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nutritionnelle (Partie 1)
La sécurité sanitaire des aliments est devenue un problème international (Vache folle, grippe
aviaire, ….). Les aliments peuvent tuer des millions de personnes, aux USA 90 millions de personnes
ont souffert de maladies d’origine alimentaire (2018), 7000 entre elles en sont mortes. A l échelle
mondiale, l’incidence de ces maladies est beaucoup plus élevée.
Avec l’augmentation des échanges, les dangers traversent les frontières plus rapidement.
De nombreux pays exigent une gestion des risques par le biais du système d’analyse des risques et
des points critiques pour leur maîtrise (HACCP :Hazard Analysis Control Critical Point)
Introduction (2/2)
La traçabilité est une mesure de contrôle de qualité des produits alimentaires. Elle permet de
retracer le cheminement d’une denrée alimentaire tout au long de sa chaîne de production et de
distribution, soit depuis l’origine première du produit jusqu’à sa remise au consommateur final, ou
comme le dit l’adage « de la fourche à la fourchette ».
En 2000, plus de50% des expéditions de produits alimentaires ont été refusées par les USA pour des
raisons de simple hygiène et/ou d’étiquetage.
La connaissance de la composition chimique des aliments est essentielle dans le traitement des
maladies, dans la prévention , et aux études en nutrition.
La première table de composition des aliments a été établie en 1818 et reprise en 1974.
Chapitre I: Généralités
Chapitre I: Généralités
I.1. Définition d’un aliment et nutriment
Tout ce qui est capable de réparer la perte des parties solides ou liquides de notre corps
mérite le nom d’aliment ( .״LEMERY, 1702).
On appelle aliment toute substance non toxique capable de satisfaire aux besoins
nutritifs de l’organisme, besoins de matière, besoins de chaleur et d’énergie mécanique.
(LAULAINE).
״Un aliment est une substance en générale naturelles et de composition complexe qui
est associée à d’autres aliments en proportion convenable et capable d’assurer le
cycle de la vie d’un individu et la persistance de l’espèce à la quelle il appartient .
Chapitre I: Généralités
I.1. Définition d’un aliment et nutriment
Dès 1948 on peut appeler aliment ״Tout ce qui est source de nutriments ״c.‐à‐d. de
matériaux nutritifs directement assimilable
En réalité aucun aliment naturel n’est complet, les aliments sont complémentaires les
uns des autres.
Chapitre I: Généralités
I.1. Définition d’un aliment et nutriment (suite)
Un nutriment est une substance fournie par l'alimentation et utilisée par l'organisme pour sa
construction et son fonctionnement,
Les principaux nutriments se trouvent dans la nourriture sous forme de macromolécules qui
sont ensuite fragmentées par le système digestif pour être assimilées.
Les macronutriments englobent les protéines, les glucides ou hydrates de carbone simples et
complexes, ainsi que les graisses, les acides gras et les fibres. Ils assurent 98 % de notre alimentation.
Sont les aliments qui à l’état brut sont plus riches en protéines, donc les aliments de croissance, de
réparation, de stimulation dans les états de fatigue, on citera également les œufs, leurs absorption
est rapide, leurs composition en acides aminés est parfaitement équilibrée, qui en fait la protéine
de référence pour le calcul du coefficient d’efficacité protidique.
Chapitre I: Généralités
I.3. Les groupes des aliments (suite) :
Groupe III : Lipides:
Représentent les sources caloriques les plus condensés, elles rendent onctueuse et agréables
les aliments, elles saturent l’appétit.
Les céréales les plus utilisées en France sont le blé, le riz et dans une moindre mesure le maïs,
l’avoine. Elles sont riches en glucides (amidon), protéines végétales, vitamines du groupe B, mais
Pas de lipides. Les légumes secs sont riches en protéines, éléments minéraux (phosphore, fer) et
vitamines du groupe B. Ils se rapprochent de ce fait des aliments du groupe « viande, poisson, œuf
»
Chapitre I: Généralités
I.3. Les groupes des aliments (suite) :
Ce groupe d’aliment est très riche en glucides essentiellement (saccharose, glucose ou fructose). Il
y a Aucun autre élément nutritif, sauf dans le chocolat
N.B: Ces 7 groupes d’aliments ne doivent pas être consommer en proportions égales, mais respecter
ce qu'on appelle la pyramide alimentaire
Tableau: valeurs énergétiques des macromolécules
Le pouvoir calorifique, valeur énergétique, varie d’une manière considérable
Il est en gros inversement proportionnel à la teneur en eau et proportionnel à la teneur
en lipides des aliments.
