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Module 6:
Ressources en eau, réseaux
hydrographiques, bassin
versant, bas-fond et plaines
inondables : pensée systémique
SOMMAIRE
SIGLES ET ABRÉVIATIONS............................................................................4
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION.................................................................5
V. DÉROULEMENT...............................................................................................6
5.1. Séance 1 : Décrire un bas-fond..........................................................................6
VI ÉVALUATION FINALE.................................................................................24
VIII. BIBLIOGRAPHIE.......................................................................................27
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SIGLES ET ABRÉVIATIONS
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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Les aménagements des bas-fonds se font en général en ne tenant compte que de l’emprise de
l’ouvrage. La plupart de ces aménagements sont confrontés à d’énormes problèmes parmi lesquels
figurent l’inondation en amont, le manque d’eau en aval et le comblement précoce des cours d’eau
par les dépôts solides.
Face à ces problèmes, tout aménagement hydro agricole doit tenir compte du système contenant
l’ouvrage. D’où la nécessité d’avoir une pensée systémique dans la conception des projets en
irrigation de proximité.
Pour se faire, le présent module permettra aux acteurs intermédiaires de maîtriser les différents
éléments du système bassin versant-bas-fond pour amener les acteurs à ne pas se limiter seulement
à l’environnement immédiat du bas-fond dans la conception d’un projet mais aussi de l’ensemble du
système bassin versant dont il fait partie.
Le module comprend trois séances de facilitation :
Séance 1 : Description d’un bas-fond
Séance 2 : Bassin versant
Séance 3 : Pensée systémique
Chaque séance de facilitation comprend les éléments suivants :
Objectifs d’apprentissage ;
Démarche d’animation;
Temps nécessaire ;
Matériels, appareillages et outillages
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III. PUBLIC CIBLE
Ce module est destiné aux acteurs intermédiaires de l’irrigation de proximité : Services techniques
de l’État, Bureaux d’Études/ ONG, Collectivités Territoriales, Chambres Régionales d’Agriculture.
Durée : 52 H 30 mn
V. DÉROULEMENT
Etape 2
Le facilitateur introduit la séance en expliquant l’intérêt et l’utilité d’avoir une vue d’ensemble du
bas-fond, du bassin versant et du réseau hydrographique. Pour cela il insiste sur les difficultés de
conception et de mise en valeur durable des AHA imputable au manque d’une vue du système (avec
des exemples précis). L’animateur, par brainstorming ou autres méthodes, récence d’autres cas.
Etape 3
En brainstorming, le facilitateur demande aux apprenants de définir le bas-fond. Puis il recense les
mots clés. Sur la base de ces mots clés les apprenants et le facilitateur s’accordent sur une définition
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du bas-fond et des éléments physiques. Les apprenants donnent des exemples de bas-fonds dans
leurs zones d’intervention.
Etape 4
Le facilitateur introduit l’élaboration de la carte de bas-fond. Pour ce faire, les principes de symboliser
des éléments physiques du bas-fond sur une carte sont expliqués. Il laisse le choix des symboles
aux apprenants. Un papier kraft et des feutres sont remis à chaque participant pour dessiner un
bas-fond qu’il connait bien. Lors de l’exercice, le facilitateur conseille de mettre le papier kraft dans
le sens de la longueur du bas-fond et d’indiquer le point le plus haut (amont) et le point le plus bas
(aval).
Etape 5
Les différentes cartes ainsi faites sont affichées sur les murs de la salle de formation (ou par terre),
et chaque apprenants fait des petits commentaires de sa carte. Le facilitateur fait une synthèse en
insistant sur les différentes caractéristiques d’un bas-fond (cf. note référence : bas fond à structurer).
Etape 6
En brainstorming le facilitateur demande aux apprenants comment se constituent les eaux d’un
bas-fond (cours d’eau). Pour compléter les réponses, le facilitateur fait visionner des images sur
PowerPoint.
Etape 7
Pour évaluer, le facilitateur demande aux apprenants de revenir sur le fonctionnement hydrologique
du bas-fond.
