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© Éd. Francis Lefebvre LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE

CHAPITRE 17
LES DOCUMENTS
DE SYNTHÈSE
ÉTATS FINANCIERS

SOMMAIRE 64000
SECTION 1 II. Bilan social 65165
COMPTES ANNUELS 64105
III. Autres documents liés
I. Généralités (comptes annuels) 64105 aux comptes annuels 65245
A. Définitions et éléments
constitutifs 64105 SECTION 3
COMPTES INTERMÉDIAIRES
B. Obligations en matière ET PRÉVISIONNELS 65385
d’établissement des comptes
annuels 64110 I. Comptes intermédiaires 65385
C. Contenu et présentation II. Comptes prévisionnels 65475
des comptes annuels 64180
SECTION 4
D. Approbation des comptes annuels INFORMATIONS SEMESTRIELLES
et délais 64280
ET TRIMESTRIELLES 65585
II. Bilan et compte de résultat 64285
I. Information semestrielle
A. Règles d’établissement (rapport financier semestriel) 65585
et de présentation 64285
II. Information trimestrielle
B. Contenus obligatoires 64340 ou intermédiaire 65690
C. Présentation développée
(facultative) 64400 SECTION 5
DOCUMENTS LIÉS À LA PRÉVENTION
D. Contrôle 64450
DES DIFFICULTÉS DES ENTREPRISES 65695
III. Annexe 64525
I. Généralités (concernant l’ensemble
A. Objectifs de l’annexe des documents) 65715
et conséquences 64525
II. Tableau de financement
B. Liste des différentes informations et rapport joint 65855
à faire figurer dans l’annexe,
prescrites par les règles A. Établissement, présentation
comptables 64605 et contrôle 65855
C. Lien entre l’annexe et d’autres B. Élaboration du tableau 65925
documents 64680 C. Présentation du tableau
D. Contenu de l’annexe abrégée 64745 de trésorerie 66075
E. Incidences d’une insuffisance/absence III. Situation de l’actif réalisable
de l’annexe sur la certification et disponible et du passif exigible
des comptes 64835 et rapport joint 66165
SECTION 2 IV. Compte de résultat prévisionnel
DOCUMENTS LIÉS AUX COMPTES et rapport joint 66280
ANNUELS 64940
V. Plan de financement prévisionnel
I. Rapport de gestion 64960 et rapport joint 66435

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PRÉSENTATION GÉNÉRALE
64005 Les documents de synthèse sont des états périodiques présentant la situation et les résultats
de l’entreprise, ces éléments pouvant concerner le passé (comptes annuels, information
semestrielle, etc.) ou l’avenir (documents liés à la prévision des difficultés des entreprises).

SECTION 1 COMPTES ANNUELS

I. GÉNÉRALITÉS (COMPTES ANNUELS)

A. Définitions et éléments constitutifs


64105 Les comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe : ils
forment un tout indissociable (C. com. art. L 123-12, al. 3). Le PCG (art. 112-1) précise que ces
éléments sont établis à la clôture de l’exercice au vu des enregistrements comptables et de
l’inventaire.
Le Code de commerce (art. L 123-13) et le PCG (art. 112-2 à 112-4) définissent ces documents
de la manière suivante :
a. Le bilan décrit séparément, à la clôture de l’exercice, les éléments actifs et passifs de
l’entreprise, et fait apparaître, de façon distincte, les capitaux propres.
Le PCG (art. 112-2) précise que le bilan fait également apparaître de façon distincte, le cas
échéant, les autres fonds propres, voir no 56940 ;
b. Le compte de résultat récapitule les produits et les charges de l’exercice, sans qu’il soit
tenu compte de leur date d’encaissement ou de paiement. Il fait apparaître, par différence
après déduction des amortissements, des dépréciations et des provisions, le bénéfice ou la
perte de l’exercice ;
c. L’annexe comporte toutes les informations d’importance significative destinées à com-
pléter et à commenter celles données par le bilan et par le compte de résultat. Une inscrip-
tion dans l’annexe ne peut pas se substituer à une inscription dans le bilan et le compte de
résultat.
Précisions 1. Obligation de présenter compte de résultat le sont, que ce soit au greffe, au
l’annexe Le bilan, le compte de résultat et l’annexe Balo ou d’une autre façon.
étant indissociables (voir ci-avant), il en résulte, 2. Dispense d’annexe Les micro-entreprises
en pratique, que l’annexe doit être présentée, mise au sens comptable (personnes morales et per-
à la disposition ou adressée aux administra- sonnes physiques) sont dispensées d’établir une
teurs, actionnaires ou commissaires aux comptes annexe, mais doivent néanmoins fournir un
chaque fois que le bilan et le compte de résultat le certain nombre d’informations à la suite de leur
sont et publiée chaque fois que le bilan et le bilan (voir no 64220 s.).

B. Obligations en matière d’établissement


des comptes annuels
PERSONNES TENUES D’ÉTABLIR DES COMPTES ANNUELS
64110 Est assujettie à l’établissement de comptes annuels toute personne physique ou morale
ayant la qualité de commerçant (C. com. art. L 123-12, al. 3). Il s’agit principalement des com-
merçants personnes physiques, des sociétés commerciales (SA, SCA, SAS, SARL, SNC, SCS),
des GIE à objet commercial.
Les personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité économique
et ayant une certaine taille sont également concernées (voir no 3180).

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RÈGLES GÉNÉRALES D’ÉTABLISSEMENT DES COMPTES ANNUELS


Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères, et présenter une image fidèle du 64115
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entreprise (C. com. art. L 123-14). Ces
notions ont été examinées au no 8245 s. (« Qualité des comptes »).
Il convient de noter que, selon le PCG, les documents de synthèse, qui comprennent néces-
sairement le bilan, le compte de résultat et une annexe :
– mettent en évidence tout fait pertinent, c’est-à-dire susceptible d’avoir une influence
sur le jugement que leurs destinataires peuvent porter sur le patrimoine, la situation finan-
cière et le résultat de l’entreprise ainsi que sur les décisions qu’ils peuvent être amenés à
prendre (PCG art. 810-1), ce qui est l’objectif de l’annexe (voir no 64525) ;
– sont établis à la clôture de l’exercice, au vu de l’inventaire (PCG art. 112-1).
Voir notamment les points suivants : opérations d’inventaire, no 7685 s. ; différence entre date
de clôture et date d’arrêté (ou d’établissement) des comptes, no 7940 ; prise en compte des
événements postérieurs à la clôture, no 52310 s.

Des règles particulières peuvent concerner certaines entreprises, notamment : 64120


– les établissements de crédit, sociétés d’assurance, sociétés de réassurance, etc. (voir
no 3155) ;
– les personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité économique
qui établissent des comptes annuels (voir no 3180).

DÉLAI D’ÉTABLISSEMENT DES COMPTES ANNUELS


Le délai est différent selon les entreprises et résulte de plusieurs textes. 64125
Après la clôture Sociétés, groupements et personnes concernées
3 mois SA à directoire (C. com. art. L 225-68, al. 5 et R 225-55).
4 mois Sociétés, groupements ou autres personnes d’une certaine taille (voir
no 65715 s.) y compris les SAS (pour les « petites » SAS, voir « autre » ci-dessous).
Elles doivent établir un tableau de financement en même temps que leurs comptes
annuels, et celui-ci doit être établi au maximum quatre mois après la clôture (C. com.
art. R 232-3).
Sociétés dont les titres financiers sont admis aux négociations sur un marché
réglementé (voir no 80920) : elles doivent également publier dans le même délai
un rapport financier annuel qui comprend notamment les comptes annuels (voir
no 81820).
4 mois et demi Toutes les autres sociétés, groupements et personnes morales non commer-
çantes ayant une activité économique et avec commissaire aux comptes.
Elles doivent les mettre à la disposition de leur commissaire aux comptes (voir
critères FRC 12/19 no 1 s.) un mois avant la convocation de l’assemblée annuelle
pour les sociétés.
N’ayant pas à établir de tableau de financement, elles ne sont pas soumises au
délai de 4 mois après la clôture.
5 mois et demi SA à conseil d’administration, SARL et SNC sans commissaire aux comptes.
Elles doivent les mettre à la disposition ou les envoyer aux associés au maximum
cinq mois et demi après la clôture (15 jours au moins avant la réunion de l’assem-
blée annuelle).
Autre – SAS « petites » (n’atteignant pas certains seuils, voir no 65715) :
Pour les SAS à associé unique, la décision d’approbation des comptes doit intervenir
dans les 6 mois de la clôture (C. com. art. L 227-9).
Pour les autres « petites » SAS :
• la date limite est celle fixée par les statuts,
• en cas de tenue de l’assemblée annuelle, les comptes doivent être établis au
plus tard un mois avant la convocation de l’assemblée pour mise à disposition du
commissaire aux comptes.
– Aucune date n’est fixée pour les commerçants personnes physiques.
En pratique, le délai applicable sera celui du dépôt de la déclaration fiscale.

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Fiscalement Le tableau ci-après, établi par nos soins, présente la date limite de dépôt de
déclaration de résultats selon que l’entreprise est soumise à l’IS ou à l’IR :
Clôture au 31 décembre
(ou aucune clôture en cours Autre date de clôture
d’année)
(4) Dépôt au plus tard le 2e jour Dépôt au plus tard dans les
Entreprise soumise à l’IS
ouvré suivant le 1er mai (1 et 3) 3 mois de la clôture (1 et 3)
Entreprise relevant de l’IR selon
Dépôt au plus tard le 2e jour ouvré suivant le 1er mai (2 et 3)
le régime réel
(1) CGI art. 223.
(2) CGI art. 175.
(3) Les entreprises qui télétransmettent leur déclaration de résultats en mode EDI ou EFI bénéficient d’un délai supplémen-
taire de 15 jours calendaires (BOI-BIC-DECLA-30-10-10-20 no 60 ; BOI-BIC-DECLA-30-20-10 no 230).
(4) Sur la date limite de dépôt du relevé de solde d’IS, voir Mémento Fiscal no 36610.

PERSONNES CHARGÉES DE L’ÉTABLISSEMENT DES COMPTES ANNUELS


64130 La responsabilité de l’établissement des comptes annuels (y compris l’annexe ; rappel du Rapport COB
1995, p. 113), dans les délais indiqués au no 64125 incombe :
– au conseil d’administration, pour les SA classiques (C. com. art. L 232-1) ;
Précisions La fréquence des conseils n’est pas réglementée (voir Mémento Sociétés commerciales
no 40654). Pour le choix des dates de tenue, il est nécessaire de prendre en compte l’ensemble
des obligations (comptes annuels, comptes consolidés, documents liés à la prévention des
difficultés des entreprises).
– au directoire, pour les SA à directoire (C. com. art. L 232-1) ;
Précisions Le directoire présente une fois par trimestre au moins un rapport au conseil de
surveillance (C. com. art. L 225-68, al. 4).
– au président ou celui ou ceux des dirigeants désignés par les statuts, pour les SAS
(C. com. art. L 227-1, al. 3) ;
– au gérant, pour les autres sociétés commerciales (C. com. art. L 232-1) ;
Précisions En cas de pluralité de gérants, les comptes annuels d’une SNC doivent être établis
et arrêtés par l’ensemble des gérants (Cass. com. 21-3-1995 no 617 P), décision pouvant, à notre avis,
être étendue aux autres sociétés commerciales administrées par des gérants (voir Mémento Sociétés
commerciales no 22252, 31260 et 76020).
– à l’administrateur désigné selon les statuts, pour les GIE (voir no 73655) et les autres per-
sonnes morales non commerçantes ayant une activité économique ;
– au commerçant personne physique, pour l’entreprise individuelle.
Sur le délit de non-établissement des comptes, voir no 82390.

C. Contenu et présentation des comptes annuels


64180 La réglementation prévoit des modèles de présentation et fixe les règles pour les remplir.

PRÉSENTATION À RETENIR
64185 Différentes présentations possibles Les comptes annuels (bilan, compte de résul-
tat, annexe) doivent comprendre autant de rubriques et de postes qu’il est nécessaire pour
donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’entre-
prise (C. com. art. L 123-15).
Précisions 1. Postes Lignes dont le montant est chiffré ; habituellement un poste correspond
à un compte principal, parfois à une fraction, parfois à un regroupement de comptes ; des tableaux
permettent le rapprochement des comptes du plan de l’entreprise et des postes des comptes
annuels (nous les présentons no 95500 s.).
2. Rubriques Grandes catégories d’éléments des comptes annuels, non chiffrées, regroupant un
certain nombre de postes (exemples : immobilisations financières et capitaux propres au bilan,
charges d’exploitation et produits d’exploitation au compte de résultat).
Pour un éventuel changement d’intitulé, voir no 7755.
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a. Présentation de base Le classement des éléments du bilan et du compte de résultat


ainsi que la liste des informations contenues dans l’annexe peuvent être adaptés par sec-
teur d’activité par un règlement de l’ANC (C. com. art. R 123-180). Voir no 3070.
Une présentation de base des comptes annuels est fournie par le Code de commerce
(art. R 123-182 et R 123-190 pour le bilan, et R 123-192 et R 123-193 pour le compte de résultat).
Le système de base comporte les dispositions minimales de la comptabilité que doivent
tenir les entreprises de moyenne ou grande dimension.
Il s’agit en fait d’un système unique avec des modalités de présentation respectant les
mêmes principes mais pouvant être, par rapport à des modalités de référence (de base), plus
détaillées (développé) ou moins détaillées (abrégé). Voir no 64345 et 95500 s..
b. Présentation simplifiée Toutefois, les commerçants peuvent (c’est une faculté et non
une obligation) adopter une présentation simplifiée :
– de leurs comptes annuels lorsqu’ils appartiennent à la catégorie des petites entreprises
(C. com. art. L 123-16) et a fortiori à celle des micro-entreprises (voir no 64220 pour les seuils) ;
– du compte de résultat pour les commerçants appartenant à la catégorie des moyennes
entreprises (C. com. art. L 123-16 ; voir no 64220 pour les seuils) ;
Le système abrégé, qui comporte les dispositions minimales des entreprises dont la dimen-
sion ne justifie pas nécessairement le recours au système de base, est le système qui est
expréssement indiqué pour les petites entreprises et les moyennes entreprises (PCG art. 810-7).
Voir no 64350 et 95500 s.
c. Présentation développée Une présentation développée est également possible (prévue
par le PCG art. 810-7).
Le système développé, purement facultatif, propose des documents qui mettent en évi-
dence l’analyse des données de base en vue de mieux éclairer la gestion. Voir no 64400.

Modèles de présentation du bilan et du compte de résultat Le bilan et le 64190


compte de résultat sont présentés par référence aux trois systèmes précités (voir no 64185).
Précisions Lien entre les systèmes du PCG et la déclaration fiscale La déclaration fiscale
des résultats (bénéfice réel, voir tableaux no 2050 à 2053) reprend la nomenclature du système
de base.
Présentation de l'annexe Ni le Code de commerce ni le PCG ne prévoient de modèle 64195
de présentation de l’annexe, son contenu variant selon la nature du commerçant (personne
morale ou personne physique) et selon sa taille (voir no 64220 et 64225). Sur les différentes
présentations possibles, voir no 64555.
Sur le contenu détaillé de l’annexe, voir no 64605 à 64745.

Critères fixant les différentes présentations possibles Il convient de 64200


distinguer :
– d’une part, les personnes morales (voir no 64220) des personnes physiques (voir no 64225) ;
– d’autre part, les commerçants (personnes morales ou personnes physiques) selon leur
catégorie (les micro-entreprises, les petites entreprises, les moyennes entreprises et les
autres). Voir no 64220.

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64220 Personnes morales Leurs obligations comptables peuvent être résumées de la


manière suivante :
Bilan et compte de
Annexe
résultat
Micro-entreprises :
– total bilan ≤ 350 000 € (1) ;
Simplifiés (C. com. Dispense (C. com. art. L 123-16-1)
– total chiffre d’affaires net ≤ 700 000 € (2) ;
art. L 123-16) (4) (5)
– salariés ≤ 10 (3).
Pour plus de détails, voir I. ci-après.
Petites entreprises :
– total bilan ≤ 6 M€ (1) ; Simplifiée (C. com. art. L 123-16)
Simplifiés (C. com.
– total chiffre d’affaires net ≤ 12 M€ (2) ; ou abrégée (C. com. art. L 123-25)
art. L 123-16)
– salariés ≤ 50 (3). (6)

Pour plus de détails, voir II. ci-après.


Moyennes entreprises
Compte de résultat :
– total bilan ≤ 20 M € (1) ;
simplifié (C. com.
– total chiffre d’affaires net ≤ 40 M € (2) ; De base ou abrégée (6)
art. L 123-16) (7)
– salariés ≤ 250 (3).
Bilan : de base
Pour plus de détails, voir III. ci-après.
Entreprises dépassant deux des trois
seuils suivants (8) :
– total bilan > 20 M€ (1) ; De base De base ou abrégée (6)

– total chiffre d’affaires net > 40 M€ (3) ;


– salariés > 250 (3).
(1) Le total bilan s’entend du montant net des éléments d’actif.
(2) Le montant net du chiffre d’affaires est égal au montant des ventes de produits et services liés à l’activité courante,
diminué des réductions sur ventes, de la TVA et des taxes assimilées.
(3) Le nombre moyen de salariés employés au cours de l’exercice est égal à la moyenne arithmétique des effectifs, à la fin de chaque
trimestre de l’année civile, ou de l’exercice comptable (lorsque celui-ci ne coïncide pas avec l’année civile), liés à l’entreprise par un
contrat de travail (à durée déterminée ou indéterminée). Sur la différence avec l’effectif moyen, voir no 18375.
(4) Sur la possibilité pour les micro-entreprises mises en sommeil de produire un bilan et un compte de résultat abrégés,
voir Précisions ci-après I. a.
(5) Sauf pour les entreprises dont l’activité consiste à gérer des titres de participation ou de valeurs mobilières (C. com.
art. L 123-16-1). Sur les sociétés visées, voir no 64960.
Sur les informations à indiquer à la suite du bilan, voir I. ci-après.
(6) Les personnes morales soumises au régime fiscal réel simplifié (RSI) de plein droit ou sur option (voir seuils ci-après II.)
peuvent présenter une annexe abrégée (C. com. art. L 123-25).
(7) Applicable aux comptes des exercices clos à compter du 23 mai 2019 (soit, pour les entreprises dont l’exercice coïncide
avec l’année civile, aux comptes 2019).
(8) Ou entreprises exclues du dispositif d’allégement, telles que les sociétés cotées sur un marché réglementé, voir ci-après
I. Précisions 2.

I. Micro-entreprises ne dépassant pas deux des trois seuils (voir ci-avant tableau) définis
pour le bilan, le chiffre d’affaires et le nombre de salariés (C. com. art. D 123-200 modifié par le
décret 2019-539 du 29-5-2019).
Précisions 1. Appréciation des seuils Le tableau établi ci-après, par nos soins, indique
Lorsqu’une entreprise dépasse ou cesse de dé- dans quels cas le dépassement de deux des
passer deux de ces trois seuils, cette circonstan- seuils définis par l’article D 123‑200 du Code
ce n’a d’incidence que si elle se produit pendant de commerce entraîne un changement de caté-
deux exercices consécutifs (C. com. art. L 123-16). gorie d’entreprise.
Dépassement de deux
des trois seuils
(définis par C. com. art. D 123-200) Impacts sur la catégorie d’entreprise en n
n–2 n–1
oui oui Changement de catégorie d’entreprise
oui non Pas de changement de catégorie d’entreprise
non oui Pas de changement de catégorie d’entreprise

2. Exclusion de certaines entités Sont ex- entreprises et les micro-entreprises, les enti-
clues des allégements comptables prévus tés suivantes (C. com. art. L 123-16-2 et L 232-
pour les moyennes entreprises, les petites 25) :
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– établissements de crédit, sociétés de finance- – personnes et entités dont les titres sont ad- 64220
ment, établissements de paiement et établisse- mis aux négociations sur un marché réglementé (suite)
ments de monnaie électronique ; (Euronext) ;
– entreprises d’assurance et de réassurance, or- – personnes et entités faisant appel public à la
ganismes de sécurité sociale, institutions de pré- générosité.
voyance, mutuelles ;
Les micro-entreprises peuvent :
a. adopter une présentation simplifiée de leur bilan et compte de résultat ;
Précisions Micro-entreprises mises en cice suivant la date de l’inscription. La déroga-
sommeil Lorsqu’elles n’emploient aucun sala- tion ne s’applique pas lorsqu’il est procédé à
rié et qu’elles ont effectué une inscription de des opérations modifiant la structure du bilan
cessation totale et temporaire d’activité au re- au cours de l’exercice considéré (entrée ou sor-
gistre du commerce et des sociétés, les micro- tie significative de trésorerie, dotation ou re-
entreprises peuvent présenter un bilan et un prise d’une provision pour risques et charges,
compte de résultat abrégés. La dérogation augmentation ou réduction du capital, distri-
n’est plus applicable en cas de reprise de l’acti- bution de dividendes ; C. com. art. L 123-28-2 et
vité et au plus tard à l’issue du deuxième exer- D 123-208-01).
Sur les modèles de présentation simplifiée du bilan, voir no 95605 et du compte de résultat,
voir no 95610 (qui correspondent au système abrégé du PCG, voir no 64185).
b. être dispensées d’établir une annexe (C. com. art. L 123-16-1).
Précisions Activités hors champ de la dispense Ne sont pas concernées par cette dispense
les micro-entreprises dont l’activité consiste à gérer des titres de participations et de valeurs
mobilières (sur les sociétés visées, voir no 64960). Celles-ci doivent obligatoirement établir une
annexe simplifiée (ou abrégée pour celles placées sur option ou de plein droit au régime
d’imposition du réel simplifié ; voir ci-après II. b).
Les micro-entreprises, dispensées d’annexe, doivent toutefois mentionner les informations
suivantes à la suite de leur bilan (PCG art. 810-9) :
– la référence au règlement comptable de l’ANC appliqué pour l’élaboration des comptes
annuels ;
– le montant global de tout engagement financier, toute garantie ou passifs éventuels qui
ne figurent pas au bilan, notamment les engagements de crédit-bail, et une indication de la
nature et de la forme de toute sûreté réelle ;
– les engagements en matière de pension, de compléments de retraite, d’indemnités et
d’allocations en raison du départ à la retraite ou avantages similaires des membres ou asso-
ciés de son personnel ou de ses mandataires sociaux ;
– les engagements à l’égard d’entreprises liées ou associées ;
– le montant des avances et crédits alloués aux membres des organes d’administration, de direc-
tion et de surveillance, avec indication des conditions consenties et des remboursements opérés
pendant l’exercice, ainsi que du montant des engagements pris pour leur compte ;
– et, pour les personnes morales non tenues d’établir un rapport de gestion, le nombre et
la valeur des actions propres détenues à la fin de l’exercice ainsi que les mouvements interve-
nus au cours de l’exercice. Sur la dispense pour les petites sociétés commerciales d’établir
un rapport de gestion, voir no 64960.
Précisions Selon la CNCC (Note d’information – en cas d’incertitude sur la continuité d’exploi-
CNCC, NI. I, novembre 2017, § 3.22.2), la dispense tation (voir FRC 12/19 no 90) ;
d’annexe n’exempte pas les micro-entreprises – en cas de changement de méthodes compta-
de fournir, le cas échéant, des informations bles survenu dans les comptes au cours de
complémentaires pour donner une image fi- l’exercice.
dèle de leur patrimoine, de leur situation finan- En outre, les micro-entreprises restent tenues, le
cière et de leur résultat conformément aux dis- cas échéant, d’établir une liasse fiscale simpli-
positions de l’article L 123-14 du Code de fiée, ce qui les contraint à fournir la plupart des
commerce (voir no 64525), et notamment dans informations requises par l’annexe abrégée (voir
les cas suivants : no 64745).
Sur l’incidence de l’absence d’annexe sur le rapport du commissaire aux comptes, voir no 64840.
Sur la possibilité pour les micro-entreprises de demander que leurs comptes ne soient pas
rendus publics, voir no 80685.
II. Petites entreprises ne dépassant pas deux des trois seuils (voir ci-avant tableau) définis
pour le bilan, le chiffre d’affaires et le nombre de salariés (C. com. art. D 123-200 modifié par le
décret 2019-539 du 29-5-2019).
Sur l’appréciation des seuils et l’exclusion de certaines entités, voir ci-avant I. Précisions.
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Elles peuvent adopter :


a. Une présentation simplifiée de leurs comptes annuels (bilan, compte de résultat et
annexe).
Sur les modèles de présentation simplifiée du bilan, voir no 95605 et du compte de résultat,
voir no 95610 (qui correspondent au système abrégé du PCG, voir no 64185).
Sur la liste des informations à fournir au titre de l’annexe simplifiée, voir no 64625 à 64630.
Sur la possibilité pour les petites entreprises de demander que leur compte de résultat ne
soit pas rendu public, voir no 80685.
b. Une annexe abrégée pour celles placées sur option ou de plein droit au régime d’imposi-
tion du réel simplifié (C. com. art. L 123-25), c’est-à-dire pour les petites entreprises dont le
chiffre d’affaires n’excède pas 789 000 € pour les ventes de marchandises ou fournitures de
logements, ou bien 238 000 € pour les prestations de services (voir no 8035). Sur le modèle
d’annexe abrégée, voir no 64745 s.
III. Moyennes entreprises ne dépassant pas deux des trois seuils (voir ci-avant tableau) défi-
nis pour le bilan, le chiffre d’affaires et le nombre de salariés (C. com. art. D 123-200 modifié par le
décret 2019-539 du 29-5-2019).
Sur l’appréciation des seuils et l’exclusion de certaines entités, voir ci-avant I. Précisions.
Elles peuvent adopter une présentation simplifiée de leur compte de résultat pour les
comptes afférents aux exercices clos à compter du 23 mai 2019 (soit, pour les entreprises
dont l’exercice coïncide avec l’année civile, aux comptes 2019), dans des conditions fixées
par un règlement de l’ANC.
Sur les modèles de présentation simplifiée du compte de résultat, voir no 95610 (qui corres-
pondent au système abrégé du PCG, voir no 64185).
Sur la possibilité pour les moyennes entreprises de demander au greffe, lors du dépôt de
leurs comptes annuels, de ne rendre publique qu’une présentation simplifiée de leur bilan
et de leur annexe, voir no 80685.

64225 Personnes physiques (hors EIRL ; sur leurs obligations comptables, voir no 60410) Leurs
obligations comptables peuvent être résumées de la manière suivante :
Commerçants personnes physiques
soumis de plein droit ou sur option au :
Régime fiscal des Régime fiscal du réel Régime fiscal du réel
micro-BIC simplifié (1) normal (2)
Bilan et compte de résul- (3)
Présentation simplifiée ou de base
tat (6)
Présentation simplifiée (4)
Voir no 8150 s. (C. com. art. L 123-16)
Annexe non obligatoire
Annexe ou Annexe non obliga-
(C. com. art. L 123-25)
toire (C. com.
art. L 123-16-1) (5)
(1) Le chiffre d’affaires maximum sur le plan fiscal est de 789 000 € HT pour les ventes de marchandises ou fournitures de
logement et 238 000 € HT pour les prestations de services (voir no 8035 ; pour plus de détails, voir Mémento Fiscal
no 85310). Sur les obligations comptables, voir no 8130.
(2) Entreprises dont le chiffre d’affaires excède les seuils de 789 000 € ou 238 000 € définis ci-avant (voir no 8035) ou
ayant opté pour le régime fiscal du réel normal (voir Mémento Fiscal no 10940).
(3) Présentation de base pour le bilan et le compte de résultat si la personne physique dépasse deux des seuils permettant
de définir les moyennes entreprises (C. com. art. L 123-16 modifié par la loi 2019-486 du 22-5-2019 et D 123-200 modifié par le décret
2019-539 du 29-5-2019) :
– total bilan : 20 M€
– total chiffre d’affaires : 40 M€
– nombre moyen de salariés permanents : 250.
(4) La présentation simplifiée de l’annexe est différente selon qu’il s’agit de personnes physiques ou morales (voir no 64605).
(5) Les personnes physiques sont dispensées d’établir une annexe si elles appartiennent à la catégorie des micro-entreprises,
à l’exception de celles dont l’activité consiste à gérer des titres de participations et des valeurs mobilières (C. com.
art. L 123-16-1 et D 123-200). Sur les seuils applicables, voir no 64220.
Ces entreprises doivent néanmoins fournir un certain nombre d’informations à la suite de leur bilan, voir no 64220 I.
(6) Les micro-entreprises sans salarié, ayant effectué une inscription de cessation totale et temporaire d’activité au registre
du commerce et des sociétés, sont dispensées de produire un bilan et un compte de résultat (C. com. art. L 123-28-1 et
D 123-208-01). La dérogation n’est plus applicable en cas de reprise de l’activité et au plus tard à l’issue du deuxième
exercice suivant la date de l’inscription. La dérogation ne s’applique pas lorsqu’il est procédé à des opérations modifiant la
structure du bilan au cours de l’exercice considéré (entrée ou sortie significative de trésorerie, dotation ou reprise d’une
provision pour risques et charges).

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RÈGLES GÉNÉRALES DE PRÉSENTATION DES COMPTES ANNUELS


Outre les différents modèles de présentation examinés ci-avant, il convient de noter les prin- 64230
cipes et éléments suivants :
a. Non-compensation au niveau de la présentation des postes des comptes annuels (C. com.
art. L 123-19 et PCG art. 112-2 et 112-3). Voir principe de non-compensation no 3570, 12830 et 18305
pour les créances et les dettes ;
b. Permanence de la présentation L’article L 123-17 du Code de commerce et le PCG
(art. 121-5) apportent des limites aux modifications des méthodes comptables et de la struc-
ture du bilan et du compte de résultat (voir développements no 8455 s.) ;
c. Possibilité de négliger les centimes (comptes arrondis) Il s’agit d’une possibilité sur le
plan comptable (C. com. art. R 123-180 et PCG art. 810-4) et d’une obligation sur le plan fiscal
(CGI art. 1649 undecies). Dans le même sens, le bulletin CNCC (no 67, septembre 1987, EJ 87-30,
p. 348 s.) et l’Ansa (Comité juridique du 3-6-1987) n’écartent pas celle de présenter à l’assemblée
les comptes en milliers d’euros (position prise à l’époque où le franc était en vigueur mais
qui peut, à notre avis, être étendue à l’euro).

D. Approbation des comptes annuels et délais


a. Dans les SARL et les SA, l’assemblée ordinaire annuelle doit être réunie dans les 6 mois 64280
de la clôture de l’exercice en vue de l’approbation des comptes annuels et du rapport de
gestion (C. com. art. L 223-26 et L 225-100). Sur les conséquences du refus d’approbation des
comptes par l’organe délibérant, voir FRC 12/19 no 112.
À défaut de réunion de l’assemblée ordinaire dans les délais prescrits ci-avant, le ministère
public ou tout intéressé peut demander en référé au président du tribunal d’enjoindre, le
cas échéant, sous astreinte, aux dirigeants de convoquer l’assemblée ou de désigner un
mandataire pour y procéder (C. com. art. L 223-26 et L 225-100). Sur les conséquences du défaut
de soumission des comptes à l’approbation de l’assemblée générale, voir no 82425.
L’assemblée tenue après l’expiration du délai reste valable (CA Paris 10-5-1984).
Précisions 1. Le délai de 6 mois ne s’ap- comptes déjà arrêtés par le conseil d’administra-
plique qu’à la convocation de la première as- tion tel que ces comptes ne présentent plus une
semblée générale. En cas de seconde convoca- image fidèle et sincère du résultat de l’exercice
tion (suite à un défaut de quorum ou à une écoulé. Ce report peut être demandé tant que
demande de rectification des comptes par la l’assemblée d’approbation ne s’est pas réunie, et
première assemblée générale), il n’est pas néces- ce, même si elle a déjà été convoquée (CA Paris
saire de respecter ce délai et donc de présenter 2-8-2001 no 01-151107).
une requête pour obtenir une prolongation Pour un autre exemple de demande de report
(Bull. CNCC no 110, juin 1998, EJ 98-03, p. 222). justifié, voir no 7470.
2. Report de l’assemblée générale Le délai de 3. Dans une EURL L’associé unique doit ap-
réunion de l’assemblée peut toutefois être re- prouver les comptes dans les 6 mois à compter
porté sur décision du président du tribunal de de la clôture de l’exercice (C. com. art. L 223-31,
commerce mais, dans ce cas, la requête doit al. 2). Toutefois, lorsque l’associé unique est seul
être présentée avant l’expiration du délai de gérant de la société, le dépôt au greffe, dans les
6 mois (Cass. crim. 4-7-1995 no 3232 PF). 6 mois de la clôture de l’exercice, de l’inventaire
Le report de l’assemblée est justifié s’il survient et des comptes annuels, dûment signés, vaut ap-
un événement susceptible de modifier les probation des comptes.
b. Pour les SAS, le Code de commerce ne fixe pas de délai pour consulter les associés sur
l’approbation des comptes annuels. Les statuts fixent donc librement ce délai et peuvent
prévoir la prolongation judiciaire de celui-ci, aucun texte ne l’interdisant (en ce sens Bull. CNCC
no 184, décembre 2016, EJ 2014-100, p. 596).
Précisions 1. Recommandation Dans l’hy- Toutefois, lorsque l’associé unique, personne
pothèse où les statuts de la SAS sont muets sur la physique, est président de la société, le dépôt au
date limite à laquelle doivent être approuvés les greffe, dans les 6 mois de la clôture de l’exercice,
comptes de la société, la CNCC recommande que de l’inventaire et des comptes annuels, dûment
le délai de six mois soit appliqué (Bull. CNCC, signés, vaut approbation des comptes.
no 171, septembre 2013, EJ 2012-118, p. 479 s. et 3. Impossibilité de faire approuver des
no 133, mars 2004, EJ 2004-25, p. 184). comptes modifiés déjà déposés au greffe Une
2. Dans une Sasu L’associé unique doit approu- société ne peut soumettre des comptes modifiés
ver les comptes dans les 6 mois à compter de la des exercices précédents approuvés par l’assem-
clôture de l’exercice (C. com. art. L 227-9, al. 3). blée générale des actionnaires et déposés au

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greffe à une nouvelle approbation de l’assem- lisation des erreurs découvertes après l’approba-
blée générale des actionnaires (Bull. CNCC no 158, tion des comptes et leur publication, voir
juin 2010, EJ 2009-185, p. 428 s.). Sur la comptabi- no 8545, Précisions de la note (8).
Sur les conséquences du défaut de soumission des comptes à l’approbation de l’assemblée
générale, voir no 82425. Sur les conséquences du refus d’approbation des comptes par
l’organe délibérant, voir FRC 12/19 no 112.

II. BILAN ET COMPTE DE RÉSULTAT


A. Règles d’établissement et de présentation
BILAN
64285 Le Code de commerce (art. R 123-182 et R 123-190) retient une présentation sous forme de
compte (Actif-Passif). Toutefois, le PCG (art. 810-2 et 821-1 s.) prévoit également une présenta-
tion sous forme de liste mais le Code de commerce n’a pas prévu cette possibilité pour les
commerçants.
Le bilan est présenté avant affectation du résultat. En effet, le résultat est compris dans les
capitaux propres (C. com. art. R 123-190). Toutefois, le PCG (art. 821-1 s.) comprend également
un modèle de bilan après affectation du résultat, mais sa production n’est pas prévue par le
Code de commerce.
Précisions Travaux en cours à l’ANC Dans le cadre de ses travaux sur la modernisation des
états financiers, l’ANC s’orienterait, selon nos informations, vers la suppression des modèles de
bilans en liste et de ceux après répartition des résultats.
Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice précé-
dent avant répartition (C. com. art. L 123-19, al. 3 et PCG art. 112-2).
Chacun des postes du bilan comporte l’indication du chiffre relatif au poste correspondant
de l’exercice précédent (C. com. art. L 123-15 et PCG art. 810-3).
Précisions Les modèles du PCG et les imprimés du Balo, comme la déclaration fiscale des résultats,
prévoient, pour la présentation des colonnes, l’ordre n/n − 1. Rien n’empêche toutefois (sans être
conseillé) de retenir, pour des raisons pratiques (logiciels par exemple), l’ordre inverse n − 1/n.
Sur tous les textes de référence et les modèles de bilans et comptes de résultat, voir le
« Code Comptable ».

COMPTE DE RÉSULTAT
64290 Les produits et les charges, classés par catégorie, doivent être présentés soit sous forme de
tableaux, soit sous forme de liste (C. com. art. L 123-13 et PCG art. 810-2).
Fiscalement Seule la présentation en liste est possible, puisqu’elle est retenue sur la liasse
fiscale, mais cette obligation ne retire rien à la possibilité comptable de présentation en compte.
Précisions Travaux en cours à l’ANC Dans le cadre de ses travaux sur la modernisation des
états financiers, l’ANC s’orienterait, selon nos informations, vers la suppression des modèles de
comptes de résultat en tableau (avec le maintien de la possibilité de présenter un compte de
résultat en tableau conformément à ce que prévoit le Code de commerce).
Chacun des postes du compte de résultat comporte l’indication du chiffre relatif au poste corres-
pondant de l’exercice précédent (C. com. art. L 123-15 et PCG art. 810-3). Sur l’ordre de présentation
des chiffres de l’exercice par rapport à ceux de l’exercice précédent, voir no 64285.
Sur tous les textes de référence et les modèles de bilans et comptes de résultat, voir le
« Code Comptable ».

B. Contenus obligatoires
64340 Ils diffèrent selon la taille de l’entreprise (voir critères no 64200).

PRÉSENTATION DE BASE
64345 Elle est prévue par le Code de commerce (bilan : art. R 123-182 et R 123-190 ; compte de résultat :
art. R 123-192 et R 123-193).
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Les modèles de bilan et de compte de résultat de l’article 821-1 du PCG (accompagnés des
comptes correspondant aux postes) figurent aux numéros suivants :
I. Bilan : actif (no 95505), passif (no 95525) ;
II. Compte de résultat : en liste (no 95530), en compte (no 95535).
Précisions Il s’agit d’une nomenclature minimum. L’entreprise peut établir des documents
plus détaillés (système développé, voir no 64400) ou opter pour le système de base. Elle doit
d’ailleurs apporter des compléments à cette nomenclature si elle l’estime nécessaire pour
l’obtention d’une image fidèle (PCG art. 810-7).
PRÉSENTATION SIMPLIFIÉE
Elle est prévue par le Code de commerce (art. D 123-200). 64350
Elle correspond au système abrégé des articles 822-1 et 822-2 du PCG. Elle est limitée aux
rubriques principales du bilan de base avec toutefois certains regroupements des créances
et des dettes. En outre, les charges et produits financiers sont compris dans les charges et
produits d’exploitation.
Précisions L’entreprise doit toutefois apporter des compléments à cette nomenclature si elle
l’estime nécessaire à l’obtention d’une image fidèle (PCG art. 810-7).
Les modèles (accompagnés des comptes correspondant aux postes) figurent :
I. Bilan : au no 95605 ;
II. Compte de résultat : au no 95610.

C. Présentation développée (facultative)


Selon le PCG (art. 810-7), sous réserve de respecter l’ordonnancement général des rubriques 64400
et postes figurant aux articles précités, l’entreprise a la faculté d’établir des documents plus
détaillés que ceux correspondant à l’obligation minimale à laquelle elle est soumise. Ainsi,
elle peut adopter le système développé qui prévoit des documents mettant en évidence
l’analyse des données de base en vue de mieux éclairer sa gestion.
Précisions Groupe de travail ANC Selon nos informations, dans le cadre de ses travaux sur
la modernisation des états financiers, l’ANC s’orienterait vers la suppression du système développé
des états financiers.
Le Code de commerce ne fait nullement mention de l’utilisation possible d’un tel système ;
mais les obligations en matière d’information financière que le Code de commerce prévoit
ne constituent qu’un minimum. Ce système développé comporte, par rapport au système
de base :
– une présentation plus détaillée du bilan et du compte de résultat ;
– l’adjonction d’un modèle de tableau de détermination de la capacité d’autofinancement
de l’exercice et d’un modèle de tableau des emplois et des ressources de l’exercice dont
l’ensemble constitue un tableau de financement, devenu (dans ce système) obligatoire avec
le PCG 1999 (voir ci-après III.). Voir modèles no 65925.
I. Bilan Il comporte les mêmes postes que le bilan du système de base, sous réserve d’un
classement des créances et des dettes selon leur caractère (exploitation, financier, divers) et
non plus selon leur destination (voir le « Code comptable », PCG art. 823-1).
Précisions L’intérêt d’un tel classement réside dans la mise en évidence des créances et dettes
liées à l’exploitation permettant le calcul du besoin en fonds de roulement d’exploitation.
II. Compte de résultat Il comporte les mêmes postes que le compte de résultat de
base, sous réserve de la création :
– de rubriques de regroupement (totaux partiels) faisant apparaître en clair (voir le « Code
comptable », PCG art. 823-2) le coût d’achat des marchandises vendues dans l’exercice ainsi que
les consommations de l’exercice en provenance de tiers, ce qui permet de déterminer la
marge commerciale, la production de l’exercice et la valeur ajoutée du tableau des soldes
intermédiaires de gestion ;
– de subdivisions de postes (voir le « Code comptable », PCG art. 823-2) : services extérieurs (faisant
apparaître notamment la sous-traitance et le personnel intérimaire), dotations aux amortis-
sements, aux dépréciations et aux provisions, charges et produits exceptionnels sur opéra-
tions en capital.
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Le PCG ne fournit un modèle que sous forme de compte. Il nous paraît toutefois pouvoir
être établi sous forme de liste.
III. Annexe Selon le PCG (art. 810-7), lorsque les entreprises utilisent le système dévelop-
pé, le contenu de l’annexe est modifié en conséquence sans qu’il en résulte un amoindrisse-
ment de l’information nécessaire pour que les documents de synthèse donnent l’image
fidèle recherchée. L’annexe du système développé comprend un tableau de financement.
IV. En outre, dans une optique de gestion, le PCG, dans son système développé, propose
un tableau des soldes intermédiaires de gestion (art. 842-1) tirés d’un aménagement du
compte de résultat (voir développements no 52110 s.) qui peut être adapté à l’activité de
l’entreprise (négoce ou production) ou à ses besoins propres (détermination de la marge
sur coût de production et de la valeur ajoutée).
Sur les textes de référence, voir le « Code Comptable », art. 823-1 du PCG.

