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UNIVERSITE EVANGELIQUE EN AFRIQUE
U.E.A.
PREFACE
Le cours de Nutrition humaine et Diététique est destiné aux étudiants de la Faculté des
Sciences Agronomiques dans les institutions universitaires de la République démocratique du
Congo.
Le cours théoriques est dispensé en 30 heures et les connaissances théoriques sont complétées
par des visites guidées sur terrain d’application de la nutrition tels que :
- Centres de réhabilitation nutritionnelle
- Centres d’accueil des vieillards,
- Centres de santé avec programme de consultation prénatale,
- Centres des réfugiés et des déplacés de guerre
OBJECTIFS DU COURS
L’objectif général poursuivi dans ce cours est d'apporter des informations techniques les plus
récentes concernant l’alimentation humaine et de permettre aux étudiants d’acquérir des
connaissances de base sur les aspects physiopathologiques des régimes diététiques. Les
objectifs spécifiques de ce cours sont les suivants :
- Permettre aux étudiants d’acquérir des connaissances de base sur les biotransformations des
aliments dans l’organisme (Nutrition)
- Permettre aux étudiants d’établir le lien entre la nutrition et la santé de la population
- Définir des programmes de nutrition appropriés pour la sécurité alimentaires des individus,
des ménages et des communautés
- Identifier les aliments locaux qui sont nécessaires dans la lutte contre la malnutrition
protéino-énergétique et les carences en micronutriments en vue d'améliorer l’état nutritionnel
- Poser le diagnostic nutritionnel
- Rappeler les facteurs qui affectent la disponibilité et l’utilisation des aliments
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CONTENU DU COURS
Introduction
Chapitre I: Aliments et Nutriments
I.1. Les aliments
I.2. Les nutriments
Chapitre II: Besoins et Equilibre nutritionnels
II.1. Introduction
II.2. Différents besoins nutritionnels
II.3. Indicateurs de l’état nutritionnel d’un individu
II.4. Surveillance nutritionnelle
Chapitre III: Biochimie et Physiologie de la nutrition
III.1. Digestion
III.2. Absorption
III.3. Régulation de la prise alimentaire
Chapitre IV: Régime Diététique des situations physiologiques particulières
IV.1. Alimentation du sportif
IV.2. Alimentation de la femme enceinte
IV.3. Alimentation du nourrisson
IV.4. alimentation de la personne âgée
Chapitre V: Pathologies et Nutrition
V.1. Allergies alimentaires
V.2. Malnutrition protéino-énergétique
V.3. Goitre
V.4. Obésité
V.5. Diabète
V.6. Goutte
Chapitre VI: Habitudes alimentaires et leur effet sur la santé
VI.1. Alcoolisme
VI.2. Tabagisme
VI.3. Konzo
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INTRODUCTION
Le corps est une «machine» complexe, qui a un besoin permanent d’énergie et d’éléments
essentiels à son bon fonctionnement. Tout au long de la vie, l’organisme travaille sans
relâche. Respirer, grandir, lutter contre une maladie..., autant de tâches qui nécessitent des
apports en énergie et en nutriments, fournis par une alimentation adaptée. Les aliments
apportés par l'organisme par l'alimentation lui fournissent l'énergie et les nutriments
nécessaires à la vie.
C’est pendant la période de croissance que les besoins sont les plus élevés : les os grandissent,
les muscles s’étoffent, les circuits nerveux se perfectionnent, les tissus se renouvellent chaque
jour: ils se désintègrent pour se reconstituer avec des nouveaux composés... A l’âge adulte, le
poids se stabilise mais le corps reste en perpétuelle transformation. Plusieurs milliards de
cellules sont ainsi entretenues ou renouvelées au quotidien. Pour résister aux agressions
microbiennes (bactéries, virus...), l’organisme sollicite en permanence son système de défense
: le système immunitaire. Afin de pouvoir se re-fabriquer au cours du temps, le corps
nécessite donc de la matière première (acides aminés, sucres, enzymes, vitamines…). Une
fois de plus, l’alimentation lui fournit les matériaux nécessaires à la consolidation de son
système immunitaire.
Les besoins en énergie sont très variables d’un individu à l’autre, en fonction de multiples
facteurs. Les principaux sont l’âge, le sexe et le degré d’activité physique. Mais d’autres
éléments entrent en ligne de compte, tels que la température extérieure, l’état physiologique
ou les facteurs génétiques. L’énergie dépensée, exprimée en kilocalories, a été mesurée à
différents moments de la vie d’un être humain. Le tableau suivant en donne les valeurs:
Quelques définitions
1. La Nutrition est une science qui définit l’ensemble des processus d’assimilation et de
dégradation des aliments dans l’organisme, lui permettant croissance et bon fonctionnement.
En d’autres mots, cela traduit le passage de l’aliment au statut de nutriment. Selon le
Programme National Nutrition Santé (PNNS) (2011-2015), le mot « nutrition » doit être
compris comme englobant les questions relatives à l’alimentation (nutriments, aliments,
déterminants sociaux, culturels, économiques, sensoriels et cognitifs des comportements
alimentaires) et à l’activité physique. Pour le PNNS, la nutrition s’entend comme l’équilibre
entre les apports liés à l’alimentation et les dépenses occasionnées par l’activité physique.
La nutrition est une branche de la biochimie qui étudie les phénomènes de biotransformations
des aliments par l’organisme en éléments nutritifs.
La biochimie, quant à elle, a été définie par le chimiste français Antoine Lavoisier en 1785
qui a été le premier à établir que le feu et la combustion étaient des réactions chimiques entre
l’oxygène et un autre élément tel que le carbone. Cette réaction a comme conséquence la
libération d’une violente énergie sous forme de chaleur et de flamme. A partir de ce constat
d’Antoine Lavoisier, ses disciples ont développé par la suite trois théories :
La vie est une réaction chimique similaire résultant du métabolisme des aliments dans le
but de produire de l’énergie indispensable à la vie, assurant le maintien des équilibres
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A la différence de la plante qui peut effectuer la synthèse de ses constituants à partir des gaz
atmosphériques (O2 et CO 2 ), des sels et des ions dissous (dont NO 2 et NH4), l’animal doit
recourir à des substances déjà synthétisées pour assurer sa survie.
La nutrition humaine quant à elle, d’après l’Organisation des Nations Unies pour
l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) est la discipline scientifique qui s’occupe de la
nutrition chez l’homme en particulier, elle traite des besoins nutritionnels, de la composition
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3. La Diététique est l'étude de l'hygiène et des régimes alimentaires fondée sur l'étude du
pouvoir calorifique et de la valeur nutritive des aliments. La racine grecque du mot diététique
veut dire : régime de vie. Partant du sens étymologique, la diététique est définie comme une
branche de la médecine qui s’occupe des règles à suivre dans l’usage des régimes de vie ou
l’hygiène de vie. La diététique n’est autre que l’art de s’alimenter d’une façon équilibrée,
complète et variée dans le but de maintenir l’organisme en bonne santé. Ainsi la diététique
intéresse :
4. L'Aliment, c'est toute substance qui peut servir de nourriture à un être vivant et qui
fournit l’énergie nécessaire aux processus vitaux de celui-ci. L'aliment est une substance
habituellement naturelle, des compositions généralement complexes susceptibles de fournir
en association avec d’autres substances comparables les matériaux et l’énergie nécessaire a la
croissance, au maintien de l’intégrité des tissus et a la constitution des substances des
réserves.
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dans les aliments, directement assimilable sans avoir à subir les processus de dégradation de
la digestion.
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antérieures. On peut avoir de l’appétit sans avoir vraiment faim, mais le fait d’avoir faim
renforce l’appétit.
10. Le rassasiement s’installe au cours de l’ingestion, au fur et à mesure que les aliments
perdent leur pouvoir de stimulation. C’est en fin de repas que la faim est complètement
estompée et le mangeur est alors rassasié. Il est important de manger lentement pour se
donner le temps de percevoir l’évolution de cette sensation.
11. La satiété prolonge le rassasiement. Cet état, qui se situe entre deux repas, se
maintient tant que les réserves d’énergie constituées par le dernier repas restent disponibles.
12. La Digestion est un ensemble des transformations subies par les aliments ingérés afin
de permettre leur assimilation par l’organisme.
13. La Santé: Auparavant, la définition de la santé était centrée sur un aspect curatif,
c’est-à-dire l’absence de maladies physiques ou d’infirmité. Maintenant, la définition de la
santé est plus positive, elle est basée sur une idée de bien-être, d’équilibre de vie.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS, 1946), c'est un état complet de bien-être
physique, mental et social ; et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou
d’infirmité. Cette définition ne fait plus appel uniquement à la médecine curative, mais à une
médecine multisectorielle. D’autre part, la notion de bien-être social signifie la qualité de
logement, de l’emploi, du niveau de vie, du type de voisin.
14. L'Etat nutritionnel désigne la condition physique résultant de l’usage que fait le
corps des éléments nutritifs consommés. Cette notion englobe les besoins en éléments
nutritifs, la consommation de ces éléments et l’aptitude du corps a les utiliser.
15. La sécurité alimentaire est l'accès pour tout le monde et à tout moment à une
nourriture suffisante, saine et nutritive afin de mener une vie active et saine.
16. La typologie alimentaire est une science qui étudie la manière de se nourrir la plus
communément répandue dans une zone climatique donnée.
17. L'Activité physique est tout mouvement corporel produit par la contraction des
muscles squelettiques et entraînant une augmentation de la dépense d’énergie au-dessus de la
dépense de repos. Ces principales caractéristiques sont l’intensité, la durée, la fréquence et le
contexte dans lequel elle est pratiquée.
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Les aliments apportés par l'organisme lui fournissent l'énergie et les nutriments nécessaires à
la vie. L’aliment est un mélange complexe de substances d’origine généralement naturelle et
doit être associé à d’autres aliments en proportions convenables. Pour avoir une alimentation
équilibrée, il faut s’assurer de consommer quotidiennement des aliments variés, et en
quantités adaptées.
L’énergie brute (enthalpie) d’un aliment est la quantité de chaleur produite par la combustion
d’un gramme de cet aliment dans un calorimètre sous pression d’oxygène. Elle s’exprime en
calories (unités de chaleur) ou en joules par g d’aliment. Une calorie est la quantité de chaleur
nécessaire pour élever de 1 degré la température de 1g d’eau de 14,5 à 15,5°C. Dans le
système des unités internationales, la valeur énergétique des aliments est exprimée en Joules
(J) ; l’équivalence habituellement utilisée est 1 Kcal = 4,185 KJ ; inversement 1 KJ = 0,239
Kcal. L’expression en mégajoules (MJ) est utilisée pour le besoin énergétique journalier : 1
MJ = 100 KJ = 239 Kcal.
Les aliments d'un même groupe possèdent des caractéristiques communes, ce qui permet de
les remplacer l'un par l'autre: équivalence alimentaire. Deux aliments sont dits équivalents
lorsqu’ils apportent des quantités égales du même constituant alimentaire. Le but de
l'équivalence alimentaire est de pouvoir substituer un aliment par un autre en respectant les
mêmes apports en un constituant ou en énergie. Les équivalences alimentaires ont des intérêts
divers; elles permettent de varier les aliments, respecter les préférences de chacun, réaliser des
repas économique et tenir compte des choix culturels, religieux, des contraintes de régime, ...
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Equivalence énergétique
1 g de protides fournit 4 Kilocalories (environ 17 Kilojoules)
1 g de glucides fournit 4 Kilocalories (environ 17 Kilojoules)
1 g de lipides fournit 9 Kilocalories (environ 38 Kilojoules)
Equivalence protidique
10 g de protéines sont apportés par:
50 g de poisson, ou
50 g de viande, ou
40 g de jambon, ou
1 œuf
Equivalence calcique
150 mg de calcium sont apportés par:
125 ml de lait, ou
100 g de fromage frais, ou
1 yaourt
Les aliments sont classés en 7 groupes, en fonction des nutriments qu’ils apportent à
l’organisme:
◦ Fromages affinés
Ce sont des vrais fromages. Ils résultent de la transformation microbienne du lait de vache, du
lait de brebis ou de chèvre. Ce sont des aliments plus ou moins riches en matières sèches :
- camembert 50% de matières sèches
- gruyère 65% des matières sèches
Cette matière sèche est constituée de matière grasse, ce qui fait leur richesse énergétique, de
protides de sels minéraux (spécialement le calcium et malheureusement aussi du sodium par
excès), de vitamines du groupe B.
Les fromages sont souvent un moyen d’enrichir en protides l’alimentation des sportifs, avec
notamment l’ajout de gruyère râpé aux potages, sur les légumes…
Les apports nutritionnels caractérisant les aliments de ce groupe sont: Protéines, Calcium,
Vitamines (B2; A et D dans les produits non écrémés), apports potentiels en lipides et en
cholestérol.
● Apport en protéines
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1 litre de lait de vache, qu’il soit entier ou écrémé apporte 35 g de protéines. Il s’agit
principalement de caséine, de lactalbumine et de lactoglobuline. Tous les acides aminés
indispensables sont présents. Ces protéines sont très bien assimilées par l’organisme. C’est la
caséine qu’on retrouve dans le fromage, les protéines solubles étant éliminées lors de
l’égouttage. La teneur en protéines est variable : 8-10 % dans un fromage frais, 20-24 % dans
les fromages a pate molle et 28 a 30 % dans les fromages à pâte pressée.
● Apport en lipides
La teneur en lipides du lait de consommation courante est standardisée à un taux minimum de
36 g par litre de lait entier. Cette teneur en lipides confère au lait entier une valeur énergétique
importante (700 Kcal, soit 2 930 KJ pour 1 litre). Les laits demi-écrémé et écrémé apportent
respectivement 15-18 g et 1 g de lipides par litre. La totalité des lipides du lait est conservée
dans les fromages. La teneur en lipides d’un fromage dépend de sa richesse en eau. Les
teneurs en matières grasses indiquées à la vente sont toujours exprimées en pour cent de
matière sèche.
● Apport en glucides
Un litre de lait, qu’il soit entier ou écrémé apporte 50 g de lactose. Le lactose, glucide
essentiel du lait, favorise l’absorption du calcium contenu dans cet aliment. Dans les
fromages, le lactose est presque totalement éliminé lors de l’égouttage. La quantité restante
est transformée en acide lactique lors de l’affinage.
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100 g. Les fromages sont plus ou moins riches en chlorure de sodium. Leur teneur dépend de
la quantité de sel ajoutée lors de leur fabrication.
● Apport en vitamines
Le lait entier est une source appréciable de vitamine A. La teneur en vitamine D est variable.
Presque toutes les vitamines du groupe B sont présentes, en particulier la vitamine B12. Les
vitamines liposolubles (A et D) sont absentes dans le lait écrémé. La teneur en vitamine A des
fromages est proportionnelle à leur teneur en matières grasses. Les fromages bleus sont de
bonnes sources de vitamines du groupe B (les moisissures en réalisent la synthèse).
*10 g de poudre permet de reconstituer 100 ml de lait. Source : Répertoire général des
aliments, produits laitiers, Ciqual, 1995.
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● Apports en glucides
Cette catégorie d’aliments est principalement source d’amidon : 74 % dans les farines, 72-73
% dans les pates alimentaires et les biscottes, 55 % dans le pain et 80 % dans le riz. Les
céréales et farines complètes apportent en plus des fibres. Le son de blé se compose
principalement d’hémicellulose et de cellulose.
● Apports en protéines
Les farines apportent en moyenne 10 % de protéines, le pain 7-8 %, le riz et les pâtes
alimentaires 10 %. Ces protéines sont pauvres en lysine. En leur associant des produits laitiers
ou des œufs, riches en cet acide amine, on augmente notablement leur valeur biologique.
● Apport en minéraux
Les céréales et leurs dérives sont pauvres en calcium. Elles apportent beaucoup de phosphore,
pour les 3/4 sous forme d’acide phytique dans les produits à base de farines complètes. Ce
type d’aliments apporte du fer et du magnésium malheureusement mal absorbés.
● Apports en vitamines
Il s’agit essentiellement de vitamines du groupe B (B1, B2, PP). Les teneurs sont plus élevées
dans les céréales et farines complètes. Cependant, la présence d’acide phytique et de son peut
nuire a leur absorption.
- Les biscottes
Elles contiennent en plus un peu de sucre et de matières grasses.
- Le riz
Le riz subit divers traitements avant d’être commercialisé sous forme de riz blanc. Le riz
blanchi et poli perd 60-75 % de ses vitamines d’origine. Le riz étuvé est cependant 2-3 fois
plus riche en vitamines que le riz blanc ordinaire (au cours de l’étuvage les vitamines et
certains minéraux diffusent à l’intérieur du grain).
Légumineuses
Cette catégorie comprend les légumes secs (lentilles, haricots, pois, pois chiches…), le soja et
l’arachide.
● Le soja et l’arachide
Ces aliments sont comparables aux légumes secs du point de vue de leur teneur en protéines,
vitamines et minéraux. Ils apportent en plus des lipides (respectivement 18 % et 45 %).
L’industrie extrait les protéines du soja et fabrique des produits "textures" rappelant la viande.
Ces produits sont ajoutés aux viandes hachées. Il en est toujours fait mention sur l’étiquetage
des ces aliments.
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Les légumes
Les légumes frais proviennent de toutes les parties de la plante : racines (carottes, navet…),
tubercules (pommes de terre), tiges (céleri branche), feuille (épinard), fleur (chou-fleur), fruit
(tomate, courgette). Ils se caractérisent par une teneur en eau très importante (90 % en
moyenne), un apport en glucides modéré : 1-6 % pour les parties aériennes des plantes
(salades, épinards, courgettes, tomates…) et 9 % environ pour les racines (carottes, céleri…).
Les légumes représentent un apport important de potassium. On y trouve également du
calcium (surtout dans les choux), du magnésium, du fer et du cuivre (légumes à feuilles type
épinard), du soufre (choux, oignons, ail, poireaux, navets, radis) et de nombreuses autres
matières minérales. Les légumes sont riches en vitamines hydrosolubles : vitamine C (choux,
légumes à feuilles, tomates), provitamine A ou beta-carotène (partie colorée des plantes :
légumes à feuilles vertes, carottes…) et vitamines du groupe B. Les fibres des plantes se
composent surtout de cellulose, d’hémicellulose et de matières pectiques. La pomme de terre
se distingue par un apport plus important en amidon (20 %) et une teneur en vitamine C assez
faible surtout après quelques mois de conservation. Elle doit être assimilée aux aliments
sources d’amidons (pâtes alimentaires, riz) plutôt qu’à un légume frais.
Les fruits
La composition des fruits est semblable à celle des légumes. Leur teneur en glucides est
cependant plus élevée. Il s’agit le plus souvent de sucres (de fructose mais aussi de saccharose
ou de glucose et plus rarement d’amidon (banane, châtaigne). L’apport en sucres est très
variable. Il est peu important pour les agrumes, les groseilles, les fraises, les framboises, les
mures, le melon et la pastèque (5-10 %). Les fruits les plus riches en sucres sont le raisin, la
banane (18-20 %). Un fruit apporte généralement 15-20 g de glucides. L’intérêt principal des
fruits réside dans leur richesse en vitamines. Les plus riches en vitamine C sont les fruits
acides (agrumes, groseilles, cassis, fraises…), les plus riches en carotène sont les fruits
colorés (abricots, pêches, myrtilles, cassis…). Seuls, les agrumes contiennent du calcium. Il y
a peu d’oligo-éléments dans les fruits. Ils sont tous riches en potassium et pauvres en sodium.
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Les fibres des fruits sont composées à part égale de cellulose, lignine, hémicellulose et
matières pectiques. Certains fruits sont particulièrement riches en pectines (pomme, coing,
groseille).
Fruits secs
- Les fruits séchés (raisins, pruneaux, bananes, pommes, poires) renferment en moyenne 73%
de glucides assimilables. Si la dessiccation est bien conduite (par des procédés industriels
plutôt que grâce au soleil), ces fruits constituent une bonne source de vitamines A et C. Ils ont
une teneur élevée en fibres.
- Les fruits oléagineux (noix, noisettes, amandes, cacahuètes, noix de cajou) représentent un
apport important de lipides (plus de 50 %) et de protéines (10-15 %). Les noix et les noisettes
sont riches en acides gras insaturés (poly ou mono). Les fruits oléagineux représentent par
ailleurs une bonne source de minéraux (calcium, magnésium, fer) et de fibres. Il s’agit
d’aliments très énergétiques.
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- en vitamine C : d’où la réputation anti-infectieuse des fruits et légumes. Les fruits les plus
riches en vitamine C sont les agrumes.
- certains fruits et légumes ont une teneur appréciable en vitamine B1 et B2.
La teneur en sels minéraux des fruits et légumes leur attribue différentes vertus :
◦ action récalcifiante : les végétaux contiennent en moyenne 20 et 50 mg de calcium
pour 100 g avec un rapport Ca/P élevé, ce qui nécessite de compléter la ration avec des
aliments riches en phosphore comme la viande et les œufs.
◦ action diurétique : due à leur très grande richesse en potassium.
◦ action anti-anémiante : due au fer et au cuivre des légumes verts.
Exemple : persil contient 19 mg de fer et épinard 4 mg pour 100 g du produit.
4° LES VIANDES-POISSONS-ŒUFS
Les aliments de ce groupe sont essentiellement riches en protéines d’excellente qualité, ils
participent à l’élaboration de la masse active de l’organisme, et doivent figurer chaque jour au
menu. Les apports nutritionnels caractérisant les aliments de ce groupe sont les protéines,
minéraux (fer: viande, jaune d’œuf; iode : poisson), vitamines : groupe B ; A (foie et jaune
d’œuf), apports potentiels en lipides, apport en cholestérol, pas de calcium et pratiquement
pas de vitamine C. Ils sont notre principale source de fer, le fer des végétaux étant très mal
utilisé par notre organisme ; un régime pauvre en viande peut entraîner à la longue une
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anémie importante si la consommation de poisson et d’œuf est aussi réduite. Cependant les
produits carnés ne peuvent remplacer les produits laitiers, à cause de leur pauvreté en calcium.
