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Bibliographie :
M.HABIB (1997) : Dyslexie : le cerveau singulier (SOLAL).
G.L.GERARD(1999) : L'enfant dysphasique (De Boeck).
C.OUZILOU(2001) : Dyslexie une vraie fausse épidémie (Presses de la Renaissance).
Psychologie et Education, n°47, décembre 2001 (consacré à la dyslexie).
R.CHEMINAL ; V.BRUN (2002) : Les dyslexies (Masson).
B.O. 2003, n°34,18 septembre 2003 : Enfants et adolescents atteints de troubles de santé.
Enfance 1, 2004 : Les dyslexies chez l'enfant : approche francophone (PUF).
L.DANON-BOILEAU (2004) : Les troubles du langage et de la communication chez l'enfant
(PUF ; Que sais-je ?).
On manque de modèle pour décrire la dysphasie. On prend alors les modèles connus de
l'aphasie alors que la dysphasie n'a rien à voir avec î'aphasie(trouble lié à une lésion
cérébrale, décrit par BROCA en 1869) : on distingue des troubles de compréhension, de
production, de programmation/contrôle.
Le projet rééducatif sera lié aux résultats des tests. Ex. plutôt trouble de la production que de
la compréhension. Aussi troubles associés(mémoire, motricité, espace-temps...). Pour la
dysphasie structurale, le traitement est long et le pronostic réservé. Voir les documents joints :
grille d'observation de G.L. GERARD ; article de l'Education enfantine de janv. 2001.
On a beaucoup étudié dans la dysphasie les aspects phonologique (repérage de phonèmes),
lexical (pauvreté du vocabulaire) et morpho-syntaxique (la construction des phrases) mais peu
l'aspect pragmatique : les prises de paroles, les demandes de reformulations quand on n'a pas
compris, savoir répondre quand on demande des précisions... 11 semble qu'il y ait aussi un
déficit sur le plan pragmatique. Cependant les dysphasiques communiquent bien et ont une
bonne faculté de raisonnement.
La dysphasie se définit par une dynamique où il est difficile de démêler le cognitif, l'affectif,
le social. L'approche doit être multiple.
2)La dyslexie :
C'est un déficit durable par rapport à l'écrit : lecture et écriture. Le livre d'OUZILOU insiste
principalement sur la lecture. Il est polémique face aux méthode de lecture qui négligent le
passage par l'alphabet et le décodage. Il insiste sur le code alphabétique ; il faut d'abord
déchiffrer pour comprendre : « Les pionniers du « lecteur créateur de sens » semble ignorer
que l'alphabet est un point de départ » (le soulier de satin n'est pas la savate de satin).
Le mot dyslexie est galvaudé ; il ne recouvre qu'un pourcentage infime est mal-
lisant(distinguer les enfants qui font encore des progrès et ceux qui sont « saturés »). A 90%,
la dyslexie est une erreur d'apprentissage(p.!52).
Pour la petite minorité : « la dyslexie est un complexe polymorphe éminemment instable d'un
sujet à l'autre, ce qui le rend difficile à décrire »(p.156). Le point le plus important est
l'inaptitude à installer le symbolisme de l'alphabet(cf. G.GELBERT, 1998, Le cerveau des
illettrés, O.Jacob). Deux approches : - neurologique, qui a pour modèle l'aphasie (alexie de
DEJERINE, aire de WERNIKE...) ; -affective: le mauvais rapport à l'autre entraîne un
mauvais rapport au symbolique.
3)Le bégaiement :
C'est un trouble îabile : le bègue ne bégaie que dans certaines circonstances ; il ne bégaie pas
quand il chante, parle tout seul ou à un animal...
Il y a deux types de bégaiement : clonique (répétition de syllabes : je vois une pou-pou-
poupée) ; tonique : arrêt devant un mot que le bègue ne peut dire. La forme tonique est la
forme stabilisée du bégaiement.
Il faut s'intéresser à l'histoire du bègue : depuis son apprentissage de la langue ? plus tard ? Il
y a souvent des bégaiement cloniques transitoires chez l'enfant de 3 ans.
