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© Éd. Francis Lefebvre LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE
CHAPITRE 17
LES DOCUMENTS
DE SYNTHÈSE
ÉTATS FINANCIERS
SOMMAIRE 64000
SECTION 1 II. Bilan social 65165
COMPTES ANNUELS 64105
III. Autres documents liés
I. Généralités (comptes annuels) 64105 aux comptes annuels 65245
A. Définitions et éléments
constitutifs 64105 SECTION 3
COMPTES INTERMÉDIAIRES
B. Obligations en matière ET PRÉVISIONNELS 65385
d’établissement des comptes
annuels 64110 I. Comptes intermédiaires 65385
C. Contenu et présentation II. Comptes prévisionnels 65475
des comptes annuels 64180
SECTION 4
D. Approbation des comptes annuels INFORMATIONS SEMESTRIELLES
et délais 64280
ET TRIMESTRIELLES 65585
II. Bilan et compte de résultat 64285
I. Information semestrielle
A. Règles d’établissement (rapport financier semestriel) 65585
et de présentation 64285
II. Information trimestrielle
B. Contenus obligatoires 64340 ou intermédiaire 65690
C. Présentation développée
(facultative) 64400 SECTION 5
DOCUMENTS LIÉS À LA PRÉVENTION
D. Contrôle 64450
DES DIFFICULTÉS DES ENTREPRISES 65695
III. Annexe 64525
I. Généralités (concernant l’ensemble
A. Objectifs de l’annexe des documents) 65715
et conséquences 64525
II. Tableau de financement
B. Liste des différentes informations et rapport joint 65855
à faire figurer dans l’annexe,
prescrites par les règles A. Établissement, présentation
comptables 64605 et contrôle 65855
C. Lien entre l’annexe et d’autres B. Élaboration du tableau 65925
documents 64680 C. Présentation du tableau
D. Contenu de l’annexe abrégée 64745 de trésorerie 66075
E. Incidences d’une insuffisance/absence III. Situation de l’actif réalisable
de l’annexe sur la certification et disponible et du passif exigible
des comptes 64835 et rapport joint 66165
SECTION 2 IV. Compte de résultat prévisionnel
DOCUMENTS LIÉS AUX COMPTES et rapport joint 66280
ANNUELS 64940
V. Plan de financement prévisionnel
I. Rapport de gestion 64960 et rapport joint 66435
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PRÉSENTATION GÉNÉRALE
64005 Les documents de synthèse sont des états périodiques présentant la situation et les résultats
de l’entreprise, ces éléments pouvant concerner le passé (comptes annuels, information
semestrielle, etc.) ou l’avenir (documents liés à la prévision des difficultés des entreprises).
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Fiscalement Le tableau ci-après, établi par nos soins, présente la date limite de dépôt de
déclaration de résultats selon que l’entreprise est soumise à l’IS ou à l’IR :
Clôture au 31 décembre
(ou aucune clôture en cours Autre date de clôture
d’année)
(4) Dépôt au plus tard le 2e jour Dépôt au plus tard dans les
Entreprise soumise à l’IS
ouvré suivant le 1er mai (1 et 3) 3 mois de la clôture (1 et 3)
Entreprise relevant de l’IR selon
Dépôt au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai (2 et 3)
le régime réel
(1) CGI art. 223.
(2) CGI art. 175.
(3) Les entreprises qui télétransmettent leur déclaration de résultats en mode EDI ou EFI bénéficient d’un délai supplémen-
taire de 15 jours calendaires (BOI-BIC-DECLA-30-10-10-20 no 60 ; BOI-BIC-DECLA-30-20-10 no 230).
(4) Sur la date limite de dépôt du relevé de solde d’IS, voir Mémento Fiscal no 36610.
PRÉSENTATION À RETENIR
64185 Différentes présentations possibles Les comptes annuels (bilan, compte de résul-
tat, annexe) doivent comprendre autant de rubriques et de postes qu’il est nécessaire pour
donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entre-
prise (C. com. art. L 123-15).
Précisions 1. Postes Lignes dont le montant est chiffré ; habituellement un poste correspond
à un compte principal, parfois à une fraction, parfois à un regroupement de comptes ; des tableaux
permettent le rapprochement des comptes du plan de l’entreprise et des postes des comptes
annuels (nous les présentons no 95500 s.).
2. Rubriques Grandes catégories d’éléments des comptes annuels, non chiffrées, regroupant un
certain nombre de postes (exemples : immobilisations financières et capitaux propres au bilan,
charges d’exploitation et produits d’exploitation au compte de résultat).
Pour un éventuel changement d’intitulé, voir no 7755.
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I. Micro-entreprises ne dépassant pas deux des trois seuils (voir ci-avant tableau) définis
pour le bilan, le chiffre d’affaires et le nombre de salariés (C. com. art. D 123-200 modifié par le
décret 2019-539 du 29-5-2019).
Précisions 1. Appréciation des seuils Le tableau établi ci-après, par nos soins, indique
Lorsqu’une entreprise dépasse ou cesse de dé- dans quels cas le dépassement de deux des
passer deux de ces trois seuils, cette circonstan- seuils définis par l’article D 123‑200 du Code
ce n’a d’incidence que si elle se produit pendant de commerce entraîne un changement de caté-
deux exercices consécutifs (C. com. art. L 123-16). gorie d’entreprise.
Dépassement de deux
des trois seuils
(définis par C. com. art. D 123-200) Impacts sur la catégorie d’entreprise en n
n–2 n–1
oui oui Changement de catégorie d’entreprise
oui non Pas de changement de catégorie d’entreprise
non oui Pas de changement de catégorie d’entreprise
2. Exclusion de certaines entités Sont ex- entreprises et les micro-entreprises, les enti-
clues des allégements comptables prévus tés suivantes (C. com. art. L 123-16-2 et L 232-
pour les moyennes entreprises, les petites 25) :
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– établissements de crédit, sociétés de finance- – personnes et entités dont les titres sont ad- 64220
ment, établissements de paiement et établisse- mis aux négociations sur un marché réglementé (suite)
ments de monnaie électronique ; (Euronext) ;
– entreprises d’assurance et de réassurance, or- – personnes et entités faisant appel public à la
ganismes de sécurité sociale, institutions de pré- générosité.
voyance, mutuelles ;
Les micro-entreprises peuvent :
a. adopter une présentation simplifiée de leur bilan et compte de résultat ;
Précisions Micro-entreprises mises en cice suivant la date de l’inscription. La déroga-
sommeil Lorsqu’elles n’emploient aucun sala- tion ne s’applique pas lorsqu’il est procédé à
rié et qu’elles ont effectué une inscription de des opérations modifiant la structure du bilan
cessation totale et temporaire d’activité au re- au cours de l’exercice considéré (entrée ou sor-
gistre du commerce et des sociétés, les micro- tie significative de trésorerie, dotation ou re-
entreprises peuvent présenter un bilan et un prise d’une provision pour risques et charges,
compte de résultat abrégés. La dérogation augmentation ou réduction du capital, distri-
n’est plus applicable en cas de reprise de l’acti- bution de dividendes ; C. com. art. L 123-28-2 et
vité et au plus tard à l’issue du deuxième exer- D 123-208-01).
Sur les modèles de présentation simplifiée du bilan, voir no 95605 et du compte de résultat,
voir no 95610 (qui correspondent au système abrégé du PCG, voir no 64185).
b. être dispensées d’établir une annexe (C. com. art. L 123-16-1).
Précisions Activités hors champ de la dispense Ne sont pas concernées par cette dispense
les micro-entreprises dont l’activité consiste à gérer des titres de participations et de valeurs
mobilières (sur les sociétés visées, voir no 64960). Celles-ci doivent obligatoirement établir une
annexe simplifiée (ou abrégée pour celles placées sur option ou de plein droit au régime
d’imposition du réel simplifié ; voir ci-après II. b).
Les micro-entreprises, dispensées d’annexe, doivent toutefois mentionner les informations
suivantes à la suite de leur bilan (PCG art. 810-9) :
– la référence au règlement comptable de l’ANC appliqué pour l’élaboration des comptes
annuels ;
– le montant global de tout engagement financier, toute garantie ou passifs éventuels qui
ne figurent pas au bilan, notamment les engagements de crédit-bail, et une indication de la
nature et de la forme de toute sûreté réelle ;
– les engagements en matière de pension, de compléments de retraite, d’indemnités et
d’allocations en raison du départ à la retraite ou avantages similaires des membres ou asso-
ciés de son personnel ou de ses mandataires sociaux ;
– les engagements à l’égard d’entreprises liées ou associées ;
– le montant des avances et crédits alloués aux membres des organes d’administration, de direc-
tion et de surveillance, avec indication des conditions consenties et des remboursements opérés
pendant l’exercice, ainsi que du montant des engagements pris pour leur compte ;
– et, pour les personnes morales non tenues d’établir un rapport de gestion, le nombre et
la valeur des actions propres détenues à la fin de l’exercice ainsi que les mouvements interve-
nus au cours de l’exercice. Sur la dispense pour les petites sociétés commerciales d’établir
un rapport de gestion, voir no 64960.
Précisions Selon la CNCC (Note d’information – en cas d’incertitude sur la continuité d’exploi-
CNCC, NI. I, novembre 2017, § 3.22.2), la dispense tation (voir FRC 12/19 no 90) ;
d’annexe n’exempte pas les micro-entreprises – en cas de changement de méthodes compta-
de fournir, le cas échéant, des informations bles survenu dans les comptes au cours de
complémentaires pour donner une image fi- l’exercice.
dèle de leur patrimoine, de leur situation finan- En outre, les micro-entreprises restent tenues, le
cière et de leur résultat conformément aux dis- cas échéant, d’établir une liasse fiscale simpli-
positions de l’article L 123-14 du Code de fiée, ce qui les contraint à fournir la plupart des
commerce (voir no 64525), et notamment dans informations requises par l’annexe abrégée (voir
les cas suivants : no 64745).
Sur l’incidence de l’absence d’annexe sur le rapport du commissaire aux comptes, voir no 64840.
Sur la possibilité pour les micro-entreprises de demander que leurs comptes ne soient pas
rendus publics, voir no 80685.
II. Petites entreprises ne dépassant pas deux des trois seuils (voir ci-avant tableau) définis
pour le bilan, le chiffre d’affaires et le nombre de salariés (C. com. art. D 123-200 modifié par le
décret 2019-539 du 29-5-2019).
Sur l’appréciation des seuils et l’exclusion de certaines entités, voir ci-avant I. Précisions.
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64225 Personnes physiques (hors EIRL ; sur leurs obligations comptables, voir no 60410) Leurs
obligations comptables peuvent être résumées de la manière suivante :
Commerçants personnes physiques
soumis de plein droit ou sur option au :
Régime fiscal des Régime fiscal du réel Régime fiscal du réel
micro-BIC simplifié (1) normal (2)
Bilan et compte de résul- (3)
Présentation simplifiée ou de base
tat (6)
Présentation simplifiée (4)
Voir no 8150 s. (C. com. art. L 123-16)
Annexe non obligatoire
Annexe ou Annexe non obliga-
(C. com. art. L 123-25)
toire (C. com.
art. L 123-16-1) (5)
(1) Le chiffre d’affaires maximum sur le plan fiscal est de 789 000 € HT pour les ventes de marchandises ou fournitures de
logement et 238 000 € HT pour les prestations de services (voir no 8035 ; pour plus de détails, voir Mémento Fiscal
no 85310). Sur les obligations comptables, voir no 8130.
(2) Entreprises dont le chiffre d’affaires excède les seuils de 789 000 € ou 238 000 € définis ci-avant (voir no 8035) ou
ayant opté pour le régime fiscal du réel normal (voir Mémento Fiscal no 10940).
(3) Présentation de base pour le bilan et le compte de résultat si la personne physique dépasse deux des seuils permettant
de définir les moyennes entreprises (C. com. art. L 123-16 modifié par la loi 2019-486 du 22-5-2019 et D 123-200 modifié par le décret
2019-539 du 29-5-2019) :
– total bilan : 20 M€
– total chiffre d’affaires : 40 M€
– nombre moyen de salariés permanents : 250.
(4) La présentation simplifiée de l’annexe est différente selon qu’il s’agit de personnes physiques ou morales (voir no 64605).
(5) Les personnes physiques sont dispensées d’établir une annexe si elles appartiennent à la catégorie des micro-entreprises,
à l’exception de celles dont l’activité consiste à gérer des titres de participations et des valeurs mobilières (C. com.
art. L 123-16-1 et D 123-200). Sur les seuils applicables, voir no 64220.
Ces entreprises doivent néanmoins fournir un certain nombre d’informations à la suite de leur bilan, voir no 64220 I.
(6) Les micro-entreprises sans salarié, ayant effectué une inscription de cessation totale et temporaire d’activité au registre
du commerce et des sociétés, sont dispensées de produire un bilan et un compte de résultat (C. com. art. L 123-28-1 et
D 123-208-01). La dérogation n’est plus applicable en cas de reprise de l’activité et au plus tard à l’issue du deuxième
exercice suivant la date de l’inscription. La dérogation ne s’applique pas lorsqu’il est procédé à des opérations modifiant la
structure du bilan au cours de l’exercice considéré (entrée ou sortie significative de trésorerie, dotation ou reprise d’une
provision pour risques et charges).
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greffe à une nouvelle approbation de l’assem- lisation des erreurs découvertes après l’approba-
blée générale des actionnaires (Bull. CNCC no 158, tion des comptes et leur publication, voir
juin 2010, EJ 2009-185, p. 428 s.). Sur la comptabi- no 8545, Précisions de la note (8).
Sur les conséquences du défaut de soumission des comptes à l’approbation de l’assemblée
générale, voir no 82425. Sur les conséquences du refus d’approbation des comptes par
l’organe délibérant, voir FRC 12/19 no 112.
COMPTE DE RÉSULTAT
64290 Les produits et les charges, classés par catégorie, doivent être présentés soit sous forme de
tableaux, soit sous forme de liste (C. com. art. L 123-13 et PCG art. 810-2).
Fiscalement Seule la présentation en liste est possible, puisqu’elle est retenue sur la liasse
fiscale, mais cette obligation ne retire rien à la possibilité comptable de présentation en compte.
Précisions Travaux en cours à l’ANC Dans le cadre de ses travaux sur la modernisation des
états financiers, l’ANC s’orienterait, selon nos informations, vers la suppression des modèles de
comptes de résultat en tableau (avec le maintien de la possibilité de présenter un compte de
résultat en tableau conformément à ce que prévoit le Code de commerce).
Chacun des postes du compte de résultat comporte l’indication du chiffre relatif au poste corres-
pondant de l’exercice précédent (C. com. art. L 123-15 et PCG art. 810-3). Sur l’ordre de présentation
des chiffres de l’exercice par rapport à ceux de l’exercice précédent, voir no 64285.
Sur tous les textes de référence et les modèles de bilans et comptes de résultat, voir le
« Code Comptable ».
B. Contenus obligatoires
64340 Ils diffèrent selon la taille de l’entreprise (voir critères no 64200).
PRÉSENTATION DE BASE
64345 Elle est prévue par le Code de commerce (bilan : art. R 123-182 et R 123-190 ; compte de résultat :
art. R 123-192 et R 123-193).
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Les modèles de bilan et de compte de résultat de l’article 821-1 du PCG (accompagnés des
comptes correspondant aux postes) figurent aux numéros suivants :
I. Bilan : actif (no 95505), passif (no 95525) ;
II. Compte de résultat : en liste (no 95530), en compte (no 95535).
Précisions Il s’agit d’une nomenclature minimum. L’entreprise peut établir des documents
plus détaillés (système développé, voir no 64400) ou opter pour le système de base. Elle doit
d’ailleurs apporter des compléments à cette nomenclature si elle l’estime nécessaire pour
l’obtention d’une image fidèle (PCG art. 810-7).
PRÉSENTATION SIMPLIFIÉE
Elle est prévue par le Code de commerce (art. D 123-200). 64350
Elle correspond au système abrégé des articles 822-1 et 822-2 du PCG. Elle est limitée aux
rubriques principales du bilan de base avec toutefois certains regroupements des créances
et des dettes. En outre, les charges et produits financiers sont compris dans les charges et
produits d’exploitation.
Précisions L’entreprise doit toutefois apporter des compléments à cette nomenclature si elle
l’estime nécessaire à l’obtention d’une image fidèle (PCG art. 810-7).
Les modèles (accompagnés des comptes correspondant aux postes) figurent :
I. Bilan : au no 95605 ;
II. Compte de résultat : au no 95610.
Le PCG ne fournit un modèle que sous forme de compte. Il nous paraît toutefois pouvoir
être établi sous forme de liste.
III. Annexe Selon le PCG (art. 810-7), lorsque les entreprises utilisent le système dévelop-
pé, le contenu de l’annexe est modifié en conséquence sans qu’il en résulte un amoindrisse-
ment de l’information nécessaire pour que les documents de synthèse donnent l’image
fidèle recherchée. L’annexe du système développé comprend un tableau de financement.
IV. En outre, dans une optique de gestion, le PCG, dans son système développé, propose
un tableau des soldes intermédiaires de gestion (art. 842-1) tirés d’un aménagement du
compte de résultat (voir développements no 52110 s.) qui peut être adapté à l’activité de
l’entreprise (négoce ou production) ou à ses besoins propres (détermination de la marge
sur coût de production et de la valeur ajoutée).
Sur les textes de référence, voir le « Code Comptable », art. 823-1 du PCG.
D. Contrôle
64450 Sur la mission de certification du commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 53 s.
Sur le rapport sur les comptes annuels, voir FRC 12/19 no 108 s.
III. ANNEXE
A. Objectifs de l’annexe et conséquences
64525 Objectifs de l'annexe Pour répondre à l’exigence d’image fidèle (voir no 8280), le
législateur (Code de commerce) et le PCG (art. 112-4) ont fait de l’annexe une partie inté-
grante des comptes annuels et lui ont donné comme objectif de compléter et de commen-
ter l’information donnée par le bilan et le compte de résultat (sur la dispense d’annexe
pour les micro-entreprises, voir no 64220).
Le PCG précise également que :
– l’annexe comporte toutes les informations d’importance significative (sur cette notion,
voir no 64545) destinées à compléter et à commenter celles données par le bilan et par le
compte de résultat (PCG art. 112-4) ;
– l’annexe (ainsi que le bilan et le compte de résultat) met en évidence tout fait pertinent,
c’est-à-dire susceptible d’avoir une influence sur le jugement que les destinataires de
l’information peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entre-
prise ainsi que sur les décisions qu’ils peuvent être amenés à prendre (PCG art. 810-1) ;
C’est à ce titre que sont à mentionner en annexe notamment :
– les faits caractéristiques de l’exercice ;
Précisions Annexe et contexte de crise La l’annexe doit fournir l’information nécessaire à la
CNCC a précisé que dans un contexte de crise, la bonne compréhension (note précitée) :
communication dans l’annexe des comptes d’in- – des méthodes d’évaluation ;
formations pertinentes, transparentes et intelli- – des jugements de la direction ;
gibles est primordiale (Note CNCC du 24-11-2008, – des hypothèses clés retenues dans les estima-
Bull. CNCC no 152, décembre 2008, p. 609 s.). Ainsi, tions comptables ;
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– de l’exposition aux différents risques découlant – de la sensibilité des valeurs comptables aux
des instruments financiers et de la sensibilité des méthodes, hypothèses et estimations qui
évaluations aux variations des risques de marché ; forment la base de leur calcul, y compris les
– des sources principales d’incertitudes tant en raisons de cette sensibilité ;
matière d’estimations comptables que de conti- – des garanties hors bilan qui pourraient être
nuité d’exploitation ; mises en jeu.
– les éléments permettant d’assurer la comparabilité des comptes ou susceptibles de
l’affecter (PCG art. 121-2) et notamment :
• les circonstances faussant la comparaison de certains chiffres du bilan ou du compte de
résultat avec les chiffres correspondants de l’exercice précédent et, le cas échéant, les
moyens permettant d’en assurer la comparaison ;
ILLUSTRATIONS
Par exemple :
– durée de l’exercice différente de 12 mois,
– éléments essentiels d’évolution de la structure financière (capital, emprunts, endettement),
– événements postérieurs à la date de clôture de l’exercice,
– réévaluation au cours de l’exercice,
– fusion ou apport partiel d’actif au cours de l’exercice,
– abandons de créances importants,
– charges et produits exceptionnels (plus-values ou moins-values de cessions importantes, dota-
tions ou reprises significatives d’amortissements ou de provisions, reprise exceptionnelle d’amortis-
sements suite à un redressement fiscal…).
• les informations pro forma en cas de changement de méthodes comptables (voir
no 8555 s.) ;
• dans certains cas, en ce qui concerne les éléments chiffrés de l’annexe qui constituent des
compléments d’information, les chiffres de l’exercice précédent (en ce sens, Bull. COB no 166,
janvier 1984, p. 4).
ILLUSTRATIONS
Par exemple :
– les montants de rémunérations des dirigeants (voir no 18455 s.),
– les effectifs des salariés (voir no 18375).
– une inscription dans l’annexe ne peut pas se substituer à une inscription dans le bilan et
le compte de résultat (PCG art. 112-4) ;
En outre, le traitement inadéquat ou erroné de certaines opérations contenues dans les
bilans, comptes de résultat et autres états financiers ne peut être corrigé ni par l’indication
des méthodes comptables utilisées ni par des notes annexes ou d’autres textes explicatifs.
– les informations requises déjà portées au bilan ou au compte de résultat n’ont pas à être
reprises dans l’annexe (PCG art. 810-5) ;
– les éléments d’information chiffrés de l’annexe sont établis selon les mêmes principes et
dans les mêmes conditions que ceux du bilan et du compte de résultat (PCG art. 810-6).
Précisions Il est fait référence ici aux principes généraux d’établissement des comptes annuels,
notamment la continuité de l’exploitation, la permanence des méthodes et l’indépendance des
exercices, voir no 3540.
Contenu de l'annexe a. Les informations expressément prescrites par le Code de 64545
commerce et le PCG Le Code de commerce et le PCG fournissent le contenu de l’annexe.
Elle est constituée (C. com. art. R 123-195) :
– des informations prévues par le Code de commerce (C. com. art. L 123-13 à L 123-21, L 232-1 à
L 232-23, R 123-179 à R 123-187) et par le Code monétaire et financier (art. L 313-14 et R 313-14) ;
– des informations prévues par le PCG (art. 832-1 s.), dès lors qu’elles sont significatives ;
celles-ci variant selon la taille de l’entité (voir critères no 64200 s.) et de sa nature, personne
morale ou physique (voir no 64605 s.).
– et de toutes les informations d’importance significative sur la situation patrimoniale et
financière et sur le résultat de l’entreprise.
Précisions Selon le bulletin CNCC (no 95, septembre 1994, CD 94-28, p. 591 s.), il n’est pas
possible, compte tenu du principe d’importance relative, de dresser une liste des « informations
nécessaires ».
b. Ces informations ne sont à fournir que si elles sont significatives pour la société
concernée. Bien que le Code de commerce prescrive de fournir obligatoirement certaines
informations, le PCG (art. 833-1) impose que l’annexe ne comprenne que les informations
significatives.
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64545 Précisions En effet, le principe de l’importance significative domine l’ensemble des prescrip-
(suite) tions concernant l’annexe et les dispositions légales et réglementaires doivent s’interpréter à la
lumière de ce principe [Recommandation du CNC relative à l’annexe (Suppl. au Bull. no 63, 2e trim.
1985) reprise dans le PCG].
Le caractère significatif d’une information dépend de son importance relative à chaque
entreprise, voire à chaque cas d’espèce au sein de cette entreprise.
