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CHAPITRE 6.

Comptabilité nationale
et grands agrégats macroéconomiques

Cours de Elisabeth Tovar


elisabeth.tovar@parisnanterre.fr
http://www.etlitovar.net/teaching
Plan du CHAPITRE

I. Introduction
II. Les secteurs institutionnels
III. Les opérations économiques
IV. Les comptes de la Nation
V. Equilibre comptable et équilibre
économique
I. INTRODUCTION
Présentation de la comptabilité nationale et précurseur historique
A. LA COMPTABILITÉ
NATIONALE
Introduction
La Comptabilité nationale est un modèle, une représentation simplifiée et chiffrée
de toutes les opérations économiques réalisées pendant une année à l’intérieur
d’une économie ou entre celle-ci et le reste du monde.
Elle permet de mesurer les quantités globales (agrégats) qui regroupent toutes les
informations disponibles relatives à l’activité économique des agents économiques.
Elle repose sur des conventions comptables : c’est une interprétation de la réalité,
un construit statistique issu de plusieurs institutions (INSEE, Banque de France,
Direction de la Prévision, douanes…).
Il n’existe pas de comptabilité nationale neutre (par exemple : entreprises
individuelles, consommation de biens publics par les ménages et les entreprises…).
Introduction
La Comptabilité nationale établie au moment de la Seconde Guerre Mondiale est
très inspirée de la représentation de l’économie que l’on peut tirer de La théorie
générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie de John Maynard Keynes (1936).
- MEADE et STONE (disciples de Keynes) vont essayer d’articuler les comptes des
ménages.
- François PERROUX va développer la comptabilité nationale en France.
Pour permettre des comparaisons dans le temps et dans l’espace, les conventions
comptables doivent être communes et stabilisées.
Depuis 1995, la France utilise le Système Européen de Comptabilité (SEC). Eurostat
réunit les informations issues de tous les pays européens.
B. UN PRÉCURSEUR : LE
TABLEAU ÉCONOMIQUE
DE FRANÇOIS QUESNAY
François Quesnay, physiocrate

• François Quesnay (1694-1774),


médecin et économiste, fondateur
de l’école de la physiocratie
• Œuvre principale : le Tableau
économique (1758-59)
1. UN PROGRAMME
POLITIQUE
Ordre naturel et physiocratie
Ordre naturel
• Ordre providentiel voulu par Dieu pour le bonheur des Hommes
• Les lois naturelles immuables doivent être enseignées : propriété privée de la terre, liberté du
commerce et de l’industrie
• Le monarque de droit divin doit être respecté… mais il s'agit d'un « despote éclairé » par la
connaissance de l'« ordre naturel ».
La Physiocratie
Physiocratie (Baudeau, 1767 ; Quesnay, 1767) : « gouvernement de la nature » (physis = nature ;
kratein = gouverner).
« La science économique n'étant autre chose que l'application de l'ordre naturel au
gouvernement des sociétés, est aussi constante dans ses principes et aussi susceptible de
démonstration que les sciences physiques les plus certaines » (Dupont de Nemours De l'origine et des
progrès d'une science nouvelle, 1768)
Un premier macro-économique modèle
Au service du Politique
Le « Tableau » constitue un premier « modèle » macroéconomique simplifié,
abstrait, de production et de circulation de la richesse.
Le « Tableau » a un objectif politique : tester différentes mesures de politique
économique afin de sauver une monarchie affaiblie.

Nom complet et date de parution du ‘Tableau’ :


• « Analyse de la formule arithmétique du Tableau économique de la distribution
des dépenses annuelles d'une nation agricole » (paru dans le Journal de
l'agriculture, du commerce et des finances en juin 1766)
• Représentation graphique en Zig-Zag : 2e édition, dans le recueil Physiocratie
(1767) publié par Dupont de Nemours.
2. LE ZIG-ZAG
Trois classes d’agents économiques
1. la classe productive (les agriculteurs) ou ‘classe utile’ : elle fait renaître par la
culture du territoire les richesses annuelles de la nation, qui fait les avances des
dépenses des travaux de l'agriculture, et qui paye annuellement les revenus des
propriétaires des terres.
2. La classe des propriétaires (le souverain, l’aristocratie et le clergé, propriétaires
fonciers) : perçoivent annuellement des loyers de la classe productive et les
dépensent
3. La classe stérile (Turgot : ‘classe stipendiée’) : tous les citoyens occupés à
d'autres services et à d'autres travaux que ceux de l'agriculture (artisans,
commerçants…), et dont les dépenses sont payées par la classe productive et
par la classe des propriétaires, qui eux-mêmes tirent leurs revenus de la classe
productive.
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards ‘en nature’ monétaires
(10% de 2 milliards 1 milliard
dépréciation/an)
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard

Production
3 milliards
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards Achat - 2 milliards Achat


de produits agricoles (ratio 50/50) de biens manufacturés
+ 1 milliard
+1 milliard
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards Achat - 2 milliards Achat


de produits agricoles (ratio 50/50) de biens manufacturés
+ 1 milliard
+1 milliard
Achat - 1 milliard
de matières premières

+ 1 milliard
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards Achat - 2 milliards Achat


de produits agricoles (ratio 50/50) de biens manufacturés
+ 1 milliard
+1 milliard
Achat - 1 milliard
de matières premières
- 1 milliard
Achat
+ 1 milliard de biens de subsistance

+ 1 milliard
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards - 2 milliards
Achat Achat
(ratio 50/50)
de produits agricoles de biens manufacturés + 1 milliard
+1 milliard
Achat - 1 milliard
de matières premières
- 1 milliard
Achat
+ 1 milliard de biens de subsistance
+ 1 milliard
+ 1 milliard
Achat
- 1 milliard d’ouvrages d’industrie
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards - 2 milliards
Achat Achat
(ratio 50/50)
de produits agricoles de biens manufacturés + 1 milliard
+1 milliard
Achat - 1 milliard
de matières premières
- 1 milliard
Achat
+ 1 milliard de biens de subsistance
+ 1 milliard
+ 1 milliard
Achat
- 1 milliard d’ouvrages d’industrie

SOLDE
3 milliards nul 1 milliard
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Reconstitution des avances primitives et avances

Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards - 2 milliards
Achat Achat
(ratio 50/50)
de produits agricoles de biens manufacturés + 1 milliard
+1 milliard
Achat - 1 milliard
de matières premières
annuelles : économie STABLE

- 1 milliard
Achat
+ 1 milliard de biens de subsistance
+ 1 milliard
+ 1 milliard
Achat
- 1 milliard d’ouvrages d’industrie

