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LITTÉRATURE ORALE
0. INTRODUCTION GÉNÉRALE
1. PROBLÉMATIQUE DE TERMINOLOGIE
BIBLIOGRAPHIE
Où trouver les données sur la littérature orale ? Les données ne peuvent être
trouvées que quand on fait une descente sur le terrain. Mais elles peuvent
également être trouvées dans des bibliothèques ou des centres de recherche. On
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peut aussi consulter les vieux ou les griots. Dans les bibliothèques, on
cherchera particulièrement les périodiques ou les annales. Il existe plusieurs
périodiques portant sur la littérature orale et les cultures africaines. On peut
citer par exemple :
Congo Afrique qui publie depuis 1960 diverses données sur l’Afrique.
En 1972, cette revue a changé de nom pour devenir Zaïre Afrique mais
depuis 1997, elle revenue à l’ancienne dénomination.
Les Nouvelles Rationalités Africaines(NORAF). C’est une revue qui
publiait des données sur la culture africaine depuis 1935 mais a cessé
de paraître.
Aequatoria qui était publié à Tervuren entre 1938-1962 et depuis
1982.
On peut consulter les dictionnaires et les bibliographies portant sur
l’Afrique.
CALAME GRIAULE G., projet de questionnaire pour l’enquête sur le style oral de
conteurs traditionnels, CNRS, Paris, 1974.
CHEVRIER, J., L’arbre à palabre, Essai sur les contes et récits traditionnels de l’Afri-
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FINNEGAN, Ruta, Oral literature in Africa, Nairobi, Oxford University press, 1998.
Depuis la nuit des temps, les peuples africains qui parlent plusieurs langues
véhiculent les différents degrés de réalisations verbales. Ces réalisations constituent
le support des valeurs et des connaissances diverses et elles ont ainsi suscité un
intérêt évident à travers le monde.
Pour nous Africains, cet intérêt est naturel. Quant aux autres nations qui
sont entrés en contact avec les peuples africains, leur intérêt pour la littérature
orale africaine est lié à plusieurs raisons. Les Européens par exemple se sont
intéressés à la littérature et à la culture africaine d’abord pour le besoin de l’action
colonisatrice. Il était nécessaire pour eux de connaitre ces peuples avec lesquels ils
allaient désormais entretenir des relations diverses. Et chaque nation européenne
avait un intérêt particulier correspondant à sa politique coloniale.
2. LES BELGES
Pour les Belges, le premier but qui les pousse à étudier les genres oraux
africains semble être celui d’illustrer l’enseignement religieux des missionnaires,
c’est-à-dire l’évangélisation, l’enseignement tout court et l’administration. C’est
ainsi qu’au Congo Kinshasa, au Rwanda et au Burundi qui étaient des colonies
belges d’Afrique, les langues et les littératures furent très tôt récoltées. Ainsi
furent créés dans la métropole comme dans les colonies plusieurs centres et
revues qui publiaient régulièrement des données des cultures africaines. Parmi
ces initiatives de création, on peut citer :
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a). Revues
D’autres colonies ne sont restées en retard. C’est ainsi qu’à Brazza ville, on publie le
bulletin de recherches congolaises.
b). Organismes
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On appelle tradition orale, les souvenirs collectifs d’une société qui n’ont pas
revêtu la forme écrite. L’étendue et la richesse que couvre que couvre la tradition
orale comportent cinq secteurs :
NB : Les trois premiers secteurs constituent les éléments culturels les plus
communs et les deux derniers appartiennent à un niveau culturel sacré
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rarement appréhendé à sa juste valeur. La tradition orale est donc une source
enrichissante des valeurs culturelles en Afrique.
Comme l’avait dit Senghor, la littérature la littérature orale est présente car
elle sait s’adapter à la situation sociale présente. Bref, la littérature orale est
l’expression de l’homme en tant que créateur de son destin, sa symbolique
humanisée qui traduit la double dimension de l’homme comme individu et être
social. Sa mission est sagesse et message.
En tant que sagesse, la littérature orale est porteuse d’un ordre socio-
politique, d’une dialectique sur le cosmos, sur l’homme et sur l’au-delà. En tant
que message, elle éducative et politiquement engagée. Il faut avoir été dans la
culture pour l’apprécier.