Les Viandes
La consommation abusive de produits carnés (viandes) est :
- décalcifiante à cause du mauvais rapport de Ca/P qui est de 0,03.
- acidifiante : les viandes sont les sources de fer et de zinc et ne contiennent pas de calcium
- toxique : en effet, la consommation excessive de viandes laisse dans l’organisme une
certaine quantité de déchets toxiques (urée, acide urique…) qui en font un aliment à
consommation limitée, en particulier pour la femme enceinte, le vieillard, le cardiaque,
l’hypertendu, le goutteux, et tout individu aux reins fragiles.
- hypercholestérolémiant : la viande est riche en cholestérol responsable des maladies cardio-
vasculaires. Il faut noter que cette responsabilité est partagée avec d’autres facteurs
génétiques, sociaux, alimentaires et pathologiques.
● Apport en protéines
Les viandes renferment en moyenne 20 % de protéines. Ces protéines sont composées
essentiellement de myosine, myoalbumine et de collagène. Il s’agit, pour la myosine et la
myoalbumine, de protéines d’excellente qualité comportant tous les acides aminés
indispensables ce qui confère aux viandes un très bon coefficient d’efficacité protidique. Les
morceaux de 2è et 3è catégorie* sont plus riches en tissus conjonctifs (élastine et collagène
surtout). Le collagène, pauvre en tryptophane et en acides aminés soufrés, diminue la valeur
biologique des viandes qui en sont riches. Il en est de même pour l’élastine dont l’équilibre en
acides aminés indispensables est médiocre. Les viandes apportent d’autre part une petite
quantité de substances azotes non protéiques (purines entre autres).
* La 1ère catégorie représente les morceaux à cuisson courte : filet, escalope, bifteck, côte…
● Apport en lipides
La teneur en matières grasses des viandes varie selon l’espèce, l’état d’engraissement de
l’animal et le morceau considéré. Elles se trouvent à la surface de la carcasse (graisses de
couverture), autour des muscles ou à l’intérieur du muscle (marbre, persille). Il est possible de
diminuer le taux de lipides des viandes en éliminant les graisses visibles. Compte tenu de ces
considérations une viande peut contenir 2- 30 % de graisses. Les viandes les plus maigres
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(<10 %) sont le lapin, le cheval, le veau, le poulet et la dinde (sans peau). Parmi les viandes
les plus grasses (10-30 %), on trouve certains morceaux de bœuf et de porc ainsi que
l’agneau, l’oie et le canard. Ces différences restent relatives car il est toujours possible de
choisir des morceaux très maigres (filet de porc, filet de canard sans la peau…). Les abats
(foie, cœur, rognons) ainsi que le gibier sont des viandes maigres (~5 %).
Les lipides des viandes sont constitués principalement d’acides gras saturés et mono insaturés.
Leur composition varie cependant en fonction du type de viande considéré. Les volailles
représentent globalement une bonne source d’acides gras mono et polyinsaturés. Toutes les
viandes, mêmes maigres sont sources de cholestérol, en particulier les abats.
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● Apport en glucides
Il est négligeable car il n’y a pratiquement plus de glycogène dans la viande au stade de sa
commercialisation.
● Apports en minéraux
Les viandes sont riches en phosphore et représentent la meilleure source alimentaire de fer
héminique. Il s’agit de fer ferreux (++), mieux absorbé que le fer ferrique (+++) des végétaux.
Cette catégorie d’aliments est pauvre en calcium et présente un très mauvais rapport
Calcium/Phosphore. Les abats, en particulier le foie, sont très riches en fer et en phosphore.
● Apports en vitamines
Les viandes sont dépourvues de vitamines liposolubles. Elles sont riches en vitamines du
groupe B. Les abats (principalement le foie) en sont les plus riches et représentent en outre un
apport important de vitamines A et D.
Les Charcuteries
A l’origine, la charcuterie est une méthode de conservation de la viande. Toute charcuterie
fait l’objet d’une salaison avec un mélange de sel et de nitrate de potassium, ou de sel et de
nitrite de sodium. Les charcuteries contiennent 10 à 20 % de protéines. Les jambons cuits ou
secs en sont les plus riches. Cette catégorie d’aliments se caractérise surtout par sa richesse en
lipides : 20-35 % pour les saucisses, saucissons cuits, pâté de foie et 35-40 % pour les
rillettes, saucissons secs et salamis. Seuls les jambons débarrassés de leurs graisses
contiennent moins de 10 % de lipides. La composition de ces lipides se rapproche de celle des
graisses animales. La teneur en cholestérol des charcuteries est variable : 100 mg/100 g dans
les saucissons et saucisses, 150-260 mg/100 g dans les pâtés de foie et 60-70 mg/100 g dans le
jambon.
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- en fer (40% du fer présent dans les viandes est du fer héminique, dont la bio disponibilité est
d’environ 25%, tandis que le fer non héminique présent dans les végétaux a une disponibilité
inférieure à 5%)
- en vitamines hydrosolubles comme vitamines B et PP (seul le foie stocke des quantités
particulièrement importantes de vitamines A, D, et B12.
Les Poissons
● Apports en protéines
Le poisson représente un apport en protéines d’aussi bonne qualité que la viande. Il contient
en outre une quantité plus importante de substances azotées non protéiques (ammoniaque,
urée…) qui lui donnent une odeur caractéristique. Le poisson contient en moyenne 20 % de
protéines. Les huitres et les moules 7-10 %.
● Apports en lipides
Les poissons sont pour leur immense majorité moins gras que les viandes. Il est souhaitable
d’encourager leur consommation à la place de la viande ou de la charcuterie. La teneur en
lipides des poissons est variable (0.5-15 %). On les classe généralement en 3 groupes,
poissons maigres (0.5-5 %) : merlan, sole, dorade, morue (ou cabillaud), truite, colin… ainsi
que mollusques et crustacés, poissons demi-gras (5-10 %) : maquereau, sardine, saumon,
thon…, poissons gras (> 10 %) les moins nombreux : anguille, hareng… Cependant, la
composition lipidique des poissons varie beaucoup selon l’espèce considérée et la saison de la
pêche. Par exemple celle du thon blanc est de 0.7-18,2 % !
Les lipides des poissons sont composes d’une proportion non négligeable d’acides gras
monoinsaturés et polyinsaturés en particulier de la série n-3 (l’acide eicosapéntaenoïque ou
EPA : C20:5 et l’acide docosa-hexaenoique ou DHA : C22:6). La teneur en cholestérol du
poisson est de 50 mg a 70 mg pour 100 g. Les crustacés ont une teneur assez élevée, en
revanche les coquillages (huitres, moules, palourdes…) contiennent des quantités relativement
importantes de stérols mais le cholestérol ne représente en fait qu’un tiers de ces stérols.
● Apports en glucides
Les coquillages contiennent un peu de glycogène.
● Apports en minéraux
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Comme les viandes, le poisson apporte peu de calcium. Il représente une source importante de
phosphore et pour les poissons de mer d’iode. Il est d’autre part moins riche en fer que la
viande. Les coquillages et crustacés ont la particularité d’entre plus riches en divers minéraux
(calcium, zinc, fer, sodium…). Poissons et crustacés sont riches en sélénium.
● Apports en vitamines
Les poissons sont une bonne source de vitamines du groupe B (en particulier B12) et de
vitamine E. Les vitamines A et D sont également abondantes dans les poissons gras et surtout
dans le foie de poisson.
Les Œufs
● Apports en protéines
Les protéines de l’œuf (l’ovalbumine dans le blanc et ovovi-telline dans le jaune) ont une
excellente valeur biologique. Leur composition en acides aminés, parfaitement équilibrée, en
fait la protéine de référence pour le calcul du coefficient d’efficacité protidique des autres
aliments sources de protides. La teneur protéique de l’œuf entier est de 14 % ce qui représente
un apport de 8 g pour un œuf de 55 g.
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● Apports en lipides
Les lipides représentent 12 % de l’œuf entier. Ils sont contenus uniquement dans le jaune
(33,5 g pour 100 g de jaune d’œuf soit environ 7 g de graisses dans 1 jaune) et comportent
une forte proportion de phospholipides. Le jaune d’œuf est d’autre part une source importante
de cholestérol (1500 mg environ pour 100 g soit 300 mg pour 1 jaune).
● Apports en minéraux
Le jaune d’œuf est riche en phosphore et en fer. Comme la viande et le poisson, il représente
un faible apport de calcium associé à un rapport Ca/P très défavorable à son absorption.
● Apports en vitamines
L’œuf est une bonne source de vitamines du groupe B et pour le jaune de vitamines A et D. Il
n’y a pas de relation entre la couleur plus ou moins intense du jaune et sa teneur en vitamines.
Remarque
Un adulte peut consommer environ 5 à 6 œufs par semaine sans inconvénients, à condition de
n’en manger pas plus de 2 à la fois. L’omelette de 6 œufs pour une personne, comme cela se
pratique parfois, est une aberration diététique. Chez les personnes ayant un cholestérol
sanguin élevé, il est prudent de limiter la consommation d’œufs à 2 à 3 par semaine (cette
restriction ne concerne que le jaune d’œuf, le blanc ne contenant ni graisses ni cholestérol).
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● Les margarines
La margarine est constituée par l’émulsion d’une phase aqueuse dans une phase grasse qui
représente 82 % du produit final. Elle comprend, selon les cas, des huiles ou des graisses
végétales et animales. Le type d’huile ou de graisse entrant dans la composition d’une
margarine est très variable et les caractéristiques nutritionnelles du produit final en dépendent.
On distingue les margarines classiques vendues en emballage papier qui sont solides à
température ambiante. Elles sont composées en partie de graisses animales (saindoux), de
graisses de poisson ou de beurre associées à des huiles et comportent surtout des acides gras
saturés et mono insaturés. Elles contiennent en outre du cholestérol.
Les margarines d’origine exclusivement végétale sont composées d’un mélange d’huiles
diverses hydrogénées en partie. Les margarines faites exclusivement avec de l’huile de
tournesol ou de mais sont de plus en plus présentes sur le marché. Elles ont les
caractéristiques nutritionnelles des huiles avec lesquelles elles sont fabriquées. Leur teneur en
acides gras polyinsaturés est cependant inférieure à celle des huiles du même nom du fait de
l’hydrogénation qu’elles ont subie au cours de la fabrication.
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Comme les spécialités laitières à tartiner, les margarines allégées ont une teneur en matières
grasses totale de 60 %, 41 % ou 27 %. Elles sont réalisées à partir d’huiles riches en acide
gras polyinsaturés partiellement hydrogénés et d’une fraction d’huile de palme. Elles sont en
général enrichies en vitamine A et parfois en vitamine E. Du fait de l’extrême diversité des
beurres et margarines allégées, il n’est pas possible d’en donner une composition moyenne
représentative. On trouve depuis peu une margarine allégée enrichie en stérols végétaux (Pro-
Activ-Fruit d’Or). Cette margarine est fabriquée à partir d’huiles végétales non hydrogénées.
On y a ajoute des esters de stérols vegetaux (13,8 % du produit) qui ont la propriétés de
réduire le cholestérol sanguin en inhibant son absorption intestinale.
Remarques :
Les acides gras ayant un effet hypercholestérolémiant sont les acides gras saturés, et plus
particulièrement les acides palmitique et myristique. Par contre, l’acide laurique a peu d’effet
et l’acide stéarique est sans effet, de même que les acides gras à chaine courte ou moyenne.
Le sucre
Sucre de canne ou de betterave ne sont pas différents sur le plan de leur composition. De
même cassonade et sucre roux ne présentent pas de caractéristiques nutritionnelles
particulières. Tous ces sucres sont composes de 100 % de saccharose rapidement assimilé par
l’organisme. Il s’agit d’une source d’énergie rapidement utilisable, intéressante en cas
d’efforts physiques importants.
Les confiseries
Leur définition légale est la suivante : “Préparations alimentaires dans lesquelles le sucre
constitue l’élément dominant à l’exclusion des confitures, gelées et marmelades“. En dehors
du sucre les matières premières entrant dans leur composition sont nombreuses et variées. Par
exemple : matières grasses végétales, amidon, gommes, gélatines, colorants, parfums naturels
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et synthétiques, amandes, noisettes… Les sucres utilisés sont le saccharose mais aussi le sucre
inverti, le glucose, le miel.
Le miel
Le miel est constitue pour 3-6 % de saccharose, 35 % de glucose et 35 % de fructose.
Vitamines et minéraux sont présents à l’état de traces.
Le chocolat
Il est obtenu par le mélange de sucre et de pâte de cacao. La pâte de cacao représente, sauf
pour le chocolat au lait, au moins 35 % du produit final dont 18 % de beurre de cacao. Le
chocolat apporte en moyenne 50 à 65 % de saccharose, 20 à 30 % de lipides (beurre de cacao
essentiellement), 6 % de protéines, des minéraux (phosphore, calcium, magnésium, et un peu
de fer) et un peu de vitamines.
7° LES BOISSONS
La composition de l’eau est extrêmement variable. La législation impose pour les eaux
potables un taux maximum de minéraux de 2 g/l. Les minéraux qui peuvent être présents dans
l’eau sont nombreux : calcium, magnésium, fer, sodium, potassium, fluor…
Boissons sucrées
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Il s’agit des limonades, sodas, sirops, coca cola, boissons aux fruits. Les boissons aux fruits
composées d’eau, de sucre et de 12 % seulement d’extraits de fruits ne doivent pas être
confondues avec les jus de fruits. Un litre de ces boissons apporte 90-120 g de sucres. Dans
les boissons “light“ le sucre est remplacé par un édulcorant de synthèse. Ce type de boissons
n’apporte pas de sucre.
La limonade
La limonade est fabriquée à partir d’eau, de sucre, de gaz carbonique et aromatisée par un ou
plusieurs dérivés de citron. Elle contient 12 % de sucre. Sa valeur énergétique est de 50 Kcal.
Le soda
Le soda est une boisson fabriquée à partir de l’eau, de sucre, d’acides organiques (citrique,
tartrique, lactique), de gaz carbonique, d’arômes, de colorants et éventuellement d’acide
ascorbique (30 mg %). La dénomination soda doit être suivie de l’arôme en question.
Le tonique
C’est une boisson voisine des sodas au goût amère et dont la teneur en quinine doit être
comprise entre 4,5- 8,5 mg %
Le thé, le café
Ces boissons sont très utilisées pour leurs qualités stimulantes (caféine, théine). Elles ne
contiennent aucun élément nutritif assimilable.
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Les jus de fruits contiennent les éléments nutritifs des fruits dont ils sont issus : minéraux,
vitamines et sucres. La teneur en sucres d’un jus de fruit est variable : le jus de raisin contient
environ 200 g de sucres par litre, le jus d’orange 90-100 g. On appelle "jus de fruit" un
produit composé exclusivement de fruits presses. Les jus reconstitués à partir de concentré de
jus de fruits et d’eau ont également droit à cette appellation. Les “nectars“ qui sont des
mélanges de jus de fruits (25-50 % du produit final), d’eau et de sucre ne sont pas des jus de
fruits.
Boissons alcoolisées
La densité de l’éthanol est de 0.8 ; une boisson titrant 10° d’éthanol (soit 10 volumes pour 100
volumes d’eau) contient 100 ml d’éthanol pur par litre, soit 80 g. Les boissons faiblement
alcoolisées sont le cidre (2-6°), la bière (4-8°), le vin (9-15°) et les vins "cuits" (15-25°). Les
alcools "forts ou spiritueux" (liqueurs, eaux de vie, cognac, boissons anisées) contiennent 35-
60° d’alcool. Les apports en éléments nutritifs de la bière ou du vin (minéraux et vitamines du
groupe B) sont faibles. L’alcool représente un apport énergétique de 7 Kcal pour 1 g soit 5,6
Kcal pour 1 ml d’alcool pur.
Les aliments fonctionnels qui apportent des fibres, des minéraux et des vitamines sont
protecteurs et sont nécessaires au bon fonctionnement de notre organisme. Ils sont représentés
par le groupe des fruits et légumes.
Les aliments bâtisseurs sont nécessaires à la formation de l’ossature et au
développement de la masse musculaire de notre organisme. Ils sont représentés par les
groupes des féculents et des viandes/poissons/œufs.
Les aliments énergétiques fournissent de l’énergie pour les cellules de l’organisme
mais également des substances de réserve. Ils sont représentés par les groupes des produits
céréaliers, des produits sucrés et les matières grasses.
L’aliment vital - du moins l’élément - est l’eau. Elle appartient au groupe des
boissons.
Les aliments simples sont ceux constitués d’une seule des trois catégories d’aliments
organiques : huile, sucre, blanc d’œuf… Les aliments composés sont constitués de deux ou
trois catégories d’aliments simples (farine, œuf…). La plupart des aliments sont composés.
Les aliments complets sont les aliments dans lesquels toutes les catégories sont présentes
(lait).
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Les différents composants alimentaires constituent les nutriments. On désigne sous le terme
de nutriment, une substance alimentaire pouvant être assimilée directement ou indirectement
par le métabolisme. Les nutriments sont les constituants de base des aliments, des substances
nutritives ingérées nécessaires au développement, au fonctionnement, à la construction des
réserves et à la réparation de l’être humain. Ils sont groupés en 2 catégories (macronutriments
et micronutriments) et présentent les rôles suivant:
Les nutriments énergétiques: leur dégradation dans les cellules libère l’énergie
nécessaire au fonctionnement de l’organisme. Ce sont les protéines, glucides et lipides
Les nutriments non énergétiques, qui ne fournissent pas d’énergie mais sont
absolument nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Ce sont les vitamines,
éléments minéraux, les fibres qui facilitent le transit intestinal et l’eau, essentielle pour tous
les processus biologiques.
Les protides
Les protides sont de substances organiques composées de carbone, d'oxygène, d'hydrogène et
d'azote. Ils sont la seule source d'azote indispensable à l'organisme pour fabriquer ses propres
protéines. Les protides sont constitués par des acides aminés. Les acides aminés doivent leur
nom à leur substance chimique. Ils contiennent tous un groupe chimique appelé amine (NH2 ).
Les acides aminés sont indispensables à la vie. Toute carence de l’un ou de l’autre acide
aminé provoque de graves maladies. Il y a dans la nature une vingtaine d’acides aminés dont 8
sont dits "essentiels ou indispensables" car l’organisme humain ne peut les fabriquer
(isoleucine, leucine, lysine, méthionine, phénylalanine, thréonine, tryptophane, valine). Quand
les chaînes sont formées de plus de 50 acides aminés, on parle de protéines.
Leur rôle est principalement bâtisseur (composant majeur de l’architecture des cellules,
assure la fabrication, la croissance et le renouvellement cellulaire), mais aussi fonctionnel (les
anticorps assurent la défense, les enzymes on une fonction de catalyse et leur présence dans
l’hémoglobine assure le transport des substances). Les protides doivent être apportés en
quantité suffisante tous les jours; l'apport conseillé est d'environ 1g/Kg de masse corporelle.
Les sources des protides sont les protéines alimentaires d'origine animale (contiennent
l’ensemble des acides aminés indispensables, en proportions équilibrées: viandes, poissons,
fruits de mer, œufs, laits et produits laitiers) et d'origine végétale (sont carencées en au moins
un acide aminé indispensable; il faut donc trouver les bonnes combinaisons, par exemple
céréales (et leurs dérivés: farine, polenta, semoule, pâtes, pain...) et légumineuses (lentilles,
pois cassés, haricots secs,...) et pommes de terre).
Les glucides
Les glucides sont des substances organiques composées de carbone, d'hydrogène et
d'oxygène. On les retrouve dans les aliments d'origine végétale. C'est un ensemble des
molécules qui contiennent des oses. Selon la longueur de la chaîne moléculaire, on distingue:
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Les glucides simples ou oses, constitués de petites chaînes de molécules. Ils apportent
de l’énergie de façon immédiate et se caractérisent par leur goût plutôt sucré (ex. le glucose,
facilement assimilable). On les trouve essentiellement dans les fruits, certains légumes, dans
le lait, et de plus en plus fréquemment dans les aliments préparés industriellement.
Les glucides sont les principaux aliments énergétiques. Ils ont un rôle énergétique car leur
oxydation (dégradation) fournit de l'ATP, énergie nécessaire aux fonctions vitales de
l'organisme (activités physiques et intellectuelles), et ne peuvent servir dans l’organisme qu’à
deux fins :
ils sont brûlés complètement: leur combustion libère de grandes quantités d’énergie
calorique.
ils sont mis en réserve et stockés soit par le foie ou les muscles sous forme de
glycogène, soit au sein des tissus sous forme de lipides.
Les glucides assimilables des aliments sont présents sous forme d'amidon dans les féculents et
sous forme de sucre, soit du sucré ajouté dans les aliments sucrés, soit des sucres
naturellement présents dans les fruits (fructose) et les produits laitiers (lactose). On distingue
également les sucres rapides immédiatement utilisables (miel, confiture, chocolat, ...) et les
sucres lents (riz, haricots secs, pain blanc, pomme de terre).
Remarque : le glucose est un ose, il peut être directement et rapidement absorbable au niveau
de l’intestin grêle car il n’a pas besoin d’être simplifié (c’est déjà un nutriment). La cellulose
est un glucide non digestible qui correspond aux fibres alimentaires (les fibres n’ont pas de
valeur nutritive mais facilitent le transit du bol alimentaire dans l’intestin).
Les lipides
Les lipides sont un ensemble des molécules qui contiennent les acides gras et du glycérol. Les
propriétés physiques et nutritionnelles des lipides dépendent de la nature des acides gras. Les
lipides constituent une forme de stockage d’énergie calorique importante. Contrairement aux
glucides qui sont assimilés directement, les lipides ont pour destinée première d’être stockés
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dans le tissu adipeux sous forme de triglycérides, constituant des réserves qui ne sont utilisées
à des fins énergétiques qu’en cas d’insuffisance d’apport alimentaire. Ils ont pour rôle
d'assurer le bon fonctionnement du système nerveux et fournir une partie de l’énergie
nécessaire à l’organisme.