3 milliards nul 1 milliard


3. UN OUTIL DE
POLITIQUE
ÉCONOMIQUE
a) LA DÉMONSTRATION DE LA
NÉCESSITÉ D’UNE LIBÉRALISATION
DE L’AGRICULTURE
‘Faste de subsistance’ vs. ‘Luxe de décoration’
Le bouclage du circuit à l'identique est assuré grâce aux propriétaires qui
répartissent leurs dépenses à parts égales vers les deux autres classes.
Si cette proportion est modifiée, l'économie peut connaître soit une
croissance soit un déclin.
Par exemple, si les propriétaires décident de dépenser moins en produits
agricoles et plus en biens de luxe, il va en résulter un déclin général de
l'économie, car les dépenses ne sont pas substituables.
Les Physiocrates recommandent le "faste de subsistance" et déconseillent le
"luxe de décoration".
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards
Supposons que les
propriétaires préfèrent acheter
des biens de luxe : le ratio passe
à 30/70
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards Achat - 2 milliards Achat


de produits agricoles (ratio 30/70) de biens manufacturés
+ 1,4 milliards
+0,6 milliard
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards Achat - 2 milliards Achat


de produits agricoles (ratio 30/70) de biens manufacturés
+ 1,4 milliards
+0,6 milliard
Achat - 1 milliard
de matières premières

+ 1 milliard
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards Achat - 2 milliards Achat


de produits agricoles (ratio 30/70) de biens manufacturés
+ 1,4 milliards
+0,6 milliard
Achat - 1 milliard
de matières premières
- 1 milliard
Achat
+ 1 milliard de biens de subsistance

+ 1 milliard
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards Achat - 2 milliards Achat


de produits agricoles (ratio 30/70) de biens manufacturés
+ 1,4 milliards
+0,6 milliard
Achat - 1 milliard
de matières premières
- 1 milliard
Achat
+ 1 milliard de biens de subsistance
+ 1 milliard
+ 1 milliard
Achat
- 1 milliard d’ouvrages d’industrie
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards Achat - 2 milliards Achat


de produits agricoles (ratio 30/70) de biens manufacturés
+ 1,4 milliards
+0,6 milliard
Achat - 1 milliard
de matières premières
- 1 milliard
Achat
+ 1 milliard de biens de subsistance
+ 1 milliard
+ 1 milliard
Achat
- 1 milliard d’ouvrages d’industrie

SOLDE
2,6 milliards nul 1,4 milliard
Classe productive Classe propriétaire Classe
stérile
Avances primitives Avances annuelles Avances
10 milliards 2 milliards monétaires
1 milliard
Avances
Production annuelles
3 milliards Loyers + 2 milliards

- 2 milliards Achat - 2 milliards Achat


de produits agricoles (ratio 30/70) de biens manufacturés
+ 1,4 milliards
+0,6 milliard
Moins de production l’année

Achat - 1 milliard
suivante : DECROISSANCE

de matières premières
- 1 milliard
Achat
+ 1 milliard de biens de subsistance
+ 1 milliard
+ 1 milliard
Achat
- 1 milliard d’ouvrages d’industrie

2,6 milliards nul 1,4 milliard


Conclusions de politique économique
1. Importance du secteur agricole : anti-mercantilisme
•« Que le souverain et la nation ne perdent jamais de vue que la terre est l'unique
source des richesses, et que c'est l'agriculture qui les multiplie » (Quesnay, Maximes
générales du gouvernement économique d'un royaume agricole, maxime III)
2. Réforme fiscale
• - allègement de l’imposition sur les producteurs agricoles et la classe stérile
(fabrication d’outils)
• - impôt direct sur le revenu de la classe propriétaire (2/7 du produit net engendré
par les loyers)
• - réallocation du revenu entre les membres de la classe des propriétaires (1/7 pour
les "décimateurs", 4/7 pour les propriétaires fonciers et 2/7 pour le souverain)
Conclusions de politique économique
3. Libéralisation du prix du blé : théorie du ‘bon prix’ du blé
• « Abondance et non-valeur n'est pas richesse. Disette et cherté est misère.
Abondance et cherté est opulence » (Maxime n° XVIII).
• Le "bon prix" doit procurer un "gain suffisant" au-delà du coût de production du
producteur et il doit être relativement stable au cours du temps.
• La liberté d'exporter les surplus agricoles permet d'atteindre le "bon prix ". Le prix
sur le marché international, en situation de libre concurrence, est stable et se
situe à un niveau plus élevé que celui des prix français.
• Grâce à la liberté de commerce, l'augmentation de la production agricole et des
avances des fermiers va être encouragée et conduira à la hausse du produit net.
• En s'inspirant de l'expérience anglaise, Quesnay et les Physiocrates plaident en
faveur du développement de la grande culture (fermage), au détriment de la
petite culture (métayage).
b) LE FONDEMENT LIBÉRAL DE
L’ÉCONOMIE
un fondement économique au
‘despotisme légal’
Despotisme légal = sauvetage de l‘Ancien Régime
« Le système des contre forces dans un gouvernement est une opinion funeste, qui ne
laisse apercevoir que la discorde entre les grands et l'accablement des petits.
La division des sociétés en différents ordres de citoyens dont les uns exercent l'autorité
souveraine sur les autres détruit l'intérêt général de la nation, et introduit la dissension
des intérêts particuliers entre les différentes classes de citoyens ;
cette division intervertirait l'ordre du gouvernement d'un royaume agricole qui doit
réunir tous les intérêts à un objet capital, à la prospérité de l'agriculture, qui est la
source de toutes les richesses de l‘État et de celles de tous les citoyens »
(Quesnay, "Maximes générales du gouvernement économique d'un royaume agricole",
Maxime I).
Une science économique…
Un grand nombre d’historiens de la pensée voient dans Quesnay et la
physiocratie la première école d’économistes modernes.
Quesnay lui-même avait choisi de se qualifier et de qualifier ses disciples «
d’économistes ».
Pour la premièreA fois, en effet, un auteur revendique l’idée que l’harmonie sociale
repose,
- non pas sur un ordre moral (qu’il soit religieux ou pas),
- non pas sur un ordre politique (qu’il soit libéral ou absolu),
mais sur un ordre économique qui est considéré comme l’ordre naturel des
sociétés.
L’étude de l’économie est donc considérée comme une discipline à part entière,
pouvant apporter une réponse à la question de l’ordre social.
… nécessairement libérale
Cette volonté d’autonomie du discours économique ne peut se faire que moyennant
l’affranchissement d’avec la réflexion politique, ce qui se traduit par la volonté de
renverser le lien d’assujettissement entre le politique et l’économique : le
politique ne domine plus l’économique en importance, c’est l’inverse.
En conséquence de quoi, le pouvoir politique doit non pas s’imposer à l’économique,
mais accepter cet ordre économique et s’y soumettre : il doit donc se désengager de
l’économie et se mettre à son service.
Le libéralisme est né et la science économique ne pouvait apparaître comme
discours autonome qu’à cette condition.
Ce n’est qu’ultérieurement que des économistes « non libéraux » vont pouvoir
apparaître.
3. UNE PORTÉE LIMITÉE
L’échec de La Mise en œuvre des principes
physiocrates
• Turgot est souvent présenté comme le dernier qui aurait pu sauver la monarchie
française : physiocrate, il souhaitait des réformes économiques profondes, mais
ses théories sur la liberté individuelle nécessaire au développement du royaume
et au progrès de l’humanité s’accordaient mal avec le pouvoir absolu hérité de
Louis XIV et Louis XV.
• Aussi son échec, au tout début du règne de Louis XVI, s’explique par les
violentes hostilités auxquelles se sont heurtées ses réformes. Après lui, le pays
sera gouverné au jour le jour.
• La proximité de la physiocratie avec la monarchie, même s’il la souhaitait
davantage « éclairée », l’avait en outre déconsidérée auprès des révolutionnaires
français.
Limites analytiques et conceptuelles
Sur le plan analytique, l’insistance de la physiocratie sur la productivité exclusive
de l’agriculture la met en décalage avec son temps, qui connaissait déjà,
notamment outre-Manche, les prémisses de ce qui allait devenir la première
révolution industrielle.
Sur le plan conceptuel, le tableau de Quesnay laisse largement ouvertes de
nombreuses questions
- de la valeur
- des revenus
- de la détermination économique des classes sociales et de leurs rapports…
Ces questions seront abordées et résolues par l’école classique anglaise.
II. LES AGENTS
ÉCONOMIQUES
Les grands secteurs institutionnels de la comptabilité nationale
Définitions : secteurs institutionnels
Les unités, dites « institutionnelles », qui constituent les unités de base de la comptabilité nationale,
correspondent aux différents acteurs de la vie économique.
Ces unités institutionnelles sont susceptibles de posséder des actifs, de s'endetter, de s'engager dans des
activités économiques et de réaliser des opérations avec d'autres unités. Les secteurs institutionnels
regroupent les unités institutionnelles résidentes ayant des comportements économiques similaires
caractérisés par leur fonction principale et la nature de leur activité.
Cinq grands secteurs institutionnels composent l'Économie nationale :
1. les Sociétés non financières
2. les Sociétés financières
3. les Administrations publiques
4. les Ménages
5. les Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)
6. L'ensemble des unités non résidentes, dans la mesure où elles entretiennent des relations
économiques avec des unités constituant l'Économie nationale, sont regroupées dans le Reste du
monde (S.2).
1. Les ménages
Définition : individus ou groupes d’individus économiquement autonomes vivant dans
un même domicile. Cette catégorie rassemble les familles mais également les personnes
physiques et les entreprises individuelles (artisans, agriculteurs, commerçants et membres
de professions libérales)*.
Fonctions
- Offre de facteurs de production (travail et épargne)
- Consommation (demande) de biens et services en vue de satisfaire leurs besoins sous
contrainte de revenus
Ressources : rémunération des facteurs de production, prestations sociales, vente de biens
et de services (entrepreneurs individuels)