Dans les sociétés africaines traditionnelles, l’art oral constituait une école à
la portée de tous les membres de la communauté. L’objectif de l’enseignement
était double. D’une part former et informer les membres de la communauté en
leur transmettant les valeurs traditionnelles par le truchement du discours
esthétique ; d’autre part, donner la possibilité à ceux qui présentaient des
aptitudes au maniement correct de la parole de s’ériger en modèle car comme
l’affirme le professeur MUFUTA Kabemba « Si tout homme est sensé capable de
la parole, tout celui qui use de la parole n’en a pas nécessairement la maitrise. »
Dans toute société, il n’y a qu’une poignée de gens qui manient excellemment
la parole, qui est le don de la présentation des faits et des idées qui sont
capables d’éveiller l’imagination et l’émotion de leurs auditeurs. Ces hommes
auprès de qui on se délecte intellectuellement étaient dans l’ancienne société
soumis dès leur enfance à un véritable apprentissage de l’art oral.
saisir efficacement pour autrui. Il est évident que dans la plupart de cas, les
noms de genres littéraires ne doivent pas être pris au sens littéral. Il est des
termes polysémiques dont l’analyse doit être récoltée minutieusement dans ses
différentes acceptions pour déterminer celle qui correspond à l’usage de ce terme
dans le folklore. Dans certaines sociétés, la terminologie des genres folkloriques
est structurée de telle manière qu’une même forme peut être désignée par deux
ou trois termes non synonymes. Il existe en effet des termes génériques et
spécifiques.
morceaux. Ainsi dira-t-on de certains qu’ils sont réservés aux hommes et aux
femmes, aux enfants ou aux adultes.
Ex. Les berceuses réservées aux femmes, les comptines aux enfants.
Il arrive également que l’exécution d’une forme littéraire soit réservée à un
professionnel ou à une personne ayant un statut bien déterminé. Ex. l’épopée.
Il existe également des prières qui ne peuvent être récitées que par le
représentant d’une communauté des vivants auprès des morts. Pour ces formes,
nous adoptons le trait plus exécutant spécifique.
I.3. LA NATURE OU LA COMPOSITION DU GENRE
Le critère de contenu subdivise généralement l’ensemble de l’art oral en
classes non définies. D’après la nature ou la composition des genres, ces
derniers peuvent se subdiviser en trois grandes catégories :
Les genres mineurs
Les genres majeurs simples
Les genres majeurs complexes.
a). Les genres mineurs
Ils se singularisent par leur brièveté et leur caractère souvent figé, lié ou
stable. Il s’agit des textes appris par cœur, mot à mot, reproduit verbalement.
Ex. le proverbe
b) les genres majeurs simples
Il se singularisent par leur ouverture au cours de leur narration, aux
commentaires et aux adaptations du narrateur. Ils peuvent être narratifs ou
récitatifs. Ex. Les contes
c). Les genres majeurs complexes
Ils sont caractérisés par leur ampleur, par leur capacité de contenir en leur
sein plusieurs genres mineurs ou majeurs simples. Ce sont notamment les épopées
et les pièces de théâtre traditionnel. Ils peuvent être narratifs ou récitatifs. Leur
degré de complexité varie d’un genre à l’autre en fonction du nombre des genres
simples qui concourent à sa création.
1.4. LES MODES DE TRANSMISSION ET CIRCULATION DES TEXTES
LITTÉRAIRES
Par mode de transmission, nous entendons les vecteurs de communication
linguistique utilisés pour exécuter ou actualiser les morceaux d’un genre littéraire.
Ce vecteur peut être vocal ou instrumental. Vocal lorsque le morceau est murmuré,
narré, ou chanté à l’aide de la voix humaine ; instrumental lorsque le message
artistique est transmis à distance.
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l’oralité se sont servies de la mémoire. Celle-ci procède, nous dit Pierre GUIRAUD
dans langage. Versification d’après l’œuvre de Paul Valéry, 1953 :5 par deux
démarches distinctes.
Tantôt, elle(mémoire) s’appuie sur le contenu du discours sur la valeur des
signes, tantôt sur la forme. De ce fait, les morceaux de l’art oral sont de quatre
types :
Les morceaux figés ou stables
Les morceaux libres
Les morceaux ouverts.
Le trait formel
A). Les morceaux figés
Ils sont appris et reproduits mot à mot sans possibilité d’ouverture aux
commentaires ni aux ajouts. Ils s’apprennent et se transmettent de génération en
génération dans leur forme originelle. Tout morceau figé est rythmé. Cela est facile à
comprendre lorsqu’on sait qu’un texte versifié se retient plus facilement qu’un texte
en prose mais nous ne prétendons pas l’inverse, c’est-à-dire tout morceau rythmé
ne doit pas être nécessairement figé.
b). Les morceaux libres
Les morceaux libres sont ceux dont on récrée la forme à chaque exécution.