Cette importance relative résulte du fait que l’omission ou l’inexactitude de l’information sur
la situation ou l’opération risque d’influencer une décision des tiers vis-à-vis de l’entreprise
(en ce sens la directive comptable no 2013/34/UE, art. 2).
Précisions 1. Critères différents en fonc- aucune catégorie d’utilisateurs. En effet, les états
tion des informations Selon l’AMF (Bull. COB financiers donnant des informations à l’usage
no 188, janvier 1986 p. 7) « pour apprécier correc- de divers utilisateurs, les éléments significatifs
tement si un élément d’information présente ne sont pas forcément les mêmes, par exemple,
une importance significative, les mêmes critères pour les banquiers, l’administration fiscale ou
ne sauraient être appliqués pour les différents les membres du comité social et économique
points de l’annexe. Par exemple, les mouve- (ex-comité d’entreprise).
ments des amortissements proviennent, au 3. Doctrine disponible Sur le caractère signifi-
moins en partie, de l’application d’un plan plu- catif d’une information, voir également :
riannuel alors que les mouvements de provi- – la NEP 320 « Application de la notion de ca-
sions dépendent d’événements survenus au ractère significatif lors de la planification et de
cours de l’exercice, de sorte que le seuil de signi- la réalisation d’un audit » ;
ficativité de ce dernier tableau devrait donc être – la NEP 450 « Évaluation des anomalies rele-
généralement fixé plus bas ». vées au cours de l’audit » ;
2. Critères différents en fonction des utili- – la NEP 315 « Connaissance de l’entité et de
sateurs Avant d’écarter une information, il son environnement et évaluation du risque
convient de s’assurer, dans la mesure du pos- d’anomalies significatives dans les comptes » ;
sible, qu’elle n’est réellement significative pour – l’avis OEC sur les engagements (voir no 50730).
En pratique, l’application de cette notion devrait :
– être directement influencée par la taille de l’entreprise considérée et la complexité de ses
structures ;
– concerner l’ensemble des activités de l’entreprise quel que soit le lieu de leur exercice
(comme l’exige d’ailleurs l’article R 123-199 du Code de commerce) ;
– être fondée à la fois sur des éléments quantitatifs et qualitatifs ;
– amener à arrondir les montants au millier, voire au million d’euros ;
– entraîner l’élimination de toute indication superflue (Bull. COB no 181, mai 1985, p. 7).
c. Charge de la preuve en cas d’omission d’une information (et de litige) Dès lors qu’une
information est significative, il n’est pas possible d’omettre de la mentionner en annexe (sur
le cas particuliers d’informations pouvant être omises selon les textes, voir ci-après d.). Ainsi, pour les informa-
tions non expressément prescrites par le Code de commerce ou le PCG et qui seraient signi-
ficatives, en cas d’omission et de litige, ce serait, à notre avis, au demandeur qu’incomberait
la charge de la preuve. En revanche pour les informations expressément prescrites et qui ne
seraient pas significatives, ce serait, nous semble-t-il, à l’entreprise de prouver que l’informa-
tion prescrite n’était pas significative.
d. Cas exceptionnels d’omission de certaines informations dans l’annexe L’annexe, qui
comprend des éléments économiques, financiers, juridiques et fiscaux, répond aux objectifs
de l’information financière (voir no 8280). Cependant, certaines des informations requises
peuvent, parfois, être difficilement compatibles avec le secret des affaires.
À cet égard, on rappellera les points suivants :
– dans des cas exceptionnels où l’indication de tout ou partie d’une information requise
causerait un préjudice sérieux à l’entité dans un litige l’opposant à des tiers sur le sujet
faisant l’objet d’une provision ou d’un passif éventuel, cette information n’est pas fournie.
Sont alors indiqués la nature générale du litige, le fait que cette information n’a pas été
fournie et la raison pour laquelle elle ne l’a pas été (PCG art. 833-12/4 ; voir no 48705) ;
– les sociétés peuvent omettre de mentionner la ventilation du chiffre d’affaires par caté-
gories d’activités et/ou par marchés géographiques, en raison du préjudice grave qui pour-
rait résulter de cette divulgation, à condition qu’il soit fait mention du caractère incomplet
de cette information dans l’annexe (PCG art. 833-14 ; voir no 12940) ;
– les sociétés sont autorisées à ne pas mentionner le montant global des rémunérations
allouées aux organes d’administration, de direction ou de surveillance, pour chaque catégo-
rie, lorsque cette mention permet d’identifier la situation d’un membre déterminé de ces
organes (PCG art. 833-17 ; voir no 18465).
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En revanche, dans tous les autres cas, dès lors qu’il s’agit d’une information significative, il
n’est pas possible de se retrancher derrière le secret des affaires et d’éventuels préjudices
pour l’omettre dans l’annexe [en ce sens un arrêt de la cour d’appel de Paris (CA 6-4-1994)
concernant le montant des engagements de portage ; voir no 50695].
Conception de l'annexe L’information doit, à notre avis, répondre à trois exigences 64550
principales :
a. Être à la portée du plus grand nombre Étant destinée par essence à un grand nombre
d’utilisateurs, l’annexe doit être conçue pour faciliter la compréhension des comptes qu’elles
accompagnent pour l’ensemble de leurs lecteurs. Un excès de technicité est à éviter car,
si les explications données sont telles qu’elles ne peuvent être comprises que par certains
initiés, ceux-ci pourraient, ainsi, disposer d’informations de caractère privilégié, leur pro
curant un avantage anormal par rapport à l’ensemble du public (Bull. COB no 57, février 1974,
p. 8 s.).
b. Fournir toutes les informations significatives Voir no 64545.
c. Être claire et aussi succincte que possible L’attention doit être portée sur le fait qu’une
petite phrase en dit parfois plus long qu’un tableau Le CNC (Rec. relative à l’annexe. Suppl. au
Bull. no 63, 2e trimestre 1985) recommande « tant aux chefs d’entreprise qu’aux professionnels
de la comptabilité de simplifier, autant que possible, les informations données dans
l’annexe, la qualité de ce document tenant beaucoup plus à la pertinence des indications
contenues qu’à leur volume ».
Précisions Tableaux modélisés publier rend un tableau peu utile, le coût uni-
1. tableaux pour la publication au Balo Le taire de la ligne n’étant pas augmenté ;
CNC (Rec. précitée) suggère, avec l’accord de l’AMF, – lorsque, au contraire, une activité complexe
des tableaux modélisés pour la publication au ou une situation particulière le requiert,
Balo (immobilisations et amortissements, voir mettre au point un modèle de tableau parti-
no 29765 ; dépréciations, voir no 48700 ; provi- culier à la société, qui sera inclus dans l’annexe
sions, voir no 48700 ; échéances des créances et publiée ».
des dettes, voir no 43405 ; entreprises liées, voir Elle souligne également (Bull. précité) que « la
no 38845). solution de facilité consistant à reproduire une
L’AMF (Bull. COB no 188, janvier 1986) rappelle large partie des tableaux normalisés de la liasse
que, pour chacun de ces tableaux, le choix peut fiscale joue certainement un rôle important
se résumer de la façon suivante : dans la lourdeur de l’annexe, au détriment de
– « adopter pour un ou plusieurs tableaux le sa lisibilité ».
cadre proposé par le Balo, étant entendu que Ces tableaux (qui n’ont aucune valeur norma-
seules sont à servir, en milliers d’euros, les tive obligatoire) nous paraissent pouvoir être
lignes ou rubriques pour lesquelles les situa- utilisés par les sociétés non cotées.
tions ou mouvements ont une importance si- 2. Autres tableaux modélisés disponibles
gnificative. Le tableau peut être complété par L’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 38 s.)
une ligne « Autres » si la société souhaite four- recommande également l’utilisation d’un
nir un total permettant le raccordement avec tableau synthétique pour les obligations
chaque montant inscrit au bilan. Il peut être contractuelles et autres engagements com-
également complété de tous commentaires ap- merciaux (voir no 50775).
propriés ; Le PCG propose également certains modèles de
– présenter les informations sous forme de tableaux (art. 532-1 à 532-6). L’annexe abrégée
quelques lignes de texte plutôt que d’un ta- est même composée quasi uniquement des ta-
bleau, lorsque le faible nombre de chiffres à bleaux issus de la liasse fiscale, voir no 64690.
Présentation de l'annexe Le PCG prévoit que les informations sont présentées dans 64555
l’annexe des comptes dans l’ordre selon lequel les postes auxquels elles se rapportent sont
présentés dans le bilan et le compte de résultat (art. 833-1). Toutefois, il n’existe aucune règle
concernant la forme des informations à fournir.
Précisions 1. Les présentations suivantes la liasse fiscale et les éléments complémentaires
sont, à notre avis, à écarter : joints, puis les autres informations, comptables
– suivre scrupuleusement l’ordre de la liste cette fois, notamment les règles et méthodes ap-
des informations mentionnées expressément pliquées et toute information susceptible d’in-
par les textes (informations obligatoires quelle fluencer le jugement d’un lecteur.
que soit leur importance et informations signi- 2. Changements de présentation de l’annexe
ficatives) en la complétant éventuellement En ce qui concerne les changements de pré-
d’autres informations significatives ; sentation de l’annexe, le bulletin CNCC (Bull.
– présenter l’annexe en deux parties : les élé- no 62, juin 1986, EC 86-11, p. 215) considère que
ments à fournir dans les tableaux comptables de le « principe de permanence des méthodes ne
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LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE © Éd. Francis Lefebvre
peut raisonnablement pas être invoqué et qu’il ciers, l’ANC s’orienterait, selon nos informa-
apparaît au contraire souhaitable que les amé- tions, vers le développement de tableaux nor-
liorations nécessaires soient apportées ». més pour la présentation des informations à
3. Groupe de travail ANC Dans le cadre de fournir en annexe mais dont l’utilisation serait
ses travaux sur la modernisation des états finan- facultative.
Les petits commerçants (non dispensés d’établir une annexe, voir no 64220 et no 64225 et qui
ne peuvent pas opter pour l’annexe abrégée, voir no 64220) nous paraissent pouvoir présen-
ter l’annexe à partir des tableaux comptables et des éléments joints à la liasse fiscale en
ajoutant les autres informations comptables requises (voir no 64690 pour le canevas et
no 64605 s. pour le contenu).
Pour les petits commerçants pouvant opter pour l’annexe abrégée (voir no 64220), un
modèle spécifique reprenant les tableaux de la liasse fiscale est prévu, voir no 64745 s.
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Personnes 64625
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
1. Informations lorsque l’application d’une pres-
cription comptable ne suffit pas pour donner une x x x x
image fidèle (C. com. art. L 123-14, al. 2). Voir
no 8405.
2. Mention de la dérogation à l’application d’une pres-
cription comptable lorsque celle-ci se révèle impropre
à donner une image fidèle, avec indication des motifs x x x x EJ
et de son influence sur le patrimoine, la situation finan-
cière et le résultat de l’entreprise (C. com. art. L 123-14,
al. 3). Voir no 8405.
3. Liste des principales méthodes retenues par
l’entité lorsqu’il existe un choix de méthode ou
lorsqu’il n’existe pas de méthode explicite appli- x x x x
cable à la transaction (PCG art. 833-2/1, 832-2/1,
835-2, 834-2). Voir no 8375.
4. Changements de méthodes comptables
(PCG art. 833-2/2, 832-2/2, 835-2, 834-2). Voir
no 8555 s. x x x x EJ
a. Changement de réglementation comptable :
– Mention de l’impact du changement de régle-
mentation déterminé à l’ouverture ;
Indication des postes concernés ; x x x x
Si changement de réglementation rétrospectif :
présentation des principaux postes des exercices x x
antérieurs présentés, retraités selon la nouvelle
méthode ;
Si changement de réglementation prospectif :
indication de l’impact sur les principaux postes x x
concernés de l’exercice (sauf impraticabilité).
b. Changement de méthode à l’initiative de
l’entité : x x x x
– Mention et justification du changement de
méthode comptable ;
– Mention de l’impact du changement de méthode
déterminé à l’ouverture en précisant les postes x x x x
concernés ;
– Si changement de méthode rétrospectif : présen-
tation des principaux postes des exercices antérieurs x x
présentés, retraités selon la nouvelle méthode ;
– Si changement de méthode prospectif : indica-
tion des raisons de son application prospective et x x
de son impact sur les principaux postes concernés
de l’exercice (sauf impraticabilité).
5. Changement d’estimation et correction
d’erreur (PCG art. 833-2/2, 832-2/2, 835-2, 834-2).
Voir no 8555 s.
a. Changement d’estimation : mention et justifi-
cation du changement d’estimation.
b. Correction d’erreurs : x x x x
– Mention de la nature de l’erreur corrigée ;
– Mention de l’impact de la correction d’erreur sur
les comptes de l’exercice ;
– Présentation des principaux postes des exercices
antérieurs présentés, corrigés de l’erreur.
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64625 Personnes
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
6. Informations à donner lorsqu’un événement
n’ayant aucun lien direct prépondérant avec
une situation existant à la clôture de l’exercice sur- x x x x
vient entre la date de clôture et la date d’établisse-
ment des comptes (PCG art. 833-2/8, 832-2/8,
835-2/8, 834-2/8). Voir no 52345.
7. Nom et siège de l’entreprise (et numéro
d’identification pour les entreprises françaises) qui
établit les états financiers consolidés :
– du groupe le plus grand dont l’entreprise fait
partie en tant qu’entreprise filiale ;
– du sous-groupe le plus petit (compris dans
l’ensemble d’entreprises visé ci-avant) dont l’entre- x
prise fait partie en tant qu’entreprise filiale.
Lieu où des copies des états financiers consolidés
visés ci-avant peuvent être obtenues, pour autant
qu’elles soient disponibles (PCG art. 833-2/3 à
833-2/5). Voir Mémento Comptes consolidés
no 9227 s.
8. Justification de l’exemption d’établissement de
comptes consolidés (C. com. art. L 233-17-1 et x x
R 233-15). Voir Mémento Comptes consolidés
no 9208-3.
9. Informations sur l’état de l’actif immobilisé.
Pour chaque catégorie d’immobilisation, informa-
tions sur les modalités de détermination de la
valeur brute comptable, rapprochement entre la x x x x
valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de
l’exercice (PCG art. 833-3/1, 832-3/1, 835-3/1,
834-3/1). Voir no 29630 et 32835.
10. Informations sur les amortissements. Pour
chaque catégorie d’immobilisations : taux d’amortis-
sement utilisés, modes d’amortissement utilisés,
poste de compte de résultat dans lequel est incluse la
(2)
dotation aux amortissements, nature et incidence x x x x 2055
d’un changement d’estimation comptable, détail et
justification des amortissements exceptionnels liés à
la législation fiscale (PCG art. 833-3/2, 832-3/2,
835-3/2, 834-3/2) (12). Voir no 29650 et 32840.
11. Informations sur les dépréciations de l’actif
immobilisé comptabilisées ou reprises au
cours de l’exercice : montant de la dépréciation
comptabilisée ou reprise, valeur actuelle retenue
(valeur vénale ou valeur d’usage), postes du
(2)
compte de résultat dans lesquels est incluse la x x x x 2056
dotation, événements et circonstances qui ont
conduit à comptabiliser ou à reprendre une dépré-
ciation, justification des dépréciations exception-
nelles liées à la législation fiscale (PCG art. 833-3/3,
832-3/3, 835-3/3, 834-3/3). Voir no 29650 et 32840.
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Personnes 64625
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
12. Rapprochement entre les valeurs compta-
bles à l’ouverture et à la clôture de l’exercice
en distinguant les amortissements comptabilisés au
cours de l’exercice, les dépréciations comptabilisées x x x x
au cours de l’exercice et les dépréciations reprises
au cours de l’exercice (PCG art. 833-3/4, 832-3/4,
835-3/4, 834-3/4). Voir no 48700.
13. Informations en cas de réévaluation des
immobilisations corporelles et financières
(PCG art. 833-4, 832-4, 835-4, 834-4) :
• variation au cours de l’exercice de l’écart de
réévaluation ;
• montant de l’écart incorporé au capital pendant
l’exercice ;
• traitement fiscal de ces opérations ;
• informations en coûts historiques pour les immo-
x x x x 2054 bis
bilisations réévaluées, par la mise en évidence des
compléments de valeur et des amortissements sup-
plémentaires qui s’y rapportent ;
• part des produits de cession des immobilisations
réévaluées, transférée à un compte distribuable
immobilisation par immobilisation. Voir no 57640
(pour les opérations postérieures au 1er janvier
1984) et no 57630 (pour les opérations antérieures
au 1er janvier 1984).
14. Indication du montant et du traitement
comptable retenu pour les frais d’établissement x
(PCG art. 833-5/1). Voir no 45195.
15. Indication du traitement comptable retenu pour
les frais de développement (inscription à l’actif
ou comptabilisation en charges) et mention de la
durée retenue pour l’amortissement si inscription à
l’actif et du montant comptabilisé au cours de
l’exercice si comptabilisation en charges (PCG x x x x
art. 833-5/2, 832-5/1, 835-5/1, 834-5/1). Voir
no 32835, 32840 et 32890.
Justification de la durée d’utilisation estimée des
frais de développement (C. com. art. R 123-187).
Voir no 31905.
16. Informations sur le fonds commercial : mon-
tants inscrits, modalités d’amortissement et de
dépréciation, durée d’utilisation, modalités de mise (3) (3)
x x x x
en œuvre du test de dépréciation et d’affectation
à un groupe d’actifs (PCG art. 833-5/3, 832-5/2,
835-5/2, 834-5/2). Voir no 31985, 32010 et 27730.
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64625 Personnes
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
17. Informations sur les coûts d’emprunt dans
les coûts d’entrée des immobilisations : traitement
utilisé, montant des coûts d’emprunt incorporés
dans le coût des actifs durant l’exercice par catégo-
rie d’actif, taux de capitalisation utilisé (PCG x x x x
art. 833-5/4, 832-5/3, 835-5/3, 834-5/3).
Justification et montant des intérêts de capitaux
empruntés pour financer la fabrication d’une
immobilisation incluse dans le coût de produc-
tion (C. com. art. R 123-178 2o). Voir no 29690.
18. Informations relatives aux filiales et parti-
cipations (C. com. art. L 233-15 ; PCG art. 833-6, x x 2059 G
832-6 et 841-6). Voir no 38795 à 38840.
19. Valeur estimative du portefeuille de titres
immobilisés de l’activité de portefeuille (PCG x x
art. 833-7, 832-7 et 841-7). Voir no 38790.
20. Information sur l’état des stocks :
méthodes comptables adoptées pour évaluer les
stocks, valeur comptable globale des stocks et
valeur comptable par catégories appropriées à x x x x
l’entité, méthodes utilisées pour le calcul des
dépréciations et montants par catégories (PCG
art. 833-8/1, 832-8/1, 835-6/1, 834-6/1). Voir
no 22770 s.
21. Informations sur les coûts d’emprunt incor-
porés dans les coûts d’acquisition ou de pro- x x x x
duction des stocks (PCG art. 833-8/2, 832-5/3,
835-6/2, 834-6/2). Voir no 22830.
22. Détail et justification des dépréciations et
corrections exceptionnelles de valeurs liées à
la législation fiscale et concernant l’actif circulant x x x x
(PCG art. 833-8/3, 832-8/3, 835-6/3, 834-6/3). Voir
no 22800 (stocks).
23. Pour chaque poste du bilan concernant les élé-
ments fongibles de l’actif circulant, indication
de la différence entre l’évaluation figurant au bilan x
et celle qui résulterait des derniers prix de marché
connus à la clôture des comptes (PCG art. 833-
8/4). Voir no 22805 (stocks).
24. État des échéances des créances à la clô-
ture de l’exercice en distinguant les créances à x x x x 2057
un an au plus et les créances à moins d’un an (PCG
art. 833-9, 832-9, 835-7, 834-7). Voir no 43405.
25. Nombre et valeur nominale des actions et parts
sociales, émises pendant l’exercice, composant le
capital social, le cas échéant par catégorie,
accompagnés d’un état des réserves affectées à la
x x
contrepartie de la valeur comptable des actions
détenues par la société elle-même ou par une per-
sonne morale agissant pour son compte (PCG
art. 833-11/1, 832-11/1). Voir no 57600.
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Personnes 64625
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
26. Nombre et valeur des actions propres déte-
nues à la fin de l’exercice ainsi que mouvements
intervenus au cours de l’exercice tant aux comptes
502, que 2771 et 2772 et mention, le cas échéant,
de la provision qui serait constatée sur les titres x x
inscrits au compte 2772 s’ils suivaient les règles
d’évaluation habituelles pour les titres immobilisés
(PCG art. 833-11/2, 832-11/2). Voir no 55605,
55655 IV.
Nombre et valeur nominale des parts bénéfi-
ciaires émises par la société, par catégorie, avec x
indication de l’étendue des droits qu’ils confèrent
(PCG art. 833-11/3).
27. Tableau des divergences constatées entre la
variation des capitaux propres au cours de x x
l’exercice et le résultat dudit exercice (PCG art. 833-
11/4, 832-11/3). Voir no 57605 à 57625.
28. Informations sur les provisions (PCG art. 833-
12/1, 832-12/1, 835-9/1, 834-9/1) (4) :
– état des provisions ;
– informations sur les provisions individuellement 2055
significatives ; x x x x
2056 (2)
– indication des cas exceptionnels où aucune éva-
luation fiable du montant de l’obligation ne peut
être réalisée.
Voir no 48700 et 48705.
29. Rapprochement entre les provisions régle-
mentées à l’ouverture et à la clôture de l’exercice x x x x
(PCG art. 841-4). Voir no 48700 et 48705.
30. Informations sur les passifs éventuels (à
moins que la probabilité d’une sortie de ressources
soit faible) : description de la nature des passifs
éventuels, estimation de leurs effets financiers,
indication des incertitudes relatives au montant ou x x x x
à l’échéance de toute sortie de ressources et possi-
bilité pour l’entité d’obtenir remboursement (PCG
art. 833-12/2, 832-12/2, 835-9/2, 834-9/2) (4). Voir
no 52520.
31. Lorsqu’aucune évaluation fiable du mon-
tant de l’obligation d’un passif ne peut être
réalisée, description de la nature du passif et indi-
cation des incertitudes relatives au montant ou à x x x x
l’échéance de toute sortie de ressources (PCG
art. 833-12/3, 832-12/2, 835-9/3, 834-9/2). Voir
no 52340.
32. État des échéances des dettes à la clôture
de l’exercice : les dettes sont classées selon la
durée restant à courir jusqu’à leur échéance en dis-
tinguant les dettes à un an au plus, à plus d’un an x x x x 2057
et cinq ans au plus et à plus de cinq ans (PCG
art. 833-13/1, 832-13/1, 835-10/1, 834-10/1). Voir
no 43405.
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:334241251:88875550:196.77.38.72:15
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Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
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base
33. Indication pour chacun des postes relatifs aux
dettes de celles garanties par des sûretés x x
réelles (PCG art. 833-13/1, 835-10/1). Voir
no 50705.
34. Indication des modalités d’amortissement
des primes de remboursement d’emprunts (PCG x x x x 2055 (5)
art. 833-13/2, 832-13/2, 835-10/2, 834-10/2). Voir
no 41120.
35. Précisions sur la nature, le montant et le traite-
ment comptable des produits et charges consta-
tés d’avance (PCG art. 833-10, 832-10, 835-8, x x x x EJ
834-8, 833-13/3, 832-13/3, 835-10/3, 834-10/3).
Voir no 45345.
36. Précisions sur la nature, le montant et le traite-
ment comptable des écarts de conversion actif
et passif (PCG art. 833-10, 832-10, 835-8, 834-8, x x x x
833-13/3, 832-13/3, 835-10/3, 834-10/3). Voir
no 43385.
