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UNIVERSITE SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES


Département de chimie

Licence Sciences et Techniques (LST)

PROJET DE FIN D’ETUDES

La non-conformité au niveau de conditionnement


des huiles raffinées

Présenté par :

 ISSAM ALAOUI

Encadré par :

 Mlle. F.El FARROUDI (SIOF)


 Pr. A. BOULAHNA (FST)

Soutenu Le 15 Juin 2015 devant le jury composé de:

- Pr. A.BOULAHNA
- Pr. A .MELIANI
- Pr. A.EL GHAZOUALI

Stage effectué à SIOF


Année Universitaire 2014 / 2015

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES FES – SAISS


 B.P. 2202 – Route d’Imouzzer – FES
Ligne Directe : 212 (0)5 35 61 16 86 – Standard : 212 (0)5 35 60 82 14
Site web : http://www.fst-usmba.ac.ma
DEDICACES

A cœur vaillant rien d’impossible

A conscience tranquille tout est accessible

Quand il y a la soif d’apprendre

Tout vient à point à qui sait attendre

Quand il y a le souci de réaliser un dessein

Tout devient facile pour arriver à nos fins

Malgré les obstacles qui s’opposent

En dépit des difficultés qui s’interposent

Les études sont avant tout

Notre unique et seul atout

Ils représentent la lumière de notre existence

L’étoile brillante de notre réjouissance

Comme un vol de gerfauts hors du charnier natal

Nous partons ivres d’un rêve héroïque et brutal

Espérant des lendemains épiques

Un avenir glorieux et magique

Souhaitant que le fruit de nos efforts fournis

Jour et nuit, nous mènera vers le bonheur fleuri


Nous dédions ce travail à … ?

A DIEU
Nous commençons par rendre grâce à Dieu et à sa bonté pour la
patience ; la compétence et le courage qu’il nous avons donne pour
arrivé à ce stade.

A ma très chère mère


Affable, honorable, aimable : vous représentez pour nous le

symbole de la bonté par excellence, la source de tendresse et

L’exemple du dévouement qui n’a pas cessé de nous encourager et

De prier pour nous.

A la mémoire de mon Père


Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour,

L’estime, le dévouement et le respect que nous avons toujours eu

Pour vous.

A mes très chers frères

Les mots ne suffisent guère pour exprimer l’attachement, l’amour

Et l’affection que nous porte pour vous. .

Nous vous dédiez ce travail avec tous nos vœux de

Bonheur, de santé et de réussite


REMERCIEMENTS

YYYY
Je tiens à remercier tout particulièrement Mr. Khalil Lahbabi, le
REMERCIEMETS
président directeur général de la SIOF qui m’avoir donné l’opportunité
d’effectuer mon stage dans prestigieuse unité industrielle.

Je remercie également Mr.Errafik le responsable de la production, qui


m’accepté au sien d’industrie.

Je remercie vivement Mlle .Fatima Farroudi responsable de laboratoire,


pour le suivi de mon travail tout au long du stage.

Un grand merci à Me.Boulahna Ahmed, mon encadrant et professeur à


la faculté des scienceset techniques, pour leur aide précieuse dans la réalisation
de ce projet.

Merci également à tout ce qui, à leur façon, à un moment donné, j’ai


apporté leur aide.

Je remercie enfin tout personnel de la SIOF et tout particulièrement les


ouvriers, qui ont largement facilité la réalisation de ce stage, avec ces
importantes idées sur le procédé de raffinage.
Sommaire

Introduction………………………………………………………………………………….1
Chapitre I : Présentation de la société SIOF
1. Historique ..................................................................................................................... 2
2. Présentation des huiles élaborées par la SIOF.......................................................... 4
2.1 L’huile d’olive ....................................................................................................... 4
2.2 L’huile de tournesol …. ....................................................................................... 5
2.3 L’huile de soja …….............................................................................................. 6
2.4 L’huile de grignon……………………………………………………………... 7
Chapitre II : Processus de raffinage et conditionnement
1. Principe de raffinage ................................................................................................... 8
2. Description du processus industriel ........................................................................... 9
2.1 Démucilagination ou dégommage ..................................................................... 10
2.2 Neutralisation ..................................................................................................... 11
2.3 Lavage ................................................................................................................. 12
2.4 Séchage ................................................................................................................ 13
2.5 Décoloration ........................................................................................................ 14
2.6 Filtration ............................................................................................................. 15
2.7 Désodorisation .................................................................................................... 15
2.8 Fortification ........................................................................................................ 16
3. Conditionne ment .......................................................................................................20
3.1 Définition ............................................................................................................. 20
3.2 Description des étapes de conditionnement ..................................................... 20
Chapitre III : Non-conformité au niveau de conditionne ment
1. Introduction ................................................................................................................. .22
2.Objectif de sujet ........................................................................................................... .22
3.Methode .......................................................................................................................... 22
4. Contrôle du poids ......................................................................................................... 23
4.1 Résultats ………………………………………………………………………......24

4.2 Carte à variable quantitative…………………………………...............................24


4.3 Interprétation des résultats ……………………………………………...............26

5. Contrôle des bouteilles .............................................................................................. 27


5. 1 Expression des résultats ........................................................................................ 27
5.2 Carte à variable qualitative………………………………………………….......29

5.3 Inte rprétation des résultats................................................................................... 30


6. Contrôle qualitative ................................................................................................... 31
6.1 Interprétation des résultats……………………………………………………....32

Conclusion .. …………………………………………………………………………34
Introduction

Le secteur agroalimentaire joue un rôle primordial dans le développement économique


et social du Maroc et sa responsabilité à fournir au citoyen une satisfaction totale, qu’elle
soit quantitative ou qualitative, puisque l’agriculture marocaine constitue le pivot central de
l’économie nationale.

La fabrication des huiles alimentaires fait partie des industries agro-alimentaires qui se
basent sur des matières premières représentées par des produits agricoles végétaux ou
animaux. Un enchaînement bien défini de différentes opérations traduit un procédé qui relie
la matière première et le produit fini.

La SIOF est l’une des sociétés les plus connues au Maroc dans le domaine de
fabrication des huiles alimentaires. Au niveau de service conditionnement de contrôle de
qualité des huiles lors de l’étape de remplissage et emballage il y a des pertes d’huile et
mauvais étiquetage.

Dans ce cadre j’ai effectué mon stage au sein de SIOF au niveau de service
conditionnement dans le but de diminuer les pertes d’huile et les défauts d’étiquetage. Nous
nous sommes intéressés par la suite au contrôle de qualité de l’huile raffinée.

Ce rapport est présenté comme suit :

Ø Le premier chapitre est consacré à la présentation de la société.


Ø Le deuxième chapitre est consacré à la description du procédé de production d’huile
au sein de la société SIOF.
Ø Le troisième chapitre consiste à étudierle suivie de la non-conformité au niveau de
l’étape de conditionnement.

1
1. Historique
La société industrielle Oléicole de Fès (SIOF) a été Crée en 1961 sous forme de
S.A.R.L, entant que huilerie, extraction d’huile de grignon et conserverie d’olives.

