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Rapport définitif
AOUT 2004
SOMMAIRE
SIGLES ................................................................................................................................................ 3
I. Le contexte de la gestion des ressources naturelles ...................................................................... 4
II. LES COMPETENCES DES COLLECTIVITES TERRITORIALES EN MATIERE DE
GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ................................................................................ 6
III. PRESENTATION DU RESEAU GDRN5 ................................................................................... 7
IV. LES OBJECTIFS DE L’ETUDE .................................................................................................. 8
V. LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE ................................................................................... 8
VI. CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE DE LA GESTION DES RESSOURCES
NATURELLES .................................................................................................................................. 10
6.1 La Constitution du Mali ....................................................................................................... 10
6.2 L’ordonnance N°27/P-RM du 22 mars 2000 modifié portant code domanial et foncier ..... 10
6.3 Les textes de la décentralisation .......................................................................................... 11
6.4 Les textes forestiers ............................................................................................................. 14
6.5 Autres textes de GRN .......................................................................................................... 21
6.6 L’implication des institutions villageoises et de fractions ................................................... 22
6.7 Les Conventions locales ...................................................................................................... 27
6.7.1 La typologie des conventions locales ................................................................................. 29
6.7.2 La dynamique des conventions locales................................................................................ 31
6.7.3 Les approches de mise en place des conventions locales .................................................... 33
6.7.4 Rôle des conventions inter villageoises ............................................................................... 34
6.7.5 Forces et faiblesses des conventions locales ...................................................................... 35
6.7.6 La gestion inéquitable des ressources naturelles entre autochtones et allochtones ............. 37
VII. RESULTATS DES ENQUETES ............................................................................................... 38
7.1 Connaissance des compétences transférées en GRN et des textes ....................................... 38
7.2 La capacité des Collectivités Territoriales à assumer leurs attributions de GRN ................ 38
7.2.1 Administration et services techniques ................................................................................. 38
7.2.2 Société civile, Collectivités ................................................................................................. 39
7.3 Les facteurs de blocages et les contraintes liées au transfert des compétences de GRN ..... 39
7.3.1 - Perception de l’Administration et services techniques ...................................................... 39
7.3.2 Perception des Collectivités territoriales ............................................................................. 40
7.3.3 Perception de la Société civile ............................................................................................ 41
7.4 Les Expériences de gestion locale des ressources naturelles ............................................... 41
7.4.1 Forces et faiblesses des expériences de gestion décentralisée ............................................. 55
7.5 Les implication du processus de la décentralisation sur lesConventions locales et vise versa ... 56
7.5.1 Effets de la décentralisation sur les conventions locales ..................................................... 56
7.5.2 Effets des conventions locales sur la décentralisation ......................................................... 57
7.6 Les propositions de solutions et de stratégies des acteurs ................................................... 57
VIII - ANALYSE DES RESULTATS ............................................................................................... 59
8.1 Les facteurs de blocage ....................................................................................................... 59
8.2 Les capacités des communautés villageoises en matière de GRN ....................................... 60
8.3 Les facteurs favorables et les opportunités existantes ......................................................... 68
8.4 Propositions de stratégie de transfert en GRN ..................................................................... 69
IX. CONCLUSIONS ........................................................................................................................ 75
ANNEXES ......................................................................................................................................... 76
Tableau 1 : Structure de l’échantillon ............................................................................................ 76
LISTE DE PRESENCE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ....................................... 77
GUIDE D’ENTRETIEN..................................................................................................................... 83
BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................. 85
TABLEAU 2 - PRESENTATION DES CONVENTIONS IDENTIFIEES ........................................ 88
2
SIGLES
3
I. Le contexte de la gestion des ressources
naturelles
Le Mali tire essentiellement ses revenus de l’exploitation des ressources naturelles
provenant des activités, minières, agricoles, forestières, de chasse et de pêche.
Les ressources ligneuses du domaine national sont estimées par le PIRL à 32,4
millions d’ha. Les forêts classées occupent 1,3 millions d’ha, les forêts du domaine
protégé 11,4 millions d’ha, les aires protégées 3,9 millions ha1. Elles contribuent avec
les autres formations végétales agricoles ou anthropiques estimés à 15 millions d’ha
par la DNRFFH en 1995 à la satisfaction des besoins des villes évalués à 7 millions de
m3 de bois énergie par an.
Les données tirées du schéma directeur du développement rural version de mars 1992
indiquent que dans le domaine agricole, le potentiel de terres exploitées toutes
cultures confondues se chiffrent à 4 820 000 ha dont 2 201 000 ha pour les céréales,
183 000 ha pour l’arachide et 235 000 ha pour le coton.
Les ressources en eau sont dominées par les fleuves Niger et Sénégal qui arrosent une
grande partie du pays ; au Mali, le Niger couvre 1700 km sur une longueur de 4200
km, ses affluents couvrent 300 km2 et 25 000 km2 de bassin versant2. Quant au fleuve
Sénégal long de 1700 km, il couvre plus de 800 km dans sa partie malienne. De
nombreux lacs et cours d’eau secondaires complètent le réseau hydraulique.
Le delta intérieur couvre 30 000 km2 dont 20 000 km2 submergés par les pluies et les
crues en année de pluviométrie normale3. La production de poissons quant à elle se
chiffre entre 100 000 et 120 000 tonnes par an et provient principalement des régions
de Mopti et Koulikoro (Selingué) ; la valeur de sa production estimée à 33 milliards
fcfa en 1996.
L’importance des ressources naturelles dans l’économie peut être appréciée par la
contribution des différents systèmes de production au produit national brut mais aussi
dans la vie des ménages. L’exemple du coton est significatif : il place depuis quelques
années le Mali au premier rang de producteur Africain (500 000 tonnes) et constitue la
1PIRL : Projet d’inventaire des ressources ligneuses cité par le document DNCN « Former pour une gestion
durable des ressources naturelles, Etude sur l’état des lieux », juillet 2000
2 Le Fleuve Niger Supérieur : reconnaissance environnementale, Page 5, Août 1996
3 Projet d’inventaire des ressources ligneuses cité par le document DNCN « Former pour une gestion durable des
ressources naturelles, Etude sur l’état des lieux », juillet 2000
4
plus grande source de devise et de recette budgétaire (80%) en plus des recettes liées à
l’exportation du bétail et des ressources minières.
Les ruraux dont les activités sont liées à l’exploitation des ressources naturelles pour
leurs besoins de production, de consommation et de revenus monétaires représentent
plus de 80% de la population du pays (recensement général de la population de 1998-
SDDR-actualisation 2000-volumeI).
La gestion de ces ressources avant la colonisation reposait sur les modes de tenures
traditionnels dont la régulation était assurée par des autorités coutumières reconnues
légitimes. Ensuite la gestion sous le régime colonial et celui des indépendances a
introduit une logique fondée sur le droit moderne notamment la domanialité publique
et la propriété privée.
Après l’indépendance les différentes constitutions du Mali ont affiché une volonté
ferme d’aller à la décentralisation. Les évènements de mars 1991 ont permis la
concrétisation de cette volonté politique par l’inscription du Haut Conseil des
Collectivités comme institution de la République du Mali (Constitution du 25 février
1992). La conférence nationale et plus tard les états généraux du monde rural ont été
des occasions pour les populations de dénoncer la mainmise de l’Etat sur les
ressources naturelles. L’instauration du pluripartisme ne permettait plus à l’Etat de
rester le seul gestionnaire des ressources naturelles.
Suite, aux évènements de mars 1991, à la signature du pacte national, aux résolutions
de la conférence nationale et des états généraux du monde rural, le Mali a engagé un
vaste programme de décentralisation.
5
territoriales disposent de compétences reconnues par la loi, celle ci leur attribue aussi
des domaines et définit la composition de ceux-ci.
En 1999 certaines compétences ont fait l’objet de transfert immédiat en même temps
que la mise en place des organes des collectivités. Il s’agit de l’état civil, le
recensement, l’assainissement, la voirie, la programmation du développement,
l’élaboration de budget, la police administrative...
En 2002 les décrets 313, 314, et 315 ont été adoptés pour préciser les détails des
conditions de transfert en matière d’éducation, de santé et d’hydraulique urbaine et
rurale pour chaque niveau de collectivité territorial.
De l’adoption de ces textes à ce jour, les collectivités n’ont pas effectivement assumé
les compétences transférées. Le constat est que le transfert effectué ne s’est pas
accompagné de transfert de ressources matérielles, financières et humaines
contrairement à la loi qui stipule que « tout transfert de compétences aux collectivités
territoriales doit s’accompagner d’un transfert concomitant de ressources et moyens
nécessaires à l’exercice de ces compétences ».
Dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, des études sont en cours par
l’Etat, les partenaires financiers, et de nombreux ateliers de réflexions ont été
organisés par les structures d’appui pour clarifier la question et proposer des stratégies
opérationnelles de transfert. Compte tenu des multiples interrogations et
appréhensions face à la lenteur dans l’effectivité du transfert et en raison du caractère
stratégique des ressources naturelles, le réseau GDRN5 a pris l’initiative de mener la
présente étude. Elle doit aboutir à une identification des facteurs de blocages, des
opportunités et des propositions en vue de diligenter le processus de transfert de
compétences de l’Etat aux collectivités Territoriales. C’est une initiative assez
spécifique pour deux raisons :
- la première est qu’elle provient de la société civile qui témoigne ainsi de son
intérêt pour la décentralisation et en particulier pour la gestion décentralisée et
durable des ressources naturelles,
- la deuxième se situe dans le fait que l’étude cherche des réponses précises sur
l’importance des conventions locales en matière de décentralisation, et surtout de
transfert de compétences
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III. PRESENTATION DU RESEAU GDRN5
Le but du réseau est de promouvoir l’émergence d’une gestion durable des ressources
naturelles en 5ème région à travers les objectifs suivants :
A la différence des réseaux classiques, le GDRN5 est naturel et informel ; ce qui lui
assure une certaine flexibilité, exigence d’ouverture. Son fonctionnement repose sur
une équipe légère et un système de tutelle tournante élue tous les deux ans parmi les
membres. Ses ressources proviennent des contributions directes de ses membres
(cotisations, prestations ponctuelles et bénévolat) et de partenaires externes.
Au titre des résultats des activités du réseau, on peut retenir des évaluations que :
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- le réseau a permis un meilleur rapprochement des ONGs d’une part, et d’autre
part des ONGs et des services publics d’Etat en matière d’appui à la gestion
des ressources naturelles ; en outre, le Réseau a été une source d’inspiration
des certains réseaux dans d’autres régions ;
- l’espace d’écoute et d’échanges du réseau s’est beaucoup élargi sur le plan
régional et national. En effet de 3 membres fondateurs en 1996, le réseau
GDRN5 comptait en 2003 plus de 25 ONGs et Associations nationales et
Internationales impliquées dans l’appui à la gestion des ressources naturelles.
Aussi le réseau est devenu partie prenante de la mise en œuvre de plusieurs
projets et programmes nationaux et internationaux d’appui à la gestion des
ressources naturelles ;
- le réseau a effectivement influencé des politiques et textes de loi de gestion
des ressources naturelles au Mali. Dans ce cadre, le réseau a développé la
collaboration avec les députés de la 5ème région à travers la mise en place d’un
comité de suivi et d’échange sur les préoccupations de la société civile au
regard des différents textes de lois ; des réflexions et études ont initiées sur ces
textes notamment le code domanial et foncier, la charte pastorale (à l’état de
projet), les textes forestiers à l’issue desquelles les insuffisances et
incohérences ont été mises en évidence, assorties de propositions
d’améliorations.
V. LA DEMARCHE METHODOLOGIQUE
5.1 La méthodologie :
La méthodologie utilisée pour l’étude a été caractérisée par son aspect participatif
conformément aux termes de référence. Elle a consisté dans un premier temps en la
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préparation des missions, ensuite la recherche documentaire, les enquêtes de terrain,
l’analyse des données et enfin la rédaction du rapport. Au cours de la préparation, il
s’est surtout agi de programmer en fonction des sites retenus par le commanditaire, le
déroulement des enquêtes, la recherche documentaire et le rapport (programme de
mission en annexe). Pour la conduite des entretiens avec les différents groupes cibles
un guide a été élaboré ; ce guide a été adapté respectivement au niveau national
régional et local, au niveau communal et au niveau villageois.
Les entretiens ont eu lieu à travers des interviews en assemblée générale ou en focus
groupe. Les entretiens se sont déroulés en français, mais aussi dans la langue nationale
bambara dans les communes rurales, les villages et avec les associations et
coopératives dans le but de faire participer le plus grand nombre de personnes aux
échanges.
L’absence des régions du nord dans l’échantillonnage est aussi une limite de l’étude.
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VI. CADRE INSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE DE LA GESTION DES
RESSOURCES NATURELLES
Le Code Domanial et Foncier en son article 43 dispose que les droits coutumiers
exercés collectivement ou individuellement sur les terres non immatriculées sont
confirmés. Nul individu, nulle collectivité, ne peut être contraint de céder ses droits si
ce n’est pour cause d’utilité publique et moyennant une juste et préalable
indemnisation. Nul ne peut en faire un usage prohibé par les lois et les règlements.
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- les terres immatriculées du domaine privé de l’Etat cédées par celui-ci à titre
gratuit ou onéreux ;
- les terres non immatriculées situées dans les limites des collectivités territoriales,
affectées ou cédées à celles –ci par l’Etat en fonction de l’intérêt régional, de
cercle ou communal des dites terres ;
- les biens immeubles acquis à titre gratuit ou onéreux ;
- les collectivités disposent de leur domaine conformément à la loi.
Cette loi présente les grandes orientations et les principes fondamentaux qui doivent
guider la politique nationale de décentralisation. Elle réorganise le territoire en créant
quatre niveaux de collectivités territoriales sans lien de subordination hiérarchique
entre elles : les régions, le district de Bamako, les cercles, les communes. Cette loi
prévoit qu’elles seront librement administrées par des assemblées et conseils élus, qui
éliront à leur sein un organe exécutif.
L’action des collectivités sera soumise au contrôle de l’Etat qui pour l’essentiel, se
limitera à un contrôle, à priori, de la légalité des actes et non de leur opportunité.
Cette loi dispose en son article 12 que le domaine public et privé d’une collectivité
territoriale se compose de l’ensemble des biens meubles et immeubles acquis à titre
onéreux ou gratuit. L’Etat peut affecter ou céder à une collectivité, à titre onéreux ou
gratuit les biens de son domaine privé se trouvant dans le ressort territorial de celle ci.
Il peut également transférer la gestion d’une partie de son domaine public à une
collectivité.