Tableau: Besoins énergétiques des individus selon l'Age et le sex
S'il n'existe pas d'aliment "parfait", il n'en existe pas non plus de "mauvais". L'essentiel est
de consommer les justes quantités du groupe auquel il appartient.
L'équilibre des groupes alimentaires dans ton assiette est le garant de ta santé et de ton
bien être. Mais c'est bien de connaître les groupes alimentaires et ce que chacun
apporte à ton organisme.
Chaque groupe alimentaire satisfait un besoin spécifique de ton corps. Aucun groupe
alimentaire n'est interdit, mais ton corps n'a pas besoin de tous les groupes d'aliments
dans les mêmes quantités
Chapitre I: Généralités
I.2. Nomenclature des aliments
Une nomenclature permet de ranger selon un ordre rationnel et simplifié les aliments:
D’autres critères auraient peut être retenus à la valeur nutritionnelle (Aliment protéique,
aliment lipidique, glucidique…) et la valeur gastronomique (l’art de cuisine), les effets sur
la santé, le prix, etc.
I.4. Catégories d’aliments :
Les produits alimentaires doivent aujourd’hui présenter une garantie hygiénique sans faille et
doivent satisfaire les besoins nutritionnelles et sensorielles et d’apporter de plus en plus le service
pour répondre aux besoins créées par l’évolution de mode de vie (résumées par la formule Q=
4S, qui signifie Qualité et implique : Santé, Sécurité, Satisfaction, et
Service).
Si l’aliment traditionnelle est l’aboutissement de transformation d’une matière première agricole (pain,
viande, etc), il ne sera tout autre des produits nouveaux qui seront le résultat d’un assemblage de
divers ingrédients, on a assister ces dernières décennies à la naissance d’une industrie de première
transformation dans les domaines de glucides, lipides, protéines, colorants, aromes…) dont la vocation
est de fournir les ingrédients, produits alimentaires intermédiaires (PAI).
I.4. Catégories d’aliments (suite) :
I.4. Catégories d’aliments (suite) :
Les fournisseurs de PAI jouent un rôle d’interface entre l’industrie de l’agroalimentaire et son
amant agricole. Les PAI constituent les matières élaborés à caractéristiques définis, ils sont
problème est de valoriser les composants des produits alimentaires intermédiaires dans le temps
a- Organisme humain,
b- La plupart de nos aliments à l’état naturel
a- Organisme humain: environ 60 %, ce qui correspond à peu près à 42 litres d'eau chez une
personne de 70 kg.
Chez les femmes, en raison de la proportion plus importante des tissus adipeux, ce taux est de 55 %.
À la naissance, ce pourcentage atteint même 78 % chez le bébé !
II. 1. Importance de l’eau :
Équilibre en eau pour les êtres
humains
Équilibre en eau pour les êtres
humains
l’eau de constitution des aliments est souvent sous-estimée et pourtant la plupart des
aliments renferment de l’ordre de 70 à 90 % d’eau ;
l’eau endogène ou métabolique est très méconnue ; elle résulte de l’oxydation cellulaire
des lipides (1 g/g) et des glucides (0,6 g/g) ; ainsi le volume d’eau produite avec une
ration alimentaire équilibrée est de l’ordre de 300 à 400 mL par jour ;
l’eau de boisson correspond à la part variable selon les individus mais aussi surtout en
fonction du climat ; son volume habituel est de l’ordre de 1 à 1,5 L par jour.
II. 1. Importance de l’eau :
* Lait : 90%,
* Viande environ 75 %,
La teneur en eau des aliments est très variable : 10 à 20% dans les céréales, 60 à 75% dans
les viandes , 80 à 90% dans les fruits et légumes frais.
Fonction de solubilisation: (ou dispersion) : L'eau dans les aliments est le solvant
des constituants hydrophiles.
Fonction de mobilisation : L'eau, par rapport aux autres fluides, est le facteur de
mobilité le plus répondu dans les produits alimentaires.
II. 1. Importance de l’eau :
Rôle de l’eau :
L’eau peut jouer plusieurs rôles entres autres:
•L’ eau est le constituant majeur de la plupart des aliments. Bien qu’elle n’apporte
aucune valeur énergétique aux aliments, son existence joue un rôle très important.