D. Contrôle
64450 Sur la mission de certification du commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 53 s.
Sur le rapport sur les comptes annuels, voir FRC 12/19 no 108 s.

CONTRÔLE DES CHIFFRES COMPARATIFS


64455 Le bilan et le compte de résultat indiquent les chiffres de l’exercice et ceux de l’exercice pré-
cédent (C. com. art. L 123-15).
Sur les conséquences des anomalies constatées par le commissaire aux comptes, voir la
norme d’exercice professionnel NEP 710 « Informations des exercices précédents ».
Précisions Comptes de l’exercice affectés par un changement comptable susceptible de
conduire à un ajustement ou un retraitement de l’information relative aux exercices précédents
Le commissaire aux comptes vérifie qu’une information appropriée est présentée pour rétablir la
comparabilité des comptes (voir no 8585). Voir également NI.XIII CNCC « Le commissaire aux
comptes et le premier exercice d’un nouveau mandat », décembre 2011.
Sur les incidences des réserves et refus de certifier de l’exercice précédent, voir FRC 12/19
no 108 s.

III. ANNEXE
A. Objectifs de l’annexe et conséquences
64525 Objectifs de l'annexe Pour répondre à l’exigence d’image fidèle (voir no 8280), le
législateur (Code de commerce) et le PCG (art. 112-4) ont fait de l’annexe une partie inté-
grante des comptes annuels et lui ont donné comme objectif de compléter et de commen-
ter l’information donnée par le bilan et le compte de résultat (sur la dispense d’annexe
pour les micro-entreprises, voir no 64220).
Le PCG précise également que :
– l’annexe comporte toutes les informations d’importance significative (sur cette notion,
voir no 64545) destinées à compléter et à commenter celles données par le bilan et par le
compte de résultat (PCG art. 112-4) ;
– l’annexe (ainsi que le bilan et le compte de résultat) met en évidence tout fait pertinent,
c’est-à-dire susceptible d’avoir une influence sur le jugement que les destinataires de
l’information peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat de l’entre-
prise ainsi que sur les décisions qu’ils peuvent être amenés à prendre (PCG art. 810-1) ;
C’est à ce titre que sont à mentionner en annexe notamment :
– les faits caractéristiques de l’exercice ;
Précisions Annexe et contexte de crise La l’annexe doit fournir l’information nécessaire à la
CNCC a précisé que dans un contexte de crise, la bonne compréhension (note précitée) :
communication dans l’annexe des comptes d’in- – des méthodes d’évaluation ;
formations pertinentes, transparentes et intelli- – des jugements de la direction ;
gibles est primordiale (Note CNCC du 24-11-2008, – des hypothèses clés retenues dans les estima-
Bull. CNCC no 152, décembre 2008, p. 609 s.). Ainsi, tions comptables ;
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– de l’exposition aux différents risques découlant – de la sensibilité des valeurs comptables aux
des instruments financiers et de la sensibilité des méthodes, hypothèses et estimations qui
évaluations aux variations des risques de marché ; forment la base de leur calcul, y compris les
– des sources principales d’incertitudes tant en raisons de cette sensibilité ;
matière d’estimations comptables que de conti- – des garanties hors bilan qui pourraient être
nuité d’exploitation ; mises en jeu.
– les éléments permettant d’assurer la comparabilité des comptes ou susceptibles de
l’affecter (PCG art. 121-2) et notamment :
• les circonstances faussant la comparaison de certains chiffres du bilan ou du compte de
résultat avec les chiffres correspondants de l’exercice précédent et, le cas échéant, les
moyens permettant d’en assurer la comparaison ;
ILLUSTRATIONS
Par exemple :
– durée de l’exercice différente de 12 mois,
– éléments essentiels d’évolution de la structure financière (capital, emprunts, endettement),
– événements postérieurs à la date de clôture de l’exercice,
– réévaluation au cours de l’exercice,
– fusion ou apport partiel d’actif au cours de l’exercice,
– abandons de créances importants,
– charges et produits exceptionnels (plus-values ou moins-values de cessions importantes, dota-
tions ou reprises significatives d’amortissements ou de provisions, reprise exceptionnelle d’amortis-
sements suite à un redressement fiscal…).
• les informations pro forma en cas de changement de méthodes comptables (voir
no 8555 s.) ;
• dans certains cas, en ce qui concerne les éléments chiffrés de l’annexe qui constituent des
compléments d’information, les chiffres de l’exercice précédent (en ce sens, Bull. COB no 166,
janvier 1984, p. 4).
ILLUSTRATIONS
Par exemple :
– les montants de rémunérations des dirigeants (voir no 18455 s.),
– les effectifs des salariés (voir no 18375).
– une inscription dans l’annexe ne peut pas se substituer à une inscription dans le bilan et
le compte de résultat (PCG art. 112-4) ;
En outre, le traitement inadéquat ou erroné de certaines opérations contenues dans les
bilans, comptes de résultat et autres états financiers ne peut être corrigé ni par l’indication
des méthodes comptables utilisées ni par des notes annexes ou d’autres textes explicatifs.
– les informations requises déjà portées au bilan ou au compte de résultat n’ont pas à être
reprises dans l’annexe (PCG art. 810-5) ;
– les éléments d’information chiffrés de l’annexe sont établis selon les mêmes principes et
dans les mêmes conditions que ceux du bilan et du compte de résultat (PCG art. 810-6).
Précisions Il est fait référence ici aux principes généraux d’établissement des comptes annuels,
notamment la continuité de l’exploitation, la permanence des méthodes et l’indépendance des
exercices, voir no 3540.
Contenu de l'annexe a. Les informations expressément prescrites par le Code de 64545
commerce et le PCG Le Code de commerce et le PCG fournissent le contenu de l’annexe.
Elle est constituée (C. com. art. R 123-195) :
– des informations prévues par le Code de commerce (C. com. art. L 123-13 à L 123-21, L 232-1 à
L 232-23, R 123-179 à R 123-187) et par le Code monétaire et financier (art. L 313-14 et R 313-14) ;
– des informations prévues par le PCG (art. 832-1 s.), dès lors qu’elles sont significatives ;
celles-ci variant selon la taille de l’entité (voir critères no 64200 s.) et de sa nature, personne
morale ou physique (voir no 64605 s.).
– et de toutes les informations d’importance significative sur la situation patrimoniale et
financière et sur le résultat de l’entreprise.
Précisions Selon le bulletin CNCC (no 95, septembre 1994, CD 94-28, p. 591 s.), il n’est pas
possible, compte tenu du principe d’importance relative, de dresser une liste des « informations
nécessaires ».
b. Ces informations ne sont à fournir que si elles sont significatives pour la société
concernée. Bien que le Code de commerce prescrive de fournir obligatoirement certaines
informations, le PCG (art. 833-1) impose que l’annexe ne comprenne que les informations
significatives.
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64545 Précisions En effet, le principe de l’importance significative domine l’ensemble des prescrip-
(suite) tions concernant l’annexe et les dispositions légales et réglementaires doivent s’interpréter à la
lumière de ce principe [Recommandation du CNC relative à l’annexe (Suppl. au Bull. no 63, 2e trim.
1985) reprise dans le PCG].
Le caractère significatif d’une information dépend de son importance relative à chaque
entreprise, voire à chaque cas d’espèce au sein de cette entreprise.
Cette importance relative résulte du fait que l’omission ou l’inexactitude de l’information sur
la situation ou l’opération risque d’influencer une décision des tiers vis-à-vis de l’entreprise
(en ce sens la directive comptable no 2013/34/UE, art. 2).
Précisions 1. Critères différents en fonc- aucune catégorie d’utilisateurs. En effet, les états
tion des informations Selon l’AMF (Bull. COB financiers donnant des informations à l’usage
no 188, janvier 1986 p. 7) « pour apprécier correc- de divers utilisateurs, les éléments significatifs
tement si un élément d’information présente ne sont pas forcément les mêmes, par exemple,
une importance significative, les mêmes critères pour les banquiers, l’administration fiscale ou
ne sauraient être appliqués pour les différents les membres du comité social et économique
points de l’annexe. Par exemple, les mouve- (ex-comité d’entreprise).
ments des amortissements proviennent, au 3. Doctrine disponible Sur le caractère signifi-
moins en partie, de l’application d’un plan plu- catif d’une information, voir également :
riannuel alors que les mouvements de provi- – la NEP 320 « Application de la notion de ca-
sions dépendent d’événements survenus au ractère significatif lors de la planification et de
cours de l’exercice, de sorte que le seuil de signi- la réalisation d’un audit » ;
ficativité de ce dernier tableau devrait donc être – la NEP 450 « Évaluation des anomalies rele-
généralement fixé plus bas ». vées au cours de l’audit » ;
2. Critères différents en fonction des utili- – la NEP 315 « Connaissance de l’entité et de
sateurs Avant d’écarter une information, il son environnement et évaluation du risque
convient de s’assurer, dans la mesure du pos- d’anomalies significatives dans les comptes » ;
sible, qu’elle n’est réellement significative pour – l’avis OEC sur les engagements (voir no 50730).
En pratique, l’application de cette notion devrait :
– être directement influencée par la taille de l’entreprise considérée et la complexité de ses
structures ;
– concerner l’ensemble des activités de l’entreprise quel que soit le lieu de leur exercice
(comme l’exige d’ailleurs l’article R 123-199 du Code de commerce) ;
– être fondée à la fois sur des éléments quantitatifs et qualitatifs ;
– amener à arrondir les montants au millier, voire au million d’euros ;
– entraîner l’élimination de toute indication superflue (Bull. COB no 181, mai 1985, p. 7).
c. Charge de la preuve en cas d’omission d’une information (et de litige) Dès lors qu’une
information est significative, il n’est pas possible d’omettre de la mentionner en annexe (sur
le cas particuliers d’informations pouvant être omises selon les textes, voir ci-après d.). Ainsi, pour les informa-
tions non expressément prescrites par le Code de commerce ou le PCG et qui seraient signi-
ficatives, en cas d’omission et de litige, ce serait, à notre avis, au demandeur qu’incomberait
la charge de la preuve. En revanche pour les informations expressément prescrites et qui ne
seraient pas significatives, ce serait, nous semble-t-il, à l’entreprise de prouver que l’informa-
tion prescrite n’était pas significative.
d. Cas exceptionnels d’omission de certaines informations dans l’annexe L’annexe, qui
comprend des éléments économiques, financiers, juridiques et fiscaux, répond aux objectifs
de l’information financière (voir no 8280). Cependant, certaines des informations requises
peuvent, parfois, être difficilement compatibles avec le secret des affaires.
À cet égard, on rappellera les points suivants :
– dans des cas exceptionnels où l’indication de tout ou partie d’une information requise
causerait un préjudice sérieux à l’entité dans un litige l’opposant à des tiers sur le sujet
faisant l’objet d’une provision ou d’un passif éventuel, cette information n’est pas fournie.
Sont alors indiqués la nature générale du litige, le fait que cette information n’a pas été
fournie et la raison pour laquelle elle ne l’a pas été (PCG art. 833-12/4 ; voir no 48705) ;
– les sociétés peuvent omettre de mentionner la ventilation du chiffre d’affaires par caté-
gories d’activités et/ou par marchés géographiques, en raison du préjudice grave qui pour-
rait résulter de cette divulgation, à condition qu’il soit fait mention du caractère incomplet
de cette information dans l’annexe (PCG art. 833-14 ; voir no 12940) ;
– les sociétés sont autorisées à ne pas mentionner le montant global des rémunérations
allouées aux organes d’administration, de direction ou de surveillance, pour chaque catégo-
rie, lorsque cette mention permet d’identifier la situation d’un membre déterminé de ces
organes (PCG art. 833-17 ; voir no 18465).
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En revanche, dans tous les autres cas, dès lors qu’il s’agit d’une information significative, il
n’est pas possible de se retrancher derrière le secret des affaires et d’éventuels préjudices
pour l’omettre dans l’annexe [en ce sens un arrêt de la cour d’appel de Paris (CA 6-4-1994)
concernant le montant des engagements de portage ; voir no 50695].

Conception de l'annexe L’information doit, à notre avis, répondre à trois exigences 64550
principales :
a. Être à la portée du plus grand nombre Étant destinée par essence à un grand nombre
d’utilisateurs, l’annexe doit être conçue pour faciliter la compréhension des comptes qu’elles
accompagnent pour l’ensemble de leurs lecteurs. Un excès de technicité est à éviter car,
si les explications données sont telles qu’elles ne peuvent être comprises que par certains
initiés, ceux-ci pourraient, ainsi, disposer d’informations de caractère privilégié, leur pro
curant un avantage anormal par rapport à l’ensemble du public (Bull. COB no 57, février 1974,
p. 8 s.).
b. Fournir toutes les informations significatives Voir no 64545.
c. Être claire et aussi succincte que possible L’attention doit être portée sur le fait qu’une
petite phrase en dit parfois plus long qu’un tableau Le CNC (Rec. relative à l’annexe. Suppl. au
Bull. no 63, 2e trimestre 1985) recommande « tant aux chefs d’entreprise qu’aux professionnels
de la comptabilité de simplifier, autant que possible, les informations données dans
l’annexe, la qualité de ce document tenant beaucoup plus à la pertinence des indications
contenues qu’à leur volume ».
Précisions Tableaux modélisés publier rend un tableau peu utile, le coût uni-
1. tableaux pour la publication au Balo Le taire de la ligne n’étant pas augmenté ;
CNC (Rec. précitée) suggère, avec l’accord de l’AMF, – lorsque, au contraire, une activité complexe
des tableaux modélisés pour la publication au ou une situation particulière le requiert,
Balo (immobilisations et amortissements, voir mettre au point un modèle de tableau parti-
no 29765 ; dépréciations, voir no 48700 ; provi- culier à la société, qui sera inclus dans l’annexe
sions, voir no 48700 ; échéances des créances et publiée ».
des dettes, voir no 43405 ; entreprises liées, voir Elle souligne également (Bull. précité) que « la
no 38845). solution de facilité consistant à reproduire une
L’AMF (Bull. COB no 188, janvier 1986) rappelle large partie des tableaux normalisés de la liasse
que, pour chacun de ces tableaux, le choix peut fiscale joue certainement un rôle important
se résumer de la façon suivante : dans la lourdeur de l’annexe, au détriment de
– « adopter pour un ou plusieurs tableaux le sa lisibilité ».
cadre proposé par le Balo, étant entendu que Ces tableaux (qui n’ont aucune valeur norma-
seules sont à servir, en milliers d’euros, les tive obligatoire) nous paraissent pouvoir être
lignes ou rubriques pour lesquelles les situa- utilisés par les sociétés non cotées.
tions ou mouvements ont une importance si- 2. Autres tableaux modélisés disponibles
gnificative. Le tableau peut être complété par L’AMF (Bull. COB no 365, février 2002, p. 38 s.)
une ligne « Autres » si la société souhaite four- recommande également l’utilisation d’un
nir un total permettant le raccordement avec tableau synthétique pour les obligations
chaque montant inscrit au bilan. Il peut être contractuelles et autres engagements com-
également complété de tous commentaires ap- merciaux (voir no 50775).
propriés ; Le PCG propose également certains modèles de
– présenter les informations sous forme de tableaux (art. 532-1 à 532-6). L’annexe abrégée
quelques lignes de texte plutôt que d’un ta- est même composée quasi uniquement des ta-
bleau, lorsque le faible nombre de chiffres à bleaux issus de la liasse fiscale, voir no 64690.
Présentation de l'annexe Le PCG prévoit que les informations sont présentées dans 64555
l’annexe des comptes dans l’ordre selon lequel les postes auxquels elles se rapportent sont
présentés dans le bilan et le compte de résultat (art. 833-1). Toutefois, il n’existe aucune règle
concernant la forme des informations à fournir.
Précisions 1. Les présentations suivantes la liasse fiscale et les éléments complémentaires
sont, à notre avis, à écarter : joints, puis les autres informations, comptables
– suivre scrupuleusement l’ordre de la liste cette fois, notamment les règles et méthodes ap-
des informations mentionnées expressément pliquées et toute information susceptible d’in-
par les textes (informations obligatoires quelle fluencer le jugement d’un lecteur.
que soit leur importance et informations signi- 2. Changements de présentation de l’annexe
ficatives) en la complétant éventuellement En ce qui concerne les changements de pré-
d’autres informations significatives ; sentation de l’annexe, le bulletin CNCC (Bull.
– présenter l’annexe en deux parties : les élé- no 62, juin 1986, EC 86-11, p. 215) considère que
ments à fournir dans les tableaux comptables de le « principe de permanence des méthodes ne

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LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE © Éd. Francis Lefebvre

peut raisonnablement pas être invoqué et qu’il ciers, l’ANC s’orienterait, selon nos informa-
apparaît au contraire souhaitable que les amé- tions, vers le développement de tableaux nor-
liorations nécessaires soient apportées ». més pour la présentation des informations à
3. Groupe de travail ANC Dans le cadre de fournir en annexe mais dont l’utilisation serait
ses travaux sur la modernisation des états finan- facultative.
Les petits commerçants (non dispensés d’établir une annexe, voir no 64220 et no 64225 et qui
ne peuvent pas opter pour l’annexe abrégée, voir no 64220) nous paraissent pouvoir présen-
ter l’annexe à partir des tableaux comptables et des éléments joints à la liasse fiscale en
ajoutant les autres informations comptables requises (voir no 64690 pour le canevas et
no 64605 s. pour le contenu).
Pour les petits commerçants pouvant opter pour l’annexe abrégée (voir no 64220), un
modèle spécifique reprenant les tableaux de la liasse fiscale est prévu, voir no 64745 s.

B. Liste des différentes informations


à faire figurer dans l’annexe,
prescrites par les règles comptables
CONTENU GÉNÉRAL DE L’ANNEXE (SELON LES DIFFÉRENTS CAS)
64605 Le contenu des informations prescrites varie selon la taille (voir critères no 64200 s.) des com-
merçants et selon leur nature (personne morale ou physique). D’où cinq contenus
d’annexe possibles (PCG art. 810-8) :
a. l’annexe de base pour les personnes morales d’une grande taille (PCG art. 833-1 s.) ;
b. l’annexe simplifiée pour les personnes morales d’une petite taille (PCG art. 832-1 s. ; voir
no 64220) ;
c. l’annexe abrégée pour les personnes morales placées sur option ou de plein droit sous
le régime réel simplifié d’imposition (PCG art. 831-1 s. ; voir no 64220).
Précisions Le contenu de l’annexe abrégée fait l’objet de développements particuliers, voir
no 64745.
d. l’annexe de base pour les personnes physiques d’une grande taille (PCG art. 835-1 s.) ;
e. l’annexe simplifiée pour les personnes physiques de petite taille non dispensées d’éta-
blir une annexe (PCG art. 834-1 s. ; voir no 64225).
Les contenus de ces annexes sont présentés dans le tableau ci-après qui reprend les informa-
tions requises par le Code de commerce, le Code monétaire et financier et le PCG. Ce
tableau indique si un élément de la liasse fiscale (tableau ou élément joint) répond à l’infor-
mation demandée dans l’annexe (voir no 64625).
Précisions Groupe de travail ANC Dans le cadre de ses travaux sur la modernisation des
états financiers, l’ANC a entamé, selon nos informations, une réorganisation des informations à
fournir en annexe.
LISTE DES INFORMATIONS À FOURNIR DANS L’ANNEXE
64625 Informations expressément prescrites par le Code de commerce et le
PCG Elles ne sont à fournir selon le PCG que si elles sont significatives pour la société
concernée (PCG art. 832-1, 833-1, 834-1 et 835-1 ; voir no 64545).
Sur les informations à présenter dans une annexe abrégée par les personnes morales sou-
mises au régime fiscal réel simplifié (RSI) de plein droit ou sur option (voir seuils no 64220),
voir 64745.
Sur les informations à présenter à la suite de leur bilan par les micro-entreprises dispensées
d’établir une annexe, voir no 64220.
Voir également notre Hors-Série au Feuillet Rapide Comptable 3/20, mars 2020, « États
financiers et contrôle des annexes 2019 ».

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Personnes 64625
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
1. Informations lorsque l’application d’une pres-
cription comptable ne suffit pas pour donner une x x x x
image fidèle (C. com. art. L 123-14, al. 2). Voir
no 8405.
2. Mention de la dérogation à l’application d’une pres-
cription comptable lorsque celle-ci se révèle impropre
à donner une image fidèle, avec indication des motifs x x x x EJ
et de son influence sur le patrimoine, la situation finan-
cière et le résultat de l’entreprise (C. com. art. L 123-14,
al. 3). Voir no 8405.
3. Liste des principales méthodes retenues par
l’entité lorsqu’il existe un choix de méthode ou
lorsqu’il n’existe pas de méthode explicite appli- x x x x
cable à la transaction (PCG art. 833-2/1, 832-2/1,
835-2, 834-2). Voir no 8375.
4. Changements de méthodes comptables
(PCG art. 833-2/2, 832-2/2, 835-2, 834-2). Voir
no 8555 s. x x x x EJ
a. Changement de réglementation comptable :
– Mention de l’impact du changement de régle-
mentation déterminé à l’ouverture ;
Indication des postes concernés ; x x x x
Si changement de réglementation rétrospectif :
présentation des principaux postes des exercices x x
antérieurs présentés, retraités selon la nouvelle
méthode ;
Si changement de réglementation prospectif :
indication de l’impact sur les principaux postes x x
concernés de l’exercice (sauf impraticabilité).
b. Changement de méthode à l’initiative de
l’entité : x x x x
– Mention et justification du changement de
méthode comptable ;
– Mention de l’impact du changement de méthode
déterminé à l’ouverture en précisant les postes x x x x
concernés ;
– Si changement de méthode rétrospectif : présen-
tation des principaux postes des exercices antérieurs x x
présentés, retraités selon la nouvelle méthode ;
– Si changement de méthode prospectif : indica-
tion des raisons de son application prospective et x x
de son impact sur les principaux postes concernés
de l’exercice (sauf impraticabilité).
5. Changement d’estimation et correction
d’erreur (PCG art. 833-2/2, 832-2/2, 835-2, 834-2).
Voir no 8555 s.
a. Changement d’estimation : mention et justifi-
cation du changement d’estimation.
b. Correction d’erreurs : x x x x
– Mention de la nature de l’erreur corrigée ;
– Mention de l’impact de la correction d’erreur sur
les comptes de l’exercice ;
– Présentation des principaux postes des exercices
antérieurs présentés, corrigés de l’erreur.

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64625 Personnes
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
6. Informations à donner lorsqu’un événement
n’ayant aucun lien direct prépondérant avec
une situation existant à la clôture de l’exercice sur- x x x x
vient entre la date de clôture et la date d’établisse-
ment des comptes (PCG art. 833-2/8, 832-2/8,
835-2/8, 834-2/8). Voir no 52345.
7. Nom et siège de l’entreprise (et numéro
d’identification pour les entreprises françaises) qui
établit les états financiers consolidés :
– du groupe le plus grand dont l’entreprise fait
partie en tant qu’entreprise filiale ;
– du sous-groupe le plus petit (compris dans
l’ensemble d’entreprises visé ci-avant) dont l’entre- x
prise fait partie en tant qu’entreprise filiale.
Lieu où des copies des états financiers consolidés
visés ci-avant peuvent être obtenues, pour autant
qu’elles soient disponibles (PCG art. 833-2/3 à
833-2/5). Voir Mémento Comptes consolidés
no 9227 s.
8. Justification de l’exemption d’établissement de
comptes consolidés (C. com. art. L 233-17-1 et x x
R 233-15). Voir Mémento Comptes consolidés
no 9208-3.
9. Informations sur l’état de l’actif immobilisé.
Pour chaque catégorie d’immobilisation, informa-
tions sur les modalités de détermination de la
valeur brute comptable, rapprochement entre la x x x x
valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de
l’exercice (PCG art. 833-3/1, 832-3/1, 835-3/1,
834-3/1). Voir no 29630 et 32835.
10. Informations sur les amortissements. Pour
chaque catégorie d’immobilisations : taux d’amortis-
sement utilisés, modes d’amortissement utilisés,
poste de compte de résultat dans lequel est incluse la
(2)
dotation aux amortissements, nature et incidence x x x x 2055
d’un changement d’estimation comptable, détail et
justification des amortissements exceptionnels liés à
la législation fiscale (PCG art. 833-3/2, 832-3/2,
835-3/2, 834-3/2) (12). Voir no 29650 et 32840.
11. Informations sur les dépréciations de l’actif
immobilisé comptabilisées ou reprises au
cours de l’exercice : montant de la dépréciation
comptabilisée ou reprise, valeur actuelle retenue
(valeur vénale ou valeur d’usage), postes du
(2)
compte de résultat dans lesquels est incluse la x x x x 2056
dotation, événements et circonstances qui ont
conduit à comptabiliser ou à reprendre une dépré-
ciation, justification des dépréciations exception-
nelles liées à la législation fiscale (PCG art. 833-3/3,
832-3/3, 835-3/3, 834-3/3). Voir no 29650 et 32840.

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Personnes 64625
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
12. Rapprochement entre les valeurs compta-
bles à l’ouverture et à la clôture de l’exercice
en distinguant les amortissements comptabilisés au
cours de l’exercice, les dépréciations comptabilisées x x x x
au cours de l’exercice et les dépréciations reprises
au cours de l’exercice (PCG art. 833-3/4, 832-3/4,
835-3/4, 834-3/4). Voir no 48700.
13. Informations en cas de réévaluation des
immobilisations corporelles et financières
(PCG art. 833-4, 832-4, 835-4, 834-4) :
• variation au cours de l’exercice de l’écart de
réévaluation ;
• montant de l’écart incorporé au capital pendant
l’exercice ;
• traitement fiscal de ces opérations ;
• informations en coûts historiques pour les immo-
x x x x 2054 bis
bilisations réévaluées, par la mise en évidence des
compléments de valeur et des amortissements sup-
plémentaires qui s’y rapportent ;
• part des produits de cession des immobilisations
réévaluées, transférée à un compte distribuable
immobilisation par immobilisation. Voir no 57640
(pour les opérations postérieures au 1er janvier
1984) et no 57630 (pour les opérations antérieures
au 1er janvier 1984).
14. Indication du montant et du traitement
comptable retenu pour les frais d’établissement x
(PCG art. 833-5/1). Voir no 45195.
15. Indication du traitement comptable retenu pour
les frais de développement (inscription à l’actif
ou comptabilisation en charges) et mention de la
durée retenue pour l’amortissement si inscription à
l’actif et du montant comptabilisé au cours de
l’exercice si comptabilisation en charges (PCG x x x x
art. 833-5/2, 832-5/1, 835-5/1, 834-5/1). Voir
no 32835, 32840 et 32890.
Justification de la durée d’utilisation estimée des
frais de développement (C. com. art. R 123-187).
Voir no 31905.
16. Informations sur le fonds commercial : mon-
tants inscrits, modalités d’amortissement et de
dépréciation, durée d’utilisation, modalités de mise (3) (3)
x x x x
en œuvre du test de dépréciation et d’affectation
à un groupe d’actifs (PCG art. 833-5/3, 832-5/2,
835-5/2, 834-5/2). Voir no 31985, 32010 et 27730.

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64625 Personnes
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
17. Informations sur les coûts d’emprunt dans
les coûts d’entrée des immobilisations : traitement
utilisé, montant des coûts d’emprunt incorporés
dans le coût des actifs durant l’exercice par catégo-
rie d’actif, taux de capitalisation utilisé (PCG x x x x
art. 833-5/4, 832-5/3, 835-5/3, 834-5/3).
Justification et montant des intérêts de capitaux
empruntés pour financer la fabrication d’une
immobilisation incluse dans le coût de produc-
tion (C. com. art. R 123-178 2o). Voir no 29690.
18. Informations relatives aux filiales et parti-
cipations (C. com. art. L 233-15 ; PCG art. 833-6, x x 2059 G
832-6 et 841-6). Voir no 38795 à 38840.
19. Valeur estimative du portefeuille de titres
immobilisés de l’activité de portefeuille (PCG x x
art. 833-7, 832-7 et 841-7). Voir no 38790.
20. Information sur l’état des stocks :
méthodes comptables adoptées pour évaluer les
stocks, valeur comptable globale des stocks et
valeur comptable par catégories appropriées à x x x x
l’entité, méthodes utilisées pour le calcul des
dépréciations et montants par catégories (PCG
art. 833-8/1, 832-8/1, 835-6/1, 834-6/1). Voir
no 22770 s.
21. Informations sur les coûts d’emprunt incor-
porés dans les coûts d’acquisition ou de pro- x x x x
duction des stocks (PCG art. 833-8/2, 832-5/3,
835-6/2, 834-6/2). Voir no 22830.
22. Détail et justification des dépréciations et
corrections exceptionnelles de valeurs liées à
la législation fiscale et concernant l’actif circulant x x x x
(PCG art. 833-8/3, 832-8/3, 835-6/3, 834-6/3). Voir
no 22800 (stocks).
23. Pour chaque poste du bilan concernant les élé-
ments fongibles de l’actif circulant, indication
de la différence entre l’évaluation figurant au bilan x
et celle qui résulterait des derniers prix de marché
connus à la clôture des comptes (PCG art. 833-
8/4). Voir no 22805 (stocks).
24. État des échéances des créances à la clô-
ture de l’exercice en distinguant les créances à x x x x 2057
un an au plus et les créances à moins d’un an (PCG
art. 833-9, 832-9, 835-7, 834-7). Voir no 43405.
25. Nombre et valeur nominale des actions et parts
sociales, émises pendant l’exercice, composant le
capital social, le cas échéant par catégorie,
accompagnés d’un état des réserves affectées à la
x x
contrepartie de la valeur comptable des actions
détenues par la société elle-même ou par une per-
sonne morale agissant pour son compte (PCG
art. 833-11/1, 832-11/1). Voir no 57600.

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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:334241251:88875550:196.77.38.72:15
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Personnes 64625
(suite)
(1)
Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
26. Nombre et valeur des actions propres déte-
nues à la fin de l’exercice ainsi que mouvements
intervenus au cours de l’exercice tant aux comptes
502, que 2771 et 2772 et mention, le cas échéant,
de la provision qui serait constatée sur les titres x x
inscrits au compte 2772 s’ils suivaient les règles
d’évaluation habituelles pour les titres immobilisés
(PCG art. 833-11/2, 832-11/2). Voir no 55605,
55655 IV.
Nombre et valeur nominale des parts bénéfi-
ciaires émises par la société, par catégorie, avec x
indication de l’étendue des droits qu’ils confèrent
(PCG art. 833-11/3).
27. Tableau des divergences constatées entre la
variation des capitaux propres au cours de x x
l’exercice et le résultat dudit exercice (PCG art. 833-
11/4, 832-11/3). Voir no 57605 à 57625.
28. Informations sur les provisions (PCG art. 833-
12/1, 832-12/1, 835-9/1, 834-9/1) (4) :
– état des provisions ;
– informations sur les provisions individuellement 2055
significatives ; x x x x
2056 (2)
– indication des cas exceptionnels où aucune éva-
luation fiable du montant de l’obligation ne peut
être réalisée.
Voir no 48700 et 48705.
29. Rapprochement entre les provisions régle-
mentées à l’ouverture et à la clôture de l’exercice x x x x
(PCG art. 841-4). Voir no 48700 et 48705.
30. Informations sur les passifs éventuels (à
moins que la probabilité d’une sortie de ressources
soit faible) : description de la nature des passifs
éventuels, estimation de leurs effets financiers,
indication des incertitudes relatives au montant ou x x x x
à l’échéance de toute sortie de ressources et possi-
bilité pour l’entité d’obtenir remboursement (PCG
art. 833-12/2, 832-12/2, 835-9/2, 834-9/2) (4). Voir
no 52520.
31. Lorsqu’aucune évaluation fiable du mon-
tant de l’obligation d’un passif ne peut être
réalisée, description de la nature du passif et indi-
cation des incertitudes relatives au montant ou à x x x x
l’échéance de toute sortie de ressources (PCG
art. 833-12/3, 832-12/2, 835-9/3, 834-9/2). Voir
no 52340.
32. État des échéances des dettes à la clôture
de l’exercice : les dettes sont classées selon la
durée restant à courir jusqu’à leur échéance en dis-
tinguant les dettes à un an au plus, à plus d’un an x x x x 2057
et cinq ans au plus et à plus de cinq ans (PCG
art. 833-13/1, 832-13/1, 835-10/1, 834-10/1). Voir
no 43405.

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Morales Physiques Liasse
Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
33. Indication pour chacun des postes relatifs aux
dettes de celles garanties par des sûretés x x
réelles (PCG art. 833-13/1, 835-10/1). Voir
no 50705.
34. Indication des modalités d’amortissement
des primes de remboursement d’emprunts (PCG x x x x 2055 (5)
art. 833-13/2, 832-13/2, 835-10/2, 834-10/2). Voir
no 41120.
35. Précisions sur la nature, le montant et le traite-
ment comptable des produits et charges consta-
tés d’avance (PCG art. 833-10, 832-10, 835-8, x x x x EJ
834-8, 833-13/3, 832-13/3, 835-10/3, 834-10/3).
Voir no 45345.
36. Précisions sur la nature, le montant et le traite-
ment comptable des écarts de conversion actif
et passif (PCG art. 833-10, 832-10, 835-8, 834-8, x x x x
833-13/3, 832-13/3, 835-10/3, 834-10/3). Voir
no 43385.
37. Ventilation du chiffre d’affaires par caté-
gories d’activité et par marchés géogra-
phiques (PCG art. 833-14/1). Si certaines de ces
indications sont omises en raison du préjudice x
grave qui pourrait résulter de leur divulgation, il
est fait mention du caractère incomplet de cette
information. Voir no 12895 à 12940.
38. Montant détaillé des frais accessoires
d’achat lorsqu’ils n’ont pas été enregistrés dans x
les comptes de charges par nature prévus à cet
effet (PCG art. 833-14/2). Voir no 18370.
39. Précisions sur la nature, le montant et le
traitement (PCG art. 833-14/3, 832-14, 835-11,
834-11) des produits à recevoir et charges à
payer au titre de l’exercice (voir no 45280), des EJ
produits et charges imputables à un autre exercice 2052
(voir no 45600), quote-part de résultat sur opéra- x x x x
2053
tions faites en commun (voir no 36480 et 73800), 2058-A
des produits exceptionnels et charges exception-
nelles (voir no 46125), des transferts de charge (voir
no 45530), des créances résultant du report en
arrière des déficits (voir no 54370).
40. Montant, pour chaque commissaire aux
comptes, des honoraires des commissaires aux
comptes figurant au compte de résultat de l’exer-
cice, en séparant les honoraires afférents à la certi- x
fication des comptes de ceux afférents, le cas
échéant, aux autres services (PCG art. 833-14/4) (6).
Voir FRC 12/19 no 27.

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Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
41. Informations relatives au régime fiscal
(PCG art. 833-15, 832-15, 835-12, 834-12) :
– Indication de l’incidence sur le résultat de l’exer-
cice de toute modification d’impôt votée entre les
dates de clôture et l’arrêté. Voir no 52620.
– Détail et justification des corrections exception-
nelles de valeurs des immobilisations liées à la
législation fiscale. Voir no 29650.
– Détail et justification des corrections exception-
nelles de valeurs de l’actif circulant liées à la légis-
lation fiscale. Voir no 22780.
– Montant des dettes et créances d’impôt différées
provenant des décalages dans le temps entre le
régime fiscal et le traitement comptable des pro-
duits et charges lorsque ces montants proviennent
d’évaluations liées à l’application de la législation
fiscale. Voir no 54355.
– Répartition du montant global des impôts sur
le bénéfice entre le résultat courant et le résultat
exceptionnel en précisant notamment les bases et
(7) (7) (7)
taux d’imposition ainsi que les crédits d’impôt, x x x x
avoirs fiscaux et imputations diverses. Voir
no 54350.
– Indication, même approximative, de la mesure
dans laquelle le résultat a été affecté par des éva-
luations dérogatoires en vue d’obtenir des allége-
ments fiscaux. Voir no 54360.
– Montant et nature des crédits d’impôt. Voir
no 54365.
– Pour les entités intégrées fiscalement, les indica-
tions minimales sont les suivantes :
• modalités de répartition de l’impôt sur les socié-
tés assis sur le résultat d’ensemble du groupe ;
• différence entre l’impôt comptabilisé et l’impôt
pour le paiement duquel l’entreprise est solidaire ;
• différence entre l’impôt comptabilisé et l’impôt
qui aurait été supporté en l’absence d’intégration
fiscale ;
• déficits reportables ;
• nature et contenu spécifiques de la rubrique
« impôts sur les bénéfices ». Voir no 52820.
42. Liste des transactions significatives effec-
tuées par la société avec des parties liées lorsque
ces transactions n’ont pas été conclues aux condi-
tions normales du marché ; cette information n’est
(8)
pas requise pour les transactions effectuées par la x x
société avec les filiales qu’elle détient en totalité
ou entre sociétés sœurs détenues en totalité par
une même société mère (PCG art. 833-16, 832-16).
Voir no 38865.

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Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
de
simplifiée de base simplifiée
base
43. Montant global des avances et des crédits
alloués aux membres des organes d’administra-
tion, de direction et de surveillance, pour
chaque catégorie, avec indication des conditions x x
consenties et des remboursements opérés pendant
l’exercice et montant des engagements pris pour
leur compte (PCG art. 833-17, 832-17). Voir
no 43420.
44. Montant global des engagements contrac-
tés pour pensions de retraite au profit des
membres des organes d’administration, de x x
direction et de surveillance, pour chaque caté-
gorie (PCG art. 833-17, 832-17). Voir no 17970.
45. Montant global des rémunérations allouées
aux membres des organes d’administration, de
direction et de surveillance, pour chaque caté-
gorie. Elles peuvent ne pas être fournies lors- x
qu’elles permettent d’identifier la situation d’un
membre déterminé de ces organes (PCG art. 833-
17). Voir no 18455 et 18460.
46. Indication du montant des engagements de
l’entreprise en matière de pension, de compléments
de retraite, d’indemnités et d’allocations en rai-
son du départ à la retraite ou avantages similaires x x x x
des membres ou associés de son personnel et de
ses mandataires sociaux (C. com. art. L 123-13, al. 3
et PCG art. 833-18/1). Voir no 17970 s.
47. Montant des engagements financiers donnés
et reçus (PCG art. 833-18/1, 832-18/1, 835-13/1,
834-13/1) : notamment avals, cautionnements et
garanties, créances cédées non échues, garanties
d’actif et de passif, clauses de retour à meilleure
fortune, engagements consentis à l’égard d’entités
liées, engagements en matière de pensions ou
d’indemnités assimilées, engagements assortis de x x x x
sûretés réelles, engagements pris fermes sur titres
de capital et non-inscrits au bilan, engagements
résultant de contrats qualifiés de « portage »,
engagements consentis de manière conditionnelle.
Voir no 50680 s. et 50775.
État des cautionnements, avals et garanties donnés
et état des sûretés consenties (C. com. art. L 232-1)
48. Informations sur les engagements pris en
matière de crédit-bail (C. mon. fin. art. R 313-14 (9) (9) (9)
x x x x
et PCG art. 833-18/2, 832-18/2, 835-13/2, 834-13/2).
Voir no 28830 et 28835.