La loi 95-034 du 12 avril 1995 modifiée par la loi N°98-010du 19juin 1998 et
modifiée par la loi N°98-66 du 30 décembre 1998 portant code des collectivités
territoriales en République du Mali, précise les compétences des collectivités
territoriales qui se repartissent en compétences générales et en compétences
spécifiques. Le code reprend la composition, le mode d’acquisition et de gestion du
domaine des collectivités. Elle responsabilise également les collectivités en matière de
protection de l’environnement et de gestion des ressources naturelles.
S’agissant des ressources, cette loi reconnaît qu’à des transferts de compétences
correspondront des transferts concomitants de ressources et de moyens.
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de leur domaine. Ainsi le domaine public des collectivités territoriales comprend
toutes les dépendances du domaine public naturel de l’Etat telles que définies par la
législation en vigueur, situées sur le territoire des dites collectivités territoriales dont
l’Etat a transféré la conservation et la gestion à celles-ci (art.7). Il s’agit notamment :
- les terres immatriculées du domaine privé de l’Etat cédées par celui-ci à titre
onéreux ou gratuit ;
- les terres non immatriculées situées dans les limites des collectivités territoriales,
affectées ou cédées à celles-ci par l’Etat en fonction de l’intérêt régional de cercle
ou communal des dites terres ;
- les biens immeubles acquis à titre onéreux ou gratuit ou affectés par l’Etat. (art 9)
- les forêts naturelles, les reboisements et les périmètres de protection classé en leur
nom.
- le domaine forestier protégé immatriculé en leur nom
Les collectivités territoriales peuvent confier par contrat la gestion de certaines unités
d’aménagements de leur domaine forestier à toute personne physiques, morale,
publique ou privée. (art.23)
Les collectivités territoriales sont compétentes pour délibérer dans les affaires
relatives aux demandes d’occupations ou d’exploitation du domaine forestier
conformément aux lois et règlements (art.24).
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Les taux des redevances perçues dans le cadre de l’exploitation du domaine forestier
des collectivités territoriales sont fixés par l’organe compétent de la collectivité
territoriale après consultation de la chambre régionale d’agriculture
- les zones de cultures sèches ou pluviales, les zones de cultures irriguées ainsi que
leur aménagements hydrauliques ; les zones de cultures de décrue ; les zones de
maraîchage ; les zones d’arboriculture ; les jachères de moins de 10 ans
- les collectivités territoriales peuvent confier par contrat la gestion de certaines
unités d’aménagement de leur domaine agricole à toute personne physique,
morale, publique ou privée.
- l’accès des animaux au domaine agricole est autorisé et contrôlé par les instances
ayant en charge la gestion du domaine conformément aux lois et conventions
locales
- les zones de pâturage ; les jachères de plus de 10 ans ; les parcours pastoraux ; les
points d’eau ;
- l’organisation des activités pastorales est réglementée par les organes délibérants
des collectivités territoriales en collaboration avec les organisations
professionnelles et les services techniques compétents conformément aux lois et
conventions locales ;
- Les taux de redevances perçues à l’occasion de la délivrance des autorisations
d’accès aux pâturages sont fixés par l’organe délibérant de la collectivité
territoriale après consultation de Chambre Régionale d’Agriculture.
Les collectivités territoriales peuvent autoriser dans leur domaine la création des
zones d’intérêt cynégétique, de zones amodiées, de ranche de gibier et l’organisation
de tourisme cynégétique après consultation du conseil de chasse.
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- les zones d’exploitation des substances minérales classées comme produits de
mine ayant fait l’objet de concession minière de la part de l’Etat.
Les collectivités territoriales ont compétences pour délibérer dans les affaires relatives
à l’exploitation des produits de carrière et à la gestion des concessions minières.
Le domaine forestier national comprend les terrains dont les produits principaux sont :
le bois d’œuvre, le bois de service, le bois de feu, les terres à vocation forestière,
boisées ou non, les terrains soustraits au défrichement pour raison de protection, les
jachères anciennes de 10 ans et plus, les bois sacrés et les lieux protégés dans un but
socio- religieux ;
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- les structures rurales de gestion de bois des marchés ruraux de bois tel que défini
par la loi
- les propriétaires de forêts privées dûment immatriculées ;
- les particuliers munis de titre d’exploitation pour les zones non délimitée non
aménagées ;
- de type contrôlé quand elles sont faites à partir des forêts délimitées et
aménagées :
- de type orienté quant elles sont faites à partir des forêts délimitées mais non
aménagées ;
- de type incontrôlé quant elles sont faites à partir des forêts non délimitées et
non aménagées
- les aires protégées : les réserves naturelles intégrales, les parcs nationaux, les
réserve de faunes ;
- les sanctuaires, les réserves de la biosphère ; les zones d’intérêt cynégétique :
- les zones amodiées ;
- les ranches de gibier ;
Le domaine piscicole nationale comprend ; les fleuves, rivières lacs, mares, étangs,
canaux d’irrigation qu’ils soient naturels ou artificiels
L’Etat, les collectivités territoriales et les particuliers sont astreints à prendre des
mesures de protection des ressources halieutiques et piscicoles chacun dans son
domaine.
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La gestion des feux précoces dans le domaine forestier de l’Etat et des collectivités est
laissée à l’initiative du représentant de l’Etat et du président de l’organe élu de la
collectivité chacun dans son domaine.
Les modalités de mise à feu précoce sont déterminées chaque année par une
commission composée du représentant de l’Etat(président) du représentant des
collectivités territoriales (vice président), des représentants des services chargés des
forêts de l’agriculture, de l’élevage, de sécurité, des maires des communes rurales
concernés ou leurs représentants
Les résultats des travaux de la commission constituée font l’objet d’un règlement
administratif signé par le représentant de l’Etat et indiquant
La chasse rituelle est autorisée dans le cadre exclusif des cérémonies rituelles
organisées par les Associations des chasseurs et ne concerne que les espèces non
protégées et les espèces partiellement protégées
Dans ce cas, le service chargé de la pêche informe par écrit les autorités
administratives dont relève le plan d’eau de l’opportunité de classer la zone comme
réserve piscicole.
Cette formalité est suivie d’une reconnaissance générale de la zone par les
représentants des villages riverains et du service chargé de la pêche.
Un avant projet de classement avec indication précise des limites est remis ensuite aux
autorités administratives compétentes qui le porte à la connaissance des populations
intéressées par tous les moyens de publication conformes aux règlements et usages
locaux. L’accomplissement de cette formalité sera constaté par procès verbal
16
Le Décret NO96-11 /P-RM déterminant la composition, les attributions et les
modalités de fonctionnement des conseils de pêche
Le conseil régional de pêche se compose de membres élus : deux délégués par conseil
de pêche de cercle, en plus des membres de droit.
Le classement des réserves de faune, des sanctuaires, des zones d’intérêt cynégétique
s’effectue suivant la procédure suivante.
Le chef de service chargé de la faune informe les autorités administratives dont relève
la zone de son intention de la classer
Un avant projet de classement avec indication précise des limites est remis ensuite aux
autorités administratives compétentes qui le portent à la connaissance des populations
intéressées par tous les moyens de publication conformes aux règlements et usages
locaux.
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Cette formalité est suivie d’une reconnaissance générale de la zone par les
représentants des villages riverains et du service chargé de la faune
La loi N°044/DU 7juillet 2000 Déterminant les ressources fiscales des Communes
des Cercles et des Régions.
Cette loi repartit les taxes perçues sur le bois à l’occasion de l’exploitation du
domaine forestier de l’Etat de la façon suivante :
- Commune : 50%
- Cercle : 25%
- Région : 25%
Cette loi dispose aux articles 2 et 3 que le fonds d’aménagement et de protection des
forêts est alimenté par :
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- les travaux d’aménagement et d’entretien du domaine forestier classé et des
massifs du domaine forestier protégé faisant l’objet d’exploitation ; les travaux
d’aménagement et de repeuplement des aires protégées ;
- l’équipement et le fonctionnement des structures de protection de la forêt et des
structures de la protection de la faune ;
- la création d’infrastructures de protection des forêts et de la faune ;
- l’appui aux collectivités territoriales dans des activités d’aménagement et de
protection des forêts et de la faune.
Le ministre chargé des forêts et de la faune soumet au ministre chargé des finances le
budget programme annuel pour financement.
Le Décret N°137 (Bis) /P-RM du 27 avril 2004 fixant la répartition des recettes
perçues à l’occasion de l’exploitation des domaines forestier et faunique de l’Etat
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entre les fonds d’aménagement et de protection des forêts et de la faune et les
budgets des collectivités Territoriales.
La charte pastorale dispose en son article 27 que les espaces pastoraux relevant du
domaine de l’Etat et des collectivités territoriales sont constitués par :
Dans le domaine forestier non classé, l’accès aux pâturages est libre et ne donne lieu à
la perception d’aucune taxe ou redevance.
De même, aucune taxe ou redevance n’est perçue sur les pistes de transhumance et les
gîtes d’étape (article 28).
20
Les collectivités territoriales en collaboration avec les autres acteurs (les autorités
traditionnelles compétentes, les organisations d’agriculteurs et les autres partenaires
intéressés notamment l’administration et les services techniques locaux) édicteront
une réglementation relative à la gestion des bourgoutières communautaires relevant de
leur ressort, notamment quant à leurs périodes d’ouverture et de fermeture, aux
conditions de l’accès non prioritaire des animaux d’autres localités et à l’exploitation
du bourgou à des fins de commercialisation. S’il y a lieu, elles peuvent interdire
l’exploitation commerciale des bourgoutières.
Le Conseil Communal peut instituer une taxe communale sur la vente de l’eau.
Cependant, conformément au décret N°183/P-RM du 14 avril 2000 fixant les
modalités d’application de l’ordonnance n°00-020/-PRM du 15mars 2000 portant
organisation du service public de l’eau potable, le taux maximal des taxes ne devra
pas dépasser 5% du montant hors taxes des facturations du service public de l’eau
dans les centres urbains, et 3% dans les autres centres.
La commune maître d’ouvrage, délègue la gestion et l’exploitation des infrastructures
à un exploitant à travers un contrat de gestion. A noter que la commune ne peut gérer
21
en régie directe les infrastructures. La régie directe est interdite par la loi sauf
autorisation spéciale par le Ministre de l’eau à titre exceptionnel et en cas de
défaillance de l’exploitant. Cette situation ne peut être que transitoire.
L’autorisation d’ouverture de carrière est valable pour une période de deux ans,
renouvelable chaque fois pour une période de deux ans. La demande de
renouvellement de l’autorisation doit parvenir aux autorités compétentes au moins un
mois avant l’expiration de l’autorisation ;
La police des carrières est assurée par l’administration chargée des mines pour les
carrières industrielles, et par la collectivité territoriale concernée pour les carrières
artisanales (article 87).
L’exploitation des carrières (sable pierres et argiles) commence à créer des conflits de
compétences au niveau des communautés et de l’Etat certaines collectivités
territoriales restant en attente du transfert de compétences.
Les conseillers du village mettent tout en œuvre pour éveiller, susciter, encourager et
soutenir l’initiative des populations et pour favoriser l’action conjuguée de ces
dernières et des pouvoirs publics (Art 71.CCT)
22
Dans la gestion de leurs domaines les organes délibérants des collectivités
territoriales peuvent procéder à des délégation de pouvoir aux autorités villageoises de
fraction et quartier (Art 14 Loi 96 -050)
L’organisation des activités des différends domaines des collectivités territoriales est
réglementée par les organes délibérant en collaboration avec les organisations socio -
professionnelles et les services techniques conformément aux lois et aux conventions
locales(Art.16 , 22, 27, 31, 36, 37, 39,LOI 96-050 du 16 OCT.1996.)
Le statut des jowro varie d’une zone du delta à l’autre. Cette différence se mesure en
fonction des rapports qu’ils entretiennent entre eux, entre eux et les communautés
rurales. Elle s’exprime aussi dans leurs rapports aux ressources naturelles.
Au delà des contestations qui peuvent affecter les limites de leurs territoires, il
convient de souligner que les jowro contrôlent de façon générale d’importantes zones
de production. Les superficies gérées varient de 164 km2 pour le jallubé burgu à 2645
km2 pour le Wuru Haari. Parmi les jowro, on rencontre non seulement des chefs de
villages faisant office de jowro, mais aussi des vrais jowro L’étendue du pouvoir du
jowro peut se limiter à une île ou une série d’îlots, à un défluent ou plusieurs défluent
du fleuve (Cissé et Ali).
23
L’occupation du delta par les pasteurs peulhs à travers des campements a commencée
à partir du 14ème siècle suite à leurs migrations. Ils y côtoient les autres ethnies
bambaras, marka, et bozos avec lesquels ils entretiennent des rapports de partage des
ressources naturelles. Progressivement les rapports démographiques, de force, et
d’antériorité des droits d’occupation d’une part et les enjeux d’exploitation des riches
pâturages d’autre part entraînent une appropriation et un contrôle d’accès des
bourgoutières par les lignages ou groupes de familles. On assiste à une répartition des
progressive des différentes bourgoutières du delta entre les lignages sous la
responsabilité des différents chefs de campement.
La chefferie des ardo qui intervient un siècle plus tard correspond à la structuration
des entités pastorales des jom ouro en entités territoriales plus vastes (leydi) et à
l’instauration sous leur autorité d’une sécurité sociale ébranlée par la poussée
démographique, les rivalités de voisinage et la compétition au niveau des pâturages.
Les jom ouro deviennent par la volonté des ardo des jom houdo (propriétaires de
l’herbe désignant le bourgou) dont l’accès donne lieu désormais à la perception d’une
redevance appelée tolo sur les troupeaux étrangers. Le tolo dont l’importance est
fonction de la taille du troupeau et des relations sociales est payé en nature (taurion,
génisse, production laitière..) et/ou en espèce (cauris). Il fait l’objet d’un partage entre
le Ardo (chef politique et militaire du leydi), la famille et le percepteur.
Les jom houdo assure ainsi par délégation du Ardo la gestion des bourgoutières du
leydi dont les terres agricoles sont également placées sous la gestion du bessema
(ancien captif de la famille de jowro).
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Ce rapide survol des institutions pastorales inspiré de la documentation4 serait
incomplet si l’on n’évoque pas leurs forces mais aussi et surtout leurs faiblesses.
Les jowro et l’ensemble des règles qui les sous tendent notamment depuis la période
des Ardo et celle de la dîna, bénéficient d’un soutien assez fort des éleveurs locaux,
des nouveaux propriétaires de bétail (commerçants, fonctionnaires), d’une légitimité
historique reconnue à leur fonction de gestionnaires des pâturages. Ils ont pu jadis
dans un contexte d’abondance des ressources, et de faible croissance démographique
assuré une stabilité des relations sociales, une organisation spatiale de l’élevage, la
codification des règles d’accès, de séjour et de déplacement des animaux.
