateur et récepteur :

 Le choix arbitraire des conventions n’indique pas pour autant le type de


fonctionnement réel (générateur ou récepteur) du dipôle.
 Si deux dipôles sont reliés entre eux, les conventions sont
nécessairement récepteur pour l’un et générateur pour l’autre.
Energie, puissance

- L’application d’une différence de potentiel aux bornes d’un conducteur permet


de mettre en mouvement ses charges électriques libres.

- Ce faisant, on leur a communiqué de l’énergie cinétique en apportant de


l’énergie électrostatique sous la forme de la différence de potentiel imposée.

- On peut introduire une puissance électrique définie comme étant le produit de la


tension par le flux de charges par unité de temps dans le conducteur, autrement
dit par l’intensité.

- Il est facile de vérifier que ce produit est effectivement homogène à une


puissance :

U  I  V  C  J  Watt  P
s s
1 W 1 J
s
Définition de la Puissance.
• La puissance électrique mise en jeu
entre deux points d’un circuit est
égale au produit de la tension entre
ces deux points par l’intensité du
courant qui le traverse.

PU.I
• P en Watts.
• U en Volts.
• I en Ampères.

9
L’unité de puissance est le Watt.
• Le dipôle générateur • Le dipôle récepteur
fournit de la puissance absorbe de la
au circuit. puissance.

I>0 I>0

U >0 U >0

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Potentiel de référence.
• Le potentiel d’un point n’est pas mesurable, c’est
un nombre qui dépend du point choisi comme
potentiel zéro ou potentiel de référence.

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Potentiel en différents points.
4.5V D
• Les tensions aux bornes 1,5V
3V C
des piles sont toujours les 1,5V
mêmes. 1.5V B
1,5V
• Par contre, les potentiels 0V A
soulignés dépendent du
point de référence. D 1.5V
1,5V
C 0V
1,5V
B -1.5V
1,5V
A -3V
Exemple :
• Dans la figure ci- UAB = 7 V
5V -2V
contre :
A B
• UAB = VA - VB.
• UAM = VA - VM. 5V -2V
• UBM = VB - VM.
0V
M
Calculez les potentiels.

13
Mesure des tensions et de courants

• La tension se mesure avec un


VOLTMÈTRE.
• Le voltmètre se monte en dérivation sur
le circuit.
V

• Le courant se mesure avec un


ampèremètre. A B
• L’ampèrmétre se monte en série

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Nœud- Branche- Maille
Nœud
 Nœud :

 Branche:
N1 N2 N3

A B

 Maille: G

D C
Exemples de résistivités :

Les isolants Les conducteurs

Matière isolante Résistivité (Ω.m) Matière conductrice Résistivité (Ω.m)

Polystyrène 10 × 10 20 Argent 1,5 × 10-8


Verre 1 × 1017 Cuivre 1,7 × 10-8
Polyéthylène Or 2,2 × 10-8
1 × 1016
(plastique) Aluminium 2,6 × 10-8
Mica 1 × 1015 Bronze 5,5 × 10-8
Papier 1 × 1015 Tungstène 5,6 × 10-8
Huile minérale 1 × 1010 à 1 × 1016 Fer 10,4 × 10-8
Caoutchouc 1 × 1013 à 1 × 1016 Étain 14,2 × 10-8
Porcelaine 1 × 1011 Plomb 20,7 × 10-8
Eau pure 1,8 × 105
 Générateur de tension:

E I
r

UAB
B A

UAB : est dirigée vers le potentiel croissant (ici VA )


E >0
UAB =E - rI
I

-
La borne ( ) du générateur = réservoir d’électrons libres qui ne
peuvent pas rejoindre la borne (+) par l’intérieur du Générateur.
 Générateur de tension

