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Objectifs 3
Question de synthèse 16
Glossaire 17
Références 18
Objectifs
Comprendre les enjeux du plagiat, clarifier ses idées sur cette notion et ses conséquences dans la
pratique universitaire
Distinguer l'emprunt créatif et la copie
Effectuer des repérages dans l'histoire culturelle, autour de la question du statut de l'auteur
Engager une réflexion sur la tension entre liberté et propriété dans le domaine culturel
A la fin de ce cours, vous aurez réfléchi sur la manière dont vous devez utiliser vos sources, et mis
en place quelques points de culture générale.
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4. La révolte. Le plagiat tue la littérature.
4. La révolte. Le
plagiat tue la I
littérature.
Dans cette partie, nous évoquerons le moment de la révolte contre cette situation, en France ; et
nous verrons que des mécontentements s'étaient manifestés dès le XVIe siècle.
La notion de plagiat n'a pas toujours existé : cela ne veut pas dire que le plagiat n'existe pas,
mais qu'il a été inventé ; qu'il n'est pas une loi sacrée ayant toujours existé, mais une
convention. Qui l'a inventé ? des juristes ? Des bourgeois, obsédés par l'idée de propriété ?
Nullement : la notion de plagiat a été inventée par des auteurs ; et ces auteurs, ce sont les
philosophes des Lumières, ceux qui affirment par ailleurs que la propriété est une invention de la
société, qui n'existe pas dans la nature.
Les inventeurs de la notion juridique de plagiat sont les prérévolutionnaires, Beaumarchais
notamment, celui qui, dans le Mariage de Figaro, s'en prend aux privilèges de l'aristocratie, et
au fait qu'un homme doué, mais mal né, ne peut pas se faire une place dans la société :
Que demandent ces écrivains philosophes et révolutionnaires ? Des lois. Pourquoi ? Parce que
les lois sont faites pour défendre deux des devises que la France s'apprête à adopter : l'égalité
(des chances), et la liberté (de ne pas être volé).
Que dit Beaumarchais ? Il dit que sans loi, les écrivains ne peuvent pas vivre de leur travail.
Dans son cas particulier, celui d'un écrivain de théâtre, il accuse les acteurs de se réserver
l'argent de la billetterie. Le résultat est concret : ses enfants ne mangent pas à leur faim. A ceux
qui l'accusent de ne pas se contenter de la gloire, il répond :
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4. La révolte. Le plagiat tue la littérature.
Ceux qui connaissent leur cours sur l'argumentation apprécieront la perfidie de la concession.
Les auteurs, jusqu'ici isolés, commencent à s'unir pour former des groupes de pression : en 1777,
Beaumarchais fonde avec ses amis la Société des auteurs et des compositeurs
dramatiques. Le droit d'auteur est né. Il est fils d'un créateur, de la Révolution, et de
l'autonomie de l'écrivain. Désormais, l'écrivain est libre, indépendant. Il ne doit plus rendre de
comptes à un protecteur, un mécène. Il doit donc être protégé, mais par des lois démocratiques.
Remarque
Le mécénat n'a pas disparu ; les droits d'auteur ne suffisent pas souvent à vivre. Il s'est plutôt
transformé : il est plus le fait d'institutions ou d'entreprises soigneuses de leur image de marque que
de hauts personnages fortunés. L'échange est moins sentimental, plus professionnel.
Bien entendu, cette démarche n'est pas sortie du néant. Si à l'âge classique la doctrine de
l'imitation domine, cette réclamation contre la "liberté de copier" n'était pas entièrement
nouvelle. On l'avait déjà entendue, dès le XVIe siècle (au moins). A l'époque de l'imitation et
du respect des Anciens, une voix s'était faite entendre, fortement, pour réclamer une protection
juridique des œuvres publiées. Cette voix, c'est celle du prince des humanistes, du symbole du
partage des idées, du très pacifiste Érasme. Elle s'exprime dans un ouvrage qui illustre
parfaitement la démarche des humanistes, les Adages, où il recueille des proverbes de l'Antiquité
et les commente, très librement.
