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1. Depuis la parution de Víctor Farias, Heidegger et le nazisme, Paris, LGF, 1989 [nouvelle édition
corrigée], la campagne de diffamation intellectuelle la plus remarquable a été celle dirigée contre
Carl Schmitt. Sur ses derniers rebondissements, voir Alain de Benoist, « Carl Schmitt et les sa-
gouins », dans Eléments pour la civilisation européenne, n. 100, octobre 2003.
2. Johan Huizinga, Homo ludens. Essai sur la fonction sociale du jeu, Paris, Gallimard, 1998.
3. Cf. Carl Schmitt, La Notion du politique, Théorie du partisan, Paris, Flammarion, 1992.
4. Sur la première tentative enregistrée en Europe occidentale d’un harcèlement politique systé-
matique de l’« ennemi » et d’assassinats massifs (politique étatique), ce que fut seulement une
partie de la persécution religieuse, on pourra lire le livre récent et bien documenté de César
Vidal, Checas de Madrid. Las cárceles republicanas al descubierto [Les tchékas de Madrid. Les
prisons républicaines à découvert], Barcelone, Belacqua/Carroggio, 2003.
5. Voir Alice Kaplan, Intelligence avec l’ennemi. Le procès Brasillach, Paris, Gallimard, 2003.
6. Sur les « intelligences avec l’ennemi » (stalinien) du parti républicain durant la guerre d’Espagne, le
lecteur obtiendra d’intéressantes précisions dans les deux derniers titres de la nouvelle historio-
graphie espagnole : Pío Moa, Los Mitos de la Guerra civil española, Madrid, La Esfera de los
libros, 2003 ; et Ricardo de la Cierva, Historia actualizada de la Segunda República y la Guerra de
España (1931-1939), Madrid, Fénix, 2003.
7. L’« oubli » coupable auquel on a soumis la plus importante promotion de juristes et écrivains
politiques espagnols du siècle dernier, la Escuela española de Derecho político (1935-1969) [L’E-
cole espagnole du droit politique] — entre autres : Javier Conde, Carlos Ollero, Luis Díaz del
Corral, Rodrigo Fernández-Carvajal et, près d’eux, Fernández de la Mora — est l’exemple par-
fait d’une attitude intellectuelle irresponsable, mais aussi de l’ingratitude humaine.
8. Bien qu’ils ne soient pas totalement étrangers à un certain esprit sectaire, spécialement dans le
cas de seconde référence qu’on citera ci-après, qualifiée de Nuremberg policé, on peut encore
considérer comme ouvrages de référence ceux de José-Carlos Mainer, Falange y literatura, Bar-
celone, Labor, 1971 ; Julio Rodríguez Puértolas, Literatura fascista española, 2 vol., Madrid, Akal,
1986 ; et André Trapiello, Las Armas y las letras, Barcelone, Planeta, 1994.
9. Pour plus de détails, voir J. Molina, « Raymond Aron y el régimen de Franco », dans Razón
española, n. 121, septembre-octobre 2003, spécialement pp. 206-211.
10. Le très singulier négationnisme espagnol, qui existe encore et recrute ses adeptes tant à droite
qu’à gauche, soutient comme doctrine officielle l’impossibilité d’une continuité entre le régime
actuel et l’Espagne d’avant le 18 juillet. Dans cinquante ans, un tel enfouissement de l’histoire
nationale deviendra un objet d’étude.
11. Mónica Carbajosa et Pablo Carbajosa, La Corte literaria de José Antonio. La primera generación
cultural de la Falange, Barcelone, Crítica, 2003.
12. M. Albert, Vanguardistas de camisa azul, Madrid, Visor, 2003. Le professeur Albert a également
édité Vencer no es convencer. Literatura e ideología del fascismo español [Vaincre n’est pas convain-
cre. Littérature et idéologie du fascisme espagnol], Madrid-Francfort, Vervuert-Iberoamericana,
1998. Ces pages sont le recueil de communications lues à Iéna lors de journées organisées en
1997 sur le thème « Littérature et culture du fascisme espagnol ». Leur contenu est très inégal ;
on y trouve des textes informatifs (sur le sefardi dans l’œuvre d’Ernesto Giménez Caballero) et
quelques libelles infamants (sur le théâtre de Juan Ignacio Luca de Tena ou sur l’art du roman
chez Fernando Vizcaíno Casas).