Pour ce morceau, seul le contenu appartient à la tradition(thème) tandis que la
forme est sujette à des variations multiples dues à l’inspiration ou l’attitude de
l’exécuteur. La recréation peut cependant recourir à des schémas traditionnels (les
formules d’introduction ou de clôture figées, des formules stéréotypées). A qu’on
compare par exemple deux narrations d’un même conte faite par un même
narrateur à des moments différents, on constate qu’elles présentent des textures
formellement différentes. Le contenu du conte sera le même puisqu’il s’agira du
même thème, de mêmes épisodes agencés de la même façon. Mais chaque narrateur
emploiera son propre vocabulaire et ses propres tournures de phrases faisant
abstraction des formules stéréotypées qui caractérisent certains récits.
c). Les morceaux ouverts
Ils occupent une position intermédiaire entre les textes figés et les textes
libres. Il s’agit des morceaux rythmés dont la plupart des vers préexistent à
l’exécution, mais l’exécutant a la liberté de les arranger à sa guise et d’insérer de
temps en temps des vers nouveaux.
Ex. Le chant kasala : les vers sont modifiés suivant les circonstances.
d) Le trait formel
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‘’ce qui est fait par deux personne ø : morphème de l’impératif
Tends le piège ou tendez
Mashi : sakwe-ø-sak-u-e lya- ø-li-a
Kinyarwanda :
Sakwe soma « bois, buvez »
Kitembo :
Nga « prends » ndalya « je ne mange pas »
Rega :
Ishinde « vas-tu me vaincre » ishwe « viens »
Dans ces deux derniers cas, les joueurs se présentent comme des adversaires.
Le « je ne mange pas » traduit une formule ironique du répondant. Cette formule
sous-entend « je ne mange pas, je refuse de mange, c’est un cadeau empoisonné
que tu me tends, c’est l’offre qui vient de l’ennemi »
La question
C’est la partie qui décrit la chose à deviner. La question peut prendre l’une des
formes suivantes.
a). Une question explicite
Cette question est énoncée en donnant un certain nombre de renseignements qui
peuvent permettre aux joueurs de découvrir la réponse.
Ex. Quelle est cette maison qui n’a ni porte ni fenêtre ? R) tombe, œuf
b). Une simple constatation affirmative ou négative ou même une longue
description.
Ex. Qui ne dort pas ? R) une rivière
- Un compagnon de route qui ne te quitte pas : l’ombre
c) un simple mot ou une onomatopée
Ex. Kaparapapa
- Ayii
La réponse
Elle peut être constituée d’un seul mot ou d’une phrase explicative.
Ex. Celui qui est parti nu chez ses oncles paternels en revient vêtu. R) le maïs ou le
haricot
Ex2 Un homme qui plante le piment n’en mange pas. R) si vous avez une fille, allez-
vous l’épouser ?
FONCTION SOCIO-CULTURELLE DES DEVINETTES
D’une manière générale, les devinettes constituent un genre littéraire
compétitif et récréatif. Sa fonction essentielle est le divertissement. Ce sont surtout
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les jeunes qui s’adonnent aux jeux de devinettes. Cependant on trouve souvent des
adultes qui participent aux jeux de devinettes soit pour instruire, soit pour
encourager les jeunes.
Dans certaines familles, les devinettes se font entre parents et enfants. Dans
certains villages, les gens préfèrent concourir par groupe d’âges et par sexe.
Si la réponse de la devinette n’est pas trouvée, le posant la donne en
pénalisant l’auditoire selon les règles de jeu de la société.
Outre la fonction ludique et divertissante, les devinettes remplissent d’autres
fonctions dont les plus importantes sont la fonction didactique et la fonction
cognitive. Sous les formes d’amusement, les jeux de devinettes offrent aux joueurs
une excellente occasion d’apprendre, de réfléchir et d’observer les us et coutumes. A
côté des devinettes, nous avons des pièges.
Les pièges
Les pièges sont des formules littéraires dialogiques qui se présentent comme
de petits récits dont le dénouement exige une réponse de la part de l’auditoire.
Selon la catégorie concernée, la réponse attendue impliquera un choix, un
raisonnement ou toute autre solution devant proposer une issue au piège tendu.
Les pièges se caractérisent par :
1. Leur liberté d’expression
Les pièges ne comportent aucune contrainte formelle. Chaque locuteur pose
son piège, on y répond selon la façon personnelle de s’exprimer. Les pièges
sont donc, en plus d’être un art de raisonner et de trouver une solution, un
art de parole.
2. La clarté de leur contenu
Les pièges ne comportent pas d’images. Ils ne sont pas métaphoriques.
3. Quant au contexte de leur énonciation, ils appartiennent au genre ludique.
CATÉGORIES DE PIÈGES
Il existe plusieurs catégories de pièges parmi lesquels nous pouvons citer :
a). Piège à choix embarrassant
L’un des interlocuteurs raconte (à la manière du narrateur) un récit qui
renferme une situation piégée, les autres ont pour rôle de dénouer cette situation.