•Elle influence la structure, l’ apparence, le goût des aliments et leur susceptibilité à la
dégradation. Plusieurs méthodes de conservations des aliments sont fondées sur
l’abaissement de la disponibilité de l’eau (séchage, apport de sel, de sucre, etc).
II.2. Structure et propriété :
1/‐ Structure :
A l’état solide (glace) les molécules d’eau sont liées entre elles par des liaisons hydrogène,
d’où la formation d’un polymère de structure cristalline ;
- A T° < -183°C toutes les liaisons hydrogènes possibles se trouveraient engagées,
- A 0°C, il n’y en aurait qu’environ 50 %,
- A 100 °C, il en existerait un certain nombre.
A l’état liquide divers agents peuvent influencer de façons différentes sur cette structure ;
- des électrolytes comme Na+, K+ et Cl- fortement hydratés en solution diminuent le
nombre de liaison hydrogène entre les molécules d’eau,
- tandis que les hydrocarbures ont tendance à l’augmenter.
II.2. Structure et propriété :
II.2. Structure et propriété :
La teneur en eau ou en humidité fait partie des paramètres les plus importants
mesurés dans les produits alimentaires. La teneur en humidité est inversement
proportionnelle à la matière sèche d'un aliment.
La teneur en eau des aliments est très variable. Les aliments les plus riches en eau sont les
légumes, les fruits, le lait, etc. Leur teneur en eau dépasse 80 %.
Les viandes et poissons en contiennent de 65 à 70 %.
Les pâtes, le riz, la semoule ne contiennent quasiment pas d'eau, mais pour être
consommés, ils doivent obligatoirement subir une cuisson à l'eau. Ainsi, leur teneur en eau
est très augmentée et passe à 70 %.
La connaissance de la teneur en eau des produits alimentaires est souvent nécessaire
et ce pour :
• Nécessité réglementaire : Dans le cas où des textes réglementaires fixent la teneur limite en eau
de certains aliments pour des raisons d’hygiène ou pour garantir la loyauté des transactions
commerciale.
• Nécessité contractuelle : Dans le cas où des contrats commerciaux exigent une teneur
limite en eau dans un aliment
II.2. Structure et propriété :
La teneur en eau, ou l’humidité, d’un aliment est la quantité d’eau perdue par la substance
lorsqu’on l’amène en équilibre vrai avec une pression de vapeur nulle (Humidité relative
égale à 0%).
Mode opératoire .
Peser les boites de Pétri contenant la prise d’échantillon 5g.
Placer dans une étuve à 104°C pendant 4h
Placer dans un dessiccateur
Peser de nouveau les boites après étuvage.
Expression des résultats
•m0= masse en g de boite vide
•m1= masse en g de boite avec son contenu avant séchage
•m2= masse en g de boite avec son contenu après séchage
La teneur en matière sèche est donnée par les relations suivantes:
Ce rapport changera si on change la température. Elle est mesurée à l'aide d'un hygromètre.
II.2. Structure et propriété :
Cette valeur n’est pas la quantité d’eau dans l’air et pas non plus la quantité de vapeur
d’eau dans l’air.
Une humidité relative de 50 % signifie que l’air est à la moitié de sa saturation en eau.
Si l’hygrométrie est à 0 %, l’air est parfaitement sec : il ne contient pas de molécules d’eau.
Si il est à 100 %, l’air est saturé en eau et toute quantité d’eau que l’on y ajouterait
précipitera sous la forme de gouttelettes.
II.2. Structure et propriété :
La valeur d'humidité relative est importante dans les opérations unitaires faisant intervenir l'air
comme agent séchant. En effet, c'est la valeur d'humidité relative, comparée à l'activité de l'eau
d'un produit solide ou liquide, qui va permettre de connaître le sens des échanges d'eau entre l'air
et le produit ainsi que la valeur d'équilibre. Classiquement, l'air ambiant sera chauffé (diminution de
son humidité relative et donc augmentation de son pouvoir séchant) avant d'être mis en contact
avec le produit à sécher.
L'humidité relative joue aussi un rôle dans les opérations de transport de produits secs : si l'humidité
relative est trop élevée, typiquement au-dessus de 50 % les produits secs peuvent absorber de
l'humidité et voir leur propriétés changées.
II.3. Activité de l’eau (Aw)
L’eau contenue dans les aliments peut exister sous deux formes : l’H2O libre et
l’H2O liée.