I A I A
E

UAB E
r UAB
r =0

B
B
Réel Idéal
 Générateur de courant

A A

J r UAB J r  UAB

B B

Réel Idéal

J  cte  U AB
Conventions récepteur Conventions générateur

V2
V2

Sens
V2 - V1 Sens des
V2 - V1
des électrons
électrons

V1 V1
Impédance vue entre 2 points d’un circuit actif

Source de tension
A A A
A

B B B
B

Source de courant

Source allumée Source éteinte Source allumée Source éteinte


I. Loi de Kirchhoff

1) Loi des nœuds

2) Loi des mailles


1) Loi des nœuds

i0=i1+i2

 I entrant   I sortant

 I entrant   I sortant  0
Loi d'ohm
UA B  + R I

A I B
R

Attention !
Si les flèches représentant le courant et la tension électrique sont dans le
même sens (ou bien en convention générateur), on a :

UB A  - R I I   G UB A
2) Loi des mailles
Définitions
Une maille est un chemin fermé, passant par différents
points d'un circuit électrique.

Loi des mailles :


La somme algébrique des tensions rencontrées dans une
maille est nulle.
A B Exemple

ABCDA est une maille


E

D C
Comment appliquer la loi des mailles ?
OnRègle:
choisit un point de départ et un sens de parcours arbitraire de la maille.

Affecter à chaque composant polarisé des pôles (+) et (-)

Règle:
 (+EK) si le pôle + est rencontré en premier; sinon (-EK)
 (+RK IK) (même sens que le parcours); sinon (-RK IK )

Exemple
A B
Maille ABCDA

E +
+
D C
Exemple d'application de la loi des mailles

v2
A
B v3

v1
C

v4
Départ
v5
E D

Sens de parcours

V1 + V2  V3 + V4  V5  0

V2 + V4  V1 + V3 + V5
3) Sources liées (dépendante) et sources non liées (indépendantes)

Schéma ou symbole:

Source dépendante Source dépendante


de tension de courant

E:
Uneest une est
source source indépendante;
dite liée ou dépendante si la grandeur qui la caractérise (tension ou
e: est une
courant) est source dépendante
proportionnelle (liée) i ou à une tension V apparaissant quelque
à un courant
J:
partcourant d'uneélectrique
dans le circuit source liée (ou alimente.
qu’elle dépendante)
J=h i
i

e=k  V
V
II. Méthode d’analyse des circuits
1) Méthode des mailles:
Les courants sont les inconnues à déterminer.
Choisir des courants fictifs dans chaque maille (courants de mailles).

Remarque:
Le courant dans chaque branche est alors obtenu,
 soit directement par le courant de maille,
 soit par une combinaison de ces courants de maille.

 Détermination indirecte

R1 R3 R5
E1 R4 E2 Nombre
R2
de
Nombre nœuds
Nombre
de de
mailles branches
R1 R3 R5
n=3 nœuds
b= 5 branches E1 R2 R4
E2
I1 I2 I3

m=5-(3-1)=3

m= 3 mailles indépendantes = 3 équations indépendantes


Maille 1
R1  E1 + R1I1 + R2 ( I1  I 2 )  0
E1
I1 R2 I2 ( R1 + R2 ) I1  R2 I 2 + 0I3  E1
Maille 2
R3
R2 ( I 2  I1 ) + R3 I 2 + R4 ( I 2 + I 3 )  0
I1 R2 I2 R4 I3

 R2 I1 + ( R2 + R3 + R4 ) I 2 + R4 I3  0
Maille 3

R5
 E2 + R5 I3 + R4 ( I3 + I 2 )  0
E2
0I1 + R4 I 2 + ( R4 + R5 ) I 3  E2
I2 R4 I3
( R1 + R2 ) I1  R2 I 2 + 0 I 3  E1  I1  .............
 