Ce rôle implique de leur part un entre plusieurs possibilités mais ce choix les met
dans l’embarras à cause de la nature des liens qui existent entre les différents
actants et du caractère urgent de l’action à accomplir.
Du point de vue social, le narrateur-questionneur est tendeur du piège ; il est
celui qui crée une cette situation périlleuse et détermine la nature du danger. Il
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doit, avec l’art placer un autre ennemi dans cette situation en lui demandant d’en
sortir seul. Il sait que le choix que fera l’autre fera découvrir sa personnalité.
Ex. Tu pars en voyage avec ton épouse, ta mère et ton enfant. Vous traversez
une rivière et voici au milieu de celle-ci votre pirogue se renverse. Mais ton épouse,
ta mère et ton enfant ne savent pas nager et les moyens ne te permettent que de
sauver un seul. Lequel parmi les trois peux-tu sauver ?
a) Le dilemme
Ex. Un chasseur ayant tendu ses pièges en brousse y retourne pour voir si le
gibier s’est laissé prendre au piège. Au premier piège, il trouve un pangolin
et au deuxième, il trouve un singe encore vivant mais au moment où le
chasseur s’apprête à le tuer, celui-ci lui dit : « si tu me tues, tu trouveras ton
père mort au village ; si tu me laisses en vie, tu trouveras ta mère morte. »
Que doit faire le chasseur ? Tuer le singe et perdre son père ou ne pas le tuer
et perdre sa mère.
Description du dilemme
D’emblée, on peut remarquer une certaine ressemblance avec le choix
embarrassant mais les traits qui les différencient semblent essentiels. En effet, dans
le choix embarrassant, le procès en déroulement laisse entrevoir la possibilité d’un
danger et même sa nature. Lorsqu’on est dans une pirogue sur une rivière, le
naufrage peut se produire mais pour le dilemme, la difficulté intervient au moment
où le singe se permet à parler et à partir de ce moment, une fatalité se déclenche.
Il n’est plus possible d’y échapper quelle que soit l’attitude qu’adopte le
chasseur. Elle se produira même si, par désespoir, le chasseur se suicide en
laissant en vie le singe ou en mourant avec lui. Il condamne par le fait même l’un de
ses parents. On ne peut pas échapper au choix qui, inévitablement, entrainera des
inconvénients graves.
D’autre part, l’acteur principal qui doit opérer le choix dans le dilemme est
doublement responsable. Premièrement, il est celui qui déclenche la situation
piégée même involontairement. Deuxièmement, il est celui qui provoque la mort de
l’un de ses parents.
Dans le choix embarrassant par contre, tous les acteurs sont victimes d’un
accident. L’acteur principal apparait comme le sauveur, celui qui le mieux possible
quel que soit son choix. Bien qu’ayant un caractère ludique marqué, les dilemmes
sont parfois posés dans des circonstances sérieuses comme preuves spirituelles. Ils
interviennent dans généralement au cours des cérémonies de rites d’initiation pour
tester le degré d’intégration du néophyte dans l’esprit du groupe ou du rang social
auquel il accède. Dans un article intitulé Le fondement syncrétique du kitawala,
Gérard signale que l’on demandait au candidat qui doit mourir quel que soit son
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choix du type de mort qu’il préfère. (Le kitawala est issu de la fusion de différents
cultes religieux ou doctrines) « Pris entre le feu de brousse et une eau infectée par les
crocodiles, quelle mort choir ? »
Il semble que l’interrogé doit choisir de mourir par eau, qui dans l’esprit de la
secte symbolise la purification et la rédemption. Le choix embarrassant comme le
dilemme pose un problème de choix entre deux personnages dont le lien de parenté
avec l’interrogé est très fort (père, fils, mère), soit un choix entre l’interrogé lui-
même et la personne qui lui est chère. L’interrogé sait que le questionneur
représente dans ce cas la société. Il attend de lui une réponse conforme non à ses
propres sentiments mais aux règles sociales établies qui prévoient un
comportement idéal dicté par la structure du système de parenté.
C). Le problème
Ex. Un jeune doit se rendre dans sa future belle-famille qui habite sur l’autre rive
de la rivière. Il emporte pour la dot un sac de manioc, une chèvre et un léopard.
Arrivé au bord du cours d’eau, il constate que sa pirogue ne peut contenir qu’une
chose à la fois pour la traversée. Comment ce voyageur devra-t-il s’y prendre pour
faire traverser ses biens dotaux de sorte que chacun arrive intact à la destination.