13. L’ignorance de cet anniversaire dans les moyens de communication n’a pas empêché une florai-
son éditoriale autour de la figure de l’« Absent ». Edités durant ces derniers mois : E. de Agui-
nada et S. G. Payne, José Antonio Primo de Rivera, Barcelone, éditions B, 2003 ; A. Gómez
Molina, Las Gafas de José Antonio [Les lunettes de J.A.], Madrid, Actas, 2003 ; M. Parra Celaya,
José Antonio Eugenio d’Ors : Falangismo y catalanidad, Madrid, Plataforma 2003, 2003 ; José
A. Baonza, José Antonio Primo de Rivera. Historia de una familia, Madrid, La Esfera de los libros,
2003. Présente également un grand intérêt, au-delà de son contenu inégal, la collection in fieri,
« Biblioteca del Centenario », patronée par la « Plataforma 2003 » (www.plataforma2003.org) :
A. Imatz, José Antonio : Falange española y el nacionalsindicalismo, Madrid, Plataforma 2003,
2003 ; M. Simancas Tejedor, José Antonio : génesis de su pensamiento, Madrid, Plataforma 2003,
2003 ; J. Suárez Álvarez, Introducción a José Antonio, Madrid, Plataforma 2003, 2003 ; J. M. Gar-
cía de Tuñón Aza, José Antonio y los poetas, Madrid, Plataforma 2003, 2003. Remarquable mais
ardu, le travail bibliographique de J. Díaz Nieva et E. Uribe Lacalle, José Antonio : visiones y revi-
siones. Bibliografía de, desde y sobre José Antonio Primo de Rivera, Madrid, Plataforma 2003, 2002.
14. M. et P. Carbajosa, La Corte literaria de José Antonio, op. cit., p. XIX.
15. M. et P. Carbajosa, La Corte..., op. cit., p. XXIII.
16. Les auteurs développent occasionnellement leur argumentation en s’appuyant sur l’essayiste
Gregorio Morán, auteur de livres comme El maestro en el erial. Ortega y Gasset y la cultura del
franquismo (Barcelone, Tusquets, 1998), aux antipodes d’une critique sérieuse de la culture, et
sur les opinions souvent frivoles de Francisco Umbral, grand romancier mais critique littéraire
très discret.
20. Cf. Esencia de verbena [Essence de verveine], court-métrage réalisé en 1930 par Ernesto Giménez
Caballero, dans lequel apparaît l’écrivain Ramón Gómez de la Serna.
21. On appelle régénérationnisme la tentative de renouveau qui se manifesta dans la littérature
espagnole sous l’impulsion de la génération de 1898, non sans quelques analogies avec l’œuvre
de Barrès à la même époque. [Ndt]
22. Son exécution manquée, presque à la fin de la guerre, grâce au charitable silence d’un milicien,
a été mise en roman avec talent par J. Cercas, Les Soldats de Salamine, Arles, Actes Sud, 2002.
à signaler
✒ JERÓNIMO MOLINA, « La ciencia política de Rodrigo Fernández-Carvajal » in
Empresas políticas, n. 2, 1er semestre 2003, pp. 49-57
L’Espagne est un pays où la philosophie du droit, et en particulier du « droit
politique », est restée très active pendant le XXe siècle, et notamment sous la
période franquiste. Des influences variées se sont fait sentir, aussi diverses que
celles de Leo Strauss, Carl Schmitt ou Julien Freund. Ce numéro du semestriel
publié par la revue semestrielle de Murcie — dont le titre est repris de l’œuvre
majeure du cardinal Saavedra Faxardo (1584-1648) —le laisse entrevoir, avec
des articles sur une série d’auteurs très méconnus de ce côté-ci des Pyrénées, tel
Javier Conde, le grand théoricien du « caudillaje » du général Franco, et Rodrigo
Fernández-Carjaval. Ce dernier, mort en 1997, fut un intellectuel de grande
envergure qui s’efforça de donner un sens à la notion fort imprécise de science
politique, en la ramenant à ses fondements philosophiques, plus précisément
au concept de philosophie pratique, autrement dit à la Politique dans le sens où
Aristote et plus encore saint Thomas l’ont exposée, en tant que sagesse du
comportement humain, relevant de la praxis et non de la poiesis (c’est-à-dire de
la technique, ou de la physique sociale). C’est à faire connaître cet effort que
Jerónimo Molina s’attache ici, autour de l’œuvre principale du penseur, El
Lugar de la ciencia política (1981). Notons dans le même numéro de la revue
Empresas políticas, la présentation d’un autre grand penseur juridico-politique
espagnol, Francisco Elías de Tejada, par Miguel Ayuso.
23. Tel fut le cas de Giménez Caballero, destiné pendant un temps à l’ambassade d’Espagne au
Paraguay. Cet écrivain singulier eut peut-être l’habileté de se mettre mal avec tout le monde et
malgré cela, il reste encore aujourd’hui l’une des figures littéraires les plus injustement maltrai-
tées de cette époque.