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Avril 2020
Objectifs du cours
Objectif général
A la fin de ce cours de nutrition l’apprenant sera capable de donner des conseils hygiéno-diététique aux
populations dans le but de les conduire à une alimentation convenable en quantité et en qualité.
Objectifs spécifiques
Plus spécifiquement, l’apprenant sera à mesure de :
-décrire le processus de la digestion en spécifiant les transformations que subissent les aliments à chaque
étape de celle-ci,
-définir en ses propres termes tout en conservant leur sens les concepts de : digestion, aliment, nutrition,
ration alimentaire, nutriment, métabolisme….
-citer les différents groupes d’aliments en donnant au moins deux exemples trouvés dans le milieu où l’on
se trouve.
-Identifier les constituants alimentaires en spécifiant le rôle de chacun d’eux
-Identifier les facteurs qui influencent les apports journaliers d’aliment
-Déterminer selon chaque groupe d’individu, les besoins alimentaire de l’organisme et les moyens d’apport
nutritionnel à chacun.
Le cours s’étend sur 6 séances de 4heures chacun, avec 2h de TD et 2h d’évaluation pour un total de
28heures.
Certains nutritionnistes distinguent six types de substances nutritionnelles à savoir : 1-l’eau, 2-les
vitamines,3-les sels minéraux, 4-les protides, 5-les lipides,6-les glucides ; et sept groupes d’aliment qui
sont : 1-les aliments simples (constitués par un seul type de substance nutritionnelle), 2-les aliments
composés (qui renferment plusieurs types de substances nutritionnelles), 3-les substances minérales
(constitués par l’eau et les sels minéraux), 4-les aliments organiques (qui contiennent glucides, lipides,
protides et vitamines), 5-les aliments de synthèse (qui assurent croissance et protection, ce sont les
protéines et certains minéraux), 6-les aliments énergétiques (qui fournissent l’énergie et contribuent au
maintien de la température corporelle), 7-les aliments régulatrices (qui favorisent l’utilisation efficace des
aliments, ce sont les vitamines et les minéraux).
NB : Au Cameroun les nutritionnistes classent de façon plus simple les aliments en trois grands groupes en
tenant compte de leur rôle dans l’organisme.
-Les aliments énergétiques (lipide, glucide)
-les aliments plastiques ou aliments de constructions (protéines)
-Les aliments de protection (sels minéraux et vitamines).
Introduction :
Dans les chapitres précédents, nous avons étudié les aliments et leur rôle dans l’organisme ainsi
que les quantités nécessaire aux différents groupes d’individus. Le présent chapitre nous permet de
connaitre les différentes méthodes utilisées pour évaluer l’état nutritionnel.
Evaluer l’état nutritionnel revient à trouver la valeur (la quantité) de ce qui existe réellement afin de
la comparer avec aux valeurs (quantités) considérées comme normales. Des examens, des mesures et
mêmes des calculs de rapports, permettent de donner avec une bonne précision l’état nutritionnel d’un
individu ou d’une communauté.
Le nutritionniste utilise à cet effet plusieurs méthodes parmi lesquelles on peut citer :
-La méthode alimentaire
-la méthode biochimique/biologique
-la méthode anthropométrique
-la méthode clinique…
L’utilisation d’une méthode sera fonction de l’état de carence que l’on veut apprécier et selon
qu’on a à faire à un seul individu ou à une population. Parfois le nutritionniste a besoin de combiner
plusieurs méthodes pour pouvoir établir l’état nutritionnel.
Nous décrivons ici quelques méthodes fréquemment utilisées.
IV-1) Méthodes alimentaires
Cette méthode consiste à faire un rappel de la consommation alimentaire des 7 derniers jours.
Généralement on utilise un questionnaire qui permet de recenser les aliments consommés.
Exemple 1 : L’évaluation de l’état nutritionnel en vitamine A dans une communauté à partir de
la FFM (Food Frequency Method), souvent motivée par des signes cliniques de carences au sein de la
communauté comme héméralopie (mauvaise vision nocturne), -Xérophtalmie (sécheresse de l’œil).
Exemple 2 : L’évaluation de l’état nutritionnel en iode. Cette évaluation sera motivée par des
signes cliniques montrant la présence de goitre au sein de la communauté.
Le ‘kit test d’iode’ sera utilisé pour déterminer si le sel vendu aux ménages a été suffisamment iodé.
NB :Au Cameroun ces informations sont collectées dans le cadre de lutte contre les TDCI (Trouble Dus à la
Carence en Iode), et utilisé par le programme national de lutte d’iodation du sel pour sensibiliser et
obliger les producteurs et les importateurs de sel. La teneur en iode du sel au Cameroun est de 100ppm.
B/ Le Périmètre Brachial
Le périmètre Brachial (PB) s’obtient en mesurant la circonférence du bras. La mesure est effectuée
à mi-distance entre l’épaule et le coude.
Si PB<12,5cm, l’enfant est considéré au stade de dénutrition avancée, Si 12,5<PP<13,5cm, l’enfant
risque la malnutrition, Si PB>14cm l’enfant est normal.
IV-3-2) Anthropométrie chez l’adulte.
A/ L’indice de masse corporelle (IMC)
Le calcul de l’indice de masse corporelle et son interprétation est la méthode la plus utilisée ici. Le
poids est mesuré en Kg tandis que la taille est mesurée en m.
L’IMC se calcule en faisant la division du poids obtenu par le carré de la taille.IMC=P/T² (en Kg/m2).
Si IMC<18.4, On parle de dénutrition. L’individu est maigre.
Si 18,5<IMC<24,9 Le rapport poids taille est normal.
Si 25<IMC<30, L’individu connait un surpoids
Si IMC>30 l’individu est obèse.
B/ Le tour de taille
1) Les maladies par carences : c’est par exemples les avitaminoses, les anémies, les troubles dus à l’iode, mais
surtout la malnutrition protéino-énergétique (marasme, kwashiorkor).