37. Ventilation du chiffre d’affaires par caté-
gories d’activité et par marchés géogra-
phiques (PCG art. 833-14/1). Si certaines de ces
indications sont omises en raison du préjudice x
grave qui pourrait résulter de leur divulgation, il
est fait mention du caractère incomplet de cette
information. Voir no 12895 à 12940.
38. Montant détaillé des frais accessoires
d’achat lorsqu’ils n’ont pas été enregistrés dans x
les comptes de charges par nature prévus à cet
effet (PCG art. 833-14/2). Voir no 18370.
39. Précisions sur la nature, le montant et le
traitement (PCG art. 833-14/3, 832-14, 835-11,
834-11) des produits à recevoir et charges à
payer au titre de l’exercice (voir no 45280), des EJ
produits et charges imputables à un autre exercice 2052
(voir no 45600), quote-part de résultat sur opéra- x x x x
2053
tions faites en commun (voir no 36480 et 73800), 2058-A
des produits exceptionnels et charges exception-
nelles (voir no 46125), des transferts de charge (voir
no 45530), des créances résultant du report en
arrière des déficits (voir no 54370).
40. Montant, pour chaque commissaire aux
comptes, des honoraires des commissaires aux
comptes figurant au compte de résultat de l’exer-
cice, en séparant les honoraires afférents à la certi- x
fication des comptes de ceux afférents, le cas
échéant, aux autres services (PCG art. 833-14/4) (6).
Voir FRC 12/19 no 27.
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Informations Annexe Annexe fiscale
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base
41. Informations relatives au régime fiscal
(PCG art. 833-15, 832-15, 835-12, 834-12) :
– Indication de l’incidence sur le résultat de l’exer-
cice de toute modification d’impôt votée entre les
dates de clôture et l’arrêté. Voir no 52620.
– Détail et justification des corrections exception-
nelles de valeurs des immobilisations liées à la
législation fiscale. Voir no 29650.
– Détail et justification des corrections exception-
nelles de valeurs de l’actif circulant liées à la légis-
lation fiscale. Voir no 22780.
– Montant des dettes et créances d’impôt différées
provenant des décalages dans le temps entre le
régime fiscal et le traitement comptable des pro-
duits et charges lorsque ces montants proviennent
d’évaluations liées à l’application de la législation
fiscale. Voir no 54355.
– Répartition du montant global des impôts sur
le bénéfice entre le résultat courant et le résultat
exceptionnel en précisant notamment les bases et
(7) (7) (7)
taux d’imposition ainsi que les crédits d’impôt, x x x x
avoirs fiscaux et imputations diverses. Voir
no 54350.
– Indication, même approximative, de la mesure
dans laquelle le résultat a été affecté par des éva-
luations dérogatoires en vue d’obtenir des allége-
ments fiscaux. Voir no 54360.
– Montant et nature des crédits d’impôt. Voir
no 54365.
– Pour les entités intégrées fiscalement, les indica-
tions minimales sont les suivantes :
• modalités de répartition de l’impôt sur les socié-
tés assis sur le résultat d’ensemble du groupe ;
• différence entre l’impôt comptabilisé et l’impôt
pour le paiement duquel l’entreprise est solidaire ;
• différence entre l’impôt comptabilisé et l’impôt
qui aurait été supporté en l’absence d’intégration
fiscale ;
• déficits reportables ;
• nature et contenu spécifiques de la rubrique
« impôts sur les bénéfices ». Voir no 52820.
42. Liste des transactions significatives effec-
tuées par la société avec des parties liées lorsque
ces transactions n’ont pas été conclues aux condi-
tions normales du marché ; cette information n’est
(8)
pas requise pour les transactions effectuées par la x x
société avec les filiales qu’elle détient en totalité
ou entre sociétés sœurs détenues en totalité par
une même société mère (PCG art. 833-16, 832-16).
Voir no 38865.
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base
43. Montant global des avances et des crédits
alloués aux membres des organes d’administra-
tion, de direction et de surveillance, pour
chaque catégorie, avec indication des conditions x x
consenties et des remboursements opérés pendant
l’exercice et montant des engagements pris pour
leur compte (PCG art. 833-17, 832-17). Voir
no 43420.
44. Montant global des engagements contrac-
tés pour pensions de retraite au profit des
membres des organes d’administration, de x x
direction et de surveillance, pour chaque caté-
gorie (PCG art. 833-17, 832-17). Voir no 17970.
45. Montant global des rémunérations allouées
aux membres des organes d’administration, de
direction et de surveillance, pour chaque caté-
gorie. Elles peuvent ne pas être fournies lors- x
qu’elles permettent d’identifier la situation d’un
membre déterminé de ces organes (PCG art. 833-
17). Voir no 18455 et 18460.
46. Indication du montant des engagements de
l’entreprise en matière de pension, de compléments
de retraite, d’indemnités et d’allocations en rai-
son du départ à la retraite ou avantages similaires x x x x
des membres ou associés de son personnel et de
ses mandataires sociaux (C. com. art. L 123-13, al. 3
et PCG art. 833-18/1). Voir no 17970 s.
47. Montant des engagements financiers donnés
et reçus (PCG art. 833-18/1, 832-18/1, 835-13/1,
834-13/1) : notamment avals, cautionnements et
garanties, créances cédées non échues, garanties
d’actif et de passif, clauses de retour à meilleure
fortune, engagements consentis à l’égard d’entités
liées, engagements en matière de pensions ou
d’indemnités assimilées, engagements assortis de x x x x
sûretés réelles, engagements pris fermes sur titres
de capital et non-inscrits au bilan, engagements
résultant de contrats qualifiés de « portage »,
engagements consentis de manière conditionnelle.
Voir no 50680 s. et 50775.
État des cautionnements, avals et garanties donnés
et état des sûretés consenties (C. com. art. L 232-1)
48. Informations sur les engagements pris en
matière de crédit-bail (C. mon. fin. art. R 313-14 (9) (9) (9)
x x x x
et PCG art. 833-18/2, 832-18/2, 835-13/2, 834-13/2).
Voir no 28830 et 28835.
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base
49. Informations sur les autres opérations non
inscrites au bilan présentant des risques et des
avantages significatifs pour une société non tra-
(10)
duits au bilan et dont la connaissance est néces- x x
saire à l’appréciation de la situation financière de
la société (PCG art. 833-18/3, 832-18/3). Voir
no 50755.
50. Effectif moyen employé pendant l’exercice
(11) (11)
(PCG art. 833-19, 832-19, 835-14, 834-14). Voir x x x x
no 18375.
51. Informations données par les sociétés émet-
trices de bons de souscription d’actions, d’obli-
gations, d’actions à bons de souscription d’actions, x x x x
d’obligations à bons de souscription d’actions et
d’obligations (PCG art. 833-20/1, 832-20, 835-19,
834-15). Voir no 41255 s.
52. Informations sur les plans d’options d’achat
ou de souscription d’actions et plans d’attribu-
tion d’actions gratuites aux salariés (PCG art. 833- x x
20/2, 832-20, 835-19, 834-15). Voir no 55835 et
55915.
53. Informations sur les certificats de valeurs
garanties, de bons de cession de valeur garantie x x
et instruments assimilés (PCG art. 833-20/3,
832-20, 835-19, 834-15). Voir no 37230.
54. Informations relatives aux contrats à long
terme (PCG art. 833-20/4, 832-20, 835-19, x x x x
834-15). Voir no 12890.
55. Montants maintenus en produits et charges
relatifs aux opérations d’échange dont au moins
un des lots échangés concerne une prestation x x x x
publicitaire (PCG art. 833-20/5, 832-20, 835-19,
834-15). Voir no 16010.
56. Informations relatives aux quotas d’émission
de gaz à effet de serre et instruments assimi- x x x x
lés (PCG art. 833-20/6, 832-20, 835-19, 834-15).
Voir no 20580.
57. Informations relatives aux certificats d’éco-
nomies d’énergie (PCG art. 833-20/7, 832-20, x x x x
835-19, 834-15). Voir no 20610.
58. Informations sur les remises accordées à un
débiteur par ses créanciers dans le cadre du règle-
ment des difficultés des entreprises (PCG art. 833- x x x x
20/8, 832-20, 835-19, 834-15). Voir no 11410 et
46080.
59. Informations sur les opérations de désen-
dettement de fait (PCG art. 833-20/9, 832-20, x x x x
835-19, 834-15). Voir no 42875.
60. Informations relatives à la vente à réméré
(PCG art. 833-20/10, 832-20, 835-19, 834-15). Voir x x x x
no 37150.
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Informations Annexe Annexe fiscale
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base
61. Informations sur les actifs donnés en garantie
dans le cadre de contrats de garantie financière x x x x
avec droit de réutilisation (PCG art. 833-20/11,
832-20, 835-19, 834-15). Voir no 37305.
62. Informations sur les opérations de fiducie
(PCG art. 833-20/12, 832-20, 835-19, 834-15) Voir x x x x
no 74470 III et 74490 c.
63. Informations sur l’ensemble des transactions
effectuées sur les marchés de produits déri-
vés, dès lors qu’elles représentent des valeurs
significatives pour les sociétés appliquant le règle-
ment ANC no 2015-05 sur les instruments finan- x x x x
ciers à terme et les opérations de couverture (voir
no 41430), informations complémentaires sur les
opérations de couverture (PCG art. 833-20/13,
832-20, 835-19, 834-15). Voir no 43335 s.
64. Informations sur les opérations de fusion et
opérations assimilées et notamment sur l’affecta-
tion du mali de fusion aux actifs et son suivi (PCG x x x x
art. 780-1 et 780-2). Voir no 76445 et Mémento
Fusions no 8393.
65. Informations sur les prêts participatifs x x x x
(C. mon. fin. art. L 313-14). Voir no 43260.
66. Informations pour les émetteurs et les déten-
teurs de jetons (PCG art. 619-9 et 619-16). Voir x x x x
no 30795 (détenteurs) et 42660 (émetteurs).
EJ = éléments joints à la liasse fiscale.
(1) Dont le chiffre d’affaires excède le seuil du régime fiscal du réel simplifié (voir no 64225).
(2) Seuls la répartition entre les différents amortissements (linéaire, dégressif, exceptionnel, dérogatoire), les différentes
dépréciations et le montant par catégorie de provisions sont indiqués.
(3) Les modalités d’affectation à un groupe d’actifs n’ont pas à être précisées pour les personnes physiques.
(4) Dans le cas exceptionnel où l’indication de tout ou partie d’une information requise causerait un préjudice sérieux à
l’entité dans un litige l’opposant à un tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision ou du passif éventuel, cette information
n’est pas fournie. La nature générale du litige, le fait que cette information n’a pas été fournie et la raison pour laquelle
elle ne l’a pas été doivent être alors indiqués (PCG art. 833-12/4, 832-12/3, 835-9/4, 834-9/3).
(5) Seule la dotation aux amortissements de l’exercice est indiquée.
(6) Ces informations ne sont pas fournies si la personne morale est incluse dans un périmètre de consolidation.
(7) Ne doivent être fournies que les informations suivantes :
– par les personnes morales ou physiques pouvant présenter une annexe simplifiée : l’incidence sur le résultat de l’exercice
de toute modification d’impôt votée entre les dates de clôture et l’arrêté, et les informations relatives aux crédits d’impôt ;
– par les personnes physiques ne pouvant pas présenter une annexe simplifiée :
• l’incidence sur le résultat de l’exercice de toute modification d’impôt votée entre les dates de clôture et l’arrêté,
• le détail et la justification des corrections exceptionnelles de valeurs des immobilisations liées à la législation fiscale,
• le détail et la justification des corrections exceptionnelles de valeurs de l’actif circulant liées à la législation fiscale.
(8) Sociétés anonymes établissant une annexe simplifiée : la liste est limitée aux transactions effectuées entre la société et
ses principaux actionnaires et les membres de ses organes d’administration et de surveillance. Cette information n’est pas
requise pour les personnes morales établissant une annexe simplifiée, autres que les sociétés anonymes.
(9) Les informations à fournir par les commerçants personnes morales pouvant présenter une annexe simplifiée et les
commerçants personnes physiques sont allégées (voir no 28835).
(10) L’information à fournir par les personnes pouvant présenter une annexe simplifiée est allégée (voir no 50755).
(11) Pour les personnes pouvant présenter une annexe simplifiée, l’information n’a pas à être fournie par catégorie.
(12) En cas de décomposition d’un actif, indication, à notre avis, par catégorie d’immobilisations décomposées (PCG art. 833-3/2 et
832-3/2) :
– de la valeur brute ;
– de l’utilisation des biens ou du taux d’amortissement ;
– et du mode d’amortissement utilisé pour chacun des éléments.
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Lien entre le rapport de gestion et l'annexe Certaines informations sont com- 64685
munes à l’annexe et au rapport de gestion.
Pour le bulletin CNCC (no 69, mars 1988, CD 87-17, p. 93), l’annexe et le rapport de gestion consti-
tuent deux documents distincts. Ainsi, nonobstant toute redondance apparente, le rapport
de gestion et l’annexe doivent être établis conformément à leurs règles respectives et le
commissaire aux comptes devra donc en tirer toutes les conséquences dans son rapport sur
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64690 Liens entre l'annexe comptable et la liasse fiscale (et les éléments
joints) Ils sont de trois sortes :
I. Communication obligatoire d’une partie de l’annexe Les entreprises rele-
vant du régime du bénéfice réel normal doivent notamment joindre à leur liasse fiscale
(qui, outre le bilan et le compte de résultat, comprend le tableau des immobilisations, le
tableau des amortissements, le tableau des provisions (et des dépréciations) et l’état des
échéances des créances et des dettes), les éléments suivants (CGI ann. III art. 38-II) :
– la liste des filiales et participations (comptablement, cette liste prend la forme du tableau
des filiales et participations depuis 2016 ; voir no 38795 à 38840),
– une information détaillée sur les points suivants :
• dérogation aux prescriptions comptables ;
• modifications affectant les méthodes d’évaluation et la présentation des comptes annuels ;
• produits à recevoir et charges à payer (inscrites sur l’imprimé n° 2058 B) ;
• produits et charges figurant au bilan sous les postes « Comptes de régularisation » (à
inscrire sur les imprimés n° 2050 et 2051).
II. Communication sur demande du reste de l’annexe Selon l’article 38-II de
l’annexe III au CGI précité, les contribuables ayant la qualité de commerçant sont tenus de
produire, sur demande de l’administration, les éléments de l’annexe comptable qui ne sont
pas énumérés ci-avant.
III. Utilisation de la liasse fiscale pour l’établissement de l’annexe L’annexe
abrégée dont peuvent bénéficier les petites entreprises soumises au régime réel simplifié
(voir no 64220) est calquée sur la liasse fiscale. Les entreprises ne pouvant pas bénéficier de
l’annexe abrégée peuvent néanmoins, à notre avis, utiliser les tableaux prévus par cette
annexe (voir no 64745) en y intégrant des informations supplémentaires prévues
comptablement.
Le canevas d’inspiration fiscale comportant les trois éléments suivants pourrait alors être
retenu :
a. Les tableaux déjà fournis dans la liasse fiscale : immobilisations (no 2054 ou 2033-C),
amortissements (no 2055 ou 2033-C), provisions et dépréciations (no 2056 ou 2033-D),
échéances des créances et des dettes (no 2057), liste des filiales et participations
(no 2059 G) ;
b. Les éléments joints (EJ) à la liasse fiscale (identiques à ceux fournis dans l’annexe
comptable ; voir ci-avant I.) :
– les dérogations aux prescriptions comptables (avec commentaires),
– les modifications affectant les méthodes d’évaluation et la présentation de comptes
annuels (avec commentaires),
– une information détaillée sur les produits à recevoir et charges à payer,
– une information détaillée sur les produits et charges figurant au bilan sous les postes
« comptes de régularisation ».
c. Les informations complémentaires (de nature purement comptable).
Les tableaux fournis aux no 64605 s. les mettent en évidence.
64695 Lien entre l'annexe des comptes sociaux et l'annexe des comptes conso-
lidés Selon le bulletin CNCC (no 69, mars 1988, CD 88-01, p. 94 s. et no 95, septembre 1994, CD 94-28,
p. 591 s.), il ressort clairement de la législation, notamment de l’article R 233-14 du Code de
commerce, « que l’annexe des comptes consolidés doit être autonome de celle des comptes
sociaux de la société prépondérante dans la consolidation, et qu’elle ne peut se contenter
de renvoyer à cette dernière, même pour la partie décrivant les règles et méthodes ».
que sur le résultat de l’entreprise. Ces informations sont présentées, en règle générale, sous
la forme de tableaux (PCG art. 831-2).
L’annexe abrégée comprend au moins les informations suivantes (C. com. art. L 123-25 et PCG
art. 831-2) :
– identification de l’entité reprenant notamment le nom (raison sociale), l’adresse et le sec-
teur d’activité ;
– l’application par l’entité du règlement de l’ANC no 2014-03 (PCG) ;
– les modes d’évaluation appliqués aux divers postes des comptes annuels ainsi que les
méthodes de calcul des amortissements ;
– les mouvements des postes des comptes relatifs aux immobilisations (voir no 64755), aux
amortissements, aux provisions et dépréciations ;
– un état des échéances des créances et des dettes ;
– le montant des engagements financiers, notamment les engagements de retraite et
indemnités assimilées, les engagements de crédit-bail, ainsi que les garanties reçues et/ou
données ;
– toute information significative nécessaire à la bonne compréhension des comptes
annuels, notamment celles relatives aux changements de méthodes comptables (voir
no 8565), aux événements postérieurs à la clôture (voir no 52310 à 52345) et aux passifs éven-
tuels (voir no 52520).
Pour des exemples de tableaux, voir le Code comptable, PCG art. 831-2. Les différentes
lignes des tableaux sont à remplir seulement si l’entreprise est concernée par ces éléments.
En outre, seules les informations significatives sont mentionnées dans l’annexe (PCG
art. 833-1).
IMMOBILISATIONS
Le PCG (art. 831-2) prescrit le modèle suivant, dénommé « rapprochements entre les valeurs 64755
comptables à l’ouverture et à la clôture, et variation des entrées ou sorties ou mises au
rebut de l’exercice » :
Précisions Les amortissements des immobilisations font l’objet d’un tableau distinct (voir
no 64760).
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AMORTISSEMENTS
64760 Pour l’annexe abrégée, le PCG (art. 831-2) fournit le modèle de tableau suivant, dénommé :
« rapprochements par catégorie d’immobilisations entre les valeurs comptables cumu-
lées à l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et diminu-
tions de l’exercice ».
Montant
Montant
cumulé à
Durée Augmen- Diminu- cumulé à la
Amortissements (1) l’ouverture
tations tions clôture de
de
l’exercice
l’exercice
Fonds commercial
Autres immobilisations incorpo-
relles
Total immobilisations incorpo-
relles (I)
Terrains
Constructions
Installations techniques maté-
riels et outillages industriels
Installations générales agence-
ments divers
Matériel de transport
Autres immobilisations corporelles
Total immobilisations corporelles
(II)
Total général (I + II)
(1) Durée exprimée en nombre d’années. Indiquer, le cas échéant, la fourchette des durées retenues.
Les durées d’amortissement sont indiquées dans la première colonne du tableau, les modes
d’amortissement étant précisés dans le tableau des méthodes comptables appliquées (voir
no 64750).
1662
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DÉPRÉCIATIONS
Les mouvements affectant les dépréciations sont détaillés dans un tableau : « rapproche- 64765
ments par catégories d’actifs entre les valeurs comptables cumulées à l’ouverture et à la
clôture de l’exercice, et indication des augmentations et diminutions de l’exercice ».
Précisions Pour les mouvements affectant les provisions, voir no 64770.
Montant Montant
cumulé à cumulé à la
Dépréciations Augmentations Diminutions
l’ouverture de clôture de
l’exercice l’exercice
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Stocks et en-cours
Clients et comptes rattachés
Autres actifs
Total général
PROVISIONS
Le modèle de tableau : « variations pour chaque catégorie de provisions des montants 64770
cumulés à l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et
diminutions de l’exercice » du PCG (art. 831-2) est reproduit ci-après :
Montant Montant
cumulé à Augmenta- cumulé à la
Provisions Diminutions
l’ouverture tions clôture de
de l’exercice l’exercice
Amortissements dérogatoires
Autres provisions réglementées
(1)
Provisions pour risques
(1)
Autres provisions
(1) Ces rubriques sont développées dans la mesure où celles-ci sont d’une importance particulièrement significative (le cas
échéant mettre en évidence, entre autres, les provisions pour retraites et obligations similaires, les provisions pour gros
entretiens et grandes révisions, les provisions pour litiges, etc.).
Échéance à
Échéance à Échéance à
Montant plus d’un an
Dettes un an plus de cinq
brut et cinq ans
au plus ans
au plus
Emprunts et dettes assimilées
Fournisseurs et comptes rattachés
Autres dettes
Produits constatés d’avance
Pour plus de détails sur l’établissement du tableau des échéances des créances et dettes à
la clôture de l’exercice, voir remarques terminologiques et cas pratiques au no 43405.
1663
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ENGAGEMENTS FINANCIERS
64780 Les engagements financiers doivent être présentés dans l’annexe abrégée dans un tableau
dont le modèle (PCG art. 831-2) est reproduit ci-après :
Précisions Les autres opérations non inscrites au bilan font l’objet d’un tableau séparé (voir
no 64785).
Pour plus de détails sur les opérations non inscrites au bilan à faire figurer dans l’annexe,
voir no 50755 et 50205.
Les SA doivent en outre indiquer, dans leur annexe abrégée, les informations sur les transac-
tions conclues avec les principaux actionnaires ou les membres de ses organes d’administra-
tion et de surveillance lorsque ces transactions sont significatives et qu’elles n’ont pas été
conclues à des conditions normales de marché. Pour plus de détails, voir no 38865.
donnent, avec les documents de synthèse, une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l’entreprise.
Le commissaire aux comptes devra s’efforcer, de même que pour le bilan ou le compte de
résultat, de faire corriger par l’entité les anomalies constatées dans l’annexe. Il ne peut se
substituer à l’entité en fournissant lui-même l’information absente ou en donnant les élé-
ments rectificatifs dans son rapport. Cette information dans le rapport du commissaire aux
comptes ne retirerait pas aux comptes annuels leur caractère irrégulier et ceux-ci peuvent ne
pas donner une image fidèle de la situation financière et du résultat de l’entreprise. Ce sont
les comptes annuels qui forment un tout indissociable et non la combinaison comptes
annuels et rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels.
La certification portant sur l’ensemble des comptes annuels, toute anomalie constatée dans
l’annexe doit être traitée de la même façon qu’une anomalie constatée dans le bilan ou
le compte de résultat (voir no 8500 et 8545).
Pour des exemples d’anomalies, voir Si le commissaire aux comptes estime que les informa-
tions ne sont pas correctement établies, à défaut de modification par l’organe compétent,
il en apprécie donc les conséquences sur son opinion en fonction de l’importance relative
de l’anomalie constatée (NEP 320 et 450).
Précisions Selon le bulletin CNCC (no 95, – une absence d’informations spécifiques dont
septembre 1994, CD 94-28, p. 591 s.), sera de na- l’importance serait susceptible d’influencer par
ture à avoir une incidence sur l’opinion du défaut l’interprétation des comptes faite par les
commissaire aux comptes : utilisateurs (notamment, méthodes d’évaluation
– une description partielle ou succincte des des provisions et des titres de participation, dé-
principes comptables et méthodes d’évaluation, tail des postes significatifs, périmètre de conso-
notamment les dérogations aux conventions gé- lidation, traitement des écarts de première
nérales appliquées, les changements de mé- consolidation, analyse de la variation des capi-
thode (identification, justification et incidence), taux propres).
la méthode retenue lorsque plusieurs sont prati-
cables ;
Lorsque l’entité refuse de corriger les anomalies constatées, le commissaire aux comptes
peut être conduit, selon l’importance relative de ces anomalies et leur incidence sur les
comptes annuels, à formuler une réserve, un refus de certifier (pour désaccord) ou une
impossibilité de certifier les comptes.