Dans l'un de ses commentaires, Érasme, l'ami des imprimeurs, s'en prend pourtant à cette
profession, expliquant qu'ils sont parfois plus dangereux que les copistes du Moyen Age :
Érasme n'est pas en avance sur son époque en ce qui concerne les femmes, mais pour ce qui
touche au plagiat, il a franchi un pas qui le met en avance sur Beaumarchais : la propriété
intellectuelle est pour lui un produit comme un autre, dont la contrefaçon n'a aucune raison
de rester impunie.
Ce qui est en cause ici c'est la part la plus concrète de la production intellectuelle, l'impression.
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4. La révolte. Le plagiat tue la littérature.
Ce qui est en cause ici, c'est une fois encore la disparition du mécénat. Avant la Révolution
française, les écrivains n'ont pas à vivre de leur plume. Leur subsistance ne dépend pas de la
vente de leurs livres (qui n'intéresse que les imprimeurs et libraires), mais du fait qu'ils soient
ou non protégés par un aristocrate. Molière bénéficie tout au long de sa vie de protections
dans la bourgeoisie puis dans la noblesse la plus proche du roiDu plagiat. Vous avez sans doute
entendu parlé des rapports entre La Fontaine et Fouquet, surintendant du roi Louis XIV, qui
finit disgracié, et serait le modèle de l'Agneau dans la fable « Le Loup et l'Agneau ».
À l'époque classique, le plagiat est essentiellement une question morale. Plagier, est-ce bien,
est-ce mal ? On peut toujours en discuter, et la réponse ne fait pas mourir des gens. Il y a bien
une part économique, celle de la protection du droit des imprimeurs : le privilège royal apparaît
comme une solution adéquate pour protéger ces derniers.
A l'aube de la Révolution, le plagiat devient une question économique et presque vitale. Pour
simplifier un peu : plus d'aristocrates, plus de protecteurs. Les écrivains peuvent toujours se
réfugier auprès de la bourgeoisie, mais cette dernière donne moins facilement son argent (qu'elle
a obtenu par le travail, et non par héritage...en principe du moins). Il faut désormais vivre de sa
plume, c'est-à-dire du succès de ses œuvres : c'est le prix de la démocratie.
Dans ces conditions, que devient le plagiat ? Il devient un acte grave, dangereux, qui met en
danger la vie d'une personne, son aptitude à développer son art. Si l'on ne légifère pas, il
deviendra impossible de continuer à produire des œuvres. Alors on légifère. Pendant la
Révolution française, plusieurs lois établissent que seul l'auteur a le droit de reproduire ses
œuvres, puis que ce droit se transmet à ses héritiers pendant cinq ans. Dans les mêmes années,
la constitution des États-Unis adopte des principes similaires. Cela n'empêche pas que l'on
connaisse encore bien des flottements au cours du XIXe siècle, comme on l'a vu dans les parties
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4. La révolte. Le plagiat tue la littérature.
précédentes, mais un mouvement est lancé. Au cours du XXe siècle, la durée de protection des
droits d'auteur pour les héritiers est augmentée. Au début du XXIe, le champ du droit d'auteur,
qui s'applique également à la musique et au cinéma, s'étend à la création numérique : jeux
vidéo, logiciels, bases de données.
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5. Plagiat artistique et plagiat scientifique
5. Plagiat artistique
et plagiat scientifique II
Dans cette partie, nous nous demandons quelles conclusions tirer de ce parcours pour les productions
universitaires.
Plagiat, littérature, droits de l'Homme, trois inventions des Lumières.