Références techniques 1
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Caractéristiques des bas-fonds
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Figure 2 : différents sols selon la morphologie du bas-fond
(Source : Albert et Al. Mise en valeur des bas-fonds au Sahel. 1993)
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Fonctionnement hydrologique des bas-fonds
La maîtrise de l’eau est en zone de bas-fonds un préalable à l’intensification agricole des bas-fonds.
Quelle que soit la zone, l’intensification de la mise en valeur agricole d’un bas-fond suppose que
l’on appréhende, de façon précise et en termes de risque, son fonctionnement hydrologique. La
compréhension du fonctionnement hydrologique d’un bas-fond est un préalable à son aménagement.
Le fonctionnement hydrologique d’un bas-fond dépend de la nature des sols et de la végétation
du bas-fond mais aussi des versants qui le surplombent. En effet, les versants sont les sources
d’alimentation en eau du bas-fond. Deux alimentations coexistent :
Une alimentation de surface due au ruissellement ;
Une alimentation souterraine qui est l’écoulement de la nappe de versant vers la nappe
phréatique de bas-fond (nappe de bas-fond).
Les deux phénomènes ont lieu en saison des pluies, mais seule l’alimentation par la nappe de
versant se poursuit en saison sèche.
Au cours de la saison des pluies, les écoulements dans un bas-fond peuvent se décomposer en
plusieurs phases. La première débute avec les pluies. Il s’agit de la saturation des sols. En effet, à la
fin de la saison sèche, les sols sont secs. Les premières pluies comblent donc le déficit hydrique des
sols. Il n’y a ni drainage, ni ruissellement sauf lors de très fortes pluies qui peuvent être localement
ruisselantes. Aucun écoulement n’a lieu dans le marigot.
Lorsque la réserve utile des sols a été reconstituée, la réalimentation de la nappe débute. Des
ruissellements peuvent avoir lieu et donner des écoulements dans le marigot. Ces écoulements se
tarissent peu de temps après les pluies car ils sont uniquement dus au ruissellement.
Lorsque la nappe atteint un niveau suffisant, elle commence à se vidanger. Les écoulements de
base se déclenchent à ce moment. Les écoulements du marigot deviennent continus. Lors des
épisodes pluvieux, le bas-fond se remplit brusquement et le marigot s’épand sur toute la largeur du
bas-fond. Lors des trous pluviométriques, le marigot regagne son lit mineur et les écoulements se
tarissent lentement. Cependant, le niveau de la nappe reste proche de la surface du sol.
Lorsque les pluies cessent, la nappe continue sa vidange. Celle-ci se poursuit tant que le niveau de
la nappe n’a pas atteint une côte limitée pour laquelle les écoulements de base cessent. La vidange
de la nappe se poursuit alors par un écoulement souterrain et par des fuites vers la nappe profonde
jusqu’au début de l’hivernage suivant.
La figure 4 ci-dessous schématise le fonctionnement théorique d’un complexe bas-fond/ versant.
Elle précise les termes du bilan global au sein du complexe versant/ bas-fond. Les valeurs des
écoulements (modules annuels) ont été calculées pour le bas-fond de Péniasso (cercle de Sikasso).
Le fonctionnement d’un bas-fond est complexe. La pluie qui tombe sur le bassin versant peut soit
ruisseler, soit s’infiltrer. Des pertes ont lieu par évapotranspiration des végétaux d’une part, et d’autre
part à l’évaporation d’eau qui recouvre le sol.
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Figure 4 : Fonctionnement théorique d’un complexe bas-fond/versant.
Les écoulements souterrains et les écoulements de surface coexistent. Ils sont alimentés de
plusieurs façons.
L’écoulement de surface est alimenté par le ruissellement qui a lieu sur les versants, ainsi
que par les résurgences des nappes de versant et de bas-fond. Il est donc possible de
séparer temporairement ces alimentations. Le ruissellement produit une alimentation
immédiate, tandis que les nappes conduisent à une alimentation retardée.