ABSENCE D’ANNEXE
Selon la CNCC, l’absence d’annexe prévue pour les micro-entreprises (voir no 64220) est à 64840
mentionner dans le rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels, ce der-
nier devant préciser que l’entité a utilisé la possibilité, ouverte par l’article L 123-16-1 du
Code de commerce, de ne pas établir d’annexe (NI.I CNCC « Les rapports sur les comptes annuels et
sur les comptes consolidés », décembre 2018, § 2.21.1 et 3.22.2).
Les entreprises doivent établir un certain nombre de documents (selon leur taille et leur 64940
forme juridique) que nous avons intitulés « Documents liés aux comptes annuels ».
Le tableau ci-après, établi par nos soins, indique les principaux documents liés aux comptes
annuels ainsi que les sociétés concernées par leur établissement.
1665
(suite)
64940
1666
(Tableau du no 64940)
Société non cotée sur un marché réglementé Société dont les titres
Personne morale financiers sont admis
de droit privé non aux négociations
Autre société par Autre société sur un marché
Renvoi no commerçante Société anonyme
actions commerciale réglementé
exerçant une acti-
vité économique (voir no 80920)
(5)
Rapport de gestion 64960 s. Obligatoire Obligatoire
Rapport spécial sur plans d’options (joint au rapport de gestion) 55835 N/A Obligatoire Obligatoire N/A Obligatoire
LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE
Rapport spécial sur plans d’attribution d’actions gratuites (joint au rapport de N/A
55915 Obligatoire Obligatoire N/A Obligatoire
gestion)
(1)
Rapport sur le gouvernement d’entreprise (joint au rapport de gestion) 65095 N/A Obligatoire Obligatoire si SCA N/A Obligatoire
Bilan social 65165 Selon seuils Selon seuils
Comptes prévisionnels 65475 Selon seuils Selon seuils
Tableau de financement 65855 Selon seuils Selon seuils
Exposé sommaire de la situation pendant l’exercice écoulé 65245 N/A Recommandé
Plaquette annuelle 65265 Facultatif Facultatif
Document d’enregistrement universel (ancien document de référence) 65285 N/A Facultatif
(2)
Tableau des filiales et participations Obligatoire si filiales ou
38795 à 38840 N/A Obligatoires si filiales et participations
participations
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(2)
État des cautionnements, avals et garanties données 50690 Si significatifs Si significatifs
(2)
État de sûretés consenties 50705 Si significatifs Si significatifs
(3)
Tableau des résultats des 5 derniers exercices (joint au rapport de gestion) 54445 N/A Obligatoire Obligatoire N/A Obligatoire
Attestation des rémunérations Obligatoire (sauf
18545 N/A Obligatoire N/A Obligatoire
SAS)
(4)
Rapport financier annuel 81820 N/A N/A N/A N/A Obligatoire
(1) Pour les SA à conseil d’administration, le rapport sur le gouvernement d’entreprise peut faire l’objet d’une section spéciale dans le rapport de gestion (voir no 65095).
(2) Le tableau des filiales et participations, l’état des cautionnements, avals et garanties donnés et l’état des sûretés consenties font partie de l’annexe (voir no 64680).
(3) Le tableau des résultats des 5 derniers exercices et le tableau des affectations du résultat (voir no 54440) constituent les « documents sociaux » (précision du PCG 82, p. II.83) et ne font, en principe pas partie de l’annexe
(voir no 64680).
(4) Cette obligation concerne les émetteurs dont des titres de capital ou certains titres de créances sont admis aux négociations sur un marché réglementé (voir no 81820).
(5) Sauf pour les petites sociétés commerciales (voir no 64960).
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I. RAPPORT DE GESTION
Bien que son contenu soit prévu par la loi, le rapport de gestion, en tant que tel, ne bénéficie 64960
pas de définition légale. Selon la Note d’information NI.I CNCC « Les rapports sur les
comptes annuels et sur les comptes consolidés » (décembre 2018, § 8.11), le rapport de gestion
est un document par lequel les dirigeants ou les organes chargés de la direction de l’entité
rendent compte à l’organe délibérant de leur gestion au cours de l’exercice écoulé et com-
muniquent toutes informations significatives sur l’entité et sur ses perspectives d’évolution.
Il est établi par les mêmes organes que ceux qui arrêtent les comptes annuels.
Un tel rapport a vocation à accompagner les comptes annuels.
Entités concernées a. Toutes les sociétés commerciales (C. com. art. L 232-1, al. 1 complé-
té par C. com. art. L 225-100) et toutes les personnes morales de droit privé non commerçantes
exerçant une activité économique (C. com. art. R 612-2) sont tenues d’établir un rapport de
gestion.
b. Exemption pour les petites entreprises Les sociétés commerciales, quelle qu’en soit la
forme, répondant à la définition des petites entreprises, c’est-à-dire celles qui à la clôture
de l’exercice ne dépassent pas deux des trois seuils définis ci-après, sont dispensées d’établir
un rapport de gestion (C. com. art. L 232-1 IV).
Cette dispense n’est toutefois pas applicable aux sociétés dont les titres financiers (actions
ou obligations) sont cotés sur un marché réglementé.
Précisions 1. Autres sociétés non visées treprises de participations financières telles que
par l’exemption Cette dispense n’est pas appli- définies par la directive comptable 2013/34/UE
cable : (EJ 2019‑09 du 7-6-2019 ; www.cncc.fr).
– aux sociétés visées par l’article L 123-16-2 du 2. Statuts prévoyant l’établissement d’un rap-
Code de commerce (établissements financiers, port de gestion Selon la CNCC, les sociétés com-
entreprises d’assurance et de réassurance, socié- merciales appartenant à la catégorie des petites
tés dont les titres financiers sont admis aux né- entreprises ne peuvent pas être dispensées d’éta-
gociations sur un marché réglementé, fonds et blir un rapport de gestion lorsque leurs statuts en
institutions de retraite professionnelle supplé- prévoient expressément l’établissement. Il en irait
mentaire, mutuelles et unions mutualistes, so- différemment si les statuts renvoyaient à l’établis-
ciétés faisant appel à la générosité publique) ; sement du rapport de gestion « conformément à
– ou aux sociétés dont l’activité consiste à gérer l’article L 232-1 du Code de commerce » ou « en
des titres de participation ou des valeurs mobi- application de la loi » (EJ 2018-90 du 10-5-2019 ;
lières. Selon la CNCC, les sociétés ainsi visées www.cncc.fr également en ce sens Ansa, Com. jur.
sont les entreprises d’investissement et les en- no 19-016).
Seuils
(C. com. art. D 123-200
modifié par le décret 2019-539 du 29-5-2019)
Total du bilan (1)
6 000 000 € (2)
(1)
Nombre moyen de salariés 50
(1) Le total du bilan, le montant du chiffre d’affaires et le nombre moyen de salariés sont déterminés conformément aux
règles prévues par l’article D 123-200 du Code de commerce.
(2) Les seuils de 6 M € pour le bilan et 12 M € pour le chiffre d’affaires remplacent les anciens seuils de 4 M € pour le
bilan et de 8 M € pour le chiffre d’affaires depuis le 31 mai 2019.
Délai d'établissement Le Code de commerce ne fixe pas de délai unique pour l’éta-
blissement du rapport de gestion.
Dans les sociétés anonymes à directoire, ce dernier doit établir le rapport de gestion dans
les trois mois de la clôture de l’exercice pour permettre au conseil de surveillance d’exercer
dans ce délai ses pouvoirs de vérification et de contrôle (C. com. art. L 225-68 et R 225-55).
Pour les autres sociétés commerciales, le Code de commerce ne fixe pas de délai, son éta-
blissement est toutefois étroitement subordonné au délai dans lequel il doit être mis à la
disposition :
– des commissaires aux comptes, soit un mois avant la convocation de l’assemblée géné-
rale (C. com. art. R 232-1) ;
– ou, à défaut, des actionnaires ou associés, soit 15 jours avant l’assemblée générale.
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64960 Précisions Sociétés dont les titres financiers sont admis aux négociations sur un marché
(suite) réglementé Elles doivent publier dans les 4 mois qui suivent la clôture de leur exercice un rapport
financier annuel (C. mon. fin. art. L 451-1-2) qui comprend notamment un rapport de gestion (voir
no 81820). Sur l’articulation entre ce rapport et celui prescrit par le Code de commerce, voir
no 81850.
Pour les personnes de droit privé non commerçantes exerçant une activité économique,
le délai réglementaire (C. com. art. R 612-2) est de 6 mois après la clôture de l’exercice, date
de la réunion où les comptes annuels et le rapport de gestion sont soumis à l’approbation
de l’organe délibérant.
Sur les conséquences de non-établissement ou d’établissement tardif du rapport de gestion,
voir no 65030.
Contenu Le contenu du rapport de gestion, prévu par les dispositions légales et régle-
mentaires, varie selon la forme de la société.
Précisions Textes applicables Le contenu du rapport de gestion est défini par les dispositions
du Code de commerce. Toutefois, nous citons également, dans les paragraphes suivants, les recom-
mandations et interprétations de l’AMF relatives au document de référence remplacé à compter
du 21 juillet 2019 par le document d’enregistrement universel (voir no 65285), ainsi que certaines
dispositions du règlement européen 2017/1129/UE, dit règlement « Prospectus 3 » et de ses
règlements délégués. En effet, ces dispositions nous semblent relever des bonnes pratiques
en matière d’information financière pour le rapport de gestion de toutes les sociétés.
S’il s’agit de :
– sociétés commerciales, voir no 64980 I. à II. ;
– certaines formes de sociétés commerciales, voir no 64980 III, des informations supplémen-
taires devant être données ;
– sociétés anonymes, voir no 65005, des informations spécifiques devant être ajoutées au
rapport de gestion des sociétés commerciales ;
– sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, voir
no 65025, des informations spécifiques complémentaires devant être données.
Précisions 1. Autres entités Dans le silence des textes et des statuts et dès lors que la
terminologie « rapport de gestion » est utilisée, les règles applicables aux sociétés commerciales
doivent être transposées, en les adaptant, le cas échéant, aux besoins spécifiques et aux particulari-
tés de l’entité concernée.
Sur les précisions apportées par la Chancellerie pour les entités soumises à l’information sur les
délais de paiement, voir no 64980 II.
2. Rapport de gestion du groupe Il peut être inclus dans le rapport de gestion. Sur son contenu,
voir no 64985.
3. Transformation d’une SA en cours d’exercice Voir no 60800.
Le tableau présenté ci-après, établi par nos soins, liste les informations constitutives du rap-
port de gestion selon les cas énumérés ci-avant, pour les exercices ouverts à compter du
1er janvier 2019.
Informations
Sociétés dont
complémen-
les titres sont
taires pour
admis aux
Sociétés com- certaines
Sociétés ano- négociations
merciales sociétés
nymes (voir sur un
(voir no 64980 I. commerciales
no 65005) (1) marché
à 64980 II.) (1) (SA, SCA,
réglementé
SARL, SNC
(voir
et SCS) (voir
no 65025)
no 64980 III.) (1)
Exposé de la situation de la socié- x x x x
té durant l’exercice écoulé
Évolution prévisible x x x x
Événements importants survenus x x x x
entre la date de la clôture de
l’exercice et la date d’établisse-
ment du rapport de gestion
Activités en matière de recherche x x x x
et de développement
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Informations 64960
Sociétés dont (suite)
complémen-
les titres sont
taires pour
admis aux
Sociétés certaines Sociétés
négociations
commerciales sociétés anonymes
sur un
(voir no 64980 I. commerciales (voir
marché
à 64980 II.) (1) (SA, SCA, no 65005) (1)
réglementé
SARL, SNC
(voir
et SCS) (voir
no 65025)
no 64980 III.) (1)
Succursales existantes x x x x
Mention des prises de participa- x x x x
tion significatives de l’exercice
dans des sociétés ayant leur siège
social sur le territoire français
Activité et résultats de l’ensemble x x x x
de la société, des filiales de la
société et des sociétés qu’elle
contrôle par branche d’activité
Aliénations d’actions en vue de régu- x x x x
lariser les participations croisées
Montant des dépenses x x x x
somptuaires
Réintégration des frais généraux x x x x
dans le bénéfice imposable
Montant des dividendes et des x x x x
autres revenus distribués mis en
paiement au titre des trois exer-
cices précédents
(2) (2) (3) (2)
Information sur les délais de x x x x
paiement
(2) (2) (3) (2)
Informations sur les prêts x x x x
interentreprises
Injonctions ou sanctions pécu-
niaires pour des pratiques x x x x
anticoncurrentielles
Analyse objective et exhaustive de x x x
l’évolution des affaires, des résul-
tats et de la situation financière de
la société
Indicateurs clés de performance de x x x
nature financière
Indicateurs clés de performance de x x x
nature non financière
Description des principaux risques x x x
et incertitudes
Indications sur l’utilisation des ins- x x x
truments financiers
Informations sur l’actionnariat x x
Avis du comité social et écono- x x
mique (ex-comité d’entreprise) sur
les modifications de l’organisation
économique ou juridique
Opérations afférentes aux actions x x
de la société
Information sur les conditions
fixées par le CA (ou le CS) relatives
à l’exercice des stock-options x x
octroyées aux dirigeants et à la
conservation des actions
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Informations
Sociétés dont
complémen-
les titres sont
taires pour
admis aux
Sociétés certaines Sociétés
négociations
commerciales sociétés anonymes
sur un
(voir no 64980 I. commerciales (voir
marché
à 64980 II.) (1) (SA, SCA, no 65005) (1)
réglementé
SARL, SNC
(voir
et SCS) (voir
no 65025)
no 64980 III.) (1)
Information sur les conditions
fixées par le CA (ou le CS) relatives
à la conservation des actions par x x
les dirigeants en cas d’attribution
gratuite d’actions
Déclaration de perfomance extra- (4) (4)
x x
financière (reporting RSE)
Informations sur les opérations
réalisées par les dirigeants et par
x
leurs proches sur les titres de la
société
Indication sur les risques financiers
liés aux effets du changement x
climatique
Principales caractéristiques des
procédures de contrôle interne et
de gestion des risques relatives à
x
l’élaboration et au traitement de
l’information comptable et
financière
(1) Les sociétés commerciales répondant à la définition des petites entreprises au sens de l’article L 123-16 du Code de
commerce sont dispensées d’établir un rapport de gestion (voir no 64960).
(2) Sociétés dotées d’un commissaire aux comptes uniquement.
(3) Information requise uniquement pour les SA dotées d’un commissaire aux comptes (sur les nouveaux seuils applicables,
voir no 85000). Cette information est également requise pour les SAS dotées d’un commissaire aux comptes. Voir FRC
12/19 no 95.
(4) Sur les sociétés concernées, voir no 65005 VII.
64980 Contenu
I. Informations obligatoires pour toutes les sociétés commerciales
a. Le rapport de gestion doit obligatoirement contenir les informations suivantes :
– exposé de la situation de la société durant l’exercice écoulé (C. com. art. L 232-1 II) ;
– son évolution prévisible (C. com. art. L 232-1 II) ;
– les événements importants survenus entre la date de la clôture de l’exercice et la date à
laquelle il est établi (C. com. art. L 232-1 II), voir développements no 52395 s. ;
– les activités en matière de recherche et de développement (C. com. art. 232-1 II) ;
– la mention de succursales existantes (C. com. art. L 232-1 II) ;
– la mention des prises de participation significatives de l’exercice dans des sociétés ayant
leur siège social sur le territoire français (C. com. art. L 233-6, al. 1), voir no 38960 ;
– l’activité et les résultats de l’ensemble de la société, des filiales de la société et des sociétés
qu’elle contrôle par branche d’activité (C. com. art. L 233-6, al. 2), voir no 38960 ;
– les aliénations d’actions en vue de régulariser les participations croisées (C. com. art. R 233-19
renvoyant aux art. L 233-29 et L 233-30), voir no 38960 et Mémento Sociétés commerciales no 79735.
b. Par ailleurs, doit apparaître dans le rapport de gestion en vertu du Code général des
impôts :
– le montant des dividendes et des autres revenus distribués mis en paiement au titre des
trois exercices précédents, en distinguant, par catégorie d’actions ou de parts, ceux qui sont
éligibles à l’abattement dont bénéficient les personnes physiques fiscalement domiciliées en
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France de ceux qui ne sont pas éligibles à cet abattement (CGI art. 243 bis ; BOI 5 I-2-05 no 116 à 64980
118). (suite)
En outre, bien que les textes ne le prévoient pas, en pratique, c’est en général dans le rap-
port de gestion que sont mentionnées les informations à donner à l’assemblée concernant :
– le montant des dépenses somptuaires (CGI art. 223 quater), voir no 18620 ;
– la réintégration des frais généraux dans le bénéfice imposable (CGI art. 223 quinquies), voir
no 18620 ;
– l’utilisation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) (CGI art. 244 quater C) si
cette information n’est pas donnée dans l’annexe des comptes, voir no 16660.
c. Le cas échéant, les injonctions ou les sanctions pécuniaires pour des pratiques anticon-
currentielles, prononcées par l’Autorité de la concurrence à l’encontre de la société, lorsque
l’insertion de sa décision ou d’un extrait de celle-ci dans le rapport de gestion a été prescrite
(C. com. art. L 464-2 I al. 5).
II. Informations obligatoires pour les sociétés dont les comptes sont cer-
tifiés par un commissaire aux comptes
a. Délais de paiement Ces sociétés doivent communiquer, dans le rapport de gestion, les
informations suivantes sur les délais de paiement à l’égard de leurs fournisseurs et de leurs
clients (C. com. art. L 441-14 et D 441-4) :
– pour les fournisseurs, le nombre et le montant total des factures reçues non réglées à la
date de clôture de l’exercice dont le terme est échu ;
– pour les clients, le nombre et le montant total des factures émises non réglées à la date
de clôture de l’exercice dont le terme est échu.
Précisions 1. Délais à l’égard des fournisseurs Le montant est ventilé par tranches de retard
et rapporté en pourcentage au montant total des achats de l’exercice.
Cette information est à fournir (Courrier de la Chancellerie à la CNCC, Bull. CNCC no 160, décembre 2010,
p. 613 s., solution transposable, à notre avis, à la nouvelle rédaction de l’article D 441-4 du Code de commerce) :
– envers les fournisseurs étrangers tout comme envers les fournisseurs français ;
– envers les fournisseurs intragroupe.
2. Délais à l’égard des clients Le montant des factures est ventilé par tranches de retard et
rapporté en pourcentage au chiffre d’affaires de l’exercice.
Par dérogation, les sociétés peuvent présenter en lieu et place des informations mention-
nées ci-avant le nombre et le montant cumulés des factures reçues et émises ayant connu
un retard de paiement au cours de l’exercice et la ventilation de ce montant par tranche de
retard. Les sociétés les rapportent aux nombre et montant total des factures, respectivement
reçues et émises dans l’année.
Des modèles de tableaux sont fixés par arrêté dans lesquels les montants fournis peuvent
être indiqués toute taxe comprise ou hors taxe (Arrêté du 20-3-2017 ; C. com. art. A 441-2).
Précisions 1. Application aux sociétés ne 2. Non-application aux sociétés dispensées
publiant pas un rapport de gestion Cette in- d’établir un rapport de gestion Les sociétés ap-
formation est requise pour toute société dotée partenant à la catégorie des petites entreprises
d’un commissaire aux comptes et tenue d’établir pouvant bénéficier de l’exemption d’établissement
un rapport, même si ce rapport n’est pas soumis du rapport de gestion (voir no 64960) ne sont
au Code de commerce, notamment les sociétés donc pas tenues de fournir des informations
coopératives agricoles (Courrier de la Chancelle- sur les délais de paiement (EJ 2018-90 du
rie à la CNCC précité). 10-5-2019 ; www.cncc.fr).
Sur le contrôle de ces informations par le commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 95.
b. Prêts interentreprises Ces sociétés doivent également communiquer dans le rapport de
gestion le montant des prêts à moins de trois ans consentis aux entreprises avec lesquelles
elles entretiennent des liens économiques, tel qu’attesté par le commissaire aux comptes
(C. mon. fin. art. L 511-6 modifié par la loi 2019-486 du 22-5-2019 et R 511-2-1-1 II).
Précisions La société prêteuse doit faire approuver le contrat de prêt selon la procédure des
conventions réglementées (voir no 80420) si elle est une SA à conseil d’administration ou une
SARL (Com. Ansa no 16-004).
Pour plus de détails, voir Mémento Sociétés commerciales no 52635.
Sur le contrôle de ces informations par le commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 98.
III. Informations supplémentaires pour certaines formes de sociétés
commerciales :
a. Sociétés visées Sont tenues de donner des informations supplémentaires les SA, les
SCA, les SARL ainsi que les SNC dont l’ensemble des parts est détenu par des SA, des
1671
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SCA ou des SARL (C. com. art. L 221-7 et L 223-26 renvoyant à l’article L 225-100-1 I du Code de commerce).
Les SAS ne sont pas concernées par ces dispositions (C. com. art. L 227-1).
b. Informations supplémentaires Outre les informations précédentes, les sociétés concer-
nées doivent compléter l’exposé de la situation de la société durant l’exercice écoulé men-
tionné au I. ci-avant par (C. com. art. L 225-100-1) :
1. Une « analyse objective et exhaustive de l’évolution des affaires, des résultats et de la
situation financière de la société, notamment de sa situation d’endettement, au regard du
volume et de la complexité des affaires » (C. com. art. L 225-100-1) ; cette analyse doit comporter
si nécessaire des renvois aux montants indiqués dans les comptes annuels ainsi que des
explications supplémentaires (C. com. art. L 225-100-1).
2. Le cas échéant, des indicateurs clés de performance de nature financière (C. com.
art. L 225-100) ; l’AMF a publié une position sur les indicateurs alternatifs de performance (Posi-
tion no 2015-12 du 3-12-2015), voir no 81565 III.
3. Une description des principaux risques et incertitudes auxquels la société est confrontée
(C. com. art. L 225-100-1), y compris les risque extra-financiers (Rec. AMF 2016-13). Les facteurs
exposant la société aux risques suivants peuvent être considérés (Position-recommandation AMF
no 2009-16 – Guide d’élaboration des documents de référence, § 3.2 Recommandation sur les facteurs de risque) :
– les risques de marché (taux, change, actions et autres instruments financiers, matières
premières ; voir no 43350 à 43375) ;
– les risques industriels, sociaux et environnementaux (pour les sociétés exploitant au moins
une installation classée en catégorie Seveso seuil haut, voir no 65005 IX.) ;
– les risques juridiques ;
– les risques de liquidité et de trésorerie ;
– les risques de prix ;
– les risques de crédit et/ou de contrepartie ;
– les risques opérationnels.
4. Des indicateurs clés de performance de nature non financière ayant trait à l’activité spé-
cifique de la société, notamment des informations relatives aux questions d’environnement
et de personnel ;
Précisions Les sociétés établissant une déclaration de performance extra-financière (voir
no 65005 VII.) sont réputées avoir fourni dans leur rapport de gestion ces indicateurs clés de
performance de nature non financière (C. com. art. L 225-102-1 VI).
