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La

plaine de la Beauce
La Beauce est parfois surnommée le « grenier à grain de la France ». La région couvre cinq départements du Bassin parisien. Elle est la première
région productrice de céréales en Europe.



Pour Thierry Beaumont, la période des moissons – elle s’étend sur une quinzaine de jours et touche à sa fin –
est assez éprouvante. La modernité et les performances de sa moissonneuse (climatisation et GPS etc.) lui
apportent « un peu de confort, mais, ça reste fatigant ».
« On fait des journées de 14 heures. C’est idéal pour la ligne ! Ce midi, j’ai juste pris le temps de manger une
banane et du melon… Par contre, on s’hydrate énormément », décrit le céréalier exploitant 260 hectares, qui
doit, en plus de moissonner, continuer à gérer l’irrigation du maïs. « Il y a aussi toujours un peu de stress :
c’est là que l’on fait le bilan du travail d’un an ! On a toujours quelques surprises, plus ou moins agréables.
Mais cette année, c’est globalement satisfaisant ».

Valérie Pernette, « Céréalier en Beauce, Thierry Beaumont ouvre la porte de sa moissonneuse », La Nouvelle République,
juillet 2019.

La plaine de la Beauce, « grenier à blé » de la France, [compte] 5740 kilomètres carrés de terres fertiles. Et ses
agriculteurs [...], depuis la Seconde Guerre mondiale, ont fait tripler les rendements, au prix de mutations tous
azimuts dont le paysage porte trace : le plateau calcaire est devenu une vaste plaine sans barrières naturelles,
les plantes fourragères ont été abandonnées au profit de nouvelles variétés comme les oléagineux, utilisés pour
la production d’éthanol-carburant. Dans les champs, les perdreaux ont disparu avec les haies. Dans les fermes,
les écuries de percherons et les bergeries sont devenues des locaux destinés aux produits phytosanitaires et des
hangars où sont garés des tracteurs à air conditionné…

Isabelle Do O’Gomes, « Dans la tête d’un céréalier de la Beauce », Sciences et Avenir, juillet 2018.
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