Cependant ces institutions sont aujourd’hui sujettes à des crises internes du fait de la
forte marchandisation des ressources pastorales, de la remise en cause des principes
de succession internes et de gestion équitable des redevances. D’autre part le
nivellement des droits introduits par la démocratisation a ébranlé les prérogatives
attachées à l’ancienne domination ethnique des peulhs et entraîné les conflits de
propriétés avec les autres groupes sociaux. Malgré le soutien assez fort dont elles
continuent de bénéficier, le nouveau courant de décentralisation et les conflits
d’intérêts constituent une pression nouvelle avec laquelle elles doivent compter du fait
notamment du manque d’équité des redevances (perçues seulement sur les seuls
troupeaux étrangers), et du non investissement de celles ci dans les ressources
naturelles au profit de la collectivité.
Ses institutions sont propres au milieu dogon dans le, Cercles de Koro, Bandiagara, et
Douentza. Elles sont considérées comme les gardiennes de la brousse. Placées sous
l’autorité des chefs coutumiers notamment le Hogon, elles veillent au respect des
règles coutumières ancestrales. Leur composition, structuration et modes de
fonctionnement varient d’un milieu à l’autre. Les traits communs que nous relevons à
cet égard se situent dans la représentation des différentes familles fondatrices,
l’existence d’une hiérarchie, particulièrement marquée en ce qui concerne les
Alamodiou, l’exclusion des femmes, l’absence de mécanismes d’alternance.
Le fonctionnement est réglé par des pratiques rituelles et/ou des cérémonies à
l’occasion des campagnes agricoles ; elles consistent en l’imploration des divinités et
des mânes des ancêtres pour la protection de la communauté contre les calamités et
pour l’abondance des pluies.
Les Alamodiou se singularisent par leur fonction sociale de lutte contre la stérilité des
femmes qui doivent en cas de satisfaction, dédier la progéniture aux Alamodiou dont
elle devient ainsi membre permanent. L’adhésion à cette institution est irrévocable ;
ce qui lui attire de la part de certains observateurs ou détracteurs le grief de secte.
En dehors de cette particularité, ils partagent avec les Ogokana et les Manamana les
fonctions de protection des arbres fruitiers, de forces de travail pour les travaux
4 Pratiques locales de gestion des ressources naturelles et les lois afférentes. GDRN5 Avril 1999
25
d’intérêt collectif, de résolution des conflits. Ce qui fait d’eux des auxiliaires des
autorités administratives villageoises dans le maintien de l’ordre et de la paix sociale.
Dans le cadre de la protection des arbres, leur rôle consiste dans la surveillance des
arbres contre les exploitations prohibées. Les règles qu’elles sont chargées d’appliquer
sont pour l’essentiel basées sur des interdits ; elles visent à assurer
l’approvisionnement des ménages en produits de consommation, la sécurité des
productions agricoles et pastorales. Il s’agit des interdictions de :
Les contrevenants à ces règles quels qu’ils soient sont passibles des sanctions prévues
sous forme d’amendes. Celles ci sont graduelles et comprennent les amendes en
nature telles que l’exclusion sociale, le payement d’un animal, ou de céréales, et des
amendes en espèces (argents). Les produits des amendes sont confiées à l’autorité
hiérarchique et utilisées dans les cérémonies organisées sous forme de boissons, de
repas etc.…
L’évolution de ces institutions a été marquée par l’influence des plusieurs facteurs
parmi lesquels l’islamisation, l’urbanisation et l’avènement des reformes
institutionnelles et juridiques sous les différents régimes politiques.
Ces influences ont contribué à affecter à divers degrés leur autorité ou fonctionnalité.
La conséquence a été leur dépossession en particulier au profit des services de l’Etat,
des fonctions de réglementation et de contrôle, et leur hibernation jusqu’à la période
récente de démocratisation qui a permis avec l’appui des ONGs de leur insuffler un
nouveau souffle.
Les associations traditionnelles aussi bien que les associations issues de l’ordonnance
59-41 GPS du 28 Mars 1959, les GIE , les organisations socio- professionnelles sont
reconnues gestionnaires des ressources naturelles (loi 96-050 portant principes de
constitution et de gestion des collectivités territoriales)
Une structure rurale de gestion de bois est une organisation de producteurs ruraux de
bois agréée par les autorités, en vue d’approvisionner un marché rural de bois.
Les structures rurales de gestion sont des groupements de producteurs ruraux de bois.
26
d’intérêt économique GIE, une coopérative ou toutes formes d’organisation
reconnues par l’Etat comme ayant une personnalité morale.
Cependant la fixation du quota annuel d’exploitation est faite par une commission ad
hoc créée au niveau de la commune rurale dont la composition est la suivante :
L’évocation des conventions locales dans la gestion des ressources naturelles au Mali
renvoie aux us et coutumes et aux nombreuses expériences de gestion développées par
les communautés villageoises avec les organismes d’appui avant et pendant la
décentralisation. La documentation en la matière est assez fournies et servira de base à
notre analyse (voir liste en annexe).
A cet effet, notre analyse s’appesantira quelque peu sur le concept de conventions
locales, leur dynamique, les approches de mise en place, les ressources concernées,
les forces et faiblesses.
Elles font l’objet de nombreuses définitions dont certaines sont rapportées par Djiré
dans la revue de littérature sur les conventions locales, 2003 ; elles différent selon les
aspects sur lesquels les uns et les autres mettent l’accent.
Une convention locale n’est autre qu’un contrat passé entre les villageois et les
pouvoirs publics afin de réglementer l’exploitation des terres et des autres
ressources naturelles dans le cadre de la législation forestière. Elle est signée
par les représentants du village et de l’administration et les deux parties sont
responsables de son application (Hilhorst et Coulibay,1998 : 9)
27
ladite population dans des conditions déterminées et acceptées par les deux
parties (Ganamé, 2001 :1)
Les conventions locales sont définies comme des accords volontaires entre des
parties et qui produisent des effets de droit (PAE, 2001b : 1)
La convention locale peut être définie comme une entente formelle autour des
règles de gestion des ressources naturelles entre des utilisateurs de ces
ressources en respect des dispositions législatives et réglementaires et signée
par une autorité légale (Sanogo, 2002 : 7).
La convention locale est un concept global qui mérite d’être examiné par rapport aux
terminologies de convention d’une part et de local d’autre part.
L’article 20 du code des obligations du Mali et l’article 1101 du code civil définissent
la convention « comme tout accord de volonté destiné à créer, à modifier, ou à étendre
un droit ». La convention est la catégorie la plus large en matière d’accord de volonté,
le contrat n’est qu’une espèce de convention qui a pour effet de créer des obligations.
Les termes de contrat et convention sont indistinctement utilisés en droit.
La cause doit être licite c’est à dire que l’intention pour laquelle le contrat est
envisagé ne doit pas être contraire à la loi. L’article 56 du code des obligations du
Mali stipule « le contrat est nul pour cause immorale lorsque le motif déterminant la
volonté des parties est contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs ».
28
Les conventions locales intègrent la dimension de territorialité qui s’attache à leur
champ d’application. Elles indiquent en fait les accords conclus entre acteurs de la
gestion des ressources naturelles au niveau local, la localité s’appliquant
indistinctement à l’échelle communautaire, intercommunautaire, communale et
intercommunale. Elles se distinguent aussi par leur caractère écrit ou oral.
D’autre part au plan international, les conventions sont devenues des instruments
juridiques d’importance particulière pour la conservation et la gestion de
l’environnement. On peut citer la convention de lutte contre la désertification, la
convention de Rio sur la biodiversité, la convention sur la protection de la faune, la
convention de RAMSAR auxquelles le Mali a souscrit.
En fonction de ces critères (ceux cités plus haut), Jèkassy (2003 : 1) fait la
distinction :
29
Konaté (2001 : 12) distingue :
Cet auteur précise qu’il peut exister aussi des conventions de niveau national et
international.
Une typologie assez générale axée les ressources concernées permet aussi de
distinguer :
Le tableau en annexe décrit les conventions recensées dans la littérature. Il n’est pas
exhaustif et son intérêt réside dans le fait qu’il est indicatif de l’ampleur des efforts
des communautés villageoises et autres acteurs locaux dans la recherche de gestion
consensuelle des ressources naturelles.
30
Il apparaît en ce qui concerne les domaines, que les conventions sont conçues pour la
gestion des différents espaces et ressources ; elles assument à travers leur contenu des
fonctions de protections, de contrôle, de réglementation, de production,
d’aménagement, de sanction, d’intercession, de stabilisation sociale… . En fait les
acteurs couramment rencontrés dans les processus sont :
- les populations
- les Conseils communaux
- les Services techniques
- les exploitants de bois et charbon : résidents et ressortissants d’ailleurs
- les éleveurs résidents
- les Comités et Associations villageoises, inter villageoises et communales
- les Projets, organisations d'appui
- les éleveurs non résidents / transhumants
- les Femmes – résidentes
- l’Administration
- les chefs des villages et conseillers, chefs des hameaux et chefs coutumiers
En ce qui concerne les ressources naturelles objet des conventions, ce sont les
ressources forestières, pastorales, halieutiques, et/ou hydrauliques
Les conventions coutumières sont un ensemble de règles consacrées par une longue
pratique et la croyance dans le caractère obligatoire de ces règles. Elles se
caractérisent par leur essence protectrice dans le but de la conservation des ressources.
Elles concernent l’ensemble des ressources du terroir notamment les terres, les forêts,
les eaux, la faune, les pâturages. Leur application relève dans certains cas d’une seule
personne, descendante du fondateur du village, dans d’autres cas de différents chefs
coutumiers parmi lesquels il y a le maître des terres, le maître des eaux, le maître des
pâturages, le maître de la chasse etc.
31
La répression à cet effet était conçue comme le moyen de dissuasion de toute
exploitation frauduleuse.
Dans ce contexte de concentration des pouvoirs de gestion par les services techniques,
un processus lent et laborieux d’élaboration de conventions formelles a permis à
certaines structures (ONGs et Projets) de mettre en place une gestion participative ou
responsabilisante des ressources naturelles. De l’indépendance à 1992, on dénombre
cependant peu de conventions formelles signées, mais des conventions et institutions
coutumières plus ou moins actives. « La signature de la convention du Waldé Kelka
en Septembre 1995 a donné le ton à toute une série de conventions »5.
Comme les coutumes, elles ont une forte tendance à la conservation et la protection
des ressources par une implication avec l’aval des services techniques, des
communautés villageoises dans la surveillance de la forêt et dans une moindre mesure
la restauration.
5
Moussa Djiré : Les Conventions Locales au Mali, Outils de Gestion Durable des Ressources
Naturelles, Revue de Littérature, Réseau Réussir la Décentralisation, Octobre 2003
6
Forum national des acteurs locaux sur le transfert de compétences en gestion des ressources
naturelles, Rapport de Synthèse, Sos Sahel/GB, NEF, Inter Coopération, SNV, PACT, Centre Abbé
Gabriel CISSE du 19-22 avril 2004
32
6.7.4 Les approches de mise en place des conventions locales
Les approches développées par les partenaires d’appui sont nombreuses et variées.
Elles ont pour trait commun la participation des acteurs communautaires en
l’occurrence les producteurs, les autorités traditionnelles, et les élus depuis
l’avènement de la décentralisation. Les principales modalités ou procédures sont :
- la demande de la population
- le diagnostic du ou des problèmes
- l’inventaire des ressources
- l’élaboration de schémas d’aménagement simplifié ou de plans d’action
- l’élaboration du projet de convention
- la signature de la convention
- l’adoption de la convention par le conseil communal
- l’approbation par l’autorité administrative
- la mise en œuvre de la convention
- le suivi évaluation
Ce schéma n’est pas uniforme, mais quelque qu’il soit, des mesures
d’accompagnement sont prévues et exécutées par les structures d’appui, elles
consistent dans l’organisation des populations, l’information, la sensibilisation, la
formation, l’appui aux activités génératrices de revenus…
- les cas dans lesquels, le projet de convention est rédigé par le projet et soumis
aux populations pour amendement et adoption
- les cas dans lesquels, les consultants sont engagés pour recueillir les
propositions et les coutumes locales devant servir de contenu au projet de
convention
- les cas où il s’agit maintenir les règles et les structures traditionnelles et
d’appuyer leur reconnaissance par les autorités administratives et techniques.
- Les cas dans lesquels les formes d’organisations modernes (associations,
coopératives) sont créées et officialisées.
Les conventions formelles sont toutes rédigées en français, ce qui nécessite pour leur
accessibilité à la majorité de la population leur traduction en langues nationales et
l’information par tout autre moyen approprié.
Du point de vue juridique, une convention quelque soit écrite ou orale est valable du
moment où elle n’est pas contraire à la loi. Mais dans le cas des conventions locales,
la légalité de celles ci au regard des conditions de validité des contrats pour les
légalistes, n’est pas établie. En terme d’argumentation, ils se basent sur l’objet de la
convention qui porte sur le domaine public non affecté à ceux qui fixent des règles
pour sa gestion, la capacité juridique des parties ou signataires ; ces derniers sont en
général des institutions ou structures non officialisées suivant les textes sur les
associations et organisations similaires. En outre ils reprochent aux conventions leur
33
contenu parfois contraire aux dispositions de la loi lorsqu’elles comportent des
sanctions sous formes d’amendes des contrevenants.
En fait comme le note Djiré dans la revue littérature des Conventions locales « dans
bien de localités, les réglementations locales traditionnelles continuent de régir l’accès
aux ressources naturelles et leur gestion. Des conventions sont scellées, des sanctions
infligées et les règles établies respectées jusqu’à ce que des conflits entraînent
l’intrusion du droit et des institutions étatiques, qui alors, essaient de faire prévaloir
leur toute puissance. C’est dans de telles situations que la question de la licéité ou
l’illégalité des normes locales apparaît »7.
Aussi il nous paraît indispensable compte tenu des conflits de systèmes juridiques
donc de légitimité dans la gestion des ressources naturelles, de poursuivre l’effort
d’adaptation du cadre formel avec les réalités locales.