L'objectif de ce cours est de relativiser la notion de plagiat, de la situer historiquement, non pas
pour l'affaiblir, mais au contraire pour vous faire sentir son importance. Il s'agit de vous montrer
que l'interdiction du plagiat n'est pas un décret tombé du ciel mais une règle inventée pour de
bonnes raisons, à l'époque de la Révolution française et de l'invention des Droits de l'Homme. Les
plaintes des libraires et de certains auteurs existaient depuis longtemps, mais il a fallu, pour que la
nécessité de légiférer s'impose, que disparaisse le système du mécénat.
On peut noter aussi que cette règle s'est mise en place à peu près à l'époque où s'est défini le
concept de « littérature », c'est-à-dire d'une discipline à part, regroupant toutes les écritures
créatives. A l'âge classique, les différents savoirs communiquaient entre eux ; plusieurs disciplines
pouvaient être pratiquées par une même personne.
A l'époque du romantisme et de la révolution industrielle, c'est-à-dire au XIXe siècle, les sciences se
séparent des activités esthétiques. Les deux domaines deviennent hétérogènes et presque
antagonistes, jusqu'à ce qu'apparaisse une zone intermédiaire, celle des "sciences humaines". Dans ce
domaine, celui de l'écriture non artistique, que vous pratiquez dans vos études universitaires, que
devient le plagiat ?
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5. Plagiat artistique et plagiat scientifique
noms, deux ou trois ans plus tard, le plagiat est manifeste. Dans le domaine scientifique,
la publication d'une idée contraint tout successeur à y faire référence. Le chercheur, quel
que soit son niveau, doit se tenir informé des acquis dans sa discipline.
Il arrive que des universitaires utilisent abusivement les travaux de leurs étudiants. Le scénario
est souvent le même : un jeune thésard rencontre un professeur à un colloque, lui confie ses
travaux, et les retrouve quelques années plus tard publiés dans un ouvrage qui vaut honneurs et
avancement de carrière à son «auteurIb.». Des procès se tiennent, et donnent lieu au versement
de dommages et intérêts (H. Maurel-Indart évoque des sommes allant de 10 000 à 22 800 euros Ib.
). Mais vous imaginez la position d'un jeune chercheur attaquant un professeur réputé, dans un
monde où tout se sait. Engager des poursuites judiciaires, c'est mettre en danger sa carrière
future. selon H. Maurel-Indart, en France notamment, la question du plagiat reste tabou.
Elle-même n'a d'ailleurs pas manqué d'être inquiétée. Voilà pourquoi le combat doit être
commun. Il ne faut pas laisser les victimes se débrouiller seules.
Bien entendu, il faut aussi imaginer la situation inverse : un chercheur reconnu peut attaquer un
jeune chercheur qui utiliserait ses travaux sans les citer. Les cas d'étudiants empruntant tout ou
partie de leur mémoire de master à des sources extérieures sans y faire référence se multiplient.
Dans le cas d'une utilisation sans publication mais pour valider un examen, les choses sont assez
simples. Même si l'auteur ne veut pas s'impliquer dans des poursuites, les services centraux de
l'université invalideront le diplôme de l'étudiant, et peuvent aller jusqu'à l'interdire de tout
examen ou concours d'état pendant une durée de cinq ans. Il vaut mieux avoir passé le permis
de conduire avant...
Université Toulouse-Le-Mirail, juin 2007 : peine d'exclusion de 2 ans de tout établissement
d'enseignement public pour cause de plagiat dans un mémoire de thèse. (pdf)
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5. Plagiat artistique et plagiat scientifique
3. Bonnes pratiques.
Le pire est qu'il est tout à fait honorable de citer des travaux antérieurs. La science n'avance
que de cette manière. Mais il faut citer ses sources et en utiliser plusieurs, pour construire votre
raisonnement. Vous devez choisir entre plusieurs modes de présence des idées d'autrui dans
votre texte :
La citation directe.
Exemple
Selon H. Maurel-Indart, le plagiat se situe dans une ""zone grise", difficilement localisable, entre
emprunt servile et emprunt créatif" (H. Maurel-Indart, Du Plagiat, Paris, Folio Essais, 2011 (rééd.),
p. 11).