Les lipides proviennent de sources aussi bien végétales qu’animales et assurent les apports en
acides gras essentiels que le corps ne peut synthétiser lui-même. Les lipides présents dans
l’alimentation sont classés en trois grandes familles :
les graisses intrinsèques: leur présence est connue, mais pas toujours visible : graines,
noix, fromages, viandes, poissons...
les matières grasses ajoutées: il en existe de différentes variétés et sont facilement
dosables : huile de colza, de tournesol, de sésame, beurre et margarine...
les graisses de formulation, souvent appelées "graisses cachées": elles entrent dans la
composition de certains produits : viennoiseries, barres chocolatées, pâtes à tartiner,
quiches, saucisses... Elles peuvent donc conduire à une consommation excédentaire de
lipides, faute de connaître leur quantité.
Ils sont essentiels à l’organisme et insolubles dans l’eau. Les lipides sont les seuls à véhiculer
certaines vitamines dites liposolubles (vitamines A, D, E, K).
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sait pas fabriquer doivent être impérativement apportés par les aliments. Les besoins sont en
principe correctement couverts quand l’alimentation est suffisante et variée.
Les vitamines
Ce sont des substances organiques dont l’organisme ne peut pas faire la synthèse, donc
indispensables. Elles participent à de nombreuses fonctions vitales: elles sont nécessaires au
bon fonctionnement de l’organisme et à la croissance. Elles sont dépourvues de valeur
énergétique mais possèdent un rôle fonctionnel important. Elles sont normalement présentes
en très faible quantité dans les aliments (fournies par l’alimentation, elles sont efficaces à très
faible dose). Elles sont indispensables au métabolisme (c’est l’ensemble des réactions
chimiques dont la matière vivante est le siège. Ces réactions transforment les substances
complexes en substances plus simples : ce sont les dégradations, libératrices d’énergie, ou
transforment les substances simples en substances plus complexes : ce sont les synthèses).
Remarques:
Une carence en vitamines entraîne des troubles graves. On parle d'avitaminose.
- Le Béri-béri est dû à une carence en vitamine B1. Il se caractérise par des œdèmes, des
troubles cardiaques et nerveux.
- Le Scorbut est dû à une carence en vitamine C. C'est une maladie caractérisée par des
hémorragies multiples.
- Le Pellagre est une maladie due à une carence en Vitamine B3 (PP) et qui se manifeste par
des lésions cutanées, muqueuses, digestives et des troubles nerveux.
Les minéraux
On distingue deux types d’éléments minéraux, vitaux pour le bon fonctionnement de
l’organisme : les macro-éléments (en quantité notable dans l’organisme, de l’ordre du
gramme) et les micro-éléments ou sels minéraux ou oligo-éléments (en petites quantités,
souvent à l’état de traces, de l’ordre du milligramme, voire du microgramme).
Le calcium (Ca)
C’est le principal constituant minéral du squelette et l’organisme humain adulte en contient
environ 1,500 Kg sous forme de phosphate. Son apport alimentaire est donc extrêmement
important au cours de la croissance, période où le squelette se charge progressivement en
calcium ; il ne l’est pas moins chez l’adulte, où il intervient dans le renouvellement constant
du tissu osseux.
Certains végétaux apportent du calcium, mais la principale source alimentaire en reste le lait
et ses dérivés; d’où l’importance de l’apport de lait dans l’enfance et l’adolescence. Si un
régime excluant les laitages vient à être institué durant ces périodes, le sujet devra recevoir un
supplément de Ca sous forme de sels divers. Le lait de la femme en contient une quantité
importante ; aussi, le régime de la mère qui allaite doit-il être supplémenté en Ca. En
revanche, au cours de la grossesse, les besoins maternels en Ca sont parfaitement couverts par
une alimentation normale, le squelette du fœtus n’étant pour ainsi dire pas calcifié. Il faut
mentionner ici le rôle fondamental de la Vitamine D dans l’absorption du Ca et dans sa
fixation osseuse.
Le phosphore (P)
Le phosphore est également un constituant de structure fondamental de l’organisme. Il entre
dans la composition du squelette (phosphate de calcium) comme dans celle des protéines de
structure du protoplasme. Le phosphore joue un rôle important aussi dans le maintien de
l’équilibre acido-basique et au niveau du système nerveux central. Du fait de la répartition
généreuse du phosphore dans l’alimentation, il est exceptionnel qu’un régime soit carencé en
phosphore.
Le sodium (Na)
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On en consomme 15 g par jour alors que les besoins réels sont entre 2 et 5 g par jour.
L’équilibre du milieu intérieur (c’est-à-dire l’intérieur de chaque cellule de l’organisme) par
rapport au milieu extérieur (c’est-à-dire, tout ce qui est extérieur aux cellules) dépend des
minéraux. Le sodium est un élément capital pour le maintien de l’équilibre des différents
secteurs liquidiens du milieu intérieur. Dans l’organisme, il est concentré presque
exclusivement dans le secteur extra-cellulaire (environ 90 %) ; le taux doit être maintenu
remarquablement fixe sous peine de voir survenir, en cas de perte excessive, une
déshydratation et, en cas d’apport excessif ou surtout d’élimination insuffisante, des œdèmes.
Les deux principales voies d’élimination du sodium sont les reins et les glandes sudoripares.
Deux mécanismes de régulation régissent l’élimination rénale de telle façon qu’en cas de
besoin les pertes urinaires de Na ne soient pratiquement nulles. Mais il n’en est pas de même
de l’élimination des glandes sudoripares. C’est pourquoi, dans les pays chauds, où la
température entraîne une abondante sudation, un apport supplémentaire de sodium est
indispensable. Toutefois, la quantité de sodium apportée par une alimentation moyenne
ordinaire en produits naturels est insuffisante. Elle doit être complétée par un apport
supplémentaire, non exagéré de chlorure de sodium, c’est-à-dire le sel de table.
Le potassium (K)
C’est, immédiatement après le sodium, l’élément indispensable à l’équilibre du milieu
intérieur. Contrairement à celle du sodium, sa distribution dans l’organisme est en quasi-
totalité intracellulaire : son taux est particulièrement élevé dans les cellules musculaires
(muscles striés et cardiaques), les globules rouges et la plupart des cellules viscérales. Non
seulement, le potassium a une action essentielle dans le maintien de l’équilibre intérieur du
milieu cellulaire, mais il joue également un rôle fondamental dans la contraction musculaire et
dans la transmission de l’influx nerveux. Il est particulièrement indispensable au bon
fonctionnement cardiaque, digestif et musculaire. Il est éliminé principalement par le rein, au
niveau duquel, il est échangé avec le sodium, et dans les fèces, d’où pertes excessives en cas
de diarrhée.
Le Fer (Fe)
Constituant indispensable de l’hémoglobine du sang. Elément important du mécanisme de la
respiration cellulaire. Sa carence provoque l’anémie.
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Iode (I)
Nécessaire au fonctionnement de la glande thyroïde. Sa carence provoque le goitre simple. On
appelle goitre, une augmentation de volume de la glande thyroïde. Cette glande augmente de
volume pour “pomper” le peu d’iode disponible.
Les fibres
Elles correspondent aux constituants glucidiques présents dans la paroi des cellules végétales.
Présentes dans les végétaux en diverses proportions, elles participent à la régulation des
fonctions digestives. Ces fibres ne seront pas digérées mails elles sont indispensables pour
permettre la progression des aliments et de leurs résidus dans le gros intestin. Ces fibres
permettent le transit intestinal. Les céréales complètes et les fruits et légumes en sont
particulièrement riches. L'apport conseillé pour les adultes est de 25 à 30g/J.
L'eau
L'eau représente 60-80% du poids du corps humain selon l'âge, le sexe et la corpulence. Les
2/3 de l'eau se trouvent dans les cellules qui composent nos organes (eau intracellulaire). Le
1/3 restant est réparti dans les différents liquides du corps comme le sang et la lymphe (eau
extracellulaire).
Toutes les réactions biologiques se font en milieu aqueux. L’eau, à la fois véhicule de
nutriments (glucides, protéines, éléments minéraux et vitamines) et de déchets (urée, acide
urique), facteur d’hydratation des cellules et milieu d’échanges et d’équilibres, est un
nutriment fondamental, vital. L'eau joue d'autres rôles importants: elle entre dans la
constitution des cellules (en majorité avec les protéines), maintient du pH neutre du milieu
intérieur, rôle d’hydrolyse et de synthèse. Quand la déshydratation atteint 20 % de la masse
d’eau, on risque la mort.
Les pertes d'eau (urines, la respiration, la transpiration) sont très variables en fonction de
l’activité physique, de l’état physiologique et des conditions météorologiques, principalement.
Pour compenser ces pertes, il faut donc s’hydrater suffisamment, en buvant et en mangeant
des aliments riches en eau (fruits, légumes…).
CONCLUSION
Rappel
Un aliment est un produit naturel ou élaboré, solide ou liquide, qui contient un ou plusieurs
des nutriments dont l’organisme a besoin pour accomplir ses fonctions vitales. En plus des
nutriments certains aliments nous fournissent des substances à effet curatif et préventif. C’est
pourquoi, bien choisis et utilisés, les aliments peuvent guérir, soulager et prévenir de
nombreux troubles et maladies. L’effet curatif des aliments est la capacité de certains aliments
à restaurer la santé perdue et à éviter que se produisent certains troubles et maladies. Les
aliments peuvent prévenir et guérir les maladies, mais aussi provoquer de nombreux troubles
métaboliques.
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Par exemple le citron, l’orange et d’autres fruits ont un goût acide dû à leur teneur en acide
citrique et en d’autres acides organiques. Toutefois quand ces acides et autres composants des
fruits sont métabolisés dans l’organisme ils y laissent un résidu de minéraux alcalins, leur
action étant donc alcalinisante et non pas acidifiante comme on pourrait penser. Le pH ou
degré d’acidité du sang doit rester dans une fourchette très précise (entre 7,35 et 7,45) pour
que les fonctions vitales puissent avoir lieu.
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II.1. INTRODUCTION
Les lipides sont les graisses, les corps gras, les huiles. Les glucides sont les sucres et les
amidons. Les aliments nous apportent donc aussi de matériaux de construction, il s’agit de
protéines que l’organisme utilise pour la croissance et la réparation de tous ses tissus et pour
la fabrication des défenses contre les infections.
Pour construire une maison, il faut de l’énergie, des matériaux de construction, mais aussi des
outils ; de même pour se construire, pour travailler, notre corps a besoin d’énergie, de
matériaux de construction et de certaines substances ou outils qui sont les vitamines et les sels
minéraux. Ces substances ne sont nécessaires qu’en très petite quantité (quelques mg/j), mais
elles sont absolument irremplaçables et le fonctionnement de notre corps est gêné ou s’arrête
quand elles manquent. Pour qu’un organisme fonctionne ou se développe harmonieusement, il
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faut que l’énergie, les matériaux de construction et les outils soient apportés en proportion
convenable.
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Conséquence de la déshydratation
- Diminution du poids
- Déficit importante en liquide et en électrolyte
- Complication du tractus gastro-intestinal
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chauffage, vent….). L’isolation corporelle par des tissues adipeux sous cutanées exerce aussi
une influence à ce niveau.
C) Les dépenses liées à l’acte alimentaire
L’ingestion, la digestion des aliments et leur utilisation métabolique mettent en œuvre une
certaine quantité d’énergie dénommée action dynamique spécifique (ADS) caractéristique
pour chaque nutriment. Elle est plus importante pour les protéines que pour les glucides et les
lipides.
d) Les dépenses liées à l’activité
Cette composante varie énormément selon les genres d’activités, l’intensité de travail et le
temps consacré à une activité quelconque.
e) Les dépenses énergétiques des enfants et adolescents
Elles sont importantes, l’accroissement en poids et en taille correspond en de nouveaux tissus
et implique également un coût énergétique du aux synthèses nécessaire à leur production. Une
alimentation déséquilibrée ou mal repartie retarde ou même compromet le croissance
physique ce qui peut avoir des répercussions négatives sur l’éveil affectif et social de plus
jeunes enfants et sur le travail scolaire.
f) Les dépenses énergétiques des femmes enceinte et allaitante
Elles proviennent du développement du fœtus et des annexes puis de la production du lait
mais tiennent également compte du métabolisme propre a la mère.
L’organisme dépense également de l’énergie pour sa croissance, son entretien et pour lutter
contre des écarts importants de température (thermorégulation). Enfin, le besoin de travail est
directement fonction de l’activité des individus et de leur mode de vie ; il peut être très
variable comme le montrent les chiffres reproductifs au tableau suivant.
Type d’activité sur 24 heures Homme (65 Kg) Femme (55 Kg)
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En résumé, le besoin énergétique dépend de l’âge, du sexe, du poids corporel, du mode de vie,
des activités, de l’environnement, du climat, de l’état de santé… Il est donc extrêmement
variable d’un individu à l’autre.
Les seules sources d’énergie utilisables par l’homme sont apportées par les aliments sous
forme de sucres (glucides), de graisses (lipides) et plus accessoirement de protéines
(protides) :
1 g de glucides libère environ 4 calories
1 g de lipides libère environ 9 calories
1 g de protides libère environ 4 calories
Ainsi :
1 g de glucides libère environ 16,7 kilojoules
1 g de lipides libère environ 37,7 kilojoules
1 g de protides libère environ 16,7 kilojoules.
Depuis 1971, la calorie n’est pus l’unité d’énergie officielle sur le plan international. L’unité
officielle est le joule :
1 calorie = 4,184 kilojoules (kj)
1000 calories = 4,184 mégajoules (Mj)
Le corps a besoin d’énergie pour assurer le fonctionnement des principaux organes : cœur,
poumons, foie, reins et autres organes. Une quantité d’énergie est un minimum vital
indispensable à tout individu. C’est la base même de la vie, c’est pourquoi on l’appelle
« métabolisme de base ».
Le gaz carbonique produit par l’oxydation est rejeté par les poumons ; l’eau est rejetée dans
les urines, dans la sueur, dans l’air expiré. Les produits de dégradation sont utilisés par
l’organisme ou éliminés dans les urines. Si le corps n’a pas assez d’aliments à « brûler », il
peut brûler ses propres tissus, la personne perd du poids.
Les besoins énergétiques varient suivant certains facteurs: la taille, le poids du corps, l’âge, la
grossesse, l’allaitement, le niveau d’activité physique.
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Besoins en énergie
(en kcal/jour)
Enfants
Moins d’un an 820
1 à 3 ans 1 360
4 à 6 ans 1 660
7 à 9 ans 2 190
Adolescents
10 à 12 ans 2 600
13 à 15 ans 2 900
16 à 19 ans 3 070
Adolescentes
10 à 12 ans 2 350
13 à 15 ans 2 490
16 à 19 ans 2 310
Adultes
Homme 3 000
Femme 2 200
Grossesse (deuxième moitié) + 350
Lactation + 550
a) Rôle de structure
L’organisme compte plusieurs types de tissus composée en grande parties des protéines et
varies selon leur composition en acides aminée. Par ex. les protéines de l’épithélium (la
kératine) renferment une grande partie de cystéine alors que les tissus de support (le
collagène) renferment de la glycine.
b) Composées essentiels au fonctionnement de l’organisme
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En cas d’apport insuffisant de calories par les glucides et les lipides, elles remplissent
également une fonction énergétique accessoire, ce qui a pour conséquence de les rendre
inutilisables pour leurs fonctions principales ; une telle utilisation est en fait du gaspillage.
Elles ont un rôle prépondérant dans l’alimentation de l’homme car l’organisme est incapable
de synthétiser près de la moitié des acides aminés.
Parmi les 20 acides aminés que l’on sait avoir une importance physiologique, les adolescents
et les adultes doivent en trouver 8 dans leur alimentation et les très jeunes enfants un
neuvième, ce sont les acides aminés essentiels. Les acides aminés, dans le métabolisme
humain dont l’organisme est incapable d’en assurer la synthèse, sont appelés « acides aminés
essentiels ». Les acides aminés essentiels sont: l’isoleucine, leucine, la lysine, la thréonine, le
tryptophane, la valine, la méthionine (remplaçable par la cystine), la phénylalanine
(remplaçable par la tyrosine). Deux acides aminés sont cependant indispensables en période
de croissance : l’arginine et l’histidine. Ils sont donc indispensables chez les enfants.
Le besoin azoté d’un organisme ne pourra être couvert que si l’alimentation lui apporte une
quantité suffisante de chacun de ces acides aminés essentiels. Ceux d’entre eux qui se
trouvent en proportion insuffisante sont considérés comme des facteurs limitant.
La notion de facteur limitant des acides aminés est très importante pour connaître le niveau
de leur utilisation par l’organisme. Les facteurs limitant les plus courants sont : la lysine pour
les céréales et leurs dérivés la méthionine et la cystine, pour les aliments d’origine animale et
pour les légumineuses.
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Tout ce que nous consommons est fourni par les aliments solides et pour le reste par l’eau de
boisson. Il nous faut absorber à peu près deux litres d’eau par jour, mais cette quantité est
variable suivant le climat, l’âge, le travail. En conséquence, la valeur protéique d’un aliment
dépend de deux facteurs :
- Sa teneur en protéines totales,
- La qualité de ses protéines, qui est fonction en premier lieu de leur composition en acides
aminés essentiels.
La valeur protéique des aliments est donc variable. Les aliments mentionnés ci-dessous sont
classés par ordre de valeur décroissante : lait et œuf, viandes et poissons, légumineuses,
céréales, racines et tubercules. En général, la qualité des protéines d’origine animale est
supérieure à celle des protéines d’origine végétale qui sont souvent pauvres en un ou acides
aminés essentiels.
Histidine** His
Isoleucine* Ile
Leucine* Leu
Lysine* Lys
Méthionine* Met
Phénylalanine* Phe
Proline Pro
Sérine Ser
Thréonine* Thr
Tryptophane* Trp
Tyrosine Tyr
Valine* Val
Plusieurs milliers de combinaisons protéiques sont réalisées à partir des acides aminés de base
pour accomplir l’incessant travail de réparation et reconstruction, nécessité par les besoins du
corps, de la vie organique. Rien que pour l’hémoglobine, les biologistes ont dénombré 576
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groupements différents. Cette seule observation souligne le danger qui peut résulter d’une
carence en certains acides aminés. Le problème diététique consiste donc à recevoir des
aliments riches en protéines de haute valeur biologique, de sorte que nous soient fournis,
parmi les acides aminés, ceux qui nous sont indispensables quotidiennement.
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Le déficit en vitamine A se traduit en premier lieu par des troubles de la vue : les pigments
rétiniens sont déficitaires aussi bien dans les cellules à cônes que dans celles à bâtonnets, mais
la vision diurne n’est pratiquement pas affectée. Le principal déficit se situe au niveau de la
synthèse de rhodopsine, pigment des cellules à bâtonnet, on note une diminution progressive
de la vision crépusculaire pouvant aller jusqu’à la cécité nocturne (perte de la vision dans des
conditions de faible luminosité). Cette cécité peut être rapidement réversible, en une heure
approximativement après l’administration de vitamine A. Chez l’enfant, le déficit en vitamine
entraîne le ralentissement de la croissance. Chez l’adulte survient une diminution de la
capacité de reproduction, spécifiquement chez l’homme, avec atrophie de l’épithélium
germinatif testiculaire ; chez la femme on peut parfois noter une interruption des cycles. Elle
est apportée par des sources animales et végétales : huile de foie de morue et les légumes
verts. Les carottes et les pili-pili ne contiennent pas de vitamine A, mais plutôt le B carotène,
qui est son précurseur.
Le terme de vitamine K
Il s’agit d’une famille de molécules à fonction de vitamine K la plupart étant synthétisés par
la flore intestinale du gros intestin, les apports alimentaires tant minimes. De ce fait,
l’hypovitaminose K est rare, sauf en cas de traitement antibiotique important ou maladie avec
malabsorption des lipides.
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On reconnaît deux rôles physiologiques importants à la vitamine D. Elle assure d’une part une
minéralisation et une croissance normale du système osseux par une absorption gastro-
intestinale suffisante du calcium et du phosphate. D’autre part la vitamine D participe à la
fixation du calcium au niveau des cartilages de croissance. Elle prévient ainsi le rachitisme
chez l’enfant et l’ostéomalacie chez l’adulte. Le rachitisme est une maladie carentielle qui
apparaît sur un squelette en croissance ; il est le plus souvent dû à un déficit en vitamine D et
caractérisé par un défaut de maturation de la trame protéique.
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Si nous manquons de vitamines B1 , les muscles restent encombrés de déchets qui les
intoxiquent. On appelle cette maladie le béribéri. Le syndrome clinique de carence en
vitamine B 1 se traduit par :
- les manifestations cliniques de l’insuffisance cardiaque (œdèmes)
- les atteintes nerveuses centrales : l’utilisation du glucose peut être diminuée jusqu’à 50-60%
et compensée par l’utilisation des corps cétoniques obtenus par le métabolisme lipidique.
Dans les déficits majeurs entraînent la mort cellulaire, avec lésions dans :
- le système nerveux central (toutes sortes de psychoses évoluent vers la démence) ;
- sur la peau (apparition de plaques craquelées et pigmentaires sur les régions exposées aux
microtraumatismes ou aux rayons ultraviolets ; il semble que le déficit en vitamine PP
entraîne l’incapacité de la peau de réparer les lésions produites) ;
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- sur les muqueuses : irritation intense et lésions des muqueuses digestives dans leur ensemble
(muqueuse buccale incluse), pouvant aller jusqu’à des hémorragies digestives. Le traitement
consiste à administrer de la vitamine PP.
Une dose quotidienne de 10 mg d’acide ascorbique assure une protection complète, mais on
recommande généralement un apport quotidien de 30 mg. Le scorbut s’observe surtout chez
les personnes âgées et solitaires, chez les nourrissons nourris exclusivement d’aliments dont le
contenu en vitamine C a été détruit. Les sources alimentaires en vitamines C sont les fruits et
légumes.