Solution : Tout d’abord, le jeune homme fera traverser la chèvre laissant le sac de
manioc et le léopard sur la rive. Ensuite, il reviendra chercher le léopard mais une
fois arrivé sur l’autre rive, il laissera le léopard et reprendre la chèvre en retournant
avec elle sur la rive de départ où il laissera la chèvre. Après il emportera cette fois-ci
le sac de manioc. Enfin, il reviendra chercher la chèvre et continuera son voyage
tranquillement.
Contrairement au choix embarrassant et au dilemme, le problème apparait
bien avoir une réponse satisfaisante. L’auditoire doit chercher cette réponse. Ce qui
suppose de sa part un raisonnement. Ce raisonnement s’opère en deux étapes :
D’abord il faut connaitre la nature des acteurs en situation. Il faut savoir
que parmi eux il toujours un qui occupe la place intermédiaire c’est-à-
dire celui qui est susceptible à la fois de manger un d’entre eux et d’être
mangé à son tour. Le piège dans lequel il ne faut se garder de ne pas
tomber consiste à ne pas laisser ensemble un mangeur et son
mangeable.
Ensuite il faut dresser les possibilités de sortir du piège et de retenir
parmi elles la seule possibilité qui permet de sortir de la situation sans
se laisser prendre au piège.
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Ex. Au bord d’une rivière arrive un homme et ses deux fils. Ils trouvent une barque
qui leur permettre de traverser cette rivière. Cependant la barque ne peut supporter
le poids de trois personnes à la fois ni même celui du père et l’un de ses deux fils.
Que feront-ils pour traverser ?
Réponse :
Les deux fils prennent la barque et traversent, l’un d’eux la ramène du côté
où est resté le père. Il laisse le père s’embarquer et traverser seul. Le deuxième fils
ramène la barque du côté de son frère et les deux traversent de nouveau rejoignant
le père.
Ex3. Deux hommes et trois femmes veulent traverser le fleuve Congo pour se rendre
en RDC. Ils ont à leur disposition une barque. Celle-ci ne peut transporter que deux
passagers à la fois. Il faut éviter qu’un homme soit avec une femme. Quelle soit la
rive où ils se trouvent, il s’en fuirait avec elle sans plus attendre. Comment faut-il
s’y prendre ?
Réponse : Deux femmes commencent par traverser laissant à la rive de départ deux
hommes et une femme. Une des deux femmes qui ont traversé ramène la barque au
point de départ et laisse traverser les deux hommes. Arrivée à l’autre côté, la femme
qui y était s’embarque immédiatement et rentre à la rive de départ où se trouvent
les autres femmes. Elle prend l’une de ces deux femmes et toutes les deux
rejoignent la rive où se trouvent les deux hommes. L’une d’elle rentre pour prendre
la troisième femme.
Plusieurs versions de ces problèmes circulent un peu partout en Afrique
noire. Les problèmes peuvent être énoncés sous d’autres formes quant à la
présentation et au contenu mais le piège garde ses éléments caractéristiques.
Ex4. Un homme part à la chasse. Il attend vainement le gibier, il a faim et se dirige
vers la rivière pour y boire de l’eau. Au milieu de la rivière, il voit un grand arbre
portant des fruits savoureux. Il a faim mais la rivière est infectée des crocodiles.
Aussi n’ose-t-il pas la franchir. Au sommet de l’arbre, il aperçoit un homme et le
chasseur de lui faire signe l’implorant de lui lancer quelques fruits mais l’homme
refuse. Voilà notre chasseur bien ennuyé. Que sera-t-il pour pour qu’il ait de ces
fruits ?
Réponse : Le chasseur se mettra à lancer des pierres à l’homme réfugié au sommet
de l’arbre. Cet homme, pour se défendre, ripostera en lançant des fruits. Le
chasseur ramassera ces projectiles (fruits) et se régalera.
Le piégeur piégé
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Elle comprend l’art plastique ainsi que l’art structural. Un artiste laisse
derrière son œuvre quelque chose qui est caché. Il faut donc savoir voir pour
découvrir ce qui est caché.
Ex.
Le dessin d’un couris présenté horizontalement chez les Lega représente l’œil
d’un sage. Au lieu d’écrire des pages entières, on fait un dessin qui est un discours
compact. Disposé horizontalement, il symbolise l’organe génital féminin.
Il convient donc de partir du matériel commun, voire le sens de la littérature
et comprendre le message caché. Un tambour à deux faces opposées représente les
jumeaux.
2.2. LA LITTÉRATURE NARRATIVE
La littérature narrative ou la prose comprend les textes explicatifs, les récits
historiques, les contes populaires et les récits assez variés.
