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E Q U A T IO NS D E L A L IGNE E L A S T IQ U E D E S P O U T R E S
M E T HOD E D E S F ONC T I ONS D E S I NGUL A R I T E
F. Gabrysiak - Mécanique des Structures
Le thème-support est une application permettant de calculer les sollicitations et les déformations le long d’une poutre isostatique.
Cette démarche se fait en 2 temps :
• exposé succinct des principaux éléments de programmation, puis mise en place d’une l’application Excel permettant de
calculer les actions de liaisons et les sollicitations,
• mise en oeuvre des éléments de programmation permettant le calcul des déformations.
Les pages qui suivent sont un condensé de mes documents ressources et des documents élèves.Elles n’ont pas vocation à être
distribuées sous cette forme aux étudiants. En effet, un de mes objectifs, outre l’apport de connaissances, est de susciter leur appétit !
A tout un chacun de les reprendre et de les adapter ...
• U N P E U D' H IS T O IR E ...
Ceux qui lisent ces lignes ... vont pouvoir découvrir une
La méthode dite de la double intégration permet de approche basée sur les fonctions de singularité. Ces
déterminer les équations de w(x) et v(x) (rotation et flèche). fonctions, appliquées dés 1919 par MacAuley à l'analyse
Cette méthode est simple et générale. Cependant, elle des poutres, utilisent les notions et les concepts des
devient rapidement fastidieuse avec la complication des
opérateurs de Dirac et de Heaviside1 (bien connues des
chargements.
électroniciens et des informaticiens).
Les fondements mathématiques de ces opérateurs, bien
Soit un tronçon dx subissant un moment fléchissant M(x) :
dl( y )
que définis avec rigueur, sont introduit dans ce qui suit avec
On sait que σ( y ) = E.ε( y ) = E. un formalisme discutable, mais nécessaire afin d’être
dx applicables. Le champ d’utilisation de ces opérateurs aux
M( x )
et que σ( y ) = .y calculs des structures est très large. Ils simplifient
dl(y) Izz'
notablement les temps de résolution, et permettent
M( x ).dx
donc dl( y ) = .y également une informatisation « élégante » des calculs de
E.Izz' poutre.
L'allongement des fibres du tronçon
s'accompagne d'une rotation dw. On se Bibliographie :
y place dans le domaine des petites
dv x - Les matrices transfert dans le calcul des structures -
déformations, donc : P.M. GERY et J.A. CALGARO - éditions Eyrolles - 1971
⇒ dw ≈ tg(dw)).
dw En linéarisant, on a : - Mécanique des structures DEUG - éditions Dunod - 1975
⇒ dl(y) = y.dw - L’outil informatique : résistance des matériaux - Tome 4 -
B. BOUMARD et F. LAVASTE - éditions Delagrave - 1984
dx M( x ).dx
y.dw = .y - Cours et TD, J. PROBECK - CNAM Génie Civil
E.Izz'
M( x ) - Cours et TP, J.P. DOREMUS et C. HIRSCH - IUT du Montet
⇒ dw = .dx
E.Izz'
⇒ dv = dw.dx
1
• U N P E U DE T H E O R IE ... • L E S C H A R GE M E NT S C O U R A NT S :
• L ’o pé rat e u r d e H e av i si d e
Fonction de Représentation
Une primitive de la fonction de Dirac au point (a) est la Singularité
fonction de Heaviside Y(x-a) définie par :
C
−2 x
couple p( x ) = C x − a 0
Y( x − a ) = 0 si x<a ⇔ x − a < 0
a
Y( x − a ) = 1 si x>a ⇔ x − a > 0
F
a
La fonction de singularité devra donc être définie, dans le
cas courant en mécanique des structures par :
n
fd(x) = x − a dp/dx
Cette fonction obéit à la loi d'intégration : charge x
1 0
n +1 variant dp
x x − a p( x ) = x−a
∫
n linéairement dx
y − a dy = pour n ≥ 0
n+1 a
−∞
x 0
∫
−1 0 quand x < a
y−a dy = x − a =
1 quand x > a
−∞
et
x
∫
−2 −1
Donc, il suffit d'écrire la somme des densités de charge le
y − a dy = x − a
long d'une poutre (on obtient ainsi la fonction intensité de
−∞ charges), de procéder aux différentes intégrations
−1 −2 successives !... et de déterminer les constantes d'intégration
Ces fonctions x − a et x − a sont nulles par des conditions aux limites. Bien évidemment, ce qui est
partout sauf pour x = a, où elles sont infinies de sorte que les valable pour des forces verticales, l’est également pour des
2 expressions ci-dessus sont valables. forces horizontales.
0
On admettra que si ( x ) = 0 alors 0 = 1 , ce Cette technique de calcul des équations de déformation
(rotation, flèche) s'applique particulièrement bien lorsque le
qui est mathématiquement faux. Mais en terme EI est constant le long de la poutre. L’écriture peut
mécanique des structures, afin de prendre en paraître dans un premier temps un peu « lourde ». Mais
compte les efforts dans la section de droite du l’application des fonctions de singularité permet de réduire
tronçon de gauche se traduit par : considérablement le temps de résolution et les erreurs de
0 calculs (en comparaison à la méthode de la double intégration
(0 + dξ) = dξ alors dξ =1 + recherche des constantes). Enfin, l’application des fonctions
de singularité prend tout son sens dans l’informatisation du
calcul des sollicitations et des déformations.