2) Les maladies par excès : Dans ce groupe on retrouve le diabète sucré, la goutte, l’Hypertension artérielle (HTA),
l’obésité…
3) Les troubles de comportement : Ce sont ; l’anorexie, la boulimie, l’alcoolisme.
On distingue
L’ostéomalacie infantile (rachitisme ostéomalacique)
L’ostéomalacie carentielle : relativement fréquente due à une insuffisance de production cutanée
de vitamine D, en particulier chez les sujets à peau foncée
L’ostéomalacie axiale : rare et qui touche les plus de 50ans avec ou sans douleurs du rachis et
épaississement de la trame osseuse du bassin visible à la radiographie.
L’ostéomalacie hypophospotémique : qui n’est pas causé par un manque de vitamine, mais par une
insuffisance de phosphore dans le sang (hypophosphatémie). Elle est généralement due à un
dysfonctionnement du rein (tubulopathie) qui perd le phosphore de l’organisme dans l’urine parfois
en raison d’une tumeur (bénigne) ou maligne nécessitant une exérèse chirurgicale de la tumeur.
L’ostéomalacie vitamino résistance familiale : due à une anomalie génétique bloquant la
transformation de la vitamine D en sa forme active ou à un défaut du rein ne lui permettant pas de
normalement retenir le phosphore (ostéomalacie hypophosphatémique).
*Symptômes : Les principaux symptômes de l’ostéomalacie sont des douleurs osseuses ressentie
généralement au niveau des hanches .Une douleur aux os peut également être ressenti au niveau des bras,
des jambes et de la colonne vertébrale. Au fur et à mesure de l’évolution de l’affection, la personne
atteinte peut également ressentir un affaiblissement.
Par ailleurs, comme une carence en vitamine D empêche aussi l’absorption du calcium, certains
symptômes de carence en calcium peuvent apparaitre tels que
-Les spasmes musculaires ;
-Les crampes ;
-Les engourdissements ;
-Et des picotements dans les membres ;
-Des engourdissements autour de la bouche, des mains et des pieds ;
-Une grande fatigue musculaire qui entraine des troubles de la démarche ;
Traitement : Si le médecin pense que l’ostéomalacie à pour origine une carence en vitamine D, il
conseillera au patient d’en augmenter la consommation par apport alimentaire ou
médicamenteuse. Parmi les aliments riches en vitamine D nous pouvons citer : le lait entier ou
enrichi et les produits laitiers, les harengs, le saumon, les crevettes et les sardines, les céréales
enrichies, l’huile de foie de morue, le jaune d’œuf
-Il pourra aussi conseiller l’exposition régulière au soleil
-Prescrire supplément en calcium
En effet, les os sont les structures solides et durent dont l’ensemble forment le squelette. Les os
sont aussi des tissus vivants qui pendant la croissance grandissent, se solidifient et se modifient sans cesse.
Ainsi pour une croissance harmonieuse, il faut apporter aux os les éléments dont ils ont besoin : en
particulier du calcium et de la vitamine D. Si l’apport en ces éléments est insuffisant certains maladies tels
que l’ostéomalacie et même l’ostéoporose peuvent se développer.
L’OSTEOPOROSE
DESCRIPTION ET DEFINITION
L’ostéoporose est une affection du tissu osseux caractérisé par un allégement de la densité
minérale osseuse associé à une détérioration de la microarchitecture du squelette. De ce fait, les os sont
plus fragiles .Ce qui accroit considérablement le risque des fractures lors des chocs même les plus
légers .On constate généralement une perte osseuse. Cette perte osseuse est le causée par le déséquilibres
entre la formation osseuse et la résorption. Ce trouble touche aussi bien les hommes que les femmes de
tout âge ; Mais plus particulièrement les personnes âgées. L’ostéoporose est responsable d’un très grand
CAUSES
L’os est essentiellement constitué de minéraux comme le calcium. La substance osseuse du
squelette est constamment dégradée (grâce aux ostéoclastes) et remplacée (grâce aux ostéoblastes) par
de nouveau tissus osseux. Ce cycle de renouvellement osseux s’étend sur environs 100jours et est régi par
des hormones secrétées dans notre corps (donc les œstrogènes pour les femmes) ainsi que par les taux de
calcium et de vitamine D. L’ostéoporose apparait lorsque la perte des tissus osseux et de minéraux est plus
rapide que la formation de nouveau tissus osseux.
On distingue :
L’ostéoporose primaire : qui atteint le plus souvent les femmes après la ménopause. En outre elle
touche deux fois plus les femmes âgées de plus de 70ans que d’hommes du même groupe d’âge.