L’acide folique
Le déficit en acide folique est relativement fréquent. Une insuffisance sévère en acide folique
entraîne une anémie mégaloblastique, alors qu’une insuffisance modérée est responsable de
symptômes plus généraux comme malaise et anorexie. Chez un adulte normal, les besoins
journaliers sont de l’ordre de 50-75 µg, mais peuvent s’élever à des chiffres de 300 µg au
cours du dernier trimestre de la grossesse. Une anémie mégaloblastique par accroissement des
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Le fer est absorbé sous forme ferreuse dans le duodénal et la partie haute du grêle. L’apport
alimentaire de fer est généralement 10 à 15 mg/j. L’absorption du fer est trop faible : 5 à 10 %
de cette quantité est absorbé.
L’iode est très important par sa présence dans les hormones thyroïdiennes, la
thyroxine et la triiodothyronine. Sa déficience dans les aliments et les eaux de boissons d’une
contrée conduit au goitre endémique et au crétinisme. Il y a différents degrés dans la
manifestation de cette maladie qui affecte aussi bien les hommes que les femmes et les
enfants et de nombreux travaux sont en cours pour mieux en cerner les causes et la pathologie.
Le calcium est le plus abondant des éléments minéraux dans le corps humain, soit
environ 2% du poids du corps. Il est réparti dans l’organisme aussi bien dans les tissus osseux
et dentaire que dans l’espace vasculaire (globule rouge et plasma sous forme ionisée et
diffusible ou sous forme liée aux protéines et donc non diffusible, ou encore sous forme
complexée aux citrates) que dans l’espace subcellulaire des muscles, au niveau des
mitochondries ou du réticulum endoplasmique.
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En plus de son rôle dans la constitution du squelette, le calcium joue un rôle particulièrement
important dans différentes fonctions métaboliques, cellulaires et tissulaires. Le calcium est
essentiel dans les processus de signalisation à l’intérieur des cellules ; il favorise la
transmission de l’influx nerveux, induit la contraction musculaire, initie la coagulation
sanguine, est le cofacteur de plusieurs enzymes et hormones est régule la prolifération es la
maturation cellulaire, il joue rôle dans la perméabilité cellulaire. Dans certaines réactions
enzymatiques il est considéré comme coenzyme. En dehors de la déficience d’apport, une
carence en calcium peut tirer son origine de circonstances comme le syndrome de
malabsorption : l’avitaminose D, l’hyperpara-thyroïdie.
Les sources de calcium sont le lait et ses dérivés, les œufs, les haricots, les noix, les feuilles
vertes, les fruits secs… Les risques de la déplétion calcique sont le rachitisme pour l’enfant et
l’ostéomalacie pour l’adulte, les troubles de la formation osseuse et dentaire pour le fœtus, la
déminéralisation osseuse pour la mère, la tétanie néonatale…
L’état nutritionnel d’un individu, d’une communauté peut être évaluer directement
(Anthropométrie et analyses biologiques)ou indirectement en exploitant les données socio-
économiques sur cette population.
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◦ Indicateurs : Ce sont des valeurs de références des valeurs de seuils pour l’indice
Ex : Pour P/T à la naissance, l’enfant doit avoir 3,2Kg
4) Périmètre brachial
- Normal: > 14 cm
- MPE modérée = 12,5-14 cm
- MPE sévère: < 12,5 cm
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Cet indice mesure à la fois les muscles et les tissus adipeux sous cutanées. Il ne change que
très peu entre 6 et 48 mois d’âge
5) Périmètre crânien
- Naissance: 35 cm
- ± 1,2 cm/an 5ans
>0,31 Normal
0,31-0,28 MPE légère
0,28-0,25 MPE modérée
<0,25 MPE Severe
T /a P/T
> Me-2ET < Me-2ET
> Me-2ET Normal Emaciation
< Me-2ET Retard statural Emaciation et retard statural
- Analyse Biologiques
(seuil limite taux d’hémoglobine) Ex Carence en fer. Anémies nutritionnelle : Seuils limite du
taux d’hémoglobine
- 6 mois à 6 ans : 11g/100ml
- 6 ans à 14 ans : 12g/100ml
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Le temps de la femme : Les femmes sont les premières pourvoyeuses des soins pour
les enfants et si elles doivent consacrer tout leur temps à des préoccupations rémunérées, le
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bien être des enfants risque de s’en ressentir si les mesures ne sont pas prise dans le domaine
de soins données aux enfants.
La sécurité alimentaire des disponibilités alimentaires adéquates, stables et sures
sont essentielles pour le bien être des peuples. Maintenir et améliorer le pouvoir d’achat des
ménages pauvres par la création d’emploi stable et autres possibilités génératrices de revenu,
contrôler l’inflation et assurer une alimentation stable et à bon marché sont des conditions
essentielles pour la sécurité alimentaires des ménages
Répartition des vivres au sein du ménage : Les disponibilités suffisantes des
ressources au sein de ménage ne garantissent pas pour autant un apport alimentaire suffisant à
tous ses membres. L’accès aux ressources dépend des caractéristiques de chaque membre du
ménage et de la position qu’il occupe.
La morbidité : C’est le taux de prévalence des personnes malades dans une
communauté. Les malades sont également un facteur déterminant de l’état nutritionnelle .On a
constaté que les effets de maladies sur la croissance des enfants pouvaient annuler les
bénéfices d’une alimentation adéquate. Il est prouvé que les diarrhées infantiles font chuter la
courbe de croissance des enfants.
La fertilité et la taille de la famille : le niveau d’instruction des femmes affecte aussi
sensiblement la fertilité. Les femmes qui travaillent à l’extérieur de leur foyer ont moins
d’enfants. Une croissance démographique rapide est le principal obstacle à l’amélioration
durable du niveau de vie. La croissance de la population exerce une pression sur les
ressources naturelles (sol, eau, foret, pêche…)
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Les aliments sont essentiellement composés de la matière organique. Celle-ci est constituée de
trois groupes majeurs : les protéines, les glucides et les lipides. Ce sont dans la plupart des cas
de grosses molécules qui ne peuvent être absorbées telles quelles par l’épithélium digestif.
Elles doivent d’abord être scindées en molécules plus petites pouvant être absorbées et entrer
dans le métabolisme. Ce sont les processus de digestion qui réalisent cette fragmentation à
l’aide des enzymes dans le tractus digestif.
III.1. LA DIGESTION
La digestion est la transformation chimique sous l’action des enzymes digestives dans le suc
digestifs des grosses molécules complexes organiques en petites molécules simples qui seront
absorbée. Ces molécules simples sont des nutriments. Ils sont directement utilisable par
l’organisme. La digestion est facilitée par l’action mécanique dans:
- la bouche : la mastication
- l’estomac et l’intestin: le peristaltisme
La digestion mécanique prépare physiquement la nourriture pour la digestion chimique par les
enzymes. Les processus mécaniques comprennent:
- la mastication, soit le mélange de la nourriture et de la salive à l’aide de la langue,
- le pétrissage de la nourriture dans l’estomac et la segmentation, c’est-à-dire des contractions
intermittentes locales de l’intestin.
Le morcellement est assuré par l’hydrolyse: -Liaisons peptidiques pour les protéines,-
osidiques pour les glucides et -esters pour les lipides. Les organes du système digestif sont
divisés en deux groupes principaux : les organes du tube digestif et les organes annexes. Il
digère la nourriture, et absorbe les fragments digérés en les transférant vers le sang à travers
sa muqueuse. Les organes du tube digestif comprennent (la bouche, la pharynx, l’œsophage,
l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin (se termine par un orifice, l’anus)
Les organes annexes comprennent: Les dents, la langue, la vésicule biliaire et un certain
nombre de grosses glandes digestives : les glandes salivaires, le foie et le pancréas. Les
glandes annexes produisent la salive, la bile et des enzymes. Ces sécrétions participent à la
dégradation des aliments.
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Les protéines sont absorbées comme des acides aminés et peptides. Les vitamines qui sont
lipides-solubles (A, D, E and K) sont absorbées dans les aliments à base des lipides. Les
minéraux entrent généralement dans les cellules de la muqueuse intestinale par médiation des
transporteurs et sont accumulés dans l'intercellulaire par des liaisons à des protéines
spécifiques.
*L’exercice physique, même modéré, est important car il stimule le transit du bol fécal dans le
colon.
III.2. L'ABSORPTION
Après la digestion, la nourriture est prête à être absorbée. Le produit final de la digestion est:
◦ Monosaccharides (polysaccharide, fibres et disaccharides)
◦ Mono glycérides, acides gras glycérol (lipides)
◦ Dipeptides et acides aminées (protéines).
L’absorption est le passage des produits de la digestion (avec les vitamines, les minéraux et
l’eau) depuis le tube digestif vers le sang et la lymphe. Ces substances doivent d’abord entrer
dans les cellules de la muqueuse digestive par des mécaniques de transport actif ou passif
pour pouvoir atteindre les capillaires sanguines et lymphatiques. L’intestin grêle est le
principal site d’absorption.
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- Pinocytose: est un mécanisme d’ingestion de liquide situé en dehors de cellules par des
globules blancs
*Age
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Le tractus digestif du nouveau-né est beaucoup plus perméable que celui du nourrisson. Chez
le nourrisson et le jeune enfant, certains systèmes enzymatiques sont immatures provoquant
pour certains principes actifs des surdosages par insuffisance:
- des processus détoxification métabolique,
- de l’absorption active pour certains autres, et des troubles digestifs
Chez le sujet âgé, on assiste à une diminution des phénomènes d’absorption et à une tendance
à l’hypochlorhydrie gastrique diminuant l’absorption des acides faibles.
2) Facteurs pathologiques
Les facteurs pathologiques peuvent intervenir sur deux points qui interfèrent plus ou moins
entre eux :
- les sécrétions
- l’absorption
Troubles liés aux secrétions
Les sécrétions gastriques sont augmentées en particulier dans l’ulcère duodénal entraînant une
hyperchlorhydrie pouvant nuire à l’activité des enzymes pancréatiques. L’insuffisance de
sécrétion biliaire par obstruction, va entraver l’absorption des graisses et des vitamines
liposolubles. Les affections pancréatiques (pancréatite chronique) vont entraîner un défaut de
scission et d’absorption.
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Le comportement alimentaire est finement régulé : notre organisme essaye d’équilibrer les
apports (prise du repas) et les dépenses (métabolisme de base, sport…) en énergie et en
nutriments. Cette régulation est appelée homéostasie. Elle est souvent combinée à l’appétit.
La prise alimentaire comprend 3 phases :
1° Une phrase pré-ingestive, caractérisée par la faim. La faim est un état qui se traduit au
niveau du cerveau par un ensemble de sensations plus ou moins intenses (digestives, besoin
énergétique métabolique) aboutissant à l’initiation d’un repas, cela correspond à un besoin
physiologique.
2° Une phrase prandiale, définie par la prise alimentaire et le rassasiement.
Le rassasiement est un processus progressif aboutissant à l’arrêt de la prise alimentaire.
3° Une phase postprandiale, caractérisée par la satiété, un état d’inhibition de la sensation de
faim.
Le cerveau est régulièrement informé de nos stocks et nos besoins en énergie par des signaux,
comme les hormones. La faim commence quand la glycémie (taux de sucres dans le sang)
diminue d’environ 10 à 12% de sa valeur moyenne. Tout d’abord, elle est régulée à court
terme par des signaux sensoriels. Des facteurs externes, comme la couleur, le goût, l’aspect, la
texture de l’aliment conditionnent la prise alimentaire. Les expériences antérieures nous
permettent en général d’associer une saveur à une perception hédonique (plaisir ou aversion),
on parle d’adaptation anticipatoire.
1 Introduction
La biodisponibilité des macro-nutriments, comme les glucides, les lipides et les protéines, est
généralement très élevée voir 90 % ou plus de la quantité ingérée.
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D'autre part, la biodisponibilité des micronutriments, par exemple les vitamines et les
minéraux, et les substances phyto chimiques telles que les flavonoïdes et les caroténoïdes
peuvent varier considérablement
Les facteurs qui influent sur la biodisponibilité des nutriments peuvent être classés en deux
grandes catégories
i. Facteurs alimentaires
Pour qu'un nutriment soit bio disponible, il doit d'abord être libéré de la matrice alimentaire,
puis transformé en une forme chimique qui peut se lier aux cellules intestinales et y pénétrer.
Ce processus s'appelle la bio accessibilité. Les nutriments sont rendus bio accessibles par la
mastication et la digestion enzymatique initiale dans la bouche, avec de l'acide et d'autres
enzymes dans le suc gastrique de l'estomac, puis ils seront libérer dans l'estomac et enfin
acheminé dans l'intestin grêle qui est le principal site d'absorption des nutriments. La
dégradation de l’aliment dans la matrice alimentaire est facilité par les enzymes
pancréatiques libérées dans les intestins. La cuisson ou la réduction en purée des aliments, en
particulier des aliments d'origine végétale, facilite également la décomposition des aliments
en augmentant ainsi la bio accessibilité des nutriments.
Par exemple,
-Le carotène est lié aux protéines dans les chloroplastes des légumes à feuilles vert foncé,
tandis que dans les fruits orange et jaunes (mangue, papaye, etc.) et la citrouille et les fruits
sucrés, pomme de terre, les caroténoïdes sont dissous dans des gouttelettes d'huile dans les
chloroplastes et sont plus facilement extraites lors de la digestion de sorte que leur bio
accessibilité est quatre fois plus élevée que celle des légumes à feuilles vert foncé.
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-De plus, β- carotène dans les carottes crues ou le lycopène dans le jus de tomates fraîches
sont faiblement absorbé par rapport au β- carotène pur dissous dans l'huile
- Chez les épinards, la biodisponibilité du folate est plus élevée après que les feuilles soient
hachées que pour la même quantité de feuilles d'épinards entières.
Par exemple
i. Fer - Le fer hémique, provenant de la viande, de la volaille et du poisson, est plus absorbé
que le fer non hémique dans les aliments d'origine végétale et animale. La biodisponibilité du
fer provenant de fortifiants ou des supplémentation dépend de leur forme chimique.
ii. Zinc - Les complexes organiques de zinc, par exemple ceux provenant des huîtres, sont
plus facilement absorbés que ceux provenant des sels inorganiques de zinc.
iii. Folate - Les polyglutamates présents dans les aliments frais sont moins bien absorbés que
les Polyglutamates synthétiques sous forme de monoglutamate (acide folique utilisé comme
fortifiant et dans les suppléments)
v. La niacine-Niacine dans le maïs mature est présente sous forme de niacytine qui n'est pas
disponible pour l’absorption.
Les interactions des micronutriments peuvent influer sur l'absorption et la biodisponibilité par
un certain nombre des mécanismes. L'interaction des éléments nutritifs au site d'absorption
peut améliorer ou inhiber la disponibilité des éléments nutritifs.
i. non concurrentiels, les éléments nutritifs et les composants inorganiques interagissant pour
former des composés solubles ou complexes insolubles qui augmentent ou inhibent
l'absorption
ii. les interactions concurrentielles directes entre deux nutriments inorganiques ayant des
similarités chimiques et qui partagent les mêmes voies d'absorption.
a) Inhibiteurs
Phytate
Le phytate est la principale forme de stockage du phosphore dans les céréales et les
légumineuses. Les régimes basés sur les céréales non raffinées et non fermentées sont riches
en phytate, alors que celles à base de racines amylacées et des tubercules sont moins riches en
phytate. Le phytate vas précipiter (chélate) les ions métalliques, surtout le zinc le calcium et
le fer ce qui auras pour conséquence la non disponibilité de ces minéraux pour être absorbé
par l’organisme.
Polyphenol
Les boissons (thé, café, cacao, vin rouge) contiennent des teneurs élevées en polyphénols qui
forment des complexes insolubles avec des cations métalliques qui inhibent l'absorption
intestinale du fer non hémique, cuivre et zinc. La consommation de boissons contenant des
polyphénols comme le thé et le café est associée à une faible prise de fer.
Fibres alimentaires
Les céréales non raffinées, les légumineuses, les noix, les oléagineux, les fruits et les légumes
contiennent des fibres sous forme de cellulose, hémicelluloses, pectine etc.L'absorption des
vitamines liposolubles et des caroténoïdes est réduite par des régimes riches en pectine et en
lignine en raison de leur capacité à se lier aux acides biliaires.
La capacité de rétention d'eau par les fibres permet la formation d'une solution visqueuse dans
l'eau dans les intestins grêle ce qui vas modifier le temps de vidange gastrique et ainsi ralentir
la digestion et l’absorption
Acide oxalique
L’acide oxalique qui est présent dans beaucoup des plantes comme les amaranthes, les patates
douces forme avec le Calcium et le fer des complexes qui sont insoluble réduisant ainsi
l’absorption de ces deux minéraux
Gras
Les types et la quantité de graisse influence aussi l’absorption des vitamines liposoluble et la
carotenoides. Pour un régime basé plus sur la consommation des plantes moins riche en
graisse ou en lipide il y a un grand problème d’absorption des vitamines liposolubles et la
carotenoids
b) Ameliorateur
Acides organique (citric, lactic, acetic, butyric, propionic, formic acids)
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Les acides organiques produites pendant la fermentation des céréales, des légumes ont le
potentiel de former de complexes soluble et ainsi faciliter l’absorption du fer no heminique et
du zinc
Ascorbic acid/ Vitamin C
La vitamin C augmente l’absorption du fer non heminique s’il est consommé dans un même
aliment .Cet effet est attribué à la formation d'un chélate d'ascorbate de fer dans le milieu
acide de l'estomac, ce qui l'empêche de former un complexe avec le phytate ou le tanin. La
vitamine C améliore également l'absorption du chrome et du sélénium.
Gras
Le type de graisse alimentaire est important pour l'absorption de β-carotène, l'absorption est
plus élevée avec les graisses alimentaires riches en acides gras polyinsaturés qu'avec les
graisses alimentaires riches en acides gras monoinsaturés.
Les aliments de chair (volaille, viande, poisson, fruits de mer) améliorent l'absorption du fer
non hémique et du zinc provenant de ces aliments . Dans les repas contenant de la viande, du
poisson ou du poulet, l'absorption de fer non héminique peut aller jusqu'à 4 fois celle d'un
repas contenant une proportion équivalente de lait, de fromage ou d'œufs.
Glucides
Les glucides peuvent stimuler la fermentation bactérienne dans les gros intestins et améliorer
l'absorption des glucides et certains minéraux en augmentant leur solubilité dans l'iléon.
Comme le lactose, augmenter l’absorption du calcium et du magnésium.
Les nutriments inorganiques qui partagent les mêmes voies d'absorption peuvent rivaliser
pour les sites porteurs sur dans la chaine de transport. Ces interactions influent sur la
biodisponibilité si des doses élevées de suppléments de micronutriments sont administrées ;
comme dans les cas de besoins élevés en micronutriments, par exemple chez les femmes
enceintes.
Le traitement préalable des aliments avant consommation peut avoir un effet marqué sur la
biodisponibilité des nutriments.
i) Traitement thermique
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- Les lectines (protéines de liaison au sucre) que l'on trouve dans certaines légumineuses,
comme les fèves de soja, peuvent être éliminées par traitement thermique.
- Goitrogènes - Les goitres sont courants dans les aliments végétaux contenant des glucosides
de soufre, par exemple les glucosides sucrés. Ex : pommes de terre, manioc, millet et chou.
Les goitrogènes peuvent bloquer l'absorption et l'utilisation de l’iode. Ils peuvent être
inactivés par traitement thermique.
- Thiaminases – sont thermolabiles et sont présentes dans le chou rouge, le poisson etc. Le
traitement thermique améliore la biodisponibilité des vitamines
La mouture et le broyage domestique sont utilisés pour enlever le son et le germe des grains
de céréales. p. ex. riz, maïs, sorgho et blé. Cela réduit la teneur en phytate de ces céréales
Le maltage consiste à faire tremper les grains de céréales ou les légumineuses dans l'eau
jusqu'à ce que la germination se produise, ce qui mène à une augmentation de l'activité de la
phytase (décomposition des phytates), ce qui améliore la biodisponibilité des nutriments.
L'activité de l'amylase est également augmentée pendant la germination. La germination
réduit également la teneur en tanins et autres polyphénols de certaines légumineuses ainsi
l'augmentation de la biodisponibilité des nutriments est amelioré.
Les acides organiques produits pendant la fermentation ont également le potentiel d'améliorer
l’absorption du fer et du zinc par la formation de complexes solubles.
Certains additifs alimentaires utilisés dans les aliments transformés peuvent influer sur la
biodisponibilité des nutriments, p. ex. la pratique. de nixtamalisation/chaulage utilisé dans la
transformation du maïs augmente la teneur en calcium de la tortilla à base de maïs tout en
augmentant la biodisponibilité des micronutriments tels que la niacine, zinc, le fer et le
cuivre.
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Les métaux lourds tels que le cadmium et le plomb peuvent provoquer des réactions
antagonistes cadmium-zinc et plomb-zinc interactions. Les contaminants de l'environnement
peuvent aussi s'accumuler dans les chaînes alimentaires aquatiques, comme le methyl mercure
chez les poissons qui vont se lier au sélénium et réduire sa disponibilité
2. Facteurs intestinaux
Les muqueuses peuvent influencer la digestion intestinale et l'absorption des nutriments. La
gastrite atrophique entraîne une hypochlorhydrie (diminution de la sécrétion de HCL par le
système pariétal des cellules de l'estomac). L'absorption de plusieurs vitamines et minéraux
qui dépendent du pH pour l'absorption peut être réduite. L'absorption du fer, du calcium et du
zinc est affectée par la réduction de la sécrétion gastrique parce que les sécrétions gastriques
et les acides ont un effet sur la solubilisation de ces nutriments inorganiques.
3. Facteurs systémiques
Les facteurs systématiques qui influencent l'absorption et l'utilisation des nutriments
comprennent l'âge et le sexe, le génotype, l'état physiologique (p. ex. grossesse, allaitement),
l'état nutritionnel de l'hôte, la présence de maladies gastro-intestinales coexistantes.