H2O liée : Elle fait partie intégrante des cellules vivantes, tout comme les protéines et
hydrates de carbone. Les bactéries sont incapables de l’utiliser. Certaines méthodes
sont utilisées pour diminuer son taux. L’addition de solutés, d’ions et de colloïdes
hydrophiles (gels) diminuent la quantité d’H2Oliée.
Définition: L’activité de l’eau (AW pour Activity water) indique la disponibilité d’eau
« libre » d’une matrice alimentaire. Il ne s’agit donc pas de la teneur exacte en eau
d’un aliment, mais seulement de l’eau susceptible d’intervenir dans des réactions
chimiques, biochimiques ou microbiologiques.
On la définit par rapport à un état de référence qui est l’eau pure. La valeur de l’AW
varie entre 0 et 1. Elle est égale à 0 lorsque le produit est sec et que toute l’eau est
liée à la matrice alimentaire (sans qualité réactive). Elle est égale à 1 dans le cas de
l’eau pure et sans soluté. Les aliments ayant une activité de l’eau élevée sont
favorables au développement de microorganismes. Il est possible de contrôler
l’activité de l’eau par des procédés comme le séchage ou l’ajout d’humectants (sel,
sucre…). Le développement des microorganismes d’altération ou pathogènes pourra
ainsi être ralenti et la durée de conservation de l’aliment prolongée.
II.3. Activité de l’eau (Aw) (suite)
Aw = Pw/P°w
Où :
L’activité de l’eau pure étant fixée par convention égale à l’unité Aw = 1, donc L’activité de l’eau
d’une solution ou d’un aliment est toujours inférieure à 1.
II.3. Activité de l’eau (Aw) (suite)
0,65 - 0,60 Levures osmophile Fruits secs avec 15-20% d'eau; certains toffees et
(Saccharomyces rouxi), certaines caramels; miel
moisissures (Apergillus)
II.3. Activité de l’eau (Aw) (suite)
Valeur Aw Limites maximales pour les Produits alimentaires compris dans ces valeurs
microorganismes
0,5 Pas de croissance microbiologique Pâtes alimentaires avec 12 % d'eau; épices avec
élevée ! 10% d'eau
0,2 Pas de croissance microbiologique Poudre de lait avec 2-3% d'eau environ; fruits secs
élevée avec 5% d'eau environ, flocons de céréales avec
5% d'eau environ, gâteaux aux fruits, cakes
rustiques, biscuits secs
II.4.Isotherme de sorption
Pour chaque valeur de aw, l’isotherme donne la teneur en eau (Xeq) du produit à une
température donnée.
II.4.Isotherme de sorption
Les isothermes de sorption varient d’un aliment à l’autre. ils sont la résultante du
comportement des divers constituants chimiques de l’aliment vis-à-vis de l’eau.
II.4.Isotherme de sorption
Teneur en eau (g d’eau/100 g de
matière sèche)
Tableau 4: Valeurs de la
couche monomoléculaire
d’eau de quelques
produits déshydratés.
L’eau faiblement liée (eau plus ou moins libre) : Il s’agit des couches
successives d’eau fixées sur la première couche par l’intermédiaire de
liaisons hydrogène. L’eau est disponible comme solvant et réactif
II.4.1. Isotherme de sorption et état de l’eau dans les aliments :
Eau présente à l'état liquide dans les pores du matériau. Cette une eau
libre qui présente des propriétés habituelles : elle est disponible tant
comme solvant que comme réactif, pour cette raison on considère qu’il
n’ya pas une différence fondamentale entre l’eau faiblement liée et
l’eau libre dont l’activité est proche de celle de l’eau pure, elles sont
capables de s’échanger entre elles très rapidement. Cette eau libre ne
sort pas spontanément des tissus animaux ou végétaux.
II.4.1. Isotherme de sorption et état de l’eau dans les aliments :
l’ eau plus ou moins libre se trouve en très grande partie sous forme de gel, tant à
l’intérieur de cellules que dans les espaces inter cellulaires. Sa rétention est fortement
influencée par :
‐ pH ;
‐ La force ionique, etc.
II.4.1. Isotherme de sorption et état de l’eau dans les aliments :
Le phénomène d’hystérésis:
La non coïncidence des 2 courbes isothermes pour un même produit
Les deux courbes sont en général différentes car le séchage d’un produit entraîne des
modifications de structure et de porosité irréversibles.
Les deux courbes sont en général différentes car le séchage d’un produit entraîne
des modifications de structure et de porosité irréversibles.