· En 1966, SIOF a pu installer une raffinerie d’huile de table, avec une capacité de 12000
tonnes par an.
· En 1972, la société a intégré dans ses activités une usine de fabrication des emballages
en plastique et un nouvel atelier pour les matériaux nécessaire au remplissage,
capsulage et étiquetage des bouteilles (½ L, 1L, 2L, 5L).
· En 1977, et grâce à cette nouvelle installation, la société est devenue un complexe
important pour le capsulage et l’étiquetage des produits.
· En 1978, le produit de la SIOF s’est étendu dans tout le royaume grâce au lancement de
la première compagne publicitaire, l’ouverture des dépôts aux différentes régions du
Royaume, le recrutement des représentants et surtout l’installation d’un nouveau
système de déchirage (élimination des cires) avec deux matériaux de remplissage. Tout
cela a permis à la société de devenir plus proche au consommateur surtout avec ses
différents produits de haute qualité.
· En 1980, et afin d’augmenter sa production, l’entreprise a réalisé une installation de
raffinage d’une capacité de 30 000 tonnes par an.
· En 1985, elle s’est transformée en une société anonyme (S.A) avec un capital de 30
millions de Dirhams.
· En 1993, l’entreprise a mis en place une raffinerie d’huile brute à base de soja.
· En 1994, recrutement des cadres pour améliorer la gestion de l’entreprise et élargir sa
part de marché.
· En 2003-2004, la société installée deux machines de soufflage en deux chaines de
productions pour la fabrication des bouteilles (en PET). Pour le conditionnement des
huiles en format 0.5L, 1L, 2L, 5L.

La SIOF <<La Société Industrielle Oléicole de Fès>> est considérée parmi les
sociétés les plus performantes à l’échelle nationale, c’est une société anonyme à vocation
agro-alimentaire pour l’extraction, raffinage et le conditionnement des huiles alimentaires et
la Conserve des olives, avec un capital qui atteint 42 000 000 Dhs dont les actions sont
répartis entre la famille LAHBABI (9 associes).

Pour atteindre ses objectifs en termes de production, l’entreprise s’est installée


progressivement sur trois sites:

-Le premier au quartier industriel DOKARAT à Fès dont les activités sont : le raffinage et
conditionnement des huiles alimentaires.

-Le deuxième au quartier industriel SIDI BRAHIM à Fès qui a intégrer l’extraction des huiles
de grignon et la conserve et conditionnement d’olives de table.

2
-Et le troisième à Ain Taoujdate, spécialisé en extraction des huiles de grignon et qui intègre
l’amont agricole.

La SIOF commercialise ses produits au Maroc à travers un grand réseau de distribution ainsi
qu’à l’international avec des partenaires de grande envergure.

La SIOF assure la production de quatre marques des huiles :

SIOF : huile de table raffinée à base de soja.

Moulay Idriss : huile d’olive vierge courante.

Andaloussia: huile de grignon raffiné.

Frior : huile de tournesol raffiné.

Tableau 1: les dates de lancement de différents huiles

Remarque :
Moulay Idriss : huile non raffinée mais dans le cas d’acidité élevé elle subit un raffinage.

L’aspect organisationnel de la SIOF ne diffère pas entièrement des types d’organisation


disponible au sein d’autre établissement .Il se présente de la manière suivante :

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2. Organigramme :

Président directeur
générale

Directeur générale

Direction des Direction Direction Direction Direction


ventes financière et ressources commerciale production
administrative humaine

Facturation Comptabilité Administration Distribution Raffinage


Administration du personnel Conditionnement
Commandes
Trésorier Développement Emballage
Vente
Achats Services Laboratoire
généraux

3. Présentation des huiles élaborées par la SIOF


3.1 L’huile d’olive :

Figure 1 :huile d’olive


L’Huile d’olive désigne exclusivement l’huile extraite du fruit de l’olivier lors de la
trituration dans un moulin à l’huile. L’huile d’olive est un produit simple et complexe à la
fois. Simple parce que l’huile est issue de la trituration des olives à l’exclusion de tout autre
produit (du moins en ce qui concerne l’huile vierge de notre moulin).

Car les variétés d’olives liées au terroir associées au tour de main du Maître du
moulin, confère un goût différent à chaque huile. L’extraction de l’huile d’olive nécessite le

4
passage par plusieurs étapes : en passant par le lavage, le broyage, le malaxage, le
pressurage, ladécantation et le stockage. L’huile d’olive ainsi produite doit alors être
conservée à l’abri de l’air et de la lumière.

Type de l’huile La composition de cette huile


- 14% d’acide gras saturés.
-74% d’acide gras mono-insaturés (acide oléique).

L’huile d’olive -8% d’acide gras polyinsaturés.


-Vitamines : A, D, E et K.
-Provitamine A (carotène).
-autres composés

3.2 L’huile de tournesol :

Figure 2 : l’huile de tournesol


Le Tournesol ou le grand soleil est une grande plante annuelle, appartenant à la
Famille des Astéracées, son nom scientifique Hélianthes anus. C’est une plante oléagineuse
très riche en huile alimentaire (environ 40% de leur composition).

Le principal domaine d’application des huiles de tournesol est l’alimentation


humaine, comme huile de salade, huile de cuisine ou pour la préparation des margarines.

L’huile de tournesol est extraite de graines décortiquées soit par broyage soit par
extraction. Elle est conseillé pour la prévention des maladies cardio-vasculaires par richesse
en acides gras essentiels comme <<oméga 6>>.Elle est aussi riche en lipides que les autres
huiles.

Type de l’huile La composition de cette huile

-67% d’acide linoléique (C18 :2 w-6 polyinsaturé).


L’huile de Tournesol -19.7% d’acide oléique (C18 :1 w-9 mono-insaturé).

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3.3 L’huile de soja :

Figure 3 : huile de soja


Le soja ou le soya est une plante grimpante de la Famille des Fabacées, proche du
haricot, largement cultivée pour ses graines oléagineuses qui fournissent la principale huile
alimentaire consommé dans le monde.

Le terme désigne aussi ses graines, qui constituent l’un des aliments naturels les plus
riches en protéines, lipides, glucides, vitamines A et B ,Potassium, Calcium, Magnésium,
Zinc et Fer, il contient aussi des acides gras polyinsaturés, la lécithine qui a une action
hypocholestérolémiante, donc il possède des propriétés nutritives et énergétiques nécessaires
pour le corps humain.

L’huile de soja est extraite des poids par broyage ou par extraction chimique. C’est
une matière première intéressante parce qu’elle est chimiquement souple, abondante et
renouvelable.

Type d’huile Sa composition

-14.4% d’acides gras saturés.


-2-3% d’acides gras mono-insaturés.
-5-7.9% d’acides gras polyinsaturés :
L l’huile de Soja -51% d’acide linoléique et 6.9% d’acide a-linoléique).
-Oméga-3.
-Oméga-6.