L’ostéoporose secondaire : qui peut également s’observer chez les personnes jeunes et d’âges
moyens .Elle peut avoir pour origine des médicaments comme des corticostéroïdes. Exemple : la
predlysome ; les affections chroniques comme l’anorexie mentale
Certaines causes de cette maladie peuvent être entre autre :
-Des exercices physiques trop intenses ;
-La chute du taux d’œstrogène après la ménopause ;
-Les antécédents familiaux et le type corporel (femmes de petite taille et qui ont un poids faible) ;
-Le mode de vie et l’tat de santé ;
-Le manque de calcium ;
-Le manque d’exercice physique;
-Le tabagisme et alcoolisme ;
SYMPTOMES
Elle n’est pas douloureuse. Il s’agit d’une maladie silencieuse. C’est pourquoi son dépistage doit
être précoce avant les premières fractures. Ces fractures surviennent souvent au col du fémur, au poignet,
ou à la colonne vertébrale. Les fractures de la hanche sont souvent les plus fréquents parmi les personnes
de plus de 75ans. Certaines fractures comme les fissures de la colonne vertébrale peuvent n’être que peu
douloureux ou pas et passer inaperçu même si leur présence est confirmé par radiographie. Par contre, les
fractures par tassement des vertèbres dues à la désagrégation ou à l’affaissement de la colonne vertébral
sont beaucoup plus douloureuses et peuvent engendrer une posture anormale. L’ostéoporose peut par
ailleurs occasionner des maux de dos chroniques. Même les plus petits mouvements peuvent aggraver ses
douleurs notamment les activités ménagères quotidiennes, une toux, un éclat de rire ou des
éternuements. On peut aussi ressentir de la douleur quand on se tient debout sans bouger
DIAGNOSTIC
Les principales étapes du diagnostic de cette maladie comportent une évaluation du risque de
fracture et de la densité osseuse. Si le médecin détecte des facteurs de risques de fractures ou
d’ostéoporose, il pourra avoir recourt à plusieurs examen tel que :
-La TMO (la teneur Minérale de l’Os) qui permet de mesurer la teneur en os ;
TRAITEMENT ET PREVENTION
Plusieurs médicaments sont indiqués dans le traitement de cette maladie. Ce traitement vise à
prévenir ou à diminuer le risque de fracture et à maintenir ou à augmenter la densité osseuse. Nous avons
entre autres :
-Les bisphosphonates : Exple : l’alendronate,le Risedronate,l’étidronate qui freinent la dégradation
des os ,accroit leur solidité et diminue le risque de fractures ;
-Les modulateurs sélectifs des récepteurs oestrogénique Exple : Raloxifère ;
-La parathormone
Il existe plusieurs traitements contre cette maladie mais la prévention est quant même très
importante. Nous avons comme méthodes préventives
-Une hygiène alimentaire variée riche en calcium et en vitamine D ;
-La lutte contre la sédentarité en sortant tous les jours car la vitamine D est aussi fournit par les
rayons du soleil ;
-Les exercices de sport de poids qui jouent un rôle dans le maintient de la solidité des os et la
prévention des fractures. Exple : la montée des escaliers ;
-Les exercices physiques réguliers qui permettent d’améliorer la posture, l’équilibre et la réduction
des liaisons osseuses.
Le terme MPC (Maladies Protéino-Calorique (énergétique)) est défini comme étant un état
pathologie dans lequel les besoins en énergie ou protéine de l’organisme ne sont pas couvert. C’est une
maladie qui servie dans les pays en voie de développement en particulier en Afrique tropical et équatorial.
Les causes sont souvent : -les coutumes et interdits alimentaires, -la pauvreté, l’ignorance, le sevrage
précoce…, -les infections (diarrhées, rougeoles, infections respiratoires, palu…), -le climat (saison de
disette), -les calamités naturelles et les guerres, -l’explosion démographique…
La MPE survient en raison d’une carence en rapport soit qualitatif soit quantitatif chez l’enfant. Ces besoins
alimentaires sont élaborés comme suit:
BESOINS QUANTITATIFS
eau : 120ml par kg par jour chez le nouveau-né. 40 a 80 ml par jour chez le grand enfant
énergie pour 1kg par jour
2premier mois 500kg ou 120kcal
5 a 8 mois : 460kj ou 110 kcal
1 a 3 ans : 570kj ou 1360kcal
Protéine 12% d’équilibre énergétique jusqu'à 6 mois, 2.2g par kg par jour et de 6 mois à 3 ans 2g / kg / jour
BESOIN QUALITATIFS
Acide amine : indispensable, apporte par les protéines d’origine animal (30%) et végétal ;
Sels minéraux : potassium, magnésium, sélénium, zinc (micro nutriment essentiel)
Vitamines : en particulier Vit A
Fer et folate.
Toutes les carences (apport protéique, micro nutriment) doivent être contrôle pour diminuer la
mortalité infantile.
a) Le marasme : Maladie impliquant les carences alimentaires notamment un défaut en apport calorique.
Il est due a l’abandon précoce du lait maternel ; remplacé par un lait trop dilue ou au retour précoce aux céréales
entrainant une insuffisance nutritionnelle globale chez l’enfant âge en général de moins d’un an.
*signe clinique : C’est un déficit pondéral majeure avec fonte graisseuse et musculaire, pas œdème, ni éruption
cutanée, ni trouble de pigmentation mais des cheveux plus fins ou de l’alopécie (chute de cheveux) ; l’appétit est
conservée : l’enfant affamé a un comportement actif (diarrhée de la faim); petit selle liquide et verte. Un visage
maigre et des yeux enfoncés dans les orbites, faciès de vieillard. Une saillie des côtes et des os des membres.
Un retard de croissance. Fesses en sacs vides. Regard anxieux mais intéressé. Asthénie générale. Taux de
protide parfois normal.
L’indice p/t exprime le poids de l’enfant par rapport a la taille. Il est l’indicateur de mesure du marasme. Il
s’exprime au quotidien en % de la médiane. Il est dans le marasme inferieur à 70% de la médiane. La
mesure du périmètre brachiale est inferieur à 110mm.
Le traitement doit être précoce. Un apport de 4g/kg/24heures en protide et une ration calorique de 100 à
120 calories/kg d’abord sous forme de lait et ensuite sous forme de bouillies et de purées sont indiqués.
Un traitement symptomatique doit accompagner la prise en charge (administration d’antibiotiques,
réhydratation, apport de vitamines et de sels minéraux, antipalustres…)
*Signes cliniques : Elle est fréquente avec l’épidémie de rougeole. Il se caractérise par un retard de
croissance au sevrage. Des œdèmes indolores, fermes mais gardant le godet. Des troubles digestifs et de
l’anorexie. De l’apathie, de l’irritabilité. Des phlyctènes, une peau sèche, des cheveux roux et cassant. Un
regard craintif et désintéressé. Une hypotonie musculaire. L’examen biologique montre un effondrement
du taux de protide.
*évolution : Mortalité, si non traite, supérieure à 80% ; si traitée, mortalité inférieure à 25% en particulier
lors de la période de rééquilibration nutritionnelle.
*Traitement : Le traitement doit être précoce et reposer sur une alimentation riche en protide (œuf,
lait, viande, soja, arachide, poisson…) prise en plusieurs petit repas par jour. Ceci accompagné d’un
traitement symptomatique.
