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Institut Préparatoire aux Etudes d’ingénieurs de Nabeul

Série : Thermodynamique Statistique

Classes : SM et ST AU : 2021-2022

Exercice :

Données utiles :
Accélération de la pesanteur au niveau du sol : g = 9,81ms-2
Constante des gaz parfaits : R = 8,31JK -1mol-1
Masse molaire de l’air : M a = 29.10−3 kgmol-1

I- Modèle de l’atmosphère isotherme.

On assimile l'atmosphère à un gaz parfait de masse molaire M a au repos dans le référentiel terrestre
supposé galiléen et soumis au champ de pesanteur uniforme g = − gu z .
On suppose dans ce paragraphe, que l’atmosphère est isotherme dans laquelle la température est
uniforme et vaut T0 = 273K . La pression au niveau du sol vaut P0 = 1bar . On appelle P ( z ) la
pression qui règne à l’altitude z .
1°/ A partir de l’équation d’état des gaz parfaits, déterminer l’expression de la masse volumique de
l’air en fonction de M a , T0 , de la pression P et de la constante des gaz parfaits R .
2°/ En déduire, l’expression de la pression P ( z ) , sachant que l’équation fondamentale de
dP ( z ) M g
l’hydrostatique s’écrit : = − a P( z) .
dz RT
3°/ Interpréter le résultat obtenu en termes énergétiques et mettre en évidence le facteur de Boltzmann.
4°/ En déduire une hauteur caractéristique h des variations de la pression P ( z ) . Déterminer la valeur
numérique de h . Commenter.

II- Modèle de l’atmosphère polytropique.

Le modèle de l’atmosphère isotherme ne s’applique qu’à la haute atmosphère appelée stratosphère,


pour des couches d’air dont l'altitude est comprise entre l0 km et 30 km, et avec une température de
l’ordre de 223 K.
Entre les altitudes z = 0 et z = 10km , l’air est constamment brassé par les courants que constituent
les vents dont l’origine est en partie due aux variations journalières de la température au niveau du
sol. La partie de l’atmosphère correspondante s’appelle la troposphère.
Les données expérimentales transmises par un ballon-sonde, utilisé par une station météorologique,
au cours de la traversée de la troposphère et de la basse stratosphère montrent que le modèle le mieux
adapté est celui d’un gradient uniforme de température. Ces données permettent de tracer le profil
réel de la pression régnant à la verticale de la station. Les résultats sont rassemblés sur la figure au-
dessous.

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On cherche à modéliser ces résultats en considérant un profil de température de la forme :
T ( z ) = T0 − a.z
T0 et a étant des paramètres constants.

5°/ Donner l’expression de la masse volumique  ( z ) de l’air en fonction de M a , T0 , a , P ( z ) et


R.
dP
6°/ La pression et la masse volumique sont liées par l’équation : = − g .
dz
a) Déterminer l’expression de la pression P ( z ) . Montrer qu’elle s’écrit sous la forme :

P ( z ) = P0 (1 − b.z )

Où b et  sont deux paramètres constants à déterminer.


b) Comparer ce champ de pression avec celui obtenu pour l'atmosphère isotherme lorsque l’on se
place à faible altitude : b.z 1.
P( z)
c) Montrer que la pression est liée à la masse volumique par la relation : = cte appelée relation
 ( z)
k

polytropique d’indice k . Donner l'expression de k en fonction de  .

7°/ Le traitement des données expérimentales indiquées par des croix sur la figure au-dessus, permet
d'ajuster les valeurs de P0 , b et  pour que le modèle décrive correctement les points expérimentaux.
On obtient ainsi P0 = 1,03.105 Pa , b = 1,95.10−5 m-1 et  = 5,91 . La courbe correspondante est tracée
en trait plein sur la figure au-dessus.
a) Déduire de ces résultats les valeurs de T0 et de a . En déduire la valeur de la température T à une
altitude de 10 km . Conclure quant à la validité de ce modèle pour décrire la troposphère.
b) Déduire de ce qui précède l’ordre de grandeur de l’épaisseur de l'atmosphère dans le cadre de ce
modèle.

Problème : Energie interne et capacités thermiques (Concours MP 2021).