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3.4 L’huile de grignon :

Figure 4: huile de grignon


Après l’extraction de l’huile d’olives, il en résulte un sous-produit, le grignon, qui
renferme la plus grande partie de la matière sèche d’olive (peau, pulpe, petits morceaux de
noyau) et une certaine proportion d’eau de végétation qui contient à son tour les composants
hydrosolubles de l’olive.

Le grignon est séché, broyé et traité au solvant pour obtenir une huile dite de grignon.

La matière grasse du grignon est très riche en acides gras en C16 et C18 insaturés qui
constituent 96% du total des acides gras. Les grignons sont très vulnérables à l’oxygène
atmosphérique responsable en grande partie de l’altération des propriétés organoleptiques.

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1. Principe de raffinage
Les huiles brutes obtenues renferment un certain nombre d'impuretés indésirables,
responsables du goût et de l'odeur désagréables et de leur mauvaise conservation.

Le raffinage a pour but, d'éliminer les acides gras libres, les produits d'oxydation, les
arômes désagréables, les colorants, les produits toxiques (tels que pesticides, glycosides)
mais également les phospholipides ainsi que les métaux (tels que fer et cuivre) présents à
l'état de traces qui sont généralement liés à des composés organiques.

Le raffinage consiste donc à éliminer au mieux ces composés afin d'obtenir une huile aux
qualités organoleptiques et chimiques satisfaisantes.

Il existe deux types de raffinage :

ü Le raffinage chimique.
ü le raffinage physique.

Le choix entre raffinage physique et chimique se fait en fonction de la nature de l'huile, de


sa qualité et des objectifs visés.

Le raffinage effectué au niveau de SIOF est un raffinage chimique qui se fait selon les
opérations élémentaires suivantes :

Tableau 2 : les déférentes étapes de raffinage

Opération Composés éliminés ou réduites en quantités

Démucilagination Composés hydratables tel que les


phospholipides

Neutralisation alcaline Acides gras libres


Phospholipides résiduels
Matières colorantes (réduites)

Séchage Humidité (réduite)

Décoloration Agents colorants : chlorophylle, caroténoïdes


Agents toxiques

Désodorisation Acides gras libres


Tocophérols (réduits)
Résidus de pesticides et mycotoxines

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2. Description du processus industriel

Auxiliaire principal de fabrication HUILE BRUTE Constituants éliminés

Démucilagination
H3PO4 :acide phosphorique phospholipidesde 0,1 à 0,3
%
Neutralisation
NaOH :soude caustique Pâtes de neutralisation,
Savons, phospholipides,
H3PO4 ,Certains pigments,
Centrifugation Produits d’oxydation.
Cires végétales
Prédécirage et Décirage
( Tournesol, grignon ) Lavages centrifugation Eau (90°C) acidifié
Eaux de lavage
( savons, phospholipides)
Séchage sous vide

Terres activées Décoloration pigment colorés , traces


. de savons, phospholipides

Filtration résiduels .

vapeur sèche sous vide Désodorisation substances odoriférantes

à haute température tocophérols réduits,

résidus de pesticides et mycotoxines


. inertage

Azote

HUILE RAFFINÉE

Figure 5 : Schéma général du procédé de raffinage

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Au niveau de la société industrielle oléicole de Fès, deux lignes de production séparées l’une
de l’autre sont à distinguer :

Ø La 1ère ligne est réservée au raffinage des huiles de tournesol et celle de


grignon.
Ø La 2ème ligne est réservée à l’huile brute de soja.
Ø Les deux lignes suivent les mêmes étapes à l’exception de quelques

différences (prédecirage et décirage pour l’huile de tournesol et de grignon).

2.1 Démucilagination ou dégommage :

Principe :

Le dégommage ou la démucilagination est la première étape de raffinage consiste à éliminer


de l'huile brute les composés susceptibles de devenir insolubles par hydratation ; des
substances dites mucilages qui sont des phospholipides, les lécithines, les complexes sucrés
et autres impuretés contenues dans l’huile brute par l’ajout de H3PO4.

Que le procédé utilisé soit physique ou chimique, les trois principes de base du processus de
dégommage sont résumés comme suit:

- Elimination de phospholipides par la formation de micelles;

- Hydratation rapide des phospholipides;

- Elimination des phospholipides non hydratables par un traitement avec l’ajout deH3PO4.

La teneur des mucilages dépend de la variété d’huile et du mode de trituration : ils


peuvent représenter 0,5-0,1% de l’huile de soja par exemple.

La présence des mucilages dans l’huile peut représenter aussi un certain nombre
d’inconvénients :

De nombreux essais ont montré qu’une huile mal raffiné (mal débarrassée de ces
phospholipides) s’acidifie, s’oxyde et prend plus rapidement un goût désagréable.

Ces substances sont souvent liées à des métaux catalyseurs d’oxydation, désactivant les
terres décolorantes et colmatant rapidement les filtres.

Les composés phosphorés en présence d’eau forment des précipités dits mucilages qui ne
sont pas admis dans une huile livrée à la consommation. Ces phospholipides peuvent
provoquer des émulsions.

Procédé :

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Ou sein de société SIOF la démucilagination se fait comme suit :

Le passage d’huile brute par un échangeur à plaque à contre-courant (huile brute-huile


désodorisée chaud) qui vient directement du bac de stockage, à une température voisine de
60°C. L’huile chauffée refoulée dans une cuve de lancement pour lui filtrée dans un filtre à
double corps contenant chacun d’eux un tamis pour éliminer les grossières substances.

L’huile filtrée est ensuite chauffée à 85 -90°C dans un échangeur à spiral avec de la
vapeur d’eaux adoucie venant de la chaudière, cette action a pour effet de diminuer la
viscosité de l’huile.

Ensuite, l’opération se poursuit par injection de l’acide phosphorique commercial à


75% et dilué par une pompe doseuse à raison de 1 à 3%.le mélange (huile-acide) passent
alors dans un mélangeur rapide (6000tr/min) pour la dispersion d’acide dans l’huile afin
d’avoir un mélange intime, avant de le refouler vers le bac de contact dans lequel il va
séjourner pendant 15 à 20 minutes pour permettre l'hydratation des phospholipides, etce
temps de séjour est suffisant pour le gonflement des mucilages afin d’obtenir une bonne
séparation. Le mélange est ensuite envoyé vers l’étape de neutralisation.

Remarque :
La quantité de l’acide phosphorique ajoutée dépend de la teneur de l’huile en
phospholipides, pour l’huile de soja qui est riche en phospholipides (1 à 3 %), la quantité
d’acide ajoutée est supérieure à celle utilisée pour l’huile de tournesol qui contient moins de
phospholipides (0,5 à 1,3 %) car l’actionoul’ajoutde l’acide phosphorique en excès à
quelques inconvénients :

· Elle renfonce la couleur de l’huile.


· Elle provoque l’altération de la qualité de l’huile.
· Colmatage des filtres au cours de traitement.

2.2 Neutralisation :

L'élimination des acides gras libres est l'opération la plus importante du raffinage. La
neutralisation par la soude caustique NaOH élimine les acides gras sous forme de savons
appelés communément «pâtes de neutralisation ».cette opération comprennent deux réactions
important :

-La neutralisation de l'excès d'acide phosphorique ajouté pour dégommer les huiles.