Les cours de méthodologie vous montrent comment procéder pour que vos citations soient
efficaces. Elles doivent :
être bien ciblées, en général courtes,
être nettement démarquées, par des guillemets,
être introduites par une formule du type : "comme le dit...", "selon..."
signaler clairement la référence de l'ouvrage dont elles sont tirées.
La paraphrase.
Elle permet de résumer une idée sans citer tout un paragraphe. Il faut faire attention à ne
pas déformer les propos de l'auteur. Là aussi il faut introduire les propos (« c'est la thèse
défendue par... »), et comme toujours, donner les références précises.
Exemple
La dénonciation du plagiat reste un tabou dans le système universitaire français. C'est la thèse
défendue par H. Maurel-IndartPlagiats, les coulisses de l'écriture (H. Maurel-Indart, Plagiats, les coulisses de
l'écriture, Paris, la Différence, 2007, p. 11).
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5. Plagiat artistique et plagiat scientifique
Le renvoi.
Si vous utilisez une idée assez connue, vous n'avez pas besoin de citer directement la source.
Mais il faut tout de même indiquer dans quel ouvrage on trouve des développements sur cette
idée, entre parenthèses ou en note.
Exemple
Quand on fait l'éloge de l'efficacité des travailleurs dans les pays protestants, on reprend
implicitement la thèse weberienne de l'interférence entre protestantisme et capitalisme, qui n'est pas
exempte de critiques.
3.1. Conclusion
* *
*
Nous avons vu se croiser deux angles de vue : l'angle économique, et le moral. Les écrits scientifiques
sont par eux-mêmes peu rémunérés : sauf exception, bourse, prix, une thèse ne donne lieu à aucune
rétribution (et coûte plutôt cher à son auteur). Les articles écrits par les chercheurs ne sont généralement
pas rémunérés. Dans ce cas, la faute liée au plagiat est avant tout morale. Mais elle n'est pas légère. Que
vole-t-on quand on vole le travail d'un autre, si on ne lui prend pas d'argent ? Son travail, des années de
recherche, tout ce qu'il s'est imposé à lui-même, tout ce que sa famille a accepté de subir pour qu'il puisse
mener à bien son enquête. On lui vole, à lui et à ses proches, une partie de sa vie.
Au demeurant, des intérêts économiques sont tout de même en jeu, car dans sa carrière, un chercheur
doit passer des évaluations, des diplômes (l'habilitation à diriger des recherches par exemple), des grades,
qui se traduisent aussi en termes d'avancement et de rétribution. C'est pourquoi même lorsque l'on plagie
un ouvrage non publié ou à faible tirage, on s'expose au versement d'importants dommages et intérêts.
A l'inverse en citant les travaux d'autrui, vous montrez que vous avez travaillé, que vous avez classé vos
sources, et que vous êtes capables de les utiliser tout en ayant éventuellement un regard critique sur elles.
Tout cela est parfait.
Il ne faut donc pas se laisser aller au plagiat par omission, celui qui consiste à ne pas citer pour aller
plus vite, s'épargner un travail un peu fastidieux, car les conséquences sont graves.
Ces arguments pourront-ils convaincre ceux qui en seraient tentés d'éviter le plagiat délibéré, celui qui
consiste à reprendre toute une partie d'un ouvrage pour s'en attribuer la gloire ? Ce n'est pas sûr, car une
telle entreprise semble supposer une volonté délibérée de s'approprier l'effort et les capacités d'autrui :
dans ce cas, il ne reste sans doute qu'à faire parler les règles et la répression. Du moins après ce cours
aucun étudiant de Paris Nanterre ne peut dire qu'il ne savait pas !
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Testez vos connaissances
Testez vos
connaissances III
XVIe (Renaissance) XVIIe (âge classique) XVIIIe (Lumières) XIXe (Romantiques) XXe siècle
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Testez vos connaissances
2.
contemporains ; lui-même sera largement repris par Pascal, qui ne prendra pas souvent la
peine de citer son nom.