II.5.Phénomène d’hystérésis
1°) La condensation de l’eau dans les pores des tissus (en fonction du diamètre).
lors de la déshydratation Aw baisse vite car les sucres ne se cristallisent pas mais forment
une solution sursaturée, ce qui empêche l’eau de s’échapper facilement.
- Par contre lors de la réhumidification, les sucres ne se dissolvent qu’au delà d’une
certaine quantité d’eau ( cad l’eau reste libre donc Aw élevée)
II.6.Intérêts des isothermes de sorptions pour la technologie alimentaire
1°) Calcul le nombre de site actif à la surface effective d’un produit . Exemple : au niveau de
la surface, la capacité de fixer l’N2 est faible par rapport à l’eau (N2 pénètre plus
difficilement que la vapeur d’eau à l’intérieur de l’aliment).
2°) Les isothermes permettent aussi de prévoir l'évolution de l'activité de l'eau 𝐴𝑊 en fonction
de la modification de la teneur en eau (hydratation, déshydratation).
- Influence de la variation de l’humidité relative sur la teneur en eau d’un aliment non
protégé, indique donc l’hygroscopicité du produit ( tendance à absorber l'humidité de
l'air)
- Si la déshydratation d’un produit a été effectuée au delà d’un point M0, on peut
prévoir que la réhumidification jusqu’à la teneur en eau correspondant à M0 peut
conduire du faite de l’hystérésis à une AW très élevée de l’ordre de 0,9 ( Fig.8)
II.6.Intérêts des isothermes de sorptions pour la technologie alimentaire
4°) Donner les conditions (température, HRE) qui protège le mieux les produits alimentaires
lors de la conservation.
5°) Prédire et prévenir les phénomènes de dégradation lors du stockage de l'aliment.
II.7.Effet de l’’activité d’eau sur la stabilité des aliments
L’activité d’eau mesure l’eau active ou ’’ l’eau libre ou disponible ’’ par opposition
à la teneur en eau totale qui incluse l’eau liée.
Fig. 10 : Vitesse de
détérioration des
aliments en fonction
de Aw.
Activité de l'eau et les réactions d'oxydation
Tout comme l’oxydation des lipides, le BNE est souvent le facteur limitant de
la conservation des aliments à teneur moyenne en eau.
Pour éviter l'effet indésirable de l'activité enzymatique qui peut avoir lieu
lors de l’entreposage des aliments même à l’état déshydraté ou congelé,
on pratique généralement un blanchiment, avant la déshydratation ou la
congélation, qui a pour but principal la destruction des enzymes.
Chapitre III :
Levures et moisissures peuvent croître dans les aliments fortement acides (fruits, tomates,
confitures). Pour les détruire dans ces aliments, T = 100°C.
I. Altérations microbiennes :
C’est la plus fréquente car les micro-organismes sont présent par tout. Ils dégradent les
aliments et les rendent nuisible pour la santé du consommateur.
1.Introduction
La plupart des fruits sont sujets au brunissement enzymatique . Ces réactions sont d'autant
plus importantes que le matériel est soumis à de multiples manipulations entraînant des
blessures du tissu végétal (les fruits ou légumes sont épluchés, abîmés ou coupés) .
Ce brunissement du fruit est parfois souhaitable, notamment car il permet une amélioration
du goût de certains aliments (le cas de la maturation des dattes,)
mais il est aussi indésirable dans de nombreux cas, parce que il est accompagné d’une
dégradation de l’odeur et du goût du fruit, une modification donc des qualités
organoleptiques
Le phénomène du brunissement trouve son origine au sein des cellules du fruit, avec une
enzyme, la polyphénol oxydase (PPO) qui va agir sur des composés chimiques appelés
composés phénoliques(un phénols+ hydroxyle (OH) en présence d’oxygène
II. Brunissement enzymatique (BE)
Conditions de BE :
Substrat + enzyme + O2, sont les conditions de BE, si l’un
des facteurs est absent la réaction n’a pas lieu
II. Brunissement enzymatique (BE)
- Les PPO sont des métalloenzymes contenant environ 0,2% de cuivre qui joue le rôle de
coenzyme.
- Elles sont actives entre un pH de 5 à 7.
- Leur inhibition est réalisée en procédant à une acidification du milieu, à un traitement
thermique ou par l'utilisation des additifs.