Les infections ont un impact sur les besoins en nutriments en diminuant l'absorption par voie
directe et indirecte, effets sur les fonctions gastro-intestinales ou des pertes accrues dans le
tractus gastro-intestinal, ou autres voies
IV.1.1. Généralités
Tout sportif occasionnel ou non, surtout durant un effort physique soutenu, et surtout dans un
environnement climatique hostile, est confronté à des facteurs qui sont à l’origine des
troubles divers comme de crampes, fringales, soif impérieuse, baisse du tonus musculaire...
Tous ces troubles peuvent être prévenus par une alimentation équilibrée et adaptée qui doit
être considérée par tout sportif comme le complément indispensable d’un entraînement
physique régulier. La nutrition sportive comporte classiquement 3 parties :
- la période d’entraînement
- la période de compétition
- la période de récupération
Signalons qu’ il n’y a plus séparation entre période d’entraînement et la période de
compétition. Que cela soit pendant l’entraînement ou la compétition,
- la nutrition du sportif doit être équilibrée avec les pourcentages d’énergie suivants : 15 %
fourni par les protides, 30 % par les lipides, 10 à 15 % pour les sucres rapides et 40 – 45
% pour les sucres lents
- cette nutrition équilibrée doit être adaptée au format du sportif et à l’importance de la
dépense énergétique ; d’où l’apport énergétique variant de 2000 à 6000 Kcal.
1° Nutrition d’entraînement
Les principes généraux pour une nutrition d’entraînement sont :
- Pour un entraînement quotidien, 3000 à 4000 Kcal/j dans lequel les glucides interviennent
pour 60 à 70 % contre 20 à 25 % pour les lipides.
- Les vitamines et les sels minéraux doivent être apportés selon les besoins accrus du sportif.
- Les protéines en quantité suffisante (1,5 g/kg du poids corporel/j) doivent apporter des
acides aminés essentiels.
- Il faut des lipides comportant des acides gras essentiels contenus dans certaines huiles
végétales et de graisses de poissons et qui sont un pouvoir protecteur vis-à-vis de l’athérome.
Sur le plan pratique, les recommandations à donner aux sportifs pendant cette période sont :
- Donner des barres céréalières avec avantages pratiques suivants:
valeur nutritive quantitativement intéressante sous un faible volume
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2° Nutrition de compétition
Le dernier repas doit être pris 3 heures avant le début de la compétition. Il est important que la
digestion soit terminée au moment où débute l’effort. En effet, la digestion élève l’afflux
sanguin vers le tube digestif réduisant le débit musculaire et cérébral, ce qui diminue
l’efficacité du travail musculaire.
Pendant ce dernier repas, le fructose est le glucide recommandé car il est non sécréteur et sa
mise en réserve est facile dans le foie pour réguler la glycémie au cours du sport. L’apport en
acides aminés permet de freiner la dégradation protéique (fonte musculaire) et accélère la
reconstruction des muscles. Ils ont en outre la propriété de ralentir l’absorption des glucides et
de réduire ainsi le risque d’une hyper insulinémie.
Pour éviter que l’organisme puisse utiliser les acides aminés pour des fins énergétiques, il faut
les inclure dans la dernier repas avant la compétition. Pendant la compétition, la nutrition doit
poursuivre quatre objectifs :
- réhydrater en anticipant la sensation de la soif
- recharger l’organisme en sodium
- fournir le glucose pour limiter les risques d’hypoglycémie
- compenser les autres pertes minérales occasionnées par l’exercice à l’origine éventuelle
de carence.
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L’apport en boisson pendant une compétition doit tenir compte de la teneur en glucides
(glucides rapides ou lents) ; de la composition minérale (sodium selon le sport, le magnésium
doit être limité).
3° Période de récupération
La ration de récupération poursuit 5 objectifs :
- réhydrater l’organisme
- éliminer l’acidité et déchets
- restaurer le statut minéral et vitaminique
- retrouver le tonus neuromusculaire
- reconstituer les stocks de glycogène
La réhydratation se fait par les boissons bicarbonatées. Mais la consommation, juste à la fin
de l’exercice de glucose et de minéraux, accélère la rétention d’eau.
L’alcalinisation du pH sanguin se fait par l’élimination des déchets et une consommation
limitée des produits d’origine animale. La prise de taurine (acide aminé souffré qui n’entre
pas dans la composition des protéines) ainsi que celle des vitamines B1 et C accélèrent
l’élimination des déchets.
Le tonus : la fatigue nerveuse et l’usure protéique entraînent une apathie. Pour la combattre,
l’œuf représente aliment intéressant par sa teneur en vitamine B12, en fer et en protéines. Il
renferme de la lécithine, composant lipidique bénéfique pour le système nerveux central.
La reconstitution du stock de glycogène: Le glycogène hépatique est restauré par un repas
riche en fructose. La reconstitution du stock en glycogène des muscles squelettique et
cardiaques est assurée par l’apport en sucres rapides dans les 6 heures suivant l’arrêt de
l’effort. Cette resynthèse de glycogène est complétée par l’ingestion des sucres lents
(complexes) au cours des repas. La reconstitution de glycogène peut atteindre un niveau
satisfaisant après 2 jours.
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Les lipides
L’apport insuffisant en lipides entraîne une insuffisance d’acides gras polyinsaturés
(notamment acides gras W 6 et une insuffisance en vitamines liposolubles). L’excès d’apport
lipidique a 3 inconvénients :
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Les glucides
L’excès de glucides rapides donne une hyperglycémie suivie d’un creux hypoglycémique. Les
autres inconvénients sont :
- la prise de poids par le sportif
- la possibilité de troubles digestifs qui découlent de la fermentation.
L’excès en glucides lents présentent 3 inconvénients :
- risque de prise de poids
- des troubles digestifs par fermentation
- le déséquilibre et risque d’insuffisance en calcium
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2° Hyperlipidé mie
Ces malades tirent un grand avantage des sports doux qui entraînent une diminution du poids,
améliore leurs paramètres biologiques et suppriment certains facteurs de risque (excès de
l’alcoolisme, sédentarité…
3° Pathologie cardio-vasculaire
La marche est un bon sport sans aucun danger sur les maladies cardiaques si on respecte la
vitesse de marche. Le football est interdit à cause des efforts brusques et violents. Le sport
permet une réduction du taux de triglycérides et de cholestérol plasmatique et une
augmentation de HDL Cholestérol.
4° Pathologie rénale
Toute atteinte rénale interdit la compétition, mais l’activité sportive reste possible.
5° Handicap mental
Il faut faire pratiquer au handicapé mental tous les sports qui ne présentent pas un danger
immédiat pour le pratiquant et son entourage
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6° Santé
Les maladies cardiovasculaires font partie des principales causes de mortalité des adultes dans
les pays en développement. Les principaux facteurs de risque (facteurs qui perturbent l’état de
santé) : le patrimoine génétique, l’activité professionnelle, l’alimentation, le sédentarisme, le
tabagisme, le surpoids, l’hypertension artérielle, excès de glucose, excès de cholestérol. Tous
ces facteurs peuvent être prévenus par l’alimentation et la pratique du sport.
Le sport vise à atteindre le poids idéal de forme. Cet objectif peut être atteint à condition
qu’une nutrition adaptée et équilibrée soit associée. Par ailleurs la pratique d’un sport permet
d’augmenter l’efficacité du fonctionnement cardiaque, ainsi que la circulation sanguine. La
ventilation pulmonaire et la quantité de globules rouges sont accrues. La maîtrise de ces
notions et le respect d’une nutrition équilibrée et adaptée permettent à l’individu d’améliorer
son état de santé.
La situation nutritionnelle habituelle de la femme est un élément qui doit entrer en ligne de
compte car une malnutrition sévère juste avant ou au début de la grossesse favorise
l’hypertrophie du fœtus.
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Un groupe d’experts de la FAO et de l’OMS est arrivé aux conclusions suivantes : il n’y a pas
au cours de la grossesse d’augmentation des besoins en vitamines A, en thiamine, en
riboflavine et en niacine, il est possible cependant qu’il faille supplémenter les femmes
enceintes en acide folique.
IV.3.1. Généralités
L’alimentation de l’enfant doit permettre la croissance de l’organisme : le poids du corps
double en cinq mois, celui du cerveau triple en un an. Pour que ce développement soit
harmonieux, l’apport calorique, protéique, lipidique, minéral et vitaminique doit être respecté.
La croissance et le développement de l’enfant recourent à une diversité d’aspects qui peuvent
être systématisés en développement physique, dont la mesure est la croissance staturo-
pondérale, et développement psychomoteur, qui regroupe l’ensemble des processus liés à la
maturation du système nerveux et de ses fonctions psychiques et de relation.
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1° La croissance intra-utérine
La croissance intra-utérine se fait en deux étapes, embryonnaire (0-8 semaines) et fœtale (8-
42 semaines). La croissance fœtale est évaluée par échographie. Les facteurs qui gouvernent
la croissance intra-utérine sont encore peu connus.
2° La croissance post-natale
La croissance post-natale est appréciée :
Par le poids :
- A la naissance, le poids normal est de 3000-3200 g (nouveau-né à terme), le rythme de
la croissance est de 750 g/mois pendant les quatre premiers mois, 500 g /mois les quatre
suivants et de 250 g/mois ensuite jusqu’à un an.
- Pendant la deuxième année la croissance est de 2500-3000 g/an pendant la troisième
année : de 2000 g/an par la suite et jusqu’à la puberté, la croissance sera de 3-5 kg/an.
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débute plus tard (entre 13 et 17 ans) mais dure plus longtemps, ce qui permet d’atteindre une
taille finale supérieure à celle des filles. La fin de la croissance staturale est marquée par la
fermeture des cartilages de croissance.
Par le périmètre crânien :
- A la naissance est en moyenne de 35 cm : il croit de 2 cm pendant le premier trimestre
puis de 3 cm/trimestre ; à un an elle est de 45-46 cm, à trois ans de 48 cm, à cinq ans de 50
cm et à quinze ans de 55 cm.
Par l’âge osseux :
- L’âge osseux est un critère important dans l’appréciation du développement de
l’enfant : il témoigne de son état nutritionnel et de son état de santé.
- Les pathologies entraînant une malabsorption peuvent ralentir le développement du
squelette.
Les premières vocalises apparaissent vers l’âge de 2 mois, les premières syllabes vers 8 mois
et le langage simple entre 12 et 18 mois.
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L’eau est le principal constituant de l’organisme ; elle représente 80% du poids pendant la vie
intra-utérine et pendant les premiers mois de vie, pour arriver vers l’âge de un an à 60-65%.
La ration alimentaire doit apporter en règle générale 1 ml eau/kcal administré, mais est à
adapter en fonction du poids corporel.
- Entre 3 et 10 kg, on préconise un apport de 100 ml/kg/24 h ;
- Entre 11 et 20 kg : 1000 ml plus 50 ml pour chaque kg au-dessus des 10/24 h ;
- Au-delà de 20 kg : 1500 ml plus 20 ml pour chaque kg au-dessus des 20/24 h.
2° Besoins en électrolytes
- Sodium = 3-4 mEq/kg/24h ;
- Potassium = 2-3 mEq/kg/24h ;
- Calcium = 50-200 mg/kg/24h ;
- Fer = 6 mg/j entre 0 et 6 mois, puis 10 mg/j jusqu’à 10 ans.
La supplémentation en fluor peut être nécessaire dans les régions où la supplémentation de
l’eau potable n’est pas suffisante.
3° Besoins énergétiques
- Les besoins énergétiques chez le nourrisson et l’enfant sont très élevés : pour le métabolisme
basal seulement ; les besoins sont de 70 Kcal /Kg/j pendant les premières semaines de vie ; 55
Kcal/Kg/j chez le petit enfant et 25-30 Kcal/Kg/j après. Les besoins énergétiques totaux
peuvent atteindre 115-120 Kcal/Kg/j chez le nourrisson
- Les glucides doivent représenter entre 40 et 45% de la ration chez le nourrisson et 55 chez
l’enfant. Un apport inférieur à 4 mg/Kg/j entraîne une gluconéogenèse ; ce qui explique la
dépendance glucidique accrue des prématurés ; chez les quels la gluconéogenèse est limitée.
- Schématiquement, l’apport calorique chez l’enfant est le double de celui de l’adulte et
s’accompagne d’une augmentation des besoins hydriques mais varie bien sûr en fonction des
activités physiques et de la température ambiante.
- Les lipides représentent en moyenne 30-45% de la ration ; avec un apport en triglycérides à
chaîne moyenne (ne nécessitant pas l’action préalable des lipases pour leur absorption) qui
doit représenter 40-50% des lipides chez le prématuré. Les lipides représentent à peu près
50% de la valeur énergétique du lait de femmes ; leur absorption étant supérieure à 90%. Les
acides gras essentiels sont indispensables, ils doivent atteindre 4-10% du total calorique.
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Chez le prématuré il est parfois nécessaire pour prévenir les carences en âge que l’acide
linoléique représente jusqu’à 10% de l’apport énergétique.
Les besoins protéiques chez l’enfant sont situés entre 2 à 3 g/kg. Neuf acides aminés sont
indispensables à l’enfant et sont en proportion correcte dans le lait maternel. En effet, comme
l’adulte, l’enfant est incapable, de synthétiser les acides aminés essentiels, constituants
indispensables de la charpente cellulaire. En plus, chez l’enfant, la synthèse de l’histidine est
impossible, enfin celle de la cystine et celle de la taurine sont insuffisantes pendant le premier
mois de la vie.
Les besoins quotidiens sont très différents entre l’adulte et le nourrisson se quotidien en
protides représente 10-15% de la raison calorique (15% chez le nourrisson). Le rapport entre
l’apport calorique et l’apport protéique est important (lorsque l’apport calorique diminue, la
synthèse de protéines diminue aussi) ; ce rapport doit être de 150 kcal/cal 1 g N ou 30 kcal/cal
1 g protéines.
2° Enfant de 4 à 12 mois
La période de diversification alimentaire peut en particulier provoquer :
- un apport de protéines beaucoup trop élevé (à cause de l’introduction précoce de la viande
et de la part encore importante des produits laitiers dans la ration) ;
- un apport calorique globalement trop élevé car les préparations deviennent solides et donc
plus concentrées en énergie ;
- un mauvais choix des matières grasses, car les parents ajoutent plus facilement du beurre
que des matières grasses végétales insaturées dans les purées ;
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- l’enfant consomme des produits lactés destinés aux enfants plus âgés. Il existe de
nombreux produits (yaourts, petits suisses,…) destinés aux jeunes enfants, qui permettent
de limiter ce problème, car ils sont peu sucrés.
3° Enfant de 1 à 3 ans
A cet âge, l’enfant a une alimentation variée et de plus en plus diversifiée. Compte pour le
plus petit, les erreurs concernent surtout l’abondance de protéines (qui ne devrait représenter
que 1,2 g/kg/jour). Le manque de lipides polyinsaturés, et en particulier d’acides gras
essentiels est également fréquent. La consommation régulière, possible à cet âge, de salades et
crudités tendres (carotte, tomate,…) assaisonnée d’huile végétale permet de limiter ce
problème. Enfin, l’abandon définitif du lait de suite (ou 2 ème âge) rend difficile la couverture
des besoins en fer. Les laits dits « de croissance » et les laitages frais destinés à cette tranche
d’âge permettent de couvrir plus facilement ces apports.
4° Enfant de 4 à 10 ans
Les goûts de l’enfant s’affirment, il devient plus autonome et mange souvent en collectivité.
Son alimentation présente finalement les mêmes défauts que celle des adultes :
- consommation insuffisante de fruits et de légumes, entraînant un apport insuffisant en
fibres et micro nutriments ;
- présence de glucides complexes trop peu élevée, du fait de la présence trop faible de pain,
pâtes, pommes de terre et légumes secs ;
- Apport en lipides devenant élevé (consommation de produits industriels, de viandes
panées, de viennoiseries, de snacks, …) ;
- Consommation de sucre souvent élevée (bonbons, boissons sucrées) et surtout difficile à
évaluer (grignotage à l’école).
Au total, l’alimentation s’enrichit progressivement en aliments énergétiques mais pauvres en
micro nutriments essentiels à la croissance de l’enfant.
Le rapport entre l’apport calorique et l’apport protéique est important (lorsque l’apport
calorique diminue, la synthèse de protéines diminue). Ce rapport doit être de 150 kcal/1 g N
ou 30 kcal/1 g protéines.
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La qualité du lait est influencée par le régime alimentaire de la mère. Lorsqu’on compare le
lait de vache et le lait maternel, on remarque qu’il y a moins de protéines dans le lait de la
mère (ce sont plus de protéines de type lactosérum que de type caséine), il y a plus de lactose
et moins de minéraux chez la mère. La composition du lait maternel reflète bien les besoins
nutritionnel du nouveau-né: par exemple, la caséine du lait humain est formée de micelle de
diamètre inférieur à celui du lait de vache, elle est donc plus digeste que le lait de vache. Le
lait maternel a :
- des composés bactériostatiques qui en permettent une conservation de 48 h. Une congélation
du lait diminue l’activité bactériostatique.
- des propriétés immunologiques et anti-infectieuses, ce point est important car le système
immunitaire des nouveau-nés n’est pas bien développé.
Par contre le nouveau-né absorbe plus d’oligo-éléments s’il est allaité au sein mais ce lait ne
contient pas de vitamine K et de vitamine D, il faut donc le supplémenter en ces dernières.
1° Le lait de substitution
Le lait de vache n’est pas adéquate pour le nourrisson car trop riche en certains constituants,
On remarquait alors une perte de poids du bébé car l’apport énergétique avait diminue de
moitié.
Protéines: le rapport caséine/lactosérum doit être adapté (40/60). De plus, il y a des
risques de voir apparaître des allergies aux protéines du lait de vache comme la -
lactoglobuline. Le lait de vache ne contient pas de taurine et de cystéine. Il faut donc
supplémenter les laits en poudre avec ces deux acides aminés.
Lipides: les lipides du lait de vache sont bien digérés et si on écrème trop, on n’a pas
un apport énergétique suffisant. On enrichit donc le lait en poudre avec des acides gras
polyinsaturés d’origine végétale, avec du cholestérol où on se rapproche du rapport 3/6.
Glucides: au début, ils étaient enrichis en saccharose ou en amidon mais actuellement,
ils sont enrichis en lactose afin de se rapprocher le plus possible du lait maternel.
Les sels minéraux: il y a plus de sels minéraux dans le lait de vache, et surtout, plus
de phosphore, on l’a donc déminéralisé afin d’obtenir un rapport Ca ++/P de +/- 2.
Les vitamines: Dans le lait de vache, il y a beaucoup de vitamines B, D et d’acide
folique. Mais, il y moins de vitamines A, E et C.
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Doivent être enrichit en sels minéraux et en oligo-éléments car ils contiennent des substances
qui en diminuent la biodisponibilité. On conseille ces laits en cas d’intolérance au lactose, au
galactose et aux protéines du lait de vache même si on remarque une allergie croisée entre les
protéines du soja et les protéines du lait de vache.
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- Les laits anti-régurgitant: On a alors utilisé de l’amidon de riz gélifié qui a la particularité de
commencer à s’épaissir dans l’estomac. Le nourrisson ne doit donc pas faire beaucoup
d’effort pour téter
4° Les laits de suite:
Ces laits sont utilisés pour des bébés de 4-6 mois à 12-18 mois, ils sont utilisés comme
alimentation complémentaire.
Protéines : Ils ont une teneur qui varie de 1,8 à 2,8 g/100ml et le rapport
lactosérum/caséine est ici en faveur de la caséine. Certains laits sont enrichis en taurine.
Lipides : Il y en a moins que dans les laits de départ, l’origine reste préférentiellement
végétale. Ils sont enrichis en acide linoléique.
Glucides : Il y a une teneur très élevée et l’origine de ceux-ci n’est plus exclusivement
le lactose: leur origine est diversifiée.
Sels minéraux : La teneur est supérieure à la teneur des laits de départ, la
concentration en iode est de l’ordre de 10µg/100ml.
Il est important de maintenir un apport lacté (lait de croissance) jusqu’à 2-3 ans afin d’assurer
l’apport en fer, en vitamines et en calcium. Les apports en vit D et en calcium doivent être
optimaux car le pic osseux maximal se fait entre 18 et 25 ans. Si ces apports ne sont pas bons,
le pic maximal n’est jamais atteint et il y a alors des risques d’ostéoporose.
IV.4.1. Définition
L’alimentation de la personne âgée ne devrait pas différer nettement de celle des adultes de
même poids et de même activité physique. Cependant, quelques particularités d’un sujet âgé
doivent être soulignées car elles ont de conséquences importantes sur son alimentation.
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Sur le plan législatif de la République démocratique du Congo, un vieillard est celui qui est
pensionné et qui a 60 ans. Sur le plan scientifique, est considérée comme vieillard un sujet de
50 à 60 ans dont la fatigue est très accusée et un sujet de 65 à 75 ans exerçant des activités
plus ou moins intenses.
Les arguments statistiques montrent que les facteurs héréditaires jouent un rôle important
dans le vieillissement aussi bien au niveau familial qu’au niveau des populations. Des
différences notables existent entre l’espérance de survie dans différentes régions du globe ;
Ces différences ne sont pas entièrement explicables par les facteurs environnementaux et font
penser que le génome (sa structure et sa qualité) joue un rôle dans le vieillissement.
Un rôle est probablement joué par les agents oxydants cellulaires. Les cellules normales
disposent de systèmes antioxydants efficaces aussi bien au niveau cytoplasmique que
nucléaire : le déficit de ces systèmes entraîne une diminution de la capacité de la cellule de
protéger ses molécules (enzymes, ADN...) de l’altération oxydative. Ces systèmes de défense
sont souvent évoqués dans la littérature comme essentiels dans le vieillissement cellulaire. La
diminution de la capacité de protection du génome pourrait être un facteur essentiel dans ce
processus.