La température a pour effet de provoquer l’agitation thermique. Pour un gaz parfait monoatomique,
l’énergie thermique est entièrement emmagasinée sous forme d’énergie cinétique. Dans le cas d’un

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cristal monoatomique, si un atome est écarté de sa position d’équilibre, il est susceptible de vibrer.
Ainsi l’agitation thermique est modélisée par des oscillations à trois dimensions.
I- On considère un oscillateur harmonique 1D constitué par un atome de masse m élastiquement lié
à un centre x = 0 par la seule force de rappel F = −m 2 xu x . L’atome écarté de la distance x par
rapport à sa position d’équilibre x = 0 ,vibre à la pulsation caractéristique  et à chaque instant son
abscisse est x ( t ) = A cos (t ) , A est une constante.
1°/ Déterminer l’énergie potentielle E p et l’énergie cinétique Ec . On prendra : E p ( x = 0 ) = 0 .
2°/ En déduire l’énergie mécanique Em .
3°/ Montrer que la valeur moyenne de l’énergie mécanique : Em = 2 Ec = 2 E p .
Ce résultat est encore valable pour l’atome vibrant dans les trois dimensions de l’espace autour de sa
position d’équilibre dans le cas des solides monoatomiques. La valeur moyenne de l’énergie à la
1
température T est kBT .
2
4°/ Enoncer le théorème d’équipartition de l’énergie.
5°/ Exprimer l’énergie interne U G d’un gaz parfait monoatomique comportant N particules en
fonction de N , k B et T . En déduire sa capacité thermique molaire à volume constant que l’on
exprimera en fonction de R .
6°/ Exprimer l’énergie interne U S d’un solide monoatomique comportant N particules en fonction
de N , k B et T . En déduire sa capacité thermique molaire à volume et à pression constante que l’on
exprimera en fonction de R .
7°/ Commenter les résultats théoriques obtenues précédemment concernant les valeurs des capacités.
Cependant des mesures expérimentales montrent qu’à haute température, la capacité thermique est
indépendante de la température T (loi de Dulong et Petit) alors qu’à basse température elle se
comporte en T 3 et s’annulait au zéro absolu.
II- Einstein a montré que la décroissance de la capacité thermique à basse température est un
phénomène d’origine quantique. Le modèle adopté est celui de N oscillateurs harmoniques
indépendants pouvant tous osciller avec la même pulsation  suivant trois directions orthogonales.
La mécanique quantique permet de montrer que l’oscillateur harmonique 1D à la température T , peut
 1
occuper l’état d’énergie : e =  n +   , repéré par son nombre quantique n ( n = 0,1, 2,3...) ,
 2
 
avec une probabilité proportionnelle à exp  − n .
 k BT 

 1  ny n

8°/ La valeur moyenne de l’énergie e =  n +   . Montrer que n = 0



 2
y
0
n

 
Avec : y = exp  − 
 k BT 
1
9°/ En déduire que n =
 
exp   −1
 k BT 
10°/ Déterminer alors l’énergie moyenne de l’ensemble des 3N oscillateurs.
11°/ Montrer que la capacité thermique molaire s’écrit :

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 
exp  E 
 
2

C = 3R  E  T 
T  
2
 E  
 exp  T  − 1
   
Avec  E est une température caractéristique que l’on déterminera.
12°/ Montrer qu’à haute température, la capacité thermique est indépendante de la température T (loi
de Dulong et Petit).
13°/ Montrer qu’à basse température, la capacité thermique s’annulait au zéro absolu.
14°/ Quelle est l’insuffisance du modèle proposé par Einstein ?

Exercice : Lien entre les fluctuations en énergie d'un système et sa capacité calorifique.

On considère un système composé de N particules identiques et indépendantes, pouvant chacune


occuper des niveaux d'énergie discrets : E1 , E2 , …, En .
On rappelle l'expression de la fonction de partition d'une particule :
 E  1
z (T ) =  exp  − i  =  exp ( −  Ei ) , avec  = .
i
 k BT  i k BT
1°/ On note  l'énergie moyenne d'une particule. Rappeler son expression et montrer que :
1 dz
 =− .
z d
Remarque : On trouve souvent cette formule dans les livres de physique statistique sous la forme :
d ln ( z )
 =− .
d
d 
= − (  )
2
2°/ A partir du résultat précédent, montrer que :
d
Rappel :  = 2 − 
2

 = f (  (T ) ) = g (T ) . Montrez que
1
3°/  est une fonction de  = . On pose :
k BT
d  d 
= −kBT 2 .
d dT
d 
4°/ Déduire des questions précédentes que : (  ) = kBT 2
2
.
dT
5°/ On considère maintenant le système entier d'énergie totale E .
a) Rappeler l'expression de E en fonction de N et  , puis de E en fonction de N et  .
b) Déduire des questions précédentes la formule : ( E ) = k BT 2Cv .
2

3
6°/ Application à un gaz parfait monoatomique : On rappelle que Cv = nR , et que E = CvT .
2
E
a) Calculer E , E et pour une mole de GP à T = 300 K .
E
b) On mesure la température avec un thermomètre dont l'incertitude est  T = 0,1 K . Quelle est
l’incertitude sur E ?
c) Commentaire.

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