-La neutralisation des acides gras libres en formant les savons sodiques selon la réaction
de saponification suivante :

R-COOH + NaOH RCOO-Na+ + H2O


Acide gras Soude Savon Eau

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Comme ce sont des acides faibles, ils requièrent un excès de soude pour s'assurer que
la réaction soit déplacée dans le sens de la formation du savon et que l'acidité résiduelle de
l'huile soit petite. Cet excès est d'habitude entre 0,01 et 0,05 % pour les huiles de soja. Un
mal dosage de la soude produise une saponification partielle des triglycérides pour
engendrer du glycérol et des savons sodiques, cette réaction appelée saponification
parasite :

Figure 6 : saponification parasite de triglycéride

Procédé :
L’huile dégommée provenant du bac de contact reçoit une quantité de soude bien
déterminée de 16 à 18 % à l’aide d’une pompe doseuse (débit=80L/h) pour l’huile de soja.

Ensuite, le mélange (huile-soude) passe dans un deuxième mélangeur à grande vitesse


pour éliminer tout risque de saponification parasite avant d’être envoyé vers un premier
séparateur à Bol auto débourbeur (centrifugeuse à 4700tr /min). Ce dernier assure la
séparation de l'huile neutralisée (phase légère) et des savons ou pâte neutralisation (phase
lourde), à la sortie de cette étape l’acidité d’huile doit être de 0,02-0,04%.

2.3 Lavage :

Principe :
C'est l'opération qui permet d'éliminer les substances alcalines (savons et soude en
excès) présentes dans l'huile à la sortie de neutralisation, ainsi que les dernières traces de
métaux, de phospholipides et autres impuretés. Il est essentiel que l'huile brute ait subi une
bonne séparation. Dans le cas contraire, il peut se produire des émulsions importantes et une
partie du savon risque de ne pas être éliminée. Le lavage s’effectue par l’eau chaude (90°C)
et l’acide citrique.

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Procédé :
Le lavage au sein de SIOF s’effectuer comme suite :

· L’huile neutralisée du soja reçoit de l’eau chaude à 90°C, qui sera mélangé avec
l’acide citrique dilué dans le troisième mélangeur ou mixeur pour subit une
centrifugation. Ensuite le mélange sera divisé en deux volumes et chacun est mis
dans un séparateur afin d’assurer une bonne séparation.
· L’huile lavée doit avoir une acidité inférieure à 0,04%.
· Les eaux de lavage contiennent encore de l’huile qu’on récupère par décantation
(environ 1 à 3% de matière grasse).
· L’acide citrique facilite le lavage par action sur les savons et par augmentation de
leur densité.

Remarque :
Le lavage est plus efficace lorsqu'il est effectué en deux stades, et l'eau de lavage doit
être la plus chaude possible (90°C).

2.4Séchage :

Principe :

C’est une étape qui consiste à éliminer l'humidité présente dans l'huile lavée avant
l'opération de décoloration car elle peut provoquer un colmatage rapide des filtres, surtout en
présence de savon.

La technique de séchage est basée sur le phénomène de l’évaporation de l’eau à une


température inférieure à sa température normal d’évaporation, en appliquant des pressions
élevées.

Procédé :
L’huile neutralisée sort du lavage à une température de 90°C est pulvérisée dans une
tour vertical maintenue sous vide à une pression de 0,6 à 0,8 bar appelé sécheur.

A la sortie du sécheur on doit avoir :

· Une acidité inférieure à 0,04%


· Une humidité inférieure à 0,1% (qui était à l’entrée du sécheur entre 0,5 et 0,7%).
· Un taux de phosphore ne dépassant pas 5 ppm.

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2.5 Décoloration :

Principe :

Cette opération vise à éliminer les pigments de l'huile (chlorophylle et pigments


caroténoïdes), nuisibles à sa couleur et à sa conservation, que la neutralisation n'a que très
partiellement détruits. La décoloration fait intervenir le phénomène d’adsorption par la
terre décolorante et le charbon active.

La terre décolorant utilisée est activée, cette activation consiste à améliorer leur pouvoir
adsorbant. Cette transformation est réalisée par voie chimique par l'action d'acides forts (acide
chlorhydrique ou sulfurique) à des températures variant de 80 à 130°C.

Procédé :

Au sein de la SIOF, la décoloration se fait comme suit : à la sortie du sécheur l’huile


est séparée en deux conduites :

· Une première conduisant 90% de l’huile directement vers un échangeur thermique à


plaque dont l’huile sera préchauffée par le vapeur pour atteindre une température de
100°C-110°C puis vers le décolorateur.

· Une deuxième conduisant 10% d’huile vers un mélangeur (une petite cuve munie
d’un agitateur) où elle sera mélangée avec la terre. Ce mélange rejoint ensuite les 90
% d’huile dans le décolorateur.

· Le décolorateur est constitué de deux compartiments, menu chacun d’eux d’un


agitateur et un serpentin où circule de la vapeur afin que l’huile garde une
température de 100°C-110°C, et avec une agitation efficace qui favorisera le contact
pendant 20 min. l’huile est toujours traitée sous vide 75 mmHg, de façon à empêcher
l’oxydation favorisée par l’air.

Remarque :
Le charbon actif est utilisé ; essentiellement pour éliminer certains contaminants de
type hydrocarbures polycycliques aromatiques (HAP) lourds (Notamment le benzo-A-
pyrène) présents dans des huiles issues de graines séchées dans de mauvaises conditions. Il
est utilisé surtout pour l’huile de grignon car il est plus efficace.

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2.6 Filtration :
Principe :
L’huile décolorée passe à la filtration. Cet opération se fait à travers un milieu poreux
constitué par de la toile filtrante, dont le diamètre des pores est inférieur à celle des
particules de la terre, ce qui favoriser le passage de l’huile seule à travers le filtre à plaques
appelés NIAGRA.

Procédé :
Au sein de la SIOF, l’huile sortante du décolorateur doit être débarrassée de la terre
qu’elle contient en suspension, pour cela, l’huile passe tout d’abord dans un gros filtre à
plaque, puis dans deux autres filtres à poche (filtres de sécurité) pour s’assurer que l’huile
ne contient plus de terre ou de matière en suspension. L’huile filtrée est ensuite stockée dans
un réservoir.

Remarque :
La société SIOF possède deux filtres à plaque et deux autres à poche qui fonctionnent
en alternance (un filtre est fonctionnaire et l'autre en réserve) ; pour le filtre à plaque Quand
il est chargé en terre usée, le se dépose sur les plaques et la filtration devient difficile, donc
il doit être débarrassé de son gâteau. Pour cela, on envoie de la vapeur chaude pour le séché,
puis on envoie de l’air comprimé pour créer une vibration des plaques qui vont faire tomber
le gâteau séché dans un bassin puis vers les déchets. Mais Le filtre à poche sans jetable
après leur utilisation.