La prise en charge de la mal nutrition est basée sur l’utilisation des préparations lactées dans les
centres de traitement spécialise et est réalisé en deux phases
-phase initiale ou de réadaptation ; L’objectif sur le plan nutritionnel est de couvrir les besoins de
maintenance nécessaire au maintien des fonctions vitales de l’organisme. Ces besoins apportées au poids
corporelle sont comparable au besoin de l’enfant normalement nourrit.
Cette phase initiale comprend :
>Correction d’une éventuelle déshydratation : à conduire avec prudence. L’OMS recommande l’usage
d’une solution de réadaptation adéquate, le RESO MAL (réhydratation solution for malnutrition)
>L e traitement des infections : L’OMS recommande un traitement antibiotique systématique en début du
traitement (cotrimazole)
>La réalimentation des apports énergétiques ne doivent pas être trop élevé en situation d’œdème en
raison du risque d’insuffisance cardiaque. L’O MS recommande la formule lactée F75 (75Kcal/100ml)
-phase de réhabilitation nutritionnelle : Son but est l’acquisition d’un gain pondérale maximum. I l faut
apporter aux enfants suffisamment d’énergie, de protéine et d’élément minéraux pour synthétiser de
nouveaux tissus et rétablir une composition corporelle normale.
TABLEAU DE COMPOSITION D’ALIMENT F75 et F100 :
La quantité d’énergie devant être apportée par l’alimentation de complément est estimée à partir
des besoins en énergies de l’enfant et de la partie de ses besoins couverts par le lait maternel
TABLEAU RECAPITULANT LA QUANTITE D’ENERGIE DEVANT ETRE APPORTTEE PAR LES ALIMENTS DE
COMPLEMENT POUR UN ENFANT ALITE :
-L’éducation des mamans pour les amener à bien nourrir les enfants. L’allaitement maternel jusqu'à 24
mois avec sevrage progressif. Vacciner contre la rougeole. Combattre certains tabous et interdits
alimentaires. Accroître le niveau socio-économique de la population.
V-1-4) L’amaigrissement
L’amaigrissement involontaire constitue souvent le premier signe d’une maladie organique grave ou
d’un trouble psychique. Il peut être le fait d’une augmentation des besoins non couvert de l’organisme
et donc un apport insuffisant de calorie dans la ration alimentaire. Les facteurs aggravants sont ;
l’anorexie mentale, la période de disette, des régimes restrictifs déséquilibrés et abusés, le manque
d’appétit, les troubles endocriniens (hyperthyroïdie, diabète avec acidocitose), des troubles digestifs
(occlusion intestinale, insuffisance hépatique ou pancréatique, entérite, allergie alimentaire,
vomissements, diarrhées ou fistules digestives…)
Le premier signe est caractérisé par la laxité du pli cutané et les vêtements qui deviennent de plus
en plus amples. Peut s’en suivre une atrophie du tissus cellulo-graisseux sous cutané accompagné d’une
fonte musculaire visible. Dans les cas les plus graves ; la peau perd sa tonicité et s’assèche, les cheveux
deviennent cassants, les ongles sont striés. On peut également observer des œdèmes blancs et mous
avec une vasoconstriction périphérique et une ostéomalacie (faiblesse des os).
Biologiquement, une diminution de protide, de sucre, de calcium, de phosphore est constatée dans
le sérum, avec une anémie hypochrome.
Le traitement sera basé sur un apport alimentaire riche en calorie, en protide et en sels minéraux.
V-2) Les maladies nutritionnelles par excès
V-2-1) L’obésité
Est considéré comme obèse les individus ayant un IMC> 30. C’est une maladie évolutive résultant
d’un excès d’apport en calories comparé aux dépenses. Les causes sont multiples ; la sédentarité, les
facteurs génétiques, les troubles endocriniens…
On en distingue deux types d’obésité : - L’obésité gynoïde plus présent chez les femmes et
prédominant dans la moitié inférieure du corps, - l’obésité androïde touche plus les hommes et
atteint la moitié supérieure du tronc.
L’interrogatoire permet de découvrir les modalités d’installation de l’obésité et donc de d’ajuster le
régime alimentaire qui à priori doit être hypocalorique. Un soutien psychothérapique est souvent
nécessaire. Dans certains de petites doses de tranquillisant sont prescrites. Les anorexigènes, les
diurétiques, et les extraits thyroïdiens sont utilisés en tenant compte de leur toxicité. L’efficacité de
chaque prescription est jugée par la courbe pondérale et la normalisation des troubles biologiques.
Les complications telles que les troubles cardio-vasculaires, métaboliques et rhumatologiques
peuvent subvenir de façon imprévisible, influençant alors le pronostic.
Dans le type II (diabète gras) on note des prurits, des furoncles et des abcès à répétition apparaissent.
-la recherche des corps cétoniques qui doit être pratiquée au même titre que la recherche de la glycosurie
chez un malade soupçonné de diabète sucré.
-le ph sanguin
-l’épreuve d’hyperglycémie provoquée : le test H4PO consiste à l’ingestion d’un liquide sucré
contenant 75g de glucose. Trois prises de sang sont faites : à jeun, une heure après l’ingestion du liquide
sucré et deux heures après l’ingestion du liquide sucré. Le diagnostic est posé si une des valeurs est égale
ou supérieur à :
Administrer par voie intraveineuse un soluté de bicarbonate sodique isotonique à 14% comprenant 40%
à 60% unité d’insuline ordinaire à faire passer en 1h. En cas de doute sur l’origine du coma, injecter
d’abord 20 à 30 CC de sérum glucosé hypertonique en intraveineuse; si le coma est acidosique, cela n’a
pas d’effet ; mais, si le coma est hyper glycémique, le malade sort instantanément de son coma.
Attention: le traitement du diabète doit être adapté à chaque cas :
-Enfants : régime + insuline
-Adulte obèse : régime seulement ou régime + hypoglycémiants
-Adulte sans acidose : insuline en cas d’échec de l’hypoglycémiant
-Adulte avec acidose : régime + insuline ordinaire.