5. Des indications sur l’utilisation des instruments financiers par l’entreprise, lorsque cela
est pertinent pour l’évaluation de son actif, de son passif, de sa situation financière et de ses
pertes ou profits.
Ces indications portent sur les objectifs et la politique de la société de gestion des risques
financiers, y compris sa politique concernant la couverture de chaque catégorie principale
de transactions prévues pour lesquelles il est fait usage de la comptabilité de couverture.
Elles portent également sur l’exposition de la société aux risques de prix, de crédit, de liquidi-
té et de la trésorerie (C. com. art. L 225-100-1 ; voir 3. ci-avant).
Précisions 1. Informations statutaires D’autres informations peuvent être prévues par les
statuts.
2. Lien entre le rapport de gestion et l’annexe Voir no 64685.
Sur les sanctions, voir no 65030.
Sur le contrôle du commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 95.
Sur le communication et le dépôt au greffe, voir no 80135 à 80160 et 80685.
Lorsqu’une SA, une SCA, une SARL ou encore une SNC dont la totalité des parts est détenue
par des SA, des SCA ou des SARL établit des comptes consolidés, le rapport consolidé de
gestion doit en outre comprendre les informations prévues au no 64980 III (informations sup-
plémentaires pour certaines formes de sociétés commerciales) et au no 65025 III (sur les pro-
cédures de contrôle interne et de gestion des risques) pour l’ensemble des sociétés
comprises dans la consolidation au cours de l’exercice écoulé (C. com. art. L 225-100-1).
Précisions Lien entre le rapport de gestion et le rapport de groupe Le rapport sur la
gestion du groupe peut être inclus dans le rapport de gestion relatif aux comptes annuels de la
société mère (C. com. art. L 233-26), ou, inversement, ce dernier peut être inclus dans le rapport sur
la gestion du groupe (C. com. art. L 233-6). Dans un cas comme dans l’autre, cela permet de n’établir
qu’un seul rapport.
Sur les sanctions, voir Mémento Comptes consolidés no 9228.
Sur le contrôle, voir Mémento Comptes consolidés no 9242.
Sur la communication et le dépôt au greffe, voir Mémento Comptes consolidés no 9228.
– rachat par la société de ses propres actions attribuées aux salariés au titre de la participa-
tion (C. com. art. L 225-208 et L 225-211) : sont indiqués le nombre d’actions achetées, les cours
moyens, le montant des frais de négociation, le nombre des actions inscrites au nom de la
société à la clôture de l’exercice, leur valeur au cours d’achat, leur valeur nominale, les motifs
des acquisitions effectuées et la fraction du capital qu’elles représentent ;
– achat et revente par la société de ses propres actions : sont indiqués (C. com. art. L 225-209,
L 225-209-2 et L 225-211) le nombre (acheté et vendu), les cours moyens des achats et des
ventes, le montant des frais de négociation, le nombre des actions inscrites au nom de la
société à la clôture de l’exercice, leur valeur évaluée au cours d’achat, leur valeur nominale,
et pour chacune des finalités du rachat d’actions, le nombre des actions utilisées et les éven-
tuelles réallocations dont elles ont fait l’objet et la fraction du capital qu’elles représentent ;
sur les programmes de rachat de titres de capital admis aux négociations sur un marché
réglementé ou sur Euronext Growth, voir no 55615 s. et, pour les programmes de rachats
d’actions des sociétés non cotées, voir no 55590 s. ;
– rachat d’actions : une information est donnée sur les éléments de calcul et les résultats
de l’ajustement du nombre d’actions que des valeurs mobilières donnant accès au capital
(voir no 38175) émises (C. com. art. R 228-90) ou que des options de souscription ou d’achat
d’actions (C. com. art. R 225-138) permettent d’obtenir si le prix d’acquisition des actions faisant
l’objet du rachat est supérieur au cours de bourse ;
– Émission de valeurs mobilières donnant accès au capital et réalisation de certaines opé-
rations pouvant porter atteinte aux droits des titulaires de ces titres (par exemple émission
de nouveaux titres de capital avec droit préférentiel de souscription) : dans ces cas, la société
peut procéder à un ajustement des conditions de souscription, des bases de conversion, des
modalités d’échange ou des modalités d’attribution initialement prévues, dans le respect de
l’article L 228-99 du Code de commerce. Le rapport du conseil d’administration ou du direc-
toire doit rendre compte des éléments de calcul et du résultat de ces ajustements (C. com.
art. R 228-91).
VII. Déclaration de performance extra-financière (DPEF) Les SA, SCA et SE dépassant cer-
tains seuils (voir ci-après) doivent insérer dans leur rapport de gestion une déclaration de
performance extra-financière qui remplace les informations auparavant prévues dans le
cadre du dispositif Grenelle 2.
a. Sociétés concernées Sont tenues de fournir cette déclaration les SA, SCA et SE dont le
total du bilan ou le chiffre d’affaires et le nombre de salariés dépassent les seuils suivants,
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selon que les titres de la société considérée sont admis ou non aux négociations sur un mar- 65005
ché réglementé (C. com. art. L 225-102-1) : (suite)
Les seuils mentionnés ci-avant sont à apprécier sur une base (C. com. art. L 225-102-1) :
– individuelle lorsque la société n’établit que des comptes sociaux,
– consolidée lorsque la société établit des comptes consolidés (voir Précision ci-après).
Précisions 1. Informations consolidées 2. Autres entités visées par la déclaration de
Une société tenue d’établir des comptes performance extra-financière :
consolidés et dépassant les seuils prévus par – les SNC (et SCS par renvoi de l’article L 222-2
l’article R 225-104 du Code de commerce doit du Code de commerce) sont également visées
établir une déclaration consolidée portant sur lorsque l’ensemble de leurs parts est détenu par
la société elle-même ainsi que sur l’ensemble des SA, SCA, SARL, SAS ou des sociétés de droit
des entreprises incluses dans le périmètre de étranger d’une forme juridique comparable
consolidation conformément à l’article L 233-16 (C. com. art. L 221-7) et qu’elles dépassent les
du Code de commerce. L’information n’a pas à seuils prévus pour les SA (SCA et SE) non cotées
être détaillée par société contrôlée (Communiqué sur un marché réglementé ;
CNCC du 24-5-2018, § 1.13). Une société établis- – d’autres entités, telles que les mutuelles, les
sant de manière volontaire des comptes établissements de crédit, les sociétés de finance-
consolidés doit établir une DPEF consolidée ment, les entreprises d’investissement, les com-
(dès lors qu’elle dépasse les seuils prévus dans pagnies financières holding, les entreprises d’as-
le tableau ci-dessus) lorsque les comptes conso- surance, les sociétés mutuelles d’assurance ou
lidés ont vocation à être présentés à l’organe encore les sociétés coopératives et les sociétés
délibérant. Une telle présentation implique en coopératives agricoles ont également l’obliga-
effet une publication des comptes consolidés au tion de fournir une déclaration de performance
sens de l’article L 233-28 du Code de commerce extra-financière dans leur rapport de gestion,
(EJ 2018-48 du 22-2-2018 ; www.cncc.fr). dès lors qu’elles dépassent les seuils prévus pour
L’AMF recommande que le périmètre des in- les SA (et SCA) cotées ou non cotées selon le
formations soit précisé et établi de la manière cas (C. mutualité art. L 114-17 ; C. mon. fin.
la plus cohérente et stable possible d’un exer- art. L 511-35 ; C. ass. art. L 310-1-1-1 ; Code rural
cice à l’autre (Rec. 2016-13 du 28-11-2016). art. L 524-2-1 renvoyant à l’article L 225-102-1 du
La déclaration consolidée est à intégrer dans le Code de commerce).
rapport de gestion de groupe (voir no 64985). Pour une liste complète des entités visées par
Sur l’exemption (ou non) d’établir une DPEF cette obligation, voir Communiqué de la CNCC,
pour les sociétés contrôlées, voir ci-après b. mai 2018, www.cncc.fr.
b. Sont exemptées de fournir une déclaration de performance extra-financière les SA (SCA
et SE) cotées ou non cotées sur un marché réglementé qui sont sous le contrôle d’une
société qui les inclut dans ses comptes consolidés lorsque la société contrôlante est établie
(C. com. art. L 225-102-1) :
– en France et publie une déclaration consolidée (voir ci-avant a.),
– ou dans un autre État membre de l’Union européenne et publie une telle déclaration en
application de la législation dont elle relève.
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65005 Précisions Une société ne peut être dispensée d’établir une DPEF que lorsqu’elle est contrôlée
(suite) par une société tenue légalement d’établir une DPEF consolidée. Une société contrôlée par une
SAS, établissant donc de manière volontaire une DPEF consolidée, reste ainsi tenue d’établir sa
propre DPEF (individuelle ou, le cas échéant, consolidée), dès lors que les seuils du dispositif sont
dépassés (EJ 2018-81 du 22-2-2019, www.cncc.fr).
c. Informations à fournir La déclaration de performance extra-financière présente (C. com.
art. L 225-102-1 modifié en dernier lieu par la loi 2018-938 du 30-10-2018 et art. R 225-105) :
– le modèle d’affaires de la société (ou, le cas échéant, de l’ensemble des sociétés pour les-
quelles la société établit des comptes consolidés) ;
– quatres catégories d’informations :
1. sur la manière dont la société prend en compte les conséquences sociales (notamment
accords collectifs conclus dans l’entreprise et leurs impacts sur la performance économique
de l’entreprise, actions visant à lutter contre les discriminations et promouvoir les diversités
et mesures prises en faveur des personnes handicapées),
2. environnementales de son activité (notamment conséquences sur le changement clima-
tique de l’activité de la société et de l’usage des biens et services qu’elle produit, engage-
ments sociétaux en faveur du développement durable, de l’économie circulaire, de la lutte
contre le gaspillage alimentaire, de la lutte contre la précarité alimentaire, du respect du
bien-être animal et d’une alimentation responsable, équitable et durable…),
3. les effets de cette activité quant au respect des droits de l’Homme (actions visant à lutter
contre les discriminations et promouvoir les diversités…),
4. et à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale.
Précisions Respect des droits de l’homme (2016-1691 du 9-12-2016 ; voir Mémento Sociétés
et lutte contre la corruption commerciales no 4707 s.) et la loi Devoir de vigi-
1. Sociétés visées Ces deux catégories d’infor- lance (2017-399 du 27-3-2017 ; voir VIII. ci-
mation ne concernent que les sociétés cotées sur après).
un marché réglementé. Toutefois, au titre de 2. Lien avec le plan de vigilance La société
bonnes pratiques, les sociétés non cotées sur un peut renvoyer, le cas échéant, aux informations
marché réglementé devraient les prendre en mentionnées dans le plan de vigilance (C. com.
compte dans leur déclaration. En effet, ces socié- art. L 225-102-1 III). Voir ci-après VIII.
tés peuvent être concernées par la loi Sapin 2
Pour chaque catégorie d’informations RSE, la société présente :
• une description des principaux risques extra-financiers liés à son activité, et lorsque cela s’avère
pertinent et proportionné les risques créés par ses relations d’affaires, ses produits et ses services ;
• au regard de chacun des principaux risques identifiés, une description des politiques appli-
quées par la société pour maîtriser ces risques, ainsi que les diligences raisonnables compre-
nant les plans d’actions mis en œuvre (ou explique les raisons justifiant l’absence de poli-
tique concernant tel ou tel risque) ;
• et les résultats de ces politiques, incluant des indicateurs clefs de performance.
Dans ce cadre, la déclaration contient les informations RSE prévues par l’article R 225-105
du Code de commerce, lorsqu’elles sont pertinentes au regard des principaux risques que
la société aura identifiés ou des politiques qu’elle aura appliquées (C. com. art. R 225-105).
Précisions 1. Données comparatives La conforme volontairement à un référentiel natio-
déclaration de performance extra-financière pré- nal ou international en matière sociale ou envi-
sente les données observées au cours de l’exer- ronnementale, la déclaration le mentionne en
cice clos et, le cas échéant, au cours de l’exercice indiquant les préconisations de ce référentiel
précédent, de façon à permettre une comparai- qui ont été retenues et les modalités de consul-
son de ces données (C. com. art. R 225-105-1). tation de ce dernier, par exemple, Global repor-
2. Lien avec les comptes annuels et le rapport ting initiative-GRI (C. com. art. R 225-105-1).
de gestion Elle présente, le cas échéant, des ren- 4. Liste des informations exigées Une liste
vois aux montants indiqués dans les comptes an- des informations exigées de toutes les sociétés
nuels et le rapport de gestion (consolidés, le cas concernées et une liste d’informations supplé-
échéant). mentaires à la charge des seules sociétés cotées
3. Indication du référentiel en matière so- sur un marché réglementé sont prévues par l’ar-
ciale et environnementale Si la société se ticle R 225-105 du Code de commerce.
d. Vérification de la déclaration de performance extra-financière, voir FRC 12/19 no 96.
e. Publicité de la déclaration de performance extra-financière Outre l’inclusion de la
déclaration dans le rapport de gestion (ou, le cas échéant, dans le rapport de gestion de
groupe, voir no 64985) qui est déposé au greffe lorsque les titres de la société sont admis aux
négociations sur Euronext ou Euronext Growth (voir no 80685), la déclaration doit être
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publiée sur le site Internet de la société dans un délai de 8 mois à compter de la clôture de
l’exercice et ce, pour une durée d’au moins 5 ans (C. com. art. R. 225-105-1).
VIII. Plan de vigilance pour les SA et SCA employant, à la clôture de deux exercices consé-
cutifs, au moins 5 000 salariés en leur sein et dans leurs filiales françaises directes ou indi-
rectes, ou au moins 10 000 salariés en leur sein et dans leurs filiales françaises et étrangères
directes ou indirectes (C. com. art. L 225-102-4) Le plan de vigilance comprend les mesures rai-
sonnables visant à prévenir et à contrôler les atteintes graves envers les droits humains et les
libertés fondamentales, la sécurité des personnes ainsi que l’environnement.
Les filiales ou sociétés contrôlées qui dépassent les seuils mentionnés ci-dessus sont dispen-
sées d’établir un plan de vigilance si la société qui les contrôle (au sens de l’article C. com. L 233-3)
établit et met en œuvre elle-même un plan de vigilance.
Les sociétés concernées doivent publier dans leur rapport de gestion, outre le plan de vigi-
lance, un compte-rendu sur sa mise en œuvre.
Pour plus de détails sur le contenu du plan de vigilance, voir Mémento Sociétés commerciales
no 48218.
IX. Pour les sociétés exploitant au moins une installation classée en catégorie « Seveso
seuil haut » (installation prévue au IV de l’article L 515-8 du Code de l’environnement), une information sur
la politique de prévention du risque d’accident technologique, sur la capacité de la société
à couvrir sa responsabilité civile vis-à-vis des biens et des personnes et sur les moyens prévus
pour assurer la gestion de l’indemnisation des victimes en cas d’accident engageant sa res-
ponsabilité (C. com. art. L 225-102-2).
Sur l’information à fournir sur les risques encourus, voir no 64980 III.
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IV. Indication sur les risques financiers liés aux effets du changement climatique et sur
les mesures que prend la société pour les réduire en mettant en œuvre une stratégie bas-
carbone dans toutes les composantes de son activité (C. com. art. L 225-100-1).
V. Autres informations L’AMF recommande (Rec. AMF no 2012-05 sur les assemblées générales
d’actionnaires de sociétés cotées, modifiée en dernier lieu le 5-10-2018, proposition no 4.8) de faire état dans le
rapport de gestion ou dans le document de référence (recommandation transposable à
notre avis au nouveau document d’enregistrement universel qui remplace le document de
référence, voir no 65285) de la revue annuelle par le conseil d’administration des conventions
réglementées conclues et autorisées au cours d’exercices antérieurs et dont l’effet perdure
dans le temps (voir FRC 12/19 no 114) et de ses conclusions.
Précisions L’AMF recommande de préciser, notamment (proposition no 4.8 précitée) :
– pour chacune de ces conventions réglementées, les règles de calcul et d’ajustement dans le
temps des conditions financières qu’elle prévoit ;
– une information particulière pour chacune de ces conventions ayant connu une évolution
substantielle de leur montant ou de leurs conditions financières, liée par exemple à une in-
dexation ;
– les conventions que le conseil a estimé ne plus répondre à la qualification de convention
réglementée au regard de l’évolution des circonstances.
SANCTIONS
65030 I. Sanctions civiles
a. Défaut de rapport et établissement tardif Le défaut de rapport de gestion peut entraî-
ner la nullité de l’assemblée dans les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite
simple (C. com. art. L 221-7) et dans les SARL (C. com. art. L 223-26).
Pour les SA, le défaut de rapport du conseil d’administration ou du directoire entraîne la
nullité de l’assemblée (C. com. art. L 225-100 et L 225-121).
Sur l’incidence du retard du conseil d’administration dans l’établissement du rapport de ges-
tion sur les diligences et obligations du commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 112.
b. Rapport incomplet
Dans les SA ou SCA, toute personne intéressée peut demander au président du tribunal
statuant en référé d’enjoindre sous astreinte au conseil d’administration ou au directoire
(ou au gérant) de communiquer les informations suivantes (C. com. art. L 225-102, al. 3 sur renvoi
de l’art. L 225-102-1) :
– l’état de la participation des salariés au capital social (voir no 65005 VI.) ;
– les informations sociales, environnementales et sociétales contenues dans la déclaration
de performance extra-financière (voir no 65005 VII.).
La cour d’appel de Paris, dans un arrêt du 17 décembre 1999 relatif à la présentation d’un
rapport de gestion incomplet à l’assemblée générale dans une SARL (mais qui peut, à notre
avis, s’étendre aux SA) a jugé que le rapport doit être exhaustif. Dans le cas contraire, les
délibérations de l’assemblée générale qui s’est tenue, alors même que les associés n’ont
pas été informés d’un événement important, sont nulles.
EXEMPLE
Représente un événement important méritant d’être repris dans le rapport de gestion une informa-
tion sur les conditions juridiques et financières dans lesquelles était intervenue la cession d’un
droit au bail par la SARL à un tiers (arrêt précité).
Lorsque l’omission porte sur un événement non important, elle ne semble pas susceptible
d’entraîner :
– la nullité de l’assemblée qui approuve les comptes ni de certaines de ses résolutions
(C. com. art. L 225-121 et L 235-1, al. 2) ;
Précisions La CNCC (Comm. du 11-10-2005) précise que la loi ne prévoit une possibilité d’annula-
tion que pour défaut de communication du rapport de gestion (C. com. art. L 225-121, al. 2). Une solu-
tion différente devrait cependant être retenue en cas de fraude ou si cette absence d’information
empêchait les actionnaires de statuer de manière éclairée sur les questions figurant à l’ordre du jour.
– le délit d’entrave à l’action du comité social et économique (ex-comité d’entreprise) (C. trav.
art. L 2317-1) ;
– la responsabilité pénale des dirigeants (C. com. art. L 242-8 et L 242-10), ni leur responsabilité
civile (C. com. art. L 225-251).
Sur les conséquences de l’omission dans le rapport de gestion d’une information prévue par
la loi sur le rapport du commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 95.
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65095 2. Conventions passées durant les exercices antérieurs Selon l’Ansa (Com. CJ no 14-063, 3 dé-
(suite) cembre 2014), faute de précision des textes, les conventions passées durant les exercices antérieurs
(à l’exercice clos) n’ont pas à être mentionnées. L’information à donner ne vise que les conventions
intervenues durant l’exercice.
Sur leur mention dans le document d’enregistrement universel (ancien document de référence),
voir no 65285.
– tableau récapitulatif des délégations en cours de validité accordées par l’assemblée
générale des actionnaires dans le domaine des augmentations de capital, faisant apparaître
l’utilisation faite de ces délégations au cours de l’exercice ;
– choix de la modalité d’exercice de la direction générale (président du conseil d’adminis-
tration ou directeur général) à l’occasion du premier rapport ou en cas de modification de
ce choix. Voir Mémento Sociétés commerciales no 40890.
– pour les SA à conseil de surveillance, observations du conseil sur le rapport du direc-
toire et sur les comptes de l’exercice.
II. Uniquement pour les SA, SE et SCA dont les titres sont admis aux négociations sur
un marché réglementé, le rapport contient en complément des informations requises pour
toutes les SA et SCA (voir 1. ci-avant) :
1. Des informations sur (C. com. art. L 225-37-4 modifié par la loi 2019-486 du 22-5-2019) :
– la composition du conseil d’administration ou de surveillance (voir Mémento Sociétés commer-
ciales no 39155) ;
– les conditions de préparation et d’organisation des travaux du conseil ;
– la politique de diversité appliquée aux membres du conseil d’administration ou de sur-
veillance au regard de critères tels que l’âge, le sexe ou les qualifications et l’expérience pro-
fessionnelle, ainsi qu’une description des objectifs de cette politique, de ses modalités de
mise en œuvre et des résultats obtenus au cours de l’exercice ;
Précisions 1. Sociétés visées Sont concer- hommes au sein du comité mis en place, le cas
nées uniquement pour les sociétés dépassant échéant, par la direction générale en vue de l’as-
deux des trois seuils suivants (C. com. art. sister régulièrement dans l’exercice de ses mis-
R 225-104) : sions générales. Selon l’Ansa, seul le « Comex »
• 20 M€ pour le total de bilan ; devrait être visé, à l’exclusion des comités du
• 40 M€ pour le total du chiffre d’affaires net ; conseil et des autres comités mis en place par
• 250 pour le nombre de salariés. la direction générale afin de traiter de sujets
2. Informations complémentaires La descrip- particuliers et/ou ponctuels (Com. jur. no 18-039) ;
tion de la politique de diversité est complétée – et sur les résultats en matière de mixité dans
par des informations (C. com. art. L 225-37-4 modi- les 10 % de postes à plus forte responsabilité.
fié par la loi 2018-771 du 5-9-2018) : Si la société n’applique pas une telle politique,
– sur la manière dont la société recherche une le rapport comprend une explication des rai-
représentation équilibrée des femmes et des sons le justifiant.
– les éventuelles limitations que le conseil d’administration apporte aux pouvoirs du direc-
teur général ;
– le code de gouvernement d’entreprise élaboré par les organisations représentatives des
entreprises auquel la société se réfère, ainsi que le lieu où ce code peut être consulté ;
Précisions Il s’agit, par exemple : Si une société ne se réfère pas à un tel code,
– du Code Afep/Medef sur le « gouvernement le rapport doit indiquer les règles retenues en
d’entreprise des sociétés cotées » (dans sa ver- complément des exigences requises par la loi et
sion révisée du 21‑6‑2018, www.medef.com) expliquer les raisons pour lesquelles la société a
dont certaines recommandations ont été préci- décidé de ne pas appliquer de code de gouver-
sées par le Haut Comité de gouvernement d’en- nement d’entreprise.
treprise (HCGE). Si des dispositions du code ont été écartées, le
– du code de gouvernement d’entreprise pour les rapport doit le préciser ainsi que les raisons
valeurs moyennes (publié en décembre 2009 par pour lesquelles elles l’ont été (application du
Middlenext, association des valeurs moyennes principe « appliquer ou expliquer »).
françaises cotées et révisé en octobre 2016) ; voir
no 80920.
– les modalités de participation des actionnaires à l’assemblée générale ou renvoyer aux dis-
positions des statuts qui prévoient ces modalités ;
– la description de la procédure mise en place par le conseil d’administration permettant
d’évaluer régulièrement si les conventions portant sur des opérations courantes et conclues
à des conditions normales remplissent bien ces conditions.
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2. Les rémunérations totales et avantages de toute nature versés durant l’exercice à chaque 65095
mandataire social, par la société, les sociétés qu’elle contrôle et la société qui la contrôle (suite)
(C. com. art. L 225-37-3).