2.7 Désodorisation :
Principe :

La désodorisation, comme son nom l'indique, a pour but d'éliminer les substances
volatiles comme les aldéhydes et les cétones, qui donnent une odeur et une saveur
désagréables à l'huile, ainsi que les acides gras libres encore présents dont certains sont très
sensibles à l’oxydation.

Procédé :

L’huile filtré décolorée est pompée d’abord vers un bac de stockage puis vers un
échangeur à plaque (N°1) ou elle sera préchauffée par l’huile déjà désodorisée jusqu’à une
température de 140°C. Elle est ensuite envoyée vers un dégazeur ou elle va subir une
désaération et élimination des traces d’eau sous l’effet du vide. Puis l’huile passe par un
échangeur à plaque (N°2) ou elle sera chauffée par l’huile désodorisée, après elle passe par

15
un échangeur tubulaire de 40 bar dont l’huile sera préchauffée par le vapeur d’eau
déminéralisé jusqu’à une température de 190°C.

Ensuite, l’huile s’écoule dans le désodoriseur qui continue son chauffage vers une
température de 210-220°C.

Le désodoriseur comporte 5 étages de forme cylindrique verticale pour éliminer les


composés odoriférants volatils, puis elle subit une injection de la vapeur sèche dans chaque
étage sauf le 5ème de bas du désodoriseur, car elle considéré comme un réservoir, afin de
favoriser le barbotage de l’huile (agitation continue) pendant une durée de 2 heures
d’environ.

L’huile désodorisée coule continuellement du dernier compartiment du désodoriseur vers


un première échangeur à plaque ou sa température sera diminuer jusqu’à 175°C due à
l’échange avec l’huile sortant de dégazeur ,puis vers une deuxième échangeur à plaque en
circulant à contre-courant avec l’huile décoloré filtré venant du bac de stockage, ensuite elle
se refroidit encore par son passage dans un troisième échangeur à plaque avec l’huile brute à
25°C. Enfin elle va passer par un dernier échangeur à plaque ou le refroidissement est
assuré par les eaux des tours, pour atteindre une température inférieure à 50°C.

Après le dernier refroidissement l’huile se dirige vers les filtres de sécurité qui permettent
d’éliminer les dernières traces de terre usée ayant échappé aux filtres NIAGRA pour
produire une huile fine et brillante. Cette dernière opération est appelée : polissage de
l’huile.

Remarque :

L'évacuation des substances volatiles est assurée par une conduite cylindrique verticale qui se
trouve au milieu de la colonne. Les acides gras entraînés sont récupérés par condensation en
haut de la colonne grâce à un système de garnissage arrosé par des acides gras déjà refroidis.

2.8 Fortification :

Principe :

La fortification des aliments est définie comme tout traitement ayant pour but essentiel
d’élever la teneur en principe nutritive de ces aliments au-dessus de la valeur considérée .la
fortification des aliments avec des vitamines A et D3, est une stratégie très efficace pour
lutter contre les troubles dus aux carences en ces deux vitamines.

Procédé :
Après la désodorisation, et à l’aide d’une pompe doseuse on injecte à l’huile de la
vitamine A et D3. Ces vitamines ajoutées d’une quantité bien définie par la réglementation,
sont d’abord mélangées dans des petits bacs avec de l’huile désodorisée avant d’être

16
injectées. Après l’huile raffinée est pesé puis stockée dans des citernes sous une atmosphère
azotée pour éviter l’oxydation.

Vitamine A :

Vitamine D3 :

Remarques importantes :
Pour garantir la qualité des huiles produites, il faut veiller à la qualité des produits par
plusieurs contrôles faisant intervenir les techniques de la chimie analytique
Instrumentale et non instrumentale.
Lors de chaque contrôle les responsables de laboratoire renseignent les techniciens de
raffinage de toute non-conformité, ce qui fera l’objet d’une intervention corrective.
Après tout ce long processus du raffinage le produit doit avoir les critères suivants :
- Acidité inférieure à 0,1%.
- Teneur en phosphate inférieur à 5 ppm.
- Taux de savon égal à 0 ppm
- Teneur en vitamine A = 3000 UI/100g d’huile.
- Teneur en vitamine D=3000UI/100g d’huile.
- Absence d’humidité car c’est un agent de lipolyse.
- Absence de chlorophylle et de carotène car ce sont des agents de
Photo –oxydation.
- Absence de fer et de cuire car ce sont des catalyseurs d’oxydation.
- Absence d’odeur indésirable et de flaveur.

17
Figure 7 : schéma général du raffinage
H.B : huile brute.

M : mélange d’huile brute et d’acide phosphorique.

Mix : Mixeur

S1 : huile sortie du séparateur à bol auto-débourbeur.

18
H.S : huile séchée.

H.F : huile filtrée.

S.D : huile de la sortie de désodorisation.

Trajet de l’huile.

Trajet des produits chimiques de traitement.

Trajet des eaux.

Trajet des acides gras récupérés.

Prélèvements pour les analyses.

Remarque:
Le raffinage de l’huile de tournesol et l’huile de grignon d’olive diffère du raffinage de
l’huile de soja par une seule opération de purification qui est le Prédécirage-Décirage qui se
déroule après la neutralisation. Les autres opérations restant sont les mêmes.

ü But Prédécirage-Décirage :

Les huiles de tournesol ou de grignon d’olive contiennent des cires qui sont des esters
d’acides gras. A basse température, ces cires confèrent un aspect trouble à l’huile. Il est donc
essentiel d’éliminer ces éléments avant l’embouteillage et la commercialisation de l’huile.

ü Procédé :

L’huile de grignon ou de tournesol après neutralisation passe par :


Un 1er refroidissement dans un échangeur a plaque huile-huile (l’huile froide sortant du
décirage va refroidir l’huile chaude qui vient de neutralisation).
Un 2ème refroidissement dans un échangeur à plaque huile-eau gelé puis dans un échangeur
tubulaire huile-eau gelé jusqu’à 11°C.
Ensuite, l’huile froide se voit injecter une deuxième quantité soude afin de créer plus de
savons qui vont jouer le rôle de combinaison des cires.
Un 3ème refroidissement dans deux maturateurs avec l’ajout de l’eau pour bien cristalliser
les cires sous forme de cristaux pour faciliter la séparation, sachant que l’huile passe d’un
maturateur à l’autre dans un circuit plus long pour avoir un temps de séjour.
L’huile sort à une température de 8°C du deuxième maturateur vers le troisième maturateur
(rôle de réservoir) et reste dans ce dernier une durée assurant l’élévation de température de
8 °C jusqu’à 15°C pour passer à La séparation des cires (partie lourde) de l’huile (partie
légère) à l’aide de la force centrifugeuse du séparateur auto-débourbeur.

19
3. Conditionnement
3.1 Définition :
C'est la mise sous emballage des huiles afin d'assurer leur conservation et leur transfert
depuis le lieu de fabrication jusqu'aux consommateurs. Le magasin est constitué de deux
lignes de production :
-Une ligne ½ L / 1 L PET dans laquelle le remplissage se fait d’une façon massique.
-Une ligne 2L / 5L PET ou le remplissage est volumique.
La SIOF équipé de différentes machines conçues en France en Allemagne et en Italie ; elles
consistent à la fabrication de l’emballage plastique et la mise en bouteille de l’huile raffiné.