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Informations Annexe Annexe fiscale
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simplifiée de base simplifiée
base
49. Informations sur les autres opérations non
inscrites au bilan présentant des risques et des
avantages significatifs pour une société non tra-
(10)
duits au bilan et dont la connaissance est néces- x x
saire à l’appréciation de la situation financière de
la société (PCG art. 833-18/3, 832-18/3). Voir
no 50755.
50. Effectif moyen employé pendant l’exercice
(11) (11)
(PCG art. 833-19, 832-19, 835-14, 834-14). Voir x x x x
no 18375.
51. Informations données par les sociétés émet-
trices de bons de souscription d’actions, d’obli-
gations, d’actions à bons de souscription d’actions, x x x x
d’obligations à bons de souscription d’actions et
d’obligations (PCG art. 833-20/1, 832-20, 835-19,
834-15). Voir no 41255 s.
52. Informations sur les plans d’options d’achat
ou de souscription d’actions et plans d’attribu-
tion d’actions gratuites aux salariés (PCG art. 833- x x
20/2, 832-20, 835-19, 834-15). Voir no 55835 et
55915.
53. Informations sur les certificats de valeurs
garanties, de bons de cession de valeur garantie x x
et instruments assimilés (PCG art. 833-20/3,
832-20, 835-19, 834-15). Voir no 37230.
54. Informations relatives aux contrats à long
terme (PCG art. 833-20/4, 832-20, 835-19, x x x x
834-15). Voir no 12890.
55. Montants maintenus en produits et charges
relatifs aux opérations d’échange dont au moins
un des lots échangés concerne une prestation x x x x
publicitaire (PCG art. 833-20/5, 832-20, 835-19,
834-15). Voir no 16010.
56. Informations relatives aux quotas d’émission
de gaz à effet de serre et instruments assimi- x x x x
lés (PCG art. 833-20/6, 832-20, 835-19, 834-15).
Voir no 20580.
57. Informations relatives aux certificats d’éco-
nomies d’énergie (PCG art. 833-20/7, 832-20, x x x x
835-19, 834-15). Voir no 20610.
58. Informations sur les remises accordées à un
débiteur par ses créanciers dans le cadre du règle-
ment des difficultés des entreprises (PCG art. 833- x x x x
20/8, 832-20, 835-19, 834-15). Voir no 11410 et
46080.
59. Informations sur les opérations de désen-
dettement de fait (PCG art. 833-20/9, 832-20, x x x x
835-19, 834-15). Voir no 42875.
60. Informations relatives à la vente à réméré
(PCG art. 833-20/10, 832-20, 835-19, 834-15). Voir x x x x
no 37150.

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Informations Annexe Annexe fiscale
(réel)
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simplifiée de base simplifiée
base
61. Informations sur les actifs donnés en garantie
dans le cadre de contrats de garantie financière x x x x
avec droit de réutilisation (PCG art. 833-20/11,
832-20, 835-19, 834-15). Voir no 37305.
62. Informations sur les opérations de fiducie
(PCG art. 833-20/12, 832-20, 835-19, 834-15) Voir x x x x
no 74470 III et 74490 c.
63. Informations sur l’ensemble des transactions
effectuées sur les marchés de produits déri-
vés, dès lors qu’elles représentent des valeurs
significatives pour les sociétés appliquant le règle-
ment ANC no 2015-05 sur les instruments finan- x x x x
ciers à terme et les opérations de couverture (voir
no 41430), informations complémentaires sur les
opérations de couverture (PCG art. 833-20/13,
832-20, 835-19, 834-15). Voir no 43335 s.
64. Informations sur les opérations de fusion et
opérations assimilées et notamment sur l’affecta-
tion du mali de fusion aux actifs et son suivi (PCG x x x x
art. 780-1 et 780-2). Voir no 76445 et Mémento
Fusions no 8393.
65. Informations sur les prêts participatifs x x x x
(C. mon. fin. art. L 313-14). Voir no 43260.
66. Informations pour les émetteurs et les déten-
teurs de jetons (PCG art. 619-9 et 619-16). Voir x x x x
no 30795 (détenteurs) et 42660 (émetteurs).
EJ = éléments joints à la liasse fiscale.
(1) Dont le chiffre d’affaires excède le seuil du régime fiscal du réel simplifié (voir no 64225).
(2) Seuls la répartition entre les différents amortissements (linéaire, dégressif, exceptionnel, dérogatoire), les différentes
dépréciations et le montant par catégorie de provisions sont indiqués.
(3) Les modalités d’affectation à un groupe d’actifs n’ont pas à être précisées pour les personnes physiques.
(4) Dans le cas exceptionnel où l’indication de tout ou partie d’une information requise causerait un préjudice sérieux à
l’entité dans un litige l’opposant à un tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision ou du passif éventuel, cette information
n’est pas fournie. La nature générale du litige, le fait que cette information n’a pas été fournie et la raison pour laquelle
elle ne l’a pas été doivent être alors indiqués (PCG art. 833-12/4, 832-12/3, 835-9/4, 834-9/3).
(5) Seule la dotation aux amortissements de l’exercice est indiquée.
(6) Ces informations ne sont pas fournies si la personne morale est incluse dans un périmètre de consolidation.
(7) Ne doivent être fournies que les informations suivantes :
– par les personnes morales ou physiques pouvant présenter une annexe simplifiée : l’incidence sur le résultat de l’exercice
de toute modification d’impôt votée entre les dates de clôture et l’arrêté, et les informations relatives aux crédits d’impôt ;
– par les personnes physiques ne pouvant pas présenter une annexe simplifiée :
• l’incidence sur le résultat de l’exercice de toute modification d’impôt votée entre les dates de clôture et l’arrêté,
• le détail et la justification des corrections exceptionnelles de valeurs des immobilisations liées à la législation fiscale,
• le détail et la justification des corrections exceptionnelles de valeurs de l’actif circulant liées à la législation fiscale.
(8) Sociétés anonymes établissant une annexe simplifiée : la liste est limitée aux transactions effectuées entre la société et
ses principaux actionnaires et les membres de ses organes d’administration et de surveillance. Cette information n’est pas
requise pour les personnes morales établissant une annexe simplifiée, autres que les sociétés anonymes.
(9) Les informations à fournir par les commerçants personnes morales pouvant présenter une annexe simplifiée et les
commerçants personnes physiques sont allégées (voir no 28835).
(10) L’information à fournir par les personnes pouvant présenter une annexe simplifiée est allégée (voir no 50755).
(11) Pour les personnes pouvant présenter une annexe simplifiée, l’information n’a pas à être fournie par catégorie.
(12) En cas de décomposition d’un actif, indication, à notre avis, par catégorie d’immobilisations décomposées (PCG art. 833-3/2 et
832-3/2) :
– de la valeur brute ;
– de l’utilisation des biens ou du taux d’amortissement ;
– et du mode d’amortissement utilisé pour chacun des éléments.

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Informations non expressément prescrites par les règles comptables 64630


Outre les informations précédentes, l’entreprise doit fournir toutes celles qu’elle estime
significatives et nécessaires à l’obtention d’une image fidèle (C. com. art. R 123-195 et PCG
art. 112-4 et 810-1 ; voir no 64545).
En pratique, la doctrine a pu se prononcer sur certains cas.
EXEMPLES

– commentaires sur les activités particulières ;


– biens affectés à l’exploitation ne figurant pas à l’actif du bilan, l’exploitant étant propriétaire
(voir no 60285) ;
– événement significatif lié à des conditions existant à la clôture et la date d’établissement des
comptes (Bull. CNCC no 157, mars 2010, EC 2009-58, p. 225 s. ; voir no 52340) ;
– non-approbation, le cas échéant, par l’assemblée générale des comptes de l’exercice précédent
(Bull. CNCC no 173, mars 2014, EJ 2013-84, p. 80 ; voir no 53995) ;
– actifs éventuels (Bull. CNCC no 111, septembre 1998, CNP 97-60/EC 98-34, p. 543 ; voir no 52520) ;
– informations sur les obligations convertibles, échangeables et titres assimilés (voir no 41280) ;
– information sur toute méthode d’évaluation non expressément prescrite (créances, VMP, titres
de créances négociables, disponibilités et concours bancaires courants, provisions, dettes, produits
d’exploitation…) ;
– information sur les effets des ventes sous conditions suspensives non levées à la clôture de
l’exercice (Avis CU 2005 E du 6-9-2005 ; voir no 11040) ;
– informations sur les risques pays (Rec. COB du 18-2-1998) ; l’information permet-elle de chiffrer
l’incidence des crises sur :
• le résultat de l’exercice (par exemple, à notre avis, en fonction de la baisse de l’activité sur les
marchés locaux, du ralentissement du courant d’affaires réalisé avec ces pays, de l’incidence du
cours des devises, etc.) ;
• le bilan du fait, à notre avis, de l’impact sur l’évaluation des actifs (immobilisations, stocks,
créances) et des titres de filiales situées dans ces pays.
– informations sur les risques de marché (Rec. COB 89-01, Bull. no 221, janvier 1989, p. 3 s. ; voir
no 43375).

C. Lien entre l’annexe et d’autres documents


Lien entre certains tableaux ou états et l'annexe 64680
I. Ne font pas partie de l’annexe, puisque non prévus au titre des informations à
fournir dans l’annexe par le Code de commerce ou le PCG :
– le tableau des affectations du résultat (voir no 54440) ;
En effet, il a été reconnu que la décision concernant les résultats était autonome par rapport
aux comptes et qu’en particulier elle intervient à une date qui peut être très différente de
celle de l’arrêté des comptes.
– le tableau des résultats des cinq derniers exercices (voir no 54445) ;
– le tableau de financement (sur son établissement, voir no 65855 s.).
Précisions Intégration volontaire : à notre avis, rien n’interdit d’inclure ces tableaux en
annexe si les entreprises y trouvent avantage (notamment ces éléments doivent eux-mêmes être
joints aux comptes annuels pour une présentation aux actionnaires). C’est ce que d’ailleurs prévoit
le modèle développé pour le tableau de financement (PCG art. 810-7). Cette intégration s’inscrit
dans l’axe des règles de consolidation (Règl. CRC 99-02, § 426) qui imposent dans l’annexe des
comptes consolidés la publication d’un tableau de financement.
II. Font partie de l’annexe :
– l’état des cautionnements, avals et garanties donnés (C. com. art. L 232-1) ;
– l’état des sûretés consenties (C. com. art. L 232-1) ;
– le tableau des filiales et participations, requis par l’article L 233-15 du Code de com-
merce présenté selon le modèle prévu par l’article 841-6 du PCG (art. 833-6) ; voir no 38795 à
38840.

Lien entre le rapport de gestion et l'annexe Certaines informations sont com- 64685
munes à l’annexe et au rapport de gestion.
Pour le bulletin CNCC (no 69, mars 1988, CD 87-17, p. 93), l’annexe et le rapport de gestion consti-
tuent deux documents distincts. Ainsi, nonobstant toute redondance apparente, le rapport
de gestion et l’annexe doivent être établis conformément à leurs règles respectives et le
commissaire aux comptes devra donc en tirer toutes les conséquences dans son rapport sur
1659
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les comptes annuels en cas d’omissions ou d’insuffisances significatives affectant, d’une


part, le rapport de gestion (observations) et, d’autre part, l’annexe (réserve refus ou impossi-
bilité de certifier).

64690 Liens entre l'annexe comptable et la liasse fiscale (et les éléments
joints) Ils sont de trois sortes :
I. Communication obligatoire d’une partie de l’annexe Les entreprises rele-
vant du régime du bénéfice réel normal doivent notamment joindre à leur liasse fiscale
(qui, outre le bilan et le compte de résultat, comprend le tableau des immobilisations, le
tableau des amortissements, le tableau des provisions (et des dépréciations) et l’état des
échéances des créances et des dettes), les éléments suivants (CGI ann. III art. 38-II) :
– la liste des filiales et participations (comptablement, cette liste prend la forme du tableau
des filiales et participations depuis 2016 ; voir no 38795 à 38840),
– une information détaillée sur les points suivants :
• dérogation aux prescriptions comptables ;
• modifications affectant les méthodes d’évaluation et la présentation des comptes annuels ;
• produits à recevoir et charges à payer (inscrites sur l’imprimé n° 2058 B) ;
• produits et charges figurant au bilan sous les postes « Comptes de régularisation » (à
inscrire sur les imprimés n° 2050 et 2051).
II. Communication sur demande du reste de l’annexe Selon l’article 38-II de
l’annexe III au CGI précité, les contribuables ayant la qualité de commerçant sont tenus de
produire, sur demande de l’administration, les éléments de l’annexe comptable qui ne sont
pas énumérés ci-avant.
III. Utilisation de la liasse fiscale pour l’établissement de l’annexe L’annexe
abrégée dont peuvent bénéficier les petites entreprises soumises au régime réel simplifié
(voir no 64220) est calquée sur la liasse fiscale. Les entreprises ne pouvant pas bénéficier de
l’annexe abrégée peuvent néanmoins, à notre avis, utiliser les tableaux prévus par cette
annexe (voir no 64745) en y intégrant des informations supplémentaires prévues
comptablement.
Le canevas d’inspiration fiscale comportant les trois éléments suivants pourrait alors être
retenu :
a. Les tableaux déjà fournis dans la liasse fiscale : immobilisations (no 2054 ou 2033-C),
amortissements (no 2055 ou 2033-C), provisions et dépréciations (no 2056 ou 2033-D),
échéances des créances et des dettes (no 2057), liste des filiales et participations
(no 2059 G) ;
b. Les éléments joints (EJ) à la liasse fiscale (identiques à ceux fournis dans l’annexe
comptable ; voir ci-avant I.) :
– les dérogations aux prescriptions comptables (avec commentaires),
– les modifications affectant les méthodes d’évaluation et la présentation de comptes
annuels (avec commentaires),
– une information détaillée sur les produits à recevoir et charges à payer,
– une information détaillée sur les produits et charges figurant au bilan sous les postes
« comptes de régularisation ».
c. Les informations complémentaires (de nature purement comptable).
Les tableaux fournis aux no 64605 s. les mettent en évidence.

64695 Lien entre l'annexe des comptes sociaux et l'annexe des comptes conso-
lidés Selon le bulletin CNCC (no 69, mars 1988, CD 88-01, p. 94 s. et no 95, septembre 1994, CD 94-28,
p. 591 s.), il ressort clairement de la législation, notamment de l’article R 233-14 du Code de
commerce, « que l’annexe des comptes consolidés doit être autonome de celle des comptes
sociaux de la société prépondérante dans la consolidation, et qu’elle ne peut se contenter
de renvoyer à cette dernière, même pour la partie décrivant les règles et méthodes ».

D. Contenu de l’annexe abrégée


64745 Les petites entreprises placées sur option ou de plein droit au régime d’imposition du réel
simplifié (voir no 64220) peuvent adopter une annexe abrégée. Cette annexe comporte toutes
les informations d’importance significative sur la situation patrimoniale et financière ainsi
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que sur le résultat de l’entreprise. Ces informations sont présentées, en règle générale, sous
la forme de tableaux (PCG art. 831-2).
L’annexe abrégée comprend au moins les informations suivantes (C. com. art. L 123-25 et PCG
art. 831-2) :
– identification de l’entité reprenant notamment le nom (raison sociale), l’adresse et le sec-
teur d’activité ;
– l’application par l’entité du règlement de l’ANC no 2014-03 (PCG) ;
– les modes d’évaluation appliqués aux divers postes des comptes annuels ainsi que les
méthodes de calcul des amortissements ;
– les mouvements des postes des comptes relatifs aux immobilisations (voir no 64755), aux
amortissements, aux provisions et dépréciations ;
– un état des échéances des créances et des dettes ;
– le montant des engagements financiers, notamment les engagements de retraite et
indemnités assimilées, les engagements de crédit-bail, ainsi que les garanties reçues et/ou
données ;
– toute information significative nécessaire à la bonne compréhension des comptes
annuels, notamment celles relatives aux changements de méthodes comptables (voir
no 8565), aux événements postérieurs à la clôture (voir no 52310 à 52345) et aux passifs éven-
tuels (voir no 52520).
Pour des exemples de tableaux, voir le Code comptable, PCG art. 831-2. Les différentes
lignes des tableaux sont à remplir seulement si l’entreprise est concernée par ces éléments.
En outre, seules les informations significatives sont mentionnées dans l’annexe (PCG
art. 833-1).

MÉTHODES COMPTABLES APPLIQUÉES


Le PCG (art. 831-2) fournit le modèle suivant de « Tableau des méthodes comptables 64750
appliquées » :
(1) (1)
Postes Méthode d’évaluation ou de calcul
Coût d’entrée des • Incorporelles/Corporelles Frais d’acquisition : □ Charges □ Immobilisations
immobilisations • Financières Frais d’acquisition : □ Charges □ Immobilisations
□ Amortissement linéaire
Amortissements des immobilisations corporelles □ Amortissement dégressif fiscal
□ Autre (à préciser)
□ Coût moyen unitaire pondéré (CUMP)
Évaluation des stocks
□ Premier entré, premier sorti (PEPS-FIFO)
□ Reconnaissance du chiffre d’affaires à l’avan-
cement
Contrats à long terme et travaux en cours
□ Reconnaissance du chiffre d’affaires à l’achè-
vement
Engagements de retraite et indemnités assimilées □ Provisions (Passif)
□ Information en annexe
(1) À développer si nécessaire ou à supprimer si non applicable.

IMMOBILISATIONS
Le PCG (art. 831-2) prescrit le modèle suivant, dénommé « rapprochements entre les valeurs 64755
comptables à l’ouverture et à la clôture, et variation des entrées ou sorties ou mises au
rebut de l’exercice » :
Précisions Les amortissements des immobilisations font l’objet d’un tableau distinct (voir
no 64760).

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Valeur brute Valeur brute


Augmenta-
Immobilisations à l’ouverture Diminutions à la clôture
tions
de l’exercice de l’exercice
Fonds commercial
Autres immobilisations incorpo-
relles
Total immobilisations incorpo-
relles (I)
Terrains
Constructions
Installations techniques matériels
et outillages industriels
Installations générales agence-
ments divers
Matériel de transport
Autres immobilisations corporelles
Total immobilisations corporelles
(II)
Immobilisations financières (III)
Total général (I + II + III)

AMORTISSEMENTS
64760 Pour l’annexe abrégée, le PCG (art. 831-2) fournit le modèle de tableau suivant, dénommé :
« rapprochements par catégorie d’immobilisations entre les valeurs comptables cumu-
lées à l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et diminu-
tions de l’exercice ».
Montant
Montant
cumulé à
Durée Augmen- Diminu- cumulé à la
Amortissements (1) l’ouverture
tations tions clôture de
de
l’exercice
l’exercice
Fonds commercial
Autres immobilisations incorpo-
relles
Total immobilisations incorpo-
relles (I)
Terrains
Constructions
Installations techniques maté-
riels et outillages industriels
Installations générales agence-
ments divers
Matériel de transport
Autres immobilisations corporelles
Total immobilisations corporelles
(II)
Total général (I + II)
(1) Durée exprimée en nombre d’années. Indiquer, le cas échéant, la fourchette des durées retenues.

Les durées d’amortissement sont indiquées dans la première colonne du tableau, les modes
d’amortissement étant précisés dans le tableau des méthodes comptables appliquées (voir
no 64750).
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DÉPRÉCIATIONS
Les mouvements affectant les dépréciations sont détaillés dans un tableau : « rapproche- 64765
ments par catégories d’actifs entre les valeurs comptables cumulées à l’ouverture et à la
clôture de l’exercice, et indication des augmentations et diminutions de l’exercice ».
Précisions Pour les mouvements affectant les provisions, voir no 64770.

Montant Montant
cumulé à cumulé à la
Dépréciations Augmentations Diminutions
l’ouverture de clôture de
l’exercice l’exercice
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Stocks et en-cours
Clients et comptes rattachés
Autres actifs
Total général

PROVISIONS
Le modèle de tableau : « variations pour chaque catégorie de provisions des montants 64770
cumulés à l’ouverture et à la clôture de l’exercice, et indication des augmentations et
diminutions de l’exercice » du PCG (art. 831-2) est reproduit ci-après :
Montant Montant
cumulé à Augmenta- cumulé à la
Provisions Diminutions
l’ouverture tions clôture de
de l’exercice l’exercice
Amortissements dérogatoires
Autres provisions réglementées
(1)
Provisions pour risques
(1)
Autres provisions
(1) Ces rubriques sont développées dans la mesure où celles-ci sont d’une importance particulièrement significative (le cas
échéant mettre en évidence, entre autres, les provisions pour retraites et obligations similaires, les provisions pour gros
entretiens et grandes révisions, les provisions pour litiges, etc.).

ÉTAT DES ÉCHÉANCES DES CRÉANCES ET DES DETTES À LA CLÔTURE DE L’EXERCICE


Le modèle de tableau de l’état des créances et des dettes à la clôture de l’exercice pour 64775
l’annexe abrégée (PCG art. 831-2) est reproduit ci-après :
Échéance à un Échéance à
Créances Montant brut
an au plus plus d’un an
Créances de l’actif immobilisé
Créances de l’actif circulant
Charges constatées d’avance

Échéance à
Échéance à Échéance à
Montant plus d’un an
Dettes un an plus de cinq
brut et cinq ans
au plus ans
au plus
Emprunts et dettes assimilées
Fournisseurs et comptes rattachés
Autres dettes
Produits constatés d’avance

Pour plus de détails sur l’établissement du tableau des échéances des créances et dettes à
la clôture de l’exercice, voir remarques terminologiques et cas pratiques au no 43405.
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ENGAGEMENTS FINANCIERS
64780 Les engagements financiers doivent être présentés dans l’annexe abrégée dans un tableau
dont le modèle (PCG art. 831-2) est reproduit ci-après :
Précisions Les autres opérations non inscrites au bilan font l’objet d’un tableau séparé (voir
no 64785).

Montant de l’engagement restant à la clôture


Nature de l’engagement (1)
de l’exercice
Contrat(s) de crédit-bail
Retraites et indemnités assimilées
(2)
Sûretés reçues
(2)
Sûretés données
Effets de commerce escomptés non échus, ces-
sions de créances Dailly, affacturage
(1) À développer si nécessaire.
(2) Ces rubriques doivent être développées dans la mesure où celles-ci sont particulièrement significatives (le cas échéant
mettre en évidence, entre autres, les hypothèques, les nantissements, les cautions, les avals, etc.).

Pour des développements sur les engagements suivants :


Engagements en matière de crédit-bail, voir no 28805 à 28835 ;
Retraites et indemnités assimilées, voir no 17970 s. ;
Sûretés et engagements financiers, voir no 50685 à 50735.

AUTRES OPÉRATIONS NON INSCRITES AU BILAN


64785 Outre l’information sur les engagements financiers (voir no 64780), les personnes morales
optant pour l’annexe abrégée doivent fournir une information sur les autres opérations non
inscrites au bilan. Le PCG (art. 831-2) prescrit le modèle de tableau suivant en précisant que
les autres opérations non inscrites au bilan sont à détailler par nature en indiquant l’objectif
commercial.
Opérations non inscrites au bilan Objectif commercial
(détail par nature) (description de l’objectif commercial)
Contrats de location de longue durée

Pour plus de détails sur les opérations non inscrites au bilan à faire figurer dans l’annexe,
voir no 50755 et 50205.
Les SA doivent en outre indiquer, dans leur annexe abrégée, les informations sur les transac-
tions conclues avec les principaux actionnaires ou les membres de ses organes d’administra-
tion et de surveillance lorsque ces transactions sont significatives et qu’elles n’ont pas été
conclues à des conditions normales de marché. Pour plus de détails, voir no 38865.

E. Incidences d’une insuffisance/absence


de l’annexe sur la certification des comptes
INSUFFISANCE DE L’ANNEXE
64835 Selon la Note d’information NI.I CNCC « Les rapports sur les comptes annuels et sur les
comptes consolidés » (décembre 2018, § 12.12), l’annexe formant un tout indissociable avec le
bilan et le compte de résultat, la certification couvre l’annexe au même titre que les
autres composants des comptes. L’annexe comporte toutes les informations d’importance
significative destinées à compléter et à commenter celles données par le bilan et le compte
de résultat (voir no 64525).
Le commissaire aux comptes doit donc collecter des éléments suffisants en qualité et en
quantité pour vérifier que le contenu de l’annexe complète et commente le bilan et le
compte de résultat, que les informations fournies sont régulières et sincères et qu’elles
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donnent, avec les documents de synthèse, une image fidèle du patrimoine, de la situation
financière et du résultat de l’entreprise.
Le commissaire aux comptes devra s’efforcer, de même que pour le bilan ou le compte de
résultat, de faire corriger par l’entité les anomalies constatées dans l’annexe. Il ne peut se
substituer à l’entité en fournissant lui-même l’information absente ou en donnant les élé-
ments rectificatifs dans son rapport. Cette information dans le rapport du commissaire aux
comptes ne retirerait pas aux comptes annuels leur caractère irrégulier et ceux-ci peuvent ne
pas donner une image fidèle de la situation financière et du résultat de l’entreprise. Ce sont
les comptes annuels qui forment un tout indissociable et non la combinaison comptes
annuels et rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels.
La certification portant sur l’ensemble des comptes annuels, toute anomalie constatée dans
l’annexe doit être traitée de la même façon qu’une anomalie constatée dans le bilan ou
le compte de résultat (voir no 8500 et 8545).
Pour des exemples d’anomalies, voir Si le commissaire aux comptes estime que les informa-
tions ne sont pas correctement établies, à défaut de modification par l’organe compétent,
il en apprécie donc les conséquences sur son opinion en fonction de l’importance relative
de l’anomalie constatée (NEP 320 et 450).
Précisions Selon le bulletin CNCC (no 95, – une absence d’informations spécifiques dont
septembre 1994, CD 94-28, p. 591 s.), sera de na- l’importance serait susceptible d’influencer par
ture à avoir une incidence sur l’opinion du défaut l’interprétation des comptes faite par les
commissaire aux comptes : utilisateurs (notamment, méthodes d’évaluation
– une description partielle ou succincte des des provisions et des titres de participation, dé-
principes comptables et méthodes d’évaluation, tail des postes significatifs, périmètre de conso-
notamment les dérogations aux conventions gé- lidation, traitement des écarts de première
nérales appliquées, les changements de mé- consolidation, analyse de la variation des capi-
thode (identification, justification et incidence), taux propres).
la méthode retenue lorsque plusieurs sont prati-
cables ;
Lorsque l’entité refuse de corriger les anomalies constatées, le commissaire aux comptes
peut être conduit, selon l’importance relative de ces anomalies et leur incidence sur les
comptes annuels, à formuler une réserve, un refus de certifier (pour désaccord) ou une
impossibilité de certifier les comptes.

ABSENCE D’ANNEXE
Selon la CNCC, l’absence d’annexe prévue pour les micro-entreprises (voir no 64220) est à 64840
mentionner dans le rapport du commissaire aux comptes sur les comptes annuels, ce der-
nier devant préciser que l’entité a utilisé la possibilité, ouverte par l’article L 123-16-1 du
Code de commerce, de ne pas établir d’annexe (NI.I CNCC « Les rapports sur les comptes annuels et
sur les comptes consolidés », décembre 2018, § 2.21.1 et 3.22.2).

SECTION 2 DOCUMENTS LIÉS


AUX COMPTES ANNUELS

Les entreprises doivent établir un certain nombre de documents (selon leur taille et leur 64940
forme juridique) que nous avons intitulés « Documents liés aux comptes annuels ».
Le tableau ci-après, établi par nos soins, indique les principaux documents liés aux comptes
annuels ainsi que les sociétés concernées par leur établissement.

1665
(suite)
64940

1666
(Tableau du no 64940)
Société non cotée sur un marché réglementé Société dont les titres
Personne morale financiers sont admis
de droit privé non aux négociations
Autre société par Autre société sur un marché
Renvoi no commerçante Société anonyme
actions commerciale réglementé
exerçant une acti-
vité économique (voir no 80920)
(5)
Rapport de gestion 64960 s. Obligatoire Obligatoire
Rapport spécial sur plans d’options (joint au rapport de gestion) 55835 N/A Obligatoire Obligatoire N/A Obligatoire
LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE

Rapport spécial sur plans d’attribution d’actions gratuites (joint au rapport de N/A
55915 Obligatoire Obligatoire N/A Obligatoire
gestion)
(1)
Rapport sur le gouvernement d’entreprise (joint au rapport de gestion) 65095 N/A Obligatoire Obligatoire si SCA N/A Obligatoire
Bilan social 65165 Selon seuils Selon seuils
Comptes prévisionnels 65475 Selon seuils Selon seuils
Tableau de financement 65855 Selon seuils Selon seuils
Exposé sommaire de la situation pendant l’exercice écoulé 65245 N/A Recommandé
Plaquette annuelle 65265 Facultatif Facultatif
Document d’enregistrement universel (ancien document de référence) 65285 N/A Facultatif
(2)
Tableau des filiales et participations Obligatoire si filiales ou
38795 à 38840 N/A Obligatoires si filiales et participations
participations
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(2)
État des cautionnements, avals et garanties données 50690 Si significatifs Si significatifs
(2)
État de sûretés consenties 50705 Si significatifs Si significatifs
(3)
Tableau des résultats des 5 derniers exercices (joint au rapport de gestion) 54445 N/A Obligatoire Obligatoire N/A Obligatoire
Attestation des rémunérations Obligatoire (sauf
18545 N/A Obligatoire N/A Obligatoire
SAS)
(4)
Rapport financier annuel 81820 N/A N/A N/A N/A Obligatoire
(1) Pour les SA à conseil d’administration, le rapport sur le gouvernement d’entreprise peut faire l’objet d’une section spéciale dans le rapport de gestion (voir no 65095).
(2) Le tableau des filiales et participations, l’état des cautionnements, avals et garanties donnés et l’état des sûretés consenties font partie de l’annexe (voir no 64680).
(3) Le tableau des résultats des 5 derniers exercices et le tableau des affectations du résultat (voir no 54440) constituent les « documents sociaux » (précision du PCG 82, p. II.83) et ne font, en principe pas partie de l’annexe
(voir no 64680).
(4) Cette obligation concerne les émetteurs dont des titres de capital ou certains titres de créances sont admis aux négociations sur un marché réglementé (voir no 81820).
(5) Sauf pour les petites sociétés commerciales (voir no 64960).
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I. RAPPORT DE GESTION
Bien que son contenu soit prévu par la loi, le rapport de gestion, en tant que tel, ne bénéficie 64960
pas de définition légale. Selon la Note d’information NI.I CNCC « Les rapports sur les
comptes annuels et sur les comptes consolidés » (décembre 2018, § 8.11), le rapport de gestion
est un document par lequel les dirigeants ou les organes chargés de la direction de l’entité
rendent compte à l’organe délibérant de leur gestion au cours de l’exercice écoulé et com-
muniquent toutes informations significatives sur l’entité et sur ses perspectives d’évolution.
Il est établi par les mêmes organes que ceux qui arrêtent les comptes annuels.
Un tel rapport a vocation à accompagner les comptes annuels.

Entités concernées a. Toutes les sociétés commerciales (C. com. art. L 232-1, al. 1 complé-
té par C. com. art. L 225-100) et toutes les personnes morales de droit privé non commerçantes
exerçant une activité économique (C. com. art. R 612-2) sont tenues d’établir un rapport de
gestion.
b. Exemption pour les petites entreprises Les sociétés commerciales, quelle qu’en soit la
forme, répondant à la définition des petites entreprises, c’est-à-dire celles qui à la clôture
de l’exercice ne dépassent pas deux des trois seuils définis ci-après, sont dispensées d’établir
un rapport de gestion (C. com. art. L 232-1 IV).
Cette dispense n’est toutefois pas applicable aux sociétés dont les titres financiers (actions
ou obligations) sont cotés sur un marché réglementé.
Précisions 1. Autres sociétés non visées treprises de participations financières telles que
par l’exemption Cette dispense n’est pas appli- définies par la directive comptable 2013/34/UE
cable : (EJ 2019‑09 du 7-6-2019 ; www.cncc.fr).
– aux sociétés visées par l’article L 123-16-2 du 2. Statuts prévoyant l’établissement d’un rap-
Code de commerce (établissements financiers, port de gestion Selon la CNCC, les sociétés com-
entreprises d’assurance et de réassurance, socié- merciales appartenant à la catégorie des petites
tés dont les titres financiers sont admis aux né- entreprises ne peuvent pas être dispensées d’éta-
gociations sur un marché réglementé, fonds et blir un rapport de gestion lorsque leurs statuts en
institutions de retraite professionnelle supplé- prévoient expressément l’établissement. Il en irait
mentaire, mutuelles et unions mutualistes, so- différemment si les statuts renvoyaient à l’établis-
ciétés faisant appel à la générosité publique) ; sement du rapport de gestion « conformément à
– ou aux sociétés dont l’activité consiste à gérer l’article L 232-1 du Code de commerce » ou « en
des titres de participation ou des valeurs mobi- application de la loi » (EJ 2018-90 du 10-5-2019 ;
lières. Selon la CNCC, les sociétés ainsi visées www.cncc.fr également en ce sens Ansa, Com. jur.
sont les entreprises d’investissement et les en- no 19-016).

Seuils
(C. com. art. D 123-200
modifié par le décret 2019-539 du 29-5-2019)
Total du bilan (1)
6 000 000 € (2)

Montant du chiffre d’affaires HT (1)


12 000 000 € (2)

(1)
Nombre moyen de salariés 50
(1) Le total du bilan, le montant du chiffre d’affaires et le nombre moyen de salariés sont déterminés conformément aux
règles prévues par l’article D 123-200 du Code de commerce.
(2) Les seuils de 6 M € pour le bilan et 12 M € pour le chiffre d’affaires remplacent les anciens seuils de 4 M € pour le
bilan et de 8 M € pour le chiffre d’affaires depuis le 31 mai 2019.

Délai d'établissement Le Code de commerce ne fixe pas de délai unique pour l’éta-
blissement du rapport de gestion.
Dans les sociétés anonymes à directoire, ce dernier doit établir le rapport de gestion dans
les trois mois de la clôture de l’exercice pour permettre au conseil de surveillance d’exercer
dans ce délai ses pouvoirs de vérification et de contrôle (C. com. art. L 225-68 et R 225-55).
Pour les autres sociétés commerciales, le Code de commerce ne fixe pas de délai, son éta-
blissement est toutefois étroitement subordonné au délai dans lequel il doit être mis à la
disposition :
– des commissaires aux comptes, soit un mois avant la convocation de l’assemblée géné-
rale (C. com. art. R 232-1) ;
– ou, à défaut, des actionnaires ou associés, soit 15 jours avant l’assemblée générale.

1667
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64960 Précisions Sociétés dont les titres financiers sont admis aux négociations sur un marché
(suite) réglementé Elles doivent publier dans les 4 mois qui suivent la clôture de leur exercice un rapport
financier annuel (C. mon. fin. art. L 451-1-2) qui comprend notamment un rapport de gestion (voir
no 81820). Sur l’articulation entre ce rapport et celui prescrit par le Code de commerce, voir
no 81850.
Pour les personnes de droit privé non commerçantes exerçant une activité économique,
le délai réglementaire (C. com. art. R 612-2) est de 6 mois après la clôture de l’exercice, date
de la réunion où les comptes annuels et le rapport de gestion sont soumis à l’approbation
de l’organe délibérant.
Sur les conséquences de non-établissement ou d’établissement tardif du rapport de gestion,
voir no 65030.

Contenu Le contenu du rapport de gestion, prévu par les dispositions légales et régle-
mentaires, varie selon la forme de la société.
Précisions Textes applicables Le contenu du rapport de gestion est défini par les dispositions
du Code de commerce. Toutefois, nous citons également, dans les paragraphes suivants, les recom-
mandations et interprétations de l’AMF relatives au document de référence remplacé à compter
du 21 juillet 2019 par le document d’enregistrement universel (voir no 65285), ainsi que certaines
dispositions du règlement européen 2017/1129/UE, dit règlement « Prospectus 3 » et de ses
règlements délégués. En effet, ces dispositions nous semblent relever des bonnes pratiques
en matière d’information financière pour le rapport de gestion de toutes les sociétés.
S’il s’agit de :
– sociétés commerciales, voir no 64980 I. à II. ;
– certaines formes de sociétés commerciales, voir no 64980 III, des informations supplémen-
taires devant être données ;
– sociétés anonymes, voir no 65005, des informations spécifiques devant être ajoutées au
rapport de gestion des sociétés commerciales ;
– sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, voir
no 65025, des informations spécifiques complémentaires devant être données.
Précisions 1. Autres entités Dans le silence des textes et des statuts et dès lors que la
terminologie « rapport de gestion » est utilisée, les règles applicables aux sociétés commerciales
doivent être transposées, en les adaptant, le cas échéant, aux besoins spécifiques et aux particulari-
tés de l’entité concernée.
Sur les précisions apportées par la Chancellerie pour les entités soumises à l’information sur les
délais de paiement, voir no 64980 II.
2. Rapport de gestion du groupe Il peut être inclus dans le rapport de gestion. Sur son contenu,
voir no 64985.
3. Transformation d’une SA en cours d’exercice Voir no 60800.
Le tableau présenté ci-après, établi par nos soins, liste les informations constitutives du rap-
port de gestion selon les cas énumérés ci-avant, pour les exercices ouverts à compter du
1er janvier 2019.
Informations
Sociétés dont
complémen-
les titres sont
taires pour
admis aux
Sociétés com- certaines
Sociétés ano- négociations
merciales sociétés
nymes (voir sur un
(voir no 64980 I. commerciales
no 65005) (1) marché
à 64980 II.) (1) (SA, SCA,
réglementé
SARL, SNC
(voir
et SCS) (voir
no 65025)
no 64980 III.) (1)
Exposé de la situation de la socié- x x x x
té durant l’exercice écoulé
Évolution prévisible x x x x
Événements importants survenus x x x x
entre la date de la clôture de
l’exercice et la date d’établisse-
ment du rapport de gestion
Activités en matière de recherche x x x x
et de développement

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Informations 64960
Sociétés dont (suite)
complémen-
les titres sont
taires pour
admis aux
Sociétés certaines Sociétés
négociations
commerciales sociétés anonymes
sur un
(voir no 64980 I. commerciales (voir
marché
à 64980 II.) (1) (SA, SCA, no 65005) (1)
réglementé
SARL, SNC
(voir
et SCS) (voir
no 65025)
no 64980 III.) (1)
Succursales existantes x x x x
Mention des prises de participa- x x x x
tion significatives de l’exercice
dans des sociétés ayant leur siège
social sur le territoire français
Activité et résultats de l’ensemble x x x x
de la société, des filiales de la
société et des sociétés qu’elle
contrôle par branche d’activité
Aliénations d’actions en vue de régu- x x x x
lariser les participations croisées
Montant des dépenses x x x x
somptuaires
Réintégration des frais généraux x x x x
dans le bénéfice imposable
Montant des dividendes et des x x x x
autres revenus distribués mis en
paiement au titre des trois exer-
cices précédents
(2) (2) (3) (2)
Information sur les délais de x x x x
paiement
(2) (2) (3) (2)
Informations sur les prêts x x x x
interentreprises
Injonctions ou sanctions pécu-
niaires pour des pratiques x x x x
anticoncurrentielles
Analyse objective et exhaustive de x x x
l’évolution des affaires, des résul-
tats et de la situation financière de
la société
Indicateurs clés de performance de x x x
nature financière
Indicateurs clés de performance de x x x
nature non financière
Description des principaux risques x x x
et incertitudes
Indications sur l’utilisation des ins- x x x
truments financiers
Informations sur l’actionnariat x x
Avis du comité social et écono- x x
mique (ex-comité d’entreprise) sur
les modifications de l’organisation
économique ou juridique
Opérations afférentes aux actions x x
de la société
Information sur les conditions
fixées par le CA (ou le CS) relatives
à l’exercice des stock-options x x
octroyées aux dirigeants et à la
conservation des actions

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Informations
Sociétés dont
complémen-
les titres sont
taires pour
admis aux
Sociétés certaines Sociétés
négociations
commerciales sociétés anonymes
sur un
(voir no 64980 I. commerciales (voir
marché
à 64980 II.) (1) (SA, SCA, no 65005) (1)
réglementé
SARL, SNC
(voir
et SCS) (voir
no 65025)
no 64980 III.) (1)
Information sur les conditions
fixées par le CA (ou le CS) relatives
à la conservation des actions par x x
les dirigeants en cas d’attribution
gratuite d’actions
Déclaration de perfomance extra- (4) (4)
x x
financière (reporting RSE)
Informations sur les opérations
réalisées par les dirigeants et par
x
leurs proches sur les titres de la
société
Indication sur les risques financiers
liés aux effets du changement x
climatique
Principales caractéristiques des
procédures de contrôle interne et
de gestion des risques relatives à
x
l’élaboration et au traitement de
l’information comptable et
financière
(1) Les sociétés commerciales répondant à la définition des petites entreprises au sens de l’article L 123-16 du Code de
commerce sont dispensées d’établir un rapport de gestion (voir no 64960).
(2) Sociétés dotées d’un commissaire aux comptes uniquement.
(3) Information requise uniquement pour les SA dotées d’un commissaire aux comptes (sur les nouveaux seuils applicables,
voir no 85000). Cette information est également requise pour les SAS dotées d’un commissaire aux comptes. Voir FRC
12/19 no 95.
(4) Sur les sociétés concernées, voir no 65005 VII.