Les soins doivent être adaptés au « profil » du bègue et le pronostic est souvent réservé.
5)Les traitements :
On ne parle de trouble de langage qu'à partir de 3 ans. La mise en place de la syntaxe (la
phrase à 2 mots, à 2 ans) est importante. Il faut aussi que l'enfant puisse collaborer : être
attentif assez longtemps, comprendre une consigne...On peut distinguer deux aspects : les
jeux à l'initiative des enfants et les activités à l'initiative de l'adulte (ex. autour d'un récit). La
rééducation peut être aussi motrice (relaxation, coordination motrice) mais le langage ne peut
pas se limiter à une activité motrice (c'est une fonction symbolique et de communication) :
souffler sur une bougie et faire un « h » aspiré correspondent au même geste moteur, non à la
même signification. (Le même problème se retrouve pour le graphisme : l'enfant ne transfère
pas spontanément le geste graphique à l'écriture, la cycloïde en « e » où « 1 »).
CONCLUSION:
Les troubles du langage restent encore mystérieux, difficiles à décrire, surtout pour les
troubles « vrais ». Le grand symptôme semble être l'absence de progrès, pour le dysphasie ou
la dyslexie ; a-t-on affaire à une compétence qui se met difficilement en place ou à une
structure déviante ? et dans ce cas le pronostic est réservé.
L'examen de l'enfant doit toujours être global : intellectuel, moteur, affectif, social... ce qui
déterminera le projet rééducatif.
P.STOLZE
Novembre 2004
Développement phonologique ^
A G E S
4 5
a
i
u
3
e
e
ce
y
a
ê
5
œ
9
m
n
Ji
f
v
s
z
I
3
Note. Les traits correspondent en leur point de départ à l'âge auquej environ 50 % des
enfants prononcent le phonème correctement et en leur point d'arrivée à l'âge auquel le
phonème est acquis par la très grande majorité des enfants.
& EduCrilîorï n~ 47, c/eccinbre 2007 Appmche psychologique de la population des dy-s/ex/ques -5
TABLEAU 3.2 L'enfant dysphasique
Echelle de dysphasie
DATE
NOM ET PHFNOM DF L'ENFANT AGE 0 1 2 3
2. A tendance à sa servit des gestes pour se faire comprendre. 2G. Confond des prépositions telles qua sur/sous,
devant déniera ...
3. A tendance à répondre par oui ou par non.
27. A du mal à exprimer es qu'il pense (par les mots),
4. Cherche ses mois.
28. A du mal à se (aire comprendre par ses camarades.
5. A recours à des "interprétas" ((rères, sœurs, camarades,,,.).
29, Déforme les mots.
6, Répète un même rnol sans raison.
30. Peut dire des choses compliquées sans problèmes
7, Invarse des syllabes. alors qu'il va buter sur des choses simples.
8, Pari» par phrases courtes voire par mots isolés. 31. Répond à côté des questions,
9. A du mal à racontar sas journées, un film. 32. Dit un mot pour un autre.
10, Confond des mois, das sons. 33, Manque de contrôle lorsqu'il parle.
1 1 . Utilise mal las articlas, las con)ugaisons. 34. N'écoute pas ce que les autres disant.
12, Au téléphone, on a du mal à le comprendre. 35. Utilise des mots ou des phrases passe-partout.
14. Fait des phrases mal construites. 37. Perd la (il de ce qu'il dit quand II parla.
15. Evite de parier, 38. A du mal à se Ialre comprendre par dus personnes qui ne
te connaissent pas.
1 6. A un vocabulaire pauvre.
39. Donne l'Impression d'avoir da la boullllo dans la bouche.
17, A un langage à lui.
40, Se fatigue vite quand il doit exprimer quelque chose.
10. A du ma! à comprendre ce qu'on lui dit au téléphone.
41 . Met du temps à organiser sa repensa lorsqu'on l'Interroge,
19, Va à l'essentiel, lorsqu'il essaie d'exprimer quelque chose,
42, Doit s'y reprendre à plusieurs lois lorsqu'il veut
dire quelque chose.