7 Autrement, les « dioro » et autres « batigi » continuent de réglementer respectivement l’accès aux bourgoutières
et de la pêche dans le Delta, au vu et au su des juristes, jusqu’à ce que ceux-ci soient saisis d’un conflit. Au grand
dam des différentes législations, les villages continuent de réprimer la divagation des animaux, et ceux riverains
des fleuves, de percevoir des redevances d’exploitation du sable ou de gravier
34
- sauvegarde de l’écosystème ;
- gestion en commun et de la façon cohérente l’ensemble d’un massif forestier ;
- répartition équitable des ressources ;
- gestion des conflits locaux ;
- promotion de la stratégie de gestion des terroirs ;
- négociation avec les autorités administratives et les villageois désirant adhérer
à la convention ;
- médiation entre les villages adhérents et les services techniques ;
- renforcement des relations entre les villages signataires ;
- la programmation et la mise en œuvre des mesures d’accompagnement à
l’échelle inter villageoise.
Les forces identifiées aux conventions locales par rapport au processus, aux résultats
ou impacts sont décrites dans le rapport de l’atelier sous régional sur les conventions
locales au Sahel par IIED et le Réseau Réussir le Décentralisation. On retient des
travaux de cet atelier que :
« Les CL sont des mécanismes de GRN qui facilitent la corrélation entre la légitimité et la
légalité, et qui participent au renforcement de la décentralisation et à la prévention des
conflits à travers la participation et la gestion démocratique.
En matière de sécurisation foncière (avoir le maximum de garanti pour jouir de la terre pour
mener des activités en toute quiétude – c'est pas forcement avoir un titre de propriété
exclusive), la CL permet de jouir de la terre par engagement de tous les concernés…..
Les CL ont permit l'émergence des femmes dans les structures locales de gestion et l'accès
aux RN.
8Compte rendu de l’Atelier sur Les Conventions Locales au Sahel : un outil de co-gouvernance en matière de
GRN, 2 au 5 Décembre 2003
35
Les avantages inhérents aux conventions locales en terme d’apport à la gestion
durable sont reconnus par l’ensemble des acteurs. A cet égard elles s’imposent à notre
avis comme des outils de bonne gouvernance en matière environnementale. Ces
forces ne doivent pas cependant occulter les faiblesses qui sont tout autant
indéniables.
36
- Les pesanteurs socioculturelles et les règles coutumières qui contribuent à
l'exclusion de certains groupes tels que les femmes et les populations
allochtones des mécanismes de prise de décision.
Les conventions n’ayant pas un support légal et réglementaire, ne sont pas dotées d’un
moyen de coercition. Les sanctions sont informelles et sociales : par exemple le refus
de collaborer avec un voisin qui ne respecte pas les règles locales. Ce qui conduit à un
affaiblissement du mode de règlement local par la remise en cause de la gestion des
pratiques coutumières (fétiches, conflit social au sujet de la chefferie…)
37
VII. RESULTATS DES ENQUETES
Les groupes cibles d’une manière générale ont eu des difficultés à identifier les
compétences des Collectivités Territoriales par méconnaissance des textes de la
décentralisation et des dispositions sectorielles. Souvent ceux qui maîtrisent les textes
de la décentralisation ignorent les dispositions relatives à la GRN sur le plan sectoriel
et vise versa.
Cependant les interviews ont permis d’identifier les fonctions liées à l’exercice de la
compétence qui sont entre autres la conservation de la ressource, l’aménagement,
l’exploitation, la surveillance et le contrôle.
38
- il y a des efforts d’implication, de responsabilisation des communautés et
communes appuyées par certaines ONGs et des capacités liées aux pouvoirs
des structures traditionnelles, mais les collectivités n’ont pas la capacité parce
qu’elles ne sont pas préparées, elles n’ont pas les services compétents.
- en terme de capacité, il faut les moyens, l’appui conseil, la mobilisation des
moyens financiers pour l’exécution des actions de formation, l’élaboration de
plans d’aménagement, les études. Il faut les renforcer, il faut des mesures
d’accompagnement : formation, information, ressources financières,
humaines, donc nécessité de transfert de ressources humaines, de ressources
financières et matérielles
- l’Etat seul ne peut pas tout faire, ne va pas bien faire ; si les C.T disposent des
compétences et des appuis nécessaires, elles peuvent assumer leurs
attributions ; elles utiliser les prestataires et assumer leurs compétences
normalement. Les services techniques n’auront plus à ne pas travailler, il leur
faudra aller à la base et rendre les services de proximité à la demande des
communes
- En ce moment la gestion par les CT sera difficile sans les moyens. L’Etat
même n’arrivait pas à protéger les ressources, il y a eu le laisser faire le laisser
aller à un moment donné;
- Il faut accompagner le transfert des compétences des ressources financières,
humaines, et matérielles. Les communes peuvent ; elles ont déjà l’expérience
dans les domaines de la protection des ressources ; « d’ailleurs, nous exerçons
quelque part les compétences en fait »
- Les communes sont capables de gérer les ressources en tout cas les communes
qui ont des structures d’appui
39
- les collectivités n’ont pas la compétence parce qu’elles ne sont pas préparées
d’où la prudence de l’Etat du fait que les limites foncières ne sont pas connues
- la non réclamation par les collectivités territoriales du transfert des
compétences. ceci se justifiant par la méconnaissance de leurs compétences
par les collectivités
- la non édiction des textes d’application des lois par l’Etat parce que le transfert
est un processus long, raison pour laquelle il est important d’harmoniser les
points de vue, de préciser les rôles des acteurs
- le déficit d’informations des collectivités et des services techniques
- les collectivités manquent de ressources humaines
- l’Etat manque de ressources humaines et financières pour accompagner le
transfert
- le manque de volonté de l’Etat dans la mesure où les textes ont prévu les
domaines des collectivités ; « on ne peut vouloir une chose et son contraire »
- la centralisation est excessive : toutes les ressources sont concentrées à
Bamako, toutes les décisions sont prises à ce niveau ; par exemple lorsque les
décisions d’affectation des écoles ont commencé au niveau régional, on a
ordonné d’arrêter ; « quand il y a centralisation forte, la décentralisation va
mourir »
- les structures centrales ne veulent pas perdre leurs prérogatives
- la conception des textes de GRN comporte des problèmes tels que les risques
de conflits entre acteurs, le vide juridique dans certains domaines « la loi ne
précise pas comment ces domaines sont constitués », l’incohérence entre les
textes de GRN, entre les textes de GRN et la décentralisation, le
chevauchement des lois,
- il y a l’incompréhension des populations…..
40
7.3.3 Perception de la Société civile (ONGs, Coordinations ONGs, CCC,
Projets, Coopératives, Associations, chefs de villages, chambre
d’agriculture)
Les populations et les autres acteurs de la civile pensent que le retard de l’effectivité
du transfert se situent dans :
Dans la région de Mopti, les expériences qui existent peuvent être reparties entre les
expériences relatives au domaine pastoral, les expériences concernant le domaine
forestier, celles portant sur les ressources halieutiques, celles relatives au domaine
agricole.
41
dans la commune de Ouenkoro, cercle de Bankass, la convention de gestion de la
forêt de Segué, cercle de Koro.
Les conventions de portée générale sont celle du Kelka dans la commune de Boré,
cercle de Douentza, la convention locale de gestion de l’environnement entre le
conseil communal et la Coordination des Associations (Sio, Mopti), l’expérience
Fagel de gouvernance environnementale (commune de Sio, cercle de Mopti), la
gestion coutumière de l’environnement (Alamodiou, cercle de Bankass).
Les partenaires qui ont appuyé l’élaboration des conventions sont les ONGs, les
projets et les services techniques. Il s’agit des ONGs CARE, NEF, SOS SAHEL,
UICN, le PACR-M.
Les acteurs qui ont pris part à leur élaboration sont les producteurs, les autorités
administratives et traditionnelles des villages concernés, les services techniques, les
organismes partenaires.
L’institution reconnue sous la majorité des régimes dans ses fonctions de gestion est
au cœur de controverses nourries du fait de griefs accumulés sur les pratiques
considérées déviantes d’une part et l’articulation entre elle et les institutions créées
par la décentralisation. Les jowro perçoivent les textes de la décentralisation comme
une dénégation de leur légitimité mais conçoivent leur participation à la gestion des
ressources avec la commune. A cet égard, ils envisagent soit de discuter les modalités
avec le conseil communal, soit de verser une partie des revenus qu’ils perçoivent de
leur gestion des bourgoutières aux communes.
L’implication des jowro à notre avis est un corollaire de la décentralisation qui prévoit
à travers la loi 96-050 que les collectivités territoriales sont responsables de
l’aménagement, de la conservation et de la sauvegarde de l’équilibre écologique de
leur domaine (article 11). Ces domaines sont gérés conformément à loi et aux
conventions locales. Elle ajoute que les collectivités territoriales peuvent déléguer la
gestion aux autorités villageoises, de fractions ou de quartiers (article 14). Celles ci
9 Dina renvoie au règne du Cheikh Sékou Ahmadou au 18ème siècle basé sur l’islam dans l’empire du Macina et
l’organisation pastorale mise en place à travers les leydi, l’aménagement des pistes pastorales, la gestion de l’accès
des traverse et de l’accès aux bourgoutières.
42
organisent la gestion en collaboration avec les organisations socio professionnelles et
les services techniques compétents. Les taux des redevances à l’occasion de
l’exploitation des domaines sont fixés par les collectivités après consultation de la
chambre régionale d’agriculture. La charte pastorale pour sa part confère la
responsabilité de la gestion aux collectivités territoriales et stipule que celles ci
édicteront une réglementation relative à la gestion des bourgoutières communautaires
s’effectue en collaboration avec les autorités traditionnelles compétentes, les
organisations d’agriculteurs, et les autres partenaires intéressés notamment
l’administration, les services techniques locaux (articles 22 et 33).
Au regard de ces dispositions, les communes, les jowro et les représentants des
structures associatives préconisent la gestion participative suivant diverses modalités :
la gestion par les jowro et le payement de ristournes à la commune, la commune fixe
les règles, assure avec les jowro la gestion, elle fixe les taxes à prélever sur
l’exploitation et la part à verser à la commune.
Dans la région de Sikasso, les intervenants ont évoqué la Convention de pêche dans le
lac de retenue de Selingué, le schéma pastoral de Yorosso, la convention locale de
Kouoro sur la gestion des ressources sylvo pastorales, la convention de Siwaa
(Koutiala), les conventions coutumières de gestion des terres et des pêcheries, la
convention de gestion des ressources naturelles de la commune de Fama, la
convention de gestion de la mare de Nianassoni, commune de Fama.
Les organismes qui ont accompagné ces conventions sont JEKASY, GRADECOM, le
PGRN/FIL, ODRS/PRMED.Les processus ont impliqué les populations, les
communes, les services techniques, les ONGS.
Elle a été signée par les autorités communales et administratives aux différents
niveaux et se singularise par le nombre de communes (9) qui en sont parties
prenantes. Elle est spécifique aussi au regard de la ressource sur la gestion de laquelle
elle porte : le lac de retenue d’eau du barrage. Elle a la particularité de lier des
exploitants venus s’installer pour la plupart aux abords du site afin de capturer les
poissons et d’assurer l’approvisionnement en poissons de la capitale Bamako.
L’approche itérative utilisée pour sa conclusion a permis d’obtenir l’adhésion des
différentes sensibilités en ses règles qui sont essentiellement protectrices.
43
Cependant la convention attend pour son opérationnalisation la mise en place du
conseil de pêche, organe prévu au niveau communal, de cercle, régional et national
par la loi 95- 032 portant conditions de gestion des ressources halieutiques.
Les pêcheurs tout en reconnaissant la pertinence et la nécessité de l’expérience, sont
sceptiques sur la mise en œuvre des mesures d’accompagnement annoncés notamment
l’équipement en moyens de transport, de conservation. Ils appréhendent l’avenir avec
quelques interrogations sur les activités génératrices de revenus compensatrices de
l’exploitation des pêcheries, le projet d’appui n’ayant guère intégré cet aspect. Par
ailleurs la communauté des pêcheurs ne semblent pas mesuré l’importance de la
pisciculture sinon la perçoivent au dessus de leurs moyens compte tenu des coûts
qu’elles nécessitent. La convention ne met pas davantage l’accent sur les possibilités
en la matière, encore moins qu’elle ne prend en compte les villages en amont de la
retenue.
Les difficultés évoquées dans le cadre de leurs activités par les pêcheurs concernent
en plus du problème d’équipement, la baisse exceptionnelle de la capture cette année
du fait des manœuvres d’ouverture de l’ouvrage. L’ouverture de la vanne principale
au lieu de celles latérales, provoque selon les pêcheurs une échappée des poissons sur
les côtés diminuant ainsi le potentiel de capture. Le contraire a l’avantage selon eux
de drainer les eaux d’écoulement dont la qualité boueuse obligent les poissons à se
réfugier dans les zones annexes d’où une concentration de la ressource.
Les partenaires des populations et/ou des communes dans ces processus sont
l’OHVN, le PAE, l’AFVP, et le BEAGES.
10PGRN/FIL: le projet de gestion des ressources naturelles et son fonds d’investissement local qui n’est plus en
activité
44
Les acteurs qui y ont pris part sont les exploitants/producteurs, les autorités
administratives villageoises, les autorités coutumières, les services techniques, les
élus.
L’objectif principal est en ce qui concerne les marchés de bois l’exploitation durable
des combustibles ligneux pour l’approvisionnement de la ville en bois et de charbon
de bois.
Organisations du village
45
assemblées générales par an qui portent la première sur la programmation et la
seconde sur l’évaluation.
46
Contenu de la convention
Les règles permissives concernent la cueillette des fruits à leur maturité, la coupe du
bois mort pour la clôture des parcs à bétail ou la cuisson, en d’autre terme l’exercice
des droits d’usage.
Les restrictions concernent l’ensemble des zones de la forêt. Une attention particulière
est toutefois accordée au défrichement que la convention soumet aux règles de la loi
forestière.
Par rapport aux bassins, des mesures de protection sont en vigueur en ce qui concerne
leur exploitation. Les techniques de lutte anti-érosives maîtrisées grâce aux formations
permettent de les protéger. Des lignes de protection de 25 m sont prévues aux abords
des cours d’eau afin d’éviter leur dégradation.
A cet effet de nombreuses rencontres ont eu lieu et qui ont impliqué tous les
exploitants, les femmes, les jeunes, les autorités villageoises, les forgerons, les
chasseurs, les autorités administratives, les services techniques. Les éleveurs
transhumants n’ont pas été impliqués, mais leurs hôtes avaient le devoir de les
informer.
Le projet de convention a fait l’objet d’une large diffusion au niveau, des autorités
administratives, aux services techniques, aux partenaires OHVN, P.A.E. et aux chefs
de villages pour amendement et avis en vue de la finalisation.