II. Brunissement enzymatique (BE)
Les techniques les plus souvent utilisées pour prévenir le BE sont l'acidification et le blanchiment.
Une diminution du pH à une valeur proche de 3 ou une courte exposition à des T° de 70 à 90°C
(blanchiment) suffit en général pour obtenir une inactivation partielle ou totale des enzymes.
Il est également possible d’utiliser des additifs afin de limiter l’activité des PPO. Ces additifs sont
principalement :
- Des composés qui démobilisent les ions Cu2+ associées au PPO (NaCl, CaCl2),
- Des inhibiteurs compétitifs : acides organiques à noyau aromatique (acide benzoïque et
cinnamique),
- Les sulfites sont des inhibiteurs puissants du BE et aussi des antioxydants et antifongiques.
II. Brunissement enzymatique (BE)
D’autres réactifs peuvent également être utilisés pour inhiber le BE. Ce sont les composés qui
réagissent avec les quinones : l’acide ascorbique, la cystéine, les thiols et les bisulfites.
Ces composés réduisent les quinones en phénols et retardent ainsi la réaction de
brunissement.
Dans le cas de la préparation des jus de fruits par exemple, il est possible de traiter les
extraits par le polyvinylpolypyrolidone (PVPP), le charbon actif ou la bentonite qui adsorbera
les dérivés phénoliques.
2-2-5- Modification du pH
1- Réaction de Maillard
11
Les aldoses suivent le réarrangement d'Amadori pour produire des cétosamines (figure 13),
les cétoses subissent le réarrangement de Heyns et produisent des aldosamines (figure 14).
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
13
14
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
La 1ère voie est appelée déshydratation modérée (Figure 15). Elle est favorisée aux pH neutres et
légèrement alcalins.
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
15
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
La 2ème est appelée déshydratation forte (figure 16), favorisée par les pH acides.
La perte d’une molécule d’eau donne un composé dicarbonylé insaturé qui, par
cyclisation, amène aux furfuraldéhydes, dont fait partie l’hydroxyméthyl-furfural (HMF).
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
16
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
La 3ème voie est la dégradation de Strecker (figure 17), elle implique une désamination
oxydative et une décarboxylation d’un acide α- aminé en présence d’une réductone.
17
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
Alors que les aminocétones donnent par condensation des pyrazines (figure 18),
substances aromatiques que l’on retrouve dans un grand nombre d’aliments cuits
(viande rôtie, café torréfié).
18
1-1-Mécanisme réactionnel:
Les effets de la RM sont recherchés dans certains opérations (cuisson des aliments) et
non recherchés dans d'autres (séchage du lait modification de la couleur, du goût
et de la valeur nutritionnelle du lait en poudre).
La connaissance de ses facteurs est essentielle pour l'accélérer ou la ralentir selon l'objectif
recherché.
Le stockage des aliments à des T° < 0 °C permet de ralentir la RM, car la réaction peut avoir
lieu même à 4°C.
Le pH du milieu et sa teneur en eau influence la réaction. Elle est optimale à des pH (alcalins)
de 6 à 10 et dans des milieux ayant une HR de 30 à 70 %.
Au delà de ces valeurs, la réaction est ralentie.
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
Les produits qui se forment lors de la réaction de Maillard ( Maillard Reaction Products, ou
AGEs pour Advanced Glycation End-products ou PTG pour Produits Terminaux de Glycation)
dans les aliments à forte teneur en sucre et en présence d'acides aminés sont très nombreux
et n'ont pas tous été identifiés. Pris dans leur ensemble les MRP sont néphrotoxiques à fortes
doses. Certains d'entre eux présentent des effets mutagènes et d'autres à l'inverse ont un
effet protecteur de la mutagénèse.
Parmi les nombreux composés identifiés on trouve les furannoses : hydroxyméthyl furfural,
furanosine, furfuraldéhyde.
Les données toxicologiques ne permettent pas en 2019 l'établissement d'une DJT (dose
journalière tolérable) pour les MRP.
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
2- Réaction de caramélisation
C’est une réaction de BNE. Elle se produit lors du chauffage d'un sucre au delà de son point
de fusion (environ 200°C pour le saccharose) en absence de composés azotés.
La réaction peut être catalysée par l'ajout d'un acide comme l'acide citrique ou l'acide
acétique.
Les produits formés au cours de la réaction confèrent au caramel la couleur, l'arôme et le
goût caractéristique du produit.
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
19
III. Brunissement non enzymatique (BNE)
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