3.2 Description des étapes de conditionnement :

a. Extrusion et soufflage des bidons :

Les bidons en PET fabriqué à partir de plastique en granulés passent par les étapes
suivantes :

· Les préformes subissent un chauffage dans un four qui contient des lampes pour que
la matière devienne moule.

· Le pré soufflage avec une pression de 7 bars, s’effectue pour préparer la matière à
subir une haute pression lors du soufflage.

· Le soufflage est réalisé à une pression de 40 bar.

· A l’aide du dégazage, la bouteille sort du moule avec le dégagement de l’air qui


donne la forme finale à la bouteille.

b. Remplissage et capsulage :

Cette étape consiste à remplir les bouteilles par l’huile à l’aide de la


remplisseuse(SERAC), qui seront par la suite fermées dans la boucheuse. Lesbouteilles ainsi
remplie et fermées sont amenées vers l’élément de transport(le convoyeur).

20
Figure 8 : remplisseuse SERAC
c. L’étiquetage et datage :

Après, il vient le rôle de l’étiqueteuse(KORNES) pour étiqueter les bouteilles en utilisant


une colle spécifique chauffée à plus de 120°C, puis une lyser qui va dater ces derniers.

Une fois les bouteilles sont étiquetées et datées, elles sont dirigées vers l’encaisseuse.

Figure 9 : étiqueteuse KORNE


d. L’encaissage :

Finalement, les bouteilles sont dirigés vers une casseuses (SAMOVI) où ils seront
remplis dans des cartons qui sont remis par la formeuse, les cartons sont par la suite fermés
puis encaissés manuellement et transportés par des manutentions vers les magasins de
stockage.

Figure 10 : casseuses SAMOV

21
Le conditionnement est l’un des étapes les plus importantes dans la SIOF ; il assure
plusieurs fonctions comme la préservation, la qualité et l'identification.

L’évaluation de la conformité dans cette étape implique un processus qui sert à


démontrer que le produit, le service, ou le système répond aux exigences d’une norme, dont
les principales formes d’évaluation de la conformité sont les analyses et le contrôle de
qualité.

L’évaluation apporte un certain nombre d’avantages :

Pour les consommateurs et les autres parties prenantes, un gain de confiance


supplémentaire
Pour l’entreprise un atout concurrentiel
Pour les organismes de réglementation, un moyen de s’assurer que les dispositions
en matière de santé, de sécurité et d’environnement sont respectées.

1. Objectif de sujet :
La manifestation de certains problèmes au niveau conditionnement limite le taux de
conformité de production et de conditionnement. Parmiles majeurs problèmes détectés, il y a
manque de précision ou conformité du poids, ainsi qu’un défaut d’étiquetage.

Durant mon stage nous avons essayé de faire un suivi continu en contrôlant le poids des
bidons, l’étiquetage et la qualité d’huile remplie, afin de diminuerle taux de la non-
conformité.

2. Méthode :
Pour traiter notre fameux sujet d’une façon claire, nous avons traité deux grandes
parties à traiter différemment la 1ere partie représente le contrôle du poids, tandis que la
2èmea pour but de contrôler l’étiquetage.

Au cours du remplissage d’huile, afin de s’assurer de la salubrité d’huile un contrôle est


effectué au sein de laboratoire en procédant aux analyses ci-dessous :

Ø Analyses physico-chimiques :

· Le taux de savon
· L’indice de peroxyde
· La transmission ou la coloration

22
Ø Contrôle qualité :

Le contrôle du poids est effectué à l’aide d’une balance électrique, par contre l’étiquetage
est contrôlé par une analyse visuelle. Un outil de contrôle nous aide à atteindre nos objectifs,
c’est une carte de contrôle ou bien un graphique de contrôle. Elle permet de déterminer le
moment où apparaît une cause particulière de variation d'une caractéristique, entraînant une
altération du processus.

Cet outil se présente comme un graphique dont les points représentent le suivi dans le temps
d'une caractéristique du processus dont la valeur centrale (la moyenne) est représentée par
une ligne horizontale ainsi que la limite de contrôle inférieure( LCI), et la limite de contrôle
supérieure (LCS).

Ces deux valeurs sont les limites ou le processus est sous contrôle. Les valeurs d'une
caractéristique contrôlée doivent se trouver à l'intérieur de ces limites, sinon, ces valeurs
sont hors contrôle et doivent être examinées.

Plusieurs types de cartes de contrôle sont utilisés :

· Contrôle du poids : carte pour variables quantitatives


· Contrôle d’étiquetage : carte pour variables qualitative

3. Contrôle du poids :
Le contrôle du poids est pointu dans la ligne 2l /5l, puisque le remplissage se base sur
volume à l’aide d’une remplisseuse de 20 pistons, par contre le remplissage dansla ligne ½ L
/ 1 L se base sur le poids. La bouteille est mesurée avant et après le remplissage grâce à un
système de balances surveillées par le poste de Contrôle et de Commande de la machine. Il
est possible de fixer la quantité ciblée par le biais d'un écran tactile. Ainsi le dispositif
permet d'augmenter ou de diminuer automatiquement le débit afin d'atteindre la quantité
ciblée, donc on n’a pas besoin de contrôler le poids.

23
4.1Résultats :
Les résultats obtenuspour le contrôle du poids HT 5l et HT 2l sont présentés dans les
tableaux 3 et 4 :

Tableau 3 : contrôle du poids HT 5l

Emballage Poids .moy (g) Norme (g) Différance


HT 5l 4546.365 4540 -6.365
HT 5l 4543.17 4540 -3.17
HT 5l 4531.23 4540 +8.77
HT 5l 4526.87 4540 +13.13
HT 5l 4528.15 4540 +11.85
HT 5l 4526.47 4540 +13.54
HT 5l 4530.825 4540 +9.175
HT 5l 4521.54 4540 +18.47

4.2Carte à variable quantitative :

A partir de ces résultats nous avons établi une carte de contrôle selon le graphe
suivant :

Poids (g)
4550
4545
4540
4535
4530
4525
4520
4515
4510
4505
1 2 3 4 5 6 7 8
poid la norme LSC LIS jours

Graphe 1 : variation du poids (5l) durant 8 jours

24
D’après le graphe nous avons déterminé :

· La valeur centrale (la moyenne) : 4531.828 g


· La limite de contrôle inférieure(LCS) : 4546.365 g
· La limite de contrôle supérieure (LCI) : 4521.54 g

Le procédé de fabrication est donc sous contrôle.