Précisions Mandataires non visés Selon l’AMF (Bull. COB no 367, avril 2002, p. 63 s.), ne sont
pas concernés par cette obligation les mandataires spéciaux désignés et les membres de comités
créés par le conseil d’administration (C. com. art. R 225-29).
a. Champ d’application Sont concernés les mandataires sociaux :
– des SA (président du conseil d’administration, directeur général, directeurs généraux délé-
gués, administrateurs, membres du directoire et du conseil de surveillance ; en ce sens, Com.
Ansa no 3061, avril 2001) et des SCA (gérants et membres du conseil de surveillance) cotées ;
Précisions Société française qui émet des d’un autre pays de l’Union européenne doit
titres (actions ou obligations) sur un marché fournir des informations sur les rémunérations
réglementé d’un autre pays de l’Union euro- des dirigeants, l’article L 225-37-3 du Code de
péenne Le transfert des informations relatives commerce (ancien article L 225-102-1) ne pré-
aux rémunérations des mandataires sociaux du voyant aucune restriction quant à la territoriali-
rapport de gestion dans le rapport sur le gou- té du marché réglementé (Bull. CNCC no 147,
vernement d’entreprise ne change pas l’analyse septembre 2007, EJ 2007-76, p. 480 s., confirmé par
de la CNCC selon laquelle une société française le courrier de la Chancellerie à la CNCC en date du
qui émet des titres sur un marché réglementé 19-3-2008, Bull. CNCC no 150, juin 2008, p. 203 s.).
– des sociétés (SA ou SCA) non cotées qui sont contrôlées par une société dont les titres
sont admis aux négociations sur un marché réglementé dès lors que lesdits mandataires
sociaux détiennent au moins un mandat dans la société cotée (C. com. art. L 225-37-3).
Précisions 1. Filiale française non cotée également mandataires sociaux de la société
d’une société cotée à l’étranger Selon l’Ansa cotée.
et le bulletin CNCC, par marchés réglementés il 2. Notion de société contrôlante La société
faut entendre ceux reconnus par l’Union euro- contrôlante doit être comprise comme toute so-
péenne, au sens de l’article L 423-1 du Code ciété exerçant directement ou indirectement le
monétaire et financier (Ansa, CJ 5-12-2003, p. 5 contrôle, ce qui implique de remonter l’en-
et Bull. CNCC, no 133, mars 2004, p. 172) : en semble de la chaîne des détentions (Bull. CNCC
conséquence, une filiale française non cotée no 133, mars 2004, p. 173 s. et Ansa, CJ no 04-010,
d’une société cotée sur un marché aux États- 3-12-2003). En outre, toutes les hypothèses de
Unis non reconnu par l’Union européenne contrôle sont visées par l’article L 225-37-3 du
pourrait se dispenser de publier les rémunéra- Code de commerce, c’est‑à-dire le contrôle ex-
tions des dirigeants (Ansa, CJ du 3-12-2003, p. 5 clusif mais aussi le contrôle conjoint (CJ du
et Bull. CNCC, no 133, mars 2004, p. 173). En re- 6-2-2019, no 19-008). Ainsi, une société (A) non
vanche, une société française, dont les titres ne cotée, contrôlée conjointement par une société
sont pas admis aux négociations sur un marché cotée (B) et une autre société non cotée, doit
réglementé, filiale d’une société cotée sur un mentionner les informations relatives aux rému-
marché réglementé de l’Union européenne, est nérations et avantages perçus par l’un de ses
tenue de faire figurer dans son rapport sur le mandataires sociaux qui exerce également un
gouvernement d’entreprise les informations re- mandat social dans la société cotée. Pour plus
latives aux rémunérations et avantages reçus par de détails sur la notion de contrôle conjoint,
ses mandataires pour autant que ceux-ci soient voir Mémento Comptes consolidés no 2039 s.
b. Informations à fournir Le rapport sur le gouvernement d’entreprise doit (C. com.
art. L 225-37-3 modifié par la loi 2019-486 du 22-5-2019) :
– indiquer la rémunération totale et les avantages de toute nature versés par la société,
durant l’exercice à chacun de ses mandataires sociaux,
– décrire, en les distinguant, les éléments fixes, variables et exceptionnels composant ces
rémunérations et avantages de chacun des mandataires sociaux ainsi que les critères en
application desquels ils ont été calculés ou les circonstances en vertu desquelles ils ont été
établis,
– décrire le cas échéant, pour les exercices clos à compter du 23 mai 2019, les éléments
variables de la rémunération déterminés à partir de l’application de critères de performance
extra-financière,
– indiquer « les engagements de toute nature pris par la société au bénéfice de ses manda-
taires sociaux, correspondant à des éléments de rémunération, des indemnités ou des avan-
tages dus ou susceptibles d’être dus à raison de la prise, de la cessation ou du changement
de ces fonctions ou postérieurement à celles-ci, notamment les engagements de retraite et
autres avantages viagers »,
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LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE © Éd. Francis Lefebvre
12 juillet 2017, l’AMF avait émis un certain référant au Code Afep/Medef et dans la recom- 65095
nombre de recommandations en matière de ré- mandation no 2013-20 pour les valeurs moyennes (suite)
munération des dirigeants, consolidées dans la re- se référant au Code Middlenext. Les sociétés
commandation no 2012-02 pour les sociétés se peuvent continuer, à notre avis, à s’y référer.
Pour un tableau comparatif des différentes déclarations liées aux rémunérations, voir
no 18765.
Sur l’information à donner sur les rémunérations des mandataires sociaux dans le document
d’enregistrement universel (ancien document de référence), voir no 65285.
3. Les écarts de rémunération entre dirigeants et salariés pour les rapports afférents aux
exercices clos à compter du 23 mai 2019 (C. com. art. L 225-37-3 modifié par la loi 2019-486 du
22-5-2019) :
– niveau de la rémunération du président du conseil d’administration, du directeur général
et de chaque directeur général délégué mis au regard de la rémunération moyenne sur une
base équivalent temps plein des salariés de la société (autres que les mandataires) ;
– niveau de la rémunération du président du conseil d’administration, du directeur général
et de chaque directeur général délégué mis au regard de la rémunération médiane des sala-
riés de la société, sur une base équivalent temps plein, et des mandataires sociaux ;
– évolution de ces deux ratios au cours des 5 exercices les plus récents.
4. les projets de résolution relatifs aux principes et aux critères de détermination, de
répartition et d’attribution des éléments fixes, variables et exceptionnels composant la
rémunération totale et les avantages de toute nature, attribuables aux président, direc-
teurs généraux ou directeurs généraux délégués, en raison de leur mandat (C. com.
art. L 225-37-2 et R 225-29-1).
L’AMF recommande aux émetteurs (Rec. AMF 2012-02 modifiée en dernier lieu le 30-11-2018) :
– de rédiger des résolutions distinctes lorsque celles-ci concernent des catégories de diri-
geants différentes et pour lesquelles les principes et critères de détermination des rémunéra-
tions et/ou la portée du vote exprimé par les actionnaires diffèrent ;
– de faire figurer, en sus de la politique de rémunération, une vision globale de sa mise en
œuvre sur plusieurs années. Pour les options, actions de performance et les rémunérations
variables à long terme, cela peut être fait par un renvoi aux tableaux 8, 9 ou 10 du Code
Afep-Medef. Ces tableaux, qui décrivent l’historique des attributions, devraient rappeler les
conditions de performance antérieurement fixées.
Pour plus de détails sur l’information à fournir dans ce rapport, voir Communiqué Ansa
no 17-011, mars 2017.
Pour plus de détails sur le contenu du rapport sur le gouvernement d’entreprise, voir Mémento
Sociétés commerciales no 48250 s.
5. Les informations susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique (C. com.
art. L 225-37-5) :
– la structure du capital de la société (voir no 65005 I.) ;
– les restrictions statutaires à l’exercice des droits de vote et aux transferts d’actions ou les
clauses des conventions portées à la connaissance de la société ;
– les participations directes ou indirectes dans le capital de la société dont elle a
connaissance ;
– la liste des détenteurs de tout titre comportant des droits de contrôle spéciaux et la des-
cription de ceux-ci ;
Précisions Le règlement européen délégué (UE) 2019/2020 exige de décrire les droits attachés
à chaque catégorie d’actions existantes, de la même manière que l’exigeait l’ancien règlement
no 809/2004 désormais abrogé. La recommandation de l’AMF (Position 2.2 relative à la limitation
de droits de vote et droits de vote multiple – Position-recommandation 2009-16 relative au guide
d’élaboration des documents de référence) selon laquelle les spécificités des limitations des droits
de vote et des droits de vote multiple devraient être indiquées, reste, à notre avis, valable.
– les mécanismes de contrôle prévus dans un éventuel système d’actionnariat du personnel,
quand les droits de contrôle ne sont pas exercés par ce dernier ;
– les accords entre actionnaires dont la société a connaissance et qui peuvent entraîner des
restrictions au transfert d’actions et à l’exercice des droits de vote ;
– les règles applicables à la nomination et au remplacement des membres du CA (ou du
directoire) ainsi qu’à la modification des statuts de la société ;
– les pouvoirs du CA (ou du directoire), en particulier l’émission ou le rachat d’actions ;
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LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE © Éd. Francis Lefebvre
– les accords conclus par la société qui sont modifiés ou prennent fin en cas de changement
de contrôle de la société, sauf si cette divulgation, hors les cas d’obligation légale de divulga-
tion, porterait gravement atteinte à ses intérêts ;
– les accords prévoyant des indemnités pour les membres du CA (ou du directoire) ou les
salariés, s’ils démissionnent ou sont licenciés sans cause réelle et sérieuse ou si leur emploi
prend fin en raison d’une offre publique.
Précisions Difficulté d’application Selon l’Ansa (no 07-16, avril 2007) l’incidence sur une offre
publique des renseignements demandés est à apprécier en tant que société éventuellement visée
par une offre publique d’acquisition (et non du point de vue de l’initiateur).
Publicité Le rapport sur le gouvernement d’entreprise suit les mêmes règles de publicité
que le rapport de gestion auquel il est joint. Il doit ainsi :
– être adressé aux actionnaires qui en font la demande ou être mis à leur disposition
(C. com. art. R 225-83, 4o et 6o) ;
– être présenté à l’AGO annuelle (C. com. art. L 225-100, al. 2).
Précisions Non-dépôt du rapport sur le gouvernement d’entreprise Le greffier ne peut pas
refuser le dépôt des autres documents comptables. Si sa réclamation demeure sans suite, il doit
procéder à l’enregistrement du dépôt en mentionnant la carence de la société. La carence étant
portée à la connaissance des tiers, tout intéressé a la possibilité, le cas échéant, de saisir le juge
des référés (Bull. CCRCS no 26 et 27, avis 04-25 et 04-25 bis du 23-6-2004, avis rendu sur le rapport du
président sur le contrôle interne mais solution transposable, à notre avis, au rapport sur le gouver-
nement d’entreprise).
Pour les SA, SE et SCA dont les titres sont admis aux négociations sur un marché régle-
menté, le rapport sur le gouvernement d’entreprise doit en outre :
– être publié sur le site internet de la société (C. com. art. R 225-73-1, voir no 80185) ;
– être déposé au greffe ;
– être porté à la connaissance du public (C. mon. fin. art. L 621-18-3 et Règl. gén. AMF art. 222-9).
Sur la possibilité pour une société établissant un document d’enregistrement universel
(ancien document de référence) de fournir dans ce document le rapport sur le gouverne-
ment d’entreprise et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, voir no 65285.
plus l’obligation d’établir un rapport spéci- actions pour pouvoir l’adresser aux action-
fique sur le bilan social en vue de la consulta- naires ou le mettre à leur disposition (voir
tion du comité, il reste néanmoins tenu de no 65170). Pour plus de détails, voir Mémento
l’établir indirectement dans les sociétés par Social no 8085.
La non-présentation du bilan social au CSE est passible de la peine prévue pour le délit
d’entrave (C. trav. art. L 2317-2 ; voir no 80290). Il en est de même en cas de présentation tardive
ou incomplète (Cass. crim. 15-5-2007 no 06-84.318).
Mise à disposition Elle concerne, outre le comité social et économique (CSE) mention- 65170
né ci-avant, les délégués syndicaux, l’inspection du travail et les salariés (C. trav.
art. L 2312-31).
Dans les sociétés par actions, l’employeur doit adresser aux actionnaires ou mettre à leur
disposition le dernier bilan social accompagné de l’avis du comité social et économique
(C. trav. art. L 2312-32).
Sur l’insertion du bilan social dans les plaquettes annuelles, voir no 65265.
RAPPORT ANNUEL
Contenu Certaines sociétés, notamment celles dont les titres sont admis aux négocia- 65265
tions sur un marché réglementé, établissent un rapport annuel, diffusé à l’occasion de leur
assemblée générale annuelle. Conçu comme un document de présentation de l’entité, le
rapport annuel comprend habituellement des informations générales sur le groupe, une
analyse de son activité et une partie consacrée aux comptes annuels et consolidés dans
laquelle sont intégrés les éléments du rapport de gestion. Ces derniers peuvent parfois être
répartis dans le rapport annuel sans être regroupés au sein d’une section distincte.
Cette publication ne constitue pas une obligation légale et son contenu n’est pas
réglementé.
Précisions L’AMF (Position du 3‑10‑2008 Questions-réponses sur les obligations d’information
financière des sociétés cotées sur Euronext Paris) rappelle que l’on désigne communément sous le terme
« rapport annuel », l’ensemble des informations présentées à l’assemblée générale conformément à la
loi, regroupées dans un seul document et complétées la plupart du temps par une communication
spécifique à l’attention des actionnaires (message du président, par exemple).
1685
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LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE © Éd. Francis Lefebvre
Précisions de l'AMF C’est un « document synthétique qui rassemble tous les élé-
ments disponibles constituant l’information utile pour présenter la société » (brochure COB
de décembre 1971). Mais c’est aussi un moyen de faire connaître l’entreprise au public et
d’intéresser l’ensemble des épargnants (Bull. COB, no 109, novembre 1978, p. 7). L’AMF a émis de
nombreuses recommandations le concernant (rapports annuels COB et brochure précitée).
Elle y voit « le meilleur support de l’information régulière donnée par l’entreprise » et
appelle l’attention des sociétés cotées sur les quatre recommandations suivantes :
– la qualité du contenu et de la présentation du rapport annuel mérite l’effort principal ;
– la diffusion du rapport annuel avant l’assemblée assure l’impact maximal ;
– le rapport annuel doit être adressé non seulement aux actionnaires, mais à toute personne
qui en fait la demande ;
– il convient de porter à la connaissance du public, par voie de presse ou par tout autre
moyen, des informations complémentaires qui ne figureraient pas dans le rapport annuel.
Le rapport annuel étant destiné essentiellement à l’information préalable des actionnaires
avant l’assemblée, l’AMF recommande de le diffuser au moins quinze jours avant l’assem-
blée générale et d’y comprendre l’ensemble des informations obligatoires (prévues notamment
par les articles R 225-81 et R 225-83 du Code de commerce), ainsi que les informations sociales signifi-
catives (Bull. no 1, 24-3-1980, p. 19), et non la reproduction intégrale du bilan social (Rapport COB
1979, p. 13).
La diffusion préalable dans le rapport annuel d’informations non approuvées par l’assem-
blée (comptes, projets de résolutions) ne constitue pas un obstacle puisque l’AMF recom-
mande, en cas de non-approbation, de diffuser une note complémentaire (Rapport COB 1969,
p. 67).
L’AMF insiste également sur la bonne présentation (photographies, organigrammes, gra-
phiques, tableaux, etc.) du rapport annuel et sur la rédaction du texte qui doit être « clair
et facilement compréhensible pour le non-spécialiste ».
Précisions Rapport annuel, prospectus et forme du rapport annuel destiné aux action-
document d’enregistrement universel (an- naires (Instr. AMF 2016-04 en cours de modification).
cien document de référence) À la différence Sur les modalités, voir no 65285. L’AMF a égale-
du prospectus (voir no 82030 s.) et du document ment précisé que le document de référence
d’enregistrement universel (voir no 65285), le (désormais le document d’enregistrement
rapport annuel ne figure pas comme un docu- universel) ainsi que le rapport financier an-
ment d’information spécifique dans le Règle- nuel peut servir de rapport présenté à l’assem-
ment général de l’AMF. Il en est fait mention blée générale ordinaire s’il est complété des
uniquement pour indiquer que le document informations et éléments exigés par le Code
d’enregistrement universel peut prendre la de commerce (Position AMF du 3-10-2008).
Contrôle par les commissaires aux comptes Lorsque le rapport annuel est
déposé au greffe du tribunal de commerce, au lieu des seuls comptes et rapport de gestion
prévus par les textes légaux et réglementaires, le terme « rapport de gestion » couvre alors
le rapport annuel dans son ensemble (Note d’information CNCC NI.I « Les rapports du commissaire aux
comptes sur les comptes annuels et consolidés », décembre 2018, § 8.11). Il en résulte un même niveau de
contrôle par les commissaires aux comptes que pour le rapport de gestion (voir FRC 12/19
no 95).
Sur le contrôle du rapport annuel adapté pour servir de document d’enregistrement univer-
sel, voir no 65285.
ment nécessaire pour ces opérations. Le Règlement 2017/1129/UE permet aux entreprises 65285
de bénéficier d’une procédure accélérée d’approbation (5 jours) lorsqu’elles intègrent ce (suite)
ment d’enregistrement universel qui a été déposé sans approbation préalable. Si elle
constate une omission ou une inexactitude significative, l’émetteur doit déposer sans retard
injustifié auprès d’elle un amendement, publié selon les mêmes modalités que le document
d’enregistrement universel lui-même.
V. Diffusion Une fois approuvé ou déposé, le document d’enregistrement universel est
publié sans retard injustifié (Règl. 2017/1129/UE, art. 9). Il est tenu gratuitement à la disposition
du public.
Précisions La mise en ligne du document d’enregistrement universel dans une section dédiée
sur le site de l’émetteur permet de remplir cette obligation. La société doit néanmoins remettre
gratuitement une version imprimée à toute personne qui en ferait la demande (Position-
recommandation AMF no 2009-16 relative au guide d’élaboration des documents de référence, an-
nexe 1, question 12). Une bonne pratique consiste à conserver les 3 derniers documents de
référence sur le site de l’émetteur (Position-recommandation précitée, annexe 1, question 13).
En outre, une version électronique du document est envoyée à l’AMF aux fins de mise en
ligne sur son site.
Précisions Lien avec le rapport financier annuel Lorsque le document d’enregistrement uni-
versel déposé auprès de l’AMF ou approuvé par celle-ci est rendu public dans les quatre mois suivant
la clôture et comprend le rapport financier annuel (Règl. gén. AMF art. 212-13, VI ; voir no 81845), l’émet-
teur est réputé avoir satisfait à son obligation de publier le rapport financier annuel.
Pour plus de détails sur le lien entre le document d’enregistrement universel, le rapport financier
annuel et le rapport de gestion, voir no 81845 et 81850.
VI. Dépôt au greffe Les sociétés ont la possibilité de déposer leur document d’enre-
gistrement au greffe du tribunal de commerce afin d’être exemptées du dépôt obligatoire
des documents listés par l’article L 232-23 du Code de commerce (notamment comptes
annuels et consolidés, rapports des commissaires aux comptes afférents, le cas échéant, rap-
port de gestion…) dès lors que ces documents sont inclus dans le document d’enregistre-
ment et que ce dernier est déposé dans les délais requis par les textes (voir no 80685). Le docu-
ment d’enregistrement doit alors comprendre une table de correspondance permettant au
greffier d’identifier tous les documents qu’il comporte (C. com. art. L 232-23 dans sa version soumise
à consultation publique à la date de mise à jour de ce Mémento).
I. COMPTES INTERMÉDIAIRES
Champ d'application Des comptes intermédiaires peuvent devoir être établis en 65385
raison :
– des obligations propres aux sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un
marché réglementé (voir no 80920) ou sur Euronext Growth (ex-Alternext ; voir no 80940) ;
pour les obligations spécifiques de ces sociétés en terme d’informations semestrielles, voir
no 65585 s. ;
– d’opérations spécifiques exigeant l’établissement de tels comptes : distribution
d’acomptes sur dividendes (voir no 54060), augmentation de capital en numéraire plus de
6 mois après la clôture (voir FRC 12/19 no 104 s.), etc.
– constatation en produits des seuls loyers correspondant à la période écoulée en cas de loyers
perçus d’avance ;
– constatation en charge des primes de fin d’année pour la fraction rattachable à la période
écoulée ;
– constatation en charge de l’IS afférent au résultat de la période écoulée ;
– constatation en charges des pertes à terminaison sur contrats à long terme conclus au cours
de la période ;
– constatation en charges des congés payés sur la base des droits acquis à la fin de la période ;
– etc.
– ne peuvent être anticipés ou différés sur une période intermédiaire. Il est interdit de lisser
les charges et les produits sur les différentes périodes intermédiaires de l’année.
EXEMPLES
Si une dépréciation ou une provision est constituée dans les comptes intermédiaires et n’a plus
lieu d’être à la clôture de l’exercice, ni la dotation ni la reprise n’apparaîtront dans les comptes
annuels.
IV. Contenu des comptes intermédiaires Pour assurer la comparabilité, les
comptes intermédiaires comportent (Rec. CNC précitée) :
– le bilan à la fin de la période intermédiaire concernée et le bilan à la date de clôture de
l’exercice précédent ;
– le compte de résultat cumulé du début de l’exercice à la fin de la période intermédiaire,
le compte de résultat pour la même période de l’exercice précédent, ainsi que le compte de
résultat de l’exercice précédent ;
– le tableau des variations de capitaux propres cumulées du début de l’exercice à la fin de
la période intermédiaire, ainsi que le tableau des variations de capitaux propres de l’exercice
précédent ;
– un tableau des flux de trésorerie cumulés du début de l’exercice à la fin de la période
intermédiaire, ainsi que le tableau des flux de l’exercice précédent ;
– une annexe.
Établissement Selon l’ancienne norme CNCC no 4-101 (dans l’attente d’une éventuelle 65480
nouvelle NEP concernant les comptes prévisionnels), si les comptes prévisionnels sont desti-
nés à être (norme CNCC no 4-101, § 08 et 50) :
– publiés (c’est-à-dire « mis à disposition des actionnaires »), ils sont établis (et donc arrê-
tés) par le conseil d’administration ou l’organe équivalent selon l’entité ;
– présentés (diffusion limitée à quelques personnes, voire une seule) dans un contexte pré-
cisément défini, ils peuvent être établis soit par le conseil d’administration ou par l’organe
équivalent, soit sous la responsabilité des dirigeants.
Contenu Par comptes prévisionnels, il faut comprendre (norme précitée, § 02, 03 et 32) :
– un compte de résultat prévisionnel,
– un plan de financement,
Précisions Dans certains cas, seuls un compte de résultat prévisionnel et un plan de finance-
ment, accompagnés de notes annexes, peuvent être présentés.
– un bilan prévisionnel,
– des notes annexes qui précisent notamment la période couverte par les comptes prévi-
sionnels, les hypothèses retenues, la mesure de la sensibilité des résultats à une variation de
ces hypothèses, les principes d’établissement et de présentation retenus, les informations
susceptibles d’avoir une incidence significative sur l’interprétation des comptes prévisionnels.
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LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE © Éd. Francis Lefebvre
65485 Contrôle Sur les diligences à mettre en œuvre par les commissaires aux comptes, voir
norme CNCC no 4-101 précitée.