RAPPORT DE GESTION DES SOCIÉTÉS COMMERCIALES


64970 Entités exemptées Voir no 64960.

64980 Contenu
I. Informations obligatoires pour toutes les sociétés commerciales
a. Le rapport de gestion doit obligatoirement contenir les informations suivantes :
– exposé de la situation de la société durant l’exercice écoulé (C. com. art. L 232-1 II) ;
– son évolution prévisible (C. com. art. L 232-1 II) ;
– les événements importants survenus entre la date de la clôture de l’exercice et la date à
laquelle il est établi (C. com. art. L 232-1 II), voir développements no 52395 s. ;
– les activités en matière de recherche et de développement (C. com. art. 232-1 II) ;
– la mention de succursales existantes (C. com. art. L 232-1 II) ;
– la mention des prises de participation significatives de l’exercice dans des sociétés ayant
leur siège social sur le territoire français (C. com. art. L 233-6, al. 1), voir no 38960 ;
– l’activité et les résultats de l’ensemble de la société, des filiales de la société et des sociétés
qu’elle contrôle par branche d’activité (C. com. art. L 233-6, al. 2), voir no 38960 ;
– les aliénations d’actions en vue de régulariser les participations croisées (C. com. art. R 233-19
renvoyant aux art. L 233-29 et L 233-30), voir no 38960 et Mémento Sociétés commerciales no 79735.
b. Par ailleurs, doit apparaître dans le rapport de gestion en vertu du Code général des
impôts :
– le montant des dividendes et des autres revenus distribués mis en paiement au titre des
trois exercices précédents, en distinguant, par catégorie d’actions ou de parts, ceux qui sont
éligibles à l’abattement dont bénéficient les personnes physiques fiscalement domiciliées en
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France de ceux qui ne sont pas éligibles à cet abattement (CGI art. 243 bis ; BOI 5 I-2-05 no 116 à 64980
118). (suite)

En outre, bien que les textes ne le prévoient pas, en pratique, c’est en général dans le rap-
port de gestion que sont mentionnées les informations à donner à l’assemblée concernant :
– le montant des dépenses somptuaires (CGI art. 223 quater), voir no 18620 ;
– la réintégration des frais généraux dans le bénéfice imposable (CGI art. 223 quinquies), voir
no 18620 ;
– l’utilisation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) (CGI art. 244 quater C) si
cette information n’est pas donnée dans l’annexe des comptes, voir no 16660.
c. Le cas échéant, les injonctions ou les sanctions pécuniaires pour des pratiques anticon-
currentielles, prononcées par l’Autorité de la concurrence à l’encontre de la société, lorsque
l’insertion de sa décision ou d’un extrait de celle-ci dans le rapport de gestion a été prescrite
(C. com. art. L 464-2 I al. 5).
II. Informations obligatoires pour les sociétés dont les comptes sont cer-
tifiés par un commissaire aux comptes
a. Délais de paiement Ces sociétés doivent communiquer, dans le rapport de gestion, les
informations suivantes sur les délais de paiement à l’égard de leurs fournisseurs et de leurs
clients (C. com. art. L 441-14 et D 441-4) :
– pour les fournisseurs, le nombre et le montant total des factures reçues non réglées à la
date de clôture de l’exercice dont le terme est échu ;
– pour les clients, le nombre et le montant total des factures émises non réglées à la date
de clôture de l’exercice dont le terme est échu.
Précisions 1. Délais à l’égard des fournisseurs Le montant est ventilé par tranches de retard
et rapporté en pourcentage au montant total des achats de l’exercice.
Cette information est à fournir (Courrier de la Chancellerie à la CNCC, Bull. CNCC no 160, décembre 2010,
p. 613 s., solution transposable, à notre avis, à la nouvelle rédaction de l’article D 441-4 du Code de commerce) :
– envers les fournisseurs étrangers tout comme envers les fournisseurs français ;
– envers les fournisseurs intragroupe.
2. Délais à l’égard des clients Le montant des factures est ventilé par tranches de retard et
rapporté en pourcentage au chiffre d’affaires de l’exercice.
Par dérogation, les sociétés peuvent présenter en lieu et place des informations mention-
nées ci-avant le nombre et le montant cumulés des factures reçues et émises ayant connu
un retard de paiement au cours de l’exercice et la ventilation de ce montant par tranche de
retard. Les sociétés les rapportent aux nombre et montant total des factures, respectivement
reçues et émises dans l’année.
Des modèles de tableaux sont fixés par arrêté dans lesquels les montants fournis peuvent
être indiqués toute taxe comprise ou hors taxe (Arrêté du 20-3-2017 ; C. com. art. A 441-2).
Précisions 1. Application aux sociétés ne 2. Non-application aux sociétés dispensées
publiant pas un rapport de gestion Cette in- d’établir un rapport de gestion Les sociétés ap-
formation est requise pour toute société dotée partenant à la catégorie des petites entreprises
d’un commissaire aux comptes et tenue d’établir pouvant bénéficier de l’exemption d’établissement
un rapport, même si ce rapport n’est pas soumis du rapport de gestion (voir no 64960) ne sont
au Code de commerce, notamment les sociétés donc pas tenues de fournir des informations
coopératives agricoles (Courrier de la Chancelle- sur les délais de paiement (EJ 2018-90 du
rie à la CNCC précité). 10-5-2019 ; www.cncc.fr).
Sur le contrôle de ces informations par le commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 95.
b. Prêts interentreprises Ces sociétés doivent également communiquer dans le rapport de
gestion le montant des prêts à moins de trois ans consentis aux entreprises avec lesquelles
elles entretiennent des liens économiques, tel qu’attesté par le commissaire aux comptes
(C. mon. fin. art. L 511-6 modifié par la loi 2019-486 du 22-5-2019 et R 511-2-1-1 II).
Précisions La société prêteuse doit faire approuver le contrat de prêt selon la procédure des
conventions réglementées (voir no 80420) si elle est une SA à conseil d’administration ou une
SARL (Com. Ansa no 16-004).
Pour plus de détails, voir Mémento Sociétés commerciales no 52635.
Sur le contrôle de ces informations par le commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 98.
III. Informations supplémentaires pour certaines formes de sociétés
commerciales :
a. Sociétés visées Sont tenues de donner des informations supplémentaires les SA, les
SCA, les SARL ainsi que les SNC dont l’ensemble des parts est détenu par des SA, des
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SCA ou des SARL (C. com. art. L 221-7 et L 223-26 renvoyant à l’article L 225-100-1 I du Code de commerce).
Les SAS ne sont pas concernées par ces dispositions (C. com. art. L 227-1).
b. Informations supplémentaires Outre les informations précédentes, les sociétés concer-
nées doivent compléter l’exposé de la situation de la société durant l’exercice écoulé men-
tionné au I. ci-avant par (C. com. art. L 225-100-1) :
1. Une « analyse objective et exhaustive de l’évolution des affaires, des résultats et de la
situation financière de la société, notamment de sa situation d’endettement, au regard du
volume et de la complexité des affaires » (C. com. art. L 225-100-1) ; cette analyse doit comporter
si nécessaire des renvois aux montants indiqués dans les comptes annuels ainsi que des
explications supplémentaires (C. com. art. L 225-100-1).
2. Le cas échéant, des indicateurs clés de performance de nature financière (C. com.
art. L 225-100) ; l’AMF a publié une position sur les indicateurs alternatifs de performance (Posi-
tion no 2015-12 du 3-12-2015), voir no 81565 III.
3. Une description des principaux risques et incertitudes auxquels la société est confrontée
(C. com. art. L 225-100-1), y compris les risque extra-financiers (Rec. AMF 2016-13). Les facteurs
exposant la société aux risques suivants peuvent être considérés (Position-recommandation AMF
no 2009-16 – Guide d’élaboration des documents de référence, § 3.2 Recommandation sur les facteurs de risque) :
– les risques de marché (taux, change, actions et autres instruments financiers, matières
premières ; voir no 43350 à 43375) ;
– les risques industriels, sociaux et environnementaux (pour les sociétés exploitant au moins
une installation classée en catégorie Seveso seuil haut, voir no 65005 IX.) ;
– les risques juridiques ;
– les risques de liquidité et de trésorerie ;
– les risques de prix ;
– les risques de crédit et/ou de contrepartie ;
– les risques opérationnels.
4. Des indicateurs clés de performance de nature non financière ayant trait à l’activité spé-
cifique de la société, notamment des informations relatives aux questions d’environnement
et de personnel ;
Précisions Les sociétés établissant une déclaration de performance extra-financière (voir
no 65005 VII.) sont réputées avoir fourni dans leur rapport de gestion ces indicateurs clés de
performance de nature non financière (C. com. art. L 225-102-1 VI).
5. Des indications sur l’utilisation des instruments financiers par l’entreprise, lorsque cela
est pertinent pour l’évaluation de son actif, de son passif, de sa situation financière et de ses
pertes ou profits.
Ces indications portent sur les objectifs et la politique de la société de gestion des risques
financiers, y compris sa politique concernant la couverture de chaque catégorie principale
de transactions prévues pour lesquelles il est fait usage de la comptabilité de couverture.
Elles portent également sur l’exposition de la société aux risques de prix, de crédit, de liquidi-
té et de la trésorerie (C. com. art. L 225-100-1 ; voir 3. ci-avant).
Précisions 1. Informations statutaires D’autres informations peuvent être prévues par les
statuts.
2. Lien entre le rapport de gestion et l’annexe Voir no 64685.
Sur les sanctions, voir no 65030.
Sur le contrôle du commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 95.
Sur le communication et le dépôt au greffe, voir no 80135 à 80160 et 80685.

RAPPORT DE GESTION D’UN GROUPE


64985 Contenu Le rapport de gestion du groupe doit exposer pour toutes les sociétés commer-
ciales établissant et publiant des comptes consolidés (C. com. art. L 233-26) :
– la situation de l’ensemble constitué par les entreprises comprises dans la consolidation,
– son évolution prévisible,
– les événements importants survenus entre la date de clôture de l’exercice de consolidation
et la date à laquelle les comptes consolidés sont établis,
– les activités de l’ensemble constitué par les mêmes sociétés en matière de recherche et de
développement.
Les sociétés commerciales visées par l’obligation d’établir une déclaration de performance
extra-financière (voir no 65005 VII.) doivent également insérer cette déclaration dans leur rap-
port de gestion du groupe.
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Lorsqu’une SA, une SCA, une SARL ou encore une SNC dont la totalité des parts est détenue
par des SA, des SCA ou des SARL établit des comptes consolidés, le rapport consolidé de
gestion doit en outre comprendre les informations prévues au no 64980 III (informations sup-
plémentaires pour certaines formes de sociétés commerciales) et au no 65025 III (sur les pro-
cédures de contrôle interne et de gestion des risques) pour l’ensemble des sociétés
comprises dans la consolidation au cours de l’exercice écoulé (C. com. art. L 225-100-1).
Précisions Lien entre le rapport de gestion et le rapport de groupe Le rapport sur la
gestion du groupe peut être inclus dans le rapport de gestion relatif aux comptes annuels de la
société mère (C. com. art. L 233-26), ou, inversement, ce dernier peut être inclus dans le rapport sur
la gestion du groupe (C. com. art. L 233-6). Dans un cas comme dans l’autre, cela permet de n’établir
qu’un seul rapport.
Sur les sanctions, voir Mémento Comptes consolidés no 9228.
Sur le contrôle, voir Mémento Comptes consolidés no 9242.
Sur la communication et le dépôt au greffe, voir Mémento Comptes consolidés no 9228.

RAPPORT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION (OU DU DIRECTOIRE)


Entités exemptées Voir no 64960. 65000
Documents joints au rapport À ce rapport, doivent être obligatoirement joints : 65005
– le tableau de résultat des cinq derniers exercices (voir no 54445 s.),
– le rapport spécial sur les plans d’options de souscription ou d’achat d’actions consenties
aux mandataires sociaux et aux salariés (voir no 55835),
– le rapport spécial sur les plans d’attribution d’actions gratuites au profit des mandataires
sociaux et des salariés (voir no 55915),
– le rapport sur le gouvernement d’entreprise s’il ne fait pas l’objet d’une section spéciale
dans le rapport du conseil d’administration (voir no 65095).

Informations à fournir Constituant le rapport de gestion des SA, le rapport du


conseil d’administration (ou du directoire) doit comprendre :
– outre les éléments de caractère général du rapport de gestion (voir no 64980),
– les éléments supplémentaires suivants (I. à IX.).
Sur les informations complémentaires requises pour les sociétés dont les titres sont admis
aux négociations sur un marché réglementé, voir no 65025.
I. Informations sur l’actionnariat (C. com. art. L 233-13) : voir no 57735.
Précisions Le règlement européen délégué blée générale des actionnaires. En outre,
(UE) no 2019/2020 (Annexe 11), abrogeant le l’AMF (Rec. AMF du 10-12-2009 sur la description de
règlement 809/2004, exige la présentation dans la structure du capital) recommande de présenter
le document d’enregistrement universel (voir un tableau récapitulant les modifications
no 65285) de l’identité des actionnaires déte- éventuelles intervenues dans la répartition du
nant plus de 5 % du capital et des droits de capital et des droits de vote au cours des trois
vote de l’émetteur ainsi que l’ensemble des dernières années. La recommandation préci-
produits optionnels approuvés par l’assem- tée fournit un modèle de tableau.
II. Avis du comité social et économique (ex-comité d’entreprise) sur les modifications de
l’organisation économique ou juridique (C. com. art. L 225-105, al. 5).
III. Informations à donner à l’assemblée en vertu du Code général des impôts : voir no 64980 I.
IV. Lorsque des options de souscription et d’achat d’actions ont été attribuées aux diri-
geants : les conditions fixées par le conseil d’administration (ou de surveillance, le cas
échéant) relatives à l’exercice des stock-options octroyées aux dirigeants ainsi qu’à la ces-
sion des actions que ces derniers ont acquises suite à la levée d’option, pendant l’exercice
de leurs fonctions (C. com. art. L 225-185).
Précisions Selon la ministre déléguée au commerce extérieur (Sénat, débats parlementaires,
séance du 14‑2‑2007), cette mesure ne concerne pas les stock-options attribuées aux dirigeants
de sociétés liées.
V. Lorsque des actions ont été attribuées gratuitement aux dirigeants, les conditions
fixées par le conseil d’administration (ou de surveillance, le cas échéant) relatives à la ces-
sion des actions, pendant l’exercice des fonctions de ces dirigeants, des actions qu’ils ont
obtenues gratuitement (C. com. art. L 225-197-1 II, al. 4).
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65005 VI. Opérations afférentes aux actions de la société, le cas échéant :


(suite)
– actionnariat salarié dans le cadre de la participation (C. com. art. L 225-102) : doit être men-
tionnée la proportion de capital détenue à la clôture de l’exercice par le personnel de la
société et des sociétés liées au sens de l’article L 225-180 du Code de commerce (voir Mémen-
to Sociétés commerciales no 48190) ;
Précisions 1. Actions visées Doivent être pital social à la clôture de l’exercice et n’indique
retenues les actions dont les salariés n’ont pas pas la proportion de ce capital correspondant
la libre disposition détenues dans le cadre de aux actions détenues par les salariés, toute per-
plans d’épargne d’entreprise (PEE, PEI et Per- sonne intéressée peut demander au président
co), de fonds communs de placement d’entre- du tribunal statuant en référé d’enjoindre sous
prise (FCPE), de l’actionnariat des salariés astreinte au conseil d’administration ou au
(augmentation du capital réservée aux sala- directoire de communiquer ces informations
riés), de la réserve de participation ou des pri- (C. com. art L 225-102).
vatisations. 3. Exemption des SAS Ces mentions ne sont
2. Défaut de présentation de l’information pas requises dans le rapport de gestion des SAS,
Lorsque le rapport annuel du conseil d’adminis- l’article L 225-102 du Code de commerce ne
tration ou du directoire ne rend pas compte de leur étant pas applicable (C. com. art. L 227-1,
l’état de la participation des salariés dans le ca- al. 3).

– rachat par la société de ses propres actions attribuées aux salariés au titre de la participa-
tion (C. com. art. L 225-208 et L 225-211) : sont indiqués le nombre d’actions achetées, les cours
moyens, le montant des frais de négociation, le nombre des actions inscrites au nom de la
société à la clôture de l’exercice, leur valeur au cours d’achat, leur valeur nominale, les motifs
des acquisitions effectuées et la fraction du capital qu’elles représentent ;
– achat et revente par la société de ses propres actions : sont indiqués (C. com. art. L 225-209,
L 225-209-2 et L 225-211) le nombre (acheté et vendu), les cours moyens des achats et des
ventes, le montant des frais de négociation, le nombre des actions inscrites au nom de la
société à la clôture de l’exercice, leur valeur évaluée au cours d’achat, leur valeur nominale,
et pour chacune des finalités du rachat d’actions, le nombre des actions utilisées et les éven-
tuelles réallocations dont elles ont fait l’objet et la fraction du capital qu’elles représentent ;
sur les programmes de rachat de titres de capital admis aux négociations sur un marché
réglementé ou sur Euronext Growth, voir no 55615 s. et, pour les programmes de rachats
d’actions des sociétés non cotées, voir no 55590 s. ;
– rachat d’actions : une information est donnée sur les éléments de calcul et les résultats
de l’ajustement du nombre d’actions que des valeurs mobilières donnant accès au capital
(voir no 38175) émises (C. com. art. R 228-90) ou que des options de souscription ou d’achat
d’actions (C. com. art. R 225-138) permettent d’obtenir si le prix d’acquisition des actions faisant
l’objet du rachat est supérieur au cours de bourse ;
– Émission de valeurs mobilières donnant accès au capital et réalisation de certaines opé-
rations pouvant porter atteinte aux droits des titulaires de ces titres (par exemple émission
de nouveaux titres de capital avec droit préférentiel de souscription) : dans ces cas, la société
peut procéder à un ajustement des conditions de souscription, des bases de conversion, des
modalités d’échange ou des modalités d’attribution initialement prévues, dans le respect de
l’article L 228-99 du Code de commerce. Le rapport du conseil d’administration ou du direc-
toire doit rendre compte des éléments de calcul et du résultat de ces ajustements (C. com.
art. R 228-91).

VII. Déclaration de performance extra-financière (DPEF) Les SA, SCA et SE dépassant cer-
tains seuils (voir ci-après) doivent insérer dans leur rapport de gestion une déclaration de
performance extra-financière qui remplace les informations auparavant prévues dans le
cadre du dispositif Grenelle 2.
a. Sociétés concernées Sont tenues de fournir cette déclaration les SA, SCA et SE dont le
total du bilan ou le chiffre d’affaires et le nombre de salariés dépassent les seuils suivants,

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selon que les titres de la société considérée sont admis ou non aux négociations sur un mar- 65005
ché réglementé (C. com. art. L 225-102-1) : (suite)

Seuils au-delà desquels la société est tenue de fournir


une déclaration de performance extra-financière (3)
Total du bilan Total du chiffre Nombre de
d’affaires salariés
SA, SCA et SE(1) dont les titres
sont admis aux
négociations sur 20 M€ 40 M€ 500
un marché régle-
menté (2)
dont les titres ne
sont pas admis
aux négociations 100 M€ 100 M€ 500
sur un marché
réglementé
(1) Les SAS et SARL sont exclues du dispositif.
Certaines SNC et SCS sont visées par le dispositif (voir ci-après Précision 2.)
(2) Sur la notion de « titres admis aux négociations sur un marché réglementé », voir no 80920.
(3) Sur les seuils au-delà desquels la société est tenue de désigner un OTI chargé de vérifier la déclaration de performance
extra-financière, voir FRC 12/19 no 96.

Les seuils mentionnés ci-avant sont à apprécier sur une base (C. com. art. L 225-102-1) :
– individuelle lorsque la société n’établit que des comptes sociaux,
– consolidée lorsque la société établit des comptes consolidés (voir Précision ci-après).
Précisions 1. Informations consolidées 2. Autres entités visées par la déclaration de
Une société tenue d’établir des comptes performance extra-financière :
consolidés et dépassant les seuils prévus par – les SNC (et SCS par renvoi de l’article L 222-2
l’article R 225-104 du Code de commerce doit du Code de commerce) sont également visées
établir une déclaration consolidée portant sur lorsque l’ensemble de leurs parts est détenu par
la société elle-même ainsi que sur l’ensemble des SA, SCA, SARL, SAS ou des sociétés de droit
des entreprises incluses dans le périmètre de étranger d’une forme juridique comparable
consolidation conformément à l’article L 233-16 (C. com. art. L 221-7) et qu’elles dépassent les
du Code de commerce. L’information n’a pas à seuils prévus pour les SA (SCA et SE) non cotées
être détaillée par société contrôlée (Communiqué sur un marché réglementé ;
CNCC du 24-5-2018, § 1.13). Une société établis- – d’autres entités, telles que les mutuelles, les
sant de manière volontaire des comptes établissements de crédit, les sociétés de finance-
consolidés doit établir une DPEF consolidée ment, les entreprises d’investissement, les com-
(dès lors qu’elle dépasse les seuils prévus dans pagnies financières holding, les entreprises d’as-
le tableau ci-dessus) lorsque les comptes conso- surance, les sociétés mutuelles d’assurance ou
lidés ont vocation à être présentés à l’organe encore les sociétés coopératives et les sociétés
délibérant. Une telle présentation implique en coopératives agricoles ont également l’obliga-
effet une publication des comptes consolidés au tion de fournir une déclaration de performance
sens de l’article L 233-28 du Code de commerce extra-financière dans leur rapport de gestion,
(EJ 2018-48 du 22-2-2018 ; www.cncc.fr). dès lors qu’elles dépassent les seuils prévus pour
L’AMF recommande que le périmètre des in- les SA (et SCA) cotées ou non cotées selon le
formations soit précisé et établi de la manière cas (C. mutualité art. L 114-17 ; C. mon. fin.
la plus cohérente et stable possible d’un exer- art. L 511-35 ; C. ass. art. L 310-1-1-1 ; Code rural
cice à l’autre (Rec. 2016-13 du 28-11-2016). art. L 524-2-1 renvoyant à l’article L 225-102-1 du
La déclaration consolidée est à intégrer dans le Code de commerce).
rapport de gestion de groupe (voir no 64985). Pour une liste complète des entités visées par
Sur l’exemption (ou non) d’établir une DPEF cette obligation, voir Communiqué de la CNCC,
pour les sociétés contrôlées, voir ci-après b. mai 2018, www.cncc.fr.
b. Sont exemptées de fournir une déclaration de performance extra-financière les SA (SCA
et SE) cotées ou non cotées sur un marché réglementé qui sont sous le contrôle d’une
société qui les inclut dans ses comptes consolidés lorsque la société contrôlante est établie
(C. com. art. L 225-102-1) :
– en France et publie une déclaration consolidée (voir ci-avant a.),
– ou dans un autre État membre de l’Union européenne et publie une telle déclaration en
application de la législation dont elle relève.

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65005 Précisions Une société ne peut être dispensée d’établir une DPEF que lorsqu’elle est contrôlée
(suite) par une société tenue légalement d’établir une DPEF consolidée. Une société contrôlée par une
SAS, établissant donc de manière volontaire une DPEF consolidée, reste ainsi tenue d’établir sa
propre DPEF (individuelle ou, le cas échéant, consolidée), dès lors que les seuils du dispositif sont
dépassés (EJ 2018-81 du 22-2-2019, www.cncc.fr).
c. Informations à fournir La déclaration de performance extra-financière présente (C. com.
art. L 225-102-1 modifié en dernier lieu par la loi 2018-938 du 30-10-2018 et art. R 225-105) :
– le modèle d’affaires de la société (ou, le cas échéant, de l’ensemble des sociétés pour les-
quelles la société établit des comptes consolidés) ;
– quatres catégories d’informations :
1. sur la manière dont la société prend en compte les conséquences sociales (notamment
accords collectifs conclus dans l’entreprise et leurs impacts sur la performance économique
de l’entreprise, actions visant à lutter contre les discriminations et promouvoir les diversités
et mesures prises en faveur des personnes handicapées),
2. environnementales de son activité (notamment conséquences sur le changement clima-
tique de l’activité de la société et de l’usage des biens et services qu’elle produit, engage-
ments sociétaux en faveur du développement durable, de l’économie circulaire, de la lutte
contre le gaspillage alimentaire, de la lutte contre la précarité alimentaire, du respect du
bien-être animal et d’une alimentation responsable, équitable et durable…),
3. les effets de cette activité quant au respect des droits de l’Homme (actions visant à lutter
contre les discriminations et promouvoir les diversités…),
4. et à la lutte contre la corruption et l’évasion fiscale.
Précisions Respect des droits de l’homme (2016-1691 du 9-12-2016 ; voir Mémento Sociétés
et lutte contre la corruption commerciales no 4707 s.) et la loi Devoir de vigi-
1. Sociétés visées Ces deux catégories d’infor- lance (2017-399 du 27-3-2017 ; voir VIII. ci-
mation ne concernent que les sociétés cotées sur après).
un marché réglementé. Toutefois, au titre de 2. Lien avec le plan de vigilance La société
bonnes pratiques, les sociétés non cotées sur un peut renvoyer, le cas échéant, aux informations
marché réglementé devraient les prendre en mentionnées dans le plan de vigilance (C. com.
compte dans leur déclaration. En effet, ces socié- art. L 225-102-1 III). Voir ci-après VIII.
tés peuvent être concernées par la loi Sapin 2
Pour chaque catégorie d’informations RSE, la société présente :
• une description des principaux risques extra-financiers liés à son activité, et lorsque cela s’avère
pertinent et proportionné les risques créés par ses relations d’affaires, ses produits et ses services ;
• au regard de chacun des principaux risques identifiés, une description des politiques appli-
quées par la société pour maîtriser ces risques, ainsi que les diligences raisonnables compre-
nant les plans d’actions mis en œuvre (ou explique les raisons justifiant l’absence de poli-
tique concernant tel ou tel risque) ;
• et les résultats de ces politiques, incluant des indicateurs clefs de performance.
Dans ce cadre, la déclaration contient les informations RSE prévues par l’article R 225-105
du Code de commerce, lorsqu’elles sont pertinentes au regard des principaux risques que
la société aura identifiés ou des politiques qu’elle aura appliquées (C. com. art. R 225-105).
Précisions 1. Données comparatives La conforme volontairement à un référentiel natio-
déclaration de performance extra-financière pré- nal ou international en matière sociale ou envi-
sente les données observées au cours de l’exer- ronnementale, la déclaration le mentionne en
cice clos et, le cas échéant, au cours de l’exercice indiquant les préconisations de ce référentiel
précédent, de façon à permettre une comparai- qui ont été retenues et les modalités de consul-
son de ces données (C. com. art. R 225-105-1). tation de ce dernier, par exemple, Global repor-
2. Lien avec les comptes annuels et le rapport ting initiative-GRI (C. com. art. R 225-105-1).
de gestion Elle présente, le cas échéant, des ren- 4. Liste des informations exigées Une liste
vois aux montants indiqués dans les comptes an- des informations exigées de toutes les sociétés
nuels et le rapport de gestion (consolidés, le cas concernées et une liste d’informations supplé-
échéant). mentaires à la charge des seules sociétés cotées
3. Indication du référentiel en matière so- sur un marché réglementé sont prévues par l’ar-
ciale et environnementale Si la société se ticle R 225-105 du Code de commerce.
d. Vérification de la déclaration de performance extra-financière, voir FRC 12/19 no 96.
e. Publicité de la déclaration de performance extra-financière Outre l’inclusion de la
déclaration dans le rapport de gestion (ou, le cas échéant, dans le rapport de gestion de
groupe, voir no 64985) qui est déposé au greffe lorsque les titres de la société sont admis aux
négociations sur Euronext ou Euronext Growth (voir no 80685), la déclaration doit être

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publiée sur le site Internet de la société dans un délai de 8 mois à compter de la clôture de
l’exercice et ce, pour une durée d’au moins 5 ans (C. com. art. R. 225-105-1).
VIII. Plan de vigilance pour les SA et SCA employant, à la clôture de deux exercices consé-
cutifs, au moins 5 000 salariés en leur sein et dans leurs filiales françaises directes ou indi-
rectes, ou au moins 10 000 salariés en leur sein et dans leurs filiales françaises et étrangères
directes ou indirectes (C. com. art. L 225-102-4) Le plan de vigilance comprend les mesures rai-
sonnables visant à prévenir et à contrôler les atteintes graves envers les droits humains et les
libertés fondamentales, la sécurité des personnes ainsi que l’environnement.
Les filiales ou sociétés contrôlées qui dépassent les seuils mentionnés ci-dessus sont dispen-
sées d’établir un plan de vigilance si la société qui les contrôle (au sens de l’article C. com. L 233-3)
établit et met en œuvre elle-même un plan de vigilance.
Les sociétés concernées doivent publier dans leur rapport de gestion, outre le plan de vigi-
lance, un compte-rendu sur sa mise en œuvre.
Pour plus de détails sur le contenu du plan de vigilance, voir Mémento Sociétés commerciales
no 48218.

IX. Pour les sociétés exploitant au moins une installation classée en catégorie « Seveso
seuil haut » (installation prévue au IV de l’article L 515-8 du Code de l’environnement), une information sur
la politique de prévention du risque d’accident technologique, sur la capacité de la société
à couvrir sa responsabilité civile vis-à-vis des biens et des personnes et sur les moyens prévus
pour assurer la gestion de l’indemnisation des victimes en cas d’accident engageant sa res-
ponsabilité (C. com. art. L 225-102-2).
Sur l’information à fournir sur les risques encourus, voir no 64980 III.

OBLIGATIONS SPÉCIFIQUES AUX SOCIÉTÉS DONT LES TITRES SONT ADMIS


AUX NÉGOCIATIONS SUR UN MARCHÉ RÉGLEMENTÉ
Pour les sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé (voir 65025
no 80920), d’autres informations spécifiques viennent compléter les éléments de caractère
général du rapport de gestion (voir no 64980 et no 65005), notamment :
I. Déclaration de performance extra-financière (C. com. art. L 225-102-1). Voir no 65005 VII.
II. Informations sur les opérations réalisées par les dirigeants et par leurs proches sur les
titres de la société, au cours de l’exercice écoulé. Cette information prend la forme d’un
état récapitulatif (C. mon. fin. art. L 621-18-2 et Règl. gén. AMF art. 223-26 ; voir no 81595).
Précisions 1. Sociétés visées Cette disposi- dirigeant. Les émetteurs peuvent cependant pré-
tion concerne toute société dont les actions senter de manière agrégée les opérations réalisées
sont admises aux négociations sur un marché par un dirigeant et les personnes qui lui sont liées
réglementé (C. mon. fin. art. L 621-18-2) ou dont au cours de l’exercice écoulé. L’identité des per-
les titres financiers sont admis aux négociations sonnes liées n’est pas mentionnée dans l’état réca-
sur Euronext Growth (ex-Alternext) ou Euronext pitulatif (Position-recommandation AMF no 2016-08 –
Access (ex-Marché Libre) (Règl. 596/2014/EU sur Guide de l’information permanente et de la gestion de l’in-
les abus de marché, art. 19). formation privilégiée).
2. Information par dirigeant L’état récapitulatif
donne une information nominative pour chaque
III. Principales caractéristiques des procédures de contrôle interne et de gestion des
risques relatives à l’élaboration et au traitement de l’information comptable et finan-
cière (C. com. art. L 225-100-1).
Précisions 1. Rapport de gestion groupe ment vocation à être utilisé pour la rédaction
Lorsque la société établit des comptes consoli- du rapport du président sur les procédures de
dés, le rapport consolidé de gestion mentionne contrôle interne désormais supprimé. Ce Cadre
les principales caractéristiques des systèmes de de référence comprend un guide d’application
contrôle interne et de gestion des risques pour concernant plus particulièrement la gestion des
risques et le contrôle interne relatifs à l’infor-
l’ensemble des entreprises comprises dans la mation comptable et financière.
consolidation (C. com. art. L 225-100-1). Un guide de mise en œuvre du Cadre de réfé-
2. Guide d’application de l’AMF L’AMF a éta- rence adapté aux valeurs moyennes (sur leur
bli un Cadre de référence sur la gestion des définition, voir no 80920) a également été pu-
risques et le contrôle interne, qui avait notam- blié par l’AMF (www.amf-france.org).

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IV. Indication sur les risques financiers liés aux effets du changement climatique et sur
les mesures que prend la société pour les réduire en mettant en œuvre une stratégie bas-
carbone dans toutes les composantes de son activité (C. com. art. L 225-100-1).
V. Autres informations L’AMF recommande (Rec. AMF no 2012-05 sur les assemblées générales
d’actionnaires de sociétés cotées, modifiée en dernier lieu le 5-10-2018, proposition no 4.8) de faire état dans le
rapport de gestion ou dans le document de référence (recommandation transposable à
notre avis au nouveau document d’enregistrement universel qui remplace le document de
référence, voir no 65285) de la revue annuelle par le conseil d’administration des conventions
réglementées conclues et autorisées au cours d’exercices antérieurs et dont l’effet perdure
dans le temps (voir FRC 12/19 no 114) et de ses conclusions.
Précisions L’AMF recommande de préciser, notamment (proposition no 4.8 précitée) :
– pour chacune de ces conventions réglementées, les règles de calcul et d’ajustement dans le
temps des conditions financières qu’elle prévoit ;
– une information particulière pour chacune de ces conventions ayant connu une évolution
substantielle de leur montant ou de leurs conditions financières, liée par exemple à une in-
dexation ;
– les conventions que le conseil a estimé ne plus répondre à la qualification de convention
réglementée au regard de l’évolution des circonstances.
SANCTIONS
65030 I. Sanctions civiles
a. Défaut de rapport et établissement tardif Le défaut de rapport de gestion peut entraî-
ner la nullité de l’assemblée dans les sociétés en nom collectif et les sociétés en commandite
simple (C. com. art. L 221-7) et dans les SARL (C. com. art. L 223-26).
Pour les SA, le défaut de rapport du conseil d’administration ou du directoire entraîne la
nullité de l’assemblée (C. com. art. L 225-100 et L 225-121).
Sur l’incidence du retard du conseil d’administration dans l’établissement du rapport de ges-
tion sur les diligences et obligations du commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 112.
b. Rapport incomplet
Dans les SA ou SCA, toute personne intéressée peut demander au président du tribunal
statuant en référé d’enjoindre sous astreinte au conseil d’administration ou au directoire
(ou au gérant) de communiquer les informations suivantes (C. com. art. L 225-102, al. 3 sur renvoi
de l’art. L 225-102-1) :
– l’état de la participation des salariés au capital social (voir no 65005 VI.) ;
– les informations sociales, environnementales et sociétales contenues dans la déclaration
de performance extra-financière (voir no 65005 VII.).
La cour d’appel de Paris, dans un arrêt du 17 décembre 1999 relatif à la présentation d’un
rapport de gestion incomplet à l’assemblée générale dans une SARL (mais qui peut, à notre
avis, s’étendre aux SA) a jugé que le rapport doit être exhaustif. Dans le cas contraire, les
délibérations de l’assemblée générale qui s’est tenue, alors même que les associés n’ont
pas été informés d’un événement important, sont nulles.
EXEMPLE

Représente un événement important méritant d’être repris dans le rapport de gestion une informa-
tion sur les conditions juridiques et financières dans lesquelles était intervenue la cession d’un
droit au bail par la SARL à un tiers (arrêt précité).
Lorsque l’omission porte sur un événement non important, elle ne semble pas susceptible
d’entraîner :
– la nullité de l’assemblée qui approuve les comptes ni de certaines de ses résolutions
(C. com. art. L 225-121 et L 235-1, al. 2) ;
Précisions La CNCC (Comm. du 11-10-2005) précise que la loi ne prévoit une possibilité d’annula-
tion que pour défaut de communication du rapport de gestion (C. com. art. L 225-121, al. 2). Une solu-
tion différente devrait cependant être retenue en cas de fraude ou si cette absence d’information
empêchait les actionnaires de statuer de manière éclairée sur les questions figurant à l’ordre du jour.
– le délit d’entrave à l’action du comité social et économique (ex-comité d’entreprise) (C. trav.
art. L 2317-1) ;
– la responsabilité pénale des dirigeants (C. com. art. L 242-8 et L 242-10), ni leur responsabilité
civile (C. com. art. L 225-251).
Sur les conséquences de l’omission dans le rapport de gestion d’une information prévue par
la loi sur le rapport du commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 95.
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II. Sanctions pénales Le défaut d’établissement du rapport de gestion (ou du


conseil d’administration ou du directoire pour les SA) est pénalement sanctionné d’une
amende de 9 000 €, que ce soit dans les SA (C. com. art. L 242-8), dans les SARL (C. com.
art. L 241-4) ou dans les SCA (C. com. art. L 243-1).
Par ailleurs, le fait de ne pas soumettre le rapport à l’approbation de l’assemblée géné-
rale ordinaire annuelle expose :
– le gérant de SARL (C. com. art. L 241-5) à une amende de 9 000 € ;
– le président ou les administrateurs (ou les membres du directoire) d’une SA (C. com.
art. L 242-10) et le gérant d’une SCA (C. com. art. L 243-1) à six mois d’emprisonnement et à une
amende de 9 000 €.
De nombreuses autres sanctions pénales tendent à assurer le respect des mentions prescrites
par la loi. Il en est ainsi notamment en cas d’inobservation des prescriptions relatives aux
filiales et participations (C. com. art. L 247-1 à L 247-3) pour l’ensemble des sociétés commer-
ciales, aux achats par la société de ses propres actions (C. com. art. L 242-24 et L 244-1) pour les
SA et les SAS.
Pour les sanctions applicables lorsque le rapport omet de mentionner les informations sur
l’actionnariat salarié, voir no 57735.

CONTRÔLE PAR LES COMMISSAIRES AUX COMPTES


Voir FRC 12/19 no 95 et 96. 65050
RAPPORT SUR LE GOUVERNEMENT D’ENTREPRISE
Sociétés concernées Sont concernées : 65095
– les SA, SE (par renvoi de l’art. L 229-2 du Code de commerce) et SCA (cotées ou non sur un marché
réglementé). Le conseil d’administration (ou le conseil de surveillance) présente à l’assem-
blée générale un rapport sur le gouvernement d’entreprise, joint au rapport de gestion
(C. com. art. L 225-37, L 225-37-2 à L 225-37-5, art. L 225-68, al. 6 et art. L 226-10-1) ;
Précisions 1. SA à conseil d’administra- 2. SA et SCA dispensées d’établir un rapport
tion Ces informations peuvent néanmoins, de gestion Les petites SA et SCA dont les titres
pour les SA à conseil d’administration unique- ne sont pas admis aux négociations sur un mar-
ment, faire l’objet d’une section spéciale dans ché réglementé, dispensées d’établir un rapport
le rapport de gestion. de gestion (voir no 64960), ne sont pas pour
Cette faculté n’est pas ouverte aux SA à direc- autant dispensées d’établir un rapport sur le
toire et à conseil de surveillance, le rapport sur gouvernement d’entreprise (EJ 2018-63 du
le gouvernement d’entreprise et le rapport de 8-11-2018, www.cncc.fr).
gestion ne relevant pas du même organe.
– toutes les autres personnes morales ayant leur siège statutaire en France dont les
titres financiers sont admis aux négociations sur un marché réglementé, du fait de l’obli-
gation de publicité des informations contenues dans le rapport sur le gouvernement d’entre-
prise, prévue par l’article L 621-18-3 du Code monétaire et financier.