Les écoulements souterrains proviennent de l’écoulement gravitaire des nappes de versant
et de bas-fond et de l’infiltration de l’eau de surface, lors des épisodes pluvieux ou lors de
son transit par le marigot.
Il existe également des fuites d’eau de la nappe phréatique vers les nappes profondes incluses dans
les sédiments profonds. En effet, le plus souvent les sous-sols des bas-fonds ne comportent pas de
couches imperméables et la nappe de surface est soumise à des fuites.
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5.2. Séance 2 : Bassin versant
5.2.1. Objectifs
A l’issue de cette séance, les apprenants seront capables de :
Décrire un bassin versant ;
Décrire un réseau hydrographique.
Démonstration
Le facilitateur identifie sur place une petite dénivellation en forme longitudinale bordée latéralement
par des pentes plus ou moins courtes. Il verse un seau d’eau de part et d’autre et fait observer le
comportement de l’eau.
Le facilitateur demande aux apprenants d’indiquer sur leur carte les pentes du versant et du plateau,
démarquant les crêtes qui délimitent les côtés latéraux du bassin versant. Il leur demande d’expliquer
comment l’eau coule de la crête au bas-fond proprement dit.
Le facilitateur fait la synthèse en insistant sur les caractéristiques d’un bassin versant et son
importance dans la conception d’un AHA, dans l’entretien des ouvrages et la mise en valeur durable
de l’aménagement.
Etape 2
Pour aborder la notion de réseau hydrographique, le facilitateur demande aux apprenants de
dessiner sur un papier Kraft les rivières de leurs terroirs et leurs affluents. Il leur demande de donner
les périodes de crues et de décrues en précisant les activités qui s’y déroulent.
A partir de cet exercice, le facilitateur explique le processus de formation d’un cours d’eau dans un
bas-fond en mettant un accent sur les différents éléments d’un réseau.
Etape 3
Le facilitateur projette une diapo (figure 7) animée qui explique le fonctionnement d’un cas
d’aménagement recevant l’ensemble des flux hydrologique d’un bassin versant, en l’occurrence
l’aménagement de Fonfana dans la Commune de Tao (Cercle de Koutiala).
Ensuite, le facilitateur projette une deuxième diapo (figure 7) sur les flux hydrologique au niveau du
bas-fond
En synthèse le facilitateur met l’accent sur le lien entre le bas-fond et les versants pour l’alimentation
hydrique.
Etape 4
Une visite de l’aménagement de Fonfana permettra aux apprenants de voir les dégâts causés suite
à une mauvaise estimation des flux.
Le facilitateur demande aux apprenants de prendre des notes relatives aux dégâts et d’interpréter.
Au retour dans la salle le facilitateur demande aux apprenants de faire la synthèse de leurs
productions et leur explique les raisons qui ont véritablement occasionné les dégâts.
Etape 5 :
En fin de séance, le facilitateur demande aux apprenants de décrire un bassin versant et de donner
quelques stratégies de gestion de l’eau d’irrigation.
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Références techniques 2
Caractéristiques physiques
Le couvert végétal
Le couvert végétal a une action très importante sur le ruissellement superficiel, le taux
d’évaporation, la capacité de rétention du bassin et d’une manière générale, sur tout le
processus de transformation des pluies en débits. Cependant, il n’est pas possible de
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quantifier actuellement cette influence. Au mieux, on se contentera de délimiter, sur un
bassin versant donné, les zones couvertes de forêts et celles qui ne le sont pas. Il faut
remarquer enfin qu’en zone tropicale, la couverture végétale varie considérablement entre
le début et la fin de la saison des pluies.
La dégradation hydrographique
Selon la valeur de la pente du terrain, la vitesse de l’eau dans le cours d’eau principal
peut être insuffisante pour aboutir à un tracé net du lit dont la forme se dégrade d’amont
en aval. Ce tracé est alors difficile à identifier.
La perméabilité du sol
La perméabilité du sol peut être mesurée de façon assez précise, soit en laboratoire,
soit in situ. En revanche, à l’échelle d’un bassin versant, il est très difficile de définir la
perméabilité de façon précise, compte tenu de l’hétérogénéité des terrains rencontrés.