Dans leur rapport, les commissaires aux comptes formulent une conclusion portant sur :
– les hypothèses retenues pour établir les comptes prévisionnels,
– la traduction chiffrée de ces hypothèses, le respect des principes d’établissement et de
présentation applicables aux comptes prévisionnels, la conformité des méthodes comptables
utilisées avec celles suivies pour l’établissement des derniers comptes arrêtés de l’entité.
I. INFORMATION SEMESTRIELLE
(RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL)
SOCIÉTÉS CONCERNÉES
65585 Informations semestrielles obligatoires Le tableau ci-après, établi par nos soins,
présente un récapitulatif des informations semestrielles que les sociétés dont les titres sont
admis aux négociations sur un marché réglementé (Euronext Paris) ou sur un système mul-
tilatéral de négociation organisé ou non (Euronext Growth, ex-Alternext ou Euronext
Access + ; voir no 80940), doivent établir et publier en fonction :
– des instruments financiers concernés (titres de capital ; titres de créance) ;
– des sources d’obligations (Code monétaire et financier, Règlement général de l’AMF,
règles de marché Euronext Growth et règles de marché Euronext Access).
Sociétés cotées
Sociétés cotées sur un marché sur Euronext
réglementé Growth et
Euronext
Access +
Titres de
Titres de capital créances (1)
(pour leur définition, (pour leur Titres de capital
voir no 38180) définition,
voir no 38260)
Rapport financier semestriel C. mon. fin. art. L 451-1-2 III Règles de marché
Règl. gén. AMF art. 222-4 (voir no 65590 I.) Euronext Growth
§ 4.2 et Règles de
marché Euronext
Access § 3.2 (voir
no 65590 II.)
(1) Hors titres de créances négociables (TCN)
65590 I. Sociétés cotées sur un marché réglementé Les émetteurs français dont des
titres de capital ou des titres de créance sont admis aux négociations sur un marché régle-
menté (sur cette notion, voir no 80920) établissent un rapport financier semestriel dans les
trois mois qui suivent la fin du 1er semestre de leur exercice (C. mon. fin. art. L 451-1-2 III).
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© Éd. Francis Lefebvre LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE
sociétés veillent à ce que la diffusion du rapport financier semestriel intervienne dans un délai
très court après la signature de l’attestation (Position-recommandation no 2016-05 – Guide de l’information
périodique des sociétés cotées sur un marché réglementé, § 3). En outre, il incombe aux sociétés de
diffuser par voie électronique, dès l’arrêté des comptes, un communiqué présentant les résultats
semestriels (Position AMF précitée, voir no 81510).
Ce rapport constitue une information réglementée (Règl. gén. AMF art. 221-1, 1o b). Sur les moda-
lités de diffusion de cette information, voir no 81385 s.
L’émetteur tient le rapport financier semestriel à la disposition du public pendant au moins
10 ans (C. mon. fin. art. L 451-1-2).
– aux émetteurs ayant recours à des agrégats de performance qui ne ressortent pas directe-
ment de l’application des normes IFRS et/ou de la lecture des comptes, de se référer à la
position no 2015-12 de l’AMF sur les indicateurs alternatifs de performance (voir no 81565).
III. Contrôle Le bulletin CNCC (no 149, mars 2008, CNP 2007-23, p. 105 s. et no 160, décembre
2010, p. 591 s.) a confirmé qu’il n’existe aucune obligation légale pour le commissaire aux
comptes de vérifier l’information financière trimestrielle publiée volontairement par un
émetteur (hors cas d’émission d’un prospectus comprenant ladite information) mais que
pour autant :
– il lui appartient, s’il lui apparaît à l’issue d’une lecture de ces informations, que certaines
d’entre elles sont manifestement erronées ou que des faits susceptibles d’avoir une inci-
dence significative sur les comptes ne sont pas communiqués, de s’en entretenir avec la
direction et de demander les rectifications qui lui semblent nécessaires ;
– il lui appartient également, notamment s’il n’est pas donné une suite favorable à sa
demande, d’en tirer les conséquences éventuelles au regard de ses obligations de communi-
cation des irrégularités et inexactitudes au conseil d’administration et à l’assemblée générale
(voir FRC 12/19 no 82 s.) ; et, le cas échéant, de révélation au procureur de la République
(voir FRC 12/19 no 84) ;
– le commissaire aux comptes transmet l’information à l’AMF le plus rapidement possible
après qu’il a déterminé qu’une irrégularité ou une inexactitude pourrait faire l’objet d’une
mention dans son rapport à l’assemblée (guide de lecture de l’article C. mon. fin. L 621-22 élaboré par
l’AMF et la CNCC).
Précisions Intervention à la demande de tion des comptes fournis à la demande de l’enti-
la société Malgré l’absence d’obligation de vé- té » (voir FRC 12/19 no 75).
rifier l’information financière trimestrielle, les L’émetteur ne peut faire référence aux travaux
commissaires aux comptes peuvent intervenir du commissaire aux comptes, à l’occasion de la
à la demande de la société. Leur intervention publication de son information trimestrielle que
est alors effectuée selon les avis techniques (Bull. CNCC no 160, décembre 2010, p. 591 s.) :
suivants (Communiqué de la CNCC du 29-7-2016 ; – s’il s’agit de travaux d’audit ou d’examen limi-
www.cncc.fr) : té portant sur des comptes intermédiaires et
– « Examen limité entrant dans le cadre des ayant fait l’objet d’un rapport du commissaire
services autres que la certification des comptes aux comptes,
fournis à la demande de l’entité » (voir FRC – et que les utilisateurs disposent sur ces
12/19 no 73), comptes intermédiaires du rapport des commis-
– « Procédures convenues avec l’entité entrant saires aux comptes rendu public auquel se ré-
dans le cadre des services autres que la certifica- férer.
65695 Dans le cadre de la prévention des difficultés des entreprises (Code de commerce, loi 84-148 du
1-3-1984 et décret 85-295 du 1-3-1985), certaines entreprises peuvent avoir à établir des docu-
ments comptables (autres que les comptes annuels).
Certaines entreprises peuvent également devoir établir un tableau de financement en appli-
cation du PCG (voir no 64680).
Précisions Notes d’information de la CNCC La CNCC a consacré à ces documents deux
Notes d’information (NI no 10 « Les documents d’information financière et prévisionnelle » déc. 1987 et
NI.XIV « Le commissaire aux comptes et la prévention des difficultés des entreprises », novembre 2012) dont
nous reprenons ci-après les points essentiels. Sur la valeur des anciennes Notes d’information de
la CNCC, voir FRC 12/19 no 1 s.
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Précisions L’effectif doit donc être évalué – des salariés de l’ensemble des sous-filiales
en tenant compte : (dont plus de la moitié du capital est détenu
– des salariés de la société, sans application par une ou plusieurs filiales ou sous-filiales de
d’un prorata de présence pour les salariés à la société concernée).
temps partiel (Bull. CNCC no 104, décembre 1996, Les effectifs des filiales étrangères sont égale-
EJ 96-194, p. 735 s.) ; ment à prendre en compte.
– des salariés de toutes les filiales (en ligne di- Les apprentis, travailleurs temporaires et titu-
recte) ; il convient sur ce point d’interpréter lit- laires de contrat à durée déterminée ne sont pas
téralement l’article R 232-2 du Code de com- à prendre en compte (NI CNCC no 10, p. 12). En
merce et de prendre en considération la revanche, dès lors que leur contrat est à durée
détention de la majorité du capital et non celle indéterminée, sont à notre avis à retenir dans
de la majorité des droits de vote (NI CNCC no 10, l’effectif les VRP multicartes et ce, dans chacune
p. 13) ; des entreprises avec lesquelles ils sont liés.
II. Montant net du chiffre d’affaires (ou des ressources) égal ou supé-
rieur à 18 millions d’euros Le montant net du chiffre d’affaires s’entend comme le
montant des ventes de produits ou services liés à l’activité courante de la société diminué
des réductions sur ventes, de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes assimilées (C. com.
art. R 232-2, al. 4). Il n’est pas possible de retenir un chiffre d’affaires différent de celui figurant
dans le compte de résultat des comptes annuels (NI CNCC no 10, p. 14).
Il s’agit du chiffre d’affaires « stricto sensu » de la société indépendamment des détentions
dans d’autres sociétés (à l’inverse du critère « effectif »).
Précisions Le montant des ressources à retenir pour les personnes morales de droit privé non
commerçantes ayant une activité économique est égal au montant des cotisations, subventions et
produits de toute nature liés à l’activité courante (C. com. art. R 612-1).
ÉTABLISSEMENT DE CES DOCUMENTS
65735 Documents concernés Il s’agit des 4 documents suivants (C. com. art. L 232-2) :
a. Documents prospectifs :
– le compte de résultat prévisionnel (voir no 66285 s.),
– le plan de financement prévisionnel (voir no 66440 s.).
b. Documents rétrospectifs :
– la situation de l’actif réalisable et disponible et du passif exigible (voir no 66170 s.),
– le tableau de financement (voir no 65855 s.).
Précisions Le tableau de financement est compris dans l’annexe des comptes sociaux dès que
le système développé est retenu (PCG art. 810-7 ; voir no 64680).
Rapports d'analyse Les 4 documents énumérés ci-avant sont analysés dans des rap-
ports écrits sur l’évolution de la société ou du groupement (C. com. art. L 232-3 et L 232-4).
Un rapport unique portant sur les 4 documents semble possible. La CNCC (NI no 10, p. 45 s.)
propose d’ailleurs un modèle de rapport d’analyse commun aux 4 documents selon le plan
suivant.
I. Principes comptables à mettre en œuvre :
a. Règles et méthodes comptables retenues :
– référence aux règles et méthodes retenues pour la préparation des comptes annuels,
– différences éventuelles avec les comptes annuels (nature des retraitements),
– modalités de présentation des différents documents.
b. Changements de méthodes comptables :
– relatifs au dernier exercice clos (nature, justifications et incidences),
– envisagés pour l’exercice en cours (nature, justifications et incidences).
II. Documents rétrospectifs et commentaires (voir no 66285 s. et 66440 s.)
III. Documents prospectifs et commentaires (voir no 66170 s. et 65855 s.)
– des gérants, pour les autres sociétés commerciales (C. com. art. L 232-2) ;
– des administrateurs, pour les GIE (C. com. art. L 251-13) ;
– des dirigeants statutaires des personnes morales non commerçantes exerçant une activité
économique (C. com. art. L 612-1 s.).
Ils n’ont pas à être déposés au greffe ni à faire l’objet d’une publication au Balo.
Précisions Selon le garde des Sceaux (Rép. mité d’entreprise (ou CSE, voir no 80280) n’en-
Millon : AN 12-1-1987 no 4961), « les règles actuelles tame pas leur confidentialité puisque l’article
de diffusion des documents liés à la prévention L 2323-13 du Code du travail (désormais C. trav.
des difficultés des entreprises (C. com. art. L 232-3 art. L 2312-25) a expressément réputé confiden-
et L 232-4) permettent de conserver à ces docu- tielles les informations contenues dans ces do-
ments un caractère confidentiel. En effet, leur pu- cuments. Toutefois, la communication, dans
blication (notamment à l’attention des action- ces documents, d’informations prévisionnelles
naires) est exclue, le législateur ayant préféré constitue l’un des éléments permettant aux
qu’ils soient communiqués aux commissaires commissaires aux comptes de mieux apprécier
aux comptes (s’il en existe), soumis au secret pro- l’opportunité de déclencher la procédure
fessionnel. De même, leur communication au co- d’alerte » (voir no 60820).
Délais de communication Ces documents et rapports doivent être communiqués
dans les 8 jours de leur établissement (C. com. art. R 232-6) et non pas systématiquement dans
les délais maximums (par rapport à la clôture de l’exercice) de 4 mois + 8 jours et de
10 mois + 8 jours (voir no 65735 III.).
Précisions Selon la CNCC (NI no 10, p. 17), la simultanéité de cette communication aux diffé-
rents destinataires ne signifie pas le même jour à la même heure, ce qui en pratique peut ne pas
s’avérer évident ; la simultanéité est assurée par le délai lui-même qui est court (8 jours).
Modalités de la communication En ce qui concerne la communication :
a. Au conseil de surveillance, deux solutions sont envisageables : soit les documents et les
rapports correspondants sont adressés au président du conseil de surveillance et ce dernier
assure ensuite leur transmission à tous les membres du conseil, soit ils sont adressés à
chaque membre du conseil de surveillance (NI CNCC no 10, p. 18 s.) ;
b. Au comité social et économique (ex-comité d’entreprise), elle n’entraîne pas l’obliga-
tion de le réunir. Les documents sont mis à sa disposition via la base de données écono-
miques et sociales (BDES, voir no 80280 I.). Il pourra ensuite déterminer la suite à donner à
cette communication et notamment inscrire à l’ordre du jour d’une prochaine réunion du
comité l’examen des documents ainsi mis à sa disposition, examen en vue duquel l’article
L 2315-88 du Code du travail prévoit la possibilité, pour le comité, de se faire assister d’un
expert-comptable de son choix.
SANCTIONS ET RESPONSABILITÉS
65760 Dirigeants Aucune sanction pénale n’est prévue à leur encontre, mais leur responsabi-
lité civile pourra être engagée dans les conditions de droit commun.
En fonction de l’appréciation par le juge de son caractère intentionnel, le simple retard dans
la communication (non-respect du délai de huit jours prévu par l’article R 232-6 du Code de commerce) peut
être ou non susceptible de tomber sous le coup des dispositions de l’article L 2328-1 du
Code du travail (délit d’entrave ; voir Mémento Social no 62700 et 62705).
S’agissant en revanche de la qualité, et non de la réalité, des informations contenues dans les
documents et rapports, on peut considérer en l’état actuel de la jurisprudence, et sauf fraude à
la loi, que celle-ci ne saurait justifier à elle seule une condamnation au titre du délit d’entrave.
Commissaire aux comptes Il est assujetti au secret professionnel pour toutes les
informations recueillies dans l’accomplissement de ses missions (C. com. art. L 820-5, al. 2 et
L 244-1) et par conséquent pour celles contenues dans les documents d’information finan-
cière et prévisionnelle. Il n’a pas à révéler au procureur de la République l’absence ou les
inexactitudes contenues dans les documents d’information financière et prévisionnelle ; ces
irrégularités ne paraissent pas, en effet, constituer des faits délictueux. L’article L 820-7 du
Code de commerce (voir FRC 12/19 no 30) pourrait éventuellement être appliqué :
– dans la mesure où il s’agit de prévisions comptables et financières manquant totalement
de vraisemblance et constituant des mensonges ;
– et si, par ailleurs, le commissaire aux comptes a connaissance du caractère erroné de ces
prévisions financières.
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TABLEAU DE FINANCEMENT
Il présente les caractéristiques suivantes (NI CNCC no 10) : 65860
I. Il décrit la manière dont, au cours d’une période, les ressources dont a disposé l’entreprise
ont permis de faire face à ses besoins ; il fait apparaître les moyens de financement (C. com.
art. R 232-5).
Il a pour objet de faire apparaître la contribution de chaque fonction (exploitation, investisse-
ment, financement) à la variation de trésorerie (Avis PC no 30, remplaçant la Rec. OEC no 1.22, voir
no 66075 s.).
II. Il comporte les chiffres de l’exercice et ceux de l’exercice précédent (C. com. art. R 232-5).
Précisions Toutefois, une société qui établit pour la première fois ces documents compte
tenu d’un dépassement de seuil peut, à notre avis :
– soit reconstituer les chiffres des périodes antérieures en indiquant qu’ils n’ont fait l’objet d’aucun
examen de la part des commissaires aux comptes,
– soit ne pas reconstituer les données antérieures.
III. Il n’y a pas de modèle obligatoire.
Précisions Divers modèles de tableaux de lysant la variation du fonds de roulement, un
financement ont été établis par différents orga- tableau de financement analysant la variation
nismes. On citera notamment (sans ordre parti- de trésorerie (voir no 66075 s.) ;
culier) : Sur l’obligation d’utiliser ce modèle de tableau
– la Centrale de bilans de la Banque de France pour les comptes consolidés, voir no 66075 s.
qui a établi également un tableau de données
globales, Flux (voir modèle no 66470) ; – les centres de gestion agréés qui fournissent
– le PCG (qui s’inspire en partie des travaux de à leurs adhérents un modèle ;
la Centrale des bilans de la Banque de France) ; – l’IASB, dont la norme IAS 7 explicite les mo-
– l’OEC (avis PC no 30, remplaçant la Rec. no 1.22) dalités d’établissement du tableau de flux de tré-
propose, outre un tableau de financement ana- sorerie et dont l’OEC (voir ci-avant) s’est inspiré.
Dans le cadre de cet ouvrage, nous avons choisi de présenter :
– le tableau de financement du PCG en précisant les aspects pratiques de sa réalisation
(voir no 65925 s.) ;
– le tableau de trésorerie de l’OEC (voir no 66075 s.).
IV. Les règles de présentation et les méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’une
période à l’autre sans qu’il en soit justifié dans le rapport accompagnant ce document et
l’incidence de ces modifications décrite (C. com. art. R 232-5).
B. Élaboration du tableau
CONCEPTION GÉNÉRALE ET MODÈLE (PCG)
65925 Selon les précisions du PCG 82 (p. II.99), le tableau des emplois et des ressources de l’exer-
cice (ou tableau de financement) est établi de façon à permettre l’analyse des mouvements
comptables affectant le patrimoine de l’entreprise. Il est construit au moyen des informa-
tions qui sont identifiées et classées dans les nomenclatures comptables. Il est détaillé autant
que de besoin à partir des mouvements débiteurs et créditeurs qui ont affecté les comptes
au cours de l’exercice.
Ce tableau peut notamment décrire :
– le financement des investissements et les variations du fonds de roulement ;
– les moyens de trésorerie et l’emploi qui en a été fait.
Le regroupement des flux de l’exercice peut s’opérer dans un modèle du type « tableau de
financement » qui assure la liaison financière entre le bilan d’ouverture et le bilan de clôture
à partir de la capacité d’autofinancement de l’exercice.
Il s’agit d’une analyse fonctionnelle par rapport aux divers types de flux : les créances et
les dettes ne sont pas distinguées selon leur terme (plus ou moins d’un an) mais en fonction
de leur relation (ou non-relation) avec le cycle d’exploitation.
Le tableau ne fait apparaître que des flux financiers.
Par exemple, n’apparaîtront pas les incidences d’une réévaluation, les dotations et reprises
de provisions, les virements de poste à poste au sein des immobilisations ou des capitaux
propres, etc.
Ce tableau comporte deux parties :
I. Tableau des emplois et des ressources (tableau de financement I)
Ce tableau (voir modèle pages suivantes) fait apparaître :
– les emplois de l’exercice, que ce soit, notamment :
• pour l’acquisition des investissements physiques ou financiers,
• pour le remboursement d’emprunts antérieurs,
• pour le financement du fonds de roulement (besoins nouveaux liés au développement de
l’activité de l’entreprise) ;
– les ressources de l’exercice :
• la capacité d’autofinancement,
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65950 En pratique, cela veut dire que les écritures d’ajustement passées à la clôture de l’exercice
(suite) sur les postes monétaires libellés en devises étrangères (créances rattachées à des participa-
tions, prêts, créances clients et créances diverses, dettes financières, dettes d’exploitation,
etc.) doivent être annulées. Toutefois, si ces écarts ne sont pas significatifs, il paraît possible
de les annuler globalement et de les imputer au poste du bilan le plus concerné.
Quant à la provision pour risques de change, elle n’a pas à faire l’objet d’un traitement parti-
culier, n’ayant été prise en compte ni dans le calcul de la capacité d’autofinancement ni dans
la variation du poste de bilan correspondant.
c. Intérêts courus Ce problème est relatif à tous les postes du bilan, puisque chaque poste
monétaire du bilan comporte un sous-compte rattaché d’intérêts courus (à payer ou à
recevoir).
À notre avis, par simplification, la variation nette de l’exercice sera considérée selon son sens
comme un emploi ou comme une ressource, sans distinction entre « principal » et intérêts
courus. Dans ce cas, la partie I du tableau sera affectée.
Une autre solution consiste à comprendre la variation de ces postes dans la partie II du
tableau de financement (variations des autres débiteurs, variations des autres créditeurs),
mais elle nécessite d’effectuer la distinction énoncée ci-avant.
d. Autres retraitements
L’OEC propose des retraitements éventuels pour l’établissement du tableau : créances
escomptées non échues, créances cédées (loi Dailly), crédit-bail.
MODÈLE DE TABLEAU DES EMPLOIS ET DES RESSOURCES DE L’EXERCICE
Tableau de financement en compte (I) (PCG art. 842-3 s.)
Exer- Exer- Exer- Exer-
Emplois cice cice Ressources cice cice
n n−1 n n−1
Distributions mises en paiement au Capacité d’autofinancement de
cours de l’exercice ....................... l’exercice ......................................
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Nota : cette partie II du tableau peut être adaptée au système de base. Dans ce cas, les
variations portent sur l’ensemble des éléments ; aucune distinction n’est faite entre exploita-
tion et hors exploitation (voir no 66025).
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Charges Participation
PERSONNEL personnel salariés
Impôts Impôts
ÉTAT sur les et taxes
bénéfices – Subvent.
Charges
PRÊTEURS financières
ACTIONNAIRES Distribution
AUTO-
ENTREPRISE FINANCEMENT
Capacité d’autofinancement
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Dans ce concept, l’autofinancement représente ce qui reste à l’entreprise, une fois rému-
néré l’ensemble de ses partenaires (personnel, État, prêteurs et actionnaires).
Selon la centrale des bilans BdF : « L’autofinancement doit tout d’abord permettre à l’entre-
prise de se maintenir en couvrant, notamment, la consommation de capital (amortisse-
ments) et les risques réels de pertes et de charges (dépréciations et provisions) ; il doit égale-
ment lui permettre de financer une part de sa croissance. Toute baisse prolongée de la
marge d’autofinancement (autofinancement : revenus répartis) est dangereuse car elle place
l’entreprise dans l’incapacité de financer à terme sa croissance, dans la nécessité de ralentir
pour commencer puis de réduire de plus en plus ses investissements et, enfin, de les
arrêter. »
Pour le calcul de la capacité d’autofinancement tel qu’il résulte du tableau ci-avant, ne sont
pas retenus :
– les éléments ne comportant pas de contrepartie financière : charges calculées (dota-
tions aux amortissements des immobilisations et des charges à répartir ; dotations aux
dépréciations, aux provisions pour risques ou pour charges et aux provisions réglemen-
tées ; reprises de dépréciations et de provisions ; subventions d’investissement rapportées
au résultat). En effet, comme indiqué ci-avant, le montant d’autofinancement dégagé
pendant l’exercice doit être en mesure de couvrir la consommation de l’outil de pro-
duction (amortissements) et les risques réels de pertes et charges (dépréciations et
provisions) ;
Précisions Cette approche conduit, d’une part, à raisonner (pour l’établissement du tableau
de financement) sur les variations des montants bruts des postes de l’actif et à ne pas tenir compte
des provisions figurant au passif (cette position est critiquée par certains qui estiment que la
capacité d’autofinancement devrait être diminuée des provisions destinées à couvrir un risque ou
une charge, mais telle n’est pas l’optique retenue).
– les plus (ou moins)-values de cession.
Ceci pour éviter un double emploi, le produit des cessions figurant sur une ligne spécifique
(en effet, si on part de l’égalité valeur nette comptable + plus-value = prix de cession, la prise
en compte du prix de cession dans les ressources revient à traiter en même temps la valeur
nette comptable et la plus-value).
La mise en évidence du produit des cessions permet d’en montrer l’impact financier
(trésorerie).
En ce qui concerne l’impact des abandons de créances comptabilisées en immobilisations
financières, voir no 65980.