47
Résultats atteints
Mesures d’accompagnement
48
L’OHVN a assuré la mise en relation avec le PA.E., et fourni aux populations l’appui
conseil. Il en de même des services techniques de la conservation de la nature, de la
réglementation et du contrôle. Ce dernier a formé les producteurs en matière de
culture fourragère (silo).
Les activités économiques initiées pour accroître les revenus des exploitants qui ont
perdu leur sources monétaires suite à l’institution de la convention sur la gestion des
ressources naturelles, elles comprennent l’aménagement de périmètres maraîchers de
0,5 ha pour les femmes, périmètre équipé de pompe et d’un puits ; mais le puits tarit et
l’eau n’est pas suffisante pour les besoins des femmes, la formation à la confection de
savons, réalisation de plantation d’arbres à titre privé. L’espèce produite est
l’eucalyptus en raison de ses avantages économiques et la satisfaction des besoins
individuels. Il y a une plantation collective de 1 ha de pomme d’acajou mais elle
manque d’eau. L’objectif était de protéger le marigot.
Justification de l’expérience
L’initiative d’entreprendre des travaux d’implantation des diguettes dans les champs
et par delà dans les jachères, est motivée par la sensibilisation du P.A.E il y a dix ans
sur la restauration des sols et de la végétation. Elle a été aussi inspirée par la volonté
de protéger les ressources contre la dégradation assez remarquable à l’époque. Les
coutumes du village y étaient favorables d’autant plus que les motifs de craintes
étaient nombreux et provenaient des feux de brousse, des exploitants de bois étrangers
que seul la rapidité du gain dirigeait sur les massifs du terroir.
Organisations du village
Les organisations qui existent dans le villages sont : l’A.V, l’association des femmes,
l’association des chasseurs, l’association des parents d’élèves (A.P.E). Parmi ses
structures seules l’A.V dispose de statuts et règlement intérieur. Le leadership était
décidé par le chef de villages et ses conseillers malgré les règles organisationnelles de
l’A.V. Le souci de faire représenter tous les ménages dans les comités de gestion et de
préserver les relations justifie la préférence pour le mode consensuel de désignation et
de décision.
49
Les activités d’affaires consistent au niveau de l’A.V à souscrire des prêts auprès de la
BNDA en vue de fournir les intrants aux membres demandeurs.
En ce qui concerne les règles de protection des ressources ligneuses, elles sont
essentiellement coutumières.
Le régime de coupe interdit l’exploitation de certaines essences telles le karité, le
néré. Il s’étend aux grands arbres sans distinction et l’exploitation commerciale du
bois.
Une zone a été mise en défens sur un périmètre de 10 ha. L’objectif de valoriser le
‘’tabacoumba’’(nom local bambara) dans le but commercialiser les noix qui servent à
fabriquer des produits de joaillerie.
Les chasseurs assurent les règles coutumières qui s’appliquent à l’exploitation des
ressources naturelles.
Les sanctions prévoient le retrait des produits du forfait, des instruments de coupe, et
l’amende. Les sommes d’argent recueillies sont versées dans la caisse du village et
servent à financer les actions d’intérêt collectif.
Résultats
Les résultats évoqués par les animateurs et les membres de l’A.V sont l’augmentation
du peuplement ligneux et herbacé, la disponibilité de fourrage en permanence,
l’augmentation de la production agricoles grâce aux diguettes qui sont implantées sur
l’ensemble des champs et des jachères.
Les aspects négatifs sont le non respect des règles de protection de la faune par les
chasseurs du village, l’attrait des autres pour les ressources du village, ce qui entraîne
des conflits.
50
Par ailleurs les producteurs évoquent les difficultés relatives aux coûts des intrants liés
à la production du coton. Ce qui affecte considérablement leurs revenus au regard des
charges d’éducation des enfants. L’allusion à ces problèmes autorise à penser que les
mesures de protection des ressources sont assez fragiles et ne résisteraient, en ce qui
concerne le bois, que si des mesures compensatoires sont prises pour atténuer les
coûts des intrants.
Dans le domaine de la gestion des ressources naturelles, les structures vouées à ces
activités sont l’association pour l’environnement, l’association villageoise, les
autorités traditionnelles et les chasseurs.
51
village. En fait, chaque exploitant s’est librement déterminé en ce qui concerne
l’adoption de la technique de conservation des sols. Pour la mise en œuvre, la
démarche consistait soit de solliciter l’appui des animateurs, soit de mobiliser les
personnes qui en avaient l’expérience.
Par rapport à la protection de la forêt, les règles de gestion sont coutumières. Elles
prévoient des interdictions assorties d’amendes. Le taux des sanctions varie selon les
contraventions et des moyens de transports utilisés : 10 000 f si l’exploitant de bois
charge le bois sur un vélo, 25 0000 f pour le chargement de charrette.
Les autres interdictions s’appliquent à la cueillette des fruits à l’état vert, la pratique
de l’exploitation commerciale, l’ébranchage des arbres. En plus des amendes, les
produits de la fraude sont retirés.
Une zone de 20 ha est mise en défens par l’association pour l’environnement. Les
règles relatives à sa protection ont fait l’objet de discussion en assemblée générale.
Cet espace est strictement protégé et exclu de toute exploitation y compris de la part
des villageois. L’association a reçu du service de la conservation de la nature
l’autorisation de protéger de la forêt en particulier de la mise en défens.
Mais il y a des difficultés dans l’application des règles de protection dans la mesure
où les villageois estiment que leur action n’est pas appuyée par le service compétent.
Nombreux selon eux, sont les fraudeurs appréhendés qui ont préféré laisser leurs
instruments de coupe avec la brigade de surveillance ou qui ne sont pas pénalisés
lorsqu’ils sont conduits aux forestiers. Cette attitude est assez mal comprise et risque
de devenir une cause de découragement.
52
Les partenaires au développement du village sont le P.A.E., le Plan International, le
SUCO, l’OHVN. Dans le domaine de l’environnement, les appuis du P.A.E. et de
l’OHVN ont porté sur l’alphabétisation, la formation à la gestion, l’organisation.
La collaboration avec la mairie apporte quelques apaisements aux populations en
l’absence d’appui du service dans le cadre de la lutte contre les exploitants fraudeurs.
Les difficultés évoquées par les populations sont principalement celles relatives à la
non observation des règles de protection par les exploitants des villages qui ont des
revenus liés à l’exploitation du bois et la production du charbon. « Malgré les
concertations organisées avec ces villages qui ont même reconnu notre mérite, leurs
femmes (qui sont en fait les exploitantes) continuent de recruter des bûcherons pour
couper le bois dans la forêts. »
Le constat qu’impose cette position du village est que la gestion locale aura
l’avantage de détourner les producteurs de l’exploitation et de maintenir les équilibres
écologiques tout en assurant sur d’autres activités que l’exploitation du bois leurs
revenus. Son inconvénient est, que les ressortissants du village et la communauté ne
retirent aucun profit monétaire des combustibles ligneux. La forêt étant de type
d’exploitation incontrôlée, les permis continueront à être délivrés aux exploitants dits
étrangers qui n’entreprennent pas de mesures de restauration, ou régénération.
Les expériences en gestation sont celles appuyées par le PACT ; il s’agit du projet de
convention de gestion des ressources forestières et agro pastorales de la commune de
53
Sonièbougou, du projet de convention de gestion des ressources forestières et agro
pastorales de la commune de Bellen, du plan d’action environnementale de la
commune de Massala, et celui de la commune de Sébougou.
L’objectif de ces projets de conventions est de mettre en place une gestion durable des
ressources existantes des communes concernées.
Les acteurs impliqués dans le processus sont les groupes socio professionnels, les
autorités villageoises, les femmes, les services techniques, et les élus.
Les entretiens avec les élus, les autorités villageoises de la commune de Massala et
Sonièbougou, les élus de la commune de Sébougou révèlent une adhésion au
processus bien que le niveau d’avancement soit différent d’une commune à l’autre ;
situation due aux contraintes de temps des élus engagées dans les opérations
électorales.
Les motivations pour la convention locale sont fondées sur les pratiques
d’exploitation abusive en cours et l’insuffisance des moyens des services techniques
pour assurer la protection. Elles s’expliquent aussi par la faible voire la non
reconnaissance du pouvoir des institutions traditionnelles à appliquer les règles
coutumières. Les anecdotes à ce propos notamment dans le village de Diègué dans le
cadre de la convention appuyées par le projet japonais JK, confirment la dépossession
des structures communautaires. « Lorsque les surveillants de la forêt ont appréhendé
des exploitants du bois de karité venus de Ségou et qui ne disposaient pas de permis
de coupe, ils les ont conduits aux autorités du village pour appliquer les sanctions
prévues. Après avoir acquitté les sommes réclamées, ils ont saisi le service compétent
qui a convoqué les responsables du village pour leur intimer l’ordre d’arrêter»
Certes la pratique des transactions par les populations est illégale, mais la procédure
de motivation des indicateurs villageois prévus par les textes forestiers, bien appliquée
a l’avantage de renforcer la participation des institutions communautaires à la
protection des ressources du terroir.
Les projets de conventions des communes sus citées sont ambitieux dans le fonds. Ils
préconisent un véritable transfert des compétences, la réalisation de travaux
d’aménagement sur les domaines forestier, agricole et pastoral, l’organisation de
systèmes d’exploitation qui règle l’accès aux ressources dans chaque domaine (y
compris de la faune et des carrières). Ils envisagent une mobilisation des ressources
54
financières au profit et de la commune et des villages à travers l’institution d’amende
et taxation de l’utilisation des ressources notamment pastorales. La prévention et la
gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs sont régies par des transactions dont
le taux dépend de la nature de l’infraction. Elles n’excluent pas le recours à
l’administration pour la gestion amiable en cas d’échec des mécanismes internes, et le
recours contentieux devant le tribunal civil. Le conseil communal est responsable
principalement de la gestion à travers une structure communale de gestion des
ressources naturelles dont la composition en plus des membres de la commission
environnement de la commune, comprend les comités villageois de surveillance des
ressources.
Les dispositions conventionnelles font par ailleurs référence aux lois sectorielles de
gestion des ressources naturelles et en complètent le vide en particulier par rapport
à la charte pastorale.
a) Les forces
55
b) Les faiblesses
- Elle a agi positivement sur les coutumes, les populations y ont adhéré ;
56
initier des projets de conventions communales et intercommunales voire des plans
d’actions environnementales.
- elles ont permis de se regrouper pour gérer les ressources naturelles dans la
commune, avec d’autres villages d’autres communes ;
Ces mesures d’affectation des domaines aux collectivités territoriales selon les
associations socio professionnelles et les autorités traditionnelles ne doivent pas servir
de motifs d’expropriation des propriétaires coutumiers. « L’affectation des domaines
aux communes pour leur gestion est une bonne chose, parce que les communes c’est
57
nous mêmes, mais à condition qu’elles n’enlève pas la propriété à celui là pour donner
ou vendre à l’autre parce qu’il a de l’argent. S’il n’y a pas cela nous allons nous
entendre sur la gestion il n’y aura aucun problème » précise en substance un pêcheur.
les ressources humaines de l’Etat concernées sont ceux en activité dans les régions,
cercles et communes. Une partie de ces agents selon les acteurs doit être mis à la
disposition des collectivités pour résoudre le problème de manque de ressources
humaines compétentes. Les besoins complémentaires seront comblés par les
collectivités territoriales elles mêmes soit par le recrutement de jeunes diplômés sur
le marché, soit par la formation de nouveaux agents.
L’Etat doit accompagner l’affectation de ses agents des ressources financières pour
leur prise en charge au point de vue salaire afin d’éviter les problèmes rencontrés
dans les secteurs de l’éducation, et de la santé.
Le transfert des compétences souhaité par les acteurs en général est un transfert
global c’est à dire l’ensemble des attributions prévues par la loi et laisser les
collectivités les assumer progressivement selon leur capacité. Cette proposition
assez courante côtoie quelque avis sceptique sur la capacité des collectivités et qui
conçoit la progressivité par le passage à des expériences test, ensuite de déterminer
les collectivités capables (remplissant certains critères) pour leur transférer les
compétences.
58
VIII - ANALYSE DES RESULTATS
8.1 Les facteurs de blocage
L’absence d’un cadre de concertation approprié au niveau national ne permet pas le
pilotage du processus de transfert avec une vision claire qui s’impose à tous les
acteurs.
La confirmation des droits coutumiers concrétisée par l’obtention des titres est en
train de rejoindre inexorablement le système d’immatriculation.
Les difficultés d’établissement du lien entre le code domanial et foncier, les textes
forestiers et les textes législatifs et réglementaires de la décentralisation (différentes
significations des biens publics et privés) maintiennent les différentes gestionnaires
des ressources dans une vision sectorielle.
Les dispositions du code domanial et fonciers et les textes forestiers en sont une
illustration. Selon le code domanial et foncier le domaine privé immobilier des
collectivités territoriales comprend :
- les terres immatriculées du domaine privé de l’Etat cédées par celui-ci à titre
gratuit ou onéreux ;
- les terres non immatriculées situées dans les limites des collectivités territoriales,
affectées ou cédées à celles –ci par l’Etat en fonction de l’intérêt régional, de
cercle ou communal des dites terres;
La loi N°95-004 du 18 janvier 1995 fixant les conditions de gestion des ressources
forestières dispose que le domaine forestier des collectivités territoriales comprend :
59
- les forêts naturelles, les reboisements et les périmètres de protection classées en
leur nom ;
- le domaine forestier protégé immatriculé au nom de ces collectivités territoriales.
La non traduction des textes en langue nationale, leur faible diffusion, l’insuffisance
d’information, de formation sur ces textes en vue de leur appropriation par les acteurs
constituent un facteur de déficit de communication.
Les domaines des collectivités n’étant pas effectivement constitués, la dévolution des
ressources matérielles n’est pas faite. Le transfert de ressources pour renforcer les
capacités de collectivités territoriales augmente la méfiance des décideurs pour
procéder au transfert.
L’attribution est l’autorisation de faire qui trouve son fondement dans un acte
quelconque émanant d’un pouvoir légitime. De ce point de vue, il s’agira d’apprécier
les capacités des communes rurales et communautés villageoises à travers les
conventions locales et expériences de gestion décentralisée des ressources naturelles
60
qu’elles sont initiées seules ou avec l’appui extérieur pour pouvoir assumer les
attributions en matière de GRN.
Les associations et structures traditionnelles ont une légitimité que leur confère leur
reconnaissance par les membres de la communauté en raison de leur fondement
historique, et leur vocation sociale. La communauté s’identifie en elles parce qu’elles
sont investies par elles des fonctions de régulation ou de protection dans le domaine
dans le domaine de la gestion de l’environnement. Les Associations Alamodiou, et
Ogokana sont des exemples pour illustrer ce cas. Il en est de même des Jowro qui sont
investis par consensus par le conseil de familles et qui jouissent de l’adhésion et du
soutien de la communauté des pasteurs du delta.