2.2.1. Les genres majeurs simples
2.2.1.1. Les mythes
Ce sont des récits qui tentent d’expliquer le monde, la culture, la société par
référence à une origine. Dans le mythe, il y a une référence à l’être qui surpasse
l’homme au monde merveilleux. Il y a lieu de distinguer plusieurs éléments dans le
mythe.
- Le caractère didactique : sous forme concrète ou symbolique, le mythe
s’efforce d’expliquer comment les choses sont devenues telles qu’elles sont.
- Les mythes sont en rapport avec l’origine, le commencement matériel ou
culturel.
- Il y a toujours une référence religieuse qui se rapporte au surnaturel.
Quelques thèmes traités dans les mythes africains : l’origine du milieu, des
hommes, de premiers hommes, de la mort, de la découverte du feu, de
l’apprentissage du métier, du mariage, de mœurs et coutumes religieuses.
Ex. Auparavant Dieu vivait avec les hommes sur terre. Les hommes
péchèrent. Dieu se fâcha et monta au ciel.
2.2.1.2. La légende
Étymologiquement le terme légende dérive du latin « legenda » qui signifie « ce
qui devrait être lu ». Jadis, la légende était l’histoire de vie d’un saint dans laquelle
on relatait beaucoup d’événements miraculeux et invraisemblables. Ce récit devrait
être lu dans le réfectoire du monastère.
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Les fabliaux sont des récits qui nous présentent toujours la victoire de la
ruse, le triomphe de la ruse et de la vivacité de petites figures sur la force sournoise
et brutale de grandes figures. En effet, la figure centrale est souvent une petite bête
faible mais rusée et qui attrape toujours, par ses mauvais tours, des bêtes
puissantes et qui parvient toujours à échapper à leur vengeance.
Dans les fabliaux, les personnages sont des bêtes et l’accent est mis sur la
ruse, mais on peut aussi y trouver une leçon morale adressée aux chefs. Les
fabliaux ont des récits purement récréatifs même s’ils peuvent de façon implicite
transmettre une leçon.
2.2.1.7. Les contes populaires
Ils sont connus par toutes les sociétés de tous les temps. Ce sont des récits
populaires par excellence. Leur but est de pouvoir récréer les membres d’une
société avec certains genres et le souci d’éduquer agréablement. On distingue les
contes de fée, d’ogre, de fous, les contes judiciaires.
A. Les contes de fée
Ce sont des contes magiques des merveilleux sans aucune prétention
historique où le merveilleux joue un rôle très important. Ils ont une ressemblance
avec les mythes. Par merveilleux, il faut entendre les objets magiques comme une
bague, une baguette, etc.
B. Les contes d’ogre
Ce sont des récits dans lesquels les êtres effroyables et indéfinissables
s’efforcent de se procurer la chaire comme nourriture de prédilection. Appelés aussi
contes d’épouvante, ils ont comme fonction de recréer, d’amuser mais aussi
d’éduquer. Dans ces contes, il est surtout question d’engloutissement par des êtres
monstrueux colossaux, des villages entiers dans leurs ventres. Les plus effroyables
vont jusqu’à avoir 15 à 20 têtes. Les ogres sont de la matière sans esprit, sans
intelligence. La plupart des contes d’ogre sont destinés aux femmes ; ils contiennent
une morale qui prêche la non surestimation de soi-même.
C. Les contes de fous
Ce sont des contes caractérisés par leur personnage principal qui pose un
problème sérieux (on ne sait pas s’il est fou ou normal). Le personnage principal est
un fou, un maladroit, un irréfléchi qui par ses bévues se met dans des situations
compliquées mais finit toujours par s’en tirer par l’intermédiaire d’une tierce
personne. Les aventures font rire les gens et le ridicule personnage emporte leur
sympathie et, dans sa maladresse, il est plein de bonne volonté.
D. Les contes judiciaires
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Ils sont utilisés dans les palabres pour illustrer les pensées comme
argumentation. Tous les contes peuvent être ainsi utilisés. Cela dépend des
circonstances et des palabres. Ce sont des récits destinés à initier les gens à la
dialectique judiciaire. Ces contes sont souvent des cas concrets, des illustrations
sur lesquelles l’auditoire doit appliquer les principes du droit coutumier. C’est
surtout la discussion de la cause qui donne une formation à l’éloquence judiciaire.
E. Les contes formules
Ce sont ceux qui distinguent par des formules figées ou stéréotypées. C’est la
manière stéréotypée de s’exprimer qui est d’une importance primordiale. La
situation centrale est simple mais l’agencement du contenu, la manipulation de la
formule des phrases stéréotypées exigent une adresse spéciale. Les personnages
dans ces contes sont indifféremment des animaux, des arbres ou des êtres
humains.