Dans la prévention du vieillissement cellulaire, un rôle non négligeable est joué par
l’alimentation. Les raisons intimes de ce fait sont encore mal connues, mais on sait déjà que
de manière expérimentale (sur animaux), la diminution de 30% des ingesta quotidiens
augmente l’espérance de vie de un tiers. Les effets reconnus de la restriction calorique sont la
réduction de la production de radicaux libres avec diminution considérable des dommages
cellulaires qui leurs sont imputables. On évoque aussi l’augmentation de l’oxydation des
lipides et la diminution de l’accumulation cellulaire de fer et de ferritine observée dans les
cellules sénescentes. Les modifications cellulaires ont entre autres pour conséquence la
diminution de la synthèse de protéines, avec des répercussions sur le métabolisme cellulaire
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mais aussi sur la synthèse des produits d’exportation, sécrétions et protéines de structures
tissulaire.
Dans le premier cas, l’apport calorique est pratiquement celui d’un adulte sédentaire ; c’est
dans le second cas qu’on verra des exemples de dénutrition ou des déséquilibres alimentaires :
la consommation excessive de sucreries..... De l’autre côté, la psychologie influence beaucoup
sur la façon dont ces personnes âgées se nourrissent, car pour eux, la nourriture reste un de
derniers plaisirs dans la vie.
4° Troubles cardiovasculaires
La dégénérescence de certains tissus entraîne les effets suivants :
- l’affaiblissement de certains systèmes (nerveux et cardiovasculaire) et la fragilité de certains
organes (foie et les reins).
- la fréquence des troubles cardiovasculaires et rénaux.
Chaque vieillard traîne avec lui une maladie quelconque : hypertension, diabète, goutte,
obésité, insuffisance rénale…
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La masse grasse augmente progressivement tandis que diminue la masse active (muscles); le
poids reste stable ou augmente très peu jusqu’à 70 ans environ.
Besoin énergétique :
Il est estimé en moyenne à 2 000 cal/j, avec comme source, tous les groupes d’aliments,
exception faite aux vitamines et aux minéraux. Les besoins énergétiques diminuent avec l’âge
du fait des modifications de la composition corporelle (diminution de la masse maigre et
augmentation de la masse grasse, de la diminution des dépenses liées à l’activité
professionnelle et à l’activité de la vie courante et de la diminution de l’effet thermique des
aliments (de 300 à 200 kcal/j).
Besoin en glucides :
Une quantité de 300 g/j suffit pour apporter 300 g x 4 cal. = 1200 Cal d’Energie, soit 60%
d’apport énergétique total. Signalons ici que parmi les aliments glucidiques, il faut diminuer
l’usage de sucre de table car leur absorption exige la disponibilité de certains minéraux
comme le Ca et certaines vitamines qui peuvent être encore déficients.
Besoin en Protéines :
L’organisme vieillissant a besoin de plus de protéine pour renouveler ses tissus usés, les
protéines jouant ici un rôle plastique, d’où à partir de 55 ans, l’âge augmente le besoin en
acides aminés essentiels en particulier la lysine et la méthionine. Sans oublier que la moitié de
ces protéines doit être d’origine animale. Raison pour laquelle, l’on a estimé qu’une quantité
de 91 g/j soit 91 g x 4 cal = 364 cal d’apport énergétique total fera satisfaction à l’organisme,
soit 18,2 %. N’oublions pas que l’excès de protéine surchargera les reins avec risque de
l’insuffisance rénale.
Besoin en lipides :
La quantité de lipide doit être bien réglée pour mieux prévenir les diverses complications
cardio-vasculaires, l’athérosclérose, etc.
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Comme nous le dit le Gériatre GLUECK, qu’il existe des véritables « syndromes de longévité
de paroi artérielle ». Chez les gens ayant une hyper -lipoproteinémie (HDL) et une hyper-
lipoproteinémie (LDL, VLDL), c’est pour cela qu’il faut donner plus les acides gras
polyinsaturés AGP que les acides gras saturés AGS.
L’on a estimé 48,5 g, avec 48,5 g x 9 cal. = 436,5 cal., soit 21,8 % d’apport énergétique total,
couvriront le besoin en lipides.
Ce petit tableau nous résume les quantités de quelques vitamines et minéraux par jour,
proposé par FNB dans la tranche d’âge de 55 à 75 ans.
Femmes Hommes
Vitamines
A (en U.I.) 4.000 5.000
D (en U.I) 400 400
E (en U.I.) 12 15
C (en mg) 45 45
Acide folique (en mg) 0,4 0,4
B6 (en mg) 2 2
B12 (en µg) 3 3
B1 (en mg) 1 1,2
Calcium (en g) 0,8 0,8
Phosphore (en g) 0,8 0,8
Iode (en µg) 80 110
Fer (en mg) 10 10
eau de boisson (en litre) 1,0 à 2,0 1,0 à 2,0
- L’apport alimentaire de fer (9 mg/j est suffisant chez la personne âgée, une supplémentation
n’est dans pas nécessaire et peut même dangereuse (accumulation de fer intracellulaire).
- Le magnésium est souvent déficitaire dans la ration alimentaire, les besoins chez la personne
âgée étant plus importants que chez l’adulte (6 mg/kg/j).
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En bref, il faudra éviter dans son alimentation des excès qualitatifs et quantitatifs surtout pour
les lipides et les glucides. Le sel n’est surveillé qu’en cas de problèmes cardio-vasculaires
(hypertension artérielle). L’organisme d’un vieillard ne se sert de l’alimentation que pour son
entretien de même celui d’un adulte. Par contre l’organisme d’un enfant se sert de
l’alimentation pour son bon développement et sa bonne croissance, parce qu’un enfant doit
d’abord grandir avant de vieillir, mais un vieillard doit s’entretenir pour bien mourir.
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Au cours des dernières décennies, notre alimentation et nos modes de vie ont été
profondément modifiés. Programmé pour survivre aux famines, notre organisme doit
désormais faire face à la profusion : le progrès technique a en effet engendré une abondance
d’aliments, dans l’ensemble moins chers et plus faciles à préparer. En particulier, on assiste au
développement d’aliments transformés bon marché, à forte densité énergétique, très
palatables, mais pauvres en micronutriments. Dans le même temps, les fruits et les légumes,
qui possèdent une densité nutritionnelle élevée et sont pauvres en énergie, ont vu leur prix
relatif augmenter. Le développement de l’alimentation hors domicile, la déstructuration de la
prise alimentaire ainsi que la simplification et la déritualisation des repas ont également
contribué à l’évolution de notre alimentation.
La mise en place d’une politique nutritionnelle est donc apparue, au cours des dernières
années, comme une priorité de santé publique. Il est, en effet, parfaitement établi que
l’alimentation et l’état nutritionnel, mais aussi l’activité physique, participent de façon
essentielle à l’initiation, au développement et à l’expression clinique des maladies les plus
répandues dans les pays industrialisés (cancers et maladies cardiovasculaires qui représentent
les premières causes de mortalité, mais aussi l’obésité, le diabète, l’ostéoporose…).
Une alimentation saine, c'est-à-dire une alimentation qui contient les substances nécessaires
en quantité suffisante (protéines, glucides, lipides, vitamines, minéraux et liquides) joue un
rôle primordial pour la santé. L’alimentation doit être équilibrée, c'est-à-dire apporter tous les
éléments nécessaires à notre organisme afin d’assurer une bonne croissance pendant l’enfance
et l’adolescence, d’assurer les besoins énergétiques journaliers, de prévenir certaines maladies
(cardio-vasculaire, obésité…), de lutter conte les carences responsables de maladies
nutritionnelles, de se sentir en forme grâce au bon fonctionnement de l’organisme.
V.1.1. Généralités
L’allergie alimentaire est une réaction anormale de défense du corps à la suite de l’ingestion
d’un aliment. Souvent, les symptômes sont légers : des picotements sur les lèvres, des
démangeaisons ou des éruptions cutanées. Mais pour certaines personnes, l’allergie peut être
très grave et même mortelle. Il faut alors bannir l’aliment ou les aliments en cause. Les
allergies alimentaires apparaissent habituellement avant l’âge de 4 ans. À cet âge, le système
digestif ainsi que le système immunitaire ne sont pas encore matures, ce qui rend plus
susceptible aux allergies.
Les réactions déclenchées par des aliments peuvent survenir de façon soudaine, dans les
2 heures suivant leur ingestion, ou de façon retardée, jusqu’à 48 heures plus tard. Bien que
cela soit plutôt rare, certaines personnes réagissent fortement à l’ingestion de divers additifs
alimentaires. La réaction peut être une véritable allergie si l’additif, même s’il ne contient pas
de protéines, a été contaminé par un autre aliment en contenant. À titre d’exemple, la lécithine
de soya, non allergène, peut être contaminée par des protéines de soya. Mais le plus souvent,
il s’agit d’une intolérance alimentaire dont les symptômes ressemblent à ceux d’une allergie.
Des additifs comme les sulfites, la tartrazine et les salicylates peuvent provoquer une réaction
anaphylactique ou une crise d’asthme. Une personne asthmatique sur 100 est sensible
aux sulfites. Il n’existe pas de traitement curatif. L’unique solution consiste à bannir la
consommation des aliments allergènes.
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L’allergie se manifeste quand l’organisme rencontre l’allergène, par ingestion, par inhalation,
par contact cutané. Se déclenche alors une réaction de rejet du système immunitaire qui
considère la substance mangée, bue, touchée ou respirée, comme un grave ennemi. Cette
réaction se traduit notamment par une production d’anticorps spécifiques de l’allergie - les
IgE (Immunoglobulines E).
L’allergie peut débuter à tout âge. Un nouveau-né ou un très jeune enfant peuvent être
allergique. Les symptômes peuvent apparaitre dès la naissance. Ils peuvent aussi apparaitre à
l’âge adulte. Cependant, elle est plus fréquente chez l’enfant. Certaines personnes sont
génétiquement prédisposées à manifester de l’allergie et ce, dès la toute petite enfance ; on dit
qu’ils sont atopiques. Il faut retenir que les enfants atopiques ne développeront pas forcément
les mêmes troubles que leurs parents ou grands-parents.
L’allergie au lait de vache est celle qui survient le plus fréquemment chez les nourrissons,
avant l’introduction des aliments solides. C’est le cas d’environ 2,5 % des nouveau-nés.
Parlant de leur évolution, certaines allergies ont tendance à s’atténuer ou à disparaître avec le
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temps : les allergies au lait de vache, aux œufs et au soya. D'autres, par contre, ont tendance à
persister toute la vie : les allergies aux arachides, aux noix, aux poissons, aux fruits de mer et
au sésame.
Les allergènes mis en cause sont très différents selon les âges :
Les enfants de 1 à 3 ans sont les plus souvent frappés par les allergies alimentaires (1
enfant sur 3).
Chez le nourrisson, l’œuf, l’arachide et le lait sont les allergènes les plus fréquents. La
forme la plus précoce est celle de l’allergie aux protéines de lait de vache (APLV), qui peut
apparaître à partir de l’âge de 3 semaines. La prévalence de l’allergie à l’œuf et au lait
diminue avec l’âge, tandis que l’allergie à l’arachide est durable.
A noter que jusqu’à 15 ans, ce sont les garçons qui sont les plus touchés par l’allergie
alimentaire.
Chez les jeunes adultes de 15 à 30 ans, 31% des allergies alimentaires ont commencé
dans l’enfance. Il s’agit des allergies à l’arachide, à l’œuf, à la farine de blé, au poisson et au
sésame. A l’inverse des enfants, chez les plus de 15 ans, ce sont les femmes qui semblent le
plus prédisposées à l’allergie alimentaire.
Après 30 ans, les allergies alimentaires de l’enfance ont disparu (sauf de cas très rares
d’allergies au poisson). Par contre, installée à l’âge adulte, l’allergie alimentaire guérit très
rarement.
84% des adultes allergiques le sont à cause de protéine d’origine végétales.
V.2.2. Le kwashiorkor
Dans la forme grave de malnutrition protéino-énergétique, connue sous le nom de
kwashiorkor, le régime peut être suffisant pour calmer la faim, mais il est en général très
déficient en protéines et en énergie. Il se compose donc presque toujours essentiellement
d'hydrates de carbone et ce, en trop faibles quantités pour satisfaire les besoins de l'enfant. Cet
état est souvent lié aussi à une maladie infectieuse.
Le kwashiorkor est dû surtout à une carence en protéines. Le terme dérive de la langue des
Ashanti (Ghana): kwashi (enfant) et Orkor (rouge) faisant référence à la rougeur de la peau
des enfants qui sont touchés par la maladie. Le kwashiorkor atteint le plus souvent les enfants
de 1 à 3 ans, après le sevrage.
Symptômes
- L'arrêt de croissance: si l'on connaît l'âge exact de l'enfant, on constatera que sa taille est
inférieure à la normale (retard statural), tout comme son poids (déficit pondéral), sauf s'il
existe des œdèmes importants. Ces signes peuvent être difficiles à déceler s'il y a œdème ou si
l'on ne connaît pas l'âge de l'enfant.
- L'œdème, qui provoque un gonflement dû à la présence de liquide dans les tissus, est un
signe constant. Habituellement, ce sont les pieds qui commencent à enfler, puis les jambes, et
éventuellement les mains, le scrotum et le visage. Les joues enflées soit par des tissus adipeux
soit par les liquides de l'œdème présentent l'aspect caractéristique connu sous le nom de
«visage lunaire ». Ce signe se manifeste chez les enfants assez émaciés et atteints d'un léger
œdème. La cause en est inconnue.
- L'atrophie musculaire est également typique, mais elle peut être masquée par l'œdème.
- Les modifications du comportement ne sont pas toujours observées. L'enfant est
généralement indifférent à son entourage et irritable lorsqu'il est déplacé ou dérangé. Il préfère
demeurer dans la même position et il est presque toujours triste.
- Altérations des cheveux: les cheveux de l'enfant africain normal sont généralement d'un
noir foncé, de texture épaisse et ont un aspect brillant qui réfléchit la lumière. Dans les cas de
kwashiorkor, la texture est souvent altérée, tandis que les cheveux deviennent plus fins et
perdent leur crêpage. Ils perdent aussi leur lustre, se font ternes et cassants et leur teinte vire
au brun ou au brun-rouge. On peut arracher facilement de petites touffes sans pratiquement
causer de douleur au sujet. Si l'on examine un de ces cheveux au microscope, on constate que
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la racine en est altérée et le diamètre plus petit que celui d'un cheveu normal. La résistance à
la traction est également diminuée.
- Altérations de la peau: la peau de l'enfant, plus particulièrement celle du visage, peut avoir
une teinte plus claire que celle de ses parents. Parfois, une dermatose se produit aux endroits
où s'exercent des pressions ou des frottements, par exemple à l'aine, sur la face postérieure des
genoux et aux coudes. Des plaques plus sombres apparaissent qui peuvent peler ou
desquamer, un peu comme une vieille peinture écaillée, cuite par le soleil. D'où le nom de
«dermatose en peinture craquelée». Sous cette desquamation se trouvent des zones
dépigmentées qui peuvent ressembler à une brûlure en voie de guérison. Ces lésions peuvent
se compliquer d'infection secondaire. Il apparaît parfois des crevasses qui évoluent vers
l'ulcération.
- Diarrhée: les selles sont souvent molles et contiennent des particules d'aliments non digérés.
Elles sont parfois nauséabondes, liquides ou sanguinolentes.
- Anémie. Rares sont les cas qui ne présentent pas quelque degré d'anémie. Ceci est dû au
manque de protéines pour synthétiser les globules. L'anémie peut être aggravée par une
carence en fer, par le paludisme, l'ankylostomose, etc.
- Hépatomégalie: au toucher, le foie peut apparaître grossi. C'est la conséquence d'une
infiltration de graisse dans cet organe, toujours constatée à l'autopsie des malades morts du
kwashiorkor.
Traitement
- Hospitalisation: tous les enfants gravement atteints doivent, si possible, être admis à
l'hôpital avec leur mère et soigneusement examinés pour déceler toute infection éventuelle.
Un examen clinique complet doit être effectué, et on recherchera en particulier les infections
respiratoires, telles que pneumonie ou tuberculose. On analysera les selles, l'urine, le sang
(taux d'hémoglobine, hématozoaires du paludisme), et l'enfant sera pesé et mesuré. Si le
traitement en hôpital est impossible, ce qui est souvent le cas, il faudra soigner l'enfant au
mieux dans un centre sanitaire, un dispensaire ou tout autre service médical.
- Régime: le lait écrémé en poudre constitue souvent la base du traitement. La façon la plus
simple de reconstituer ce lait à l'hôpital est de mettre une cuillerée à café de poudre pour 25
ml d'eau bouillie et de bien mélanger le tout. L'enfant doit recevoir chaque jour 150 ml de
cette préparation par kg de poids corporel, répartis en six repas, à environ quatre heures
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d'intervalle. Si l'enfant a suffisamment d'appétit, peut coopérer et se sent assez bien, on pourra
lui administrer ce mélange au bol ou à la cuiller. Sinon, le mieux est de le lui faire prendre à
l'aide d'une sonde gastrique. Cette sonde de polythène doit mesurer environ 50 cm de long et
être d'un diamètre intérieur de 1 millimètre. On l'introduit par une narine et on la fait
descendre dans l'estomac. On fixe l'extrémité extérieure à la joue avec du ruban adhésif ou du
sparadrap. La sonde peut rester en place pendant cinq jours en toute sécurité. La meilleure
façon de donner ce lait est le goutte-à-goutte permanent, comme pour une perfusion. On peut
aussi l'administrer de façon intermittente à l'aide d'une grande seringue et d'un embout
s'adaptant à la sonde. La préparation sera alors donnée en plusieurs fois, à quatre heures
d'intervalle. Avant et après chaque repas, il faudra injecter 5 ml d'eau chaude, préalablement
bouillie, dans la lumière du tube pour éviter que ce dernier ne s'obstrue.
Certains mélanges sont meilleurs que le simple lait écrémé en poudre. Tous néanmoins
peuvent s'administrer de la même manière. La plupart contiennent une huile végétale (par
exemple huile de sésame, de graine de coton), de la caséine (protéine pure du lait), du lait
écrémé en poudre et du sucre. L'huile végétale augmente la valeur énergétique de la
préparation et semble être mieux tolérée que les matières grasses contenues dans le lait entier.
La caséine augmente le prix du mélange mais, comme souvent elle contribue à réduire la
durée de l'hospitalisation, c'est de l'argent bien placé.
Voici une bonne formule, facile à retenir, pour faire la préparation sucre-caséine-huile-lait: 1
volume de sucre, 1 volume de caséine, 1 volume d'huile et 1 volume de lait écrémé en poudre,
auxquels on ajoute la quantité d'eau nécessaire pour obtenir 20 volumes.
V.2.3. Le marasme
C'est une autre forme grave de la malnutrition protéino-énergétique. Alors que le kwashiorkor
est dû surtout à une carence en protéines, le marasme tient principalement au manque de
nourriture et, par conséquent, d'énergie. Il peut se manifester à n'importe quel âge jusqu'à 3.5
ans environ mais, contrairement au kwashiorkor, c'est au cours de la première année qu'il est
le plus fréquent. C'est en fait une forme d'inanition qui peut tenir à maintes causes. Pour une
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raison ou pour une autre, l'enfant ne reçoit pas des quantités suffisantes de lait maternel ou
d'un autre aliment qui lui convienne.
Les causes les plus importantes conduisant au marasme sont les maladies infectieuses et
parasitaires de l'enfance, dont la rougeole, la coqueluche, la diarrhée, le paludisme et autres
affections parasitaires. Des infections chroniques comme la tuberculose peuvent également
provoquer le marasme. D'autres causes fréquentes du marasme sont la prématurité, la
déficience mentale et les troubles digestifs (défaut d'absorption, vomissements, etc.).
Cependant, la cause la plus courante est l'interruption précoce de l'allaitement maternel,
parfois due au décès de la mère, à l'arrêt de la sécrétion lactée, à la séparation de la mère et du
nourrisson (en raison de problèmes familiaux, du travail de la mère, etc.) ou au désir de la
mère de nourrir son bébé au biberon plutôt qu'au sein (influencée par la publicité ou par des
civilisations étrangères). Bien entendu, un arrêt précoce de l'allaitement ne conduit pas
obligatoirement au marasme. En Afrique tropicale, cependant, une très large proportion de la
population n'a pas les moyens d'acheter assez de lait pour nourrir correctement un bébé. On a
alors tendance à trop diluer le mélange acheté. De même, peu de familles disposent d'eau
courante ou d'appareils permettant de stériliser facilement les biberons de lait pour le
nourrisson. Même si le lait est acheté en quantités suffisantes pour satisfaire les besoins en
énergie et en protéines, l'enfant est souvent atteint d'infection gastro-intestinale qui amorce le
cercle vicieux aboutissant au marasme.
Une autre cause rencontrée dans certaines parties d'Afrique est un allaitement prolongé auquel
on n'ajoute pas, ou trop peu, d'autres aliments. Il est rare qu'une mère puisse produire, au-delà
de six mois, suffisamment de lait pour apporter à l'enfant toutes les calories et autres éléments
nutritifs qui lui sont nécessaires.
Symptômes
- On constate toujours un arrêt de croissance. Si l'on connaît l'âge de l'enfant, on remarquera
que son poids est très en dessous de la moyenne (< 60%). Dans les cas graves,
l'amaigrissement est évident, les côtes sont saillantes, l'abdomen est parfois protubérant, le
visage a un aspect simiesque caractéristique, les membres sont très émaciés. L'enfant n'a que
la peau et les os.
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- Les muscles sont toujours atrophiés à l'extrême. S'il existe encore un peu de graisse sous-
cutanée, son épaisseur est très faible. Si l'on prend entre le pouce et l'index la peau qui pend,
toute ridée (particulièrement autour des fesses et des cuisses), on constate l'absence de la
couche normale de tissu adipeux.
- La plupart des enfants atteints de marasme ne sont pas apathiques comme ceux qui souffrent
du kwashiorkor. Les yeux profondément enfoncés semblent, au contraire, bien éveillés. De
même, l'enfant est moins irritable, moins triste.