61
En ce qui concerne les organisations et institutions modernes intervenants dans la
gestion des ressources et parties prenantes aux conventions locales, elles sont
intimement liées à un souci des organismes d’appui de conférer une certaine légalité
aux conventions locales à travers leur officialisation. L’association Waldé Kelka, les
multiples coopératives, associations et structures rurales (dont le statut juridique est à
préciser) de gestion des ressources naturelles ou des marchés de bois relèvent de cette
catégorie. Elles font l’objet d’une structuration et obéissent aux normes des lois qui
les régissent. Elles disposent de statuts et règlements intérieurs qui définissent les
modalités de leur organisation et fonctionnement, les règles d’adhésion, les ressources
etc. Le fonctionnement de ces organisations est basé sur les principes de libre
adhésion, et retrait, de choix démocratique des membres des organes d’administration,
d’alternance, de transparence de la gestion, de compte rendu.
Les conventions locales ont l’avantage de s’appuyer sur ces institutions officielles ou
traditionnelles en raison de leur ancrage réel, leur représentativité et leur rôle social.
62
écrites, elles sont le produit d’un consensus social. Elles sont acceptées comme
normes de convenance pour l’ensemble des membres de la communauté, comme
éléments de l’ordre social. La légitimité provient de l’accord des parties prenantes.
Elle est renforcée par la validité conférée par leur officialisation suivant les
procédures administratives de l’adoption par les autorités communales et de
l’approbation par les autorités de tutelle ou tout simplement la délégation de
compétences de l’Etat aux institutions communautaires. L’implication des différents
acteur locaux population, services techniques, autorités traditionnelles participent
aussi de la recherche de la légitimation des conventions locales selon les approches
constatées.
A ce propos A.Dicko cité par Djiré identifie trois approches d’élaboration des
conventions qui correspondent à la signification que les acteurs leur attribuent :
63
gestion prévus dans le dispositif institutionnel de mise en place des marchés
ruraux de bois sont cités comme illustrant cette approche.
Cet état de fait enlève t- il aux conventions locales leur légitimité?. Nous pensons que
non dans la mesure où sa reconnaissance par l’ensemble de la communauté constitue
une source d’autorité pour ceux qui sont chargées de la mettre en œuvre. Dans la
plupart des conventions répertoriées les droits des pasteurs sont reconnus à travers des
règles ou mesures d’aménagement de l’espace excluant toute entrave aux activités
d’élevage. On peut citer les conventions du Kelka, de Yorosso, ou la convention de
Kouoro Barrage.
Du point de vue juridique, les conventions locales font l’objet de positions divergentes
sur leur légalité ou l’opportunité de leur officialisation. Il est indéniable
qu’aujourd’hui le cadre institutionnel et juridique offre toute la latitude requise à la
conclusion des conventions ; il y a des références comme le code domanial et foncier
pour les conventions coutumières, les textes de gestion des ressources forestières,
pastorales, piscicoles pour la gestion contractuelles des ressources du domaine de
l’Etat ou des collectivités, et qui cite expressément les conventions comme base de
référence à l’instar de la loi pour la gestion des différents domaines. En ce qui
concerne l’officialisation des conventions, elle doit être appréciée compte tenu du
contexte caractérisé par l’ineffectivité du transfert de la gestion des domaines, et du
caractère privé des conventions locales. Sur le plan du droit privé stricto sensus, deux
personnes capables peuvent signer une convention (un contrat) ayant pour objet un
bien appartenant à tous les deux ou l’un d’entre eux sans qu’il soit besoin de le faire
adopter ou approuver par une autorité quelconque. Cet acte étant sous seing privé, il
lie les parties et le juge, jusqu’à preuve du contraire. Dans le cas des conventions
locales, malgré la capacité juridique éventuelle des parties, l’objet sur lequel porte la
convention est un bien public dans la mesure où il s’agit du domaine forestier de
12Par ailleurs, si on pouvait effectivement dans un passé relativement récent faire grief aux ONG de leurs
approches, il convient de reconnaître que la plupart d’entre elles ont sérieusement amélioré leurs démarches
méthodologiques (Djiré).
64
l’Etat et ses ressources. Sur ce domaine les populations possèdent certes des droits
coutumiers. Mais toute intervention sur ce domaine en terme de gestion
d’exploitation, d’aménagement et de conservation relève des compétences des
services de l’Etat qui sont soumis à l’autorité administrative. A cet égard l’adoption
des conventions par les collectivités se justifie si elles ont qualité de partie prenante.
En fait le maire ne peut signer aucune convention au nom de la commune si le conseil
communal n’a pas délibéré pour marquer son accord (article 14 du code des
collectivités) dans la mesure où il s’agit d’engager la responsabilité et les ressources
humaines ou financières de la commune. En ce qui concerne l’approbation par
l’autorité de tutelle, elle se fonde sur l’article 15 du code des collectivités territoriales
qui cite parmi les délibérations soumises à l’approbation préalables de l’autorité de
tutelle « les conventions, dons, legs et subventions assortis de conditions ».
Certes selon le principe des contrats, les conventions tiennent lieu de lois pour les
parties, et en droit privé elles ne peuvent s’appliquer aux tiers qui ne sont nullement
liés par les règles. Dès lors qu’il s’agit des tiers, un acte d’autorité du maire comme en
matière de police administrative peut rendre l’application des règles obligatoires,
générales et impersonnelles. L’adoption d’un règlement administratif qui prendrait en
charge les dispositions des conventions communales leur conférait ainsi l’autorité et
imposerait invariablement leur observation à l’ensemble des utilisateurs des
ressources. Il remplacera alors la convention.
Sur la question nous partageons l’avis de Djiré qui constate que si cette pratique
d’officialisation des conventions n’est prévue par aucune disposition des textes de
décentralisation, elle n’est pas non plus interdite par une disposition. Concernant
l’approbation de la convention par les autorités de tutelle, il ajoute que certaines
conventions mentionnent des obligations incombant aux services techniques et à
l’administration (en l’occurrence l’appui, le contrôle et le suivi). Même si lesdites
obligations relèvent des tâches officiellement dévolues à ceux-ci, on ne peut
juridiquement les engager dans un document considéré de droit privé sans leur
consentement ; surtout lorsque la mention de ces obligations est assortie de conditions
spécifiques non prévues par la législation en vigueur (engagement à s’abstenir de
contrôles inopinés dans une zone, tenue de rencontres périodiques, etc.). Si la loi
n’institue pas une telle signature, elle ne l’interdit pas non plus...
D’autre part, les conventions locales doivent être appréciées surtout d’un point de vue
politique et social. Abordées sous cet angle, elles doivent être comprises, au stade
actuel, comme découlant d’une « complicité » entre acteurs locaux pour contourner
les pesanteurs et incohérences de la législation en vue d’une gestion rationnelle des
ressources naturelles locales, de gérer et prévenir les conflits ».
Au terme de cet aperçu sur les institutions et les conventions locales en terme de
capacité liées à leur légitimité, nous sommes en mesure de dire que les communautés
villageoises et les communes rurales renferment un capital social important qui leur
permet de mobiliser les populations et de favoriser une cohésion et la collaboration
avec les structures d’appui.
65
b) Capacité liée à l’autorité
Les expériences de gestion décentralisée des ressources naturelles visitées dans les
régions concernées par l’étude ont montré de la part des communes rurales et des
communautés quelques capacités. Celles ci sont perceptibles dans la capacité
66
organisationnelle et institutionnelle des communautés villageoises et des communes
rurales, une certaine capacité humaine et financière et la capacité technique.
Dans le domaine des ressources humaines, les traits distinctifs de l’appui des ONGs et
projets résident dans la formation des animateurs, des formateurs et des gestionnaires
de marchés ruraux de bois. En plus de cela on peut noter la formation ou l’information
des élus dans certains cercles sur la gestion des ressources naturelles.
De façon générale, il est loisible de reconnaître dans les conventions locales et les
expériences de gestion décentralisée, la preuve d’une capacité des communautés
villageoises et des communes rurales à gérer les ressources des terroirs. Avant la
période actuelle, ses communautés ont développé des mécanismes et des moyens
adaptés aux conditions de l’époque pour assurer la protection de la base de leur
production. Aujourd’hui les enjeux ont évolué du fait des conséquences des
sécheresses, de l’accroissement de la population, et des reformes institutionnelles.
En considérant l’étendue des domaines naturels, les moyens jugés largement
insuffisant que mobilise l’Etat pour gérer les ressources, le constat qui s’impose est
que les capacités des communes rurales et des communautés sont actuellement
insuffisantes. En fait la gestion des ressources naturelles n’est pas seulement la
protection. Dans le dispositif institutionnel et juridique de la décentralisation et de la
gestion des ressources naturelles, elle présente une dimension globale. Elle intègre la
conservation, la restauration, l’aménagement, la protection, la mise en valeur etc..
Par rapport à cette exigence, la loi impose l’aménagement comme condition de
l’exploitation de toute ressource. L’obligation des collectivités territoriales au terme
67
de la loi 96-050 est de procéder à l’aménagement de leur domaine en domaine
agricole, pastoral, forestier, piscicole, minier, et de l’habitat.
La mise en œuvre de telles conditions nécessite des compétences et des ressources
humaines, matérielles, et financières que les collectivités territoriales encore moins les
communautés villageoises ne possèdent pas en ce moment. Les outils de gestion
constatés sur le terrain tels que les plan d’aménagement, les cartes, les plans de
gestion, les schémas, les inventaires ont été possibles grâce à l’appui des partenaires
extérieurs.
Enfin la capacité est censée s’exercer par des attributions et des ressources
matérielles. L’état de mise en œuvre de la décentralisation est telle que le sentiment de
scepticisme sur la question du transfert des compétences en GRN a tendance à
l’emporter sur les opinions couramment optimistes ; il a commencé à émousser l’élan
enthousiaste, du début, des populations et des élus au point que certains pensent que
rien ne restera des ressources au moment où l’Etat se décidera.
L’autorité de l’Etat s’instaure de plus en plus en ce qui concerne le respect des textes
législatifs et réglementaires.
68
Les départements ministériels en charge de la gestion des ressources naturelles ont
commis des études sur l’identification des modalités de transfert ou sont en train de
faire des tests de transfert de compétences.
Ces études ont permis d’identifier les rôles des différents acteurs intervenant dans le
processus de transfert de compétences.
ETAT COLLECTIVITES
- Législation, - Planification opérationnelle
- Planification stratégique, - Réglementation
- Contrôle de légalité, - Application lois et réglementation
- Police forestière, - contrôle de gestion
- Appui- conseil : les principales activités de l’appui - aménagement
conseil aux Collectivités Territoriales sont - exploitation
l’aménagement de l’espace et la gestion des - suivi
ressources forestières. Il s’agit de : - évaluation
- formation professionnelle
- La détermination des vocations des terres ; - éducation
- l’élaboration des schémas et plans d’aménagement ; - information /sensibilisation
- l’élaboration des règles de gestion de l’espace et de - communication
l’exploitation des ressources forestières - commercialisation
- le contrôle du respect des règles et conventions, - conservation
- la surveillance des massifs forestiers et de - production
l’exploitation des ressources. - surveillance
- police forestière, fonction partageable
avec l’Etat.
69
stratégie que nous proposons, est globale par rapport aux ressources visées, et
pragmatique par rapport au niveau d’adoption de certaines décisions.
Domaine forestier :
Domaine piscicole :
Domaine réservé à l’Etat : les eaux situées dans les sites RAMSAR, les lacs de
retenue des grands barrages
Domaine pastoral :
70
- les pistes pastorales
- les points d’eau (mare, marigot, rivière, les aménagements hydrauliques à
vocation pastorale de l’Etat) situés sur le territoire de la commune.
Domaine agricole :
Domaine faunique :
Domaine réservé à l’Etat : les aires protégées, les réserves de faune situées dans le
domaine classé et les zones amodiées situées dans le
domaine classé
Domaine minier :
- les zones d’exploitation des substances minérales comme les produits des
carrières notamment les matériaux de construction tels que les pierres,
graviers, argiles (carrière artisanale)
- les zones d’exploitation des substances minérales classées comme produits de
mines ayant fait l’objet de concession minière de la part de l’Etat
Cadre institutionnel
- d’élaborer les projets de décrets précisant les détails des compétences des C.T
- d’élaborer les projets de décrets relatifs à la constitution des domaines des C.T
- d’approuver une stratégie opérationnelle de transfert des compétences et des
ressources
71
Proposer la composition de ce comité et ses modalités de fonctionnement qui seront
adoptées par décret. Sa composition pourrait être ce qui suit : le Gouverneur
(Président, les Directeurs Régionaux des Services Techniques, la société civile, le
Président de l’Assemblée Régionale.
72
- élaborer et mettre en œuvre un programme de déconcentration pour
accompagner le processus de transfert ;
- revoir les programmes sectoriels pour les adapter au nouveau contexte de la
libre administration des CT ;
- élaborer et mettre en place un programme de suivi - évaluation de l’ensemble
du processus ;
- Informer les acteurs concernés par la GRN du contenu de ses propositions par
la restitution de l’étude
- Elaborer une stratégie de plaidoyer en vue de la sensibilisation des décideurs
et techniciens pour l’accélération du transfert des compétences en matière de
GRN
73
- l’intermédiation entre les CT et les délégataires des compétences transférées,
- la mobilisation des ressources en matière de programme de transfert de
compétences,
- la diffusion des actes de transfert et leur traduction en langue nationale,
- l’appropriation par ses membres et les autres acteurs de la région, de la
stratégie nationale de transfert de compétences,
- le renforcement de la capacité des acteurs dans l’appropriation des outils de
transfert de compétences, et de contractualisation,
- l’animation de la société civile pour un système de suivi évaluation,
- l’intermédiation entre les acteurs (Etat, collectivités territoriales délégataires)
- le suivi des cahiers de charge définissant le rôle de chaque acteur,
- la participation à la réflexion sur les modalités de transfert dans les domaines
pastoral, agricole, halieutique, minier et de l’habitat),
- la capitalisation des pratiques locales(conventions locales, intercommunalités)
dans le cadre de leur insertion dans le processus de contractualisation,
- le développement d’un programme de plaidoyer sur le transfert rapide des
compétences.
74
IX. CONCLUSIONS
L’implication du réseau dans le processus du transfert de compétences montre
l’intérêt que porte la société civile à ce domaine complexe jusqu’ici réservé à l’Etat et
aux Collectivités Territoriales.