*La prévention : elle se fait par la réduction de l’obésité ou la consommation des glucides ; le dépistage du
diabète augmente la chance pour les femmes de donner naissance à un enfant vivant ; la simple
recherche de sucre dans les urines au cours d’une visite médicale est un geste de la grande importance.
L’équipe de santé des soins primaire doit :
-connaitre les signes du pré coma et traitement d’urgence du coma diabétique
-surveillance du traitement prescrit par le médecin
-recherche et traitement des complications
-l’éducation du diabétique et de sa famille
-L’activité physique : la pratique régulière d’une activité physique augmente la sensibilité des tissus
périphériques à l’insuline elle améliore les anomalies de la glycorégulation.
> LES AUTRES TYPES DE DIABETE.
Mis à part du diabète sucré, il existe d’autres types de diabète moins fréquents
1-Diabète sécondaire à certaines maladies :
-maladies pancréatique : pancréatite, cancer ; -maladies endocriniennes : hyperthyroïdie , acromégalie ; -
syndromes génétiques : syndrome de DOWN
2-Certains médicaments peuvent faire apparaitre le diabète, de façon temporaire ou permanente :
- Glycorticoides : médicaments prescrits pour éviter le rejet à une transplantation d’organe ; -
Médicaments anticancéreux ; -certains médicaments pour traiter l’hypertension :thiazides ; -
médicaments pour traiter certains problèmes de la santé mentale.
3-DIABETE MODY ET LADA : Ce sont des formes qui n’appartiennent ni au type 1 et 2.
a-MODY : maturity onset diabetes of young. Ce diabète se caractérise par une anomalie de sécrétion
de l’insuline due à une mutation génétique. Il se déclenche généralement avant l’âge de 25 ans et chez
les individus de poids normal. Le MODY est souvent diagnostiqué en premier lieu comme le diabète de
type 1 par contre il ressemble au diabète de type 2 : absence d’acidose.
b-LADA : latent autoimmune diabetes in adults. Il apparait généralement chez les adultes de 30 à 50
ans. Il comporte une composante auto-immune caractérisée par la présence d’auto- anticorps dans le
sang. Il a le risque de progresser rapidement vers une dépendance à l’insuline. Par contre il se distingue du
type 1 par une progression plus lente vers la destruction complète des cellules B et il peut laisser croire
à un diabète de type 2.
Le tableau de niveau de TA qui suit présente des normes en rigueur en Amérique du nord et en
Angleterre. Elles fixent la TA normale à 120/80 mmhg ou moins, et la tension optimale à 115/78 cette
classification s’applique aux adultes qui ne prennent pas leurs médicaments pour soigner l’hypertension
artérielle et qui ne souffrent de diabète ou de maladie rénale
V-2-3) La goutte
La goutte est une dyspurinie métabolique touchant les hommes dans 90% des cas. Elle n’apparait
chez les femmes qu’après la ménopause. Elle se caractérise par une urécémie élevée du fait d’une
surproduction d’acide urique (déchet du métabolisme des protides). Elle est par conséquent
favorisée par un régime alimentaire trop riche en viande. On lui attribut aussi des prédispositions
génétiques.
Elle déclenche souvent en pleine nuit interrompant le sommeil. Les douleurs chaudes se localisent
dans le gros orteil, la cheville et quelquefois le genou. Au petit matin la douleur se calme. On peut
observer des masses blanchâtres dans les articulations, à l’hélix de l’oreille, aux coudes, aux pieds et
aux mains.
Le diagnostic est confirmé au labo, où l’analyse biologique montre une hyperurecémie (>0,08g/l) et
une vitesse de sédimentation accélérée avec une hypepolynucleoseneutrophile.
Le traitement consiste en une cure de diurèse (2 à 3 litres d’eau par jour). On associe la colchicine qui
peut être remplacé par des anti-inflammatoires non stéroïdiens. Une cure d’amaigrissement en cas
d’obésité, et un régime hypopurinique. La consommation d’aliments tels que les oignons ou l’ail et le
jus de citron favoriserait l’élimination de l’excès d’acide urique.
Le boulimique doit lutter contre l’excès de calories par des vomissements, l’utilisation des laxatifs, des
diurétiques, des exercices physiques excessifs et des anorexiques.
Causes : Les causes sont complexes et multiples, on peut citer ; -les facteurs émotionnels,
comportementaux et sociaux. On note aussi des cas de trouble digestifs, de drogue, d’alcoolisme.
Comme l’anorexie, la boulimie possède également une base héréditaire.
* EVOLUTION : Comme elle n’entraine pas de carence (mais des déséquilibres), la boulimie n’est pas aussi
grave que l’anorexie. La récurrence des crises devient souvent plus modérée à mesure que le patient
vieillit. Il existe des cas de remissions spontanées. Inversement le patient peut évoluer vers une
hyperphagie chronique en General, l’obésité et ses complications, l’hypertension ; l’hypercholestérolémie ;
les pathologies cardiovasculaires, les problèmes osseux.
V-3-3) L’alcoolisme
L’alcoolisme est une toxicomanie causée par l’ingestion excessive d’alcool. C’est à l’heure actuelle
l’intoxication la plus répandue et la plus redoutable. Elle s’observe dans toutes les couches de la société.
L’importance, la gravité et la précocité des troubles dues à l’alcool sont fonctions de ; la dose, la sous-
alimentation protéinique, la sédentarité, le terrain réceptif.
La consommation en trop grande quantité provoque l’intoxication alcoolique aigue (ivresse).
L’ingestion fréquente d’alcool même en quantité ‘permise’ peut conduire à l’alcoolisme chronique.
a) L’ivresse.
Elle s’observe chez des sujets consommant une petite quantité d’alcool sans en avoir l’habitude.
Des doses toujours plus grandes sont chaquefois sollicités. On décrit 3 stades de l’ivresse :
1- Le stade de l’euphorie (joie exagéré), qui se manifeste par un manque de volonté à faire quoi que
ce soit ; l’on devient pessimiste, on a l’idée de suffisance et de joie.