 R2 I1 + ( R2 + R3 + R4 ) I 2 + R4 I 3  0  I 2  .............
0 I + R I + ( R + R ) I  E  I  .............
 1 4 2 4 5 3 2  3

R1 b R  a  I1
a 3 R5 c b  I2
d e 
E1 E2  c  I3
I1 R2
I2 R4
I3  d  I1-I2

e  I2+I3
2) Méthode des nœuds:
Les tensions sont les inconnues à déterminer.
Pour appliquer cette méthode il faut:
 Identifier les nœuds. souvent, le nœud du
celui qui a le plus de
branches: c'est la masse.
 Choisir un nœud de référence.

 On cherche à écrire la tension entre les autres nœuds par


rapport au nœud de référence. On appelle ces tensions les
tensions de nœud.
Méthode des nœuds: démonstration
Détermination indirecte

Au noeud X on a :
E3
I1  I 2 + I 3
U3 R3
I3 X
E1 E3
E1 I1 R E2 I2
1

U1 R2 E2
U2

  GiU i +   Gi Ei  0 avec: Gi 
1
i i Ri
Exemple d’application:
On choisi le nœud 4 comme nœud de référence: V4 0
U 14  V1  V4 N1
U 24  V2  V4 R3 R4
R5
U 34  V3  V4
N3 N2
R2 N4 R1
Nœud 1:
R3 E r
N1 R4
  GiU i +   Gi Ei  0
U13 R5 i i
U12
U14
N3 N4 N2

 G3U13  G5U14  G4U12  + 0  0


Nœud 2: R4
N1
U21
R1
 G4U 21  G1U 24  gU 23  +  gE   0 N4
U24
N2

N3 E
r

U23
Nœud 3:
R3
N1

U31
R2
N3 N4

 G3U 31  G2U 34  gU 32  +   gE   0
U34
E N2
r

U32
 G3U13  G5U14  G4U12  + 0  0
 G4U 21  G1U 24  gU 23  +  gE   0 V4  0

 G3U 31  G2U 34  gU 32  +   gE   0
G3 (V1  V3 )  G5 (V1 )  G4 (V1  V2 )  0
G4 (V2  V1 )  GV
1 2  g (V2  V3 )   gE

G3 (V3  V1 )  G2V3  g (V3  V2 )  gE

(G3 + G4 + G5 )V1  G4V2  G3V3  0



G4V1 + (G4 + G1 + g ) V2  gV3  gE
G V  g V + (G + G + g ) V   gE
 3 1 2 3 2 3
III. Théorèmes relatifs aux réseaux
1) Diviseur de tension i
R1
R2 R2 R2 u
u  e  e e
R1 + R2  Ri i

2) Diviseur de courant

1
G1 G1 R1
i1  iT   iT   iT 
G1 + G2 + G3 i Gi  1
i Ri
3) Théorème de Millman
Utile pour calculer la tension U d'un réseau électrique constitué de plusieurs branches en parallèle.

 G E i i
R1 R2 Rn
UX  i

G i
i
E1 E2 En UX
1
Gi 
Ri

(+GiEi) si la tension Ei est de même sens que UX sinon (- GiEi)


Exemple d’application:

E1 E 2 E3 0
E2 + +  +
R1 R1 R2 R3 r
R3
r Ux UX 
1 1 1 1
E1 R2 E3 + + +
R1 R2 R3 r
Exemple d’application:

5Ω 20V
4Ω
Ux RL
20Ω
50V 2Ω 16V

B
50 20 16
 +
U X  5 20 4  26 V
1 1 1
+ +
5 20 4
4) Théorème de Thevenin et de Norton

RTh A

ETh
A
B
Circuit actif

B A

JN RN
ETh
J N  I court circuit  B
RTh
ETh  J N RN  J N RTh
RTh  RN
Transformation de source
Pour que les 2 circuits soient équivalents, il faut qu’un:
 voltmètre mesure: même tension entre les bornes A et B.
 ampèremètre mesure: même courant qui sort de la borne A.