Contenu du rapport sur le gouvernement d'entreprise Il varie selon que la


SA, la SE ou SCA est cotée ou non sur un marché réglementé.
I. Pour toutes les SA, SE et SCA (cotées ou non sur un marché réglementé), le rapport
contient les mentions suivantes (C. com. art. L 225-37-4 modifé par la loi 2019-486 du 22-5-2019) :
– liste de l’ensemble des mandats et fonctions exercés dans toute société par chacun des
mandataires sociaux durant l’exercice ;
Précisions 1. Mandat de liquidateur amiable Ce mandat ne doit pas être pris en compte
pour le calcul du nombre de mandats de directeur général (Bull. CNCC no 131, septembre 2003, EJ
2003-85, p. 491).
2. Administrateurs personnes morales L’Ansa (Ansa no 3136, avril 2002) a précisé que la société
qui établit son rapport doit se borner à indiquer les mandats exercés par la personne morale
administrateur et non les mandats exercés par la personne physique qui a été désignée pour la
représenter.
– conventions conclues par une société contrôlée par la SA (SCA ou SE) au sens de l’article
L 233-3 du Code de commerce (voir no 35060), avec l’un des mandataires sociaux ou l’un des
actionnaires disposant d’une fraction des droits de vote supérieure à 10 %, lorsqu’elles ne
sont pas des conventions courantes conclues à des conditions normales ;
Précisions 1. Mission du commissaire aux comptes Ces conventions ne sont pas soumises
à la procédure des conventions réglementées (voir FRC 12/19 no 114).
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65095 2. Conventions passées durant les exercices antérieurs Selon l’Ansa (Com. CJ no 14-063, 3 dé-
(suite) cembre 2014), faute de précision des textes, les conventions passées durant les exercices antérieurs
(à l’exercice clos) n’ont pas à être mentionnées. L’information à donner ne vise que les conventions
intervenues durant l’exercice.
Sur leur mention dans le document d’enregistrement universel (ancien document de référence),
voir no 65285.
– tableau récapitulatif des délégations en cours de validité accordées par l’assemblée
générale des actionnaires dans le domaine des augmentations de capital, faisant apparaître
l’utilisation faite de ces délégations au cours de l’exercice ;
– choix de la modalité d’exercice de la direction générale (président du conseil d’adminis-
tration ou directeur général) à l’occasion du premier rapport ou en cas de modification de
ce choix. Voir Mémento Sociétés commerciales no 40890.
– pour les SA à conseil de surveillance, observations du conseil sur le rapport du direc-
toire et sur les comptes de l’exercice.
II. Uniquement pour les SA, SE et SCA dont les titres sont admis aux négociations sur
un marché réglementé, le rapport contient en complément des informations requises pour
toutes les SA et SCA (voir 1. ci-avant) :
1. Des informations sur (C. com. art. L 225-37-4 modifié par la loi 2019-486 du 22-5-2019) :
– la composition du conseil d’administration ou de surveillance (voir Mémento Sociétés commer-
ciales no 39155) ;
– les conditions de préparation et d’organisation des travaux du conseil ;
– la politique de diversité appliquée aux membres du conseil d’administration ou de sur-
veillance au regard de critères tels que l’âge, le sexe ou les qualifications et l’expérience pro-
fessionnelle, ainsi qu’une description des objectifs de cette politique, de ses modalités de
mise en œuvre et des résultats obtenus au cours de l’exercice ;
Précisions 1. Sociétés visées Sont concer- hommes au sein du comité mis en place, le cas
nées uniquement pour les sociétés dépassant échéant, par la direction générale en vue de l’as-
deux des trois seuils suivants (C. com. art. sister régulièrement dans l’exercice de ses mis-
R 225-104) : sions générales. Selon l’Ansa, seul le « Comex »
• 20 M€ pour le total de bilan ; devrait être visé, à l’exclusion des comités du
• 40 M€ pour le total du chiffre d’affaires net ; conseil et des autres comités mis en place par
• 250 pour le nombre de salariés. la direction générale afin de traiter de sujets
2. Informations complémentaires La descrip- particuliers et/ou ponctuels (Com. jur. no 18-039) ;
tion de la politique de diversité est complétée – et sur les résultats en matière de mixité dans
par des informations (C. com. art. L 225-37-4 modi- les 10 % de postes à plus forte responsabilité.
fié par la loi 2018-771 du 5-9-2018) : Si la société n’applique pas une telle politique,
– sur la manière dont la société recherche une le rapport comprend une explication des rai-
représentation équilibrée des femmes et des sons le justifiant.
– les éventuelles limitations que le conseil d’administration apporte aux pouvoirs du direc-
teur général ;
– le code de gouvernement d’entreprise élaboré par les organisations représentatives des
entreprises auquel la société se réfère, ainsi que le lieu où ce code peut être consulté ;
Précisions Il s’agit, par exemple : Si une société ne se réfère pas à un tel code,
– du Code Afep/Medef sur le « gouvernement le rapport doit indiquer les règles retenues en
d’entreprise des sociétés cotées » (dans sa ver- complément des exigences requises par la loi et
sion révisée du 21‑6‑2018, www.medef.com) expliquer les raisons pour lesquelles la société a
dont certaines recommandations ont été préci- décidé de ne pas appliquer de code de gouver-
sées par le Haut Comité de gouvernement d’en- nement d’entreprise.
treprise (HCGE). Si des dispositions du code ont été écartées, le
– du code de gouvernement d’entreprise pour les rapport doit le préciser ainsi que les raisons
valeurs moyennes (publié en décembre 2009 par pour lesquelles elles l’ont été (application du
Middlenext, association des valeurs moyennes principe « appliquer ou expliquer »).
françaises cotées et révisé en octobre 2016) ; voir
no 80920.

– les modalités de participation des actionnaires à l’assemblée générale ou renvoyer aux dis-
positions des statuts qui prévoient ces modalités ;
– la description de la procédure mise en place par le conseil d’administration permettant
d’évaluer régulièrement si les conventions portant sur des opérations courantes et conclues
à des conditions normales remplissent bien ces conditions.

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2. Les rémunérations totales et avantages de toute nature versés durant l’exercice à chaque 65095
mandataire social, par la société, les sociétés qu’elle contrôle et la société qui la contrôle (suite)
(C. com. art. L 225-37-3).
Précisions Mandataires non visés Selon l’AMF (Bull. COB no 367, avril 2002, p. 63 s.), ne sont
pas concernés par cette obligation les mandataires spéciaux désignés et les membres de comités
créés par le conseil d’administration (C. com. art. R 225-29).
a. Champ d’application Sont concernés les mandataires sociaux :
– des SA (président du conseil d’administration, directeur général, directeurs généraux délé-
gués, administrateurs, membres du directoire et du conseil de surveillance ; en ce sens, Com.
Ansa no 3061, avril 2001) et des SCA (gérants et membres du conseil de surveillance) cotées ;
Précisions Société française qui émet des d’un autre pays de l’Union européenne doit
titres (actions ou obligations) sur un marché fournir des informations sur les rémunérations
réglementé d’un autre pays de l’Union euro- des dirigeants, l’article L 225-37-3 du Code de
péenne Le transfert des informations relatives commerce (ancien article L 225-102-1) ne pré-
aux rémunérations des mandataires sociaux du voyant aucune restriction quant à la territoriali-
rapport de gestion dans le rapport sur le gou- té du marché réglementé (Bull. CNCC no 147,
vernement d’entreprise ne change pas l’analyse septembre 2007, EJ 2007-76, p. 480 s., confirmé par
de la CNCC selon laquelle une société française le courrier de la Chancellerie à la CNCC en date du
qui émet des titres sur un marché réglementé 19-3-2008, Bull. CNCC no 150, juin 2008, p. 203 s.).
– des sociétés (SA ou SCA) non cotées qui sont contrôlées par une société dont les titres
sont admis aux négociations sur un marché réglementé dès lors que lesdits mandataires
sociaux détiennent au moins un mandat dans la société cotée (C. com. art. L 225-37-3).
Précisions 1. Filiale française non cotée également mandataires sociaux de la société
d’une société cotée à l’étranger Selon l’Ansa cotée.
et le bulletin CNCC, par marchés réglementés il 2. Notion de société contrôlante La société
faut entendre ceux reconnus par l’Union euro- contrôlante doit être comprise comme toute so-
péenne, au sens de l’article L 423-1 du Code ciété exerçant directement ou indirectement le
monétaire et financier (Ansa, CJ 5-12-2003, p. 5 contrôle, ce qui implique de remonter l’en-
et Bull. CNCC, no 133, mars 2004, p. 172) : en semble de la chaîne des détentions (Bull. CNCC
conséquence, une filiale française non cotée no 133, mars 2004, p. 173 s. et Ansa, CJ no 04-010,
d’une société cotée sur un marché aux États- 3-12-2003). En outre, toutes les hypothèses de
Unis non reconnu par l’Union européenne contrôle sont visées par l’article L 225-37-3 du
pourrait se dispenser de publier les rémunéra- Code de commerce, c’est‑à-dire le contrôle ex-
tions des dirigeants (Ansa, CJ du 3-12-2003, p. 5 clusif mais aussi le contrôle conjoint (CJ du
et Bull. CNCC, no 133, mars 2004, p. 173). En re- 6-2-2019, no 19-008). Ainsi, une société (A) non
vanche, une société française, dont les titres ne cotée, contrôlée conjointement par une société
sont pas admis aux négociations sur un marché cotée (B) et une autre société non cotée, doit
réglementé, filiale d’une société cotée sur un mentionner les informations relatives aux rému-
marché réglementé de l’Union européenne, est nérations et avantages perçus par l’un de ses
tenue de faire figurer dans son rapport sur le mandataires sociaux qui exerce également un
gouvernement d’entreprise les informations re- mandat social dans la société cotée. Pour plus
latives aux rémunérations et avantages reçus par de détails sur la notion de contrôle conjoint,
ses mandataires pour autant que ceux-ci soient voir Mémento Comptes consolidés no 2039 s.
b. Informations à fournir Le rapport sur le gouvernement d’entreprise doit (C. com.
art. L 225-37-3 modifié par la loi 2019-486 du 22-5-2019) :
– indiquer la rémunération totale et les avantages de toute nature versés par la société,
durant l’exercice à chacun de ses mandataires sociaux,
– décrire, en les distinguant, les éléments fixes, variables et exceptionnels composant ces
rémunérations et avantages de chacun des mandataires sociaux ainsi que les critères en
application desquels ils ont été calculés ou les circonstances en vertu desquelles ils ont été
établis,
– décrire le cas échéant, pour les exercices clos à compter du 23 mai 2019, les éléments
variables de la rémunération déterminés à partir de l’application de critères de performance
extra-financière,
– indiquer « les engagements de toute nature pris par la société au bénéfice de ses manda-
taires sociaux, correspondant à des éléments de rémunération, des indemnités ou des avan-
tages dus ou susceptibles d’être dus à raison de la prise, de la cessation ou du changement
de ces fonctions ou postérieurement à celles-ci, notamment les engagements de retraite et
autres avantages viagers »,

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65095 Précisions L’AMF recommande que le conseil d’administration explique systématiquement


(suite) dans le rapport sur le gouvernement d’entreprise tous les écarts par rapport au Code Afep-Medef
en vigueur, en précisant, le cas échéant, pourquoi la société n’a pas choisi de mettre en conformité
un engagement conclu avant l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions dudit Code (Rec. AMF
2012-02 mise à jour le 30-11-2018).
– expliciter les modalités précises de détermination des engagements de retraite et assimi-
lés, ainsi que des autres avantages viagers et contenir, pour chaque mandataire social, une
estimation du montant des rentes qui seraient potentiellement versées au titre de ces enga-
gements et des charges afférentes, dans les conditions fixées par l’article D 225-104-1 du
Code de commerce.
Précisions Estimation du montant des de l’engagement, comme si le mandataire social
rentes potentiellement versées La rente doit pouvait en bénéficier à compter du lendemain
être estimée sur une base annuelle et doit de la clôture de l’exercice. Enfin, l’estimation
prendre en compte l’ancienneté acquise par le distingue, le cas échéant, la part de celle-ci ac-
mandataire dans ses fonctions. Le cas échéant, cordée dans le cadre d’un régime de retraite
elle est assise sur la base des rémunérations supplémentaire (C. séc. sociale art. L 137-11) de
telles qu’elles ont été constatées au cours du celle versée dans le cadre d’un autre régime mis
ou des derniers exercices. La rente est calculée, en place par la société (C. com. art. D 225-104-1).
indépendamment des conditions de réalisation
Sur l’application de la procédure des conventions réglementées à ces engagements (dans les
SA et SCA dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé), voir
no 16680 et 17975.
Précisions 1. Engagements pris par une – les avantages post-mandat social, tels que la
société du groupe L’Ansa (CJ no 05-068 du couverture maladie et le maintien du bénéfice
20‑12‑2005) estime que la filiale non cotée doit d’un véhicule ou d’un logement de fonction
faire état de l’engagement pris en faveur de son (Bull. CNCC no 141, mars 2006, EJ 2006-41, p. 153).
dirigeant par une autre société du groupe si elle En pratique, la notion de rémunération retenue
doit fournir une contrepartie à cet engagement, pour l’état des 5 ou 10 personnes les mieux
quelle qu’en soit la nature, financière ou autre. rémunérées (voir no 18545 s.) constitue une ré-
À l’inverse, la CNCC estime que seuls sont férence possible (Bull. CNCC précité).
concernés les engagements pris par la société 3. Rémunérations non communiquées Les
dans laquelle le mandat est exercé, mais recon- rémunérations versées par la société contrô-
naît à l’interprétation de l’Ansa précitée l’avan- lante étrangère aux mandataires sociaux de sa
tage de la transparence de l’information (Bull. filiale française doivent être mentionnées dans
CNCC no 141, mars 2006, EJ 2006-34, p. 157). le rapport sur le gouvernement d’entreprise de
2. Rémunération totale La notion de rémuné- cette filiale (voir ci-avant). Toutefois, ce texte n’a
ration totale et avantage de toute nature à pu- pas de portée obligatoire pour une société non
blier s’étend aux avantages sous forme d’attribu- soumise au droit français et il se peut donc
tion de titres de capital, de créances, donnant qu’une société contrôlante étrangère refuse de
accès au capital ou donnant droit à l’attribution communiquer cette information (Ansa, CJ du
de titres de créances de la société, de la société 5-12-2003, p. 5).
4. Rémunérations versées Seules les rémuné-
qu’elle contrôle et de la société qui la contrôle
(C. com. art. L 225-37-3). rations versées sont à indiquer, c’est‑à-dire les
sommes réellement mises à disposition de l’in-
La doctrine s’est déjà prononcée sur ces rému- téressé (paiement effectif, inscription sur le bul-
nérations au sens large. Elles englobent toutes letin de paie ou inscription en compte courant
les sommes et avantages versés aux mandataires mais pas celles portées à un compte de provi-
sociaux, quelles que soient leur forme et leur sion, d’attente ou de régularisation).
qualification (voir notamment Bull. CNCC no 124, dé- Dans le cas d’une personne morale administra-
cembre 2001, CNP 2001-31, p. 672 ; Com. Ansa teur, l’Ansa (Com. no 3137, CJ du 15‑5‑2002)
no 3061, avril 2001 et no 3137, CJ du 15-5-2002) et précise que la société administrée doit indiquer
notamment : la rémunération qu’elle verse à la société admi-
– les cotisations ou primes de retraite versées nistrateur et au représentant permanent.
à un organisme extérieur exclusivement au nom 5. Mandats multiples Si le mandataire social
des dirigeants (Com. Ansa no 3137), voir no 17970 ; d’une filiale est également mandataire chez la
– les avantages sous forme d’attribution de société mère cotée, le rapport sur le gouverne-
titres de capital, de créances, donnant accès au ment d’entreprise établi par la société filiale doit
capital ou donnant droit à l’attribution de titres mentionner l’ensemble des rémunérations ver-
de créances de la société, de la société qu’elle sées. Cette information doit en effet figurer di-
contrôle et de la société qui la contrôle (C. com. rectement dans le rapport et non par référence,
art. L 225-37-3) ; même à un document public (Ansa, CJ no 05-067
– les options de souscription ou d’achat d’ac- du 20-12-2005).
tion consenties aux mandataires sociaux (Bull. 6. Recommandations AMF Avant la réforme
CNCC no 141, mars 2006, EJ 2006-41, p. 153) ; opérée par l’ordonnance no 2017-1162 du
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12 juillet 2017, l’AMF avait émis un certain référant au Code Afep/Medef et dans la recom- 65095
nombre de recommandations en matière de ré- mandation no 2013-20 pour les valeurs moyennes (suite)
munération des dirigeants, consolidées dans la re- se référant au Code Middlenext. Les sociétés
commandation no 2012-02 pour les sociétés se peuvent continuer, à notre avis, à s’y référer.
Pour un tableau comparatif des différentes déclarations liées aux rémunérations, voir
no 18765.
Sur l’information à donner sur les rémunérations des mandataires sociaux dans le document
d’enregistrement universel (ancien document de référence), voir no 65285.
3. Les écarts de rémunération entre dirigeants et salariés pour les rapports afférents aux
exercices clos à compter du 23 mai 2019 (C. com. art. L 225-37-3 modifié par la loi 2019-486 du
22-5-2019) :
– niveau de la rémunération du président du conseil d’administration, du directeur général
et de chaque directeur général délégué mis au regard de la rémunération moyenne sur une
base équivalent temps plein des salariés de la société (autres que les mandataires) ;
– niveau de la rémunération du président du conseil d’administration, du directeur général
et de chaque directeur général délégué mis au regard de la rémunération médiane des sala-
riés de la société, sur une base équivalent temps plein, et des mandataires sociaux ;
– évolution de ces deux ratios au cours des 5 exercices les plus récents.
4. les projets de résolution relatifs aux principes et aux critères de détermination, de
répartition et d’attribution des éléments fixes, variables et exceptionnels composant la
rémunération totale et les avantages de toute nature, attribuables aux président, direc-
teurs généraux ou directeurs généraux délégués, en raison de leur mandat (C. com.
art. L 225-37-2 et R 225-29-1).
L’AMF recommande aux émetteurs (Rec. AMF 2012-02 modifiée en dernier lieu le 30-11-2018) :
– de rédiger des résolutions distinctes lorsque celles-ci concernent des catégories de diri-
geants différentes et pour lesquelles les principes et critères de détermination des rémunéra-
tions et/ou la portée du vote exprimé par les actionnaires diffèrent ;
– de faire figurer, en sus de la politique de rémunération, une vision globale de sa mise en
œuvre sur plusieurs années. Pour les options, actions de performance et les rémunérations
variables à long terme, cela peut être fait par un renvoi aux tableaux 8, 9 ou 10 du Code
Afep-Medef. Ces tableaux, qui décrivent l’historique des attributions, devraient rappeler les
conditions de performance antérieurement fixées.
Pour plus de détails sur l’information à fournir dans ce rapport, voir Communiqué Ansa
no 17-011, mars 2017.
Pour plus de détails sur le contenu du rapport sur le gouvernement d’entreprise, voir Mémento
Sociétés commerciales no 48250 s.
5. Les informations susceptibles d’avoir une incidence en cas d’offre publique (C. com.
art. L 225-37-5) :
– la structure du capital de la société (voir no 65005 I.) ;
– les restrictions statutaires à l’exercice des droits de vote et aux transferts d’actions ou les
clauses des conventions portées à la connaissance de la société ;
– les participations directes ou indirectes dans le capital de la société dont elle a
connaissance ;
– la liste des détenteurs de tout titre comportant des droits de contrôle spéciaux et la des-
cription de ceux-ci ;
Précisions Le règlement européen délégué (UE) 2019/2020 exige de décrire les droits attachés
à chaque catégorie d’actions existantes, de la même manière que l’exigeait l’ancien règlement
no 809/2004 désormais abrogé. La recommandation de l’AMF (Position 2.2 relative à la limitation
de droits de vote et droits de vote multiple – Position-recommandation 2009-16 relative au guide
d’élaboration des documents de référence) selon laquelle les spécificités des limitations des droits
de vote et des droits de vote multiple devraient être indiquées, reste, à notre avis, valable.
– les mécanismes de contrôle prévus dans un éventuel système d’actionnariat du personnel,
quand les droits de contrôle ne sont pas exercés par ce dernier ;
– les accords entre actionnaires dont la société a connaissance et qui peuvent entraîner des
restrictions au transfert d’actions et à l’exercice des droits de vote ;
– les règles applicables à la nomination et au remplacement des membres du CA (ou du
directoire) ainsi qu’à la modification des statuts de la société ;
– les pouvoirs du CA (ou du directoire), en particulier l’émission ou le rachat d’actions ;
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– les accords conclus par la société qui sont modifiés ou prennent fin en cas de changement
de contrôle de la société, sauf si cette divulgation, hors les cas d’obligation légale de divulga-
tion, porterait gravement atteinte à ses intérêts ;
– les accords prévoyant des indemnités pour les membres du CA (ou du directoire) ou les
salariés, s’ils démissionnent ou sont licenciés sans cause réelle et sérieuse ou si leur emploi
prend fin en raison d’une offre publique.
Précisions Difficulté d’application Selon l’Ansa (no 07-16, avril 2007) l’incidence sur une offre
publique des renseignements demandés est à apprécier en tant que société éventuellement visée
par une offre publique d’acquisition (et non du point de vue de l’initiateur).

Publicité Le rapport sur le gouvernement d’entreprise suit les mêmes règles de publicité
que le rapport de gestion auquel il est joint. Il doit ainsi :
– être adressé aux actionnaires qui en font la demande ou être mis à leur disposition
(C. com. art. R 225-83, 4o et 6o) ;
– être présenté à l’AGO annuelle (C. com. art. L 225-100, al. 2).
Précisions Non-dépôt du rapport sur le gouvernement d’entreprise Le greffier ne peut pas
refuser le dépôt des autres documents comptables. Si sa réclamation demeure sans suite, il doit
procéder à l’enregistrement du dépôt en mentionnant la carence de la société. La carence étant
portée à la connaissance des tiers, tout intéressé a la possibilité, le cas échéant, de saisir le juge
des référés (Bull. CCRCS no 26 et 27, avis 04-25 et 04-25 bis du 23-6-2004, avis rendu sur le rapport du
président sur le contrôle interne mais solution transposable, à notre avis, au rapport sur le gouver-
nement d’entreprise).
Pour les SA, SE et SCA dont les titres sont admis aux négociations sur un marché régle-
menté, le rapport sur le gouvernement d’entreprise doit en outre :
– être publié sur le site internet de la société (C. com. art. R 225-73-1, voir no 80185) ;
– être déposé au greffe ;
– être porté à la connaissance du public (C. mon. fin. art. L 621-18-3 et Règl. gén. AMF art. 222-9).
Sur la possibilité pour une société établissant un document d’enregistrement universel
(ancien document de référence) de fournir dans ce document le rapport sur le gouverne-
ment d’entreprise et le rapport des commissaires aux comptes y afférent, voir no 65285.

Sanction Le défaut de présentation du rapport sur le gouvernement d’entreprise devant


l’assemblée ordinaire annuelle entraîne la nullité de cette assemblée (C. com. art. L 225-121, al. 1
et L 225-100 I, al. 2).

II. BILAN SOCIAL


65165 Établissement et contenu Sont tenus de consulter annuellement le comité social et
économique (ex-comité d’entreprise) sur le bilan social dans le cadre de la consultation sur
leur politique sociale (sauf accord collectif prévoyant une périodicité différente) les entre-
prises et établissements distincts soumis à la législation sur la représentation du personnel
et qui ont un effectif d’au moins 300 salariés (C. trav. art. L 2312-28).
Sur la disparition progressive du comité d’entreprise au profit du comité social et écono-
mique (CSE) au plus tard le 1er janvier 2020, voir Précisions au no 80280.
Précisions 1. Contenu Le bilan social nel et le service comptable élaborent ensemble
comporte des informations regroupées en huit la liste des éléments pouvant être tirés de la
grands chapitres (C. trav. art. L 2312-30 et comptabilité notamment la charge salariale glo-
R 2312-20) : emplois, rémunérations et charges bale (compte 64 : Charges de personnel et solde
accessoires, conditions de santé et de sécurité, intermédiaire de gestion : valeur ajoutée), la par-
autres conditions de travail (durée, organisation, ticipation des salariés, les dépenses intéressant
conditions physiques de travail), formation, re- les conditions de travail (notamment comptes
lations professionnelles, nombre de salariés dé- 6473 : Versements aux comités d’hygiène et de
tachés et nombre de travailleurs détachés ac- sécurité, 6475 : Médecine du travail), les dé-
cueillis, ainsi que les conditions de vie des penses de formation, les dépenses relatives aux
salariés et de leurs familles dans la mesure où œuvres sociales (notamment compte 6472 : Ver-
ces conditions dépendent de l’entreprise. sements aux comités d’entreprise et d’établis-
Il s’agit de données chiffrées essentiellement sement).
statistiques ; toutefois, certaines peuvent être 2. Support de l’information L’information du
obtenues à l’aide de la comptabilité. Il est CSE se fait via la base de données économiques
donc utile à notre avis que le service du person- et sociales (voir no 80280 I.). Si l’employeur n’a
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plus l’obligation d’établir un rapport spéci- actions pour pouvoir l’adresser aux action-
fique sur le bilan social en vue de la consulta- naires ou le mettre à leur disposition (voir
tion du comité, il reste néanmoins tenu de no 65170). Pour plus de détails, voir Mémento
l’établir indirectement dans les sociétés par Social no 8085.
La non-présentation du bilan social au CSE est passible de la peine prévue pour le délit
d’entrave (C. trav. art. L 2317-2 ; voir no 80290). Il en est de même en cas de présentation tardive
ou incomplète (Cass. crim. 15-5-2007 no 06-84.318).

Mise à disposition Elle concerne, outre le comité social et économique (CSE) mention- 65170
né ci-avant, les délégués syndicaux, l’inspection du travail et les salariés (C. trav.
art. L 2312-31).
Dans les sociétés par actions, l’employeur doit adresser aux actionnaires ou mettre à leur
disposition le dernier bilan social accompagné de l’avis du comité social et économique
(C. trav. art. L 2312-32).
Sur l’insertion du bilan social dans les plaquettes annuelles, voir no 65265.

Contrôle Selon la Note d’information CNCC NI.XVIII « Vérifications spécifiques » 65175


(2e édition, décembre 2018, § 4.31.1), le bilan social n’a pas pour objectif d’expliciter les
comptes de l’exercice soumis à l’approbation des actionnaires mais d’informer les membres
du comité d’entreprise. Il ne constitue donc pas un document relatif à la situation financière
et aux comptes annuels ou consolidés. Il ne fait donc pas l’objet de contrôles de la part du
commissaire aux comptes au regard de la NEP 9510 relative au rapport de gestion et aux
autres documents sur la situation financière et les comptes.
Précisions Absence de bilan social En cas d’absence de bilan social (irrégularité), le commis-
saire aux comptes en fait état dans un rapport ad hoc à communiquer lors de la prochaine
assemblée.

III. AUTRES DOCUMENTS LIÉS AUX COMPTES


ANNUELS
EXPOSÉ SOMMAIRE DE LA SITUATION DE LA SOCIÉTÉ
PENDANT L’EXERCICE ÉCOULÉ
L’AMF (Brochure COB « L’information à l’occasion des assemblées générales ordinaires », 65245
décembre 1971), recommande d’accorder toute l’attention nécessaire à la rédaction de
l’exposé sommaire (C. com. art. R 225-81 3o) qui, selon elle, constitue le document d’informa-
tion privilégié demandé par les actionnaires auxquels est adressée une formule de procura-
tion. Elle a estimé qu’un « bon exposé sommaire doit résumer les points essentiels du rap-
port du conseil d’administration et comporter, comme lui, non seulement un
commentaire des résultats passés, mais aussi des indications sur les progrès réalisés ou les
difficultés rencontrées et les perspectives d’avenir ».

RAPPORT ANNUEL
Contenu Certaines sociétés, notamment celles dont les titres sont admis aux négocia- 65265
tions sur un marché réglementé, établissent un rapport annuel, diffusé à l’occasion de leur
assemblée générale annuelle. Conçu comme un document de présentation de l’entité, le
rapport annuel comprend habituellement des informations générales sur le groupe, une
analyse de son activité et une partie consacrée aux comptes annuels et consolidés dans
laquelle sont intégrés les éléments du rapport de gestion. Ces derniers peuvent parfois être
répartis dans le rapport annuel sans être regroupés au sein d’une section distincte.
Cette publication ne constitue pas une obligation légale et son contenu n’est pas
réglementé.
Précisions L’AMF (Position du 3‑10‑2008 Questions-réponses sur les obligations d’information
financière des sociétés cotées sur Euronext Paris) rappelle que l’on désigne communément sous le terme
« rapport annuel », l’ensemble des informations présentées à l’assemblée générale conformément à la
loi, regroupées dans un seul document et complétées la plupart du temps par une communication
spécifique à l’attention des actionnaires (message du président, par exemple).
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Précisions de l'AMF C’est un « document synthétique qui rassemble tous les élé-
ments disponibles constituant l’information utile pour présenter la société » (brochure COB
de décembre 1971). Mais c’est aussi un moyen de faire connaître l’entreprise au public et
d’intéresser l’ensemble des épargnants (Bull. COB, no 109, novembre 1978, p. 7). L’AMF a émis de
nombreuses recommandations le concernant (rapports annuels COB et brochure précitée).
Elle y voit « le meilleur support de l’information régulière donnée par l’entreprise » et
appelle l’attention des sociétés cotées sur les quatre recommandations suivantes :
– la qualité du contenu et de la présentation du rapport annuel mérite l’effort principal ;
– la diffusion du rapport annuel avant l’assemblée assure l’impact maximal ;
– le rapport annuel doit être adressé non seulement aux actionnaires, mais à toute personne
qui en fait la demande ;
– il convient de porter à la connaissance du public, par voie de presse ou par tout autre
moyen, des informations complémentaires qui ne figureraient pas dans le rapport annuel.
Le rapport annuel étant destiné essentiellement à l’information préalable des actionnaires
avant l’assemblée, l’AMF recommande de le diffuser au moins quinze jours avant l’assem-
blée générale et d’y comprendre l’ensemble des informations obligatoires (prévues notamment
par les articles R 225-81 et R 225-83 du Code de commerce), ainsi que les informations sociales signifi-
catives (Bull. no 1, 24-3-1980, p. 19), et non la reproduction intégrale du bilan social (Rapport COB
1979, p. 13).
La diffusion préalable dans le rapport annuel d’informations non approuvées par l’assem-
blée (comptes, projets de résolutions) ne constitue pas un obstacle puisque l’AMF recom-
mande, en cas de non-approbation, de diffuser une note complémentaire (Rapport COB 1969,
p. 67).
L’AMF insiste également sur la bonne présentation (photographies, organigrammes, gra-
phiques, tableaux, etc.) du rapport annuel et sur la rédaction du texte qui doit être « clair
et facilement compréhensible pour le non-spécialiste ».
Précisions Rapport annuel, prospectus et forme du rapport annuel destiné aux action-
document d’enregistrement universel (an- naires (Instr. AMF 2016-04 en cours de modification).
cien document de référence) À la différence Sur les modalités, voir no 65285. L’AMF a égale-
du prospectus (voir no 82030 s.) et du document ment précisé que le document de référence
d’enregistrement universel (voir no 65285), le (désormais le document d’enregistrement
rapport annuel ne figure pas comme un docu- universel) ainsi que le rapport financier an-
ment d’information spécifique dans le Règle- nuel peut servir de rapport présenté à l’assem-
ment général de l’AMF. Il en est fait mention blée générale ordinaire s’il est complété des
uniquement pour indiquer que le document informations et éléments exigés par le Code
d’enregistrement universel peut prendre la de commerce (Position AMF du 3-10-2008).
Contrôle par les commissaires aux comptes Lorsque le rapport annuel est
déposé au greffe du tribunal de commerce, au lieu des seuls comptes et rapport de gestion
prévus par les textes légaux et réglementaires, le terme « rapport de gestion » couvre alors
le rapport annuel dans son ensemble (Note d’information CNCC NI.I « Les rapports du commissaire aux
comptes sur les comptes annuels et consolidés », décembre 2018, § 8.11). Il en résulte un même niveau de
contrôle par les commissaires aux comptes que pour le rapport de gestion (voir FRC 12/19
no 95).
Sur le contrôle du rapport annuel adapté pour servir de document d’enregistrement univer-
sel, voir no 65285.

DOCUMENT D’ENREGISTREMENT UNIVERSEL (ANCIEN DOCUMENT DE RÉFÉRENCE)


65285 Depuis le 21 juillet 2019, le document d’enregistrement universel (« Universal registration
document » URD), issu du Règlement européen Prospectus 3 2017/1129/UE, remplace le
document de référence français dont il s’inspire. De la même manière que pour le document
de référence, son établissement est facultatif et a pour objectif de décrire l’organisation, les
activités, la situation financière, les résultats, les perspectives, le gouvernement et la struc-
ture de l’actionnariat de l’entreprise (Règl. 2017/1129/UE du 14-6-2017, art. 9).
La possibilité d’établir un document d’enregistrement universel est ouverte aux sociétés dont
les titres financiers sont admis aux négociations sur un marché réglementé (Euronext Paris),
ainsi qu’aux sociétés cotées sur Euronext Growth (Règl. 2017/1129/UE, art. 9).
Seul, ce document ne constitue qu’un document d’information financière ne permettant
pas de procéder à une offre au public (voir no 81040) ou à l’admission de titres financiers sur
un marché réglementé (voir no 80920). En revanche, accompagné d’une note relative aux
titres financiers et d’un résumé le cas échéant, il forme le prospectus (voir no 82035), docu-
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ment nécessaire pour ces opérations. Le Règlement 2017/1129/UE permet aux entreprises 65285
de bénéficier d’une procédure accélérée d’approbation (5 jours) lorsqu’elles intègrent ce (suite)

document dans leur prospectus (voir no 82030 s.).


Pour élaborer un document d’enregistrement universel, les sociétés ont le choix entre deux
solutions :
– élaborer un document spécifique qui a l’avantage de la simplicité : il suffit en effet de
suivre le schéma du règlement délégué européen no 2019/2020 (voir contenu no 82055) ;
– ou utiliser le rapport financier annuel (voir no 81820) pour constituer le document d’enre-
gistrement universel.
Cette formule présente deux avantages :
– la réalisation d’un support unique d’information pour l’ensemble de l’exercice ;
– une large diffusion d’un document d’information normalisé.
I. Contenu Le document d’enregistrement universel (« Universal registration docu-
ment » URD) contient l’ensemble des informations juridiques, économiques et comptables
concourant à la présentation exhaustive d’une société pour un exercice donné.
a. Structure Le contenu du document d’enregistrement universel est déterminé par :
– le règlement Prospectus 3 2017/1129/UE du 14 juin 2017 (art. 9) applicable depuis le
21 juillet 2019 (voir no 82055) ;
– le règlement délégué (UE) 2019/2020 du 14 mars 2019 (annexe 1 sur renvoi de l’annexe 2).
Le règlement général de l’AMF, l’instruction de l’AMF 2016-04 du 21 octobre 2016 et le
guide d’élaboration des documents de référence (Position-recommandation AMF no 2009-16, modifiée
en dernier lieu le 13-4-2015) sont en cours de révision pour prendre en compte les nouveautés
introduites par le règlement Prospectus 3 2017/1129/UE.
Le contenu du document d’enregistrement universel est identique à la première partie du
prospectus « equity ». Sur les informations minimales à fournir, voir no 82055.
Outre les informations minimales requises par le règlement Prospectus 3 précité (voir
no 82055), le règlement général de l’AMF prévoit que les émetteurs peuvent inclure dans
leur document d’enregistrement universel le rapport sur le gouvernement d’entreprise
(voir no 65095) et le rapport des commissaires aux comptes y afférent (voir FRC 12/19
no 116) (Règl. gén. AMF art. 222-9 dans sa version soumise à consultation publique à la date de mise à jour de ce
Mémento).
Précisions Information réglementée Ces rapports doivent également être diffusés selon les
modalités applicables aux informations réglementées définies par le Règl. gén. AMF art. 221-3
(voir no 81385 s.).
En outre, les émetteurs peuvent également inclure dans leur document d’enregistrement
universel certains rapports prévus par la loi afin de satisfaire aux exigences de telle ou telle
rubrique, ou d’être dispensés de la publication séparée de certaines informations,
notamment :
– les informations sur les conséquences sociales et environnementales de l’activité de
l’émetteur (voir no 65025) ;
– le descriptif du programme de rachat d’actions propres (voir no 82210).
Les recommandations suivantes formulées par l’AMF sur le contenu de l’ancien document
de référence sont, à notre avis, transposables au document d’enregistrement universel (Rec.
AMF no 2012-05 sur les assemblées générales d’actionnaires des sociétés cotées, modifiée en
dernier lieu le 5-10-2018) :
– inclure le rapport spécial des commissaires aux comptes sur les conventions (voir FRC 12/19
no 114) (proposition no 4.13) ;
– présenter les conventions conclues par une filiale contrôlée au sens de l’article L 233-3 du
Code de commerce, et concernant, directement ou indirectement, un dirigeant et/ou admi-
nistrateur de la société cotée, ou un actionnaire détenant plus de 10 % du capital de la
société cotée (proposition no 4.4) ;
– faire état de la revue annuelle par le conseil d’administration, des conventions réglemen-
tées conclues et autorisées au cours d’un exercice précédent, dont l’effet perdure dans le
temps et de ses conclusions (proposition no 4.8). Pour plus de détails sur les mentions que l’AMF
recommande d’indiquer sur cette revue annuelle, voir no 65025 V.
b. Mises à jour À la suite du dépôt ou de l’approbation du document d’enregistrement
universel (voir IV. ci-après), l’émetteur peut actualiser les informations qu’il contient en
déposant auprès de l’AMF un amendement (Règl. 2017/1129/UE, art. 9).
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65285 Précisions 1. Document d’enregistrement 3. Information semestrielle Lorsqu’une actua-


(suite) universel utilisé comme partie du prospectus lisation du document d’enregistrement univer-
(voir no 82030) Dans un tel cas, l’actualisation de sel est rendue publique dans les 3 mois qui
l’information se fait via un « supplément » au suivent la fin du 1er semestre et comprend le
prospectus uniquement (Règl. 2017/1129/UE, rapport financier semestriel (voir no 65590 s.),
art. 9 et 10). l’émetteur est réputé avoir satisfait à son obli-
2. Règles de diffusion de la mise à jour Le gation de publier le rapport financier semes-
dépôt auprès de l’AMF et la mise à la disposi- triel (Règl. 2017/1129/UE, art. 9). Dans ce cas, il
tion du public des actualisations du document diffuse un communiqué, mis en ligne sur son
d’enregistrement universel suivent les mêmes site internet, précisant les modalités de mise
règles que le document d’enregistrement lui- à disposition de l’actualisation du document
même (voir V. ci-après). d’enregistrement universel.
c. Langue Lorsqu’un émetteur dépose ou fait approuver (voir IV. ci-après) un document
d’enregistrement universel en français auprès de l’AMF, il peut également déposer ou faire
approuver ce document dans une langue usuelle en matière financière.
Les actualisations successives du document d’enregistrement universel (voir b. ci-avant) sont rédi-
gées en français et dans la même autre langue (Règl. gén. AMF art. 212-13 dans sa version soumise à consul-
tation publique à la date de mise à jour de ce Mémento).
II. Responsabilité du document d’enregistrement universel Les textes
(C. mon. fin. art. L 412-1) exigent que le document d’enregistrement universel soit revêtu de
l’attestation des responsables du document attestant que, à leur connaissance, les données
de celui-ci sont conformes à la réalité et ne comportent pas d’omission de nature à en altérer
la portée.
Le signataire de l’attestation du document d’enregistrement universel est, selon le cas
(Position-recommandation AMF no 2009-16, modifiée en dernier lieu le 13-4-2015 – Annexe 1 : Questions-réponses
sur l’élaboration des documents de référence, transposable à notre avis au nouveau document d’enregistrement
universel) :
– le président-directeur général ou, si les fonctions sont dissociées, le directeur général ou
un directeur général délégué pour les sociétés à conseil d’administration ;
– le président du directoire pour les sociétés à conseil de surveillance et directoire ;
– le gérant pour les sociétés en commandite.
Précisions L’AMF devrait prochainement mettre à jour son instruction no 2016-04 du 31 oc-
tobre 2016 dans laquelle sont fournis un modèle d’attestation des personnes responsables du
document d’enregistrement universel ainsi que des modèles d’attestation correspondant aux situa-
tions suivantes :
– attestation d’un document d’enregistrement universel contenant un rapport financier annuel
(voir no 81840) ;
– attestation d’un document d’enregistrement universel (ou d’une actualisation) contenant un
rapport financier semestriel (voir no 65635).
III. Contrôle par les commissaires aux comptes Le document d’enregistre-
ment universel est contrôlé par les commissaires aux comptes selon les mêmes modalités
que celles régissant le contrôle du prospectus (voir no 82105).
IV. Contrôle de l’AMF La procédure de contrôle de l’AMF comporte deux méca-
nismes distincts : d’une part, l’approbation (contrôle a priori) et d’autre part, le dépôt
(contrôle a posteriori).
a. Approbation par l’AMF Les sociétés qui choisissent d’établir un document d’enregistre-
ment universel doivent le soumettre à l’AMF pour approbation. À cette fin, l’AMF examine
l’information présentée et peut demander toute information complémentaire ainsi que
toute explication ou justification qu’elle juge utile pour procéder à l’enregistrement.
b. Dépôt auprès de l’AMF Après avoir fait approuver par l’AMF un document d’enregistre-
ment universel pour deux exercices de suite (contre trois exercices avant l’entrée en applica-
tion du règl. 2017/1129/UE), la société peut déposer ses documents d’enregistrement uni-
versels ultérieurs auprès de l’AMF, sans approbation préalable (Règl. 2017/1129/UE, art. 9).
Précisions Clause de grand-père Pour les émetteurs qui, avant le 21 juillet 2019, ont fait
déposer ou fait enregistrer un document de référence (établi conformément à l’ancien règlement (CE)
809/2004) par l’AMF au moins deux exercices de suite, le dépôt d’un premier document d’enregis-
trement universel bénéficiera automatiquement du régime de revue dit « a posteriori » par l’AMF.
Ce dépôt formel doit être accompagné de l’attestation des dirigeants de la société (voir ci-
avant II.) ainsi que d’une copie de la lettre de fin de travaux des contrôleurs légaux (voir
ci-avant III. et no 82105). L’AMF peut à tout moment procéder à la revue du contenu du docu-
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ment d’enregistrement universel qui a été déposé sans approbation préalable. Si elle
constate une omission ou une inexactitude significative, l’émetteur doit déposer sans retard
injustifié auprès d’elle un amendement, publié selon les mêmes modalités que le document
d’enregistrement universel lui-même.
V. Diffusion Une fois approuvé ou déposé, le document d’enregistrement universel est
publié sans retard injustifié (Règl. 2017/1129/UE, art. 9). Il est tenu gratuitement à la disposition
du public.
Précisions La mise en ligne du document d’enregistrement universel dans une section dédiée
sur le site de l’émetteur permet de remplir cette obligation. La société doit néanmoins remettre
gratuitement une version imprimée à toute personne qui en ferait la demande (Position-
recommandation AMF no 2009-16 relative au guide d’élaboration des documents de référence, an-
nexe 1, question 12). Une bonne pratique consiste à conserver les 3 derniers documents de
référence sur le site de l’émetteur (Position-recommandation précitée, annexe 1, question 13).
En outre, une version électronique du document est envoyée à l’AMF aux fins de mise en
ligne sur son site.
Précisions Lien avec le rapport financier annuel Lorsque le document d’enregistrement uni-
versel déposé auprès de l’AMF ou approuvé par celle-ci est rendu public dans les quatre mois suivant
la clôture et comprend le rapport financier annuel (Règl. gén. AMF art. 212-13, VI ; voir no 81845), l’émet-
teur est réputé avoir satisfait à son obligation de publier le rapport financier annuel.
Pour plus de détails sur le lien entre le document d’enregistrement universel, le rapport financier
annuel et le rapport de gestion, voir no 81845 et 81850.
VI. Dépôt au greffe Les sociétés ont la possibilité de déposer leur document d’enre-
gistrement au greffe du tribunal de commerce afin d’être exemptées du dépôt obligatoire
des documents listés par l’article L 232-23 du Code de commerce (notamment comptes
annuels et consolidés, rapports des commissaires aux comptes afférents, le cas échéant, rap-
port de gestion…) dès lors que ces documents sont inclus dans le document d’enregistre-
ment et que ce dernier est déposé dans les délais requis par les textes (voir no 80685). Le docu-
ment d’enregistrement doit alors comprendre une table de correspondance permettant au
greffier d’identifier tous les documents qu’il comporte (C. com. art. L 232-23 dans sa version soumise
à consultation publique à la date de mise à jour de ce Mémento).