- L'enfant a généralement bon appétit. En fait, comme tout être affamé, il peut être vorace. Il
tète violemment ses mains, ses vêtements ou tout ce qu'il peut trouver. Il émet parfois des
bruits de succion.
- Les selles peuvent être liquides mais ce n'est pas là signe constant dans cette maladie. Des
diarrhées d'origine infectieuse, comme on l'a mentionné précédemment, précipitent souvent
l'évolution.
- Il y a presque toujours anémie due à une carence en fer, protéines et autres éléments
nutritifs.
- Contrairement au kwashiorkor, il n'y a ni œdème ni dermatose avec peau craquelée. Des
ulcérations peuvent se produire aux endroits où s'exerce une pression, mais celles-ci sont
généralement localisées sur les saillies osseuses, et non dans les régions de frottements. Des
altérations des cheveux, identiques à celles que l'on constate dans le kwashiorkor, peuvent se
produire, mais il s'agit plus souvent d'un changement de texture que de couleur. La
déshydratation, bien que n'étant pas en soi un caractère de la maladie, l'accompagne souvent
et provient de la diarrhée sévère (et parfois des vomissements).
Traitement
Il est analogue à celui du kwashiorkor. Cependant, il faut surtout veiller à apporter au sujet
des quantités convenables de calories. Il est très important de déterminer la cause sous-jacente
de la maladie. S'il s'agit d'une diarrhée infectieuse, la déshydratation peut exiger un traitement
spécial par injections intraveineuses de solutés ou par sonde gastrique, mais en utilisant une
composition beaucoup plus diluée que dans le cas du kwashiorkor. S'il est impossible de
trouver une veine, les liquides pourront être injectés dans la cavité péritonéale.
Simultanément, il convient d'administrer, par voie buccale, des sulfamides ou de la
tétracycline. Une fois la diarrhée arrêtée, un régime alimentaire riche en énergie est
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nécessaire. L'utilisation d'huile végétale avec le lait écrémé en poudre revêt encore plus
d'importance ici que dans les cas de kwashiorkor, car elle assure un apport énergétique élevé.
V.3. GOITRE
V.3.1. Définition
Le goitre est une augmentation du volume de l'ensemble de thyroïde. La taille normale de la
thyroïde dépend de l'âge, de la taille, des apports iodés. Il est en rapport avec une
augmentation du capital folliculaire, du nombre ou de la taille des vésicules. On appelle goitre
simple, un goitre qui est largement favorisé par une carence iodée, même modeste. C'est un
goitre non associé à une pathologie thyroïdienne connue, et sans complication (mais
l’évolution naturelle du goitre simple est d’augmenter de volume et de devenir multi-
nodulaire).
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- Dosage de TSH (+++): la TSH est par définition normale dans les goitres simples. Lorsque
ceux-ci s’organisent en nodules, la baisse de la TSH est le premier signe marquant le passage
vers l’hyperthyroïdie.
- Anticorps antithyroïdiens: les anticorps antithyroïdiens sont négatifs (ou présents à un titre
modeste), ce qui constitue un élément important du diagnostic différentiel des thyroïdites
chroniques d’origine auto-immunitaire.
- Echographie: elle permet un calcul précis du volume thyroïdien et donc affirme le
diagnostic. Elle est précieuse lorsque la palpation est difficile, mais elle ne permet pas de bien
mesurer les goitres endothoraciques : si les pôles inférieurs ne sont pas perçus à l’examen
clinique il est impératif de demander une radiographie pulmonaire de face, où on recherchera
une opacité médiastinale et une compression ou déviation de la trachée.
- Scintigraphie: elle n’est intéressante que si la TSH est basse (hyperthyroïdie parfois fruste),
permettant de repérer les nodules fonctionnels qui sont hyperfixants
V.3.3. Physiopathologie
Facteurs nutritionnels
La carence iodée est à l'origine des goitres simples. Le développement du goitre répond à un
mécanisme adaptatif thyroïdien à type d'hyperplasie assurant la persistance d'une synthèse
hormonale de T4 et T3 malgré des apports nutritionnels en iode insuffisants (apports
conseillés > 150 μg/j). Cette adaptation se fait sans élévation du taux circulant de TSH, par
une augmentation de la sensibilité des cellules thyroïdiennes à l'hormone, induite par le déficit
en iode lui même.
Facteurs hormonaux
Les femmes sont les plus concernées, du fait :
- des estrogènes, qui favorisent l’hyperplasie épithéliale et réduisent l’entrée de l’iode dans la
thyroïde
- des grossesses surtout : il existe une augmentation de volume de la thyroïde de 10 à 20 %
durant toute grossesse, augmentation plus importante en cas de carence iodée. Ainsi,
beaucoup de goitres ne régressent pas après l’accouchement.
Facteurs génétiques
Cette pathologie se concentre souvent dans quelques familles; d'où l'importance des
antécédents familiaux à préciser dans les observations.
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Tabac
Le tabac est un facteur favorisant : présence de thiocyanate qui est un compétiteur de l’iode.
V.3.4. Complications
1°Goitre diffus
Le goitre se révèle vers l’adolescence (6-7%). Il s’agit alors d’un goitre diffus, avec
hyperplasie homogène, susceptible de régresser, de rester stable ou de se compliquer selon les
facteurs favorisants(génétique, grossesse, environnement). Lorsque le goitre se complique,
cela survient à long terme, très progressivement. La question du traitement ne sera souvent
soulevée que tardivement (à tort, car il faudrait prendre en charge les patients plus tôt en
surveillant convenablement l’évolution des goitres), chez des patients âgés présentant des
pathologies associées, ce qui rend plus difficile la prise en charge.
2° Goitre multinodulaire
Le goitre, au début homogène, va au bout de quelques années être le siège de tumeurs
(adénomes, voire cancers) ou de pseudotumeurs (zones de remaniement définissant des
nodules limités par des zones de fibrose). Cliniquement, le goitre devient multinodulaire, les
lésions sont alors irréversibles.
4° Goitre compressif
L’augmentation du volume du goitre et l’acquisition de nodules peuvent entraîner des signes
de compression locale d’autant plus dangereux que le développement se fera en intra-
thoracique (goitres plongeants), avec possibilité de syndrome asphyxique par compression
trachéale.
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Les signes de compression sont : la dyspnée inspiratoire par compression trachéale; plus
rarement, la dysphonie par compression du nerf récurrent ; la dysphagie par compression
œsophagienne ; le développement d’un syndrome cave supérieur par compression veineuse
profonde.
V.3.5. Traitement
Prévention de la carence iodée
La prévention de la population par l’iodation du sel se fait par la prescription de comprimés
d’iodure dans des populations à risque, essentiellement les femmes enceintes. Cette action
permettrait de réduire considérablement l’incidence du goitre dans la population.
Traitements freinateurs
Au stade du goitre multinodulaire, les traitements freinateurs sont peu ou pas actifs, ou mal
tolérés du fait de l’autonomie des nodules fonctionnels (risque d’hyperthyroïdie). La
surveillance doit être organisée pour dépister au plus tôt les complications, qui feront alors
envisager un traitement radical.
Traitements radicaux
Au stade des complications, goitre multinodulaire toxique ou goitre plongeant compressif, les
traitements radicaux doivent être envisagés : chirurgie ou 131I pour les nodules
hyperfonctionnels, chirurgie parfois urgente pour les goitres compressifs. L’isotope 131I
peut aussi être utile pour réduire la taille du goitre.
V.4. OBESITE
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Le surpoids et l’obésité sont définis par l’OMS comme « une accumulation anormale ou
excessive de graisse qui présente un risque pour la santé » et de développer des maladies
chroniques, tel que diabète, maladies cardio-vasculaires et cancer. Une mauvaise alimentation
et la sédentarité sont les causes majeures de la prise de poids. Le déséquilibre entre des
dépenses d’énergie en baisse du fait de l’inactivité physique et une alimentation très
énergétique (excès de calories apportées par le sucre, les féculents ou les graisses) est le
principal déterminant de l’épidémie d’obésité. L’augmentation de l’activité physique, associée
à une consommation réduite d’aliments riches en graisses et d’aliments et de breuvages riches
en sucres, peut prévenir un gain de poids préjudiciable à la santé. La traduction de ces
objectifs simples en mesures concrètes nécessite d’importants changements sociaux et
environnementaux pour promouvoir et soutenir efficacement des choix personnels plus sains.
V.4.1. Définition
D'après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’obésité est devenue une épidémie
mondiale et se définit comme une accumulation anormale ou excessive de graisse corporelle
qui peut nuire à la santé. La masse grasse "normale" est habituellement plus faible chez
l'homme (10 à 15 % du poids du corps) que chez la femme (20 à 25 % du poids).
1° L’obésité modérée
On parle de l’obésité modérée lorsque l'IMC se situe entre 30 et 35. C’est la forme d’obésité
la moins grave mais il y’a tout de même des risques importants de maladies telles que le
119
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diabète, l’hypertension ou encore les cancers. Ce risque est encore plus élevé lorsque des
facteurs génétiques entrent en ligne de compte.
2° L’obésité sévère
L’un des types d’obésité correspond à une personne ayant un IMC compris entre 35 et 40.
Dans ce cas il s’agit une obésité sévère. A ce stade, le risque de maladies grimpe rapidement.
Il est recommandé de perdre un peu de poids. Enfin, en cas d’obésité sévère on peut prétendre
à une chirurgie de l’obésité.
3° L’obésité morbide
L’IMC d’une personne souffrant d’une obésité morbide dépasse 40. Certains spécialistes
répertorient un autre type d’obésité appelé obésité massive ou l’IMC dépasse ou atteint 50.
Dans ce cas précis, la vie de la personne est en danger. En effet, quelqu’un atteint d’obésité
morbide ou massive perd en moyenne 2 à 5 ans d’espérance de vie.
Aussi, les professionnels de santé évaluent également les risques qu’une personne obèse
encourt en se basant sur la répartition de sa masse graisseuse. Ainsi, l’obésité peut être
androïde (stockage de la masse graisseuse dans la partie supérieure du corps, en forme du
fruit de "pomme") ou gynoïde (stockage de la masse graisseuse dans la partie inférieure du
corps, en forme du fruit de "poire"). Le modèle de distribution de la graisse "androïde" est
appelé ainsi parce qu’on le retrouve chez plus d’hommes que de femmes, lorsque le tour de
taille est supérieure à celui des hanches. La distribution "gynoïde" est elle plus souvent
observée chez les femmes.
Parmi les types d’obésité androïde, il y a des sous-types qui peuvent être indicatifs de
certaines questions. Il en existe quatre sous-types:
- Obésité de tout le haut du corps: le plus souvent, cela signifie tout simplement que
la personne mange trop et ne fait pas assez d’exercice.
- Obésité centrée sur l’estomac (abdomen inférieur): cela tend à être provoquée par un pic de
cortisol, l’hormone du stress, de la dépression et l’anxiété.
- Gonflement de l’estomac: cela peut être causé par une forte consommation d’alcool ou des
difficultés respiratoires.
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- Ventre protubérant combiné à de la graisse sur le haut du dos; comme d’autre type, c’est le
plus souvent causé par l’inactivité.
V.4.3. Causes
L'obésité évolue en deux phases:
- La phase dynamique (ou phase de constitution) se caractérise par une augmentation du
poids. Elle résulte d'une rupture de l'équilibre entre l'énergie apportée par les aliments et celle
dépensée par l'organisme, c'est-à-dire excès alimentaire et/ou diminution des dépenses.
- La phase statique, appelée également "phase de maintien" au cours de laquelle le poids
reste élevé.
Les causes sont nombreuses et souvent multi factorielles; l'accumulation de plusieurs facteurs
conduit à l'obésité. La cause fondamentale de l’obésité et du surpoids est un déséquilibre
énergétique entre les calories consommées et dépensées. En effet, on assiste à :
- une plus grande consommation d’aliments très caloriques riches en graisses et en sucres
mais pauvres en vitamines, en minéraux et autres micronutriments;
- une baisse de la pratique d’exercice physique en raison de la nature de plus en plus
sédentaire de nombreuses formes de travail, de l’évolution des modes de transport et de
l’urbanisation. Ce déséquilibre est la conséquence de différents facteurs :
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V.4.4. Complications
Les complications de l'obésité sont fréquentes, les plus graves étant cardio-vasculaires et
respiratoires. L'obésité androïde, dans laquelle la graisse est surtout présente au niveau de
l'abdomen, présente davantage de complications cardiaques que l'obésité gynoïde. Elle peut
être à l'origine d'une hypertension artérielle, d'une insuffisance cardiaque ou d'accidents
cardiovasculaires. L'insuffisance veineuse, responsable d'œdèmes des membres inférieurs, de
varices, de phlébites ou d'ulcères variqueux, est, quant à elle, très fréquente chez la personne
obèse de type gynoïde. Les troubles de la ventilation sont très fréquents en cas de surpoids et
d'obésité. L'accumulation de graisse dans le thorax gêne l'expansion de la cage thoracique lors
de la respiration. Beaucoup d'obèses sont essoufflés lorsqu'ils fournissent un effort (dyspnée).
Les personnes obèses sont à risque de présenter des apnées du sommeil, c'est-à-dire des arrêts
spontanés de la respiration qui surviennent pendant le sommeil, plusieurs fois par heure. Or
ces apnées peuvent être à l'origine d'accidents cardiaques ou cérébraux. Par ailleurs, l'obésité a
des effets sur la production d'hormones sexuelles. Chez les femmes, les perturbations du cycle
sont fréquentes tandis que les hommes peuvent présenter un hypogonadisme. Toujours du
côté endocrinien, l'obésité a des conséquences graves avec l'apparition d'insulinorésistance et
de diabète de type 2 ou encore d'un syndrome métabolique (hypertension artérielle, excès de
cholestérol et diabète).
V.4.5. Traitements
Les traitements médicamenteux de l'obésité doivent être encadrés par un médecin. L'objectif
des traitements n'est pas d'atteindre à tout prix un indice de masse corporelle (IMC) normal.
Les objectifs de perte de poids sont fixés au cas par cas avec le médecin en fonction du
contexte et de l'état général et psychologique de chaque personne.
Un traitement médicamenteux est prescrit si, après trois mois de suivi avec des règles de vie
modifiées avec régime alimentaire et reprise d'activité physique régulière, le poids est resté
stable. Dans un premier temps, il comporte deux types de médicaments. L'orlistat réduit
l'absorption des graisses issues de l'alimentation, ce qui augmente la quantité de graisse
présente dans les selles. Les mucilages créent, eux, une sensation de satiété. Si le médicament
prescrit est efficace, le traitement est poursuivi pendant 1à 2 ans en fonction de la perte de
poids. Dans un second temps, en cas d'échec après un traitement avec l'orlistat ou les
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mucilages pendant 3 mois, le médicament est changé : si l'orlistat était prescrit, il est
abandonné pour les mucilages et inversement. Enfin, en cas d'échec malgré le changement de
traitement après 3 mois, de la sibutramine peut être prescrite par un endocrinologue, un
cardiologue ou un spécialiste de médecine interne. Cette molécule augmente la production de
chaleur (thermogenèse) et stimule la satiété.
Un traitement chirurgical peut être indiqué dans certaines obésités. Le seul traitement
chirurgical est la chirurgie bariatrique. Elle est pratiquée de façon exceptionnelle car
pouvant engendrer des conséquences psychologiques profondes, elle ne concerne que les
personnes dont l'IMC est supérieur à 40 ou celles, avec un IMC supérieur à 35, qui présentent
des complications graves : diabète ou troubles articulaires.
V.5. DIABETE
Le diabète sucré (autre nom du diabète) est une maladie chronique due à une production
insuffisante d'insuline par le pancréas. Cette pathologie se traduit par une augmentation de la
glycémie (taux de sucre dans le sang) puisque l'insuline est l'hormone chargée de la réguler.
Le diabète est une maladie auto-immune due à une destruction des cellules du pancréas. Elle
se manifeste soit par un trouble du métabolisme hydrocarboné lié à un déficit d’insuline, soit à
une résistance anormale à cette hormone, d’où une accumulation de sucre dans les tissus.
C’est une affection caractérisée par une production d'insuline insuffisante pour répondre aux
besoins de l'organisme ou par une réponse anormale des cellules aux effets de l'insuline, ou
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les deux. L'insuline est importante parce qu'elle déplace le glucose, un sucre simple du sang,
vers l'intérieur des cellules de l'organisme. L'insuline exerce également un certain nombre
d'autres effets sur le métabolisme.
Les aliments ingérés procurent à l'organisme le glucose que les cellules utilisent comme
source d'énergie. Si l'insuline n'est pas disponible ou si elle n'agit pas normalement pour
permettre au glucose se trouvant dans le sang de passer dans les cellules, le glucose reste dans
le sang. Un taux élevé de glucose sanguin est toxique; de plus, les cellules qui n'obtiennent
pas de glucose sont privées du carburant dont elles ont besoin.
V.5.1. Définition
Le diabète correspond à une élévation anormale de la glycémie, définie par le taux de sucre
dans le sang. Cette augmentation de la glycémie peut provoquer à plus ou moins long terme
des lésions de différents organes, comme par exemple les yeux, les reins, les nerfs et les
vaisseaux. Près de 90% des diabétiques vivent pendant des années avec cette maladie sans le
savoir car le diabète ne provoque en général pas de manifestations pendant une très longue
période. Selon l' OMS, le diabète est évoqué lorsque la glycémie à jeun est supérieure ou
égale à 1,26 g/l. Il est conseillé de vérifier ce chiffre une seconde fois afin d'avoir deux
dosages de la glycémie.
1° Le diabète de type I
Le diabète de type I, encore appelé diabète insulinodépendant (DID), concerne environ 10%
des diabétiques. Au cours du diabète de type I, des cellules du pancréas sont détruites
entraînant alors une diminution voire une absence totale de sécrétion d'insuline. Le diabète de
type I apparaît souvent dans l’enfance et touche plutôt les enfants et adolescents ainsi que les
adultes âgés de moins de 40 ans. Près de 10% des malades sont diabétiques de type 1, dont la
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moitié ont moins de vingt ans. Au cours du diabète de type 1, l'apport d'insuline qui n'est plus
fabriquée en quantité suffisante par le pancréas, est indispensable. Le traitement s'effectue à
l'aide de plusieurs injections d'insuline en sous cutané effectuées chaque jour par le patient et
nécessite une surveillance régulière de la glycémie afin d'adapter les doses d'insuline en
prélevant une petite goutte de sang à l'extrémité d'un doigt.
Le diabète de type I est une maladie auto-immune, pathologie provoquant une hyper réactivité
du système immunitaire contre certaines cellules ou tissus de l'organisme : dans le cas du
diabète, les cellules du pancréas produisant l'insuline sont dans ce cas détruites par certains
globules blancs, appelés lymphocytes T. Au cours du diabète de type 1, le pancréas ne réussit
plus à synthétiser suffisamment d'insuline. Le glucose n'arrive donc plus à pénétrer dans les
cellules, augmentant ainsi son taux sanguin et provoquant une hyperglycémie.
2° Le diabète de type II
Le diabète de type II, autrefois appelé diabète sucré ou non insulinodépendant (DNID) résulte
d'une diminution des effets de l'insuline, on parle alors d’insulinorésistance. Le diabète de
type 2 apparaît quand le pancréas ne sécrète pas suffisamment d'insuline, ou quand le corps
n'utilise pas l'insuline convenablement. L'insuline est une hormone fabriquée par le pancréas
et qui facilite le passage du sucre, du sang vers les cellules. Si elle ne fonctionne pas bien, le
sucre s'accumule dans le sang, la glycémie augmente, le diabète apparaît. Au début, le
pancréas compense ce déficit en augmentant la synthèse d'insuline, mais à force il se fatigue,
jusqu'à s'épuiser et devenir complètement inefficace au bout de 10 à 20 ans d'évolution du
diabète. Il se révèle généralement à l'âge adulte bien qu'il puisse parfois toucher les enfants.
Les personnes atteintes de diabète de type 2 ont habituellement des antécédents familiaux de
ce trouble, et présentent très souvent une surcharge pondérale. Le diabète de type II est une
maladie qui reste très longtemps silencieuse pouvant évoluer pendant des années sans
provoquer aucune manifestation.
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V.5.3. Causes
La physiopathologie nous apprend que le diabète de type 1 a une origine auto-immune. Le
système immunitaire va détruire les îlots de Langherans du pancréas en raison de facteurs
génétiques et/ou d'une infection virale (rubéole par exemple). On pense que l'association d'une
prédisposition génétique et d'autres facteurs (pas encore identifiés) incitent le système
immunitaire à attaquer les cellules productrices d'insuline dans le pancréas et à les détruire.
L'hypertension artérielle
Une sédentarité, absence ou insuffisance d'activité physique
Augmentation du cholestérol
Antécédents de maladie cardio-vasculaire : angine de poitrine, infarctus, artérite des
membres inférieurs
Tabagisme : La consommation de tabac semble avoir une influence sur le pancréas en
augmentant la résistance à l'insuline. 44% des fumeurs présentent un risque de développer un
diabète de type 2(étude publiée dans le Journal of American Médical Association, JAMA, en
Décembre 2007). Ce risque est plus élevé si la consommation est importante et dépasse
environ un paquet par jour.
Alcoolisme
Antécédents de diabète gestationnel avec un accouchement d'un enfant dont le poids
de naissance était supérieur à 4 kg
Plaies difficiles à cicatriser
Infections répétées : cystite, infection urinaire, mycoses, abcès, furoncles
Age de plus de 45 ans
une apnée obstructive du sommeil
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V.5.3. Symptômes
Les personnes atteintes du diabète de type 1 qui ne reçoivent pas de traitement urinent
fréquemment et ressent le besoin de boire constamment. Elles se sentent habituellement très
fatiguées et perdent beaucoup de poids, malgré un apport alimentaire normal ou excessif.