L’on notera enfin :
– que cette capacité d’autofinancement comprend à la fois des éléments courants et des
éléments exceptionnels (il nous paraît possible de faire une distinction entre les deux, afin
de pouvoir apprécier l’évolution de la capacité d’autofinancement courante sur plusieurs
exercices) ;
– qu’il n’est pas tenu compte des distributions de dividendes (celles-ci étant considérées
comme un emploi, voir no 66000).
Précisions Lien entre capacité d’autofi- tion, Dunod, p. 190 s.). Le rapprochement entre
nancement et marge brute d’autofinance- les deux notions s’effectue de la manière sui-
ment (MBA) Le PCG ne fait aucune allusion à vante (ouvrage précité) :
la MBA. Ce terme peut prêter à confusion car, Marge brute d’autofinancement
dans la terminologie financière et comptable, + Dotations (− reprises) des dépréciations des
le PCG a préféré retenir l’expression « capacité actifs circulants
d’autofinancement », qui ne correspond pas à + Dotations (− reprises) des provisions pour
la MBA utilisée par les financiers (Pierre Conso, pertes de change sur actifs et passifs circulants
« La gestion financière de l’entreprise », 8e édi- = Capacité d’autofinancement.
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LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE © Éd. Francis Lefebvre
– les virements de poste à poste (notamment le plus souvent en cas de mise en service
d’immobilisations en cours) n’ont pas à être pris en compte ;
– le terme « réductions » ne s’applique qu’aux immobilisations financières et concerne
les prêts, créances, dépôts et cautionnements versés, comptes courants groupe ou
associés, etc. ;
Précisions 1. Solde des réductions et ac- 2. En cas d’abandon de créances figurant
quisitions de l’exercice Bien que cela ne soit pas dans les immobilisations financières, le prix de
entièrement correct, dans certains cas, il sera peu « cession » étant nul, l’abandon n’a pas, à notre
utile de distinguer toutes les réductions de l’exer- avis, à apparaître dans les réductions ; en re-
cice et toutes les acquisitions, le solde des deux vanche, la capacité d’autofinancement doit être
pouvant seul figurer soit en ressources (réduc- rectifiée afin de ne pas être minorée par la perte
tions), soit en emplois (acquisitions). résultant de l’abandon.
Cette remarque ne s’applique pas aux prêts (sauf
s’ils présentent un caractère « revolving »).
– les réductions dues aux « conversions monétaires » (constatées par écart de conversion)
ne sont pas à prendre en compte.
65985 Augmentation des capitaux propres Ce poste appelle les commentaires suivants :
– les augmentations de capital (et primes d’émission) en numéraire doivent y figurer ;
– en ce qui concerne le capital souscrit non appelé (qui figure au passif et à l’actif) ;
À notre avis, lors de sa constatation, il figure dans les augmentations de capitaux propres
(la contrepartie étant, selon les cas, soit une augmentation des immobilisations financières
(emplois) soit une variation des « autres débiteurs » (hors exploitation tableau II).
Une autre solution consiste à ne pas en tenir compte (en le déduisant de l’actif au passif).
– en ce qui concerne le capital souscrit-appelé non versé, la même solution s’applique à
notre avis (mais la contrepartie est une variation des « autres débiteurs ») ;
– les augmentations de capital par incorporation de créances doivent, à notre avis, y figu-
rer (en contrepartie, il y aura soit une réduction de dettes financières (emplois), soit une
variation hors exploitation (tableau II « autres créditeurs ») ;
– en cas de conversion d’obligations en actions, il en résulte, à notre avis, une augmenta-
tion à porter sur la ligne « augmentations de capital », une augmentation à porter sur la
ligne « augmentation des autres capitaux propres » (correspondant à la prime d’émission)
avec, en contrepartie (emplois), un remboursement de dettes financières ;
Précisions Une autre solution consiste à considérer qu’en l’absence de flux financiers il s’agit
d’une écriture interne devant rester sans effet sur le tableau de financement.
– en cas d’augmentation de capital à la suite d’une fusion ou apport partiel d’actif, il
convient, à notre avis, d’en faire ressortir les effets dans une colonne à part ;
– sur la ligne « augmentation des autres capitaux propres » figureront notamment les
primes d’émission (les primes de fusion ou d’apport partiel figurant, rappelons-le, dans une
colonne à part), les subventions d’investissement (en montant brut) comptabilisées, dans
l’exercice, dans les capitaux propres (en revanche les diminutions ne sont pas prises en
compte car elles sont déduites de la capacité d’autofinancement) ;
– sont sans incidence les opérations de réévaluation, de mise en équivalence des titres
de participation, les transferts de poste à poste (affectation de résultat, augmentation
de capital par incorporation de réserves, virement de la prime de fusion à la réserve
légale, etc.) ;
– il convient, nous semble-t-il, de créer une ligne « augmentation des autres fonds
propres » pour les titres participatifs, les avances conditionnées, etc.
Charges à répartir sur plusieurs exercices Il s’agit (selon le PCG) du montant 66010
brut transféré au cours de l’exercice.
Il n’y a pas à tenir compte, ni dans les emplois ni dans les ressources, des amortissements
ultérieurs.
Les charges à répartir ne concernent désormais plus que les frais d’émission d’emprunt, voir
no 45005.
Réduction des capitaux propres Il s’agit de réductions entraînant des flux finan- 66015
ciers (remboursement du capital, retraits des associés, etc.).
En revanche, n’ont pas à y figurer les reprises de subventions d’investissement, de provi-
sions réglementées ou d’écarts de réévaluation, les réductions de capital pour apurement de
pertes antérieures et, d’une manière générale, les transferts de poste à poste à l’intérieur
des capitaux propres.
Il conviendrait de créer, le cas échéant, une ligne « Réduction des autres fonds propres »
(titres participatifs, avances conditionnées, etc.).
En effet ces dépréciations n’ont pas été déduites de l’EBE pour le calcul de la capacité
d’autofinancement.
Précisions Du point de vue d’une certaine analyse, un client douteux pèse sur la trésorerie
de l’entreprise pour la valeur brute de sa créance (et non pas pour la valeur nette, dépréciée, de
cette dernière). La capacité d’autofinancement comprend des ressources dont la durée de station-
nement dans l’entreprise est courte (dépréciation des stocks et des clients douteux).
En revanche, selon certains, les dépréciations de ce type devraient être déduites de l’autofinan-
cement.
b. La décomposition « exploitation » et « hors exploitation » n’existe pas dans le sys-
tème de base.
En conséquence, à notre avis, deux solutions sont possibles :
– regrouper les variations « exploitation » et « hors exploitation », le système de base ne
permettant pas de faire une distinction entre « hors exploitation » et « exploitation » ;
Précisions La première solution (ne pas distinguer) a évidemment le grand désavantage de
ne pas permettre de pouvoir suivre (de manière certaine) l’évolution du besoin en fonds de
roulement d’exploitation (si les éléments hors exploitation sont importants).
– soit il convient de procéder à des analyses en vue de la décomposition correspondante.
c. En ce qui concerne la variation du poste « Valeurs mobilières de placement » : le PCG
(renvoi d du tableau) les a incluses dans les variations hors exploitation. Certains suggèrent –
à juste titre, nous semble-t-il – de les inclure dans la partie « Variation de trésorerie ».
d. En ce qui concerne les postes « Produits constatés d’avance » et « Charges constatées
d’avance » : il est nécessaire de ventiler (si une ventilation est faite) ces postes en « Varia-
tions exploitation » et « Variations hors exploitation ». Les charges constatées d’avance sont
alors rattachées soit aux « Créances clients, comptes rattachés et autres créances d’exploita-
tion » soit aux « Variations autres débiteurs » (quasi-créances). Inversement, les produits
constatés d’avance sont rattachés soit aux « Dettes fournisseurs, comptes rattachés et autres
dettes d’exploitation », soit aux « Variations autres créditeurs » (quasi-dettes).
Précisions Cependant, lorsque le produit (ou la charge) constaté(e) d’avance est une partie
d’un actif (ou d’un passif) subsistant à la clôture, les deux éléments nous paraissent pouvoir être
compensés (par exemple, intérêts sur certificat de dépôt précomptés).
e. Les variations de « trésorerie » comprennent les variations des concours bancaires cou-
rants compris dans les dettes financières.
En ce qui concerne le traitement des écarts de conversion (actif et passif), voir no 65950.
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– si les régularisations sont effectuées, on no- notre avis, dans la mesure du possible, le
tera que l’estimation de l’impôt (et de la participa- chiffre devrait être fourni (en tenant compte
tion des salariés) à la fin du premier semestre des acomptes éventuellement versés) soit dans
peut entraîner certains travaux complémentaires le tableau, soit en renvoi en indiquant qu’il
(pour leur détermination, voir no 65405 s.). À s’agit d’une estimation.
2. Créances et dettes libellées en monnaies étrangères Il convient, à notre avis, de les esti-
mer au cours du jour de la fin du semestre.
3. Retraitements à effectuer Certains préconisent d’effectuer des retraitements par rap-
port aux enregistrements comptables et notamment d’y inclure les effets escomptés non
échus, les créances cédées (loi Dailly), les créances mobilisées, la part en capital des échéances
de crédit-bail, etc.
66195 Présentation de la situation Il n’y a pas de modèle obligatoire. À notre avis, par
simplification, cette situation reprend le libellé des postes tels qu’ils figurent au bilan (le
modèle proposé ci-après n’est pas adapté à la première interprétation : actif immédiat et
passif échu).
Cette situation comporte, pour chaque poste, le chiffre à la fin du semestre et les chiffres
des deux semestres précédents (C. com. art. R 232-5).
Les règles de présentation et les méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’une
période à l’autre sans qu’il en soit justifié dans le rapport accompagnant cette situation de
l’incidence de ces modifications décrite (C. com. art. R 232-5).
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Au contraire, pour l’Ansa (février 1986, no 2336), il faut établir une distinction entre les
comptes classiques et les prévisions. C’est pourquoi il faut parler de documents prévision-
nels et non de comptes prévisionnels.
Précisions Ce problème de vocabulaire, qui peut paraître secondaire, a une très grande impor-
tance, ne serait-ce que pour enrayer la tendance de ceux qui voudraient étendre et alourdir les
obligations qui pèsent sur les sociétés. ». L’Ansa signale, à ce sujet, que la recommandation de
l’OEC précitée ne lui paraît pas conforme aux dispositions légales et qu’elle n’a pas reçu l’accord
du ministère de la justice et de l’AMF. Toujours selon l’Ansa (4-6-1986, no 2346), un accord de
principe avec l’OEC est intervenu sur l’utilisation de la formule « documents prévisionnels ».
La CNCC, dans sa Note d’information no 10 de décembre 1987, reprend intégralement la
recommandation OEC no 1.17 précitée. Elle souligne (Bull. CNCC no 107, septembre 1997, CNP
97-01, p. 435) la distinction qui existe entre documents d’information prévisionnelle et
comptes prévisionnels (voir no 65475).
Le CNC a publié en mai 1991 un document (no 90) intitulé : « Prévisions et comptabilité :
État des travaux ».
Fiscalement Sur l’intérêt pour les grandes entreprises (ou les grands groupes intégrés) de
calculer le montant de leur dernier acompte d’IS sur la base du compte de résultat prévisionnel
révisé, voir no 66350.
66295 Le compte de résultat prévisionnel présente les caractéristiques suivantes.
66300 Horizon des prévisions Bien que les textes ne l’indiquent pas expressément, les pré-
visions portent sur un an.
Précisions Les prévisions des entreprises clôturant en cours d’année civile doivent porter sur
l’exercice et non sur l’année civile.
Pour l’OEC (Rec. « Principes comptables » no 1.17 sur les comptes prévisionnels), « la règle de conti-
nuité des prévisions avec les réalisations suppose que les périodes choisies pour l’établissement
des prévisions soient les mêmes que celles des réalisations, en allant jusqu’à la mensualisation des
prévisions si nécessaire ».
66320 Présentation du compte de résultat prévisionnel Il n’existe pas de modèle
obligatoire. L’article R 232-5 du Code de commerce précise seulement les points suivants :
– « indication du chiffre relatif au poste correspondant de l’exercice précédent » ;
– « les documents mentionnés font apparaître, chacun en ce qui le concerne, les résultats
prévisionnels, ainsi que les moyens et prévisions de financement » ;
– « … permettre le rapprochement des données qu’ils contiennent de celles des comptes
annuels ».
Pour la CNCC (NI no 10, décembre 1987, p. 40), la structure du compte de résultat prévisionnel
doit être la plus proche possible de celle du compte de résultat social (informations de type
analytique à éviter). À notre avis, pour la présentation du compte de résultat prévisionnel,
l’entreprise a le choix entre :
– utiliser le modèle « PCG » ;
– ou suivre les besoins de gestion interne de l’entreprise et ne rechercher la correspon-
dance avec les comptes annuels qu’au niveau du résultat courant et du résultat
exceptionnel.
Une fois le choix effectué, la présentation ne pourra être modifiée d’une période à l’autre,
sans qu’il en soit justifié dans le rapport accompagnant ces documents (C. com. art. R 232-4).
Les 4 modèles présentés ci-après sont fournis uniquement à titre indicatif et ne peuvent
en aucun cas être considérés comme exhaustifs.
I. Le premier modèle consisterait en la présentation pure et simple du modèle du PCG du
compte de résultat des comptes annuels (en liste).
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II. Le second modèle pourrait être le modèle du PCG du compte de résultat avec des don- 66320
(suite)
nées prévisionnelles. Il s’agit en fait d’un compte de résultat classique abrégé.
Prévisionnel Réalisé
n n−1
Chiffre d’affaires ...............................................................................
Autres produits d’exploitation ...........................................................
Consommations ................................................................................
Valeur ajoutée
Résultat d’exploitation
Résultat financier
Résultat net
Marge contributive.
Frais de structure (à
détailler) .........................
Résultat
d’exploitation .........
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IV. Le quatrième modèle serait encore une autre variante du résultat d’exploitation :
Prévisionnel Réalisé
n n−1
Chiffre d’affaires ...............................................................................
Coûts de production .........................................................................
Coûts de commercialisation ..............................................................
Frais de recherche et de développement ...........................................
Frais de structure ..............................................................................
Résultat d’exploitation
Précisions Selon l’OEC (Rec. précitée), « l’iden- En ce qui concerne le principe de prudence,
tité des principes comptables entre prévisions celui-ci ne trouve pas à s’appliquer au niveau
et réalisations » constitue une des règles fonda- de la formulation des hypothèses, qui doivent
mentales de l’établissement des comptes prévi- être les plus probables selon la direction de l’en-
sionnels. treprise (voir no 66345). Il conviendra par
« Les conventions comptables de base comme contre de respecter ce principe lors de la pré-
le coût historique, la continuité de l’exploi- paration des comptes prévisionnels propre-
tation, la spécialisation des exercices s’ap- ment dits (estimation des provisions pour
pliquent lors de l’établissement des comptes pertes à terminaison, par exemple) ».
prévisionnels de la même manière que pour
les comptes historiques.
En outre (C. com. art. R 232-5), « les méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’une période
à l’autre, sans qu’il en soit justifié dans le rapport accompagnant ces documents : le rapport
décrit l’incidence des modifications ».
Qualité des prévisions Il est clair (Rép. Voilquin : Sén. 24-7-1986 p. 1042) que les prévisions 66345
communiquées ne constituent de la part des entreprises qu’une estimation du possible ou
du souhaitable, et non un engagement ferme.
I. Selon l’OEC (Rec. « Principes comptables » no 1.17 sur les comptes prévisionnels), « l’hypothèse retenue
doit refléter la situation future la plus probable ».
Pour y parvenir, la solution à retenir est, à notre avis, la trajectoire moyenne de la four-
chette de l’ensemble des prévisions qui peuvent raisonnablement être prises en compte
(voir no 66325). Cette solution constitue un bon compromis entre :
a. Les nécessités techniques de la prévision ;
Précisions En effet, les fourchettes sont dans prise aux nombreuses variations des éléments du
la nature des systèmes de prévision bien compris. jeu économique, national ou international. C’est
D’ailleurs, comme l’indique le professeur E. du du reste la raison pour laquelle le compte de ré-
Pontavice (CRCC Versailles, septembre 1985), « il n’y sultat prévisionnel doit être révisé ».
a pas de notion d’unité de prévision et il serait Cette position ne signifie pas pour autant le rejet
dangereux de laisser supposer, en particulier au des prévisions appelées « la plus pessimiste » ou
comité d’entreprise, que le chef d’entreprise « la plus stimulante » ; bien au contraire, celles-ci
puisse maîtriser le futur alors qu’il n’en est rien et doivent être quantifiées afin de pouvoir détermi-
que son rôle est d’adapter la conduite de l’entre- ner notamment les bornes de fourchette.
b. Et les obligations légales qui doivent, en général, se traduire par la présentation d’un
seul compte de résultat prévisionnel (voir no 66325).
II. Pour l’établissement des prévisions, il importe (Rec. OEC précitée) que :
a. « Les règles générales de contrôle interne s’appliquent au système prévisionnel. Il
importe, en particulier, qu’il existe des procédures de contrôle et d’approbation à chaque
niveau et que les travaux soient suffisamment documentés » ;
b. « Le système prévisionnel assure :
– la fiabilité des données de base historique utilisées ;
Précisions En ce qui concerne les données internes en volume, il est nécessaire de s’assurer
qu’elles sont collectées selon des méthodes qui garantissent leur exhaustivité et leur homogénéité.
En ce qui concerne la qualité des données statistiques externes, la réputation de l’organisme qui
les fournit constituera un critère d’appréciation.
– la pertinence du choix des grandeurs caractéristiques ;
Précisions Le choix des grandeurs caractéristiques, qui correspondent aux éléments essentiels
du compte de résultat et du bilan, repose sur une analyse objective de l’entreprise et de son
secteur d’activité :
• pour une société industrielle et commerciale, ces grandeurs comprennent notamment les ventes,
les effectifs, les frais de personnel, les achats, les investissements, les stocks, les découverts clients
et le crédit fournisseurs et, le cas échéant, les marges ;
• pour les entreprises de services, les assurances, les établissements financiers, ces grandeurs sont
définies selon les spécificités de la profession.
– la cohérence d’ensemble des hypothèses formulées sur chacune des grandeurs
caractéristiques.
Précisions « La cohérence s’apprécie à plusieurs niveaux :
• cohérence des hypothèses avec les tendances historiques,
• cohérence des hypothèses avec la stratégie de l’entreprise (et donc avec le plan à long terme de
l’entreprise qui se retrouve dans le plan de financement prévisionnel),
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• cohérence des hypothèses à l’intérieur des prévisions (par exemple, les parités monétaires doivent
être identiques à tous les niveaux d’une prévision),
• cohérence des hypothèses entre elles,
• cohérence des hypothèses avec les contraintes (par exemple, développement du chiffre d’affaires
compatible avec la capacité de production). »
III. À notre avis, les prévisions faites pour le « budget » au mois de décembre peuvent être
utilisées, mais deux situations peuvent toutefois se présenter :
– si l’entreprise établit et communique immédiatement le compte de résultat prévisionnel,
les mêmes prévisions peuvent être utilisées, sans changement ;
– en revanche, si elle le communique plus tard (dans les 4 mois après le début de l’exercice),
il est obligatoire de réviser les prévisions en tenant compte des événements survenus entre
la date d’élaboration du budget et celle de l’établissement des documents prévisionnels.
– commentaires (éventuels) sur les variantes retenues (ces variantes étant indiquées soit
dans le tableau, soit ici).
Dans le rapport accompagnant le compte de résultat prévisionnel révisé, il pourrait être
mentionné en outre les points suivants :
– les changements dus aux réalisations du 1er semestre ;
– l’actualisation des hypothèses utilisées initialement et les impacts en résultant.
En outre, selon l’OEC (Rec. no 1.17 précitée), ces rapports doivent contenir toute autre informa-
tion significative, c’est-à-dire, comme pour l’annexe des comptes annuels, susceptible
d’avoir une incidence importante sur l’interprétation des comptes prévisionnels.
En outre, les hypothèses retenues doivent être homogènes et cohérentes avec celles rete-
nues pour le compte de résultat prévisionnel (voir no 66345).
II. Il n’est pas prévu (comme pour le compte de résultat prévisionnel) la possibilité qu’il
comporte plusieurs variantes.
En fait, les variantes pour le compte de résultat prévisionnel ont nécessairement un impact
sur le plan de financement. Mais les deux documents sont établis conjointement.
III. Il n’existe pas de modèle obligatoire.
Précisions En pratique, les entreprises les PME (« La fonction financière et le plan
peuvent se référer aux éléments fournis en ce comptable général », p. 317). Nous laissons ce
qui concerne le tableau de financement (voir tableau dans sa forme originale. Pour un plan
no 65855 s.) et notamment présenter : de financement annuel, il conviendrait de
– un plan de financement comportant les mêmes prévoir uniquement deux colonnes de chif-
rubriques (éventuellement en les contractant) que fres : n + 1 et n.
celles du tableau de financement préconisé par Elles pourront enfin souhaiter présenter un do-
le PCG ; cument unique du type « Données globales »
– un plan de financement selon le modèle du de la Centrale de bilans de la Banque de France
(désormais officiellement appelé Observatoire
tableau des ressources et des emplois de la des entreprises mais l’ancienne dénomination
Banque de France. figure toujours sur les documents publiés) à la
Il existe différents tableaux publiés par divers place du compte de résultat prévisionnel et du
auteurs et reprenant une conception de base plan de financement prévisionnel, la structure
identique. de ce tableau (voir modèle no 66470) nous pa-
Elles pourront également souhaiter présenter raissant répondre aux objectifs fixés par la loi
un tableau plus synthétique. À cet égard, en matière de présentation d’information pré-
l’OEC a proposé un schéma (voir no 66465) pour visionnelle.
À notre avis, il existe 4 critères à prendre en compte dans le choix d’un modèle. La sélection
doit s’effectuer, en fonction :
– de la nature de l’information ; en effet, s’agissant d’une information prévisionnelle, il est
nécessaire de raisonner par grandes masses (sans entrer dans le détail) ;
– des habitudes d’analyse de la direction, habitudes budgétaires notamment ;
– des demandes des partenaires financiers de l’entreprise (essentiellement banquiers) ;
– du modèle de tableau de financement choisi par l’entreprise (car il paraît souhaitable que
ces deux documents soient homogènes).
IV. Les règles de présentation et les méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’une
période à l’autre sans qu’il en soit justifié et décrit l’incidence des modifications dans le rap-
port (C. com. art. R 232-5).
66465 PLAN DE FINANCEMENT PRÉVISIONNEL (exemple OEC)
Années
Total
1 2 3 4 5
I. Emplois
1. Investissements nouveaux................................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
2. Besoins en fonds de roulement .......................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
3. Remboursements d’emprunts.............................. ...... ...... ...... ...... ...... ............
Total ......................................................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
II. Ressources
1. Capacité d’autofinancement ............................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
2. Désinvestissements ............................................. ...... ...... ...... ...... ...... ............
3. Ressources extérieures-Capital............................ ...... ...... ...... ...... ...... ............
Subventions et prêts participatifs........................ ...... ...... ...... ...... ...... ............
Emprunts à long terme....................................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
Total ......................................................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
III. Excédent (insuffisance) des ressources .................. ...... ...... ...... ...... ...... ............
L’OEC (Rec. no 1.17 précitée) conseille d’effectuer des retraitements par rapport aux chiffres
comptables (exemples : écarts de conversion, intérêts courus, primes de remboursement des
obligations, effets escomptés non échus, crédit-bail, personnel intérimaire, etc.).
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