SECTION 3 COMPTES INTERMÉDIAIRES


ET PRÉVISIONNELS

I. COMPTES INTERMÉDIAIRES
Champ d'application Des comptes intermédiaires peuvent devoir être établis en 65385
raison :
– des obligations propres aux sociétés dont les titres sont admis aux négociations sur un
marché réglementé (voir no 80920) ou sur Euronext Growth (ex-Alternext ; voir no 80940) ;
pour les obligations spécifiques de ces sociétés en terme d’informations semestrielles, voir
no 65585 s. ;
– d’opérations spécifiques exigeant l’établissement de tels comptes : distribution
d’acomptes sur dividendes (voir no 54060), augmentation de capital en numéraire plus de
6 mois après la clôture (voir FRC 12/19 no 104 s.), etc.

Modalités d'établissement La recommandation CNC no 99-R-01 relative à l’établis- 65405


sement des comptes intermédiaires définit les grands principes de présentation, de compta-
bilisation et d’évaluation à suivre pour l’établissement de tels comptes. Cette recommanda-
tion s’applique aux comptes individuels, ainsi qu’aux comptes consolidés établis en règles
françaises (voir Mémento Comptes consolidés no 1010).
Ces grands principes concernent :
– les méthodes comptables applicables (I.) ;
– l’appréciation du seuil de signification (II.) ;
– l’autonomie des comptes annuels par rapport aux comptes intermédiaires (III.).
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65405 I. Méthodes comptables applicables aux comptes intermédiaires La


(suite)
recommandation du CNC préconise d’appliquer dans les comptes intermédiaires les mêmes
méthodes comptables que celles utilisées dans les comptes annuels, sous réserve d’aména-
gements (§ 10).
a. Des méthodes comptables identiques à celles des comptes annuels L’application des
mêmes méthodes qu’à la clôture conduit notamment à respecter :
1. le principe général d’indépendance des périodes comptables Ainsi, il convient de ratta-
cher à la période intermédiaire les charges et les produits qui la concernent effectivement et
ceux-là seulement. En conséquence, les charges et les produits :
– doivent être rattachés à la période intermédiaire au cours de laquelle la prestation corres-
pondante est rendue ;
EXEMPLES

– constatation en produits des seuls loyers correspondant à la période écoulée en cas de loyers
perçus d’avance ;
– constatation en charge des primes de fin d’année pour la fraction rattachable à la période
écoulée ;
– constatation en charge de l’IS afférent au résultat de la période écoulée ;
– constatation en charges des pertes à terminaison sur contrats à long terme conclus au cours
de la période ;
– constatation en charges des congés payés sur la base des droits acquis à la fin de la période ;
– etc.
– ne peuvent être anticipés ou différés sur une période intermédiaire. Il est interdit de lisser
les charges et les produits sur les différentes périodes intermédiaires de l’année.
EXEMPLES

– pas d’étalement du chiffre d’affaires ;


– pas d’étalement des charges fixes en cas d’activité saisonnière ;
– pas d’étalement des plus-values de cession ;
– etc.
Précisions Charges pouvant être anticipées Il ne faut pas déduire de l’interdiction de lissage
que toutes les charges à caractère annuel ne peuvent être anticipées. Seules celles qui ne peuvent être
rattachées à l’activité de la période écoulée ne peuvent être provisionnées (dépenses de publicité ou
de formation par exemple). En revanche, les charges qui se rattachent à l’activité de la période écoulée
doivent être prises en compte sur cette période même s’il est prévu qu’elles surviennent ultérieure-
ment (charges fixes de fabrication, bonus prévisible, participation, impôts, etc.).
2. le principe de permanence des méthodes comptables Ainsi, les charges ne sont antici-
pées ou étalées dans les comptes intermédiaires que dans la mesure où elles le seraient à la
clôture de l’exercice.
EXEMPLE

Les coûts de développement doivent être immobilisés à la clôture de la période intermédiaire si


les conditions sont remplies (et à partir de la date à laquelle ces conditions sont remplies, voir
no 31450) et si l’entreprise a pour politique d’immobiliser ces frais à la clôture de l’exercice.
b. Un recours plus large aux estimations La prise en compte des spécificités liées à l’éta-
blissement d’une situation intermédiaire a conduit toutefois le CNC à proposer des aména-
gements consistant principalement en un recours plus large à des estimations, notamment
pour l’évaluation des actifs et des passifs. Ainsi, le recours à des estimations n’est possible
d’une façon plus importante que dans les comptes annuels à condition que la signification
de l’information donnée ne soit pas dénaturée (Rec. CNC, § 26).
EXEMPLES

(Rec. CNC, § 26) :


– stocks : pas de nécessité de réaliser un inventaire physique à la fin de la période intermédiaire ;
possibilité d’évaluer les stocks sur la base des marges brutes ;
– provisions dont le calcul est complexe (garanties, remise en état d’un site, etc.) : possibilité de
faire une simple mise à jour des calculs effectués lors de la dernière clôture sans nécessité de
recourir à des experts extérieurs ;
– retraites : possibilité d’extrapoler l’évaluation actuarielle la plus récente.
c. La prise en compte des changements de méthode déjà décidés Les changements de
méthode décidés au cours de la période sont reflétés dans les comptes de la période (Rec.
CNC, § 10). Dans ce cas, la recommandation du CNC prévoit que :
– l’information comparative doit être retraitée pro forma (§ 28) ;
– la nature de ce changement et son incidence doivent être décrites dans l’annexe (§ 8 a).
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II. Appréciation du seuil de signification dans les comptes intermé-


diaires Selon la recommandation du CNC (§ 9), les seuils de signification doivent être
appréciés par rapport aux chiffres des comptes intermédiaires, à la fois pour :
– la présentation des états financiers ;
– la prise en compte et l’évaluation des informations financières ;
– l’information dans l’annexe.
III. Autonomie des comptes annuels par rapport aux comptes intermé-
diaires Selon la recommandation du CNC (§ 12), les comptes de l’exercice ne doivent pas
être affectés par l’existence de comptes intermédiaires.
À notre avis, il résulte notamment de ce principe que les variations liées à des changements
d’estimation constatées au cours des périodes intermédiaires n’ont pas d’incidence sur les
comptes annuels.
EXEMPLE

Si une dépréciation ou une provision est constituée dans les comptes intermédiaires et n’a plus
lieu d’être à la clôture de l’exercice, ni la dotation ni la reprise n’apparaîtront dans les comptes
annuels.
IV. Contenu des comptes intermédiaires Pour assurer la comparabilité, les
comptes intermédiaires comportent (Rec. CNC précitée) :
– le bilan à la fin de la période intermédiaire concernée et le bilan à la date de clôture de
l’exercice précédent ;
– le compte de résultat cumulé du début de l’exercice à la fin de la période intermédiaire,
le compte de résultat pour la même période de l’exercice précédent, ainsi que le compte de
résultat de l’exercice précédent ;
– le tableau des variations de capitaux propres cumulées du début de l’exercice à la fin de
la période intermédiaire, ainsi que le tableau des variations de capitaux propres de l’exercice
précédent ;
– un tableau des flux de trésorerie cumulés du début de l’exercice à la fin de la période
intermédiaire, ainsi que le tableau des flux de l’exercice précédent ;
– une annexe.

II. COMPTES PRÉVISIONNELS


En dehors des cas prévus par la loi (C. com. art. L 232-2, voir no 65695 s.), les sociétés cotées ou 65475
non peuvent être amenées à établir des comptes prévisionnels, notamment à la demande :
– de leurs banquiers, actionnaires, société mère ;
– ou encore spontanément.

Établissement Selon l’ancienne norme CNCC no 4-101 (dans l’attente d’une éventuelle 65480
nouvelle NEP concernant les comptes prévisionnels), si les comptes prévisionnels sont desti-
nés à être (norme CNCC no 4-101, § 08 et 50) :
– publiés (c’est-à-dire « mis à disposition des actionnaires »), ils sont établis (et donc arrê-
tés) par le conseil d’administration ou l’organe équivalent selon l’entité ;
– présentés (diffusion limitée à quelques personnes, voire une seule) dans un contexte pré-
cisément défini, ils peuvent être établis soit par le conseil d’administration ou par l’organe
équivalent, soit sous la responsabilité des dirigeants.

Contenu Par comptes prévisionnels, il faut comprendre (norme précitée, § 02, 03 et 32) :
– un compte de résultat prévisionnel,
– un plan de financement,
Précisions Dans certains cas, seuls un compte de résultat prévisionnel et un plan de finance-
ment, accompagnés de notes annexes, peuvent être présentés.
– un bilan prévisionnel,
– des notes annexes qui précisent notamment la période couverte par les comptes prévi-
sionnels, les hypothèses retenues, la mesure de la sensibilité des résultats à une variation de
ces hypothèses, les principes d’établissement et de présentation retenus, les informations
susceptibles d’avoir une incidence significative sur l’interprétation des comptes prévisionnels.
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Les comptes prévisionnels au sens de la norme CNCC no 4-101 :


– couvrent habituellement le prochain exercice ou l’exercice en cours à la date de leur éta-
blissement ou la période correspondant à un cycle d’opérations (norme précitée, § 02) ;
– peuvent concerner un périmètre d’activité différent de celui couvrant les activités d’une
personne morale. Tel est le cas du périmètre « pro forma » couvrant une branche autonome
d’activité, une division opérationnelle ou une entité destinée à entrer dans le périmètre de
consolidation de l’entité (norme précitée, § 06).

65485 Contrôle Sur les diligences à mettre en œuvre par les commissaires aux comptes, voir
norme CNCC no 4-101 précitée.
Dans leur rapport, les commissaires aux comptes formulent une conclusion portant sur :
– les hypothèses retenues pour établir les comptes prévisionnels,
– la traduction chiffrée de ces hypothèses, le respect des principes d’établissement et de
présentation applicables aux comptes prévisionnels, la conformité des méthodes comptables
utilisées avec celles suivies pour l’établissement des derniers comptes arrêtés de l’entité.

SECTION 4 INFORMATIONS SEMESTRIELLES


ET TRIMESTRIELLES

I. INFORMATION SEMESTRIELLE
(RAPPORT FINANCIER SEMESTRIEL)
SOCIÉTÉS CONCERNÉES
65585 Informations semestrielles obligatoires Le tableau ci-après, établi par nos soins,
présente un récapitulatif des informations semestrielles que les sociétés dont les titres sont
admis aux négociations sur un marché réglementé (Euronext Paris) ou sur un système mul-
tilatéral de négociation organisé ou non (Euronext Growth, ex-Alternext ou Euronext
Access + ; voir no 80940), doivent établir et publier en fonction :
– des instruments financiers concernés (titres de capital ; titres de créance) ;
– des sources d’obligations (Code monétaire et financier, Règlement général de l’AMF,
règles de marché Euronext Growth et règles de marché Euronext Access).
Sociétés cotées
Sociétés cotées sur un marché sur Euronext
réglementé Growth et
Euronext
Access +
Titres de
Titres de capital créances (1)
(pour leur définition, (pour leur Titres de capital
voir no 38180) définition,
voir no 38260)
Rapport financier semestriel C. mon. fin. art. L 451-1-2 III Règles de marché
Règl. gén. AMF art. 222-4 (voir no 65590 I.) Euronext Growth
§ 4.2 et Règles de
marché Euronext
Access § 3.2 (voir
no 65590 II.)
(1) Hors titres de créances négociables (TCN)

65590 I. Sociétés cotées sur un marché réglementé Les émetteurs français dont des
titres de capital ou des titres de créance sont admis aux négociations sur un marché régle-
menté (sur cette notion, voir no 80920) établissent un rapport financier semestriel dans les
trois mois qui suivent la fin du 1er semestre de leur exercice (C. mon. fin. art. L 451-1-2 III).
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Précisions Exemptions d’établissement de l’AMF devient exécutoire, soit à l’expiration


rapport financier semestriel : d’un délai de recours de 10 jours (C. com. fin.
1. les émetteurs dont des titres de créance sont art. R 621-44). En conséquence, les sociétés
d’une valeur nominale d’au moins 100 000 € et n’ont plus l’obligation de publier un rapport
dont aucun autre instrument financier n’est ad- financier semestriel si la fin de la période de
mis aux négociations sur un marché réglementé recours intervient avant la date limite de
ne sont pas soumis à cette obligation (C. mon. publication, soit trois mois suivant la fin
fin. art. L 451-1-4 5o). du 1er semestre de l’exercice. En revanche,
2. en cas d’offre publique de retrait ou de lorsque la fin de cette période intervient plus
toute offre publique suivie d’un retrait obliga- de trois mois après la fin du 1er semestre de
toire, un émetteur perd son statut de société l’exercice, l’obligation de publication demeure
cotée lorsque la décision de conformité de (Position AMF du 4‑12‑2007).
II. Sociétés cotées sur un système multilatéral de négociation (Euronext
Growth ou Euronext Access +) Les émetteurs dont les titres financiers sont admis
aux négociations sur Euronext Growth (ex-Alternext ; voir no 80940) ou sur Euronext
Access + (voir no 80940) doivent rendre public un rapport semestriel couvrant les six pre-
miers mois de l’exercice dans les quatre mois suivant la fin du deuxième trimestre incluant
(Règles de marché Euronext Growth § 4.2 et Règles de marché Euronext Access § 3.2) :
– les états financiers semestriels, consolidés le cas échéant,
– et un rapport d’activité afférent à ces états financiers semestriels.
Le rapport semestriel est publié sur le site internet de l’émetteur.
CONTENU (SOCIÉTÉS COTÉES SUR UN MARCHÉ RÉGLEMENTÉ)
Le rapport financier semestriel comprend (C. mon. fin. art. L 451-1-2 III et Règl. gén. AMF art. 222-4) : 65620
– les comptes condensés ou des comptes complets du 1er semestre écoulé, présentés sous
forme consolidée le cas échéant (voir no 65625),
– un rapport semestriel d’activité (voir no 65630),
– une déclaration des personnes physiques qui assument la responsabilité du rapport finan-
cier semestriel (voir no 65635),
– le rapport des commissaires aux comptes ou des contrôleurs légaux ou statutaires sur
l’examen limité des comptes précités.
Ce rapport financier semestriel est déposé auprès de l’AMF (voir no 65670).
Précisions 1. Établissement du rapport 2. Rapport d’examen limité des commis-
financier semestriel Selon l’Ansa (CJ no 06-053, saires aux comptes L’article L 451-1-2 du Code
octobre 2006), en l’absence de texte exprès qui obli- monétaire et financier et les articles 222-4 et
gerait le conseil d’administration à se réunir afin 222-6 du Règlement général de l’AMF prévoient
d’arrêter ou d’examiner les comptes semestriels, expressément un rapport d’examen limité du
une telle réunion n’est pas légalement exigée. commissaire aux comptes sur les comptes du
Toutefois, la publication des comptes semestriels semestre. Les commissaires aux comptes font
sans que le conseil d’administration (ou le comité état, dans leur rapport d’examen limité, de leurs
d’audit) en ait pris connaissance serait une pra- conclusions sur le contrôle des comptes com-
tique imprudente et à déconseiller. Il est en effet plets ou condensés et de leurs observations sur
contraire aux principes du gouvernement d’entre- la sincérité et la concordance avec ces comptes
prise que les administrateurs (ou s’il s’agit d’un co- des informations données dans le rapport se-
mité d’audit, ceux qui siègent à ce comité) soient mestriel d’activité. Pour plus de détails, voir FRC
informés des résultats semestriels après le marché. 12/19 no 115.
Comptes semestriels 65625
I. Sociétés établissant des comptes consolidés Les comptes semestriels doivent
être établis en application de la norme IAS 34 (Règl. gén. AMF art. 222-4 et 222-5).
Précisions Ces comptes semestriels peuvent être condensés ou complets, comme le prévoit la
norme IAS 34.
II. Sociétés n’établissant pas de comptes consolidés (en pratique, ce cas ne
vise que les émetteurs n’ayant pas de filiale ; voir Mémento Comptes consolidés no 2553 et 9208-7).
Les comptes semestriels, condensés ou complets, comprennent au minimum les éléments
suivants (Règl. gén. AMF art. 222-5, I et II) :
– un bilan ;
– un compte de résultat ;
Précisions Bilans et compte de résultat Ils peuvent être condensés. Dans ce cas, ils com-
portent la totalité des rubriques et sous-totaux figurant dans les derniers comptes annuels. En
outre, des postes supplémentaires sont ajoutés si, à défaut, les comptes semestriels donnent une
image trompeuse du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’émetteur.
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– un tableau indiquant les variations des capitaux propres ;


– un tableau des flux de trésorerie ;
– une annexe.
Précisions L’annexe peut ne comporter qu’une sélection des notes annexes les plus significa-
tives. Elle comporte au moins suffisamment d’informations et d’explications pour que le lecteur
soit correctement informé de toute modification sensible des montants et des évolutions surve-
nues durant le semestre concerné, figurant dans le bilan et le compte de résultat.
Pour assurer la comparabilité, ces comptes comportent :
– le bilan à la fin de la période intermédiaire concernée et le bilan à la date de clôture de
l’exercice précédent ;
– le compte de résultat cumulé du début de l’exercice à la fin de la période intermédiaire,
le compte de résultat pour la même période de l’exercice précédent, ainsi que le compte de
résultat de l’exercice précédent ;
– le tableau des variations de capitaux propres cumulées du début de l’exercice à la fin de
la période intermédiaire, ainsi que le tableau des variations de capitaux propres de l’exercice
précédent ;
– un tableau des flux de trésorerie cumulés du début de l’exercice à la fin de la période
intermédiaire, ainsi que le tableau des flux de l’exercice précédent.
Si le résultat par action est publié dans les comptes de l’exercice, il l’est également dans les
comptes intermédiaires.
65630 Contenu du rapport semestriel d'activité Le rapport semestriel d’activité indique
au moins (Règl. gén. AMF art. 222-6) :
I. Les événements importants survenus pendant les six premiers mois de l’exercice et leur
incidence sur les comptes semestriels.
II. Une description des principaux risques et incertitudes pour les six mois restants de
l’exercice.
III. Pour les émetteurs d’actions, les principales transactions avec les parties liées (voir
no 35075), en mentionnant au moins les informations suivantes :
– les transactions entre parties liées qui ont eu lieu durant les six premiers mois de l’exercice
en cours et ont influé significativement sur la situation financière ou les résultats de l’émet-
teur durant les six premiers mois ;
– toute modification affectant les transactions entre parties liées décrites dans le dernier
rapport annuel qui pourrait influer significativement sur la situation financière ou les résul-
tats de l’émetteur durant les six premiers mois de l’exercice en cours.
Précisions Émetteurs d’actions non tenus d’établir des comptes consolidés Selon le règle-
ment général de l’AMF (art. 222-6), ils rendent publiques au moins les transactions entre parties
liées mentionnées à l’article R 233-14 10o du Code de commerce (abrogé par le décret 2015-903 du
23-7-2015), c’est‑à-dire les engagements consentis à l’égard d’entités liées. Cette information
initialement prévue dans l’article R 233-14 du Code de commerce ayant été reprise à droit constant
dans le PCG (art. 833-18/1), elle reste, à notre avis, applicable.
65635 Déclaration des responsables Le rapport financier semestriel comprend une décla-
ration des personnes physiques (identifiées par leurs noms et fonctions) qui en assument la
responsabilité (Règl. gén. AMF art. 222-4). Ils attestent qu’à leur connaissance les comptes sont
établis conformément aux normes comptables applicables et donnent une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l’émetteur, ou de l’ensemble des
entreprises comprises dans la consolidation et que le rapport semestriel d’activité présente
un tableau fidèle des informations mentionnées par le Règl. gén. AMF art. 222-6 (informa-
tions devant figurer dans le rapport semestriel d’activité, voir no 65630).
Précisions Un modèle d’attestation de responsabilité du rapport financier semestriel a été
publié par l’AMF (Position-recommandation AMF no 2016-05 – Guide de l’information périodique des sociétés
cotées sur un marché réglementé, § 3).

DÉLAIS ET MODALITÉS DE PUBLICATION (SOCIÉTÉS COTÉES SUR UN MARCHÉ


RÉGLEMENTÉ)
65670 Le rapport financier semestriel est mis en ligne sur le site de l’émetteur et déposé auprès
de l’AMF sous format électronique simultanément à sa diffusion, dans les trois mois qui
suivent la fin du 1er semestre de leur exercice (C. mon. fin. art. L 451-1-2 III).
Précisions Les sociétés n’ont pas l’obligation de déposer en format papier une version du
rapport signée par les personnes qui en assument la responsabilité. L’AMF recommande que les
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sociétés veillent à ce que la diffusion du rapport financier semestriel intervienne dans un délai
très court après la signature de l’attestation (Position-recommandation no 2016-05 – Guide de l’information
périodique des sociétés cotées sur un marché réglementé, § 3). En outre, il incombe aux sociétés de
diffuser par voie électronique, dès l’arrêté des comptes, un communiqué présentant les résultats
semestriels (Position AMF précitée, voir no 81510).
Ce rapport constitue une information réglementée (Règl. gén. AMF art. 221-1, 1o b). Sur les moda-
lités de diffusion de cette information, voir no 81385 s.
L’émetteur tient le rapport financier semestriel à la disposition du public pendant au moins
10 ans (C. mon. fin. art. L 451-1-2).

II. INFORMATION TRIMESTRIELLE


OU INTERMÉDIAIRE
I. Une information facultative Il n’y a en France aucune obligation de publication 65690
de comptes trimestriels. Toutefois, rien n’en interdit la publication.
Précisions La décision de publier une information financière trimestrielle ou intermédiaire
relève donc de la seule responsabilité de l’émetteur qui apprécie l’opportunité d’une telle publica-
tion au regard de ses caractéristiques propres et de l’environnement dans lequel il évolue. Dans
son guide de l’information périodique des sociétés cotées sur un marché réglementé (Position-
recommandation no 2016-05, § 4), l’AMF recommande aux sociétés d’adopter une ligne de conduite
claire et stable dans le temps sur ce sujet et de la présenter dans le calendrier de publication
qu’elles communiquent sur leur site internet en début d’année.
a. Lorsqu’un émetteur décide de publier une information trimestrielle ou intermédiaire
Dans ce cas, l’AMF rappelle que cette communication doit respecter les principes applicables
à la communication financière :
– l’information donnée doit être exacte, précise et sincère (Règl. gén. AMF art. 223-1) ;
– le principe d’égalité d’accès à l’information entre les différentes catégories d’investisseurs
et entre pays doit être respecté.
Précisions Si une société communique une information financière trimestrielle ou intermé-
diaire à certains investisseurs, analystes ou partenaires financiers, dans quelque pays que ce soit,
cette information doit être immédiatement portée à la connaissance du public sous la forme d’un
communiqué (voir no 81385 s.).
b. Lorsqu’un émetteur décide de ne pas publier une telle information L’AMF recommande
de déterminer si l’information dont l’émetteur dispose est constitutive ou non d’une information
privilégiée telle que définie par le règlement général de l’AMF (voir no 81510). Si tel est le cas,
cette information doit, dès que possible, être portée à la connaissance du public en applica-
tion de son obligation d’information permanente des émetteurs (voir no 81510).
II. Un format libre Le format de l’information financière trimestrielle ou intermédiaire
est laissé à l’appréciation des émetteurs. L’AMF recommande toutefois que l’information
financière trimestrielle ou intermédiaire soit accompagnée d’un commentaire indiquant les
conditions dans lesquelles l’activité a été exercée, ainsi que les opérations et les événe-
ments importants du trimestre ou de la période.
Précisions 1. Recommandation applicable 2. Opérations et événements importants Se-
Les émetteurs peuvent, à notre avis, utilement lon cette recommandation « les opérations et évé-
se référer à la recommandation des associations nements importants s’entendent au sens de l’in-
professionnelles publiée en décembre 2006 formation permanente visée par le règlement
(Position Afep, Ansa, Cliff, Medef, Middlenext et général de l’AMF » (Règl. gén. AMF art. 223-1 s.), ce
SFAF relative à l’information financière trimes- qui conduit à reprendre dans le cadre de l’infor-
trielle – Principes de communication et élé- mation trimestrielle (ou intermédiaire) la descrip-
ments à publier en matière d’information finan- tion d’événements de la période considérée qui
cière trimestrielle). ont déjà fait l’objet d’une communication à ce titre.
Pour plus de détails sur l’information permanente requise par le Règl. gén. AMF, voir no 81480.
Par ailleurs, l’AMF recommande dans son guide précité sur l’information périodique (Position-
recommandation no 2016-05) :
– que les indicateurs trimestriels chiffrés présentés suivent les principes comptables appli-
qués par le groupe afin de ne pas être déconnectés des comptes consolidés ou individuels
qui seront établis ultérieurement ;
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– aux émetteurs ayant recours à des agrégats de performance qui ne ressortent pas directe-
ment de l’application des normes IFRS et/ou de la lecture des comptes, de se référer à la
position no 2015-12 de l’AMF sur les indicateurs alternatifs de performance (voir no 81565).
III. Contrôle Le bulletin CNCC (no 149, mars 2008, CNP 2007-23, p. 105 s. et no 160, décembre
2010, p. 591 s.) a confirmé qu’il n’existe aucune obligation légale pour le commissaire aux
comptes de vérifier l’information financière trimestrielle publiée volontairement par un
émetteur (hors cas d’émission d’un prospectus comprenant ladite information) mais que
pour autant :
– il lui appartient, s’il lui apparaît à l’issue d’une lecture de ces informations, que certaines
d’entre elles sont manifestement erronées ou que des faits susceptibles d’avoir une inci-
dence significative sur les comptes ne sont pas communiqués, de s’en entretenir avec la
direction et de demander les rectifications qui lui semblent nécessaires ;
– il lui appartient également, notamment s’il n’est pas donné une suite favorable à sa
demande, d’en tirer les conséquences éventuelles au regard de ses obligations de communi-
cation des irrégularités et inexactitudes au conseil d’administration et à l’assemblée générale
(voir FRC 12/19 no 82 s.) ; et, le cas échéant, de révélation au procureur de la République
(voir FRC 12/19 no 84) ;
– le commissaire aux comptes transmet l’information à l’AMF le plus rapidement possible
après qu’il a déterminé qu’une irrégularité ou une inexactitude pourrait faire l’objet d’une
mention dans son rapport à l’assemblée (guide de lecture de l’article C. mon. fin. L 621-22 élaboré par
l’AMF et la CNCC).
Précisions Intervention à la demande de tion des comptes fournis à la demande de l’enti-
la société Malgré l’absence d’obligation de vé- té » (voir FRC 12/19 no 75).
rifier l’information financière trimestrielle, les L’émetteur ne peut faire référence aux travaux
commissaires aux comptes peuvent intervenir du commissaire aux comptes, à l’occasion de la
à la demande de la société. Leur intervention publication de son information trimestrielle que
est alors effectuée selon les avis techniques (Bull. CNCC no 160, décembre 2010, p. 591 s.) :
suivants (Communiqué de la CNCC du 29-7-2016 ; – s’il s’agit de travaux d’audit ou d’examen limi-
www.cncc.fr) : té portant sur des comptes intermédiaires et
– « Examen limité entrant dans le cadre des ayant fait l’objet d’un rapport du commissaire
services autres que la certification des comptes aux comptes,
fournis à la demande de l’entité » (voir FRC – et que les utilisateurs disposent sur ces
12/19 no 73), comptes intermédiaires du rapport des commis-
– « Procédures convenues avec l’entité entrant saires aux comptes rendu public auquel se ré-
dans le cadre des services autres que la certifica- férer.

SECTION 5 DOCUMENTS LIÉS


À LA PRÉVENTION
DES DIFFICULTÉS
DES ENTREPRISES

65695 Dans le cadre de la prévention des difficultés des entreprises (Code de commerce, loi 84-148 du
1-3-1984 et décret 85-295 du 1-3-1985), certaines entreprises peuvent avoir à établir des docu-
ments comptables (autres que les comptes annuels).
Certaines entreprises peuvent également devoir établir un tableau de financement en appli-
cation du PCG (voir no 64680).
Précisions Notes d’information de la CNCC La CNCC a consacré à ces documents deux
Notes d’information (NI no 10 « Les documents d’information financière et prévisionnelle » déc. 1987 et
NI.XIV « Le commissaire aux comptes et la prévention des difficultés des entreprises », novembre 2012) dont
nous reprenons ci-après les points essentiels. Sur la valeur des anciennes Notes d’information de
la CNCC, voir FRC 12/19 no 1 s.

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I. GÉNÉRALITÉS (CONCERNANT L’ENSEMBLE


DES DOCUMENTS)
ENTREPRISES CONCERNÉES ET SEUILS
Il s’agit des entreprises ou groupements suivants, dépassant certains seuils. 65715
Entreprises concernées Elles sont énumérées par le Code de commerce et la loi du
1er mars 1984 :
– sociétés commerciales (C. com. art. L 232-2) ;
– personnes morales de droit privé non commerçantes ayant une activité économique
(C. com. art. L 612-2) ; sur la nature et les obligations de ces personnes, voir no 3180 ;
– établissements publics de l’État ayant une activité industrielle ou commerciale (art. 32 de la
loi du 1-3-1984) ;
– entreprises nationales (art. 32 de la loi du 1-3-1984) ;
– GIE (voir spécificités no 73655) et GEIE.
Précisions 1. Sont également concernées : – les mutuelles lorsqu’elles sont régies par le
– les entreprises n’ayant pas de comité social Code de la mutualité et qu’elles atteignent l’un
et économique (ex-comité d’entreprise) (par au moins des deux seuils énoncés ci-après.
exemple les holdings) : celles répondant à l’un Lorsqu’elles sont régies par le Code des assu-
des deux seuils énoncés ci-après sont, à notre rances ; voir ci-après Bull. CNCC no 148, dé-
avis concernées (en ce sens, Bull. CNCC no 62, juin cembre 2007, EJ 2007‑86, p. 614 s., et no 151,
1986, EJ 86-33, p. 212, réponse portant sur les comités septembre 2008, EJ 2008‑25, p. 562 s.
d’entreprise) ; 2. Sont exclus les établissements français de
– les sociétés coopératives agricoles (C. rur. sociétés étrangères (succursale, agence, etc.), à
art. R 524-19) lorsqu’elles atteignent l’un au la différence des filiales françaises de sociétés
moins des deux seuils énoncés ci-après ; ou groupes étrangers.
Seuils (C. com. art. R 232-2, R 612-3 et art. 34 du décret du 1-3-1985 modifié) L’ensemble des entre-
prises énumérées ci-avant est tenu d’établir les documents prévus (voir ci-après no 65735)
lorsque, à la clôture de l’exercice social, elles atteignent l’un au moins des deux critères
suivants.
Précisions Les sociétés suivantes sont dans tous les cas, ces établissements ou entre-
néanmoins concernées sans que les critères prises doivent attendre les directives de leurs
de taille indiqués ci-après ne leur soient ap- organismes de tutelle respectifs (CCLRF, CCSF)
plicables : non encore parues à ce jour. L'absence d'éta-
– les entreprises ayant retenu le système dé- blissement des documents liés à la prévention
veloppé (PCG art. 810-7 ; voir no 64680) ; des difficultés des entreprises a été confirmée
par la CNCC pour les mutuelles régies par le
– les entreprises d'assurance, de réassurance Code des assurances (Bull. CNCC no 151, septembre
et les établissements de crédit (art. 59 de la 2008, EJ 2008-25, p. 562 s.), voir ci-avant ;
loi 84-148 du 1-3-1984), les critères de taille indi- – les organismes collecteurs de la participa-
qués ci-après devant être ultérieurement adap- tion des employeurs à l'effort de construc-
tés par décrets non encore parus à ce jour. Ainsi, tion (CCH, art. L 313-8).
Un seul critère suffit donc.
Ces critères sont à apprécier à la clôture de chaque exercice social.
Précisions Si un seuil est dépassé du fait d’une durée d’exercice supérieure à douze mois, les
documents doivent néanmoins être établis ; Bull. CNCC no 158, juin 2010, EJ no 2009-185, p. 428 s. En
sens contraire, Ansa, mai-juin 1995, CJ no 330.
S’ils sont atteints, les documents prévus doivent être établis après cette clôture (sans attendre
l’assemblée générale qui constatera le dépassement de seuil, Bull. CNCC no 165, mars 2012, EJ no 2011-83,
p. 140 s.), selon le calendrier exposé ci-après (no 65735).
Les entreprises cessent d’être assujetties à cette obligation lorsqu’elles ne remplissent
aucune de ces conditions pendant deux exercices successifs : si les seuils ne sont pas
atteints en n – 1 et n, l’obligation cesse dès la clôture de l’exercice n (Bull. CNCC précité).
I. Nombre de salariés égal ou supérieur à 300 Pour le calcul du nombre des
salariés, il convient de prendre en compte ceux qui sont liés, par un contrat de travail à durée
indéterminée, à la société et aux sociétés dont cette dernière détient directement ou indi-
rectement plus de la moitié du capital. Le nombre des salariés à retenir est celui qui corres-
pond à la moyenne arithmétique des effectifs à la fin de chaque trimestre de l’exercice
(C. com. art. R 232-2, al. 3).
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Précisions L’effectif doit donc être évalué – des salariés de l’ensemble des sous-filiales
en tenant compte : (dont plus de la moitié du capital est détenu
– des salariés de la société, sans application par une ou plusieurs filiales ou sous-filiales de
d’un prorata de présence pour les salariés à la société concernée).
temps partiel (Bull. CNCC no 104, décembre 1996, Les effectifs des filiales étrangères sont égale-
EJ 96-194, p. 735 s.) ; ment à prendre en compte.
– des salariés de toutes les filiales (en ligne di- Les apprentis, travailleurs temporaires et titu-
recte) ; il convient sur ce point d’interpréter lit- laires de contrat à durée déterminée ne sont pas
téralement l’article R 232-2 du Code de com- à prendre en compte (NI CNCC no 10, p. 12). En
merce et de prendre en considération la revanche, dès lors que leur contrat est à durée
détention de la majorité du capital et non celle indéterminée, sont à notre avis à retenir dans
de la majorité des droits de vote (NI CNCC no 10, l’effectif les VRP multicartes et ce, dans chacune
p. 13) ; des entreprises avec lesquelles ils sont liés.
II. Montant net du chiffre d’affaires (ou des ressources) égal ou supé-
rieur à 18 millions d’euros Le montant net du chiffre d’affaires s’entend comme le
montant des ventes de produits ou services liés à l’activité courante de la société diminué
des réductions sur ventes, de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes assimilées (C. com.
art. R 232-2, al. 4). Il n’est pas possible de retenir un chiffre d’affaires différent de celui figurant
dans le compte de résultat des comptes annuels (NI CNCC no 10, p. 14).
Il s’agit du chiffre d’affaires « stricto sensu » de la société indépendamment des détentions
dans d’autres sociétés (à l’inverse du critère « effectif »).
Précisions Le montant des ressources à retenir pour les personnes morales de droit privé non
commerçantes ayant une activité économique est égal au montant des cotisations, subventions et
produits de toute nature liés à l’activité courante (C. com. art. R 612-1).
ÉTABLISSEMENT DE CES DOCUMENTS
65735 Documents concernés Il s’agit des 4 documents suivants (C. com. art. L 232-2) :
a. Documents prospectifs :
– le compte de résultat prévisionnel (voir no 66285 s.),
– le plan de financement prévisionnel (voir no 66440 s.).
b. Documents rétrospectifs :
– la situation de l’actif réalisable et disponible et du passif exigible (voir no 66170 s.),
– le tableau de financement (voir no 65855 s.).
Précisions Le tableau de financement est compris dans l’annexe des comptes sociaux dès que
le système développé est retenu (PCG art. 810-7 ; voir no 64680).

Rapports d'analyse Les 4 documents énumérés ci-avant sont analysés dans des rap-
ports écrits sur l’évolution de la société ou du groupement (C. com. art. L 232-3 et L 232-4).
Un rapport unique portant sur les 4 documents semble possible. La CNCC (NI no 10, p. 45 s.)
propose d’ailleurs un modèle de rapport d’analyse commun aux 4 documents selon le plan
suivant.
I. Principes comptables à mettre en œuvre :
a. Règles et méthodes comptables retenues :
– référence aux règles et méthodes retenues pour la préparation des comptes annuels,
– différences éventuelles avec les comptes annuels (nature des retraitements),
– modalités de présentation des différents documents.
b. Changements de méthodes comptables :
– relatifs au dernier exercice clos (nature, justifications et incidences),
– envisagés pour l’exercice en cours (nature, justifications et incidences).
II. Documents rétrospectifs et commentaires (voir no 66285 s. et 66440 s.)
III. Documents prospectifs et commentaires (voir no 66170 s. et 65855 s.)

Personnes chargées de leur établissement Il s’agit :


– du conseil d’administration ou du directoire, pour les SA et entreprises publiques (C. com.
art. L 232-2 et art. 32 de la loi du 1-3-1984) ;
Précisions L’alignement des délais d’établissement des différents documents permet au conseil
d’administration d’arrêter l’ensemble de ces documents au cours d’une seule réunion.
– du président de la SAS ou celui ou ceux de ses dirigeants que les statuts désignent à cet
effet (C. com. art. L 227-1, al. 3) ;
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– des gérants, pour les autres sociétés commerciales (C. com. art. L 232-2) ;
– des administrateurs, pour les GIE (C. com. art. L 251-13) ;
– des dirigeants statutaires des personnes morales non commerçantes exerçant une activité
économique (C. com. art. L 612-1 s.).

Délais d'établissement Doivent être établis (C. com. art. R 232-3) :


a. Entre le début de l’exercice et la fin du 4e mois :
– le compte de résultat prévisionnel de l’exercice,
– le plan de financement prévisionnel de l’exercice,
– la situation de l’actif et du passif du 2e semestre de l’exercice précédent,
– le tableau de financement et ce, en même temps que les comptes annuels.
Sur le lien entre l’annexe et le tableau de financement, voir no 64680.
Toutefois, pour les SA à directoire, les comptes annuels devant être établis dans un délai de
3 mois après la clôture (C. com. art. L 225-68, al. 5 et R 225-55), il doit, en principe, en être de même
pour le tableau de financement (les autres documents pouvant être établis dans les 4 mois).
b. Entre le début du 7e mois et la fin du 10e mois :
– la révision du compte de résultat prévisionnel de l’exercice ; il s’agit d’une révision du
compte de résultat prévisionnel portant sur l’exercice et non d’un deuxième compte de
résultat prévisionnel portant sur le deuxième semestre de l’exercice.
– la situation de l’actif et du passif du 1er semestre de l’exercice.
Précisions Durée d’exercice réduite Si l’entreprise a réduit sa durée d’exercice, ces éléments
peuvent, à notre avis, le cas échéant, ne pas être produits et seront alors remplacés par de
nouveaux documents établis entre le début du nouvel exercice et la fin du 4e mois.
Principes d'établissement (permanence des méthodes) Les règles de pré-
sentation et les méthodes utilisées pour l’élaboration des documents mentionnés à l’article
R 232-3 du Code de commerce ne peuvent être modifiées d’une période à l’autre sans qu’il
en soit justifié dans les rapports mentionnés à l’article précédent ; ces derniers décrivent
l’incidence de ces modifications (C. com. art. R 232-5).
Pour le compte de résultat prévisionnel, les principes doivent être les mêmes que ceux rete-
nus pour les comptes annuels (voir no 66325).