V.5.4. Complications
Les complications du diabète sont nombreuses et peuvent être sévères : infarctus, troubles de
la vision, cécité, accident vasculaire, neuropathies, amputations, maladies rénales... Ces
complications aggravent le diabète et diminuent l'espérance de vie des personnes atteintes de
cette maladie. La majorité des complications liées au diabète peuvent être évitées, diminuées
ou retardées si le diabète est dépisté et traité précocement et correctement.
L'atteinte des artères allant de l'aorte jusqu'aux petites artères est une des complications les
plus fréquentes du diabète. Le diabète aggrave le risque de voir survenir des accidents cardio-
vasculaires et des accidents vasculaires cérébraux. Plus de 3 diabétiques sur 4 meurent des
suites des complications de l'athérosclérose : angine de poitrine et infarctus du myocarde,
artériopathie des membres inférieurs, accidents vasculaires cérébraux, gangrène (le risque est
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multiplié par 7). Lors d'un diabète, les petits vaisseaux et les capillaires sont souvent atteints
entraînant alors une rétinopathie, une glomérulopathie et/ou une neuropathie.
Rétinopathie diabétique
La rétinopathie diabétique, maladie de la rétine, est l'une des principales complications du
diabète. 50% des personnes diabétiques présentent cette maladie de la rétine lorsque le diabète
à évolué pendant 15 ans. La cécité est 25 fois plus fréquente chez les diabétiques et 2% des
diabétiques deviennent aveugles. On estime que 10% des diabétiques ont des troubles de la
vision. La majorité des anomalies provoquées par la rétinopathie diabétique sont silencieuses
et ne provoquent pas de manifestations. Le traitement de la rétinopathie diabétique passe par
l'équilibre du diabète et de la tension artérielle.
Néphropathie diabétique
La néphropathie diabétique est une complication rénale du diabète. Les vaisseaux des reins
peuvent être atteints et provoquer une néphropathie, maladie du rein pouvant entraîner
une insuffisance rénale. 25% des diabétiques de type II, présentent une néphropathie
diabétique. Cette maladie n'entraîne souvent jamais de manifestations au début de son
apparition. Le diagnostic est posé le plus souvent grâce à la mise en évidence de la présence
de protéines dans les urines lorsqu'aucune autre manifestation n'est décelée. La néphropathie
diabétique peut ensuite évoluer vers une insuffisance rénale : fatigue, infections
urinaires, œdèmes des membres inférieurs, hypertension artérielle, polyurie... 50% des
diabétiques insulinodépendants sont atteints d'insuffisance rénale chronique.
Neuropathie diabétique
La neuropathie diabétique atteint 50% des diabétiques dont la maladie évolue depuis plus de
20 ans. Elle touche 50% des diabétiques de plus de 65 ans. La neuropathie périphérique
touche les membres inférieurs et se manifeste par une diminution de la sensation de douleur
(la personne diabétique ne ressent pas les traumatismes pouvant survenir sur ses pieds (se
cogner, ongles arrachés...); une diminution de la sensibilité à la chaleur ; une sécheresse de la
peau provoquant des fissures pouvant être à l'origine d'infections; une mauvaise irrigation du
pied pouvant provoquer des fractures qui peuvent passer inaperçues et des déformations des
pieds entraînant des callosités. La neuropathie diabétique peut toucher un seul nerf et
provoquer une diplopie (sensation de vision double) en cas d'atteinte d'un nerf moteur
oculaire par exemple.
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Infections
Le diabète favorise les infections bactériennes et mycosiques provoquant ainsi des infections
urinaires et cutanées. Ces infections déséquilibrent le diabète.
Pied du diabétique
Le diabète est la 1ère cause d' amputation. 1 million de personnes sont amputées dans le
monde et, selon les estimations, 5 à 10% des diabétiques sont ou seront amputés de l' orteil,
du pied ou de la jambe.
V.5.5. Traitement
L'objectif du traitement du diabète est de maintenir une glycémie normale ainsi qu'une
hémoglobine glyquée inférieure à 7%. Le traitement d'un diabète s'adapte tout au long de la
maladie. Les mesures diététiques et le contrôle de l'alimentation ainsi que les activités
physiques sont souvent suffisantes pour équilibrer le diabète de type 2 lorsque les
complications ne sont pas apparues. Le traitement du diabète varie selon chaque personne et
selon le type de diabète. Le diabète de type 1, diabète insulinodépendant, se traite à l'aide de
l'insuline. Les traitements médicamenteux du diabète sont les antidiabétiques oraux et
l'insuline.
V.6. GOUTTE
Rhumatisme inflammatoire chronique, la goutte affecte les hommes âgés de 30 à 50 ans dans
près de 90% des cas. On estime ainsi aujourd'hui que 2% à 3% des hommes souffrent de
goutte. La première crise de goutte survient la plupart du temps vers 35 ans. L'incidence et la
prévalence des crises de gouttes ont considérablement augmentées au cours de ces dernières
années.
V.6.1. Définition
La goutte est une forme particulière d’arthrite qui provoque des crises récurrentes de vives
douleurs à une ou quelques articulations. Habituellement, les crises de goutte durent quelques
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jours, puis les symptômes disparaissent pour plusieurs semaines. Toutes les articulations sont
susceptibles d’être touchées, mais le plus souvent, la maladie se déclare d’abord dans celle
située à la base du gros orteil. L’articulation devient alors rouge violacé et enflée. Les crises
peuvent se répéter à des intervalles de quelques semaines à plusieurs années et toucher
plusieurs articulations. L'articulation de l'orteil est la plus atteinte, mais celle de la cheville, du
poignet, du genou, du coude ou de la main peuvent être concernées.
Le mot "goutte" a été choisi pour l’image de l’écoulement "goutte à goutte" d’un liquide nocif
dans les articulations et les organes. On a aussi appelé cette maladie podagre, du
grec podos (pied) et agra (prise), pour signifier que la douleur « prenait par le pied ». Le
terme podagre est encore utilisé en médecine, lorsque la crise touche le gros orteil.
La goutte est une maladie provoquée par une augmentation de l'acide urique dans le sang. Un
taux anormalement élevé d'acide urique dans le sang, un état appelé hyperuricémie, est à
l'origine de la goutte. L'acide urique est l'un des déchets que le métabolisme du corps produit
normalement. Lorsqu'il ya un excédent, l'acide urique se dépose graduellement dans l'orgisme
sous forme des cristaux, entre autres dans les articulations. Ces dépôts déclenchent des
réactions inflammatoires.
V.6.2. Causes
La goutte est déclenchée par une augmentation de l'acide urique dans le sang. L’acide
urique est, en quelque sorte, un déchet que le corps doit éliminer. Il est le produit final de la
dégradation des purines. Environ les deux tiers des purines à éliminer chaque jour proviennent
des cellules mortes du corps, et le tiers des aliments ingérés. Le taux sanguin de l'acide
urique résulte de la différence entre sa production et son élimination. La production de l'acide
urique provient, majoritairement, du fonctionnement des cellules de l’organisme et, en
quantité moins importante, de l’alimentation. L’élimination de l’acide urique est assurée
principalement par les reins.
Une crise violente de goutte survient quand l'acide urique en excès à l'origine de
l'hyperuricémie, se dépose au niveau des articulations. Un facteur génétique familial est
souvent retrouvé chez les personnes atteintes de la goutte. La crise du gros orteil est le
symptôme le plus caractéristique qui survient dans près de 70% lors de la première crise de
goutte. Certains médicaments diminuent aussi l’élimination de l'acide urique par les reins
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(notamment les diurétiques, l’aspirine à petite dose). L’excès d'acide urique peut être favorisé
par l'alimentation(les excès de table, s’ils sont fréquents, et l’abus d’alcool, surtout de bière,
de whisky, de gin, de vodka ou de rhum), les sodas sucrés riches en fructose qui en sont les
principaux facteurs de risque.
V.6.3. Symptômes
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Les douleurs débutent brutalement et surviennent souvent au milieu de la nuit. Des douleurs
violentes et pulsatiles font leur apparition, ressemblant à une pression, un arrachement ou un
broiement. Le contact des draps peut devenir insupportable et le patient éprouve des
difficultés à se lever. La personne touchée par une crise de goutte peut également ressentir
une sensation de froid. Les symptômes inflammatoires sont notamment un gros orteil rouge et
luisant, une sensation de chaleur et un œdème important. Les articulations situées aux
extrémités des membres sont plus sensibles que les autres, notamment parce qu’elles sont plus
froides. Le froid peut causer la transformation de l’acide urique liquide en cristaux d’acide
urique. La crise aiguë typique dure environ de trois à dix jours sans traitement. Les autres
articulations sont rarement touchées au cours des premières crises. Une seule articulation est
en général touchée comme le genou, la cheville, le tarse, le poignet, la main ou le coude. Elles
ont le même aspect que celle de l'orteil. La hanche et la colonne vertébrale ne sont jamais
touchées.
V.6.4. Complications
La formation de dépôts de cristaux d'acide urique sous la peau provoque des tophi (tophus).
Les tophus apparaissent après plusieurs années d'évolution de la goutte. Ce sont des nodules
visibles sous la peau non douloureux. Ils peuvent être isolés ou plus nombreux. Ils sont
localisés en général au niveau des coudes, des doigts et des pieds, du tendon d'Achille, du
genou, du coude, et du pavillon de l'oreille.
10 à 30% des personnes atteintes d'une goutte peuvent déclencher une lithiase. Une lithiase
rénale correspond à la présence d'un ou plusieurs calculs dans les voies urinaires. Une lithiase
peut survenir au cours d'une crise de goutte aigue ou au cours de la goutte chronique. Elle
peut également précéder une crise de goutte. Les calculs rénaux proviennent la cristallisation
d'une trop forte concentration de sels minéraux et d'acide urique dans les urines. Les calculs
s'éliminent la plupart du temps spontanément dans les urines. Lorsqu'ils sont trop gros, ils
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bloquent l' urètre et provoquent les violentes douleurs de colique néphrétique. Les crises de
colique néphrétique provoquent de violentes douleurs d'un seul côté des fosses lombaires et
irradiant dans les organes génitaux. Ces douleurs, véritables brûlures ou déchirement, peuvent
ressembler à celles provoquées par un accouchement. Les néphropathies correspondent à des
pathologies rénales pouvant entrainer une insuffisance rénale ou une incapacité totale de
fonctionnement des reins.
Cela est rare de nos jours, mais si la goutte n’est pas traitée adéquatement, la fréquence des
crises et le nombre d’articulations atteintes tendent à augmenter avec le temps. L’arthrite peut
alors s’installer de façon chronique dans plusieurs articulations (genoux, chevilles, poignets,
coudes, etc.). En cas de négligence vis-à-vis des traitements, l’excès d’acide urique peut aussi
se déposer dans les reins, bloquer ses fins canaux et causer des calculs rénaux ou de
l’insuffisance rénale.
V.6.5. Traitement
La crise de goutte est un événement très douloureux qui peut être, du moins en partie,
soulagé par l’immobilisation de l’articulation et l’application d’une poche de glace. Certains
médicaments sont efficaces pour diminuer rapidement la douleur de la crise. Ils sont pris
pendant une courte durée et adaptés à chaque cas par le médecin.
Il est donc important de mesurer le taux sanguin d’acide urique régulièrement pour s’assurer
que le taux d’acide urique dans le sang reste inférieur à 60 mg/l, évitant la formation de
cristaux et donc de crises de goutte : la goutte est une maladie curable. Il est possible de
prévenir la survenue de la goutte en adoptant une hygiène de vie particulière. Diminuer sa
consommation d'alcool, de viandes et de poissons et celle de laitages riches en lipides. La
perte de poids est aussi nécessaire.
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Colchicine et anti-inflammatoires
Le traitement débute généralement par de la colchicine per os (attention, à forte dose il y a des
effets secondaires, 3x0,5 mg/j sont suffisants) ou des anti-inflammatoires non stéroïdiens
(AINS).
Ponction articulaire
En cas de crise aigüe, une ponction articulaire et l'injection de corticoïde de longue durée sont
efficaces et bien tolérés.
Allopurinol
Un traitement hypo-uricémiant (l' allopurinol par exemple) est indiqué chez les patients ayant
des crises récidivantes, des arthropathies, des tophus ou des signes radiographiques de goutte.
Le but thérapeutique est d'abaisser l'uricémie pour promouvoir la dissolution des cristaux et
prévenir la formation de cristaux, ce qui est atteint en maintenant l'uricémie au dessous de 360
micromol/mL ou 60mg/l.
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VI.1. ALCOOLISME
Ce qu’on appelle communément alcool, malgré des modes de production très différents, une
grande variété de goûts et de couleurs n’est en réalité composé que d’une seule et même
substance, l’éthanol, qui agit de manière spécifique sur l’organisme. L’éthanol ou alcool
éthylique, ou encore en langage courant alcool pur, provient de la fermentation de fruits, de
grains ou de tubercules. La fabrication de certains alcools comporte une étape de distillation,
qui permet d’augmenter leur concentration en alcool pur.
Après consommation, l’alcool est absorbé tel quel au niveau de l’intestin grêle et passe dans
le sang. En quelques minutes, il est transporté dans tout l’organisme, notamment au niveau du
cerveau. L’alcool est éliminé essentiellement par le foie (95 %). Les 5 % restants sont
éliminés par les reins (urine), la peau (sueur), les poumons (air expiré) et la salive. Le passage
par la respiration permet d’évaluer, en mesurant la concentration d’alcool dans l’air expiré au
moyen d’un éthylotest, le taux d’alcool dans le sang (ou alcoolémie). L’alcoolémie est le taux
(ou concentration) d’alcool dans le sang. Elle s’exprime en grammes d’alcool pur par litre de
sang (g/l). L’alcoolémie varie en fonction de la quantité d’alcool consommée, de la
corpulence, du sexe, de la vitesse de consommation mais également par le fait d’avoir mangé
ou non.
Même sans être "alcoolique", la consommation d’alcool a une influence sur le développement
de nombreuses maladies : cancers, maladies cardiovasculaires et digestives, maladies du
système nerveux et troubles psychiques. L’alcool peut également être à l’origine de difficultés
plus banales (fatigue, tension artérielle trop élevée, troubles du sommeil, problèmes de
mémoire ou de concentration, etc.).
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Quand la dépendance s’installe, les conséquences néfastes sont nombreuses et touchent toutes
les sphères de la vie du buveur. L’état de santé se dégrade tant sur le plan physique que
psychologique. Les relations avec les proches sont perturbées et la vie professionnelle peut
également être touchée. Toutes ces difficultés ne font souvent qu’accroître le mal-être qui a
précédé à la dépendance et peuvent conduire à des situations de rupture familiale et/ou
professionnelle.
Consommé à faibles doses, l’alcool procure une sensation de détente, d’euphorie, voire
d’excitation. Il désinhibe et aide à s’affranchir de sa timidité. Il libère la parole et contribue à
lâcher-prise. Les réflexes commencent à diminuer. Consommé à plus fortes doses, l’alcool
provoque l’ivresse. Elle se traduit par une mauvaise coordination des mouvements, une
élocution troublée, une diminution des réflexes et de la vigilance, un état de somnolence, etc.
La consommation d’alcool peut également entraîner des pertes de mémoire allant jusqu’au
trou noir. À très fortes doses, la somnolence peut aller jusqu’au coma éthylique. Il constitue
une urgence médicale. Faute de soins, il peut provoquer la mort.
Les effets toxiques de l’alcool sur le cerveau peuvent être mis en évidence par imagerie
médicale, une diminution de la matière grise a notamment été observée chez des personnes
alcoolo-dépendantes. Plus la consommation d’alcool a commencé à un âge précoce et plus
l’altération de la matière grise est importante.
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Pour les cirrhoses avancées, le seul traitement envisageable est la transplantation d’un
nouveau foie. Dans les cas moins graves, l’arrêt complet de la consommation d’alcool et la
prise en charge améliorent les chances de survie.
L’idée que boire un verre de vin par jour serait bon pour la santé et protégerait des maladies
cardiaques est relativement répandue. Quoi qu’il en soit, il n’existe pas de consensus
scientifique autour des vertus protectrices du vin, même en faible quantité.
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VI.2. TABAGISME
Le tabagisme entraîne plusieurs conséquences néfastes sur la santé. Tout le monde sait que le
tabagisme peut avoir des conséquences désastreuses sur la santé. Pourtant, plusieurs
personnes décident d’ignorer ces risques en fumant tout de même. Plus de 4000 substances
chimiques se retrouvent dans la fumée de cigarette, parmi lesquelles on compte au moins une
cinquantaine de produits pouvant causer le cancer. Notamment, on y retrouve de l’arsenic, du
goudron et du monoxyde de carbone. En plus de ces produits toxiques, la cigarette contient
également de la nicotine, qui est responsable de la dépendance physique et psychologique au
tabac.
Le tabac fait partie des principales causes de mortalité à travers le monde. Il est estimé qu’un
fumeur a trois fois plus de chances de mourir entre 35 et 70 ans qu’un non-fumeur. De plus, la
moitié des gens qui fument à l’âge de 20 ans et qui n’arrêtent pas mourront d’une maladie liée
au tabac. Le tabagisme passif est un problème de santé publique qui concerne l'ensemble de la
société, fumeurs comme non fumeurs, enfants et adultes. L’Organisation Mondiale de la Santé
(OMS) confirme que l’exposition à la fumée de tabac entraîne la maladie, l’incapacité et la
morts.
Le tabagisme peut également affecter la fertilité. De plus, le fait de fumer durant la grossesse
peut nuire au fœtus en développement. Par exemple, le risque de prématurité et de nourrisson
de faible poids à la naissance est accru. À part les conséquences graves du tabagisme
mentionnées précédemment, la cigarette peut avoir un impact sur la vie quotidienne. En effet,
le tabagisme peut affecter la fonction respiratoire, causant ainsi toux et souffle court. De plus,
le risque d’infection des voies respiratoires, comme la bronchite, augmente. Ceci peut
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Les effets néfastes du tabagisme peuvent affecter la plupart des organes du corps humain, et
ce quel que soit le sexe. Les hommes présentent cependant des risques additionnels à certains
moments de leur vie.
VI.3. KONZO
VI.3.1. Origine et Historique
Le mot Konzo dérive d'une expression africaine de la langue Yaka du Sud-Ouest de la RDC
qui signifie « jambes liées ». La maladie serait originaire de la RDC dans la province de
Bandundu (RDC). D'autres cas seraient signalés au Mozambique, dans la province de
Nampula.
Le Konzo est une maladie d'origine alimentaire qui touche des zones rurales pauvres d'
Afrique tropicale ou équatoriale. Cette maladie ressurgit périodiquement en période de
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famine, de sécheresse, de conflits et/ou dans des zones de grandes pauvreté quand des
personnes sont obligées durant plusieurs semaines de consommer du manioc amer mal
préparé. En RDC:
- 1928: 1ères poussées épidémiques de Konzo dans le territoire de Kahemba avec 140
personnes recensées.
- 1932: 150 cas furent recensés
- 1936: 2ème poussées de Konzo à Kahemba; plus de 1000 cas.
- 1952: avec plus de 2600 cas à Kahemba, Feshi, Popokabaka et Bulungu.
VI.3.2. Description
Le konzo est une maladie neurologique chronique dont la survenue a été longtemps attribuée
à la consommation de produits alimentaires à base de manioc amer mal détoxifié et à un
régime alimentaire pauvre en protéines. La maladie est caractérisée par une paralysie
spastique d'installation brutale et irréversible de deux membres inférieurs ou de quatre
membres dans les cas sévères. La maladie affecte plus les enfants d'âge supérieur à 2 ans et
les jeunes femmes en âge de procréer dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne. La
maladie survient le plus souvent sous un mode épidémique bien que des cas isolés soient
connus. Dans la plupart des cas, la survenue des épidémies a été précédée par des crises socio-
économiques perturbant la qualité des vies des populations ainsi que les systèmes existants de
sécurité alimentaire.
VI.3.3. Causes
Les spécificités en termes de lésion neurologique ne sont pas encore clairement comprises,
mais diverses études ont associé l'apparition de la maladie à une ingestion trop élevée de
cyanure (provenant d'un régime monotone de manioc amer) croisée à un apport trop faible en
protéines (avec en particulier un manque d'acides aminés soufrés (qui sont vitaux pour
permettre au corps de se désintoxiquer du cyanure en le transformant en thiocyanate évacué
dans l' urine. Aussi, la pauvreté et la malnutrition ont été longtemps considérées comme
facteur de risque.
VI.3.4. Symptômes
Le Konzo est distingué de la poliomyélite, car celle-ci est une paralysie flasque et affecte le
plus souvent asymétriquement le malade. La maladie se manifeste au début par une paralysie
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spastique qui est brutale, symétrique, affectant les membres inférieurs (jambes) plus que les
membres supérieurs (bas) et caractérisée par: une spasticité visible et symétrique des membres
inférieurs pendant la marche ou la course, et une exagération des reflexes des genoux et des
tendons d’Achille.
Le patient peut se tenir debout et marcher sur la pointe des pieds avec les jambes rigides et
souvent avec un clonus au niveau de la cheville. Il éprouve d'abord une faiblesse généralisée
durant les premiers jours, puis il est alité quelques jours à quelques semaines avant d'essayer
de marcher. Parfois le patient éprouve aussi des difficultés à parler (typiquement durant le
premier mois, sauf chez les patients gravement atteints). La vision devient occasionnellement
floue.
VI.3.5. Traitement
Bien qu'aucun traitement n'ait à ce jour été découvert, il a été démontré que les victimes du
Konzo bénéficient beaucoup d'une aide à la réadaptation et à l'utilisation d'aides à la marche
adéquates. En République centrafricaine, des enfants ont été opérés de manière à allonger leur
tendon d'Achille. Ceci a amélioré la position du pied, mais avec des conséquences à long
terme encore incertaines.
Le Konzo peut être prévenu par une amélioration du niveau de vie et de la culture, un meilleur
accès à l'eau. La "méthode de mouillage" permet d'éliminer une grande partie des cyanogènes
résiduels de la farine de manioc.
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