* Car difficiles à dissocier des ménages qui les possèdent. Statistiques = outil imparfait,
construit social.
2. Les sociétés et quasi-sociétés non Financières
(Entreprises, Firmes)
Définition : unités qui retirent au moins la moitié de leurs ressources de la
vente des biens et services sur les différents marchés (sauf sociétés
individuelles).
Fonction : production (offre) des biens et services marchands non financiers
Remarque : le critère n’est pas leur statut juridique
- Sociétés privées ou publiques
- Unités de production juridiquement rattachées aux administrations
publiques mais qui répondent au critère de ressources ci-dessus (= les
quasi sociétés)
- Associations sans but lucratif fournissant des services aux sociétés privées
ou financées par elles (ex : syndicats patronauxà
3. Les sociétés financières
1/ Institutions financières : les institutions financières sont constituées de touts les
établissements qui assurent le financement de l’économie

- Intermédiaire entre les agents non financiers qui disposent de capacités de financement
et ceux qui ont des besoins de financement

- Transformation des capacités de financement (souvent disponibles à court terme) en


moyens de financement à long terme, plus adaptés aux besoins des emprunteurs

- Circulation des moyens de paiement existants et création de moyens de paiement


supplémentaires (création de monnaie)

Ressource principale : intérêt des prêts consentis


3. Les sociétés financières
2/ Sociétés d’assurance : ce sont des organismes d’assurance et
des sociétés mutuelles.

Fonction principale : collecter des fonds et garantir le versement


d’une somme en cas de réalisation du risque couvert

Ressources principales : primes payées par les clients


4. Les administrations publiques
Définition : à ce secteur appartiennent l’administration de l’État, les collectivités locales, la
Sécurité sociale et des organismes divers d’administrations.
Fonction : production des services non marchands destinés à tous les agents, redistribution
des ressources
Ressources : elles prélèvements obligatoires
- Impôts directs (impôt sur le revenu, impôt sur les sociétés)
- Impôts indirects (TVA)
- Cotisations sociales (financement de la protection sociale)
Remarque : les entreprises publiques sont des sociétés financières ou non financères sauf en
cas de situation déficitaire (si plus de 50% des coûts ne sont pas couverts par des recettes)
5. Les Institutions sans but lucratif au service des
ménages (ISBLSM)
Définition : les ISBLSM (institutions sans but lucratif au service des ménages) ou
‘administrations privées’ produisent sans but lucratif des services destinés à des ménages
ou agents économiques particuliers
Ressources principales : elles doivent provenir au moins à 50% de contributions
volontaires des ménages
Une catégorie très diverse
- Associations
- Fondations
- Syndicats
- Partis politiques
- Clergés
6. Le reste du monde
Définition : le ‘Reste du Monde’ (RDM) n’est pas un véritable secteur, mais l’agent
économique fictif qui regroupe tous les agents économiques non-résidents avec lesquels les
agents économiques résidents sont en relation
Définition : un agent économique est considéré comme résident s’il a un centre d’intérêt
durable sur le territoire économique national (exercice d’une activité économique pendant 1
an).
Définition : territoire économique national au sens de la comptabilité nationale
- Territoires placés sous l’autorité de la République française
- Moins les DOM-TOM
- Moins les enclaves territoriales étrangères en France (ambassades, consulats…)
- Plus Monaco
- Plus les enclaves territoriales françaises à l’étranger
EXERCICE 1
Classez les personnes ou institutions suivantes dans l’un des 6 secteurs institutionnels
(solutions en fin de diaporama)