Un bassin versant de premier ordre est au début du réseau. Aucune vallée ne draine dans ce
bassin versant. Il se trouve en général en amont dans le réseau hydrographique, mais il peut être
aussi situé plus en aval, s’il déverse ses eaux dans une vallée d’un ordre plus élevé. Ce type de
vallée est en général assez étroit avec des franges concaves et d’un thalweg (la ligne de fond
d’un bas-fond) qui n’est pas bien défini. Les sols au niveau du bas-fond sont souvent limoneux-
sableux.
Une vallée de deuxième ordre reçoit de l’eau d’au moins un bas-fond de premier ordre. Elle est
en général plus en aval que les vallées de premier ordre et le bas-fond est généralement un peu plus
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large. Un réseau saisonnier peut être visible au milieu du bas-fond. La pente (ou versant : distance
entre la crête et le bas-fond) est plus longue et plus marquée que pour les vallées de premier
ordre.
Une vallée de troisième ordre reçoit de l’eau des vallées de premier ordre et de deuxième ordre.
Elle est plus en aval et le bas-fond est plus large, et la longueur de la pente est plus importante.
Les sols du bas-fond sont plus profonds et plus argileux.
Il peut y avoir aussi des vallées de quatrième, cinquième ordre, ça dépend du degré
d’embranchement de la rivière.
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Figure 7 : flux hydrologique à l’échelle bassin versant
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L’eau circule dans le sol en fonction de la topographie des couches du sol, longitudinalement
(vers l’aval du bas-fond), et des zones hautes vers les zones basses de la nappe.
La vitesse de circulation (mesurée par la conductivité hydraulique), dépend de la texture du sol
et de la pression exercée par les zones hautes de la nappe.
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affleure au centre du bas-fond dès août jusque début novembre, dès que la superficie du bassin
versant dépasse 8 km². La nappe réagit assez rapidement aux phénomènes pluvieux.
Évaluation
Le facilitateur affiche le schéma d’un ensemble de système. Il demande aux apprenants de
choisir un système opérationnel. Il leur demande de proposer des actions pour fonctionnement
harmonieux de l’ensemble.
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5.3. Séance 3 : Pensée systémique
Etape 2
En brainstorming le facilitateur demande aux apprenants d’expliquer le fonctionnement du système
défini et son influence sur un autre système.
Le facilitateur demande aux apprenants d’identifier les actions positives et négatives de cette
influence.
Etape 3
Travaux de groupe : le facilitateur repartit les apprenants en groupe de travail puis donne la consigne.
Consigne :
A partir des actions négatives que nous venons de dégager, faites des propositions de
solution.
Plénière :
Les résultats des travaux permettront de dégager la pensée systémique indispensable pour
l’intervention dans un système opérationnel. A titre d’illustration le facilitateur projette une diapo
animée sur les activités dans un bassin versant mettant en relation les différents éléments du
système, leurs interactions et les propriétés émergentes.
Synthèse :
Le facilitateur et les apprenants font la synthèse des débats. Il leur dit comment choisir un
système opérationnel.
Etape 4
Le facilitateur fait la projection de la figure18 illustrant le système bassin versant-bas-fond. Il pose
la question sur :
Les éléments du système ;
Les relations entre les éléments du système ;
Les limites du système.
En synthèse, le facilitateur fait le résumé de cette projection tout en rappelant la pensée systémique.
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Références techniques 3
Interaction du système
Une des caractéristiques des systèmes est que les composantes interagissent. Un changement
dans une composante ou dans un processus entraînera un changement dans une autre
composante ou processus.
Il y a feedback quand des changements dans une composante ou processus ont un effet sur
une autre composante ou processus.
Ce feedback peut être négatif (qui compense ou équilibre) ou positif (qui exagère ou renforce).
Un exemple simple de feedback négatif est un thermostat: la chaudière chauffe la pièce, puis
le thermostat arrête la chaudière.