2 La notation des parenthèses angulaires a été choisie de façon à distinguer les écritures.
2
• U N P E U D ’A P P L IC A T IO NS . . . . • E xe m ple 3
Co
EI = constante
A B
• E xe m ple 1 a b
F
F
l
EI = constante
C B
A −1
−1 −2
Co Co
a b a fd ( x ) = − . x−0 + Co. x − a + . x−l
l
l l
0 −1 0
−1 −1 −1 −1 Co Co
− V( x ) = − . x−0 + Co. x − a + . x−l
fd ( x ) = YA . x − 0 − F. x − a − F. x − (a + b) + YB . x − l l l
1 0 1
0 0 0 0 Co Co
M( x ) = − . x−0 + Co. x − a + . x−l
− V( x ) = YA . x − 0 − F. x − a − F. x − (a + b) + YB . x − l l l
2 1 2
1 1 1 1 Co Co
EI.w( x ) = − . x−0 + Co. x − a + . x−l + C1
M( x ) = YA . x − 0 − F. x − a − F. x − (a + b) + YB . x − l 2l 2l
3 2 3
2 2 2 Co Co Co
YA F F EI.v( x ) = − . x−0 + . x−a + . x−l
EI.w( x ) = . x − 0 − . x − a − . x − (a + b ) 6l 2 6l
2 2 2 + C1.x + C 2
2
YB
+ . x − l + C1 ⇔ (1)
2
• conditions aux limites :
* pour x = 0 ⇒ v(0) = 0 donc C2 = 0
YA 3 3 3
F F
EI.v( x ) = . x−0 − . x−a − . x − (a + b ) Co 2 2
6 6 6 * pour x = l ⇒ v(l) = 0 donc C1 = . l − 3b
YB 3 6
+ . x−l + C1.x + C2 ⇔ ( 2)
6 2 1 2
− Co Co
EI.w( x ) = . x + Co. x − a + . x−l
2l 2l
On pose : F = 10 kN a=1m b=2m l=4m Co 2 2
+ . l − 3b
• conditions aux limites 6
* pour x = 0 ⇒ v(0) = 0 donc C2 = 0
3 2
− Co Co
* pour x = l ⇒ v(l) = 0 donc EI.v( x ) = . x + . x−a
6l 2
10 3 10 3 10 3 Co
3
Co 2 2
− 4C1 = . 4 − . 3 − . 1 + . x−l + . l − 3b .x
6 6 6 6l 6
⇒ C1 = −15
3 3 3 3
5 5 5 5 • E xe m ple 4
EI.v( x ) = . x − . x −1 − . x−3 + . x−4 − 15.x
3 3 3 3
−2 −1 −1
• Exemple 2 : Charges appliquées « en partie » fd ( x ) = −Fl. x − 0 + F. x − 0 + F. x − l
−1 0 0
− V( x ) = −Fl. x − 0 + F. x − 0 + F. x − l
0 1 1
M( x ) = −Fl. x − 0 + F. x − 0 + F. x − l
1 2 2
F F
EI.w( x ) = −Fl. x − 0 + . x−0 + . x−l + C1
2 2
2 3 3
Fl F F
EI.v( x ) = − . x−0 + . x−0 + . x−l + C1.x + C2
2 6 6
3
• conditions aux limites :
* pour x = 0 ⇒ v(0) = 0 donc C2 = 0 • E xe m ple 6
* pour x = 0 ⇒ w(0) = 0 donc C1 = 0
3 3 3
F.l F.l F.l
• pour x = l : EI.v(l) = − + =−
2 3 3
• E xe m ple 5
1 −1 −2
f d ( x ) = −p. x − 0 + YB . x − L + MB . x − L
2 0 −1
p
− V( x ) = − . x−0 + YB . x − L + MB . x − L
2
3 1 0
p
M( x ) = − . x−0 + YB . x − L + MB . x − L
7pL 1
p 2
5pL 1
p 2 6
M( x ) = x − x + x −L + x −L
16 2 8 2 4 2 1
2 0 1 p YB
pL pL EIw ( x ) = − . x−0 + . x−L + MB . x − L + C1
− x −L + x − 2L 24 2
16 16
5 3 2
2 3 2 3 p YB MB
7pL p 5pL p EIv( x ) = − . x−0 + . x −L + . x −L
EIw ( x ) = x − x + x −L + x −L 120 6 2
32 6 16 6
2 1 2
pL pL + C1.x + C2
− x −L + x − 2L + C1
16 32
• conditions aux limites :
4
7pL 3 p 4 5pL 3 p 4 pL
EIv( x ) = x − x + x −L + x −L * pour x = L ⇒ w(L) = 0 donc C1 =
96 24 48 24 24
2
pL 2 pL 3 5
x −L + − x − 2L + C1.x + C2 pL
32 96 * pour x = L ⇒ v(L) = 0 donc C2 = −
• conditions aux limites : 30
* pour x = 0 ⇒ v(0) = 0 donc C2 = 0
* pour x = L ⇒ v(L) = 0 donc :
4 4 3
• valeur particulière :
7pL pL − 3pL
− + C1.L = 0 ⇒ C1 = 5
96 24 32 pL
* pour x = 0 on a : v A = −
30.EI
• valeurs particulières :
L
* pour x = on a :
2
3 4 3
7pL L p L pL L 7 4
EIv(L / 2) = . − . − . = pL
96 8 24 16 32 2 768
7L
* pour x = on a :
16
2
7pL 7L p 49L 49 2
Mmax = . − . = pL
96 16 2 256 512