2- Le stade de l’ivresse proprement dite avec des troubles de langage (dysarthrie) et une marche
maladroite (ataxie) avec une diminution des forces musculaires et des troubles d’idéation.
3- Le stade du coma éthylique : l’intoxication prononcée d’alcool peut conduire à une perte de
mémoire et même la mort.
b) L’alcoolisme chronique
c) L’ingestion quotidienne de plus de 100g d’alcool peut conduire en quelques mois à l’alcoolisme
chronique. On observe ;
-des troubles digestifs, atteinte du foie (cirrhose)
-des troubles neurologiques caractérisés par la polynévrite des membres inférieurs, due à un
manque de vitamine B1. En effet, l’agitation s’accompagne ici d’une perte d’appétit liée à une
mauvaise assimilation des protéines et de vitamines.
-Les autres troubles sont ; la diminution de la résistance aux infections, l’insuffisance génitale (avec
l’asthénie sexuelle), la démence caractérisé par un affaiblissement progressif de la capacité
intellectuelle.
>Les méfaits de l’alcoolisme
1-méfaits sur l’individu : L’alcoolisme entraine une perte de vie et de volonté. Les alcooliques n’ont aucune
retenue sexuelle et donc sont exposés aux MST. L’alcoolisme aggrave toutes les maladies sexuellement
transmissibles, diminution de la précision des mouvements et est un facteur favorisant des accidents de
travail et de circulation routière.
L’hygiène alimentaire est l’ensemble des mesures nécessaires pour assurer la sécurité sanitaire, et la
salubrité des aliments à toutes les étapes de la chaîne alimentaire. En effet, de la fourche au champ à la
fourchette à la table (de la houe au champ à la cuillère à la table) une bonne hygiène doit être assurée aux
aliments. Les principes généraux d’hygiène alimentaire constituent une base solide pour garantir la qualité
des aliments que nous consommons. Ces principes concernent la préparation mais aussi et surtout la
conservation des aliments.
-Les revêtements de sol doivent toujours être dans un état irréprochable et doivent être faciles à nettoyer
et à désinfecter. Ils doivent être hydrofuges (facile à sécher) et résistants à l'usure et ne doivent pas
contenir de matériaux toxiques. Le cas échéant, les sols doivent être équipés d'un système de drainage
adéquat.
-Les murs doivent être faciles à nettoyer et à désinfecter. Ils doivent être hydrofuges et résistants à l'usure.
Ils ne doivent pas contenir de matériaux toxiques et doivent être lisses jusqu'à une hauteur adaptée aux
différents processus de travail et de préparation.
-Les plafonds doivent être construits de manière à éviter une accumulation de saleté, de la condensation,
la formation de moisissures indésirables et la chute de particules.
-Les fenêtres et autres ouvertures doivent être conçues de manière à éviter l'accumulation de saleté. Si
elles s'ouvrent vers l'extérieur, elles doivent être équipées de moustiquaires faciles à enlever pour le
nettoyage. Si les fenêtres ouvertes favorisent la contamination, il faut les fermer et les verrouiller pendant
la préparation des repas.
-Les locaux dans lesquels la nourriture est manipulée doivent être équipés d'un éclairage naturel et/ou
artificiel suffisant qui est protégé contre le bris de verre.
-Les portes doivent être faciles à nettoyer et à désinfecter. Elles doivent être lisses et hydrofuges.
-Les surfaces (y compris les surfaces des équipements) des zones dans lesquelles les aliments sont
manipulés et, en particulier, les surfaces qui entrent en contact avec les aliments doivent toujours être
dans un état irréprochable, faciles à nettoyer et à désinfecter. Elles doivent être fabriquées avec un
matériau lisse, résistant à l'usure et à la corrosion et non toxique, sauf si les exploitants du secteur
alimentaire peuvent prouver aux autorités compétentes que d'autres matériaux utilisés conviennent
également.
-Tous les appareils et machines doivent fonctionner correctement, être faciles à nettoyer et résister à une
désinfection. Ils doivent figurer dans le plan d'hygiène et de nettoyage ainsi que dans le plan d'entretien et
de remise en état.
-Tous les ustensiles de travail, la vaisselle et les couverts sont adaptés pour le domaine alimentaire (pas de
bois, pas de plastique ne résistant pas à la découpe). Ils sont dans un état impeccable, sont faciles à
nettoyer et résistent à une désinfection.
-L'eau utilisée dans l'établissement pour nettoyer les aliments et préparer les repas doit avoir la qualité
d’eau potable et répondre aux exigences. Les glaçons ne peuvent être préparés qu'avec de l'eau potable et
doivent être conservés dans des récipients qui empêchent toute contamination. L'eau qui a stagnée dans
les conduites d'eau pendant la nuit doit être évacuée avant la préparation des aliments.
-Il faut disposer d'équipements adéquats pour laver les denrées alimentaires. Tout levier ou tout dispositif
pour le lavage des denrées alimentaires (laver les aliments) doit être raccordé à un approvisionnement
approprié en eau potable chaude et/ou froide et être toujours propre et désinfecté.
-Des éviers lave-mains doivent être bien placés et disponibles en suffisance. Ceux-ci doivent être raccordés
à l'eau chaude et froide ; il faut également veiller à ce qu'il y ait du savon désinfectant et du papier à usage
unique afin de se laver les mains de manière hygiénique et, si nécessaire, se désinfecter les mains.
-Il faut qu'il y ait des toilettes en suffisance, équipées de chasse d'eau et raccordées au système de
canalisations. Les sanitaires ne peuvent en aucun cas être directement accessibles depuis des locaux dans
lesquels des aliments sont manipulés.
-Il faut veiller à ce que la ventilation naturelle ou mécanique soit suffisante et appropriée pour éviter
l'accumulation de condensation et la formation de moisissures. Il faut éviter les flux d'air pulsés produits
artificiellement d'une zone contaminée vers une zone propre. Les systèmes de ventilation doivent être
facilement accessibles pour le nettoyage et l'entretien et doivent être vérifiés régulière efficace, il convient
de tenir compte des instructions du fabricant et de respecter la concentration et le temps d'action du
produit. Il faut également veiller à ne pas contaminer les aliments, les désinfectants doivent être conservés
à l'écart de ceux-ci.