Les contes sans fin
Ce sont des contes dans lesquels une tache particulière doit être exécutée en
un
nombre infini de fois. Ces contes sont sans limites et fatiguent l’auditoire
mais il y a évolution dans la narration.
Ex. Une pomme ramassée par une maman ; celle-ci la donne à son mari, son mari
la donne à son tour à son fils.
Les contes inachevés
Ce sont des contes dont le narrateur raconte une histoire mais au moment où
l’histoire charme l’auditoire, il cesse ou coupe parce qu’il voudrait être supplié à
tout moment. Le conte commence par un récit mais dès que l’auditoire commence à
suivre avec attention, le conteur commence à taquiner et termine par une phrase
stéréotypée et en laissant aux auditoires d’en tirer une conclusion à leur goût.
Les contes cumulatifs
Ils comprennent les poèmes cumulatifs, c’est-à-dire une partie chantée dans
le conte à laquelle s’ajoutent d’autres éléments et le dernier devient premier et ainsi
de suite dans l’agencement.
Ex. – Vous coupeur de sorgho, donnez-moi le sorgho que je m’en aille.
- Vous coupeur de sorgho, vous me prenez mon sorgho que m que m’ont
donné les forgerons, donnez-moi mon sorgho que je m’en aille.
- Vous coupeur de sorgho, vous me prenez mon sorgho que m’ont donné les
forgerons, les forgerons ayant pris ma machette, donnez-moi mon sorgho que
je m’en aille.
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exploits. Selon Lefèvre, l’épopée est un récit poétique d’une entreprise héroïque et
merveilleux intéressant une vaste communauté religieuse ou nationale.
Le schéma d’une épopée se présente comme suit :
- La naissance du héros s’écarte de la voie normale.
- La jeunesse du héros est toujours menacée.
- La croissance rapide du héros.
- Le héros se montre maintes fois invulnérable.
- La lutte du héros contre ses antagonistes.
- Le héros est forcé de quitter son village et son pays.
- La mort du héros encore jeune s’auréole du merveilleux.
- Le héros est honoré après sa mort.
En RDC, nous avons
- L’épopée Lyanja chez les Mongo
- L’épopée mwindo chez les Nyanga
- L’épopée Lofokefoke chez les Mbole
- L’épopée Kigume et Ndinde chez le Lega
- L’épopée Nkundiye chez les Bahavu
- L’épopée Lirhangwe chez les Bashi
Ainsi donc, plusieurs ethnies connaissent ces genres de récit mais de nos jours
beaucoup d’épopées restent inconnues faute d’une collecte de données et d’une
étude systématique. Les mieux connues sont les épopées Mwindo et Lyanja.
2.2.2.3. L’éloquence judiciaire
C’est un genre oratoire complexe dont le but est de plaider en faveur d’un
plaignant ou d’un accusé en recourant à la puissance de la parole pour persuader
la partie adverse. Pour atteindre ce but, l’orateur se réfère aux proverbes, fables et
même aux chansons qui soulignent la force et la justesse de son action et
constituent l’ensemble des droits coutumiers pour les textes légaux. Savoir parler
revêt une importance capitale dans une société où la parole constitue une des
armes les plus redoutables dont l’homme puisse disposer. Un proverbe Yoka dit
« un homme dont la bouche est morte est mort d’office. » La plus grande pauvreté
est d’être privé de la parole.
L’art oratoire connu depuis l’antiquité grecque et développé par la rhétorique
comprend théoriquement quatre parties :
- L’invention ou recherche des arguments et des preuves à développer.
- La disposition ou recherche de l’ordre dans lequel ces arguments doivent être
disposés.
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Font partie intégrante de ce genre les saynètes, les sketches. Le théâtre est une
représentation en acte d’un thème donné devant un public quelconque. La
représentation théâtrale qui appartient aux genres complexes utilise un dialogue
des acteurs entremêlés des chants qui accompagnent les gestes de visage, des
mains, bref tout le corps. Seul le schéma théâtral est indiqué. Le décor est
totalement absent. La mise en place des participants est également assez simple.
Ils sont donc libres d’improviser et d’insérer des allusions et sous-entendus, ce qui
donne la chaleur aux mots et la vie aux jeux
Les textes du théâtre traditionnel ne sont pas fixés comme les autres genres, ils
ne sont pas ordonnés ni appris de mémoire ; seul le schéma de la pièce est indiqué.
C’est aux acteurs eux-mêmes d’exprimer le thème par des phrases et des mots.
Comme autres caractéristiques, le manque de décor spécial et la simplicité dans les
costumes des acteurs. Les saynètes se déroulent en plein air et les acteurs sont
habillés comme d’ordinaire sauf dans le cas où les représentations sont
accompagnées des danses.