L’étude a permis d’établir un échange fructueux ente la société civile, les services de
l’Etat et les collectivités territoriales. Elle a mis en évidence les nombreuses
expériences de gestion décentralisée des ressources naturelles. Ces expériences très
variées accordent une place importante aux conventions locales ; celles ci permettent
de gérer les ressources naturelles dans un climat apaisé. Nous notons la prédominance
des conventions de conservation et de protection de la ressource. Peu de conventions
se sont penchées sur la production et l’exploitation de la ressource.
En ce qui concerne les expériences de marchés ruraux de bois, elles n’ont pas eu un
écho favorable au niveau de certaines communautés à cause sans doute du manque
d’information et de suivi des domaines d’intervention forestière où du non respect des
clauses des contrats. Le prélèvement de bois s’est révélé supérieur à la capacité de
régénération du couvert végétal. La professionnalisation de la filière bois est mal
perçue dans certaines localités (exploitant de bois et de charbon) où la coupe du bois
vert s’est fait sentir sur l’écosystème dans les villages de Bénéko, de Sougoula, de
Sanambilé.
Dans ce contexte, la non effectivité du transfert des compétences est due à certains
obstacles tels que l’inadéquation de certains textes, la non adoption de leurs décrets
d’application, les conflits de pouvoirs ou de compétences entre structures.
75
ANNEXES
Tableau 1 : Structure de l’échantillon
76
Commune de Fama 10 2ème adjoint, secrétaire général, conseillers
communaux, conseillers de villages, secrétaire
dactylographe
Commune de Baya 5 Maire, 1er adjoint, 2ème adjoint, 3ème adjoint, secrétaire
général
Administration de Baya 1 Sous préfet
A.C.A.E.R 1 Chef d’antenne
A.C.N. 1 Chef d’antenne
A.R.C. 1 Chef d’antenne
Coopératives des Pêcheurs 32 Présidents, Secrétaires, Membres
de Sélingué
Coopérative des éleveurs de 2 Président, Membre
Baya
A.B.A.C 2 Président, Vice Président, Comptable
O.D.R.S 1 Chef de projet PAPPIM
Région de Koulikoro
Commune de 4 Maire, Secrétaire général, Conseillers
Ouéléssébougou
Commune de Sanakoroba 0 élu village de Sanambélé
REGION DE MOPTI
GOUVERNORAT MOPTI
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Mopti Soungalo BOUARE Directeur de Cabinet
Flatié SANOGHO Conseiller au Développement
77
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Mopti Djibril MAIGA Chargé du suivi – évaluation
Oumar TAMBOURA Chef de section Police sanitaire et inspection vétérinaire
Guédjouma SAMAKE Chargé de la Pêche
COMMUNE DE SIO
LOCALITE PRENOM ET NOM QUALITE
SIO Amadou kamian dit Poulo Maire
Tare Mounkoro Sous Préfet Soufroulaye
Moussa Coulibaly Conseiller Communal
Diousaré Kansaye Conseiller Communal
Lansana Kansaye Conseiller Communal
Kola Cissé Conseiller Communal
Allaye Traoré Conseiller Communal
Issa soungoro Conseiller Communal
Chata Sanogho Conseiller Communal
Djeneba Daou Conseiller Communal
Pangassy Thérra Planton
Amadou sauga Président coordination des associations groupements et coopératives
Kisso Traoré Conseiller communal
Amadou Saugha Président de la coordination des associations des groupements et
coopératives et Président local de la chambre d’agriculture de Sio
ONG
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Mopti Aly Bacha Konaté Coordinateur GDRN5
PIGNARI BANA
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Pignari Bana Hamadoun Karembé Maire
Aly Degoga 1er Adjoins Maire
Alhamdou Tamboura Conseiller Communal
Aldia Diallo Conseiller communal
Ablo Karembé 2eme Adjoins Maire
78
Alahida Diarra Conseiller Communal
Sidi Karembé Conseiller Communal
Nouhoun Deboga 3eme Adjoins Maire
Boureima Traore Conseiller Communal
Sekou Karembé Chef de village de Gamdaga
Nouhoun Gindo A V D Bandiougou
Temo Karembé Personne ressource
Moussa Karembé Chef de village deBandiougou
Sekou souleymane Karembé Conseiller de village de
Bandiougou
Amadou Karembé Chef du village de Kansilla
COMMUNE DE KOUNARI
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Kounari Amadou B Sidibé Maire
Hamadoun Djoum 1er Adjoin au Maire
M’baye Kanpo 2eme Adjoin au Maire
Ousmane Sidibé Diovro (ancien Maire)
Amadou Sidibé Représentant des Eleveurs
Allaye Tamboura Représentant des Agriculteurs
Hamadoun dit Kampo Kola Conseiller communal
Hassana Sidibé Enseignant
COMMUNE DE KOUORO
79
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Sikasso Ahmadou Chargé du contrôle de la forêt
Aliou Badra BAH Formateur
TRAORE
Ousmane SIDIBE Chargé de la faune
ADIBAC
80
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Commune Baya Abdoulaye TRAORE Chargé de la Planification du Suivi Evaluation
Makan TRAORE Secrétaire Permanent
Ousseyni DOUMBIA Vice – Président
REGION DE SEGOU
CERCLE DE SEGOU
COMMUNE DE SOIGNEBOUGOU,
LOCALITE NOM ET PRENOM FONCTION
Soignébougou Ségou Ziéni Goita Directrice d’école de Soignébougou
(conseiller)
Binakoroba coulibaly 2è adjoint du Maire
Minkoro Diarra Conseiller communal
Amadou Sow Maire
Daouda Coulibaly 1er adjoint au Maire
Adama Dembele 3eme adjoint au Maire
Amadou Diarra Conseiller communal
Abdoul Coulibaly Conseiller communal
Oumar Traore Chef du village
Abdoulaye Fomba Chef exploitation
Mamoutou Diawara Participant
Mathias GERMG PACT Ségou
COMMUNE DE MASSALA
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
MASSALA Bamissa DIARRA Conseiller de village
Drissa FOMBA 1er adjoint Maire
Hamadou FOMBA 1er conseiller Chef du village
Bah Sacko Conseiller de village
Salif BOIRE Conseiller de Cercle
COMMUNE DE SEBOUGOU
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
SEBOUGOU Bakary COULIBALY Conseiller Communal
Adama KALDY COULIBALY 3eme Adjoint Maire
Youssouf Dandara MAIGA 1er Adjoint au Maire
Zakaria -S- COULIBALY Conseiller Communal
Mme Guèye Aminata DIALLO 2è Adjoint au Maire
Mme Coulibaly Sanata SANTARA Secrétaire Général
Youssouf COULIBALY Maire
81
Ségou Daguelou DOLO Responsable CCC
Hamady Amadou DIALLO Conseiller CCC
Sinaly OULALE Conseiller CCC
Siaka DIAKITE Conseiller CCC
CERCLE DE SEGOU
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Ségou Ibrahim M. SYLLA Préfet
Garba SALL Sous - Préfet Central
REGION DE KOULIKORO
COMMUNE DE OUELESSEBOUGOU
VILLAGE DE BENEKO
LOCALITE NOMET PRENOM QUALITE
Commune de Ouélessebougou village Tiekoro DIALLO C A P BENECO
de Bénéko
Moussa SAMAKE Animateur Beneco
Moussa BAGAYOKO Membre A.V Beneco
Zantigui BAGAYOKO Commissaire au conflit
Bemba CAMARA Animateur Dianicoro
Nouhoum SAMAKE Animateur Kelena
Moriba SAMAKE Animateur Denfora
Keba BAGAYOKO Animateur Denfora
Aboudou SAMAKE Animateur Denfora
Dramane CAMARA Membre A V Beneco
Salif SAMAKE Animateur Bladje
VIEUX M’Pan SAMAKE Animateur Zambougou
Brehima SAMAKE Animateur
Kotiè SAMAKE Membre A.V beneco
Drisssa SAMAKE Membre A V beneco
Adama SAMAKE Animateur Tamala
Sekou TOGOLA Animateur Tamala
Brehima TRAORE Animateur Farani
Yaya BAGAYOKO Animateur Farani
COMMUNE DE MANDE
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Mandé Boubacar DIARRA 3è Adjoint
Bakary KEITA Conseiller Communal
Broima KEITA 2è Adjoint
Mamadou CISSE 1er Adjoint
DISTRICT DE BAMAKO
OFFICE HAUTE VALLEE DU NIGER
LOCALITE NOM ET PRENOM QALITE
Bamako Mohamed Lamine SYLLA OHVN
82
LOCALITE NOM ET PRENOM QALITE
Bamako Pathé MAIGA Chef Division Transfert de
compétences
CCA/ONG
LOCALITE NOM ET PRENOM QUALITE
Bamako Michel Diawara Directeur CEPROCID
Membre du Bureau
GUIDE D’ENTRETIEN
I NIVEAUX NATIONAL REGIONAL ET CERCLE :
1- quelles sont les compétences des Collectivités Territoriales en matière de gestion des
ressources naturelles?
2- quels sont les textes législatifs ou réglementaires qui attribuent ces compétences ?
3- selon vous quelles sont les causes du retard du transfert de compétences en matière de
GRN de l’Etat aux Collectivités territoriales ou aux communautés?
4- connaissez - vous des expériences de gestion décentralisée, quelles sont leurs forces et
faiblesses ?
5- les communes peuvent elles aujourd’hui assumer leurs attributions en GRN ? Si oui
quelles sont les raisons, si non quelles sont les causes ?
6- avez - vous connaissance des conventions locales ? Quel est le degré de responsabilisation
des communautés villageoises et des communes dans leur mise en œuvre ?
7- quels sont les effets de la décentralisation sur ces conventions ?
8- quels sont les effets de ces conventions sur la décentralisation ?
9- quelle stratégie préconisez vous pour le transfert de compétences en GRN ?
83
5- quelles sont les ressources dont disposent votre commune pour assumer ses attributions
en matière de gestion des ressources naturelles?
6- quels sont vos partenaires en matière de GRN ? En quoi consiste ce partenariat ?
7- disposez - vous d’une convention locale ? Votre commune est-elle liée avec d’autres
communes ou d’autres villages par des conventions locales ?
8- quelles appréciations faites vous de leur mise en œuvre ?
9- quels sont les effets de la décentralisation sur ces conventions ?
10- quels sont les effets de ces conventions sur la décentralisation ?
11- que pensez - vous du rythme du transfert de compétence en matière de GRN ?
12- comment peut – on procéder à ce transfert ?
Questions à considérer dans les villages qui ont élaboré et mis en œuvre un plan
d’aménagement des forêts :
1. Plans/Accords
a. Qu-est-ce qui a motivé/poussé la communauté à développer un plan
d’aménagement de la forêt qui est différent de celui qui existait avant ?
i. Existait-il des tendances qui ont augmenté leur craintes sur la perte
des ressources naturelles dans leur terroir (e.g. croissance rapide de la
déforestation dans les communautés voisines) ?
ii. Existait-il des évènements politiques ou tendances qui ont augmenté
leur sens d’autorité pour prendre en charge leurs ressources ?
b. Quand cela s’est-il passé ?
c. Quelles étaient les activités économiques basées sur la forêt avant
l’élaboration du plan (e.g. production commerciale des bois et autres produits
forestiers, utilisation locale du bois pour l’énergie et la construction) ?
d. Quelle était la structure organisationnelle du village lors que le plan a été
développé (e.g. y-avait-il une association villageoise) ?
i. Le leadership était-il démocratiquement élus et représentatif ?
ii. La communauté avait-elle réalisé des activités basées sur des affaires
(e.g. négocié un prêt commercial, achété des inputs ou des
équipements, etc) ?
e. Quel était le contenu du plan ?
i. Le plan avait-il un fondement/accord biophysique tel qu’un
inventaire ou une carte qui décrit là où se trouve les ressources, où la
menace est plus grande, et qu-est ce qui peut être exploité de manière
durable ?
ii. Régimes de coupe : existait-il une limite ou un interdit sur la coupe
des arbres vivants, et si oui, est-ce valable sur pour toutes les espèces
d’arbre et toutes les zones du terroir ? Existait-il une limite ou un
interdit sur la commercialisation des bois et si oui, pour toutes les
espèces et sur toutes les zones ?
iii. S’il y avait un interdit, existait-il des mesures d’accompagnement
pour recompenser les gens qui auraient eu des bénéfices à travers la
vente des bois et ou des autres produits forestiers (particulièrement
les femmes) ?
84
iv. Le plan a-t-il prescrit des restrictions sur certaines zones (e.g. celles
qui sont sensibles à l’érosion) sur l’agriculture ou élevage ?
v. Le plan a-t-il prévu des activités organisées telle que la surveillance
par les membres de la communauté ou initiative de gestion des
bassins versants ?
f. Par quelle manière le plan/accord a été négocié ?
i. Y-avait-il une discussion générale au niveau de la communauté qui a
impliqué toutes les parties prenantes (y compris les femmes, les
jeunes, les chasseurs, les scieurs de long, les éleveurs
transhumans,etc.)
ii. Est-ce que le plan/accord était négocié en accord avec les
communautés voisines ?
iii. Est-ce que le plan/accord était négocié en accord avec le service des
Eaux et Forêts et autres institutions de l’Etat.
2. Résultats
a. La communauté a-t-elle suivi le plan ? si non, a-elle convenu et suivi un plan
modifié ? si non, pourquoi ?
b. La communauté a-t-elle senti un quelconque changement biologique comme
résultat du suivi du plan ?
c. La communauté a-t-ell senti un quelconque impact économique (positif ou
négatif) grâce à l’exécution du plan ?
3. Mesures d’accompagnement
a. La communauté ou une partie de la communauté (e.g. association villageoise)
a-t-elle un formation en organisation (e.g. comment mettre en place une
association, rôles et responsabilités, etc.), en affaire, etc.
b. Les membres de l’association villageoise ou de la communauté sont-ils lettrés
en langues locales ?
c. Ces membres ont-il eu des nouvelles de certaines communautés qui se sont
organisées ou est-ce une idée interne à elles ?
d. La communauté a-t-elle reçu une quelconque assistance technique pour
développer un plan d’aménagement ?
e. Quel était le rôle de l’agent local du service forestier ou autres institutions de
l’Etat (e.g. OHVN ou CMDT) ?
f. Y-avait-il une assistance de la part d’une ONG ?
g. Des actions ont-elles été entreprises pour accroître les activités économiques
des gens qui ont perdus des revenus suite à la reduction de la
commercialisation des produits forestiers ?