La Société Générale • L’Hôpital de Nanterre


Leclerc • Renault
L’Université Paris Ouest • Toyota/Japon
Pôle Emploi • IBM/France
L’Oréal • AXA
La CGT • Le département du Jura
La CNAV • Une librairie
Un parti politique • Un temple zen
Une clinique • Les aliens de Kepler 452b
EXERCICE 2
Quels acteurs peuvent être en relation lors des opérations suivantes ? (solutions en
fin de diaporama)
1. Une banque verse ses cotisations patronales à l’URSSAF
2. Un ménage achète une action EDF à la Bourse
3. Un ménage épargne 350 € par mois
4. Un infirmier à domicile assure son automobile
5. Un ménage commande un livre sur Amazon.uk
6. Une entreprise perçoit un crédit d’impôt
7. Une chercheure d’un laboratoire public reçoit une subvention du Téléthon
III. LES OPÉRATIONS
ÉCONOMIQUES
Les opérations sur les biens et services
Les opérations de répartition
Les opérations financières
A. LES OPÉRATIONS
SUR LES BIENS ET
SERVICES
La Consommation
Définitions
- Consommation : activité de destruction de biens ou de services
- Consommation finale : utilisation de biens et services à leur stade final de production en
vie de satisfaire directement les besoins des individus (achat d’un stylo par un étudiant)
- Consommation intermédiaire : utilisation de biens ou services marchands qui sont
détruits dans un processus de production en vue de créer d’autres biens et services
(achat d’un stylo par un enseignant)
Remarques : le cas des services collectifs
La consommation des services collectifs (éclairage public) satisfait les besoins des ménages
(consommation finale) et des entreprises (consommation intermédiaire) mais il n’est pas
possible de ventiler leur consommation exacte aux agents économiques.
Par convention : comptabilisation en consommation finale des administrations publiques
Source : Note de conjoncture INSEE, juin 2016
La production
Définitions
- Production : activité créative mesurée par la valeur des biens et services créés et
qui contribuent à satisfaire des besoins
- Bien : produit matériel (immeuble, voiture, courgette…)
- Service : produit immatériel (= n’entraînant pas la fabrication d’objets)
(massage, soin médical, sport, leçon d’économie…)
- Service marchand : service vendu aux utilisateurs
- Service non marchand : service non vendu sur un marché et financé par les
prélèvements obligatoires ou par des contributions volontaires (justice,
éducation, éclairage public, action associative…)
La production
• La valorisation de la production en comptabilité nationale
• - production marchande : prix de marché
• - production non marchande
•production pour compte propre (ex : entreprise fabriquant une machine pour
elle-même) : utilisation des prix de marché pour des produits équivalents
•services non marchands produits par les APU : pas de prix de vente et pas
d’équivalents sur les marchés
•-> utilisation du coût des facteurs marchands contribuant à leur production
De la production à la valeur ajoutée

Définition : la valeur ajoutée mesure la contribution propre d’un agent économique


à la production nationale
Pour apprécier la valeur ajoutée, il faut enlever la valeur des consommations
intermédiaires utilisées par l’agent économique
Mesure :
De la production à la valeur ajoutée
• Calcul du Produit Intérieur Brut (PIB)
• PIB = somme des valeurs ajoutées brutes (évaluées aux prix de marché)

• Remarque: difficile d’évaluter certaines consommations intermédiaires


• En particulier, du capital est détruit dans le processus de production : utilisation
d’une machine (i.e., du capital) dont l’usure s’étale dans le temps
• On appelle amortissement cette consommmation de capital fixe.
• Produit Intérieur Net pourrait être calculé si toutes les CI étaient bien évaluées
(e.g., la consommation de capital fixe)
L’investissement
Définition théorique (analyse économique) : dépense engagée dans le présent en vue
d’une satisfaction ou d’une production future
- Temps passé à apprendre à conduire
- Temps de vacances passé à préparer son cours pour un enseignant
- Maintien de l’emploi de travailleurs qualifiés en période difficile pour une entreprise
En comptabilité nationale, on ne retient que les investissements quantifiables d’un point
de vue monétaire
1. Formation brute de capital fixe (FBCF)
2. Variation de Stocks
3. Acquisitions de terrains et d’actifs incorporels
3. L’investissement (1) la FBCF

Définition : la formation brute de capital fixe (FBCF) est l’acquisition nettes (i.e.
acquisitions – cessions) d’actifs fixes, c’est-à-dire de biens durables utilisés pendant
au moins un an à produire d’autres biens et services
- Achat de biens d’équipement ou de bâtiments par les entreprises
- Achat de logements par les ménages
Remarque : frontière floue avec la consommation : convention comptable
- Si une société non financière achète une voiture = FBCF
- Si un ménage achète une voiture = consommation finale
- Si une entreprise individuelle achète une voiture = consommation finale
3. L’investissement (2) La variation de stocks

Définition : la variation des stocks (matières premières, produits en cours ou


produits finis) est définie par la différence en valeur entre les entrées et les sorties
en stock pendant une période donnée.
Conception comptables des stocks : dépense immédiate afin d’avoir la capacité de
produire et de vendre des biens dans le futur
Remarque : les services ne peuvent être stockés
Remarque : du point de vue de l’analyse économique, les stocks constituent une
forme d’investissement (même ‘subi’ par l’entreprise)
- Stocks de matières premières = assurer un approvisionnement régulier de leurs
unités de production
- Stocks de produits en cours et de produits finis = assurer un approvisionnement
régulier de la demande et respecter les délais de livraison des clients
3. L’investissement (3) Les acquisitions nettes
d’objets de valeur
Définition : les acquisitions de terrains et d’actifs incorporels correspondent aux
acquisitions nettes de terrains, brevets, licences, droits d’auteur, œuvres d’art,
métaux précieux, etc…
Remarque : consommation ou investissement ? Investissement car fonction
« réserve de valeur »
Remarque : comptabilisation nette
- Modifie le compte des agents économiques
- Au niveau agrégé, toute acquisition se double d’une cession : jeu à somme nulle
pour la comptabilité nationale
Pratiquement, les acquisitions nettes ne font donc pas partie de l’investissement.
Source : Note de conjoncture INSEE, juin 2016
Source : Note de conjoncture
INSEE, juin 2016
4. Le commerce extérieur
Définitions
- Les importations sont des achats de biens et services effectués par des agents
résidents auprès d’agents non résidents
- Les exportations sont des achats de biens et services effectués par des agents non
résidents auprès d’agents résidents
Remarques
- Les importations sont évaluées CAF (coût, assurance, fret) : à leur prix une fois sur
le territoire
- Les exportations sont évalués FAB (franco de bord) : à leur prix au départ du
territoire
Source : INSEE
Première, les
Comptes de la
Nation en 2015,
mai 2016