VI-1-3-Hygiène personnelle
-Il est indispensable de veiller à avoir une bonne hygiène du corps et des cheveux.
-Les ongles des doigts sont coupés, propres et sans vernis. Les ongles artificiels sont à éviter.
-Pas de bijoux, pas de piercing, pas de montre.
-Les alliances sont autorisées si elles ont une surface lisse et qu’elles sont facile à nettoyer.
-Les cheveux et barbes longues sont couverts.
-Les cheveux longs sont attachés.
-En cas de blessures, il faut utiliser des pansements propres et étanches et, éventuellement, des gants
jetables.
-L’utilisation de parfum ou de lotion après-rasage à forte odeur est à éviter.
-Tenue de travail du personnel de cuisine : le personnel de cuisine dispose de vestiaires adéquats. Le
personnel enfile sa tenue de travail complète et propre (chaussures, pantalon, veste, (ou) tablier et couvre-
chef lorsqu'il arrive dans les locaux de productions et il la porte uniquement au sein de l'établissement. Les
vêtements de rue et la tenue de travail sont séparés et rangés en dehors de la cuisine dans un endroit
propre. Cet endroit est à nettoyer régulièrement. La tenue de travail doit être changée régulièrement en
fonction de la saleté et être lavée à 90°C. La veste/tablier doit être changé(e) tous les jours. Le personnel
b) Lyophilisation
Cela consiste à congeler un aliment puis à le placer sous vide, l’eau passe ainsi directement de l’état solide
à celui de vapeur. La forme et l’aspect des produits sont bien conservés, leur qualité aromatique est bien
supérieure à celle des produits séchés. Du fait de son coût, cette technique est réservée aux denrées
alimentaires à forte valeur ajoutée tels que les champignons, le café soluble, certains potages instantanés
et les céréales pour petit déjeuner.
c) Salage
On soumet une denrée alimentaire à l’action du sel soit en le répandant directement à la surface de
l’aliment (salage sec) soit en immergeant le produit dans une solution d’eau salée (saumurage).Cette
technique est essentiellement utilisée en fromagerie, en charcuterie et pour la conservation de certaines
espèces de poissons (harengs, saumon, etc.) ou denrées alimentaires végétales (condiments).
d) Saumurage
Il utilise pour la conservation des charcuteries une préparation composée de sel, d’eau, de divers
ingrédients (aromates, sucres, etc.) et éventuellement d’additifs autorisés
e) Confisage
Confire consiste à préparer des denrées alimentaires en vue de leur conservation en les faisant cuire
lentement dans une graisse (porc, oie, canard), en les enrobant de sucre ou en les plongeant dans du sirop
de sucre (confiserie, fruits confits) ou en les mettant en bocaux dans de l’alcool, dans du vinaigre ou dans
une préparation à l’aigre-doux.
f) Fumage ou fumaison
Cette méthode consiste à soumettre une denrée alimentaire à l’action des composés gazeux qui se
dégagent lors de la combustion de végétaux. Le fumage joue le rôle d’aromatisation et coloration. Il
s’applique principalement aux produits carnés pour lesquels le séchage suivi du fumage permet de
TD.
NUTRITION
I/ QCM
10- Le goitre
a) Est au stade 2 lorsque le gonflement du cœur est visible,
b) Est une inflammation du cou qui nécessite une urgence chirurgicale,
c) S’évite par un apport de fluor dans le sel de cuisine que nous consommons,
d) Est causé par une carence en iode dans l’apport alimentaire.
III/ QROC
a) Peut-on dire que ce biscuit contient un excès de graisse ? Justifiez votre réponse
Exercice1Cas °1
Lors de l’examen annuel en médecine du travail d’un opérateur de production de 46 ans, tabagique (30 paquets/années), il est
noté : une perte de poids en 1 an de 4 kg (BMI = 27), des troubles du sommeil, quelques problèmes relationnels au sein de son
équipe, une trémulation des extrémités, une tachycardie à 90/minute, une hypersudation et un éclat particulier du regard. Il n’y
a pas de troubles de l’appétit ni aucun autre signe d’appel à l’examen. Il n’y a pas eu d’absentéisme anormal ni d’accident de
travail récent. L’hypothèse d’une surconsommation alcoolique est évoquée lors de l’entretien, mais niée avec force et
conviction. Il ne prend aucun traitement.
1. Quels signes sont évocateurs d’une consommation excessive d’alcool ? Quel diagnostic différentiel pourrait être évoqué ?
2. Quels moyens sont susceptibles de confirmer ou d’infirmer cette hypothèse diagnostique ?
3. Le bilan met en évidence, entre autres, une triglycéridémie à 2,5 g/l, une uricémie à 85 mg/l et une discrète élévation des
transaminases. Quelle est votre interprétation ?
4. La réalité de la consommation excessive d’alcool est finalement établie. Quelle stratégie thérapeutique proposez-vous ?
CORRIGE EXERCICE 1
1. Cet opérateur présente plusieurs signes compatibles avec une alcoolisation excessive : amaigrissement avec appétit conservé
soit par malabsorption, soit par substitution des nutriments glucidoprotidiques par l’alcool dont le rendement énergétique in
vivo est médiocre.
– Problèmes relationnels, irritabilité, troubles du sommeil et trémulation des extrémités s’inscrivent dans le cadre des
complications neuropsychiques. Les accidents du travail, domestique ou sur la voie publique sont plus fréquents.
– L’hypersudation fait partie, au même titre que la tachycardie, de la trémulation et d’une éventuelle diarrhée motrice des
troubles du système neurovégétatif.
– Tabagisme et alcoolisme sont volontiers associés, en ce sens qu’il est rare qu’un alcoolique ne soit pas fumeur.
Le diagnostic différentiel pouvant se poser est l’hyperthyroïdie, bien qu’elle soit peu probable chez un homme sans goitre...