ICC ICC
A A
R
ETH J
Icc R Icc

B B

Un ampèremètre placé entre A et B Pour que le circuit de droit soit


agit comme un court-circuit, et donc équivalent, il faut que la tension et le
un courant ayant une valeur de courant mesurés soient les mêmes.
ETh ETh
I CC  J J  I court circuit
R R
Comment déterminer la fem et RTh du générateur de Thévenin:

ETh = (VA-VB) à vide (charge déconnectée)

RTh = Résistance vue entre A et B lorsque les sources


indépendantes sont passivées.
Exemple 1: (application de théorème de Thévenin):

On cherche la source de Thévenin équivalente entre les nœuds A et M


R1
A
R2
e RL

E M e E
+
R1 R2
ETh 
1 1
Etape 1: calcul de ETh à vide: +
R1 R2
Etape 2: calcul de RTh vue par la charge RL lorsque toutes les sources
indépendantes sont court-circuitées
RTh  R1 / / R2
Exemple 2: (application de théorème de Thevenin):
A
50 20 16
 +
20V U X  5 20 4  26 V
1 1 1
5Ω 4Ω + +
RL 5 20 4
Ux
20Ω
50V 16V 1
2Ω RTH  2 
1 1 1
+ +
B 5 20 4
A

20V A
5Ω 4Ω RTH
RL
20Ω
2Ω UX
B B
Exemple 3: (application de théorème de Norton):

Soit à déterminer le générateur de Norton équivalente aux dipôles AB:

J RN
Exemple 4:(application de théorème de Norton):

Donner l'équivalent du générateur de Norton de ce schéma:

I 5 5
5 A RN   2,5 
5+5
50V 5 E 50
JN    10 A
B R 5

I
5 A
5 J
B

D:\abb electro analog\abb (mod assuré)\abb cours\cours magistral\rappel\outils.pdf


Exemple 5: (Sources liées: transformation de Thevenin/Norton

 On peut faire la transformations facile de source pour obtenir son équivalent si le


circuit ne contient pas de sources dépendantes.

 Si le circuit contient des sources dépendantes, il faut utiliser des méthodes


spéciales.

Exemple 4: méthode 1:
Pour le circuit suivant, calculer l’équivalent Thevenin entre les bornes a et b.

B
 Tension Thévenin ETh = tension aux bornes de la résistance de 25Ω.

 ETh  V1   Ri  (25)(20i)  500i



5 + 2000i + 3V1  0
On a deux équations et deux inconnues, qu’on résout pour trouver :

V1  5 V  ETh

i A
20i
3V1 V1 ETh

B
 Calculons le courant de court-circuit ICC :

i A
ETh  5 V
20i
3V1 V1 ICC

B
 I CC  20i ICC  50mA
 et donc i  2,5mA
5 + 2000i  0
On calcule finalement la résistance Thévenin :

 ETh  5 V RTH

 ETh
 RTh  I  100 ETH
 CC
5) Théorème de superposition
Déterminer le courant I:
I1 I I1 I2
2

I I01 I02
E1 E2 E1 E2

I=I1+I2
Déterminer le courant I3:

J1 J2 J1
R1 R2 r R1 R2 r R1 R2 r
J2
I3 I31 I32

I3=I31+I32
Exemple 1:Déterminer le courant I:
Etape 1: calcul de I ' lorsque J  0: r
I’
I
E R
R
I1  J
r+R I’’

Etape 2: calcul de I '' lorsque E  0:

r
I ''  J
r+R

Finalement :
E r E  rJ
I  I1  I ''   J
r+R r+R r+R
6) Théorème de Kennely

r1
R2 R3
r3 r2

R1

Démonstration (par la méthode de superposition):


Etat 1
I
E I
E

Etat 2

I E
I E
 Etat 3 R2 R3
r1  I 
 R1 
r1r2 + r1r3 + r2 r3
 R1 +ER2 + R3 E
I
r1

 R1 R3  r1r2 + r1r3 + r2 r3
r2   R2 
 R1 + R2 + R3  r2
  r1r2 + r1r3 + r2 r3
R1 R2  3 
r3  
R
r3
 R1 + R2 + R3

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