v
v v
v
v
v
B. LES OPÉRATIONS
DE RÉPARTITION
Les opérations de répartition
Transferts entre les agents économiques : ne modifient pas le revenu national total mais
affectent le revenu disponible des agents
1. Rémunération des salariés
2. Impôts liés à la production et à l’importation
3. Subventions d’exploitation et à l’exportation
4. Revenus de la propriété et de l’entreprise
5. Impôts sur le revenu et le patrimoine
6. Opérations d’assurance-dommages
7. Transferts courants sans contrepartie
8. Transferts en capital
Les opérations de répartition
1. La rémunération des salariés = coût du travail : salaires, traitements, primes,
avantages en nature reçus par les travailleurs, cotisations sociales versées par
les employeurs aux organismes de la protection sociale
2. Impôts liés à la production et à l’importation (TVA, taxes assises sur les
salaires, taxes sur le tabac, éventuels droits de douane…)
3. Subventions d’exploitation et à l’exportation (administrations publiques
locales, nationales et communautaires)
4. Revenus de la propriété et de l’entreprise : ensemble des revenus tirés de la
possession d’un actif corporel (immeuble, équipement…), incorporel (brevet,
licence, droit d’auteur) ou financier (actions, obligations) : intérêts, dividendes
Remarque : les loyers sont un prix de service de logement et ne sont donc pas
un revenu de la propriété
Les opérations de répartition
5. Impôts sur le revenu et le patrimoine : impôt sur le revenu des personnes physiques, impôt sur
les bénéfices, impôts sur la fortune…
6. Opérations d’assurance-dommages : primes d’assurance versées aux compagnies d’assurance
et indemnités versées par celles-ci aux autres agents économiques
7. Transferts sociaux : non liés à des opérations en capital : cotisations et prestations sociales,
transferts entre administrations
• - cotisations sociales des salariés et des non-salariés : comptabilisées comme transfert pour
les bénéficiaires et les institutions qui les gèrent
• - prestations sociales : prestations monétaires des organismes de protection sociale
• - transferts sociaux en nature : prestations d’assistance sociale en nature, fourniture de
services individuels non marchands
C. LES OPÉRATIONS
FINANCIÈRES
Les opérations Financières
Définition : les opérations financières portent sur les créances et les dettes des
agents économiques. Les agents ont une capacité de financement ou un besoin de
financement. Les opérations financières permettent à ces deux catégories de se
rencontrer.
• Détenir une créance = détenir un droit sur un autre agent économique
• Avoir une dette = avoir une obligation envers un autre agent économique
Remarques
1. Un actif financier est une créance sur son émetteur (un billet de 5 euros est une
créance de 5 euros sur la BCE)
2. Toute créance détenue par une agent = une dette pour un autre agent
Les opérations Financières
• Agent avec capacité de financement
• - détention sous forme monétaire (au sens large)
• - achat de titres financiers (obligations, actions, part dans fond de placement)
• - prêt dans le cadre d’un contrat de crédit remboursement d’une
dette
• Agent avec un besoin de financement
• - réduire sa détention de monnaie
• - émettre des titres sur les marchés financiers emprunter directement
auprès d’un autre agent recouvrer une créance (i.e., se faire
rembourser)
Les opérations Financières
1. Les instruments de paiement : recouvrent tous les moyens de paiement
directement utilisables (sans transformation préalable) pour effectuer des
règlements
• Moyens de paiement internationaux (or, devises…)
• Moyens de paiement en euros (pièces, billets, dépôts à vue transférables par
chèque ou virement ou carte de paiement)
• Monnaie inter-bancaire

2. Les instruments de placement : permettent de mettre en réserve des moyens de


paiement, sous une autre forme (sauf contrats de crédit) : comptes d’épargne, titres
négociables sur le marché monétaire, obligations, actions…
Les opérations Financières
3. Les instruments de financement : opérations de prêt entre agents entraînant la
conclusion d’un contrat de crédit entre le créancier et le débiteur
- Prêts à court terme (< 2 ans)
- Prêts à moyen et long terme (> 2 ans)
4. Les réserves techniques d’assurance
- Réserves obligatoires des entreprises d’assurance
- Bénéfices réalisés en plaçant les primes versées par les clients
- Primes payées en avance mises en réserve pour la fourniture du service pendant la
durée du contrat d’assurance
III. LES COMPTES DE LA
NATION
(*) Lecture obligatoire : Les
comptes de la Nation en 2015
(Insee Première n°1597)
[télécharger]
LE tableau économique d’ensemble
Définition : le tableau économique d'ensemble (ou TEE), synthétise
l'ensemble des opérations relatives aux secteurs institutionnels (ménages,
administrations…) et permet de décrire séquentiellement la production, la
valeur ajoutée, l'excédent d'exploitation et le revenu mixte, le revenu
disponible, l'épargne, la capacité ou le besoin de financement et la
formation du patrimoine.
Il présente trois séries de comptes :
- les comptes courants
- les comptes d'accumulation
- les comptes de patrimoine
Les comptes de la nation
• Comptes nationaux : ensemble de documents comptables (i.e., des tableaux)
décrivant
• - les ressources et emplois de biens et de services, l’activité des branches,
• - les comptes des secteurs institutionnels, les patrimoines financier et non
financier,
• - des tableaux de synthèse : tableaux entrées-sorties (TES) et les tableaux
économiques d’ensemble (TEE)

• [Lien vers le portail Comptes de la Nation de l’INSEE]


• [Lien vers les TES et TEE sur le site de l’INSEE]
Le TES (tableau des entrées-sorties)
• L’objectif du TES est de fournir une image synthétique de l'économie nationale,
de l'interdépendance entre les branches qui la constituent et des liens entre
l'économie nationale et le reste du monde.
• Le tableau des entrées-sorties (ou TES) rassemble, dans un même cadre
comptable, les comptes de biens et de services par produits et les comptes de
production et d'exploitation par branches.
• Les comptes de biens et de services donnent les équilibres entre ressources
(production et importations) et emplois (consommation, formation brute de
capital fixe, acquisitions moins cessions d'objets de valeur, variation des stocks,
exportations) par produits.
• Les comptes de production et d'exploitation par branches permettent de
mesurer la valeur ajoutée brute des branches (c'est-à-dire leur apport productif)
et leur excédent brut d'exploitation ainsi que leur revenu mixte brut.
Source [INSEE]
Structure du TES
• Le TES décrit les opérations portant sur les biens et les services, par produit et par branche. Les produits
figurent en ligne, les branches en colonne.
• Lu en ligne, le TES décrit l'équilibre entre les ressources et les emplois relatifs à chaque produit.
• La production est valorisée au prix de base, c'est-à-dire hors impôts moins subventions sur les produits.
• Les emplois sont valorisés au prix d'acquisition (TVA non déductible comprise).
• Pour que la somme des emplois d'un produit donné soit égale à la somme des ressources, il faut donc
ajouter, à la production au prix de base et aux importations CAF, les impôts moins les subventions sur les
produits, les marges de commerce et les marges de transport.
• Remarques
• - Une ligne « correction territoriale » permet de tenir compte des achats en France de personnes non
résidentes et des achats faits à l'étranger par des résidents français.
• - Une ligne et une colonne de correction CAF/FAB permettent de passer à une valorisation FAB des biens
importés.
Structure du TES
• Un premier cadre décrit les ressources en produits, en fonction de leur origine, production
intérieure ou importations. Dans ce cadre figurent également les marges de commerce et de
transport, les impôts et les subventions sur les produits et la correction CAF/FAB.
• Un deuxième cadre détaille, par produit, les consommations intermédiaires des différentes
branches.
• Un troisième cadre décrit les autres emplois de la production, c'est-à-dire les emplois finals :
dépense de consommation finale et formation brute de capital fixe par secteur institutionnel,
acquisitions moins cessions d'objets de valeur, variation des stocks, exportations.
• Le TES privilégie la notion de « dépense de consommation finale », détaillée selon les trois
secteurs concernés : ménages, administrations et ISBLSM. En outre, il donne le partage de la
dépense de consommation des administrations publiques entre « dépense collective » et
« dépense individuelle », ce qui permet de reconstituer la consommation finale effective.
• La formation brute de capital regroupe la formation brute de capital fixe, la variation des stocks
et les acquisitions moins cessions d'objets de valeur.
Structure du TES
• Un quatrième cadre vient s'inscrire sous le tableau des entrées intermédiaires. On
y trouve, pour chaque branche d'activité, les éléments du compte de production :
la production, la somme des consommations intermédiaires et le solde
correspondant, c'est-à-dire la valeur ajoutée brute au prix de base.
• Un cinquième cadre donne le passage entre la production des branches et la
production par produits.
• Enfin, un sixième cadre présente les éléments du compte d'exploitation par
branche. En déduisant de la valeur ajoutée brute, la rémunération des salariés et
les autres impôts sur la production, et en lui ajoutant les subventions
d'exploitation, on fait apparaître l'excédent brut d'exploitation et le revenu mixte
brut de chaque branche.
Le TEE (tableau économique d’ensemble)
• Le TEE a comme objectif de décrire l’équilibre global de l’économie nationale. Il
représente tableaux les informations des différentes opérations (cf. section II) pour les
différents secteurs institutionnels (cf. section III). Il permet de reproduire le
fonctionnement de l’économie.
• Il tient simultanément compte des comptes de l’ensemble des agents économiques en
présentant leurs comptes juxtaposés et articulés les uns aux autres.
• Il permet de comprendre d’où vient le revenu national (valeur ajoutée vs. Valeur issue des
échanges avec le reste du monde).
• Il permet également de comprendre comment se répartit le revenu entre les facteurs de
production mais aussi entre les acteurs institutionnels.
• Il indique comment chaque secteur arbitre entre épargne et consommation.
• Il permet également de comprendre comment les entreprises financent leur
investissement, et quels agents fournissent les capitaux nécessaires à ce financement.
• Le TEE permet ainsi de comprendre les relations qui unissent les agents économiques
mais aussi de les comparer.
Emplois Ressources