Tableau 4 : contrôle du poids HT 2l

Emballage Poids .moy(g) Norme (g) Différance


HT 2l 1865.95 1820 -45.95
HT 2l 1835.715 1820 -15.715
HT 2l 1855.76 1820 -35.76
HT 2l 1795.29 1820 +24.72
HT 2l 1879.3 1820 -59.30
HT 2l 1789.43 1820 +30.57
HT 2l 1795.69 1820 +24.31
HT 2l 1819.095 1820 -1.095

De même nous avons établi la carte de contrôle suivante :

poids (g)
1900
1880
1860
1840
1820
1800
1780
1760
1740
1720
1 2 3 4 5 6 7 8
poids la norme LIC LSC
jours

Graphe 2 : variation du poids (2l) durant 8 jours

25
· La valeur centrale (la moyenne) : 1829.563 g
· La limite de contrôle supérieure (LCI) : 1785.43 g
· La limite de contrôle inférieure(LCS) : 1879.3 g

Le procédé de fabrication est donc sous contrôle.

D’après les valeurs destableaux, on constate que le remplissage des bidons de 5L est
plus proche de la norme que celui des bidons de 2L,un défaut significatif (59.3g) est donc
observé lors du passage de 5L à 2L.

4.3 Interprétation des résultats :


La non-conformité de remplissage et la grande quantité de perte d’huile proviennent
essentiellement des problèmes techniques an niveau de la remplisseuse, et pour les éviter, il
faut d’abord suivre la ligne de remplissage par un nettoyage temporaire au début et à la fin
de chaque remplissage, ensuite il est nécessaire de respecter des recommandations, celles-ci
sont un ensemble de changements nécessaires dans un passage de 5l à 2l ou l’inverse :

Le guide de bouteilles
Les étoiles de distribution
Le réglage de la hauteur de la machine : c’est le réglage de la hauteur des pistons dans
la remplisseuse qui permet d’atteindre la quantité ciblée.

La résolution se faitmanuellement (par un technicien), après chaque pesage, la hauteur


des pistons est ajustée par un tourneur lié à une règle graduée. Il est préférable de changer la
remplisseuse avec une autre automatique.

Remarque : Les Particularités de cette machine pour le conditionnement automatique de


l'huile sont :

· La machine a spécialement été conçue pour éviter toute possibilité d'écoulement de


produit lors du remplissage de différents styles de goulots et de systèmes
d'aspiration sous vide, assurant ainsi que le site de production et
d'emballage demeure propre.
· La machine est équipée d'un dispositif pneumatique automatique et semi-
automatique qui a été conçu pour s'adapter parfaitement à différents contenants. La
capsuleuse pneumatique est capable de s'adapter à différentes formes de capsules,
goulots, etc., et ce, pour assurer que les capsules de diverses grandeurs soient toutes
posées de façon à assurer une fermeture très étanche.

· Le mécanisme d'approvisionnement canalise l'huile sous pression au travers d'un


tuyau muni de rainures de haut niveau; la pression de la
pompe améliore grandement la productivité.

26
· Le système de capsulage pneumatique assure une étanchéité très efficace tout au long
du processus du conditionnement. Le sceau d'aluminium qui est posé est très
résistant à l'humidité, ce qui empêche l'huile qui a été conditionnée de fuir par les
capsules des contenants. Le mécanisme de scellement est contrôlé par un système à
induction et à refroidissement à transistors, ce qui lui assure un fonctionnement
efficace et sécuritaire.

4. Contrôle des bouteilles :


La non-conformité des bouteilles consiste à contrôler ou éviter les défauts suivants :

· Absence d’étiquetage
· Mauvais étiquetage
· Passage de deux étiquettes (étiquettes collées entre elle)
· Bidons sans anse
· Bidons déformés
· Bidons non datée

Avant de contrôler ces défauts, on note la valeur de la production qui s’affiche


automatiquement sur un écran d’un compteur, qui sera après utile pour calculer le taux de
non-conformité (%NC) par la relation suivante :

%NC =

x : différence entre la 1ere valeur et la 2éme valeur du compteur

5.1Expression des résultats :


Les résultats sont représentés dans le tableau suivant :

Tableau 5 : contrôle des bidons durant 16 jours

Emballage Problème Quantité Total x %NC

Absence d’étiquette 3
Mauvais étiquetage 3
5L HT Passage de deux étiquettes 42 58 381 15.22
Bidons sans anse 7
Bidons déformé 3
Absence d’étiquette 0
Mauvais étiquetage 2
5L HT Passage de deux étiquettes 0 8 395 2.03
Bidons sans anse 6
Bidons déformé 0

27
Absence d’étiquette 13
Mauvais étiquetage 2
2LHT Passage de deux étiquettes 0 15 1153 0.13
Bidons sans anse 0
Bidons déformé 0
Absence d’étiquette 0
Mauvais étiquetage 0
2LHT Passage de deux étiquettes 4 8 2962 0.27
Bidons sans anse 3
Bidons déformé 1
Absence d’étiquette 4
Mauvais étiquetage 2
2LHT Passage de deux étiquettes 54 64 371 17.25
Bidons sans anse 2
Bidons déformé 2
Absence d’étiquette 2
Mauvais étiquetage 0
2LHT Passage de deux étiquettes 10 14 1021 1.37
Bidons sans anse 2
Bidons déformé 0
Absence d’étiquette 0
Mauvais étiquetage 8
5L HT Passage de deux étiquettes 6 18 522 3.45
Bidons sans anse 4
Bidons déformé 0
Absence d’étiquette 9
Mauvais étiquetage 32
5L HT Passage de deux étiquettes 12 61 737 8.28
Bidons sans anse 8
Bidons déformé 0
Absence d’étiquette 0
Mauvais étiquetage 48
5L HT Passage de deux étiquettes 4 66 1400 4.71
Bidons sans anse 14
Bidons déformé 0
Absence d’étiquette 4
5L HT Mauvais étiquetage 42 47 617 7.62
Passage de deux étiquettes 0
Bidons sans anse 1
Bidons déformé 0
Absence d’étiquette 0
Mauvais étiquetage 18
5L HT Passage de deux étiquettes 2 30 541 5.54
Bidons sans anse 10
Bidons déformé 0
5L HT Absence d’étiquette 0
Mauvais étiquetage 6
Passage de deux étiquettes 8 28 728 3.85
Bidons sans anse 14
Bidons déformé 0

28
2LHT Absence d’étiquette 0
Mauvais étiquetage 14
Passage de deux étiquettes 2 22 503 4.37
Bidons sans anse 10
Bidons déformé 0
2LHT Absence d’étiquette 0
Mauvais étiquetage 6
Passage de deux étiquettes 4 13 463 2.8
Bidons sans anse 3
Bidons déformé 0
2LHT Absence d’étiquette 1
Mauvais étiquetage 7
Passage de deux étiquettes 0 8 156 5.12
Bidons sans anse 0
Bidons déformé 0
Absence d’étiquette 11
2LHT
Mauvais étiquetage 16
Passage de deux étiquettes 0
45 464 9.7
Bidons sans anse 18
Bidons déformé 0

5.2 Carte à variable qualitative (carte p) :


Principe
On utilise cette carte pour suivre la proportion p de bouteilles défectueuses contenues dans
un échantillon en provenance d’un lot ou d’une machine.