COMMUNICATION DE CES DOCUMENTS


Destinataires Chaque document (et le rapport qui s’y attache ; C. com. art. R 232-6) est commu- 65755
niqué simultanément (C. com. art. L 232-3 modifié par la loi 2019-486 du 22-5-2019 et L 232-4) :
a. au commissaire aux comptes, s’il en existe (sur les nouveaux seuils de désignation, voir
no 85000),
b. au comité social et économique (ex-comité d’entreprise),
Précisions Les précisions suivantes don- non-communication au comité d’entreprise des
nées par le garde des Sceaux et la CNCC sur la personnes morales de droit privé non commer-
communication des documents au comité d’en- çantes ayant une activité économique ;
treprise sont, à notre avis, transposables au co- – par comité d’entreprise, il faut comprendre,
mité social et économique. dans les entreprises à structure complexe, le co-
Selon le garde des Sceaux (Rép. Arthuis : Sén. mité central d’entreprise et non les comités
11-7-1985 no 24385), une société holding sans d’établissement ;
comité d’entreprise propre, ayant à établir ces – le comité de groupe n’est en aucun cas desti-
documents, n’a pas à les communiquer aux co- nataire des documents, à l’inverse d’un comité
mités d’entreprises de sa ou de ses filiales. d’entreprise unique constitué dans le cadre
Pour la CNCC (NI no 10, p. 18 s.) : d’une unité économique et sociale.
– la rédaction des textes (notamment l’ancien
article L 2323-13 du C. trav.) peut justifier de la
c. et au conseil de surveillance (le cas échéant).
Fiscalement Ces documents n’ont en principe pas à être transmis à l’administration, ne
s’agissant pas de documents comptables justifiant le calcul d’impôts, droits, taxes et redevances
(au sens des articles L 10 et L 13 du Livre des procédures fiscales).
Sur le cas particulier du compte de résultat prévisionnel révisé, voir no 66350.

Caractère interne et confidentiel Il convient de bien noter que, contrairement


aux comptes annuels, ces documents ne sont transmis ni aux associés ni au public et sont
donc internes à l’entreprise (sauf le tableau de financement, s’il est inclus par la société
dans l’annexe des comptes annuels, voir no 64680).
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Ils n’ont pas à être déposés au greffe ni à faire l’objet d’une publication au Balo.
Précisions Selon le garde des Sceaux (Rép. mité d’entreprise (ou CSE, voir no 80280) n’en-
Millon : AN 12-1-1987 no 4961), « les règles actuelles tame pas leur confidentialité puisque l’article
de diffusion des documents liés à la prévention L 2323-13 du Code du travail (désormais C. trav.
des difficultés des entreprises (C. com. art. L 232-3 art. L 2312-25) a expressément réputé confiden-
et L 232-4) permettent de conserver à ces docu- tielles les informations contenues dans ces do-
ments un caractère confidentiel. En effet, leur pu- cuments. Toutefois, la communication, dans
blication (notamment à l’attention des action- ces documents, d’informations prévisionnelles
naires) est exclue, le législateur ayant préféré constitue l’un des éléments permettant aux
qu’ils soient communiqués aux commissaires commissaires aux comptes de mieux apprécier
aux comptes (s’il en existe), soumis au secret pro- l’opportunité de déclencher la procédure
fessionnel. De même, leur communication au co- d’alerte » (voir no 60820).
Délais de communication Ces documents et rapports doivent être communiqués
dans les 8 jours de leur établissement (C. com. art. R 232-6) et non pas systématiquement dans
les délais maximums (par rapport à la clôture de l’exercice) de 4 mois + 8 jours et de
10 mois + 8 jours (voir no 65735 III.).
Précisions Selon la CNCC (NI no 10, p. 17), la simultanéité de cette communication aux diffé-
rents destinataires ne signifie pas le même jour à la même heure, ce qui en pratique peut ne pas
s’avérer évident ; la simultanéité est assurée par le délai lui-même qui est court (8 jours).
Modalités de la communication En ce qui concerne la communication :
a. Au conseil de surveillance, deux solutions sont envisageables : soit les documents et les
rapports correspondants sont adressés au président du conseil de surveillance et ce dernier
assure ensuite leur transmission à tous les membres du conseil, soit ils sont adressés à
chaque membre du conseil de surveillance (NI CNCC no 10, p. 18 s.) ;
b. Au comité social et économique (ex-comité d’entreprise), elle n’entraîne pas l’obliga-
tion de le réunir. Les documents sont mis à sa disposition via la base de données écono-
miques et sociales (BDES, voir no 80280 I.). Il pourra ensuite déterminer la suite à donner à
cette communication et notamment inscrire à l’ordre du jour d’une prochaine réunion du
comité l’examen des documents ainsi mis à sa disposition, examen en vue duquel l’article
L 2315-88 du Code du travail prévoit la possibilité, pour le comité, de se faire assister d’un
expert-comptable de son choix.

SANCTIONS ET RESPONSABILITÉS
65760 Dirigeants Aucune sanction pénale n’est prévue à leur encontre, mais leur responsabi-
lité civile pourra être engagée dans les conditions de droit commun.
En fonction de l’appréciation par le juge de son caractère intentionnel, le simple retard dans
la communication (non-respect du délai de huit jours prévu par l’article R 232-6 du Code de commerce) peut
être ou non susceptible de tomber sous le coup des dispositions de l’article L 2328-1 du
Code du travail (délit d’entrave ; voir Mémento Social no 62700 et 62705).
S’agissant en revanche de la qualité, et non de la réalité, des informations contenues dans les
documents et rapports, on peut considérer en l’état actuel de la jurisprudence, et sauf fraude à
la loi, que celle-ci ne saurait justifier à elle seule une condamnation au titre du délit d’entrave.

Comité social et économique (ex-comité d'entreprise) Il n’est pas assujetti


au secret professionnel. Cependant, les informations relatives aux documents de gestion
sont réputées, par la loi, confidentielles, ce qui l’astreint à une obligation de discrétion
(C. trav. art. L 2315-3). Sont également assujettis à cette obligation les experts assistant le CSE
(C. trav. art. L 2315-84). Pour plus de détails, voir Mémento social no 8940.

Commissaire aux comptes Il est assujetti au secret professionnel pour toutes les
informations recueillies dans l’accomplissement de ses missions (C. com. art. L 820-5, al. 2 et
L 244-1) et par conséquent pour celles contenues dans les documents d’information finan-
cière et prévisionnelle. Il n’a pas à révéler au procureur de la République l’absence ou les
inexactitudes contenues dans les documents d’information financière et prévisionnelle ; ces
irrégularités ne paraissent pas, en effet, constituer des faits délictueux. L’article L 820-7 du
Code de commerce (voir FRC 12/19 no 30) pourrait éventuellement être appliqué :
– dans la mesure où il s’agit de prévisions comptables et financières manquant totalement
de vraisemblance et constituant des mensonges ;
– et si, par ailleurs, le commissaire aux comptes a connaissance du caractère erroné de ces
prévisions financières.
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CONTRÔLE DE CES DOCUMENTS


Sur le contrôle de ces documents par le commissaire aux comptes, voir FRC 12/19 no 99. 65780

II. TABLEAU DE FINANCEMENT


ET RAPPORT JOINT

A. Établissement, présentation et contrôle


DÉLAI ET PÉRIODICITÉ D’ÉTABLISSEMENT
Le tableau de financement est établi annuellement en même temps que les comptes 65855
annuels dans les quatre mois qui suivent la clôture de l’exercice écoulé (C. com. art. R 232-3).
À ce document doit être joint un rapport écrit (C. com. art. L 232-3).
En revanche, pour les SA à directoire, les comptes annuels devant être établis dans un délai
de 3 mois après la clôture (C. com. art. L 225-68, al. 5 et R 225-55), il doit, en principe, en être de
même pour le tableau de financement.

TABLEAU DE FINANCEMENT
Il présente les caractéristiques suivantes (NI CNCC no 10) : 65860
I. Il décrit la manière dont, au cours d’une période, les ressources dont a disposé l’entreprise
ont permis de faire face à ses besoins ; il fait apparaître les moyens de financement (C. com.
art. R 232-5).
Il a pour objet de faire apparaître la contribution de chaque fonction (exploitation, investisse-
ment, financement) à la variation de trésorerie (Avis PC no 30, remplaçant la Rec. OEC no 1.22, voir
no 66075 s.).

II. Il comporte les chiffres de l’exercice et ceux de l’exercice précédent (C. com. art. R 232-5).
Précisions Toutefois, une société qui établit pour la première fois ces documents compte
tenu d’un dépassement de seuil peut, à notre avis :
– soit reconstituer les chiffres des périodes antérieures en indiquant qu’ils n’ont fait l’objet d’aucun
examen de la part des commissaires aux comptes,
– soit ne pas reconstituer les données antérieures.
III. Il n’y a pas de modèle obligatoire.
Précisions Divers modèles de tableaux de lysant la variation du fonds de roulement, un
financement ont été établis par différents orga- tableau de financement analysant la variation
nismes. On citera notamment (sans ordre parti- de trésorerie (voir no 66075 s.) ;
culier) : Sur l’obligation d’utiliser ce modèle de tableau
– la Centrale de bilans de la Banque de France pour les comptes consolidés, voir no 66075 s.
qui a établi également un tableau de données
globales, Flux (voir modèle no 66470) ; – les centres de gestion agréés qui fournissent
– le PCG (qui s’inspire en partie des travaux de à leurs adhérents un modèle ;
la Centrale des bilans de la Banque de France) ; – l’IASB, dont la norme IAS 7 explicite les mo-
– l’OEC (avis PC no 30, remplaçant la Rec. no 1.22) dalités d’établissement du tableau de flux de tré-
propose, outre un tableau de financement ana- sorerie et dont l’OEC (voir ci-avant) s’est inspiré.
Dans le cadre de cet ouvrage, nous avons choisi de présenter :
– le tableau de financement du PCG en précisant les aspects pratiques de sa réalisation
(voir no 65925 s.) ;
– le tableau de trésorerie de l’OEC (voir no 66075 s.).
IV. Les règles de présentation et les méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’une
période à l’autre sans qu’il en soit justifié dans le rapport accompagnant ce document et
l’incidence de ces modifications décrite (C. com. art. R 232-5).

RAPPORT JOINT AU TABLEAU DE FINANCEMENT


Sur la possibilité d’établir un rapport unique pour les 4 documents liés à la prévention des 65865
difficultés des entreprises, voir no 65735.
Il complète et commente l’information donnée en décrivant les conventions comptables et 65870
les méthodes utilisées (C. com. art. R 232-4).
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À notre avis, il indique :


– la référence au modèle employé ;
– les options retenues ;
– les variations significatives de la période, avec des commentaires ;
– les justifications et incidences concernant les changements de méthodes et de
présentation ;
– éventuellement les écarts importants par rapport au plan de financement prévisionnel éta-
bli l’exercice précédent, avec des commentaires ;
– des compléments d’information (notamment contrats de crédit-bail, détermination de la
capacité d’autofinancement), mais en général ces compléments pourront être limités car ces
informations se trouvent normalement dans l’annexe des comptes annuels établie à la
même époque.

CONTRÔLE PAR LE COMMISSAIRE AUX COMPTES


65875 Sur les règles générales, communes à l’ensemble des documents liés à la prévention des dif-
ficultés des entreprises, voir FRC 12/19 no 99.
Sont développés ci-après les points spécifiques au tableau de financement et au rapport
joint.
La Note d’information CNCC NI.XIV « Le commissaire aux comptes et la prévention ou le
traitement des difficultés des entreprises » (novembre 2012, § 3.622), indique que pour les
documents à caractère rétrospectif (dont fait partie le tableau de financement), le commis-
saire aux comptes peut notamment vérifier la pertinence de la présentation des documents
établis par l’entité et des méthodes retenues pour leur établissement. Il vérifie en outre la
concordance des éléments chiffrés contenus dans ces documents avec les données de la
comptabilité dont ils sont issus.

B. Élaboration du tableau
CONCEPTION GÉNÉRALE ET MODÈLE (PCG)
65925 Selon les précisions du PCG 82 (p. II.99), le tableau des emplois et des ressources de l’exer-
cice (ou tableau de financement) est établi de façon à permettre l’analyse des mouvements
comptables affectant le patrimoine de l’entreprise. Il est construit au moyen des informa-
tions qui sont identifiées et classées dans les nomenclatures comptables. Il est détaillé autant
que de besoin à partir des mouvements débiteurs et créditeurs qui ont affecté les comptes
au cours de l’exercice.
Ce tableau peut notamment décrire :
– le financement des investissements et les variations du fonds de roulement ;
– les moyens de trésorerie et l’emploi qui en a été fait.
Le regroupement des flux de l’exercice peut s’opérer dans un modèle du type « tableau de
financement » qui assure la liaison financière entre le bilan d’ouverture et le bilan de clôture
à partir de la capacité d’autofinancement de l’exercice.
Il s’agit d’une analyse fonctionnelle par rapport aux divers types de flux : les créances et
les dettes ne sont pas distinguées selon leur terme (plus ou moins d’un an) mais en fonction
de leur relation (ou non-relation) avec le cycle d’exploitation.
Le tableau ne fait apparaître que des flux financiers.
Par exemple, n’apparaîtront pas les incidences d’une réévaluation, les dotations et reprises
de provisions, les virements de poste à poste au sein des immobilisations ou des capitaux
propres, etc.
Ce tableau comporte deux parties :
I. Tableau des emplois et des ressources (tableau de financement I)
Ce tableau (voir modèle pages suivantes) fait apparaître :
– les emplois de l’exercice, que ce soit, notamment :
• pour l’acquisition des investissements physiques ou financiers,
• pour le remboursement d’emprunts antérieurs,
• pour le financement du fonds de roulement (besoins nouveaux liés au développement de
l’activité de l’entreprise) ;
– les ressources de l’exercice :
• la capacité d’autofinancement,
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• le produit des désinvestissements,


• l’augmentation des fonds propres,
• le recours à l’extérieur (emprunts obligataires ou recours au système bancaire…) ;
– l’incidence finale de l’ensemble des opérations sur le fonds de roulement de l’entreprise.
Dans cette optique, le fonds de roulement net global est égal à :
Capitaux propres + Amortissements, dépréciations et provisions − Actif immobilisé + Dettes
financières.
Il s’agit d’un tableau minimum dans lequel :
– les opérations de fusion, scission, cession partielle d’actif ne sont pas isolées ;
– les immobilisations utilisées par l’entreprise sous forme de crédit-bail ne sont pas
comprises dans les emplois stables.
Des commentaires détaillés (poste par poste) sont fournis avec le modèle du tableau, pour
les ressources au no 65955 s. et, pour les emplois au no 65995 s.
II. Tableau des variations du fonds de roulement net global (tableau de
financement II) L’intérêt de ce tableau (voir modèle pages suivantes) réside dans la
ventilation de la variation du fonds de roulement net global entre :
– variations « Exploitation » ;
– variations « Hors exploitation » ;
– variations « Trésorerie ».
Cette analyse permet notamment :
– d’isoler la formation du besoin en fonds de roulement d’exploitation qui, se renouvelant
sans cesse, prend ainsi le caractère d’un véritable investissement, alors que les variations
hors exploitation présentent habituellement un caractère exceptionnel ;
– de mettre en évidence les variations de la trésorerie.
La variation nette du fonds de roulement est égale et de sens contraire au solde entre les
ressources et les emplois (analysés dans la première partie).
Des commentaires détaillés (poste par poste) sont fournis avec le modèle du tableau au
no 66025.

RÈGLES GÉNÉRALES D’ÉTABLISSEMENT


Documents nécessaires Pour établir un tableau de financement, il est nécessaire de 65930
disposer :
– du bilan n et du bilan n − 1 ;
– du compte de résultat n ;
– de certaines informations qui seront explicitées ci-après et notamment d’une balance par
soldes et par mouvements de l’exercice.
Certaines de ces informations ne sont donc pas directement disponibles pour l’analyste exté-
rieur à partir des documents habituellement publiés. Il est alors nécessaire de faire des
approximations.

Règles de base 65950


I. En principe, il ne doit pas y avoir de compensation entre :
– les remboursements et les augmentations (créances et dettes) ;
– les acquisitions et les cessions ou réductions (immobilisations et capitaux propres).
II. Options à prendre avant l’établissement du tableau
a. Traitement des opérations ne se traduisant pas par un flux financier
EXEMPLES

Augmentation de capital par incorporation de réserves ou abandon de créances, réévaluation,


mise en équivalence des titres de participation, virement de poste à poste, etc.
Deux solutions peuvent être envisagées :
– ne pas les prendre en compte, en estimant que le tableau de financement ne doit contenir
que les opérations se traduisant effectivement par un flux financier ;
– traduire sous forme d’emplois et de ressources les opérations ayant un impact sur les prin-
cipales masses financières du bilan.
Précisions En retenant cette conception, le tableau de financement reflétera une augmenta-
tion de capital par abandon de créances mais pas une augmentation par incorporation de réserves.
b. Écarts de conversion À notre avis, comme le précisait le PCG 82 (p. II.99), il ne doit pas
être tenu compte des écarts de conversion.
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65950 En pratique, cela veut dire que les écritures d’ajustement passées à la clôture de l’exercice
(suite) sur les postes monétaires libellés en devises étrangères (créances rattachées à des participa-
tions, prêts, créances clients et créances diverses, dettes financières, dettes d’exploitation,
etc.) doivent être annulées. Toutefois, si ces écarts ne sont pas significatifs, il paraît possible
de les annuler globalement et de les imputer au poste du bilan le plus concerné.
Quant à la provision pour risques de change, elle n’a pas à faire l’objet d’un traitement parti-
culier, n’ayant été prise en compte ni dans le calcul de la capacité d’autofinancement ni dans
la variation du poste de bilan correspondant.
c. Intérêts courus Ce problème est relatif à tous les postes du bilan, puisque chaque poste
monétaire du bilan comporte un sous-compte rattaché d’intérêts courus (à payer ou à
recevoir).
À notre avis, par simplification, la variation nette de l’exercice sera considérée selon son sens
comme un emploi ou comme une ressource, sans distinction entre « principal » et intérêts
courus. Dans ce cas, la partie I du tableau sera affectée.
Une autre solution consiste à comprendre la variation de ces postes dans la partie II du
tableau de financement (variations des autres débiteurs, variations des autres créditeurs),
mais elle nécessite d’effectuer la distinction énoncée ci-avant.
d. Autres retraitements
L’OEC propose des retraitements éventuels pour l’établissement du tableau : créances
escomptées non échues, créances cédées (loi Dailly), crédit-bail.
MODÈLE DE TABLEAU DES EMPLOIS ET DES RESSOURCES DE L’EXERCICE
Tableau de financement en compte (I) (PCG art. 842-3 s.)
Exer- Exer- Exer- Exer-
Emplois cice cice Ressources cice cice
n n−1 n n−1
Distributions mises en paiement au Capacité d’autofinancement de
cours de l’exercice ....................... l’exercice ......................................

Acquisitions d’éléments de l’actif Cessions ou réductions d’éléments


immobilisé : de l’actif immobilisé :
Immobilisations incorporelles ....... Cessions d’immobilisations :
Immobilisations corporelles .......... – incorporelles ............................
Immobilisations financières .......... – corporelles ...............................
Cessions ou réductions d’immobili-
sations financières .......................
Charges à répartir sur plusieurs
exercices (a) ..................................
Réduction des capitaux propres Augmentation des capitaux
(réduction de capital, retraits) ...... propres :
Augmentation de capital ou
apports ........................................
Augmentation des autres capitaux
propres ........................................
Remboursements de dettes finan- Augmentation des dettes finan-
cières (b) cières (b) (c)
Total des emplois ..................... X X Total des ressources ................. X X
Variation du fonds de roulement Variation du fonds de roulement
net global (ressource nette) ......... net global (emploi net) ................
(a) Montant brut transféré au cours de l’exercice.
(b) Sauf concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques.
(c) Hors primes de remboursement des obligations.

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MODÈLE DE TABLEAU DES EMPLOIS ET DES RESSOURCES DE L’EXERCICE 65950


(suite)
Tableau de financement en compte (II)
(PCG art. 842-3 s.)
Exercice Exercice
n n−1
Variation du fonds de roulement net global
Besoins Dégage- Solde
Solde
1 ment 2 2−1
Variations « Exploitation » :
Variations des actifs d’exploitation :
Stocks et en-cours .......................................
Avances et acomptes versés sur commandes
Créances clients, comptes rattachés et autres
créances d’exploitation (a) ...........................
Variations des dettes d’exploitation :
Avances et acomptes reçus sur commandes
en cours ......................................................
Dettes fournisseurs, comptes rattachés et
autres dettes d’exploitation (b) ....................
Totaux ................................. X X
A. Variation nette « exploitation » (c) ±X ±X
Variations « hors exploitation » :
Variation des autres débiteurs (a) (d) ....................
Variation des autres créditeurs (b) ........................
Totaux ................................. X X
B. Variation nette « hors exploita- ±X ±X
tion » (c) ...........................................
TOTAL A + B :
Besoins de l’exercice en fonds de −X −X
roulement ........................................
ou
Dégagement net de fonds de roule- +X +X
ment dans l’exercice ........................
Variations « Trésorerie »
Variations des disponibilités ................................
Variations des concours bancaires courants et
soldes créditeurs de banques ...............................
Totaux ................................. X X
(c)
C. Variation nette « trésorerie » ... ±X ±X
Variation du fonds de roulement net global
(Total A + B + C) :
Emploi net .................................................................... − −
ou
Ressource nette ........................................................... + +
(a) Y compris charges constatées d’avance selon leur affectation à l’exploitation ou non.
(b) Y compris produits constatés d’avance selon leur affectation à l’exploitation ou non.
(c) Les montants sont assortis du signe (+) lorsque les dégagements l’emportent sur les besoins et du signe (−) dans le cas
contraire.
(d) Y compris valeurs mobilières de placement (voir no 66025).

Nota : cette partie II du tableau peut être adaptée au système de base. Dans ce cas, les
variations portent sur l’ensemble des éléments ; aucune distinction n’est faite entre exploita-
tion et hors exploitation (voir no 66025).

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TABLEAU DE FINANCEMENT (PARTIE I) – RESSOURCES


65955 Il est commenté dans l’ordre des ressources apparaissant sur le tableau.
65975 Capacité d'autofinancement
numéro de compte
Excédent (ou insuffisance) brut(e) d’exploitation
+ Transferts de charges (d’exploitation) ............................................... + 7915 (1)
+ Autres produits (d’exploitation) ......................................................... − 65 (sauf 655)
− Autres charges (d’exploitation) .......................................................... + 75 (sauf 755)
± Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun ................ ± (755 − 655)
+ Produits financiers (2) ......................................................................... + 76 et 796
− Charges financières (3)......................................................................... − 66
+ Produits exceptionnels (4) ................................................................... + 77 (sauf 775 et 777)
et 797
− Charges exceptionnelles (5).................................................................. − 67 (sauf 675)
− Participation des salariés aux résultats ............................................... − 691
− Impôts sur les bénéfices ..................................................................... − 695
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT.
Solde intermédiaire de gestion no 4, voir no 52170.
(1) Il s’agit uniquement des transferts non affectables, voir no 52200.
(2) Sauf reprises sur dépréciations et provisions.
(3) Sauf dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions financiers.
(4) Sauf :
– produits des cessions d’immobilisations ;
– quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice ;
– reprises sur dépréciations ou provisions exceptionnelles.
(5) Sauf :
– valeur comptable des immobilisations cédées ;
– dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions exceptionnels.

Précisions Capacité d’autofinancement : elle peut également être obtenue de la manière


suivante (dite additive), en pratique plus rapide (mais déconseillée par certains car elle n’est pas
« pédagogique ») : Résultat net + Charges calculées (hors transfert de charges) − Reprises sur
charges calculées ± Résultat sur cessions d’éléments d’actif (− plus-value et + moins-value) − Sub-
ventions d’investissement rapportées au résultat.
Le calcul ci-avant s’appuie sur la notion fondamentale (développée par la Centrale de bilans
de la Banque de France) de « revenus répartis » (ou répartition de la valeur ajoutée globale)
qui se schématise par le tableau suivant.

REVENUS RÉPARTIS (OU VALEUR AJOUTÉE)

Charges Participation
PERSONNEL personnel salariés

Impôts Impôts
ÉTAT sur les et taxes
bénéfices – Subvent.

Charges
PRÊTEURS financières

ACTIONNAIRES Distribution

AUTO-
ENTREPRISE FINANCEMENT

Capacité d’autofinancement

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Dans ce concept, l’autofinancement représente ce qui reste à l’entreprise, une fois rému-
néré l’ensemble de ses partenaires (personnel, État, prêteurs et actionnaires).
Selon la centrale des bilans BdF : « L’autofinancement doit tout d’abord permettre à l’entre-
prise de se maintenir en couvrant, notamment, la consommation de capital (amortisse-
ments) et les risques réels de pertes et de charges (dépréciations et provisions) ; il doit égale-
ment lui permettre de financer une part de sa croissance. Toute baisse prolongée de la
marge d’autofinancement (autofinancement : revenus répartis) est dangereuse car elle place
l’entreprise dans l’incapacité de financer à terme sa croissance, dans la nécessité de ralentir
pour commencer puis de réduire de plus en plus ses investissements et, enfin, de les
arrêter. »
Pour le calcul de la capacité d’autofinancement tel qu’il résulte du tableau ci-avant, ne sont
pas retenus :
– les éléments ne comportant pas de contrepartie financière : charges calculées (dota-
tions aux amortissements des immobilisations et des charges à répartir ; dotations aux
dépréciations, aux provisions pour risques ou pour charges et aux provisions réglemen-
tées ; reprises de dépréciations et de provisions ; subventions d’investissement rapportées
au résultat). En effet, comme indiqué ci-avant, le montant d’autofinancement dégagé
pendant l’exercice doit être en mesure de couvrir la consommation de l’outil de pro-
duction (amortissements) et les risques réels de pertes et charges (dépréciations et
provisions) ;
Précisions Cette approche conduit, d’une part, à raisonner (pour l’établissement du tableau
de financement) sur les variations des montants bruts des postes de l’actif et à ne pas tenir compte
des provisions figurant au passif (cette position est critiquée par certains qui estiment que la
capacité d’autofinancement devrait être diminuée des provisions destinées à couvrir un risque ou
une charge, mais telle n’est pas l’optique retenue).
– les plus (ou moins)-values de cession.
Ceci pour éviter un double emploi, le produit des cessions figurant sur une ligne spécifique
(en effet, si on part de l’égalité valeur nette comptable + plus-value = prix de cession, la prise
en compte du prix de cession dans les ressources revient à traiter en même temps la valeur
nette comptable et la plus-value).
La mise en évidence du produit des cessions permet d’en montrer l’impact financier
(trésorerie).
En ce qui concerne l’impact des abandons de créances comptabilisées en immobilisations
financières, voir no 65980.
L’on notera enfin :
– que cette capacité d’autofinancement comprend à la fois des éléments courants et des
éléments exceptionnels (il nous paraît possible de faire une distinction entre les deux, afin
de pouvoir apprécier l’évolution de la capacité d’autofinancement courante sur plusieurs
exercices) ;
– qu’il n’est pas tenu compte des distributions de dividendes (celles-ci étant considérées
comme un emploi, voir no 66000).
Précisions Lien entre capacité d’autofi- tion, Dunod, p. 190 s.). Le rapprochement entre
nancement et marge brute d’autofinance- les deux notions s’effectue de la manière sui-
ment (MBA) Le PCG ne fait aucune allusion à vante (ouvrage précité) :
la MBA. Ce terme peut prêter à confusion car, Marge brute d’autofinancement
dans la terminologie financière et comptable, + Dotations (− reprises) des dépréciations des
le PCG a préféré retenir l’expression « capacité actifs circulants
d’autofinancement », qui ne correspond pas à + Dotations (− reprises) des provisions pour
la MBA utilisée par les financiers (Pierre Conso, pertes de change sur actifs et passifs circulants
« La gestion financière de l’entreprise », 8e édi- = Capacité d’autofinancement.

Cessions ou réductions d'actif immobilisé Ce poste appelle les commentaires 65980


suivants :
– les montants à inscrire correspondent aux prix de cessions (voir commentaires no 65975)
comptabilisés dans le compte 775 « Produits des cessions d’éléments d’actif » ;
Précisions Le compte de résultat, rubrique « Produits exceptionnels sur opérations en capi-
tal », ne peut être utilisé car cette rubrique peut comprendre également la quote-part de subven-
tions d’investissement virées au résultat de l’exercice (777) et les autres produits exceptionnels
(778).

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– les virements de poste à poste (notamment le plus souvent en cas de mise en service
d’immobilisations en cours) n’ont pas à être pris en compte ;
– le terme « réductions » ne s’applique qu’aux immobilisations financières et concerne
les prêts, créances, dépôts et cautionnements versés, comptes courants groupe ou
associés, etc. ;
Précisions 1. Solde des réductions et ac- 2. En cas d’abandon de créances figurant
quisitions de l’exercice Bien que cela ne soit pas dans les immobilisations financières, le prix de
entièrement correct, dans certains cas, il sera peu « cession » étant nul, l’abandon n’a pas, à notre
utile de distinguer toutes les réductions de l’exer- avis, à apparaître dans les réductions ; en re-
cice et toutes les acquisitions, le solde des deux vanche, la capacité d’autofinancement doit être
pouvant seul figurer soit en ressources (réduc- rectifiée afin de ne pas être minorée par la perte
tions), soit en emplois (acquisitions). résultant de l’abandon.
Cette remarque ne s’applique pas aux prêts (sauf
s’ils présentent un caractère « revolving »).
– les réductions dues aux « conversions monétaires » (constatées par écart de conversion)
ne sont pas à prendre en compte.

65985 Augmentation des capitaux propres Ce poste appelle les commentaires suivants :
– les augmentations de capital (et primes d’émission) en numéraire doivent y figurer ;
– en ce qui concerne le capital souscrit non appelé (qui figure au passif et à l’actif) ;
À notre avis, lors de sa constatation, il figure dans les augmentations de capitaux propres
(la contrepartie étant, selon les cas, soit une augmentation des immobilisations financières
(emplois) soit une variation des « autres débiteurs » (hors exploitation tableau II).
Une autre solution consiste à ne pas en tenir compte (en le déduisant de l’actif au passif).
– en ce qui concerne le capital souscrit-appelé non versé, la même solution s’applique à
notre avis (mais la contrepartie est une variation des « autres débiteurs ») ;
– les augmentations de capital par incorporation de créances doivent, à notre avis, y figu-
rer (en contrepartie, il y aura soit une réduction de dettes financières (emplois), soit une
variation hors exploitation (tableau II « autres créditeurs ») ;
– en cas de conversion d’obligations en actions, il en résulte, à notre avis, une augmenta-
tion à porter sur la ligne « augmentations de capital », une augmentation à porter sur la
ligne « augmentation des autres capitaux propres » (correspondant à la prime d’émission)
avec, en contrepartie (emplois), un remboursement de dettes financières ;
Précisions Une autre solution consiste à considérer qu’en l’absence de flux financiers il s’agit
d’une écriture interne devant rester sans effet sur le tableau de financement.
– en cas d’augmentation de capital à la suite d’une fusion ou apport partiel d’actif, il
convient, à notre avis, d’en faire ressortir les effets dans une colonne à part ;
– sur la ligne « augmentation des autres capitaux propres » figureront notamment les
primes d’émission (les primes de fusion ou d’apport partiel figurant, rappelons-le, dans une
colonne à part), les subventions d’investissement (en montant brut) comptabilisées, dans
l’exercice, dans les capitaux propres (en revanche les diminutions ne sont pas prises en
compte car elles sont déduites de la capacité d’autofinancement) ;
– sont sans incidence les opérations de réévaluation, de mise en équivalence des titres
de participation, les transferts de poste à poste (affectation de résultat, augmentation
de capital par incorporation de réserves, virement de la prime de fusion à la réserve
légale, etc.) ;
– il convient, nous semble-t-il, de créer une ligne « augmentation des autres fonds
propres » pour les titres participatifs, les avances conditionnées, etc.

65990 Augmentation des dettes financières Ce poste appelle les commentaires


suivants :
– les concours bancaires courants : leur augmentation n’a pas à y figurer ; elle figure dans
le tableau II (variations trésorerie, variations des concours bancaires courants et soldes crédi-
teurs de banque) ;
– les emprunts émis avec prime de remboursement figurent en augmentation pour le
montant encaissé (par exemple, pour un emprunt émis pour 112 avec une prime de rem-
boursement de 12 figurera une augmentation pour 100).
En ce qui concerne le problème des intérêts courus, voir no 65950.
En ce qui concerne les « conversions monétaires », voir no 65950.
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TABLEAU DE FINANCEMENT (PARTIE I) – EMPLOIS


Il est commenté dans l’ordre des emplois apparaissant sur le tableau. 65995
Distributions mises en paiement au cours de l'exercice Les distributions sont 66000
celles mises en paiement au cours de l’exercice (affectation du résultat de l’exercice précé-
dent et acomptes sur dividendes de l’exercice) et non celles proposées au titre dudit exercice
(rappelons que le tableau de financement se construit avant répartition du résultat).
Précisions Si les dividendes n’ont pas donné lieu à règlement effectif, la dette figure dans la
partie II du tableau : « Variation des autres créditeurs » (variation hors exploitation).
Acquisitions d'éléments de l'actif immobilisé Ce poste appelle les commen- 66005
taires suivants :
– il s’agit des acquisitions de l’exercice (et non de la variation des postes, les cessions ou
réductions figurant dans les ressources) ;
– les opérations qui ne génèrent pas des flux financiers réels n’ont pas à y figurer : rééva-
luation, écart de mise en équivalence des titres, virements de poste à poste (notamment
immobilisations en cours mises en service durant l’exercice) ;
– les opérations liées à des opérations de fusion, apport partiel d’actif, doivent, à notre
avis, figurer dans une colonne séparée retraçant l’ensemble de l’opération ;
– les transferts de stocks en immobilisations doivent, à notre avis, y figurer (augmentation
des immobilisations corporelles, diminution des stocks et en-cours) ;
– les avances et acomptes versés sur commandes d’immobilisations doivent, à notre avis, y
figurer ;
– les augmentations d’immobilisations financières (prêts, créances, titres, comptes cou-
rants, etc.) doivent y figurer.
Est à exclure, à notre avis, la part de titres détenus non encore libérée (figurant au passif aux
comptes 269 et 279).
En ce qui concerne les intérêts courus, voir no 65950.
En ce qui concerne les écarts de « conversions monétaires », voir no 65950.

Charges à répartir sur plusieurs exercices Il s’agit (selon le PCG) du montant 66010
brut transféré au cours de l’exercice.
Il n’y a pas à tenir compte, ni dans les emplois ni dans les ressources, des amortissements
ultérieurs.
Les charges à répartir ne concernent désormais plus que les frais d’émission d’emprunt, voir
no 45005.

Réduction des capitaux propres Il s’agit de réductions entraînant des flux finan- 66015
ciers (remboursement du capital, retraits des associés, etc.).
En revanche, n’ont pas à y figurer les reprises de subventions d’investissement, de provi-
sions réglementées ou d’écarts de réévaluation, les réductions de capital pour apurement de
pertes antérieures et, d’une manière générale, les transferts de poste à poste à l’intérieur
des capitaux propres.
Il conviendrait de créer, le cas échéant, une ligne « Réduction des autres fonds propres »
(titres participatifs, avances conditionnées, etc.).

Remboursements de dettes financières Il convient de bien distinguer les rem- 66020


boursements (emplois) et les augmentations (ressources) sans faire, sauf cas particulier, de
compensation. En sont exclus :
– les concours bancaires courants (y compris les soldes créditeurs de banque) qui trouvent
leur place dans la partie II du tableau. Toutefois, une compensation paraît pouvoir être opé-
rée pour les mouvements sur comptes courants d’un même associé, ou dans le cas
d’emprunts « revolving » ;
– les diminutions de dettes financières dues à des « écarts de conversion » ne sont pas à
prendre en compte (voir no 65950).
En ce qui concerne le problème des « intérêts courus » (voir no 65950).

TABLEAU DE FINANCEMENT (PARTIE II) (VARIATION DU FONDS DE ROULEMENT


NET GLOBAL)
Ce tableau appelle les commentaires suivants : 66025
a. Les calculs des variations se font à partir des valeurs brutes (sans tenir compte des
dépréciations).
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En effet ces dépréciations n’ont pas été déduites de l’EBE pour le calcul de la capacité
d’autofinancement.
Précisions Du point de vue d’une certaine analyse, un client douteux pèse sur la trésorerie
de l’entreprise pour la valeur brute de sa créance (et non pas pour la valeur nette, dépréciée, de
cette dernière). La capacité d’autofinancement comprend des ressources dont la durée de station-
nement dans l’entreprise est courte (dépréciation des stocks et des clients douteux).
En revanche, selon certains, les dépréciations de ce type devraient être déduites de l’autofinan-
cement.
b. La décomposition « exploitation » et « hors exploitation » n’existe pas dans le sys-
tème de base.
En conséquence, à notre avis, deux solutions sont possibles :
– regrouper les variations « exploitation » et « hors exploitation », le système de base ne
permettant pas de faire une distinction entre « hors exploitation » et « exploitation » ;
Précisions La première solution (ne pas distinguer) a évidemment le grand désavantage de
ne pas permettre de pouvoir suivre (de manière certaine) l’évolution du besoin en fonds de
roulement d’exploitation (si les éléments hors exploitation sont importants).
– soit il convient de procéder à des analyses en vue de la décomposition correspondante.
c. En ce qui concerne la variation du poste « Valeurs mobilières de placement » : le PCG
(renvoi d du tableau) les a incluses dans les variations hors exploitation. Certains suggèrent –
à juste titre, nous semble-t-il – de les inclure dans la partie « Variation de trésorerie ».
d. En ce qui concerne les postes « Produits constatés d’avance » et « Charges constatées
d’avance » : il est nécessaire de ventiler (si une ventilation est faite) ces postes en « Varia-
tions exploitation » et « Variations hors exploitation ». Les charges constatées d’avance sont
alors rattachées soit aux « Créances clients, comptes rattachés et autres créances d’exploita-
tion » soit aux « Variations autres débiteurs » (quasi-créances). Inversement, les produits
constatés d’avance sont rattachés soit aux « Dettes fournisseurs, comptes rattachés et autres
dettes d’exploitation », soit aux « Variations autres créditeurs » (quasi-dettes).
Précisions Cependant, lorsque le produit (ou la charge) constaté(e) d’avance est une partie
d’un actif (ou d’un passif) subsistant à la clôture, les deux éléments nous paraissent pouvoir être
compensés (par exemple, intérêts sur certificat de dépôt précomptés).
e. Les variations de « trésorerie » comprennent les variations des concours bancaires cou-
rants compris dans les dettes financières.
En ce qui concerne le traitement des écarts de conversion (actif et passif), voir no 65950.

C. Présentation du tableau de trésorerie


66075 L’OEC (avis PC no 30, remplaçant la recommandation no 1-22) avait proposé un tableau de finance-
ment dit tableau des flux de trésorerie analysant la variation de trésorerie.
Dépassant la conception comptable traditionnelle du tableau de financement en tant
qu’état de passage du bilan d’ouverture au bilan de clôture, ce tableau constitue, selon
l’OEC, un document de synthèse à part entière dont la vocation est d’expliquer la variation
de trésorerie, tout comme le compte de résultat explique la formation du résultat.
Ce modèle de tableau (voir ci-après no 66095) a été rendu obligatoire par le règlement CRC
no 99-02 sur les comptes consolidés.
Pour des commentaires, voir Mémento Comptes consolidés no 7555 s.

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Modèle de tableau des flux de trésorerie (Règl. CRC 99-02) 66095


(Établi à partir du résultat net)
EXEMPLE

Flux de trésorerie liés à l’activité


Résultat net [des sociétés intégrées (1)] ........................................................................ xxxx
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à
l’activité :
– amortissements, dépréciations et provisions ............................................................. xxxx
– variation des impôts différés..................................................................................... xxxx
– plus-values de cession, nettes d’impôt ..................................................................... xxxx
– quote-part dans le résultat des sociétés mises en équivalence (1) ............................. xxx
Marge brute d’autofinancement [des sociétés intégrées (1)] .......................................... xxxx
Dividendes reçus des sociétés mises en équivalence (1) ................................................. xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement liés à l’activité .......................................... xxxx
Flux net de trésorerie généré par l’activité ................................................................................... xxxx
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Acquisitions d’immobilisations ...................................................................................... xxxx
Cessions d’immobilisations, nettes d’impôt................................................................... xxxx
Incidence des variations de périmètre (1)....................................................................... xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement ............................................................ xxxx
Flux de trésorerie liés aux opérations de financement
Dividendes versés aux actionnaires [de la société mère (1)]........................................... xxxx
Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées (1) ........................................ xxxx
Augmentations de capital en numéraire ....................................................................... xxxx
Émissions d’emprunts ................................................................................................... xxxx
Remboursements d’emprunts........................................................................................ xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement ............................................................. xxxx
Variation de trésorerie ............................................................................................................ xxxx
Trésorerie d’ouverture................................................................................................... xxxx
Trésorerie de clôture ..................................................................................................... xxxx
Incidence des variations de cours des devises (1) .......................................................... xxxx

(1) Si l’entreprise publie des comptes consolidés.