C’est dans le théâtre traditionnel que les acteurs jouissent d’une grande liberté
de langage. Ils peuvent proférer les insanités, caricaturer les mœurs, le pouvoir, la
société, le comportement des femmes, etc.
Comme dans toute étude des lettres, nous avons deux grandes optiques où
s’inscrivent les différentes méthodes applicables à la littérature : l’optique
synchronique et l’optique diachronique. L’optique diachronique nous semblerait
pour le moment une utopie dans la littérature africaine du groupe oral pour la
simple raison que cette littérature étant justement orale, le chercheur ne dispose
que de textes qui lui sont contemporains. La seule optique qui pour le moment est
possible reste l’optique synchronique.
L’approche structurale s’est assignée comme tâche celle de donner aux genres
littéraires une description scientifique. Le but de cette méthode est de découvrir la
structure qui peut échapper à la connaissance consciente du narrateur. La
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Elle s’est assigné pour tâche l’étude de la diffusion de thèmes dans des
traditions différentes. Elle prétend que toute similitude des thèmes entraine
l’identité des genres. C’est une théorie qui cherche à reconstruire à partir des motifs
identiques repérés dans des points géographiques très éloignés l’histoire d’un récit.
Il ne fait aucun doute que l’approche thématique a le mérite d’avoir construit la
forme normale pouvant permettre des études.
Ben Amos formule quelques griefs à l’encontre de cette approche. Il dit que
l’approche thématique a la prétention de dépister la diffusion orale de forme, elle a
négligé l’influence des versions littéraires rendant impossible un tel dépistage. Dans
son livre la morphologie du conte, Propp montre que montre que la division objective
des sujets (thèmes) et la sélection des variantes ne sont pas choses faciles et sont
vouées à la subjectivité. Là où un chercheur voit un nouveau sujet, un autre y voit
une variante ou une version contraire. Cette divergence nuit incontestablement à la
rigueur de la méthode thématique. On peut aussi reprocher à cette méthode de
négliger le style, le procédé de création, l’influence des cultures nationales du genre
individuel de la création des formes littéraires.
Cette méthode a été introduit par W. BASCOM. Elle met l’accent sur le rôle de
l’art verbal. William BASCOM s’est appuyé sur les recherches anthropologiques de
MALINOWSKI qui pense que dans l’étude du folklore, ce qui importe ce n’est pas de
savoir ce qui est folklore ni son lieu d’origine ni comment il se transmet mais plutôt
ce que le folklore présente pour ses producteurs. Ainsi par exemple les usagers qui
exécutent une chanson donnée s’intéressent très peu aux origines de celle-ci. Par
contre, ils se préoccupent plus de la fonction de cette dernière dans la société.
L’approche fonctionnelle s’est spécialement occupée des relations qui existent entre
les formes de l’art verbal et les besoins culturels, psychologiques et sociaux de la
société qui la produit.
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La meilleure voie qui s’offre à l’analyse du genre littéraire d’une culture donnée
est celle qui lui permet de percevoir la logique interne qui préside à la structuration
de ses formes. Cette approche tient compte non seulement de la fonction mais aussi
de tous les traits susceptibles de déterminer l’existence d’un texte ou d’un ensemble
de textes d’un genre donné. Si dans la tentative de donner aux genres littéraires
folkloriques une description scientifique, les approches précitées ont été en grande
partie vouées à l’échec, c’est justement parce qu’elles sont placées respectivement
dans un seul point de vue.
C’est celle qui met l’accent sur l’aspect sémantique, c’est-à-dire ce qui est dit de ce
qu’on dit : c’est la littérarité. Elle comporte trois groupes principaux d’images
expressives correspondant à trois lois naturelles à savoir :
- La loi de ressemblance
- La loi des dissemblances, des contrastes, d’opposition
- La loi de contiguïté
4.1.1. La loi de ressemblance
deux termes unis par une copule ou un morphème comparatif qui indique la
comparaison.
Ex. Cette femme tend les filets de ses chaumes pour chasser le gibier des naïfs.
Ex. Le pied de la montagne, les pieds d’une table, les ailes d’un moulin.
Tristan l’humanité
Elle nous permet de parler des images par rapprochement d’idées opposées.
Le plus pour le moins, la matière pour l’objet, l’espèce pour le genre, la partie
pour le tout, le singulier pour le pluriel.
C’est celle qui met l’accent sur les aspects verbo-syntaxiques des genres littéraires.
Il s’agit donc des moyens d’expression : c’est la littéralité. Il s’agit des images qui
affectent une idée dans son expression.