La loi qui régit la carte p est une loi binomiale :

Soient d le nombre de pièces défectueuses et n le nombre de pièces dans l’échantillon ;


donc ; p=

Une approximation par la loi normale est légitime. L’intervalle [ ], contient alors 99 ,7% des
données contenus dans les limite Lci et Lcs des carte de contrôles.

Dans notre cas la proportion de défectueuse est égal le taux de non-conformité (NC).

29
p carte p
0,2
0,18 Lcs
0,16
0,14
0,12
0,1
0,08
0,06 moy .p
0,04
0,02 Lci
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16
Jours

Graphe 3 : carte de contrôle p

D’après les résultats on :

· La moyenne de p: 0.0537
· La limite de contrôle supérieur(Lcs) de p : 0 .1725
· La limite de contrôle inférieur (Lci) de p: 0.0013

5.3 Interprétation des résultats :


La non-conformité au niveau de l’étiquetage et la date, est issue essentiellement d’un
écoulement d’huile sur la surface externe de bidons et sur les surfaces de la remplisseuse, au
cours de remplissage. Ce qui produire le mal contact de la colle et l’encre sur les bidons.

Le défaut d’étanchéité bouchon (après changement de produit) influence la conformité


d’anse avec le bidon.

Certains nombres de correction sont utiles et surplace. Pour les défauts de l’absence ou
de mauvais étiquetage, ils sont mis en retour après un simple effacement d’huile de la
surface externe des bidons. Ainsi que les défauts de passage de deux étiquettes et les bidons
sans anse sont corrigés manuellement, en éliminant une étiquète et en ajoutant une anse.
Mais les bidons déformés sont ;soitversés dans des bidons conforts soit écoulés dans un
réservoir, qui est mélangé par la suite avec l’huile brute et subir ainsi un notre raffinage.

Pour s’assurer que l’étiqueteuse est en bon état, sa reconfiguration nécessite les réglages
suivants :

· Réglage de position de support du rouleau de la colle à chaud


· Réglage de position de magasin des étiquettes

30
· Réglage d’ hauteur de la machine (automatique par un moteur)

5. Contrôle qualitative :
Le contrôle qualitative se réalise pour différentes analyses au laboratoire, dans le but
générale est de déterminer le taux de savon, l’indice de peroxyde et la transmission.
a) taux de savon
Le taux de savon est l’un des indices importants qui nous résigne sur la qualité d’huile et la
disparition des acides gras ou cours du raffinage. Si en remarque la présence du savon, un
lavage avec l’acide citrique est nécessaire pour l’éliminer.

Mode opératoire :

· On prend un ballon (lavé avec l’acétone à 3 %) dont on met 40 ml de l’acétone à 3%


· On ajoute 7 gouttes de bleu de bromophénol => coloration Jaune
On ajoute 10 g d’huile.
· Si l’huile ne contient pas de savon la coloration reste jaune et on ne titre pas
· Si l’huile contient du savon, on a un changement de couleur de jaune en vert foncé et
dans ce cas on titre avec HCL (0 ,01) jusqu’ ‘à obtention d’une coloration jaune.
Expression des résultats :
Taux de savon (ppm) = (V*N*304*1000)/Pe
Avec :

304 : Masse molaire d’oléate de sodium (g /mol)


V : Volume de HCL versé (L).
N : Normalité de HCL (0,01).
Pe : Prise d’essai (g).
b) L’indice de peroxyde
C’est le nombre de milliéquivalents d’oxygène par kilogramme de produit. Par un traitement
du corps gras en solution dans l’acide acétique et du chloroforme par une solution d’iodure
de potassium, ensuite un titrage de l’iode libéré par une solution titrée de thiosulfate de
sodium.

Mode opératoire :

· On prend deux ballons (bien lavés) dont on met dans chaque ballon 10 ml de
chloroforme, 15 ml d’acide acétique et 1 ml de la solution KI saturée.
· On prend l’un des ballons dont on ajoute 1 à 2 goutes d’huile à analyser et
l’autre pour faire le blanc et on les laisse pendant 5 min à l’obscurité, après on

31
ajoute dans chaque ballon 75ml d’eau distillée et quelques gouttes d’amidon, et
on titre en agitant avec le thiosulfate de sodium.
Expression des résultats :

Ip = (V1–V0)*N*1000/Pe
Avec :

V0 : Volume de thiosulfate de sodium pour l’essai à blanc


V1 : Volume de thiosulfate de sodium pour l’échantillon
N : Normalité de thiosulfate de sodium
Pe : Masse de la prise d’essai en g
c) La transmission
La transmission est réalisée par une analyse spectrométrique. La transmission est un
paramètre indiquant l’efficacité de la terre utilisée à l’étape de décoloration au niveau de
raffinage. En cas d’une mauvaise coloration d’huile conditionnée, on effectue un coupage
d’huile, c’est une opération simple et efficace, dont on mélange l’huile à transmission
supérieur à 50 avec un autre inférieur à 50 pour atteindre une coloration à la norme.

Les résultats d’analyse obtenus pour le contrôle de qualité d’huile sont représenté dans le
tableau suivant :

Tableau 3 : contrôle de qualité d’huile après remplissage


analyse moyenne Norme

0
0
Taux de savon 0 0 0
(ppm) 0
1.48
1.53
Indice de peroxyde 1.26 1.4 IP ≤ 5
1.3
68
Transmission 63
62 62.75 ≥ 50
58

6.1 Interprétation des résultats :


D’après les résultatsd’analysementionnés dans le tableau 5 nous avons fait les
constations suivantes :

32
· Le taux du savon est nul donc il est dons les normes.
· L’indice de peroxyde correspond à une moyenne de 1 ,4 qui est inférieur à 5
donc il est dans les normes.
· La transmission correspond à une moyenne de 62,75 qui est aussi dans les
normes (≥ 50).

En générale, en cas où an observe une anomalie dans ces paramètres on doit avertir
les personnes concernées afin d’effectuer toutes les modifications nécessaires.

33
Conclusion générale

Au cours de mon stage effectué à la société SIOF au niveau du service


conditionnement, nous avons pu suivre les pertes d’huile au niveau de la remplisseuse par un
contrôle quantitatif et les défauts d’étiquetage par un contrôle visuel. Il s’est avéré que la
non-conformité de remplissage et la grande quantité de perte d’huile proviennent
essentiellement des problèmes techniques an niveau de la remplisseuse. Pour éviter ces
défauts, il faut suivre et respecter les changements nécessaires lors du passage de 5l à 2l ou
l’inverse. Au niveau de l’étiquetage il faut procéder à un nettoyage temporaire au début et à
la fin de chaque remplissage.

Pour le contrôle qualitatif, réalisé par un certain nombre d’analyse à savoir le taux de
savon, l’indice de peroxyde et la transmission, les résultats obtenus montrent en général que
les valeurs trouvées sont dans les normes.

34
35
Chapitre I

Présentation de la société SIOF


Chapitre II

Processus de raffinage et

conditionnement
Chapitre III

suivie de La non-conformité au

niveau de conditionnement

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