Un autre exemple de feedback négatif est le désherbage : plus on désherbe, plus la plante
cultivée pousse, ce qui fait alors ombrage aux nouvelles mauvaises herbes et réduit la
nécessité de désherbage.
Un feedback positif survient quand l’extrant d’une composante augmente, causant ainsi une
réaction positive dans le deuxième composant qui «réagit» et fait que l’extrant de la première
composante augmente encore plus. Ceci peut conduire à des cercles vertueux et / ou vicieux,
selon que l’on considère le résultat bon ou mauvais.
Limite du système
Dans la recherche et le développement rural, le tracé des limites de ce qu’on considère être
le «système» dépend de, et aussi détermine, quels facteurs feront l’objet d’une intervention
à travers les activités d’un projet et lesquels ne sont pas modifiable (les facteurs qu’on peut
changer sont parfois appelés «variables», ceux qui sont fixes des «paramètres»).
Fonctionnement du système
Le fonctionnement d’un système est hiérarchisé de sorte que les éléments du système ”plus
élevé” (qui forme une partie importante de “l’environnement” de notre système), influent sur
celui-ci qui a son tour influent sur les systèmes “plus bas” (qui forment les composantes de
notre système).
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limite à l’étude de ses différentes parties. Le système dans son ensemble a des «propriétés
émergentes”, ou caractéristiques qui surgissent à un certain niveau de complexité mais
n’existent pas à des niveaux plus bas. La vie est une propriété émergente du “système du
corps” humain: les composantes du corps ne montrent aucune vie par eux-mêmes.
De même, il est difficile de prévoir les résultats d’une exploitation en étudiant séparément les
rendements, les animaux, – et même l’exploitant. On peut considérer une équipe comme un
système, mais parfois la performance de l’ensemble de l’équipe est difficile à prévoir à partir
de l’observation de chaque membre individuellement.
Exemple :
Dans le bassin versant ci-dessous, les activités du système coton et la céréaliculture par les défriches
accentuent le déboisement sur les versants. Les sols latéritiques ainsi mis à nus sont exposés à
l’érosion hydrique. Les particules fines sont ainsi charriées par les eaux de ruissellement vers le bas-
fond provoquant le comblement de celui-ci.
Tout aménagement du bas-fond qui ne tiendrait pas compte des mesures de protection antiérosive
des versants serait vain.
D’autre part, un aménagement à but agricole qui ne tiendrait pas compte des besoins autres usagers
comme les éleveurs et autres pourrait être une source de conflit.
Bassin
Pluie versant
Système
Bas-fond coton
Céréaliculture
Elevage
Ressources en
eau
Riziculture de
bas-fond
Défriches
Exploitation
de bois
Maraîchage Pêche énergie
Carrières de Im
n mi
tio matériaux de gra
gra tio
Emi construction n
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Évaluation de la séance :
Le facilitateur,en brainstorming, demande aux apprenants de :
Expliquer le fonctionnement hydrologique des bas-fonds ;
Citer quelques caractéristiques des bassins versants ;
Donner l’importance de la pensée systémique dans l’irrigation de proximité.
5.3.3. Durée :
2 Heures.
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VI. ÉVALUATION FINALE
Le suivi post-formation consiste à mener une évaluation « à froid » qui permet de vérifier, en moyenne
3 à 6 mois, après la formation que les apprenants ont utilisé les acquis de la formation en situation
de travail.
Pour le suivi des formateurs des acteurs intermédiaires, un programme de suivi sera élaboré par
l’équipe régionale en fonction du calendrier de formation des acteurs intermédiaires.
VIII. BIBLIOGRAPHIE
Philippe Delville (GRET) /Nicolas Camphuis (ETSHER), Aménager les bas-fonds dans les pays
du Sahel.
Eau Terre Communauté Capitalisation des expériences (Inter-coopération)
Emile LE Bris, Etienne LE Roy, Paul MATHIEU, 1991, L’appropriation de la terre en Afrique
noire, Manuel d’analyse, de décision et de gestion foncière, 359p.
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