3. On lui attribue les vers "O Temps, suspends ton vol !", et "Un seul être vous manque, et tout
est dépeuplé", mais il les a empruntés à des poètes moins célèbres.
4. L'une de ses pages les plus célèbres est celle où il évoque les souvenirs que peut rappeler la
dégustation d'une madeleine, renvoyant, par son goût, sa texture et son odeur, au passé dans
lequel il en mangeait avec son thé. Mais cette idée d'un lien entre les sens et les souvenirs
avait déjà été évoquée par plusieurs auteurs de son époque, quoique de manière moins
frappante.
5. Il emprunte de nombreuses histoires aux poètes de l'Antiquité, et plus discrètement, à ses
contemporains.
6. A l'aube de la Révolution française, cet homme de théâtre s'est insurgé contre le système du
mécénat et a inventé les droits d'auteur.
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Les différentes manières de citer
Les différentes
manières de citer IV
Dites à quel mode de présence correspondent les passages suivants, pris dans ce cours, citation,
paraphrase ou renvoi :
Exercice 1 : Question 1
L'une des conséquences de cette idée d'imitation vertueuse est le concept de plagiat par
anticipation, développé par les surréalistes, et repris récemment par un universitaire amateur de
paradoxes, Pierre BayardLe plagiat par anticipation- p.17 §
*
Renvoi.
Citation
Paraphrase
Exercice 2 : Question 2
« Le texte valait pour lui-même, presque indépendamment de sa signature », explique la spécialiste
française du plagiat, H. Maurel-IndartPlagiats, les coulisses de l'écriture, Paris, la Différence
Renvoi.
Citation
Paraphrase
Exercice 3 : Question 3
La spécialiste française du plagiat, H. Maurel-IndartDu plagiat, explique qu'il y a une quinzaine
d'années, le sujet était tabou. On n'osait guère parler de plagiat, car on sentait bien que les grands
auteurs eux-mêmes risquaient d'être mis en cause
Renvoi.
Citation
Paraphrase
Exercice 4 : Question 4
. ... a donné lieu à un procès qui s'est soldé par « 45% environ des gains de Gotye [...] aux proches
du chanteur brésilien » (qui n'avaient sans doute pas hérité autant de leur aïeulPourquoi parle-t-on du "plagiat
- p.18 ¤ ).
*
Renvoi.
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Les différentes manières de citer
Citation
Paraphrase
Exercice 5 : Question 5
Les humanistes passent beaucoup de temps à traduire les œuvres des Anciens ; mais ces traductions
sont plutôt des adaptations : «
traduire un poète latin ou grec, pour un Ronsard ou pour un Du Bellay, c'est écrire une œuvre
autre, à la fois dans la continuité du passé et déjà sur la voie d'une langue plus riche et plus
complète. À l'époque de la Renaissance des lettres par la découverte des textes anciens, la mission
d'auteur s'accomplit d'ores et déjà à travers le travail de la traduction Le plagiat littéraire : une contradiction en
soi ?
».
Renvoi.
Citation
Paraphrase
Exercice 6 : Question 6
Selon H. Maurel-Indart, le scénario est souvent le même : un jeune thésard rencontre un professeur
à un colloque, lui confie ses travaux, et les retrouve quelques années plus tard publiés dans un
ouvrage qui vaut honneurs et avancement de carrière à son « auteurIb.».
Renvoi.
Citation
Paraphrase
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Ressources annexes
Question de synthèse
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Glossaire
Glossaire
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Références
Références
Pourquoi parle-t-on du
"plagiat
« Pourquoi parle-t-on du "plagiat" de Gotye mais des "samples" de Daft Punk ?
http://www.francetvinfo.fr/culture/musique/pourquoi-parle-t-on-du-plagiat-de-gotye-mais-des-samples-de-daft-punk_326164
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