Comptes Comptes des secteurs Comptes des secteurs


B&S Total Total B&S
IF et IF et
SQS Mén. APU RDM RDM APU Mén. SQS
EA EA

Production

Exploitation

Revenu

Utilisation du
revenu

Capital

Flux net de créances Flux net de dettes

Financier
Les Lignes du TEE
Les lignes du TEE indiquent l’emboîtement des montants relatifs aux différentes
opérations comptables.
1. Comptes courants : production, exploitation, affectation des revenus
primaires, distribution secondaire du revenu, utilisation du revenu
2. Comptes de capital
3. Compte de patrimoine
Remarques :
- ces différents comptes étant élaborés à partir de sources différentes, un
ajustement statistique est nécessaire et intégré au compte des autres
changements de volume
- le compte des échanges de biens et services avec le RDM est inclus dans le
compte de production
Les colonnes du TEE
Chaque partie (compte) du TEE comporte :
• une colonne pour chacun des 5 secteurs institutionnels
• une colonne « Impôts moins subventions sur les produits » qui reprend les
montants des opérations concernant l'économie nationale qui ne peuvent pas être
attribués à un secteur particulier,
• une colonne « Économie Nationale » qui est la somme des précédentes,
• une colonne « Reste du monde »,
• une colonne « Biens et services »,
• et une colonne « Total » qui est la somme de l'Économie nationale, du Reste du
monde et des Biens et services.
La colonne ‘biens et services’ du TEE

Dans le TEE, les opérations financières et de répartition sont nécessairement équilibrées :


égalité des revenus versé/reçus par les agents
Il n’en va pas de même pour les opérations de biens et services qui n’ont pas de
contrepartie : quand elles apparaissent en ressources d’un agent, elles ne se trouvent pas
en emplois d’autres agents (ex : production)
Aussi, par convention, et simplement pour équilibrer les totaux des lignes ressources et
emplois,
- à chaque fois qu’apparaît une opération sur biens et services en ressources d’un agent,
on reporte un montant équivalent en emplois dans la colonne ‘biens et services’
- Si l’opération apparaît en emploi d’un agent, on reporte le même montant en ressources,
dans la colonne ‘biens et services’.
Remarque : dans le TEE officiel (et le TEE simplifié à télécharger); cette colonne est
dédoublée en deux sous-colonnes qui permettent de distinguer entre la production B&S
marchands et la production de B&S non marchands
IV. Équilibre comptable et
équilibre macroéconomique
équilibre comptable vs équilibre
économique
Dans la réalité, les décisions prises par les agents (individuels) le sont sanscoordination
préalable
• Equilibre comptable
• - observation des opérations ex post, i.e., après la réalisation des transactions
• - remarque : décisions incompatibles ne donnent pas lieu à des transactions : équilibre
comptable = une nécessité statistique
• Equilibre économique
• - considère les opérations ex ante, i.e., avant la réalisation des transactions
• - analyse économique s’intéresse aux mécanismes permettant de rendre cohérent les
décisions (e.g., les marchés) : équilibre économique = théorique
A. LES TROIS GRANDS
ÉQUILIBRES COMPTABLES
DE LA MACRO-ÉCONOMIE
1. La relation entre
les revenus et la production :
toute valeur produite est
distribuée
L’optique du revenu
Le premier équilibre comptable de la macro-économie repose sur le constat selon
lequel seule la production de biens et services (Y) est productrice de revenus réels.
Les opérations de répartition et les opérations financières sont sans incidence
directe sur le montant du revenu national : elles n’affectent que la distribution du
revenu et celle des dettes et des créances entre les agents.
Identité produit intérieur / revenu disponible (en économie fermée) :
𝑅≡𝑌 (1)
L’optique du revenu
En économie ouverte, il existe des échanges avec le reste du monde
- une partie du revenu engendré par la production peut être versée au reste du
monde (salaires de travailleurs immigrés, profit de firmes étrangères rapatriés
vers les pays d’origine, subventions, aides versées à des organisations
étrangères…)
- le revenu national disponible peut être augmenté par des revenus de facteurs de
production ou des transferts reçus du reste du monde
Selon que les revenus nets reçus 𝑅𝑅𝐷𝑀 sont positifs ou négatifs, le revenu national
disponible peut être supérieur ou inférieur au produit intérieur.
Identité produit-revenu (en économie ouverte) :
𝑅 ≡ 𝑌 + 𝑅𝑅𝐷𝑀 (2)
L’optique du revenu
L’optique du revenu

Valeur
ajoutée
brute
L’optique du revenu

Valeur
ajoutée
nette

Amortissements
L’optique du revenu

Prélèvements
obligatoires

Excédent brut
d’exploitation (EBE)
L’optique du revenu

Prélèvements
obligatoires

Excédent net d’exploitation


(ENE)
Amortissements
2. La relation entre les
produits et les emplois
L’équation fondamentale de tous les modèles de macro-économie
L’équilibre Ressources-Emplois
Les opérations sur les biens et les services sont liées par une relation d'équilibre
entre ressources et emplois.
En effet, au cours d'une période donnée, le total des ressources pour un produit
(bien ou service) est nécessairement égal au total des emplois.
Dans le cas des biens (et de quelques services), la variation des stocks permet
l'ajustement dans le temps de l'offre et de la demande.