2. Un questionnaire standardisé type CAGE/DETA peut consolider les soupçons cliniques et permettre d’élaborer une relation
empathique et de confiance. Un questionnaire alimentaire portant sur les 24 heures précédentes ou sur un week-end contribue
à situer le niveau de la consommation alcoolique.
Le recours aux tests de dépistage s’impose : détermination du VGM et des GGT. Leur positivité confirme le diagnostic. Leur
négativité, en dépit de la conviction clinique, incite à déterminer la CDT (transferrine desialylée).
4. Il ne semble pas exister de signes d’alcoolo-dépendance chez ce sujet bien intégré professionnellement et sans accidents ni
arrêts de travail récents. Une information visant à bien faire prendre conscience de la consommation excessive devrait être
suffisante pour obtenir une meilleure gestion des consommations alcooliques. Lorsqu’il n’y a pas d’alcoolo-dépendance établie
ou de complications, le sevrage n’est pas toujours obligatoire. Outre le médecin généraliste, une structure comme le CCAA peut
contribuer à l’accompagnement de ce patient qui ne relève pas de thérapeutiques plus spécifiques.
n° 2
Exercice 2
Cet ancien toxicomane, âgé de 43 ans, chômeur de longue durée, marié et père de 3 enfants, consulte à la suite d’une chute
dans les escaliers de son immeuble survenue la veille. Il se plaint par ailleurs de douleurs abdominales intenses évoluant par
crises, mal soulagées par les antispasmodiques. Son haleine est évocatrice d’une consommation alcoolique excessive. Il existe
des varicosités faciales, une trémulation des extrémités et une altération de l’état général. Le rebord hépatique ferme est palpé.
Les réflexes des membres inférieurs sont abolis et il existe un élargissement du polygone de marche. Le poids est de 72 kg pour
181 cm, sans notion d’amaigrissement récent. L’interrogatoire établit une consommation alcoolique mixte – apéritif, vin et bière
– occasionnelle, mais fréquente, une condamnation avec retrait du permis de conduire à la suite d’un accident de voiture sans
blessés. Une première tentative de sevrage prise à l’initiative de l’intéressé avait échoué après 4 jours avec recrudescence de la
trémulation et installation d’une agitation psychomotrice.
Le bilan sanguin : GGT 148 UI/l, VGM à 98 μ3, glycémie à 8,2 mmol/l, albuminémie 32 g/l, TP 68 %.
1. Quelles sont les complications imputables à l’alcoolisme ?
2. Comment définir cet alcoolisme chronique ?
3. Quelle est la stratégie de sevrage ?
4. Une nouvelle tentative de sevrage réussie est suivie 3 semaines plus tard d’un épisode d’alcoolisation aiguë et massive avec
crise comitiale. Le patient relate des épisodes d’angoisse et une aggravation de l’insomnie.Quelle attitude avoir à moyen terme ?
5. L’aggravation du diabète est à l’origine de la prescription d’un sulfamide hypoglycémiant. Le patient, toujours intempérant,
présente deux épisodes d’hypoglycémie sévère en fin de nuit. Par quel mécanisme ?
6. Quelles sont les chances de voir se normaliser le bilan biologique ?
7. En l’absence de reprise de l’alcoolisation après 1 an, peut-on considérer que ce patient est guéri sur le plan de la maladie
alcoolique ?
CCN° 2
CORRIGE EXERCICE 2
1. Il est difficile d’affirmer que le chômage et la chute dans l’escalier sont la conséquence directe de l’alcoolisme. En revanche, le
débord hépatique ferme, l’hypoalbuminémie et le TP diminué plaident en faveur d’une cirrhose hépatique avec atteinte
hépatocellulaire débutante. Il existe également des signes de polynévrite et peut-être d’atteinte cérébelleuse et une possible
pancréatite chronique.
2. Il s’agit d’ores et déjà d’un buveur dépendant avec complications somatiques. Il est possible que la prise d’alcool s’inscrive
dans une logique addictive chez cet ancien toxicomane. Il s’agit d’un alcoolisme de type B a priori de moins bon pronostic.
3. Ici, le contexte d’ancienne toxicomanie, l’existence de complications somatiques, le contexte social et la notion d’échec d’une
première tentative de sevrage incitent à réaliser un sevrage en milieu hospitalier ou de cure pendant 7 jours. Les critères de
dépendance sont réunis. Un soutien médicamenteux avec des tranquillisants à visée anticonvulsive (anticomitiale) s’avérera sans
doute nécessaire.
4. L’échec du sevrage invite à le retenter suivant les mêmes modalités avec une hospitalisation en postcure de désintoxication
pendant 1 à 3 mois et soutien médico-psychologique immédiatement après la cure. Un traitement anxiolytique par
benzodiazépine ou carbamate est indiqué. A l’issue de la post-cure, l’accompagnement ne doit pas se relâcher. L’abstinence au
long cours, sinon définitive, est l’objectif primordial. L’administration de médicaments réduisant l’appétence pour l’alcool, tels
que l’acamprosate ou le naltrexone, constitue un appoint intéressant à la phase d’accompagnement, mais ne dispense pas d’une
approche psychothérapique dans ce contexte d’addiction. Le rapprochement avec une association d’anciens buveurs est à
encourager. L’intérêt d’un traitement aversif est à discuter en cas d’échec de ces mesures.
6. L’augmentation des GGT et du VGM sont les témoins de l’alcoolisation chronique excessive. Le sevrage et l’abstinence
entraînent une normalisation rapide des GGT et différée des VGM. L’élévation de la glycémie pourrait être un témoin de
l’atteinte pancréatique. Elle n’est pas toujours réversible, mais est moins évolutive après une abstinence prolongée.
L’hypoalbuminémie et la diminution du TP ont toutes les chances de se stabiliser, voire de se normaliser dans les mêmes
conditions.
7. Une abstinence prolongée ne prémunit pas contre une nouvelle poussée d’alcoolisation. La vigilance et l’accompagnement
sont à maintenir à intervalles de plus en plus espacés.