BIBLIOGRAPHIE
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Lois Afférentes. GDRN5 ; Avril 1999
85
Mamadou B. Gueye et S. Mansour Tall : Les Conventions Locales au Sahel, un Outil de Co-
Gouvernance en Gestion des Ressources Naturelles. IIED, Novembre 2003
Moussa Kienta , N.Ganamé, Y. Diarra, Florence Lasbennes: Implication des différents acteurs
dans la gestion des conflits fonciers; Etude de cas en 5ème Région Méthodologie et Résultats.
CPS Avril 2000
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naturelles, Rapport de Synthèse, Sos Sahel/GB, NEF, Inter Coopération, SNV, PACT, Centre
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Naturelles au Mali, Analyse institutionnelle de la Gestion des Ressources Naturelles. Bamako
le 15 janvier 2004
Moussa Djiré : Les Conventions Locales au Mali, Outils de Gestion Durable des Ressources
Naturelles, Revue de Littérature, Réseau Réussir la Décentralisation, Octobre 2003
Préprint , Yveline Poncet Géographie de la Pêche dans le Delta Central du Niger, Mali,
ORSTOM, Mai 1997
Soumana Doumbia, O. Senou, Kalifa Diakité: Etude sur Les Compétences Spécifiques des
Acteurs de la Décentralisation de la Gestion des Ressources Naturelles doc Provisoire, CARI,
Mai 2004
Loi No1 004 du 27 Février 2001 portant Charte Pastorale en République du Mali
86
Décret No 04 137 Bis) P-RM du 27 Avril 2004 fixant la Répartition des Recettes Perçues à
l’occasion de l’Exploitation des Domaines Forestiers et Fauniques de l’Etat entre les Fonds
d’Aménagement et de Protection des Forêts et de la Faune et les Budgets des Collectivités
Territoriales.
Décret No 04 091 P-RM du 24 Mars 2004 Fixant l’Organisation et les Modalités de Gestion
du Fonds d’Aménagement et de Protection des Forêts et et du Fonds d’Aménagement et de
Protection de la Faune dans les Domaines de l’Etat.
Convention Locale de Gestion des Ressources Naturelles dans la commune rurale de FAMA,
Cercle de Sikasso, Novembre 2002
Projet de Convention Communale sur la Gestion des Domaines forestier et Agro pastoral,
commune rurale de BELLEN, Juin 2004
Convention communale de Ntorosso sur la gestion des ressources renouvelables, Mai 2003
Commune de gestion des ressources naturelles dans la commune de rurale de Kalaban koro
Mai 2003
Convention communale sur la gestion des ressources renouvelables de Kava, Février 2003
Abdel.K Dicko : Les Conventions Locales Comme Cadre de Référence Pour L’exercice Des
Compétences Des Acteurs De La Décentralisation Dans La GRN au Mali, Bilan et
Perspectives, PACT/GTZ Juin 2002
87
Tableau 2 - Présentation des conventions identifiées
les types conventions Localité Région Domaines d’application Acteurs Dates de Organisme
signature ou d’appui
d’élaboration
Conventions de gestion
des ressources
pastorales
Convention de gestion de Commune de Koumantou, Cercle de Sikasso Signée en juin CAT/GRN
la retenue d’eau Bougouni 1999
d’abreuvement de
Tabacoro-Banco
Schéma pastoral Yorosso (Communes de : Boura, Sikasso Construction des marchés de bétail Conseil communal Début JEKASY
Koumbia, Karangana, Kiffosso I, Matérialisation des pistes Comité communal de gestion pastorale, élaboration en
Koury, Mahou, Ourikila, Yorosso, pastorales Comités villageois de gestion pastorale 1997
Menamba I Association des chasseurs
Chefs coutumiers
Confessions religieuses
Coopérative WELTARE
Chefs de village
Chambre d’agriculture
Groupement de femmes
Administration, SLACAER
SLRC, SC, Jekasy
Conseil de cercle
Projet de régénération du Communes de Madiama et Mopti En cours CARE Mali
bourgou dans la mare de Dandougou Fakala d’élaboration
Thien-Doukourani
Projet de régénération du Commune de Madiama Mopti En cours CARE Mali
bourgou dans la mare de d’élaboration
Bangassi
Convention de gestion Commune de Hairé (Boni), Cercle Mopti Définition et matérialisation des Agriculteurs Signée en 1996 PACL
du périmètre pastoral de de Douentza Pistes pastorales Eleveurs - Transhumants
Bilel Paté Aménagement de pares feu Exploitants forestiers
Aménagement de points d’eau Administration
Règles de gestion Elus communaux
Service de l’élevage
Autorités villageoises
Convention de gestion Commune de Hairé, Cercle de Mopti Définition et matérialisation des Agriculteurs Signée en1996 PACL
88
des pâturage de Gouiffal Douentza Pistes pastorales Eleveurs - Transhumants
Hassi, Fete Mody et Aménagement de pares feu Exploitants forestiers
Gorowal Simbi Aménagement de points d’eau Administration
Règles de gestion Elus communaux
Service de l’élevage
Autorités villageoises
Convention de gestion Commune de Hairé, Cercle de Mopti Définition et matérialisation des Agriculteurs Signée en 1996 PACL
du périmètre pastoral de Douentza Pistes pastorales Eleveurs - Transhumants
M’Bebby Aménagement de pares feu Exploitants forestiers
Aménagement de points d’eau Administration
Règles de gestion Elus communaux
Service de l’élevage
Autorités villageoises
Conventions de gestion
des ressources
forestières
Contrats de gestion des Ouélessébougou Koulikoro 1997 CCL
marchés ruraux de bois Kéléya,Tienfala
Banamba, Fana
Dioïla,Kangaba
Narena, Siby
Convention de gestion Sanankoro Djitoumou Koulikoro Exploitation des ressources (bois, OHVN, Sous préfet 2003 PACT
des espaces boisés faune, pâturage, point d’eau) Contrôle et réglementation
Protection Elus communaux
Aménagement Chasseurs, Délégués de village
Les chefs de canton
Conservation de la nature
Conservation de la nature
Projet de convention Communes de Fangasso, Mafuni, Ségou 1998 PACT/GRN
inter villageoise de Sankuy Cercle de Tominian
gestion des ressources
forestière
Contrats de gestion des Cinzana Ségou En cours CCL
marchés ruraux de bois Dougabougou-Siribala d’élaboration
Convention de gestion Macina Ségou 1996 PATC/GTZ
durable de la forêt de
Karadougou
Convention Siwaa de Koutiala Sikasso Signée en Mai ESPGRN
gestion des ressources 1996
89
forestières
Convention U Sigiyaa Koutiala Sikasso Signée en 1996 ESPGRN
Convention U siguignon Koutiala Sikasso Signée en ESPGRN
octobre1998
Contrats de gestion des Kouri Sikasso En cours CCL
marchés ruraux de bois d’exécution
Contrats de gestion des Sikasso Sikasso En cours CCL
marchés ruraux de bois d’exécution
Contrats de gestion des Bandiagara Mopti En cours CCL
marchés ruraux de bois d’exécution
Contrats de gestion des Sofara Mopti En cours CCL
marchés ruraux de bois d’exécution
Convention de gestion de Commune de Deboye, Cercle de Mopti Avril 2002 UICN
la forêt Dentaka Youwarou
Convention de gestion de Commune de Youwarou Mopti Avril 2002 UICN
la forêt de Akka-Goun
Projet de convention de Commune de Segué, Cercle de Mopti 1999 CARE Mali
gestion de la forêt de Bankass
Ségué
Conventions de gestion
des ressources
naturelles ou du terroir
Convention de gestion Doussoudiana, Yanfolila Sikasso En cours PACT
des terroirs villageois et d’exécution
des ressources
Convention de gestion Boré, Cercle de Douentza Mopti Règle d’exploitation des Walde Kelka Début processus NEF
des ressources agro- ressources Agriculteurs en 1990
sylvo-pastorales du Protection Eleveurs - Transhumants Signée en 1995
Kelka Aménagement des massifs Exploitants forestiers
Définition des pistes pastorales Administration
Résolution des conflits Elus communaux
ONG (NEF)
Service de la conservation de la nature
(SNC)
Convention de gestion Commune de Dinangourou, Cercle Mopti Définition et matérialisation des Agriculteurs 1996 PACL
des ressources naturelles de Koro Pistes pastorales Eleveurs - Transhumants
du village de Aménagement de pares feu Exploitants forestiers
Yeremdourou Aménagement de points d’eau Administration
Règles de gestion Elus communaux
90
Service de l’élevage
Autorités villageoises
Convention de gestion Dinangourou, Cercle de Koro Mopti Définition et matérialisation des Agriculteurs 1997 PACL
des ressources naturelles Pistes pastorales Eleveurs - Transhumants
du village de Niaki Aménagement de pares feu Exploitants forestiers
Aménagement de points d’eau Administration
Règles de gestion forestières Elus communaux
Service de l’élevage
Service de conservation Nature
Autorités villageoises
Projet de convention de Bankass Mopti Délimitation et bornage de la zone Chefs de terre Début processus SOS SAHEL
gestion des ressources de mise en défins dans le Agents de projet SOS 1995
naturelles de la Forêt de Zéremadougou Elus communaux
Samori Délimitation de l’espace pastoral Service de la conservation de la nature
de Togoma (commune Ouenkoro) Chasseurs autochtones
Elaboration du plan d’action Administration
environnemental des communes Chefs de village
de Baye, Sokoura et Ouenkoro Conseil de cercle
Création des marchés ruraux de Eleveur sédentaire
bois dans quatre villages de la Agriculteurs étrangers
zone du ‘’SAMORI’’ Agriculteurs sédentaires
Comité villageois
Exploitants sédentaires
Comité directeur
Ton des femmes
Fédération des comités
Comité villageois des villages du Burkina
Chambre d’agriculture
Eaux et forêt (BF)
Conventions de gestion
des plans d’eau ou de
gestion des pêcheries
Convention de pêche Ccommune rurale de Ouassulu- Sikasso 1998 CAT/GRN
Balé, Cercle de Yanfolila
Projet de convention de Bamadougou Mopti 2000 JEKASY
gestion de la mare
Conventions
communales de gestion
91
des ressources
naturelles
Convention de gestion Villages de Kouoro Sokourani – Sikasso Accès et aménagement Pistes / Le conseil communal 2001 JEKASY
des ressources naturelles Katierla Koumbala – Sougoula - pâturage/ point d’abreuvement Les propriétaires terriens
intercommunale Makono, Commune de Kouoro Gestion conflits Les chefs de village
Taxes sur l’exploitation des La coopérative des éleveurs
ressources Les pasteurs
Gestion foncière Les transhumants
Exploitation des produits de Les bouches
cueillettes La chambre d’agriculture
Chasse Les CPC
L’association des pêcheurs
Les vendeurs de charbon
Les tronçonneurs
Les vendeurs de bois
L’association des jeunes
L’association des femmes
L’association des chasseurs
Les services techniques
Les partenaires d’appui
comité de pilotage de la convention locale
Convention locale de Commune de Fama, cercle de Sikasso Octobre 2002 GRADECOM
gestion des ressources Sikasso
naturelles dans la
commune de Fama
Convention relative à la Commune de Kounari Mopti EVEIL
prévention et au
règlement des conflits
dans la commune de
Kounari
Convention communale Commune de Ntorosso Sikasso Février 2003
de Ntorosso sur la
gestion des ressources
renouvelables
Commune de gestion des Commune de Kalaban koro Koulikoro Mai 2003
ressources naturelles
dans la commune de
rurale de Kalaban koro
Convention communale Commune rurale de Kava Sikasso Février 2003
92
sur la gestion des
ressources renouvelables
Convention de gestion Villages concernés : Dioumanzana, Protection sols contre vents La brigade de protection de 1987 CCC/SNV
des ressources naturelles Tonkoro, Wodougou, Kokoun, Exploitation du gibier, du bois et l’environnement ;
de Toukoro Konkon, Ninko, Soro, Dougala des Pâturages Les chefs de villages
Commune de Djouman Aménagement Les conseillers du village
Le service de la conservation de la nature
La mairie
Le conseil communal
La chambre d’agriculture
Syvac et sycov
Radio Kolombada (fana)
Association des femmes
Association des jeunes
Association des chasseurs
Association des éleveurs
PGRN (projet de GRN)
Les forces de sécurité
La justice
Les menuisiers
Les exploitants de bois et charbon
Les femmes pour le bois de cuisine et la
cueillette
Les exploitants du bois et charbon des
communes voisines (Zan cly Binko)
Les agriculteurs
Convention de gestion Communes de Koula, Lanfiala, Ségou Exploitation des ressources PADL-T/ SOS Sahel GB Début processus PADL/SOS
des ressources naturelles Fangasso forestières, pastorales, Eleveurs sédentaires 1995 SAHEL
de Farakunna 17 villages concernés halieutiques, fauniques SLACAER Octobre 2001 :
Cercle de Tominian Protection SCN Elaboration
Aménagement Conseil communal /Fangasso d’un projet de
Conseil communal Lanfiala convention
Chambre d’agriculture locale de gestion
Sous –préfet de Koula des ressources
Préfet de Djibasso (B.Faso) forestières du
Conseil communal Koula Duwa
Association Farakunna
CMDT
CAC
93
Délégués villageois
Justice
ASV
Préfet de Tominian
Service développement social et économie
solidaire
Convention de gestion Tambaga, Cercle de Kita Fixation consensuelle des dates de Population, Chef de villages et conseillers, 2000 PAE.
des ressources pastorales libération des animaux au niveau Agriculteurs, Eleveurs locaux, CV – GRN,
commune Comité fourrière, BC – GRN, Jeunes,
Fixation consensuelle des taxes Projet : PAE Kita, Maire, SCN, CMDT
par type d’animaux et par jour en
fourrière Gestion locale des
conflits liés à la divagation des
animaux
Définition de règles de protection
des pâturages dont l’interdiction
des feux de brousse en 2002
Convention de gestion Commune de Bellen, Cercle de Ségou Exploitation des pâturages Les agriculteurs Elaboration du PACT.
des ressources naturelles Ségou villages de Sagala, Toïma, Exploitation du bois Les éleveurs résidents projet de
de Bellen Chocoun, Gawatou, Daouna, Exploitation de la faune Les chasseurs convention en
Tountouroubala, Ouerdé, Exploitation des carrières Le conseil communal Avril 2004
N’Tomono, Godji-tourela, Ramassage des produits de Le bureau communal
Godjicoro cueillette Les leaders communautaires
Protection Les femmes
Reboisement Les jeunes
Le service conservation nature
Le PACT
Les chefs de village
Les communes voisines
Les chefs de hameau
94