Portail INSEE pour le cas de la France [lien]


L’équilibre ressources-emplois
On peut appréhender le produit intérieur Y d’une troisième façon, celle de sa destination : il
constitue les ressources du marché des biens et services.
Cas 1. En économie fermée
- pas d’importations : la seule ressource en biens et services est Y
- pas d’exportations : les seuls emplois possibles de la production intérieure sont
consommation finale (C) et l’investissement (I) (= la formation de capital fixe + la variation
des stocks)
Équilibre entre l’offre et la demande globale
𝑌 ≡𝐶+𝐼 (3)
𝑌 ≡𝐶+𝐼+𝐺 (4)
Avec C et I comptabilisés hors APU et G : dépenses d’investissement des administrations
publiques + consommation finale de services collectifs non marchands (justice, défense
nationale…) attribuée par convention aux APU
L’équilibre ressources-emplois
Cas 2. En économie ouverte
- les importations augmentent les ressources en biens et services disponibles
- les exportations sont un débouché supplémentaire pour la production
Équilibre entre l’offre et la demande globale
𝑌+𝑀 ≡𝐶+𝐼+𝐺+𝑋 (5)
𝑌 ≡ 𝐶+𝐼+𝐺 + 𝑋−𝑀 (6)
Produit intérieur = demande intérieure + balance des paiements des biens et
services
Source : Note de conjoncture INSEE, juin 2016
Source : INSEE, note de conjoncture, juin 2016
3. La relation entre
épargne et
investissement
Un faux paradoxe
L’égalité épargne-investissement
Cas 1. Économie fermée sans État
En économie fermée et sans État, l’équilibre offre/demande globales est décrit par
l’identité fondamentale (3) : 𝑌 ≡ 𝐶 + 𝐼
Question : que se passe-t-il si certains agents ne consacrent pas la totalité de leur
revenu à la dépense globale et préfèrent épargner ?
Nous avons vu que l’épargne (S) est la partie du revenu disponible qui n’est pas
consacré à la consommation finale :
S ≡ 𝑅 − 𝐶 et comme 𝑌 ≡ 𝑅 on a : S ≡ 𝑌 − 𝐶 (6)
La combinaison des identités (3) et (6) permet de montrer que l’épargne est égale à
l’investissement
𝑌 ≡𝐶+𝐼 𝑌−𝐶 ≡𝐼 𝐼≡𝑆 (7)
L’égalité épargne-investissement
Une égalité comptable
L’équilibre du marché des biens et services est équivalent à un équilibre entre
l’épargne et l’investissement.
En effet, le revenu est identique au produit : le revenu est donc égal à la valeur des
biens de consommation plus celle des biens d’investissement.
La partie du revenu qui n’est pas consacrée aux biens de consommation (l’épargne)
est donc forcément égale à celle des biens d’investissement.
D’un point de vue comptable, l’épargne ne pose pas de problème pour la réalisation
de l’équilibre entre l’offre et la demande globales.
L’égalité épargne-investissement
La réalité économique
- Une partie des sommes épargnées est placée auprès des institutions financières ou sur
les marchés financiers et sont utilisés pour financer l’achat de biens d’équipement
- Le reste de l’épargne correspond à la valeur des biens non vendus et qui restent dans le
stock des entreprises
Épargne et investissement s’équilibrent nécessairement, mais la question économique est
celle du facteur limitant les décisions des entreprises : l’équilibre comptable n’est pas
nécessairement celui qui est désiré par les agents économiques
- Épargne trop faible : investissement limité, bridé
- Épargne trop importante : consommation trop faible, augmentation de la partie ‘stocks’
de l’investissement
 Équilibre comptable et équilibre économique ne sont pas synonymes.
L’égalité épargne-investissement
Cas 2. Économie ouverte sans État
Le revenu disponible est constitué du produit intérieur et du revenu net issu du
reste du monde (équation 2).
Nouvelle écriture de l’épargne : S ≡ 𝑅 − 𝐶 ≡ 𝑌 + 𝑅𝑅𝐷𝑀 − 𝐶 (8)
Donc Y ≡ 𝑆 − 𝑅𝑅𝐷𝑀 + 𝐶 (9)
Par ailleurs, avec (5), on sait que 𝑌 ≡ 𝐶 + 𝐼 + 𝑋 − 𝑀
Donc 𝑌 ≡ 𝐶 + 𝐼 + 𝑋 − 𝑀 ≡ 𝑆 − 𝑅𝑅𝐷𝑀 + 𝐶
et 𝐼 + 𝑋 − 𝑀 ≡ 𝑆 − 𝑅𝑅𝐷𝑀
D’où le résultat : 𝑆 − 𝐼 ≡ 𝑋 − 𝑀 + 𝑅𝑅𝐷𝑀 (10)
L’égalité épargne-investissement
𝑆−𝐼 ≡ 𝑋 − 𝑀 + 𝑅𝑅𝐷𝑀
𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑜𝑢 𝑏𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑖𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡𝑠

>0 >0
Terme de gauche de l’équation (10) positif :
- Épargne nationale > investissement national
- Le pays dégage une capacité de financement qu’il ne peut placer qu’à l’étranger
- Balance des paiements courants positive (excédentaire)
- Le RDM a un besoin de financement vis-à-vis du pays
L’égalité épargne-investissement
𝑆−𝐼 ≡ 𝑋 − 𝑀 + 𝑅𝑅𝐷𝑀
𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑜𝑢 𝑏𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛 𝑑𝑒 𝑓𝑖𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑖𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠 𝑐𝑜𝑢𝑟𝑎𝑛𝑡𝑠
<0 <0

Terme de gauche de l’équation (10) négatif :