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66095 Modèle de tableau des flux de trésorerie (Règl. CRC 99-02)


(suite)
(Établi à partir du résultat d’exploitation)
EXEMPLE

Flux de trésorerie liés à l’activité


Résultat d’exploitation [des sociétés intégrées (1)]......................................................... xxxx
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à
l’activité :
– Amortissements, dépréciations et provisions............................................................. xxxx
Résultat brut d’exploitation........................................................................................... xxxx
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation............................................ xxxx
Flux net de trésorerie d’exploitation.............................................................................. xxxx
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
– frais financiers .......................................................................................................... xxxx
– produits financiers .................................................................................................... xxxx
– dividendes reçus des sociétés mises en équivalence (1) ............................................. xxxx
– impôt sur les sociétés, hors impôt sur les plus-values de cession ............................. xxxx
– charges et produits exceptionnels liés à l’activité ..................................................... xxxx
– autres ....................................................................................................................... xxxx
Flux net de trésorerie généré par l’activité ................................................................................... xxxx
Flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement
Acquisitions d’immobilisations ...................................................................................... xxxx
Cessions d’immobilisations, nettes d’impôt................................................................... xxxx
Incidence des variations de périmètre (1)....................................................................... xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement ............................................................ xxxx

Flux de trésorerie liés aux opérations de financement


Dividendes versés aux actionnaires [de la société mère (1)]........................................... xxxx
Dividendes versés aux minoritaires des sociétés intégrées (1) ........................................ xxxx
Augmentations de capital en numéraire ....................................................................... xxxx
Émissions d’emprunts ................................................................................................... xxxx
Remboursement d’emprunts ......................................................................................... xxxx
Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement ............................................................. xxxx
Variation de trésorerie ............................................................................................................ xxxx
Trésorerie d’ouverture................................................................................................... xxxx
Trésorerie de clôture ..................................................................................................... xxxx
Incidence des variations de cours des devises (1) .......................................................... xxxx

(1) Si l’entreprise publie des comptes consolidés.

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III. SITUATION DE L’ACTIF RÉALISABLE


ET DISPONIBLE ET DU PASSIF EXIGIBLE
ET RAPPORT JOINT
Sur les personnes tenues de l’établir et les destinataires, voir no 65695 s. 66165
DÉLAIS ET PÉRIODICITÉ D’ÉTABLISSEMENT
La situation de l’actif et du passif est établie semestriellement dans les quatre mois qui 66170
suivent la clôture de chacun des semestres de l’exercice (C. com. art. R 232-3).
Deux situations doivent donc être établies chaque exercice.
À ce document est joint un rapport écrit (C. com. art. L 232-3).

SITUATION DE L’ACTIF RÉALISABLE ET DISPONIBLE ET DU PASSIF EXIGIBLE


Définitions Les textes n’en fournissent pas ; il est seulement précisé (C. com. art. R 232-5) 66190
que les stocks et en-cours en sont exclus.
Trois interprétations paraissent possibles.
I. Première interprétation L’actif réalisable et disponible correspond à l’existant en
caisse et en banque ainsi que le réalisable susceptible d’une conversion immédiate en dis-
ponible ; le passif exigible correspond au passif échu.
Précisions Le bulletin CNCC (no 59, sep- maintenue dans la définition de la cessation des
tembre 1985, EJ 85-108, p. 390 s.) estime que sur paiements (C. com. art. L 631-1) ;
le plan juridique cette première solution est la Pour plus de détails sur l’appréciation de l’actif
meilleure. En effet : disponible et du passif exigible dans le cadre de
– il convient de comparer avec la définition lé- la cessation des paiements, voir no 61595.
gale de la cessation des paiements qui précise : Sur un plan pratique, cette solution nous
« la procédure de redressement judiciaire est semble d’un intérêt limité (en effet, elle fournit,
ouverte à une entreprise… qui est dans l’impos- quatre mois plus tard, un ratio de liquidité au
sibilité de faire face au passif exigible avec jour le jour) et la détermination du passif échu
son actif disponible… » ; délicate. Par exemple, faut-il tenir compte des
litiges sur délai de paiement, de factures partiel-
– il est nécessaire, du point de vue juridique, lement bloquées, etc. ? Pour une entreprise ne
de donner le même sens aux définitions de l’ac- possédant pas de document du type « Balance
tif et du passif contenues dans ces deux textes fournisseurs par échéance », la détermination
et il convient d’entendre « passif exigible » au du passif échu risque même de ne pas être
sens de « passif échu ». Cette dernière interpré- fiable et la sincérité difficile à attester.
tation a d’ailleurs été confirmée par le législa- En ce sens, la CNCC « ne se dissimule pas que
teur lors de l’élaboration de la loi de sauvegarde cette interprétation est décevante sur le plan
des entreprises, la notion de passif exigible étant de la technique comptable ».
II. Deuxième interprétation Cette situation comprend toutes les créances (valeur
nette) et les dettes quelles que soient leurs échéances et les disponibilités (dans cette
optique, cette situation serait analogue à celle qu’établirait un administrateur judiciaire).
III. Troisième interprétation Cette situation correspond aux créances (valeur nette)
et aux dettes dont les échéances sont à moins d’un an et aux disponibilités.
Précisions L’Ifec s’est prononcé pour cette interprétation (Revue Eco. et compta. no 155, juin 1986,
p. 39), considérant qu’un document comptable doit s’entendre au sens comptable et non au sens juri-
dique. Dans ce cas, le bulletin CNCC (précité) demande que soit donc indiqué le passif échu mais que
« rien n’interdit à la société de signaler, en outre, le montant des dettes à court terme dès lors qu’elle a
signalé également le passif exigible ».
La CNCC (NI no 10, décembre 1987, p. 37) constate que cette solution est généralement retenue en
pratique.
Commentaires (concernant les deux dernières interprétations) :
1. « Charges à payer » et « produits à recevoir » Pour la CNCC (NI précitée), il apparaît sou-
haitable de les prendre en compte ; à défaut, la méthode retenue doit être justifiée.
Précisions À notre avis, il est possible d’uti- intérêts courus, factures à émettre, factures à re-
liser l’une ou l’autre des solutions, en l’indiquant cevoir, impôt à payer, participation des salariés,
dans le tableau et le rapport et en conservant etc. Le montant des acomptes versés au Trésor et
d’une période à l’autre la même méthode : porté au poste « Autres créances » est à prendre
– s’il est fait abstraction des régularisations, en compte dans l’actif réalisable et disponible
ne doivent notamment pas être pris en compte : même s’il est fait abstraction de l’impôt à payer ;
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– si les régularisations sont effectuées, on no- notre avis, dans la mesure du possible, le
tera que l’estimation de l’impôt (et de la participa- chiffre devrait être fourni (en tenant compte
tion des salariés) à la fin du premier semestre des acomptes éventuellement versés) soit dans
peut entraîner certains travaux complémentaires le tableau, soit en renvoi en indiquant qu’il
(pour leur détermination, voir no 65405 s.). À s’agit d’une estimation.
2. Créances et dettes libellées en monnaies étrangères Il convient, à notre avis, de les esti-
mer au cours du jour de la fin du semestre.
3. Retraitements à effectuer Certains préconisent d’effectuer des retraitements par rap-
port aux enregistrements comptables et notamment d’y inclure les effets escomptés non
échus, les créances cédées (loi Dailly), les créances mobilisées, la part en capital des échéances
de crédit-bail, etc.

66195 Présentation de la situation Il n’y a pas de modèle obligatoire. À notre avis, par
simplification, cette situation reprend le libellé des postes tels qu’ils figurent au bilan (le
modèle proposé ci-après n’est pas adapté à la première interprétation : actif immédiat et
passif échu).

SITUATION DE L’ACTIF RÉALISABLE ET DISPONIBLE


ET DU PASSIF EXIGIBLE (exemple)
S S−1 S−2
Actif réalisable et disponible (1)
Capital souscrit non appelé.................................................................
Créances rattachées à des participations ............................................
Prêts ...................................................................................................
Autres immobilisations financières ......................................................
Avances et acomptes versés sur commandes (de fournisseurs
d’exploitation).....................................................................................
Créances clients et comptes rattachés.................................................
Autres créances...................................................................................
Capital souscrit appelé non versé .......................................................
Sous-total.....
Valeurs mobilières de placement.........................................................
Disponibilités.......................................................................................
TOTAL ..........
(1)
Passif exigible
Emprunts obligataires convertibles ......................................................
Autres emprunts obligataires ..............................................................
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (2) .................
Emprunts et dettes financières divers..................................................
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours .........................
Dettes fournisseurs et comptes rattachés ............................................
Dettes fiscales et sociales ...................................................................
Dettes sur immobilisations et comptes rattachés.................................
Autres dettes ......................................................................................
TOTAL ..........
(1) Indiquer les conceptions retenues :
– toutes les créances et dettes ou uniquement les échéances à moins d’un an ;
– avec ou sans les « charges à payer » et les « produits à recevoir ».
(2) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banque…

Cette situation comporte, pour chaque poste, le chiffre à la fin du semestre et les chiffres
des deux semestres précédents (C. com. art. R 232-5).
Les règles de présentation et les méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’une
période à l’autre sans qu’il en soit justifié dans le rapport accompagnant cette situation de
l’incidence de ces modifications décrite (C. com. art. R 232-5).
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RAPPORT JOINT À CETTE SITUATION


Sur la possibilité d’établir un rapport unique pour les 4 documents liés à la prévention des 66200
difficultés des entreprises, voir no 65735.
Ce rapport commente et complète l’information donnée et décrit les conventions compta- 66205
bles et les méthodes utilisées (C. com. art. R 232-4). Il pourra comprendre notamment les points
suivants :
– conceptions utilisées : voir no 66190 ;
– méthode utilisée (en général chiffres extraits de la comptabilité) et, le cas échéant, les
retraitements extra-comptables pratiqués (effets escomptés non échus, etc.), les change-
ments de méthode (à justifier et en chiffrer l’importance) ;
– commentaires explicatifs sur les variations constatées.
Précisions Dans certains cas, les variations Éventuellement, il sera utile de mentionner la
peuvent résulter du caractère saisonnier de valeur de réalisation des valeurs mobilières
l’activité, il en sera alors fait rappel, ainsi que de placement, si elle est notablement supé-
des conséquences qui en résultent sur la com- rieure (on pourrait même, nous semble-t-il, faire
parabilité des chiffres. Dans d’autres cas, un élé- figurer ce chiffre dans le tableau en précisant
ment important sera le montant des avances et l’option retenue) et le montant des créances et
acomptes reçus sur commande. Il sera alors des dettes libellées en monnaies étrangères
utile de donner dans le rapport l’évolution cor- (en précisant l’évolution connue à la date d’éta-
respondante des stocks et en-cours. blissement du rapport).
CONTRÔLE PAR LE COMMISSAIRE AUX COMPTES
Sur les règles générales communes à l’ensemble des documents liés à la prévention des diffi- 66210
cultés des entreprises, voir FRC 12/19 no 99. Sont développés ici les points spécifiques à la
situation de l’actif et du passif et au rapport joint.
La Note d’information CNCC NI.XIV « Le commissaire aux comptes et la prévention ou le traitement des difficultés
des entreprises », (novembre 2012, § 3.622), indique que, pour les documents à caractère rétrospec-
tif (dont fait partie la situation de l’actif réalisable et disponible et du passif exigible), le com-
missaire aux comptes peut notamment vérifier la pertinence de la présentation des docu-
ments établis par l’entité et des méthodes retenues pour leur établissement. Il vérifie en
outre la concordance des éléments chiffrés contenus dans ces documents avec les données
de la comptabilité dont ils sont issus.

IV. COMPTE DE RÉSULTAT PRÉVISIONNEL


ET RAPPORT JOINT
Sur les personnes tenues de l’établir et les destinataires, voir no 65695 s. 66280
DÉLAIS ET PÉRIODICITÉ D’ÉTABLISSEMENT
Le compte de résultat prévisionnel est établi annuellement, au plus tard quatre mois après 66285
le début de l’exercice, la prévision portant sur un an (C. com. art. R 232-3). À ce document est
joint un rapport écrit (C. com. art. R 232-4).
Il est révisé, au plus tard, quatre mois après la fin du premier semestre (C. com. art. R 232-3).
Un rapport écrit est également joint (C. com. art. R 232-4).
Il n’y a donc qu’un seul compte de résultat prévisionnel faisant l’objet d’une révision au
cours du 2e semestre.

COMPTE DE RÉSULTAT PRÉVISIONNEL


« Documents prévisionnels » ou « comptes prévisionnels » ? L’OEC (Rec. 66290
no 1.17 sur les comptes prévisionnels) incite les entreprises à établir un jeu complet de
comptes prévisionnels (bilan prévisionnel, compte de résultat prévisionnel et des notes
annexes).
Précisions En effet, « la présentation privilégiée reste un compte de résultat prévisionnel cor-
roboré par un bilan prévisionnel. Les autres présentations sont souvent nécessaires, mais n’ont
pas la valeur des précédentes sur le plan de l’information et du contrôle. Lorsqu’une présentation
du type tableau de financement ou prévision de trésorerie sera établie, elle ne dispensera pas de
la confection du compte de résultat et du bilan correspondant, afin de donner les possibilités
d’effectuer un contrôle de cohérence global ». (Rec. no 1.17 précitée).
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Au contraire, pour l’Ansa (février 1986, no 2336), il faut établir une distinction entre les
comptes classiques et les prévisions. C’est pourquoi il faut parler de documents prévision-
nels et non de comptes prévisionnels.
Précisions Ce problème de vocabulaire, qui peut paraître secondaire, a une très grande impor-
tance, ne serait-ce que pour enrayer la tendance de ceux qui voudraient étendre et alourdir les
obligations qui pèsent sur les sociétés. ». L’Ansa signale, à ce sujet, que la recommandation de
l’OEC précitée ne lui paraît pas conforme aux dispositions légales et qu’elle n’a pas reçu l’accord
du ministère de la justice et de l’AMF. Toujours selon l’Ansa (4-6-1986, no 2346), un accord de
principe avec l’OEC est intervenu sur l’utilisation de la formule « documents prévisionnels ».
La CNCC, dans sa Note d’information no 10 de décembre 1987, reprend intégralement la
recommandation OEC no 1.17 précitée. Elle souligne (Bull. CNCC no 107, septembre 1997, CNP
97-01, p. 435) la distinction qui existe entre documents d’information prévisionnelle et
comptes prévisionnels (voir no 65475).
Le CNC a publié en mai 1991 un document (no 90) intitulé : « Prévisions et comptabilité :
État des travaux ».
Fiscalement Sur l’intérêt pour les grandes entreprises (ou les grands groupes intégrés) de
calculer le montant de leur dernier acompte d’IS sur la base du compte de résultat prévisionnel
révisé, voir no 66350.
66295 Le compte de résultat prévisionnel présente les caractéristiques suivantes.

66300 Horizon des prévisions Bien que les textes ne l’indiquent pas expressément, les pré-
visions portent sur un an.
Précisions Les prévisions des entreprises clôturant en cours d’année civile doivent porter sur
l’exercice et non sur l’année civile.
Pour l’OEC (Rec. « Principes comptables » no 1.17 sur les comptes prévisionnels), « la règle de conti-
nuité des prévisions avec les réalisations suppose que les périodes choisies pour l’établissement
des prévisions soient les mêmes que celles des réalisations, en allant jusqu’à la mensualisation des
prévisions si nécessaire ».
66320 Présentation du compte de résultat prévisionnel Il n’existe pas de modèle
obligatoire. L’article R 232-5 du Code de commerce précise seulement les points suivants :
– « indication du chiffre relatif au poste correspondant de l’exercice précédent » ;
– « les documents mentionnés font apparaître, chacun en ce qui le concerne, les résultats
prévisionnels, ainsi que les moyens et prévisions de financement » ;
– « … permettre le rapprochement des données qu’ils contiennent de celles des comptes
annuels ».
Pour la CNCC (NI no 10, décembre 1987, p. 40), la structure du compte de résultat prévisionnel
doit être la plus proche possible de celle du compte de résultat social (informations de type
analytique à éviter). À notre avis, pour la présentation du compte de résultat prévisionnel,
l’entreprise a le choix entre :
– utiliser le modèle « PCG » ;
– ou suivre les besoins de gestion interne de l’entreprise et ne rechercher la correspon-
dance avec les comptes annuels qu’au niveau du résultat courant et du résultat
exceptionnel.
Une fois le choix effectué, la présentation ne pourra être modifiée d’une période à l’autre,
sans qu’il en soit justifié dans le rapport accompagnant ces documents (C. com. art. R 232-4).
Les 4 modèles présentés ci-après sont fournis uniquement à titre indicatif et ne peuvent
en aucun cas être considérés comme exhaustifs.
I. Le premier modèle consisterait en la présentation pure et simple du modèle du PCG du
compte de résultat des comptes annuels (en liste).

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II. Le second modèle pourrait être le modèle du PCG du compte de résultat avec des don- 66320
(suite)
nées prévisionnelles. Il s’agit en fait d’un compte de résultat classique abrégé.
Prévisionnel Réalisé
n n−1
Chiffre d’affaires ...............................................................................
Autres produits d’exploitation ...........................................................
Consommations ................................................................................

Valeur ajoutée

Impôts et taxes .................................................................................


Charges de personnel .......................................................................

Excédent brut d’exploitation


Charges calculées (amort., dépréc., prov.).........................................
Autres produits et charges ................................................................

Résultat d’exploitation

Résultat financier

Résultat courant (avant impôts)


Résultat exceptionnel
Participation des salariés...................................................................
Impôt sur les sociétés .......................................................................

Résultat net

III. Le troisième modèle pourrait se présenter ainsi (jusqu’au résultat d’exploitation).


Division A Division B Division C Prévision- Réalisé
(Produit A) (Produit B) (Produit C) nel n n−1
Chiffre d’affaires.............
Consommations ..............
Main-d’œuvre directe .....
Autres frais directs..........

Marge contributive.
Frais de structure (à
détailler) .........................

Résultat
d’exploitation .........

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IV. Le quatrième modèle serait encore une autre variante du résultat d’exploitation :
Prévisionnel Réalisé
n n−1
Chiffre d’affaires ...............................................................................
Coûts de production .........................................................................
Coûts de commercialisation ..............................................................
Frais de recherche et de développement ...........................................
Frais de structure ..............................................................................

Résultat d’exploitation

66325 Contenu du compte de résultat prévisionnel


I. Aucun article ne fixe précisément le contenu du compte de résultat prévisionnel. Toute-
fois, l’article R 232-5 du Code de commerce indique que les résultats prévisionnels doivent
apparaître, ce qui signifie (au sens de l’article R 123-192 du Code de commerce) le résultat courant et
le résultat exceptionnel.
En outre, à notre avis, doivent également être fournis :
– le chiffre d’affaires, qui constitue l’élément essentiel de la prévision,
– le montant global des charges.
En fait, il s’agit de trouver un juste équilibre entre une information prévisionnelle significa-
tive et le coût de cette prévision.
Précisions Selon l’OEC (Rec. no 1.17), le ni- qu’elles estiment devoir communiquer au comi-
veau de détail est défini par : té d’entreprise (ou au comité social et écono-
– le seuil de signification des données identi- mique) ; ainsi les postes essentiels des comptes
fiées ; de résultat (produits et charges d’exploitation,
– le cadre comptable en usage et les recom- financiers et exceptionnels) peuvent-ils résumer
mandations professionnelles. les évolutions prévues, étant entendu que les
Les textes ne précisant pas la nomenclature à règles de présentation et les méthodes utilisées
respecter, les entreprises peuvent (Rép. Voilquin : pour l’élaboration des documents ne peuvent
Sén. 24-7-1986 no 693) décider le degré de détail être modifiées d’une période à l’autre.
II. Il doit comporter les chiffres prévisionnels et les chiffres de l’exercice précédent (C. com.
art. R 232-5). Par chiffres de l’exercice précédent, il faut comprendre chiffres « réalisations n − 1 »
et non chiffres « prévisions n − 1 ». Compte tenu de l’alignement des délais d’établissement
des comptes annuels et des documents prévisionnels, les chiffres « réalisations n − 1 » sont
connus.
III. L’article R 232-5 du Code de commerce donne la possibilité de présenter une ou plu-
sieurs variantes du compte de résultat prévisionnel, « lorsque les circonstances particulières
le justifient ».
Selon l’OEC (Rec. précitée), « l’établissement de différentes variantes peut se justifier dans les
circonstances où des hypothèses sensiblement équivalentes en probabilité aboutissent à des
résultats significativement différents. En dehors de tels cas, il est en général préférable de
présenter un jeu unique de comptes prévisionnels fondé sur les hypothèses les plus pro-
bables plutôt que plusieurs jeux correspondant à divers choix d’hypothèses ».
Précisions Il est important de ne pas différentes variantes et des hypothèses qui
confondre les termes « fourchette » et « variante » : peuvent raisonnablement être retenues ;
– la fourchette définit, notamment en pourcen- – une variante constitue, par opposition à un
tage de chiffre d’affaires et en pourcentage de ré- couloir, une « ligne ». Elle donne une apprécia-
sultat, le « couloir de navigation » à l’intérieur tion parcellaire car elle ne porte que sur des
duquel l’entreprise pourra pratiquer une gestion aspects particuliers de l’exploitation (exemple :
normale, face à la conjoncture. Elle donne une prise en compte ou non de tel lancement de
appréciation globale regroupant l’ensemble des produit, etc.).
Sur les conséquences de ces définitions, voir no 66345.
IV. Les principes comptables à retenir pour l’établissement du compte de résultat prévision-
nel doivent être les mêmes que ceux retenus pour les comptes annuels. En effet, bien que
cette obligation ne soit pas prévue par les textes, les documents établis :
– soit sont issus de la comptabilité générale,
– soit constituent des prévisions d’éléments qui figureront en comptabilité générale.
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Précisions Selon l’OEC (Rec. précitée), « l’iden- En ce qui concerne le principe de prudence,
tité des principes comptables entre prévisions celui-ci ne trouve pas à s’appliquer au niveau
et réalisations » constitue une des règles fonda- de la formulation des hypothèses, qui doivent
mentales de l’établissement des comptes prévi- être les plus probables selon la direction de l’en-
sionnels. treprise (voir no 66345). Il conviendra par
« Les conventions comptables de base comme contre de respecter ce principe lors de la pré-
le coût historique, la continuité de l’exploi- paration des comptes prévisionnels propre-
tation, la spécialisation des exercices s’ap- ment dits (estimation des provisions pour
pliquent lors de l’établissement des comptes pertes à terminaison, par exemple) ».
prévisionnels de la même manière que pour
les comptes historiques.
En outre (C. com. art. R 232-5), « les méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’une période
à l’autre, sans qu’il en soit justifié dans le rapport accompagnant ces documents : le rapport
décrit l’incidence des modifications ».
Qualité des prévisions Il est clair (Rép. Voilquin : Sén. 24-7-1986 p. 1042) que les prévisions 66345
communiquées ne constituent de la part des entreprises qu’une estimation du possible ou
du souhaitable, et non un engagement ferme.
I. Selon l’OEC (Rec. « Principes comptables » no 1.17 sur les comptes prévisionnels), « l’hypothèse retenue
doit refléter la situation future la plus probable ».
Pour y parvenir, la solution à retenir est, à notre avis, la trajectoire moyenne de la four-
chette de l’ensemble des prévisions qui peuvent raisonnablement être prises en compte
(voir no 66325). Cette solution constitue un bon compromis entre :
a. Les nécessités techniques de la prévision ;
Précisions En effet, les fourchettes sont dans prise aux nombreuses variations des éléments du
la nature des systèmes de prévision bien compris. jeu économique, national ou international. C’est
D’ailleurs, comme l’indique le professeur E. du du reste la raison pour laquelle le compte de ré-
Pontavice (CRCC Versailles, septembre 1985), « il n’y sultat prévisionnel doit être révisé ».
a pas de notion d’unité de prévision et il serait Cette position ne signifie pas pour autant le rejet
dangereux de laisser supposer, en particulier au des prévisions appelées « la plus pessimiste » ou
comité d’entreprise, que le chef d’entreprise « la plus stimulante » ; bien au contraire, celles-ci
puisse maîtriser le futur alors qu’il n’en est rien et doivent être quantifiées afin de pouvoir détermi-
que son rôle est d’adapter la conduite de l’entre- ner notamment les bornes de fourchette.
b. Et les obligations légales qui doivent, en général, se traduire par la présentation d’un
seul compte de résultat prévisionnel (voir no 66325).
II. Pour l’établissement des prévisions, il importe (Rec. OEC précitée) que :
a. « Les règles générales de contrôle interne s’appliquent au système prévisionnel. Il
importe, en particulier, qu’il existe des procédures de contrôle et d’approbation à chaque
niveau et que les travaux soient suffisamment documentés » ;
b. « Le système prévisionnel assure :
– la fiabilité des données de base historique utilisées ;
Précisions En ce qui concerne les données internes en volume, il est nécessaire de s’assurer
qu’elles sont collectées selon des méthodes qui garantissent leur exhaustivité et leur homogénéité.
En ce qui concerne la qualité des données statistiques externes, la réputation de l’organisme qui
les fournit constituera un critère d’appréciation.
– la pertinence du choix des grandeurs caractéristiques ;
Précisions Le choix des grandeurs caractéristiques, qui correspondent aux éléments essentiels
du compte de résultat et du bilan, repose sur une analyse objective de l’entreprise et de son
secteur d’activité :
• pour une société industrielle et commerciale, ces grandeurs comprennent notamment les ventes,
les effectifs, les frais de personnel, les achats, les investissements, les stocks, les découverts clients
et le crédit fournisseurs et, le cas échéant, les marges ;
• pour les entreprises de services, les assurances, les établissements financiers, ces grandeurs sont
définies selon les spécificités de la profession.
– la cohérence d’ensemble des hypothèses formulées sur chacune des grandeurs
caractéristiques.
Précisions « La cohérence s’apprécie à plusieurs niveaux :
• cohérence des hypothèses avec les tendances historiques,
• cohérence des hypothèses avec la stratégie de l’entreprise (et donc avec le plan à long terme de
l’entreprise qui se retrouve dans le plan de financement prévisionnel),
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• cohérence des hypothèses à l’intérieur des prévisions (par exemple, les parités monétaires doivent
être identiques à tous les niveaux d’une prévision),
• cohérence des hypothèses entre elles,
• cohérence des hypothèses avec les contraintes (par exemple, développement du chiffre d’affaires
compatible avec la capacité de production). »
III. À notre avis, les prévisions faites pour le « budget » au mois de décembre peuvent être
utilisées, mais deux situations peuvent toutefois se présenter :
– si l’entreprise établit et communique immédiatement le compte de résultat prévisionnel,
les mêmes prévisions peuvent être utilisées, sans changement ;
– en revanche, si elle le communique plus tard (dans les 4 mois après le début de l’exercice),
il est obligatoire de réviser les prévisions en tenant compte des événements survenus entre
la date d’élaboration du budget et celle de l’établissement des documents prévisionnels.

66350 Compte de résultat prévisionnel révisé La révision doit obligatoirement être


effectuée entre le 7e et le 10e mois de l’exercice (C. com. art. R 232-3). Il n’est pas, en principe,
nécessaire (peut-être à cause de la périodicité rapprochée) de le réviser avant cette période,
sauf :
– lorsque les réalisations s’écartent notablement des prévisions,
– ou si les hypothèses initiales sont modifiées.
Si les réalisations du premier semestre sont disponibles, la révision doit en tenir compte.
Tel sera notamment le cas si la société publie un tableau d’activité et de résultats du
1er semestre, mais également pour toute société établissant des situations intermédiaires sur
le plan interne. À défaut, il est nécessaire de procéder à des estimations.
Pour l’OEC (Rec. no 1.17 précitée), « les prévisions annuelles, révisées éventuellement après le
1er semestre, contiennent les éléments historiques du 1er semestre, même s’il ne s’agit que
d’une situation intercalaire provisoire ».
Fiscalement a. Dernier acompte d’IS des grandes entreprises Lorsque le résultat estimé
des entreprises (ou des groupes intégrés) dont le chiffre d’affaires de l’exercice précédent est
d’au moins 250 millions d’euros a augmenté par rapport à l’exercice précédent, elles doivent
calculer leur dernier acompte d’IS, non pas sur la base du résultat fiscal de l’exercice précédent
(comme pour les autres acomptes) mais sur la base du résultat estimé de l’exercice en cours
(CGI art. 1668, 1 modifié par la loi 2018-1317 art. 39 ; BOI-IS-DECLA-20-10 no 150 à 340). En cas d’erreur
d’estimation dépassant un certain montant, des intérêts de retard et une pénalité de 5 % sont
dus, sauf si le dernier acompte a été calculé sur la base du compte de résultat prévisionnel
révisé (avant déduction de l’IS) dans les 4 mois qui suivent l’ouverture du second semestre de
l’exercice (CGI art. 1731 A modifié par la loi 2018-1317 art. § 39 et 1731 A bis ; BOI-CF-INF-10-30 no 200 à
230).
Sur le chiffre d’affaires à retenir en présence de succursales étrangères, voir no 70025.
Pour plus de détails, voir Mémento Fiscal no 36545 à 36550
b. Groupes intégrés Pour la société mère d’un groupe intégré (voir no 52745 s.), le compte de
résultat prévisionnel révisé s’entend de la somme des comptes de résultats prévisionnels révisés
de l’ensemble des sociétés membres du groupe (CGI art. 1731 A et 1731 A bis), avant déduction de
l’IS de chacune d’entre elles. Chacune des sociétés membres du groupe doit donc produire un
compte de résultat prévisionnel, qu’elle y soit ou non tenue en application de l’article L 232-2 du
Code de commerce (BOI-CF-INF-10-30 no 235). Pour plus de détails, voir Mémento Fiscal no 40595.

RAPPORT JOINT AU COMPTE DE RÉSULTAT PRÉVISIONNEL


66355 Sur la possibilité d’établir un rapport unique pour les 4 documents liés à la prévention des
difficultés des entreprises, voir no 65735.
66360 Ce rapport commente et complète l’information donnée par le compte de résultat prévision-
nel, décrit les conventions comptables, les méthodes utilisées et les hypothèses retenues, et
en justifie la pertinence et la cohérence (C. com. art. R 232-4).
Il pourra comprendre notamment les points suivants :
– rappel des méthodes d’élaboration du compte de résultat prévisionnel ;
– hypothèses retenues concernant le chiffre d’affaires (évolution du marché, tarifs, taux
de change, carnet de commandes, gros contrats en cours de négociation, éventuellement
hypothèse d’inflation, etc.). On pourrait indiquer (si des variantes ne sont pas utilisées)
l’impact global d’évolutions différentes ;
– hypothèses retenues concernant les charges (évolution des structures, évolution des prix
et des coûts, taux de change, fluctuation du cours de certaines matières premières, niveau
d’activité, taux d’intérêts, etc.) ;
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– commentaires (éventuels) sur les variantes retenues (ces variantes étant indiquées soit
dans le tableau, soit ici).
Dans le rapport accompagnant le compte de résultat prévisionnel révisé, il pourrait être
mentionné en outre les points suivants :
– les changements dus aux réalisations du 1er semestre ;
– l’actualisation des hypothèses utilisées initialement et les impacts en résultant.
En outre, selon l’OEC (Rec. no 1.17 précitée), ces rapports doivent contenir toute autre informa-
tion significative, c’est-à-dire, comme pour l’annexe des comptes annuels, susceptible
d’avoir une incidence importante sur l’interprétation des comptes prévisionnels.

CONTRÔLE PAR LE COMMISSAIRE AUX COMPTES


Sur la mission du commissaire aux comptes en général pour tous les documents liés à la 66365
prévention des difficultés des entreprises, voir FRC 12/19 no 99.

V. PLAN DE FINANCEMENT PRÉVISIONNEL


ET RAPPORT JOINT
Sur les personnes tenues de l’établir et les destinataires, voir no 65695 s. 66435
DÉLAI ET PÉRIODICITÉ D’ÉTABLISSEMENT
Le plan de financement prévisionnel est établi annuellement, au plus tard quatre mois 66440
après le début de l’exercice (en même temps que le compte de résultat prévisionnel ; C. com. art. R 232-3).
Il ne fait pas l’objet de révision en cours d’exercice comme le compte de résultat
prévisionnel.
À ce document est joint un rapport écrit (C. com. art. L 232-3).

PLAN DE FINANCEMENT PRÉVISIONNEL


Objet Selon l’OEC (brochure « La fonction financière et le plan comptable général 1982 », p. 317), « Ren- 66460
tabilité optimale et équilibre financier doivent se traduire pour le chef d’entreprise en ce qui
concerne :
– la définition des moyens d’exploitation à mettre en œuvre pour atteindre les objectifs de
production et de chiffre d’affaires qu’il a retenus, par la recherche de l’organisation et des
méthodes de production qui, à productivité égale, sont les moins onéreuses et exigent par
conséquent le moins de capitaux ;
– les moyens de financement qui lui sont nécessaires, d’une part, par la recherche de capi-
taux dont le degré d’exigibilité est le mieux adapté au degré de liquidité du bien ou de l’opé-
ration qu’ils servent à financer et, d’autre part, par le recours préférentiel aux sources de
financement dont le coût est le plus faible pour l’entreprise et qui conduisent à dégager par
conséquent le meilleur taux de rentabilité. »
« Le plan de financement permet de synthétiser le résultat des réflexions et analyses
conduites dans ces domaines. Il concrétise les objectifs de l’entreprise et précise les moyens
d’exploitation et les ressources financières qu’il convient de mettre en œuvre pour les
atteindre, ainsi que les résultats que l’on doit en attendre. Il constitue par conséquent un
instrument de gestion prévisionnelle extrêmement important :
– tant pour la définition de la stratégie propre de l’entreprise,
– que pour les relations de l’entreprise avec ses partenaires financiers. »

Contenu et présentation Le plan de financement présente les caractéristiques


suivantes.
I. Il comporte :
– les chiffres de l’exercice précédent (C. com. art. R 232-5). Compte tenu de l’alignement des
délais d’établissement avec le tableau de financement, ces chiffres pourront correspondre
désormais aux réalisations de l’exercice précédent ;
– les prévisions de financement (C. com. art. R 232-5). Celles-ci portent sur un an. Toutefois,
toutes prévisions ne pouvant se détacher d’un contexte et d’une stratégie à long ou moyen
terme préalablement définis, le plan de financement prévisionnel devrait être établi sur une
durée plus longue, les entreprises ne communiquant cependant que les chiffres de la pre-
mière année.
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En outre, les hypothèses retenues doivent être homogènes et cohérentes avec celles rete-
nues pour le compte de résultat prévisionnel (voir no 66345).
II. Il n’est pas prévu (comme pour le compte de résultat prévisionnel) la possibilité qu’il
comporte plusieurs variantes.
En fait, les variantes pour le compte de résultat prévisionnel ont nécessairement un impact
sur le plan de financement. Mais les deux documents sont établis conjointement.
III. Il n’existe pas de modèle obligatoire.
Précisions En pratique, les entreprises les PME (« La fonction financière et le plan
peuvent se référer aux éléments fournis en ce comptable général », p. 317). Nous laissons ce
qui concerne le tableau de financement (voir tableau dans sa forme originale. Pour un plan
no 65855 s.) et notamment présenter : de financement annuel, il conviendrait de
– un plan de financement comportant les mêmes prévoir uniquement deux colonnes de chif-
rubriques (éventuellement en les contractant) que fres : n + 1 et n.
celles du tableau de financement préconisé par Elles pourront enfin souhaiter présenter un do-
le PCG ; cument unique du type « Données globales »
– un plan de financement selon le modèle du de la Centrale de bilans de la Banque de France
(désormais officiellement appelé Observatoire
tableau des ressources et des emplois de la des entreprises mais l’ancienne dénomination
Banque de France. figure toujours sur les documents publiés) à la
Il existe différents tableaux publiés par divers place du compte de résultat prévisionnel et du
auteurs et reprenant une conception de base plan de financement prévisionnel, la structure
identique. de ce tableau (voir modèle no 66470) nous pa-
Elles pourront également souhaiter présenter raissant répondre aux objectifs fixés par la loi
un tableau plus synthétique. À cet égard, en matière de présentation d’information pré-
l’OEC a proposé un schéma (voir no 66465) pour visionnelle.
À notre avis, il existe 4 critères à prendre en compte dans le choix d’un modèle. La sélection
doit s’effectuer, en fonction :
– de la nature de l’information ; en effet, s’agissant d’une information prévisionnelle, il est
nécessaire de raisonner par grandes masses (sans entrer dans le détail) ;
– des habitudes d’analyse de la direction, habitudes budgétaires notamment ;
– des demandes des partenaires financiers de l’entreprise (essentiellement banquiers) ;
– du modèle de tableau de financement choisi par l’entreprise (car il paraît souhaitable que
ces deux documents soient homogènes).
IV. Les règles de présentation et les méthodes utilisées ne peuvent être modifiées d’une
période à l’autre sans qu’il en soit justifié et décrit l’incidence des modifications dans le rap-
port (C. com. art. R 232-5).
66465 PLAN DE FINANCEMENT PRÉVISIONNEL (exemple OEC)
Années
Total
1 2 3 4 5
I. Emplois
1. Investissements nouveaux................................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
2. Besoins en fonds de roulement .......................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
3. Remboursements d’emprunts.............................. ...... ...... ...... ...... ...... ............
Total ......................................................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
II. Ressources
1. Capacité d’autofinancement ............................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
2. Désinvestissements ............................................. ...... ...... ...... ...... ...... ............
3. Ressources extérieures-Capital............................ ...... ...... ...... ...... ...... ............
Subventions et prêts participatifs........................ ...... ...... ...... ...... ...... ............
Emprunts à long terme....................................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
Total ......................................................... ...... ...... ...... ...... ...... ............
III. Excédent (insuffisance) des ressources .................. ...... ...... ...... ...... ...... ............

L’OEC (Rec. no 1.17 précitée) conseille d’effectuer des retraitements par rapport aux chiffres
comptables (exemples : écarts de conversion, intérêts courus, primes de remboursement des
obligations, effets escomptés non échus, crédit-bail, personnel intérimaire, etc.).
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À notre avis, en l’absence d’obligation de retraitement et par simplification, il paraît souhai-


table de ne pas faire de retraitements. En outre, d’une manière générale, l’entreprise devrait
utiliser un langage comptable unique afin d’éviter la diffusion de différents systèmes
d’information (comptes annuels, comptes consolidés, documents prévisionnels).
Toutefois, si des retraitements étaient effectués, 4 attitudes seraient, à notre avis, possibles :
– utiliser un tableau de passage,
– donner des explications dans des notes annexes aux documents prévisionnels,
– donner des explications dans le rapport d’analyse joint aux documents prévisionnels,
– ajuster les comptes historiques (c’est-à-dire les chiffres de la colonne n − 1).
DONNÉES GLOBALES (FLUX) (Centrale de bilans – Banque de France) 66470
Années
1 2 3 4 5
Excédent brut global
Variation des besoins en fonds de roulement
A = EXCÉDENT DE TRESORERIE GLOBALE
− Intérêts
− Impôt sur les bénéfices
− Distribution mise en paiement au cours de l’exercice
− Remboursements • obligations
• emprunts bancaires
• autres emprunts
B = FLUX DE TRÉSORERIE DISPONIBLE
Investissement productif
− Subventions d’investissement
+ Acquisitions de participations et titres immobilisés
+ Variation des autres actifs immobilisés hors exploitation
− Cessions d’immobilisations
C = INVESTISSEMENTS NETS
Augmentation ou réduction de capital
+ Variation de groupe et associés (dans dettes financières)
+ Nouveaux emprunts • obligations
• emprunts bancaires
• autres emprunts
D = APPORTS EN RESSOURCES STABLES
E = VARIATION DE LA TRESORERIE = (B + D) − C
= + Variation des disponibilités
= − Variation des crédits bancaires courants

RAPPORT JOINT AU PLAN DE FINANCEMENT PRÉVISIONNEL


Sur la possibilité d’établir un rapport unique pour les 4 documents liés à la prévention des 66475
difficultés des entreprises, voir no 65735.
Ce rapport commente et complète l’information donnée par le plan de financement prévi- 66480
sionnel et décrit les conventions comptables, les méthodes utilisées et les hypothèses rete-
nues et en justifie la pertinence et la cohérence (C. com. art. R 232-4).
Il pourra comprendre notamment les éléments suivants :
– la référence au modèle employé ;
– les hypothèses utilisées (le plan de financement étant établi en même temps que le
compte de résultat prévisionnel, les hypothèses concernant ce dernier sont fournies dans le
rapport et sont communes à ces deux documents) ;
– des précisions, notamment sur la nature des investissements prévus et sur les sources de
financement (obtenues ou restant à obtenir) ;
– des commentaires sur l’impact des variantes retenues pour le compte de résultat
prévisionnel.
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ULTE DES SCIENCES JURIDIQUES ECONOMIQUES ET SOCIALES - SETTAT:334241251:88875550:196.77.38.72:15
LES DOCUMENTS DE SYNTHÈSE © Éd. Francis Lefebvre

CONTRÔLE PAR LE COMMISSAIRE AUX COMPTES


66485 Sur la mission du commissaire aux comptes en général pour tous les documents liés à la
prévention des difficultés des entreprises, voir FRC 12/19 no 99.
Sont développés ici les points spécifiques au plan de financement prévisionnel et au rapport
joint.
La Note d’information CNCC NI.XIV « Le commissaire aux comptes et la prévention ou le
traitement des difficultés des entreprises » (novembre 2012, § 3.622) précise que, s’agissant
de documents à caractère prévisionnel, le commissaire aux comptes, en s’appuyant sur sa
connaissance générale de l’entité, apprécie si la justification de la pertinence et de la cohé-
rence des hypothèses retenues par la direction est fondée.

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