- Investissement national > épargne nationale
- Le pays dégage un besoin de financement qu’il ne peut satisfaire par de l’épargne
nationale
- Balance des paiements courants négative (déficitaire)
- Le RDM a une capacité de financement vis-à-vis du pays
L’égalité épargne-investissement
Cas 3. Économie ouverte avec État
On isole l’épargne privée de l’épargne ‘générale’ des deux cas précédents en se rappelant
que l’épargne privée est constituée du revenu disponible après déduction des impôts (𝑇)
nets des transferts publics versés par l’État au secteur privé (𝐹).
Impôts nets : 𝑇𝑛 = 𝑇 − 𝐹
L’identité (8) devient : S ≡ 𝑌 + 𝑅𝑅𝐷𝑀 − 𝐶 − 𝑇𝑛 (11)
Donc 𝑌 ≡ 𝑆 − 𝑅𝑅𝐷𝑀 + 𝐶 + 𝑇𝑛 (12)
Par ailleurs, on sait que 𝑌 ≡ 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑋 − 𝑀
Donc 𝑌 ≡ 𝐶 + 𝐼 + 𝐺 + 𝑋 − 𝑀 ≡ 𝑆 − 𝑅𝑅𝐷𝑀 + 𝐶 + 𝑇𝑛
et 𝐼 + 𝑋 + 𝐺 − 𝑀 ≡ 𝑆 − 𝑅𝑅𝐷𝑀 + 𝑇𝑛
D’où le résultat : 𝑆 − 𝐼 + 𝑇𝑛 − 𝐺 ≡ 𝑋 − 𝑀 + 𝑅𝑅𝐷𝑀 (13)
L’égalité épargne-investissement
𝑆−𝐼 + 𝑇𝑛 − 𝐺 ≡ 𝑋 − 𝑀 + 𝑅𝑅𝐷𝑀
𝑏𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛 𝑜𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑓𝑖𝑛. 𝑝𝑟𝑖𝑣é 𝑏𝑒𝑠𝑜𝑖𝑛 𝑜𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑐𝑖𝑡é 𝑑𝑒 𝑓𝑖𝑛. 𝑝𝑢𝑏𝑙𝑖𝑐 𝑏𝑎𝑙𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑖𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠

On voit apparaître le besoin ou la capacité de financement de la sphère publique,


désormais distinguée du besoin ou de la capacité de financement des agents
privés.
Le raisonnement économique associé à cette nouvelle équation fondamentale est
le même que dans le cas de l’économie ouverte sans sphère publique : les échanges
avec le reste du monde compensent nécessairement l’excédent ou le déficit
d’épargne des acteurs public set privés du pays étudié.
Capacité ou besoin de financement des SI
en 2015
En 2015, le besoin de financement des
administrations publiques centrales, État et
organismes divers d’administration centrale
(Odac), est stable à – 72,4 milliards d’euros en
2015.
Le déficit des Odac se dégrade de 4,0 milliards
d’euros, compensé par une amélioration de la
situation de l’État (+ 3,9 milliards d’euros).
Ces évolutions résultent notamment du
contrecoup des dotations en capital, versées
aux Odac en 2014, dans le cadre du second
programme d’investissements d’avenir.
Les recettes des administrations publiques
centrales sont plus dynamiques qu’en 2014 (+
1,3 % en 2015 contre + 1,0 % en 2014) et les
dépenses ralentissent (+ 1,1 % en 2015 après +
1,7 % en 2014).
B. De l’équilibre
comptable
à l’équilibre économique
Le circuit économique dans une économie
de marché
Notion d’équilibre dans une économie de
marché
Choix et équilibre
• Comment les interactions entre des millions d'individus égoïstes aboutissent-elles
à une situation où les besoins de chacun sont effectivement satisfaits, i.e. à un
ordre économique ?
• Notion d’équilibre
• Un individu est à l’équilibre si les conséquences de ses choix (ex post) sont conformes à
ses anticipations (ex ante).
• Une économie est en équilibre si et seulement si les conséquences qui découlent des
actions des participants pour réaliser leurs projets individuels sont conformes à leurs
anticipations.
Anticipations
Modification
Pas de raison de
des
modifier ses
anticipations
anticipations ni
et des actions
ses actions
Action

Résultats

Résultat réalisé =
Résultat réalisé ≠
résultat anticipé
résultat anticipé

Déséquilibre Equilibre
ANNEXES
Références bibliographiques et correction des mini exercices
SOURCES
Généreux Jacques, Macroéconomie et Comptabilité nationale. Paris, Hachette
Piriou Jean-Paul, « Introduction », La comptabilité nationale, Paris, La Découverte ,
«Repères», 2008, 128 pages
EUROSTAT, Système européen des comptes, SEC 95, Luxembourg, 1995.
Abraham – Frois (2001) Gilbert. Economie Politique, 7ème édition, Paris, Economica,
2001, Annexe,p. 657.
D. Temam, « Vingt ans après, la Comptabilité nationale s’adapte », Economie et
Statistique, 1998, n° 318.
Site essentiel : www.insee.fr/thèmes/comptes nationaux-finances publiques.
EXERCICE 1 - solutions
Classez les personnes ou institutions suivantes dans l’un des 7 secteurs institutionnels

La Société Générale : entreprise financière • L’Hôpital de Nanterre : administration publique

Leclerc : entreprise non financière • Renault : entreprise non financière

L’Université Paris Ouest : administration publique • Toyota/Japon : reste du monde

Pôle Emploi : administration publique • IBM/France : entreprise non financière


• AXA : société d’assurance
L’Oréal : entreprise non financière
• Le département du Jura : administration publique
La CGT : ISBLM
• Une librairie : entreprise non financière
La CNAV : administration publique
• Un temple zen : ISBLM
Un parti politique : ISBLM
• Les aliens de Kepler 452b : rien car pas en relation
Une clinique : entreprise non financière avec les agents résidents
EXERCICE 2 - solutions
Quels acteurs peuvent être en relation lors des opérations suivantes ?
1. Une banque verse ses cotisations patronales à l’URSSAF : entreprise non financière /
administration publique
2. Un ménage achète une action EDF à la Bourse : ménage / entreprise non financière
3. Un ménage épargne 350 € par mois : ménage / entreprise financière
4. Un infirmier à domicile assure son automobile : ménage / société d’assurance
5. Un ménage commande un livre sur Amazon.uk : ménage / reste du monde
6. Une entreprise perçoit un crédit d’impôt : entreprise non financière / administration
publique
7. Une chercheure d’un laboratoire public reçoit une subvention du Téléthon :
administration publique / ISBLM
Exercice 3 : solution
Mode de résolution de l’exercice
Étape 1 : rappeler le raisonnement par l’absurde qui permet d’arriver au résultat
fondamental d’égalité des utilités marginales pondérées par les prix
Étape 2 : calcul du rapport Um/p pour les deux biens
Étape 3 : identifier les différents paniers de biens tels que ce ratio est identique pour
les deux biens
Étape 4 : compte tenu du budget du consommateur, déterminer le panier optimal de
bien qu’il peut consommer
Exercice 3 : solution
UT Um Um/p UT Um Um/p
Qtés Qtés
bananes bananes bananes abricots abricots abricots
0 0 - - 0 0 - -
1 10 10 10 1 15 15 7,5
2 15 5 5 2 23 8 4
3 18 3 3 3 28 5 2,5
4 20,5 2,5 2,5 4 30 2 1
5 21 0,5 0,5 5 31 1 0,5

On trouve deux paniers (bananes, abricots) satisfont le consommateur :


A(4, 3) ce qui lui coûte : 1*4 + 3*2 = 10 euros
B(5, 5) ce qui lui coûte : 5*1 + 5*2 = 15 euros
Compte tenu de son budget, il peut consommer le panier A.

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